Le ciel peut (toujours) attendre…

Elodie tête en l'airJe suis vraiment navrée d’avoir tardé à vous donner la suite, mais il s’est passé quelques trucs dans ma vie et dans celle des autres, et particulièrement un attentat en Belgique qui m’a coupé l’herbe sous le pied.

Depuis que mes filles se sont retrouvées deux fois dans l’oeil du cyclone à Paris en janvier et novembre 2015, je n’irais pas jusqu’à dire que cela me laisse de marbre et que je vis totalement normalement. Chaque attentat me laisse anéantie, perplexe (comment peut-on ????), sidérée et en manque de moyens. Continuer la lecture de « Le ciel peut (toujours) attendre… »

En gros : le mariage (part UN)

mariage-1-copierVous avez commencé à en rêver toute petite de ce jour de votre mariage, à l’époque où vous vous mettiez des linges blancs sur la tête en hésitant entre bonne soeur ou mariée et puis non finalement : mariée…

Restait à trouver l’homme idéal, c’est fait.

Pourtant il faut le savoir, avant cet heureux jour, il va y avoir plein de journées qui resteront bien entendu inoubliables :

  • Vos parents divorcés qui ne se parlent plus, penseront plan de table bien avant que la date ne soit fixée et vous appelleront donc souvent à ce sujet.
  • D’ailleurs lors de la dernière révision du plan de table, Albert et vous manquerez annuler la cérémonie : la veille, en vous jetant des cartons (devant théoriquement représenter le plan de table) à la figure (dixit le Dr Acromion).
  • Votre soeur vous imagine depuis toujours dans une robe meringue, votre mère dans une robe à la grecque, votre grand-mère dans un « petit » tailleur sobre, crème et élégant, votre future belle mère en jogging blanc qui ferait chic et de quoi qu’elle se mêle celle là, on rêve.
  • Arrière grand Tante Hortense exhibera, victorieuse, le voile qu’elle a crocheté elle-même pour elle, qu’elle n’a pas pu porter parce que son fiancé est mort à la guerre et qu’elle lui est restée fidèle. SI vous ne le portez pas (avec le jogging), elle déshéritera votre mère.
  • Votre mère ne supportant pas l’idée d’être déshéritée par tante Hortense vous trouvera une toilette immonde qui ira parfaitement avec le voile jaunit par le temps, qui vous donne la nausée.
  • Puisque vous pouvez acceptez de gaité de coeur qu’elle soit déshéritée par tante Hortense, votre mère menacera d’aller cultiver du chou en Finlande
  • D’ailleurs elle disparait
  • Du coup, avec une vraiment bonne copine de confiance et de goût, vous transformez l’achat de la robe en super expédition genre que si les services secrets apprennent comment vous l’avez réussie, ils vous offriront un emploi chez eux (pour le pont d’or ne rêvez pas non plus…).
  • Votre père aboiera dans le téléphone « c’est quoi ce menu ? Il n’y en a que pour ta mère ? », parce que vous avez préféré du poisson à la viande rouge, qu’effectivement votre génitrice partie cultiver du chou en Finlande, déteste.
  • Comme par hasard, elle a beau avoir disparu, elle glapit à son tour, toujours dans le téléphone « c’est quoi ce menu, il n’y en a que pour ton père, car vous avez cédé sur le filet de boeuf en croute.
  • Tout le monde se battra pour rédiger des faire-parts « rigolos » (et bien moches). Votre boîte mail sature.
  • Votre banquier interrogé sur le prêt auquel il vous faut vous résoudre, vous téléphone que c’est non.
  • Et point barre.
  • La salle réservée un an à l’avance a vu son plancher s’écrouler sur la salle du dessous, juste 3 semaines avant la cérémonie, et la salle du dessous qui était resté disponible est donc impraticable.
  • Et tout le monde vous enverra la liste des musiques et chansons à passer absolument. Et il y en a encore pour demander « la chenille » et « la danse des canards »…

Quand vous aurez franchi toutes ces épreuves, dont je vous épargne la totalité, vous pourrez affronter le grand jour…

Qui ne sera qu’un long calvaire, bien entendu…

(PS : oui je sais, les vacances scolaires, c’est réédition…)

Des nouvelles du front… (5)

Heureusement qu’il n’y a pas une chronique à faire tous les jours…

Sur la photo, c’est toujours moi 🙂 (évidemment…)

  • Je n’existe toujours pas pour les impôts, patin couffin, séraphin, tout le tintouin, peut me chaud le vrai nom de l’institution…
  • Sauf que j’existe quand il s’agit de prélever directement à la source (ma banque quoi), ce que je leur dois (parait-il, mais comme je n’existe que pour l’étage « ponction », on ne peut pas vérifier qu’en fait c’est ON qui doit me rembourser car ON s’est trompé pendant 3 ans)
  • Et ils s’imaginent sans doute que je vais m’asseoir sur 570 Euros…
  • Mon filleul, un des fils de meilleure amie, se marie demain. Ca va nous rajeunir tous,  surtout elle et moi qui nous connaissons depuis nos 12 ans.
  • D’ailleurs le coup de vieux c’est de se dire « merde il y a 42 ans que nous nous connaissons ».
  • Déjà que cela nous avait fichu le blues de nous dire « déjà 20 ans »…
  • Donc je me gausse, en pensant au « déjà 20 ans ».
  • Je songe à faire un article sur les coups de vieux…
  • J’ai découvert que ma voisine au dessus, par ailleurs charmante, avait un amant et orgasme à décibels…
  • On félicite le monsieur…
  • Ou la dame, si c’est du chiqué…

Petite annonce de rigueur : pour gazer ou faire exploser le centre du Ministère des finances publiques en pouvant plaider « non coupable », cherche lecteur pouvant m’envoyer un fromage corse, par la voie la plus lente possible pour maturation extraordinaire du colis, que j’ouvrirai d’un air réjoui, lors de ma prochaine visite en ce centre… (j’aurai des feuilles de menthe dans les narines)

En attendant que mon ticket s’affiche avec un BIIIIIIP !

C’est tout pour aujourd’hui.

La prochaine complainte, c’est la SS (LA SECU !)

La vie n’est qu’un long calvaire…

Le mariage de Pulchérie : samedi 26 (part 5)

mariage-copierIls ont dit OUI, ils sont bien arrivés dans le petit bois, ils ont enfin le droit de s’embrasser et ne s’en privent pas, les groupes électrogènes fonctionnent, TVB !

Qu’ils sont beaux, amoureux, et que le les aime ! Je n’ai pas eu de fils, mais ce gendre (comme l’autre), je l’adopterais bien…

Je suis ZEN et décontractée. J’ai confié mes clefs de voiture au mari de la Weeding planer Virginie. En effet, les mariés ont décidé d’avoir recours à un chauffeur musulman, donc ne buvant pas, pour aller chercher les personnes invitées à la fête dès 22 H 30 à la gare, et pour raccompagner au plus proche, les personnes ayant trop bu pour prendre le volant. Idée géniale, ma voiture est de la partie donc (celle de papa a beaucoup servi, celle de maman est une 4 places, la mienne est idéale). Pour ne pas m’ennuyer vers 22 H avec ce détail, Baptiste me confisque donc mes clefs de voiture et mes papiers, tôt dans la soirée.

Excellente idée qui me prive de ma voiture pour le lendemain, mais me permet de ne pas me faire de soucis : ON va me raccompagner chez moi.

Le buffet est à la hauteur des espérances des mariés qui voulaient du « changeant de l’ordinaire ». Tellement d’ailleurs que les mini hamburgers passeront en rase motte sur la fête et que je n’aurais pas l’occasion d’en choper un. Je vais me rabattre sur les mini hot dog, mais ce n’est pas la même chose.

Tout est bon, je me régale avec plaisir, et je mange des fleurs pour la première fois de ma vie, mais rapidement, je vais suivre le principe du buffet : me déplacer. Ma table comporte un bon nombre de célibataires femmes (dont ma tatie, ma soeur, ma nièce, moi-même, 3 copines de Pulchérie) et même si je n’ai pas l’intention de me caser spécialement, en tant que mère de la mariée, je me fais un devoir d’aller voir si tout va bien (sauf à la table d’Albert) (sinon pour le devoir, on sent la contrainte tout de suite).

Je parlotte pas mal à la table des blogueuses de Deedee et Katia que je connaissais d’avant, je vais déconner un max (sous la contrainte) avec ce qu’il reste de la bouteille d’hélium (un traître fera un film !), bref, je m’amuse comme une petite folle. IL Y A LONGTEMPS que je ne m’étais autant amusée ! Mes soucis vrais sont mis de côtés depuis l’avant veille au soir. A ma connaissance, jamais la mère de la mariée n’a autant manqué d’une dignité que qu’en faire d’ailleurs ? (de la dignité). Peut-être que ma mère, lors de mon mariage avec Albert n’avait pas toute la dignité exigée ce jour là… 🙂

Mes parents sont ravis. Papa souffre de son dos et ne tardera pas trop, mais la joie générale est bien perceptible. Seul un tout petit petit bastion pro traditions fera sa tronche dans un coin, et s’esbignera trop tôt sans gâcher quoi que ce soit.

Puis les mariés ouvrent « le bal », avec une danse bien à eux, non immortalisée à ma connaissance et c’est bien dommage, et puis c’est le déferlement des arrivés pour la fête (avec leur tente et duvet). Au programme : danse jusqu’au bout de la nuit, feu de camp (sans moi ?????), lever du soleil…

Je n’ai pas pu m’approcher du gâteau quand il a été présenté à la foule, avec des mariés sortant de l’ordinaire. Je rirai le lendemain quand on me présentera les personnages créés de toutes pièces par un ami de Pulchérie, témoin du gentil.

MES JEUNES irradient de bonheur : Pulchérie et le gentil, Delphine et gendre n° 2. Je suis heureuse pour eux. Tout va toujours bien, et NON LOUISIANNE : il n’y aura pas de moment où les ennuis commencent…

Un jeune homme vient se présenter à moi en me demandant qui je suis.:

  • Je suis la mère de la mariée
  • « Et bien la mère de la mariée, nous allons danser ce slow langoureux, et après nous irons faire l’amour dans ma tente… » ‘Heu, ben… j’suis pas bégueule mais… »  (heureusement que c’était moi, j’en connais d’autres qui en seraient tombées raides…)

Ca c’est le dimanche qui se profile déjà, avec le lendemain de noces animé par deux potes de l’école Boule de Pulchérie… Le programme animation IRL dont vous ne pourrez que rêver…

Très très tard, je manifesterai le désir de rentrer chez moi. Charmant le chauffeur, d’autant que sans son appui, je ne sais pas trop comment j’aurais descendu le chemin sans me vautrer dans une ornière (saletés d’ornières ! PDBDM de municipalité qui n’entretient pas ses chemins comuunaux))

Les filles ironiques (faites des gosses qu’ils disaient !), me regardent quitter la piste de danse « pompette ». C’est le terme exact qui me convenait. J’étais gaie, totalement incapable de conduire, pas bourrée ou sur le point d’être malade, mais surtout gaie.

Pompette quoi… Pas au point de ramper pour chercher des éléphants roses dans le fossé, sous peine de voir mes filles intervenir avec rhorreur (où est le charme d’ailleurs de se retrouver dans un état tel…). Pompette…

Gentiment, le chauffeur me ramène à la maison, attend mon ouverture de porte pour s’en aller (depuis mon agression j’ai peur). Je re-précise « pompette », car j’ai bien mis la clef dans la serrure sans hésitation, et qu’arrivée à la maison, je pourrai poster un petit billet sur mon blog sans faire de fautes.

Après par contre, je vais bien dormir en ricanant toute seule, avec du bonheur plein la tête…

On dit donc « pompette »…

D’ailleurs, restait le lendemain de fête !

Avec un réveil genre dent de sagesse qui pousse tout à coup…

La dentition définitive n’est qu’un long calvaire…

(PS : photo piquée à Pulchérie sans son autorisation, vu qu’elle l’avait balancée à la planète entière AVANT ma propre publication !)

(PPS : c’est bien une barbe à pape que le marié tient dans sa main. En forme de colombe… Quand je le dis qu’ils sont bénis des dieux !  depuis leur mariage… CHAQUE WE AVANT et APRES il a plu comme vache qui pisse au mauvais moment)….

Le mariage de Pulchérie : samedi 26 (part 3)

alliances-copierSur la route TVB, arrivée à Rambouillet, direction la mairie, et paf, une place de libre juste au bon endroit.

Mon père fait sa manoeuvre, ravi, et nous voilà arrivés à pied d’oeuvre si l’on peut dire… Il fait beau et chaud (célèbre contrepèterie Belge), mais c’est supportable, je ne vais pas dégouliner…

Il y a tout ça de monde ! Je ne reconnais pas mon ex beau père, je visualise vaguement quelques têtes connues, car Delphine précise que tout le monde doit monter, hop hop hop et plus vite que ça ! Pas le temps de me poser vraiment.

Nous montons donc et j’ai bien fait de changer de sandales. Arrivée dans la salle des mariages, une femme que je ne reconnais pas me saute au cou : c’est mon ex méchante belle soeur (conne et hypocrite en plus, elle pouvait se contenter de me saluer vaguement). Elle qui a passé sa vie à critiquer le physique des autres, ne s’est pas arrangée. J’étais prévenue, mais avec malice, j’apprécie de constater. Son mari idem, me saute au cou et pareil, je ne le reconnais pas tout de suite.

C’est tellement sincère que cela se voit, et lui, ça le vexe… « ben oui, on vieilli plus ou moins bien ». Je le prend pour moi en compliment : comme il m’a reconnue, j’ai mieux vieilli que lui (HI HI !)

Mon ex nièce qui elle est sincère vient m’embrasser également et me présente son mari et ses deux fils. Puis je me dirige vers un banc pour m’avachir m’asseoir avec grâce. Une employée de mairie me fait signe que non et quand je précise que je suis la mère de la mariée, m’installe sur le banc juste devant où Albert vient me rejoindre. Encore un trauma en vue pour les deux filles !

Commence le discours connu de tous, avec des rajouts par rapport à mes deux mariages, concernant l’autorité parentale et l’éducation des enfants. Depuis mes parents, le livret de famille s’est étriqué : actuellement il n’est prévu QUE pour 10 enfants…

Et puis enfin, ce sont les « OUI » prononcés fort et clair, alors que Delphine (un des témoins de sa soeur), essaye de ne pas pleurer d’émotion…

Cornaquée par ma soeur, ma nièce, la petite fée, s’avance, grave et sans doute très intimidée, avec les alliances à donner aux mariés pour l’échange éternel de l’anneau qui se met au doigt du coeur, à la main gauche…*

Albert me glisse « ça y est, nous l’avons mariée » et je me surprends à sourire avec lui en me demandant d’où lui vient ce « nous ». Je suis émue mais sans trop, ce n’est pas moi qui vais trompeter dans un mouchoir. Je suis contente et sereine.

10 ans qu’ils se connaissent, 8 ans qu’ils vivent ensemble, 2 ans que l’on parle de ce mariage, 9 mois qu’on le prépare, ce grand moment. Lointaine est l’époque où la fille quittait ce jour là le domicile paternel, où une mère « parlait » à sa fille au dernier moment avec tristesse et résignation. Là, tout baigne…

L’adjointe oublie de suggérer le baiser des mariés, la foule s’en mêle et donc, bisous bisous bisous. Flashes. On se croirait au festival de Cannes !

Sortie de la mairie. C’est le moment de retrouver et reconnaitre tout le monde (sauf mon ex beau père, qui visiblement est malade, a terriblement maigri et que je ne repèrerai qu’en montant dans le petit bois). Des blogueuses que je connais viennent me faire la bise (Katia et Deedee), ils ont dit « OUI », je suis zen ! Anne So mitraille à tout va !

Les mariés montent enfin dans la twingo (mais sans ballons). Seul mauvais timing : il est 16 H et le RV dans le petit bois est prévu pour 17 H APRES la séance photos. Tout le monde part donc vers le petit bois (que faire d’autre ? Aller visiter le château ?) en suivant telle ou telle voiture. Ma soeur faisant le guide perdra une voiture, mais ses occupants finiront par arriver à bon port ! Les portables, c’est fantastique !

Direction donc : le petit bois où nous attendent une décoration de rêve, les tables mises, le coin camping nickel, et tout le reste…

Mais la perfection n’est perfection que s’il y a un lézard quelque part…

Car la vie n’est qu’un long calvaire…

* Au moyen âge, on passait légèrement l’anneau au niveau du pouce « au nom du père », de l’index « au nom du fils », du majeur « du saint esprit » et on le mettait enfin à l’annulaire « ainsi soit-il ».

* Pendant longtemps, on a pensé que l’annulaire gauche était relié directement au coeur…

Le mariage de Pulchérie : samedi 26 (part 2)

zen-copierPulchérie ayant quitté la salle de bain du RC, tatie chérie part prendre une douche, pendant que Delphine fourbanse je ne sais quoi à l’étage au son de « maman je n’ai pas que ça à faire ! » (vérifier mon maquillage).

La glace dédiée à la coiffure n’est pas idéale pour se maquiller, sauf si l’on veut faire travelo : il fait un peu sombre dans ce secteur là.

Les deux photographes finlandaises mitraillent à tout va (maman j’ai de plus en plus peur !) et semblent trouver que l’atmosphère des mariages français c’est vraiment super !Tatie chérie sortie de la salle de bain enveloppée d’une serviette, je prends sa suite pour me maquiller, non sans avoir fusillé Delphine redescendue, du regard. Le stress monte e, même temps que la grande aiguille de la pendule.

Qui part avec qui, et qui va chercher mes neveux à la gare ? Ils appellent, ils ont pris le train d’avant, ils attendent déjà. Avec plus d’une heure d’avance…

Tatie chérie part en vitesse les chercher.

Moi, je m’enferme dans la salle de bain. Zut alors !

Il est rare que je sois de mauvaise humeur, mais généralement, ça se voit. Delphine tambourine donc à la porte de la salle de bain, alors qu’après examen je trouve qu’il me manque quelque chose : mon khol. Je manque me flanquer le crayon dans l’oeil quand elle se met à tambouriner comme si j’étais en train de m’ouvrir les veines dans la salle de bain (limite), et je lui ouvre.

Elle peaufine le teint, me fait rajouter du mascara qui allonge les cils de 20 km, me trouve parfaite, me pshitte du parfum comme si je ne savais pas faire, puis s’esbigne.

Me reste à enfiler ma robe et mes sandales. Maman a cueilli 7 fleurs de géranium et fignole le bouquet de la mariée qui veut du vert autour, et puis finalement non (Mrs Bibelot avait en tête de s’occuper de ce bouquet depuis déjà une semaine, un stress de moins pour moi, mais je l’ai su juste en arrivant, elle aurait pu me dire plus tôt « t’inquiètes ma chérie, je m’en occupe avec joie »…)

Et vlan ! Voilà Albert qui arrive avec sa copine…

Je suis maquillée, mais non habillée, et je m’étonne :

  • « Bonjour, finalement c’est toi qui emmène Pulchérie à la mairie ? »
  • Albert se marre. Il connait tout de même sa fille
  • « Je ne sais pas, elle m’a dit de venir, alors je suis venu, mais si c’est toi qui veux l’emmener… »
  • « Je ne veux rien de spécial, juste savoir… »
  • « Alors là, nous sommes mal barrés… »
  • Il rentre, tout se passe bien, d’ailleurs sa copine est charmante et souriante (sauf qu’elle fait nettement plus vieille que moi nanana…)
  • Pulchérie ne sait toujours pas qui va l’emmener à la mairie. Elle retire le vert de son bouquet.
  • La twingo de maman prévue pour le retour des mariés doit tout à coup être décorée de ballons (Pulchérie : le retour)
  • Merde alors, elle n’avait qu’à y penser plus tôt
  • Papa tu me range immédiatement ce fil ringard qui nous permettrait d’accrocher les ballons. Elle n’avait qu’à y penser plus tôt. Et puis ton fil à pêche, ça va scier la base, c’est la mort assurée des ballons et gnagnagna…
  • La salle de bain est à nouveau close, et moi je voudrais bien m’habiller
  • Je le fais dans les toilettes et j’enfile la paire de sandales choisie par Delphine
  • Je marche comme un canard : 10 minutes. Inutile d’insister, avec ça aux pieds, je monterai les marches à la mairie, mais je resterai coincée en haut où l’on retrouvera mon cadavre le lundi à l’ouverture.
  • Je change de sandales pendant qu’Albert se demande s’il emmènera ou non sa fille jusqu’à la mairie.
  • En même temps, il matte mes jambes. J’hallucine, il les connait par coeur.
  • Maman décide de conduire SA voiture avec laquelle les mariés reviendront de la mairie, je monterai avec papa qui souffre terriblement du dos. Si l’on ne trouve pas une place juste à côté de la mairie, j’irai garer la voiture. En plus il a la clim (le break de mon père).
  • Je suis habillée, ma mère me regarde d’un oeil approbateur, sauf que je n’ai pas de bijoux.
  • Pas besoin de bijoux !
  • Tu es sore ?
  • Tout à fait sore !

Finalement la mariée et sa soeur montent dans la voiture de leur père (qui n’a pas la clim : la voiture), maman s’en va juste après ma nièce qui véhicule les photographes, et ma tante qui véhicule mes neveux, ne nous reste plus à papa et à moi qu’à faire de même, dans une voiture qu’il a mise à refroidir il y a 15 minutes…

Maman téléphonera 3 fois pour bien montrer que pour une fois, elle n’a pas oublié son portable :

  • N’oubliez pas de fermer à clefs
  • J’ai oublié mes clopes
  • Il faut mettre des croquettes au chat…

15 H 05 pour un mariage prévu à 15 H 30, nous partons, enfin au frais, direction Rambouillet…

Le mariage de Pulchérie : vendredi 25…

57417023Les futurs mariés devaient arriver le mercredi 23 dans l’après midi. En fait… 21 H 30, ça démarrait mal pour le timing.

Le jeudi, à moi la joie de l’atelier pompons, et pour pas mal le soir, découpage de cocotes en papier (combien en veux-tu ? tu dois dire 3 fois très vite « les chaussettes de l’archiduchesses sont sèches archi sèches »). Je pars me coucher fatiguée, mais cela fait des mois que je dors mal et que je suis fatiguée, alors je peux toujours rêver que DU COUP, je vais bien dormir.

Le vendredi, fort heureusement, de bonnes âmes ont décidé de venir donner un coup de main qui ne sera pas superflu. Moi j’ai peur. Toutes les chaises d’Emmaus à descendre du grenier des parents et à emporter dans le petit bois, tous les tréteaux et planches pour les tables à emporter également, les nappes (de vieux draps à l’ancienne de Mrs Bibelot), la vaisselle, des miroirs, etc…

Depuis deux jour ma mère fait avec plaisir vrombir son lave vaisselle pour la porcelaine Emmaus, et se fait une joie de préparer les bouquets pour les tables et de planter quelques fleurs dans le petit bois.

Virginie, la weeding planer de Pulchérie est là, charmante et souriante, zen attitude, no problem on maîtrise, on va maîtriser. Genre après Hiroshima « on commence par quoi ? ». J’admire.

Je fais la connaissance de Anne So dont l’énergie pourrait pomper le peu de celle qu’il me reste, et de son mari qui prend en main le break de papa pour de nombreux allers/retours maison de famille/petit bois. Papa serait content de voir sa maison se vider s’il n’était pas en train de se farcir les lampes pour éclairer les lampions.

D’un autre côté il ne réalise pas vraiment qu’il y aura le RETOUR du matériel du petit bois… Sur le coup du retour, la motivation sera moins évidente.

En début d’après midi, comme précédemment écrit, je reste pour aider papa concernant les lumières, mais il me faut rappliquer dans le petit bois tout de même, en début de soirée : Pulchérie à l’autre bout de mon portable, est formelle.

Les tentes sont montées : c’est magnifique. On gonfle des ballons dans l’atelier de droite, on les accroche dans l’atelier de gauche. Virginie m’embauche. Je ficelle les ballons, elle les accroche. Anne So ne sait plus où donner de la tête. On transforme mes découpages de la veille en fleurs magnifiques et je m’amuse à voir Albert rappelé à l’ordre par sa fille « papa, je t’attends », en train de tripatouiller du papier pelure (rose).

Les hommes en nombre enfin suffisant dans ce petit bois, s’activent sans oublier le barbecue, car si l’homme n’est pas en train de faire griller de la viande il ne peut pas accrocher des lampions.

Les lampes arrivent enfin (j’ai appelé papa pour savoir s’il avait encore besoin d’aide, manque de bol non, il avait terminé). Delphine gonfle des ballons, encore des ballons, et toujours des ballons. Blanc ou rose.

Comme elle en a marre, elle décide qu’il n’y a pas de raison pour qu’elle soit la seule à en avoir marre et m’envoie m’occuper des pompons avec Albert, Anne So, Virginie, ma nièce et une de ses copines. Comme ça tout le monde est d’accord car tout le monde en a marre…

Et les tables qui ne sont pas mises…

Les hommes montent les tentes pour ceux qui vont dormir dans le petit bois. L’ambiance du lendemain se dessine lorsqu’un célibataire demande s’il y a une tente baisodrome de prévue et laquelle. Pulchérie commence à dire « oh ça, ce n’est pas grave important ». On débat de la qualité du H qui pourra être fumé le lendemain, certains font bien de ne pas être là…

Je termine mes fleurs roses et commence à accrocher les lampes dans les lampions et les lampions dans les arbres.  Plus exactement ma soeur accroche des lampions dans les arbres avec une copine, et moi je me préoccupe de l’entrée à éclairer absolument sinon c’est un coup à terminer dans des ronciers… Au passage ON me précise que le coin traiteur doit être éclairé aussi. Je risque donc ma vie dans le coin traiteur, avec des lampes traitres qui se cassent la gueule du lampion et se vautrent par terre. Je finis par recoller tout cela comme je le peux : Pulchérie n’y verra que du feu.

Tout ceci sous fond de musique en boucle, prévue pour le lendemain au moment du « vin d’honneur », play liste excellente (Delphine a mis un an à la mettre au point avec gendre n° 2). Du coup j’accroche mes lampions en chantant des W Disney dont certaines musiques s’alternent avec des chansons assez anciennes. Je sais que mes parents vont adorer !

Précision utile : tout le monde se flanque des claques, rapport aux moustiques dont le blitz ne faiblit pas. Pulchérie m’a expédiée faire quelques courses de dernière minutes (ça me revient, c’est comme cela qu’elle m’a retirée de l’atelier « lampes » pour que j’aille acheter un peu de tout pour un peu tous les présents (mousse à raser, shampoing, gel douche, etc) dont des trucs anti bestiaux, en forme de spirales, à brûler, qui sont exclusivement réservés au LENDEMAIN !

Demain du moustique tu ne te protégeras point mais aujourd’hui est un autre jour…

Et les tables qui ne sont pas mises…

Nous mangeons enfin les hommes mangent leurs grillades et testent le vin (très important de vérifier le vin). Et la bière. Pour la bière c’est traitre ces trucs là : celle que l’on vient de boire était excellente mais il n’est pas superflu d’en tester une autre…

Gendre n° 2 arrive tout content : à 22 H 30 tout doit être prêt. Loupé, on a encore besoin de lui, mais il est accueilli avec joie autour des braises et de la viande qui grésille.

La weeding planer tout à coup, décide que « pour ce soir c’est bon, le reste je m’en occupe demain matin avec Saint Jean Baptiste (son mari) ». Les mariés sont priés d’aller se reposer, tout sera prêt demain.

Pour le repos du guerrier marié c’est un peu loupé : il doit dormir dans le petit bois pour veiller au grain, avec plusieurs potes à lui. Gendre n° 2 réussit à échapper au traquenard pour rentrer avec Delphine chez mes parents. Pour le reste : peu d’écho le samedi sur la nuit du vendredi au samedi entre potes devant un feu de camp. Quasi tous les mecs de l’enterrement de vie de garçon du gentil sont là : je m’amuse bien en rentrant comateuse chez moi à 1 H 30, en imaginant à quel point ils vont bien dormir…

En me demandant tout de même comment le samedi je vais pouvoir avoir l’air détendue, sereine et tout et tout. Surtout en sachant que « me faire belle », me prend 2 heures de plus qu’il y a 20 ans…

Car la vie n’est qu’un long calvaire… Sauf que je sens déjà que l’ambiance va être bonne et que je compte bien en profiter !!!

Comment se pourrir la vie… (le mariage de Pulchérie ?/?)

pentagrammePiste de danse installée dans le petit bois, voilà t’y pô que Pulchérie a une idée de génie le mercredi soir (ne pense pas ma chérie, ne pense pas !).

Le jeudi, son père doit venir monter la baraque à frites (ou à je ne sais plus quoi d’ailleurs, je commence à m’y perdre dans le petit bois…), donc elle doit venir superviser, le gentil également.

Rajoutez sa soeur et gendre n° 2. Sans doute là pour éviter que je ne flanque à Albert un coup de fourche en le voyant. Meu non, je suis civilisée, tout s’est très bien passé avec Albert. Sauf que cela a traumatisé les filles de nous voir nous faire la bise et avec le sourire en plus, et même deviser toujours avec le sourire, sur surtout un peu n’importe quoi (faut pas qu’on cherche à trop creuser non plus et nous le savons tous les deux).

On se serait mis sur la gueule cela les aurait traumatisées également. Jamais contentes…

D’un autre côté nous ne nous étions pas vus depuis 2004 et puis je me voyais mal serrer la main d’un homme avec qui j’ai conçu deux filles les doigts dans le nez.

Bref la veille Pulchérie avait pris une décision, eu une idée, une de celles qui germent dans le cerveau d’un designer inspiré ou téléguidé, et qui terrorisent tout l’entourage. Quand elle dit « j’ai une idée », tout le monde se fige (sauf les moustiques).

Fallait peindre la piste de danse EN BLANC. Et en rose vif sur la piste de danse AU CENTRE, une étoile à cinq branches.

Mon ainée aussi adorée que sa soeur, aurait pu décider de faire  peindre l’étoile de David, une croix Zvastika (http://fr.wikipedia.org/wiki/Svastika) levogyre, une croix de Lorraine, une croix potencée,  un symbole de l’infini, la grande Ourse, l’étoile du sud, la constellation d’Orion, du petit baigneur,  ou du petit cheval blanc. Non, elle voulait une étoile à cinq branches ou pentagramme étoilé

QUE CA A FAIRE QUE DE SE PRENDRE LA TETE POUR UNE ETOILE DANS LE PETIT BOIS. Nous n’en avions pas rêvé, elle l’a fait !

Dans des cas comme celui-là, je discute avec Pulchérie APRES, quand elle trouve que le blanc c’est moche et que finalement ce serait mieux en vert, ce qui m’ôte le plaisir de lui faire reconnaître que j’avais raison (elle déteste). Ce que je pensais dès le départ, mais si je m’étais prononcée, rien que pour me contrarier (farpaitement), elle aurait fait projeter des paillettes sur le blanc pour qu’il flamboie.

Bref, une fois les chaussettes des deux gendres pleines de blanc lavable à l’eau, il a fallu dessiner le pentagramme sur le sol en partant bien du centre, Pulchérie ayant bien repéré celui-ci.

Dessiner un pentagramme demande un mode d’emploi précis et tout simple (http://www.kulturica.com/pentagramme.htm). J’ai ramené ma toute petite science (tout en me demandant pourquoi ma fille avait eu cette idée tout à coup, ce qui pour moi n’est pas anodin, car le pentagramme symbolise entre autres : le mariage, le bonheur, l’accomplissement) pour préciser que c’était un symbole ésotérique très fort, et qu’il fallait positionner la dite étoile dans la bonne position.

Laquelle ? C’est une bonne question. Théoriquement quand on arrive, qu’on trébuche sur le rebord de la piste de danse et que l’étoile à cinq branches vous remonte soudain à la gueule (comme une bordure de trottoir l’avait fait à un voisin de mes parents qui rentrait chez lui complètement bourré) on doit voir la branche du haut si l’on n’a pas pété ses lunettes ou perdu ses lentilles de contact.

Albert était plein d’idées, avec Pi2R ou PiR2. Tout faux. Les filles en ont profité pour nous dire que nous étions intoxiqués CM2, mais que pour elles c’était loin (que dire de nous… du coup nous avons ricané en coeur ce qui a rajouté à leur traumatisme primal).

Mrs Bibelot précisait que si les américain avaient un pentagone et non pas un hexagone, un octogone ou un tetragone ce n’était pas pour rien, rapport au symbole.  Comme elle a fait du grec ET du latin jusqu’au bac les moustiques atterrés ont fuit. C’était toujours ça de pris… (mais je vous rassure, cela n’a pas duré).

J’ai suggéré à gendre n° 1 de s’étendre dans la peinture sur la piste de danse en prenant la position de « l’Homme » de Léonard de Vinci qui l’avait intégré (l’homme) dans un pentagramme.

Gendre n° 1 s’est opposé formellement à cette proposition digne d’une future belle doche, qui nous aurait permis de tracer l’étoile à cinq branches autour de lui et on se demande pourquoi il était un peu énervé le soir à castorkarma où nous allions acheter de la peinture verte, parce que le blanc sur la piste de danse, finalement c’était moche…

Albert parti en divisant dans sa tête 360° par 5 (je pose mon 9, je retiens 1), les garçons ont essayé de tracer un nouveau pentagramme sur la piste, au moyen de scotch et avec l’aide d’internet, après avoir recouvert la précédente étoile à 5 branches qui pouvait brouiller les pistes,  de ce qu’il restait de peinture blanche lavable à l’eau (en s’enfermant dans la peinture, gag à mourir de rire pour les autres).

Gendre n°2 cet inconscient, a déclaré qu’il viendrait le lendemain, dès l’aube, à l’heure où vrombissent les moustiques, peindre la nouvelle étoile, et attaquer le vert.

Le soir, nous sommes allés contempler, Pulchérie et le gentil de retour pour le WE (le vendredi ils bossaient), l’oeuvre d’art, en subissant le blitz des moustiques de retour.

En vert pour le fond, c’était nettement mieux. ON m’aurait demandé mon avis (ON étant ma fille) AVANT, ON aurait économisé 2 pots de peinture blanche…

Mais pour l’étoile à cinq branches, il y a une branche plus étroite que les autres, et je pense qu’elle restera comme ça…

Je l’ai dit… Erreur fatale, mais cela sautait aux yeux comme un coup de pied aux fesses…

Personne n’a répondu. J’ai senti à quel point j’avais gaffé. Parce que la veille, Pulchérie s’était mis la rate au court bouillon (et celle des autres avec) à cause de cette fichue étoile, et que sa soeur et moi avions fini par l’envoyer bouler lui dire qu’il n’y avait qu’à ne pas peindre d’étoile et point barre…

La vie n’est qu’un long calvaire… Pas besoin d’en rajouter pour se la pourrir…

PS : Le 6 juin, outre l’anniversaire du débarquement, c’était les 4 ans de mon blog. J’ai complètement zappé les deux dates…

Faut-il un traitement particulier pour la mère de la mariée ?

exorcisme-copierIl y a des moments où l’on se dit que la médecine ne peut pas tout…

Pulchérie et le gentil Vianney se marient le 26 juin. Cela approche à grand pas…

Déjà, il faut que le temps soit OK. Je me vois mal demander une prescription à Acromion pour que le temps soit beau mais pas trop chaud ce jour là…

Beau ce serait bien, vu les conditions et l’organisation prévues. Une canicule serait de mauvais aloi : je transpire des racines, et de partout d’ailleurs. La mère de la mariée avec les cheveux plaqués sur le crâne, une méchante sueur bien visible sur le visage (heureusement que mon teint d’encore jeune fille (oui, ça repousse), supporte une absence de fond de teint ou de poudre (quoique, quand je transpire…)), avec de grandes auréoles sous les bras, et la culotte qui colle à la chaise, ça fait mauvais effet.

S’il pleut, c’est simple, je vais dégouliner de stress. Donc, il faut un temps beau, pas trop chaud, juste ce qu’il faut. On fait des neuvaines avec moi, comme beaucoup d’autres, merci…

Acromion ayant séché sur ce coup là, et il a bien de la chance d’être sec, il va lui falloir trouver une drogue pour éviter de transformer la mère de la mariée en sérial killeuse.

Ce qui est plus dans ses cordes, mais pas forcément top. Qui sait quels gènes je véhicule ? Hein ? J’ai déjà demandé à mes parents qui m’ont loupé les articulations, mais ils sont restés sans réponse (ces rats), pensant à tout autre chose que mes gènes pendant ma conception (on rêve ! moi j’étais concentrée à chaque conception, d’où les merveilleux résultats…).

Ai-je ou non la bosse du tueur même pas à gages (ce qui donne des circonstances atténuantes) ?

Je sais simplement que si je vais avoir le plaisir de retrouver mes anciens neveux et nièces, je vais également avoir le déplaisir de revoir leurs parents ET mes ex beaux parents.

ET Albert.

Ah je la vois bien l’arrivée de la mariée à la mairie, au bras de son père que je m’en vais dégommer avec une kanachlimachinchose… Mais j’ai promis que non, je ne serai pas armée. D’un autre côté les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent, ça se passe d’ailleurs comme ça au moment des élections.

Ca fait 1 tranxène 10 minimum pour aller jusqu’à sourire à Albert (avec le héros de « lie to me » décriptant mon sourire comme étant 100 % hypocrite…).

Après vient l’arrivée des ex beaux parents. Là faut carrément la dose. 3 tranxène pour ne pas dégommer le connard qui le jour de la naissance de la mariée, m’a réconfortée par téléphone après 72 heures de travail au son de « et c’est tout ce que vous avez trouvé le moyen de nous faire ? (une fille). Et sa femme, cette conne qui approuvait toujours (finalement rajouter 3 tranxène).

Ca fait 7… C’est du lourd…

Viendra fatalement la méchante belle soeur, cette truie de la putain de sa mère, qui se croit sortie de la cuisse de Jupiter et m’a pourri la vie pendant 10 ans en faisant tout pour que son frère me quitte. Comme elle a gagné, rajoutez 5 tranxène (plus une dose de poison mortel à verser discrètement dans son verre)… D’autant que, capeline sur la tête, elle va me toiser comme si je n’étais qu’une merde, car elle ne s’est jamais regardée…

Car moi je ne mets jamais de chapeau sous peine de ressembler à un melon… Il paraît que la mère de la mariée doit se reconnaitre à sa capeline. Les traditions je me les carre dans une gélule…

Cela fait tout de même une sacrée dose pour rester zen,  et emmerdeuse de première, ce jour là je voudrais bien boire un coup tout de même et même plusieurs. Malheureusement les anxiolitiques et l’alcool font très mauvais ménage. Exit les drogues donc. Je me contenterai d’un cachet de vitamine C 1000 le matin. Ou deux. C’est à voir…

J’ai cherché un peu sur internet : le vampire (à gages ou pas) est introuvable. J’en aurais bien vu un pourtant, en train de sucer le sang à tout ce méchant monde, dans les recoins du petit bois. Jusqu’à ce que mort s’ensuive (tant qu’à faire !).

Farpaitement.

J’ai bien pensé à faire appel au facteur comme assassin, tellement nul qu’il ferait n’importe quoi sans que cela ne le dérange, mais il change tout le temps. Ce n’est pas un plan fiable. La vie n’est qu’un long calvaire !

Pour sucer le sang et pomper l’air (coup double et crime parfait), il y a les impôts c’est connu, mais les employés ne travaillent pas le samedi. On se demande franchement dans quel monde on batifole…

Je recherche donc en dernier recours un exorciste pour la mère de la mariée (moi, si vous ne l’avez pas compris), car la vitamine C, ça énerve… Et très franchement, malgré ma douceur naturelle (vous en doutiez ?), il y a des moments où il vaut mieux que je sois d’un calme olympien…

Il paraît que ça marche…. L’exorcisme. Je ne sais pas, je n’ai jamais rencontré une personne possédée en train de se faire soigner.

Et puis l’exorciste pourrait être beau gosse, on ne sait jamais…

Gourou et du même genre, s’abstenir… (je refuse de me répandre du sang de poulet sur la tête la veille du mariage de ma fille aînée, je vais bien être assez stressée comme ça !)

C’est foutu, je suis fichée comme tueuse potentielle. Le pire est que je vais devoir PRIER pour qu’aucun des connards détestés ne se trucide sur une branche mal coupée le 26 juin, car je serais la première soupçonnée…

Je vais passer ma soirée et ma nuit, à vérifier que j’ai bien un alibi…

Je le sens bien ce coup là…

(PS : pour Albert vous pouvez retirer un tranxène, nous nous sommes vus dans le petit bois, nous nous sommes fait la bise AVEC le sourire, et nous avons même plaisanté sur nos filles. D’ailleurs, cela les a perturbées…

Les filles…)

La vie n’est qu’un long calvaire !

La guerre du feu (part 3) (le mariage de Pulchérie)

200471538-001Le WE d’après le feu infernal et les vents tournants, Pulchérie me consterna en me déclarant « pas de feu demain (dimanche) », on a trop de trucs à faire.

Avec le gentil, plus question de perdre de temps. Dans le petit bois dès la fin de matinée, on mange sur place pour ne pas perdre trop de temps. J’étais chargée de leur apporter leur casse croûte dans le petit bois après avoir fêté mon anniversaire avec mes parents (devinez quel jour c’était ?).

J’ai tenté là une expérience inoubliable que je vous raconterai une prochaine fois (à tenter, c’est à mourir de rire).

Bref, Pulchérie m’annonce que finalement il y a encore à brûler. Ca et là. Mais plus à mon emplacement favori, dans une petite clairière désormais labourée et aplanie pour recevoir la baraque du traiteur/barbecue (endroit prédestiné sans doute).

Je dois reprendre donc le site de leur feu infernal, avec lequel je vais prendre évidemment mille précautions. En allant chercher ça et là (et surtout là d’ailleurs, un endroit où dormiront sous des tentes certains téméraires) de quoi alimenter mon feu.

« Ca » c’est du bois mort à découper en tronçons et « là » des ronces et des épines noires.

Mrs Bibelot s’occupe innocemment de l’endroit « ça », pour m’amener de quoi alimenter le feu, un sécateur à la main dans sa poche pour terrasser les ronces qui l’obsèdent et dont je crains encore, à l’heure où j’écris ce post, qu’elles ne survivent pas à la fin des préparatifs du mariage, et qui se trouvent dangereusement près de l’endroit « ça »… Forcément à un moment donné, Pulchérie va tourner le dos à sa grand mère…

Un petit clic est si vite fait…

Moi pour aller chercher ce qu’il faut « là », je prends une fourche et une brouette que je charge bien. Après je gère le contenu de la brouette, et suppute si je peux tout mettre sur le feu ou non. Le vent est faible ce jour là, mais toujours tournant.

Mon petit feu va bien. Il semble aller vite, mais je sais que c’est trompeur. Sous un petit tas de braises, des cendres en apparence… Je charge petit à petit. Fourchée après fourchée…

C’est au moment où l’on décide que c’est terminé pour le feu, que Pulchérie éclate de rire :

  • « Tu sais maman, tout à l’heure quand je t’ai vue avec ta première fourchée de ronces, arriver pour alimenter ton feu, tu avais l’air d’une junkie en manque qui venait de trouver sa dose ! »

Faites des gosses tiens !

Je vous raconterai la prochaine fois, à quoi elle ressemblait quand j’ai apporté le casse croûte…

La vie n’est qu’un long calvaire !