L’été 2013…

R_veil_55949019Si pour certains l’été 2013 restera dans les annales comme ayant été un bel été (après un printemps pourri qui a joué les prolongations), pour moi cela a été l’été de tous les bruits…

Tout a commencé le 21 juin très précisément, au moment où j’ai eu l’impression qu’il y avait un voisin qui se servait d’un marteau piqueur, comme un cinglé…

En sortant de chez moi (courage, fuyons), j’ai vu dans le hall que mes nouveaux voisins du dessous s’excusaient à l’avance de devoir faire « un peu de bruit ».

Ils m’ont confirmé qu’ils refaisaient entièrement cuisine et salle de bain.

D’où d’horribles bruits, de 10 H du matin à 17 H, d’autres voisins leur ayant demandé de limiter un peu leurs activités, particulièrement l’un d’eux travaillant de nuit et dormant le jour (il a perdu 20 kg…).

Parce qu’ils ont cassé le carrelage pour en reposer un neuf (moche à mon avis), scié du bois, et la scie circulaire ça fait un bruit épouvantable, bref, pendant 3 semaines, cela a été l’enfer.

Nous pensions tous être tiré d’enfer d’affaire quand un beau matin, vlabadaboum, à 8 heures pétantes j’ai eu l’impression qu’un avion privé s’était écrasé pas trop loin et je me suis précipitée pour voir d’où venait la fumée. Mais ce n’était que l’appartement du dernier étage qui venait d’être enfin vendu (après 1 an d’attente) et investi par un groupe d’ouvriers aux horaires très stricts, chargés de tout casser car il fallait changer les fenêtres (double vitrage), ôter le parquet pour mettre du carrelage, refaire intégralement salle de bain et cuisine, en bref, tout refaire.

A grand renfort d’un bruit insupportable car ils étaient plusieurs, les uns cassant le sol, alors que les autres pétaient les fenêtres existantes pour les remplacer etc…

Après il y a eu une semaine assez calme, puis cela a été le concert des perceuses un peu partout. C’est fou ce que l’on peut percer quand on a les moyens de refaire un appartement à neuf. Et le nombre de coups de marteau qui sont donnés est assez impressionnant…

Le voisin travaillant de nuit avait émigré chez sa soeur, et moi j’ai pris mon mal en patience alors qu’une partie de l’immeuble était parti en vacances.

Ca c’était juillet…

Et puis en aout c’est l’appartement d’en face sur mon pallier qui s’est trouvé lui aussi investi du même groupe d’ouvriers, embauchés par les nouveaux propriétaires (là encore l’appartement était vide depuis un bon moment), un couple de jeunes pourtant charmants, qui avaient eux aussi décidé de tout casser pour tout refaire. J’ai échappé aux fenêtres à double vitrage installées par la précédente propriétaire…

Comme c’était en aout et que nous n’étions plus que 2 à ne pas être partis, le bruit a été continu de 8 H à 18 H, avec une pause déjeuner de 2 H pendant laquelle je pouvais écouter de la musique le silence… Et encore, c’était souvent le moment où l’ON descendait les gravats ce qui se fait rarement discrètement…)

Une horreur pour moi qui déteste le plus petit bruit sans vouloir emmerder les autres avec mon hyperacousie… J’ai arrêté de compter les coups de perçeuses, tamponneuses, marteaux piqueurs (pour le moins).

Il y a eu donc l’été 2013 et son bruit (+ la chaleur qui obligeait à ouvrir les fenêtres donc le bruit passait mieux) + les commentaires qui allaient avec, dans le hall, au fur et à mesure que les vacanciers rentraient.Comme il y a pas mal de personnes dans ma situation donc chez eux toute la journée, il y avait AG dans le hall un jour sur deux…

Car il est apparu rapidement que ceux qui ont fait le plus de bruit (le monsieur ayant perdu 20 kg avait, il y a 2 ans, changé son carrelage et, malgré l’éloignement relatif (cela se passait dans l’autre escalier)  je ne vous raconte pas le carnage…), sont ceux qui tolèrent le moins le bruit des autres. Ceux du dernier étage qui avaient cassé les oreilles de tout le monde pendant juillet, ne supportaient pas le bruit qui régnait juste à côté de chez moi en aout et voici deux nouveaux couples qui ne se disent donc pas bonjour…

Une affiche du syndic a été apposée dans les halls : interdiction de faire du bruit genre « perceuse en folie » le samedi matin et le dimanche toute la journée (oui parce qu’il y en a qui ont percé même le dimanche), mais c’était trop tard car tout le monde en était aux peintures…

Et faire de la peinture, ce n’est pas bruyant…

La vie n’est qu’un long calvaire…

Nouvelles du lundi 14 décembre 2009

pneu-creveJe n’ai pas regardé les informations à l’heure où je vous écris, alors je ne sais pas si Johnny va mieux (prions mes frères).

Il a fait moins 4° cette nuit, copine n’aime pas, elle était totalement embuée, cette voiture m’emmerde régulièrement, je me suis faite avoir par le concessionnaire qui me l’a vendue.

L’information capitale du jour est la suivante :

C’est qui qui était là quand je suis revenue chez moi à l’heure habituelle ?

Le plombier (le retour) !

Mes graveleuses et ricanantes suppositions qui étaient qu’il avait une maîtresse dans l’immeuble sont totalement tombées à l’eau car un raffut pas possible sévit dans la salle de bain qui jouxte la mienne depuis 8 H ce matin.

Si je n’ai pas vu la camionnette du plombier (et donc tout compris) en partant de chez moi c’est sans doute parce qu’il était parti déjeuner, vu que j’ai des horaires farfelues et un père à visiter tous les jours, en remontant le moral de ma mère.

Mais ce soir, elle est là, et bien là. Il fait sans doute des heures sup…

Bien évidemment la place qu’il a choisie est la même que le jour du : je te bombe ton pare brise à la colle, je te crève un pneu, je t’en dégonfle 4.

Donc cet homme est vraiment con, qui cherche la petite bête, parce que les places visiteurs sont toutes libres. Et que même s’il transportait une baignoire neuve avec de l’aide, cela ne lui rajoutait qu’environ 8 mètres à faire sans emmerder personne.

Ou bien c’est un homme qui aime le conflit et qui attend que l’autre klaxonne pour descendre lui péter la gueule avec une ventouse. Auquel cas je ne veux pas manquer la scène pour tout l’or du monde.

Ou bien, ils se sont déjà expliqués chez le plombier dont l’adresse est inscrite en gros sur la camionnette. Comme dans les bons vieux westerns débiles, ils se sont tapés dessus à n’en plus finir, pour se réconcilier devant une chope d’alcool fort en devenant les meilleurs amis du monde.

  • Je te laisse ma place de parking quand tu viens bosser
  • Mais non, je prendrai une place visiteur
  • Mais non prends ma place
  • Et gnagnagna.

Je ne saurai jamais la vérité. J’attends simplement de croiser le plombier pour lui signaler que la place 91 est la mienne, et que je suis maquée avec un membre de la mafia russe qui tire d’abord et explique pourquoi après.

J’ai hâte. D’autant plus que maintenant il scie je ne sais quoi, qu’on dirait que ça se passe dans mon salon, et que ça me fait vraiment scier.

Sinon Johnny je m’en tape un max, papa a été ré-hospitalisé pour une opération prévue depuis un mois et nous sommes tous fous de joie… C’est ça la période des fêtes : que de la joie !

Je pense que j’avais le droit de faire comme les infos et de pomper l’air à tout le monde…

L'étrange silence de Mme Vampire, la méga gaffe…

Je ne pouvais pas me confier uniquement sur la toile au sujet de madame Vampire…

Et oui, toujours elle, encore elle…

Une semaine après avoir ramassé ma vieille dame dans le caniveau sur la bordure du trottoir, je rentre le soir et je croise un monsieur que je ne connais pas, qui trimbale un York sans queue, au bout d’une laisse. Je reconnais le hideux animal qui en veut à mes mollets et a échappé 2 fois à un coup de latte dans les dents. J’aime bien les animaux, mais pas ceux qui veulent me mordre à tout prix, alors que cela fait rigoler leur maître, parce qu’il y a des propriétaires de chiens contre lesquels il devrait y avoir des lois.

Je saisis l’occasion au passage : cet homme doit être le fils que je ne connais pas. De Madame Vampire. Je connais une des filles, 2 des fils, celui-là manquait à mon tableau de chasse.

Et là, je me permets de lui poser la fatale question. Est-il le fils de madame vampire X ?

  • « Oui me dit-il, mais je vous rassure, elle va beaucoup mieux »
  • Je suis rassurée : elle va désormais faire grincer ses gonds à 3 H, piétiner dès 3 H 30 et aller saler son pare-brise à 4 H, donc j’enchaîne :
  • « Si je peux me permettre, il y a un vrai problème de bruit avec votre maman…

Et voiloù les coups de téléphone tels que je vous les ai décrits : jusqu’à 40 sonneries d’afilée, et ça recommence 2 minutes après, et pendant ce temps là le chien aboie, et ça peut durer toute la journée…

  • « C’est une chienne » (je suis ravie de l’apprendre). Nous sommes au courant, cela vient de mon frère, vous voyez, et nous étudions la question depuis plusieurs mois (les enfants de leur mère : toujours rapides…)
  • « Votre maman pourrait tout simplement décrocher son téléphone quand elle s’absente. Ou bien s’abonner à top messages, ou couper sa sonnerie. Je connais le problème, j’ai une soeur comme votre frère, en centre pour adultes, qui a un jour totalement saturé la messagerie de mes parents… (restons compréhensive, l’autre, ce n’est pas de sa faute)
  • « Ca la perturbe de devoir faire toutes ces manipulations éventuelles… »
  • « Il y a la solution adoptée par mes parents : prévenir le centre et l’empêcher de téléphoner à tout va… Cela marche bien ». Il n’y avait pas pensé. Ils pensent à quoi ses enfants, au courant des vrais problèmes ? Et je suis ravie que ça la perturbe et je le précise. Et les autres, cela ne les perturbe pas d’entendre le téléphone sonner de l’aube à la minuit ?

J’en profite pour préciser que cela ne la perturbe pas du tout par contre (sa mèèèèère) de faire grincer son armoire 40 fois le matin, dès 4 heures, maintenant qu’elle a renoncé à se servir de son robinet à la même heure.

Il reste perplexe. Que peut-il faire contre des gonds qui grincent ? Je vous le demande ! Je suggère un aimable graissage… Il opine… Il est vraiment désolé, mais sa mère a toujours été terriblement bruyante. Tous ont quitté le domicile familial dès que possible à cause de cela. Il comprend bien que pour de simples voisins, c’est difficile. Mais régler le problème du téléphone, connu, et s’occuper d’une vieille armoire, il ne peut pas, sans suggestions… Il a quoi ? 50 ans. Mon âge. Et aucune imagination, c’est dramatique…

J’ai fini par apprendre que Madame Vampire qui allait mieux, descendue par des températures polaires, s’occuper de sa voiture (avec du gros sel j’imagine) à 4 H du matin, a eu un malaise, du mal à rejoindre l’entrée et à sonner chez qui elle pouvait. Heureusement pour elle, pas chez moi, parce qu’à 4 H du matin, je n’entendrais pas l’interphone.

Donc les voisins du 1er, entendant un halètement louche évoquant un satyre, ont appelé la police qui a trouvé madame Vampire en proie à une hypothermie doublée d’un malaise cardiaque… Elle a été embarquée par les pompiers alors que j’étais encore dans les bras de Morphée…

J’aurais dû me méfier quand son fils m’a dit qu’elle allait mieux : depuis 3/4 jours c’était silence suspect, mais je pouvais penser qu’elle était partie en vacances. S’il fallait rameuter les voisins quand elle est silencieuse, aussi souvent qu’on le fait quand elle fait du bruit, il faudrait tenir une assemblée générale dans le hall, chaque jour que dieu fait. Généralement entre tous ceux qui s’entendent bien, on prévient quand on part en vacances… Sauf elle, bien entendu. Et elle a tort, parce que si l’on voyait son appartement se faire déménager, on se dirait « chic »…

La méga gaffe c’est que je n’ai pas du tout relevé qu’elle allait mieux (normal, elle m’a toujours semblé onduler de la toiture et je ne voyais pas comment cela pourrait s’arranger), et que j’ai dit ce que j’avais à dire (je vous ai épargné les mules à talons, les cris, etc…, son fils ne semblant pas spécialement surpris…).

Je ne voulais pas sa mort à cette vieille peau, mais j’aimerais qu’à son retour, les gonds soient huilés, le téléphone correct, les cris résorbés, le chien dressé, le robinet réparé, avec une belle paire de charentaise l’attendant dans l’entrée, etc…

Pour le chien c’est mal barré. Ils viennent juste le sortir le matin et le soir, personne n’a trouvé le moyen de prendre ce sale clebs chez lui… Le fils (qui a maison et jardin) m’a même demandé si je pouvais m’en occuper le matin.  Non mais on rêve. Déjà que j’émerge avec problèmes à 6 H 30, je ne vais pas me lever 1/4 d’heure plus tôt pour me faire bouffer les mollets…

Et quand on a maison et jardin, je le lui ai précisé, on peut assumer un peu un petit chien (certes insupportable) pendant l’hospitalisation de la môman ! Autrement qu’en venant le faire sortir le soir.

Parce que madame Vampire est certes à l’hôpital, mais les voisins restant chez eux toute la journée, en ont marre d’entendre la pauvre bête aboyer pitoyablement ou hurler à la mort pour s’arrêter lorsque la clef tourne dans la serrure pour la promenade du soir. Finalement, on le plaint !!!

Et je plaignais d’avance l’inconscient venant promener le clebs le prochain WE, parce que mon voisin d’en face n’est pas du genre à l’écouter hurler à la mort tout son WE sans faire quelque chose…

J’avais bien raison, il y a eu des échanges un peu désagréables (et mon voisin d’en face a une voix grave qui porte bien), les enfants sont repartis avec le chien.

Comme je le disais, je ne veux pas la mort de madame Vampire, mais ça fait du bien à tout le monde d’entendre un peu le silence…

Edit au moment où je vous livre ce post : madame vampire est rentrée chez elle. Le chien n’aboie plus, le télphone ne s’entend plus, plus de grincement d’armoire, plus de robinet, plus de mules à talon.

Elle va mieux donc, puisqu’elle est rentrée chez elle, mais d’où vient cet étrange silence émanant de chez elle ? Je sais que je n’ai pas été la seule à traumatiser ses héritiers… Faut-il en passer par là ?

Qu’importe. Nul ne souhaitait sa mort. Juste un normal silence… Enfin, une absence de bruits anormaux à des heures anormales…

Il tourne, il tourne l'orage…

Mardi 27 mai 2008, alors qu’un déluge s’abat sur nous depuis le début de l’après midi, à 20 H premier grondement.

Diabolos qui n’a pas été élevé par des parents ne souhaitant pas que leurs enfants aient peur de l’orage, dresse une oreille et 2 moustaches. Il me regarde, et comme je ne moufte pas, se recouche, mais aux aguets.

De 2 choses l’une dans mon secteur et ce, rapport à la forêt : les orages passent rapidement, ou bien ils s’installent jusqu’à épuisement, ceci nettement plus rarement. On ne sait donc jamais à quelle sauce on va être lavés. 20 H 02 premier éclair et machinalement je compte… cela se passe à environ 7 km. Pourtant des rafales de vent secouent les arbres du petit bois lonlère, et des trombes d’eau s’abattent . J’ai beau être au 2ème sur 4 étage, j’ai l’impression qu’il pleut sur ma tête comme si j’étais direct sous le toit. Résolument le chat n’aime pas, et il se dirige vers son abri favori. Lui sait sans doute que cela va péter pour de vrai, Moi je me contente de transpirer : il fait lourd malgré les trombes.

20 minutes après c’est l’apocalypse. J’adore l’orage, et ce, depuis que je suis toute petite et que l’on m’a expliqué qu’il ne fallait pas avoir peur, mais pas non plus se réfugier sous un arbre, ou laisser des courants d’air chez soi. Les éclairs se succèdent, pas le temps de vraiment compter, c’est sur nous. Et comme à l’ordinaire le secteur de forêt des Vindrins va trinquer, qui attire la foudre depuis des temps immémoriaux et que même les non trouillards quittent au moindre grondement dans le lointain. Je ferme une fenêtre par acquit de conscience, j’ai l’impression de respirer mieux. Déjà cela se calme.

Mais ce n’est pas le jour du calme. A 21 H nouvel éclair et coup de tonnerre immédiat : l’orage est piégé par la forêt, nous en avons pour la nuit, autant se résigner.

Après ce coup de tonnerre qui a claqué comme pas souvent, sonnerie à ma porte. Allons bon ! qui vient sonner chez moi à 21 H ? C’est madame Vampire, décidément cette femme est une manne pour la blogueuse compulsive que je suis une vraie plaie.

Elle, on ne l’a visiblement pas élevée de manière à ce qu’elle n’ait pas peur. Elle est terrorisée. Ses dents claquent, elle est encore plus blanche que moi au naturel, ses genoux s’entrechoquent, ses yeux se croisent, ses cheveux sont en bataille (oui docteur !). Pour un peu, j’aurais peur à la regarder.

Elle ne rêve pas : ma télévision est allumée, et pourrais-je l’éteindre si cela me plaît ? Et bien ça ne me plaît pas, je n’ai jamais éteint ma télévision pendant un orage, ni tante Hortense qui a vécu de façon moderne jusqu’à près de 100 ans, en pavillon qui plus est. Oui mais il faut que je comprenne qu’elle meurt de peur et qu’on lui a toujours dit qu’il fallait débrancher l’antenne et éteindre le poste. Et il faut que je comprenne également qu’avant elle était en pavillon, mais que son défunt mari lui avait aménagé un placard dans lequel elle se réfugiait pendant les orages, assise sur une chaise, dans le noir, en se bouchant les oreilles.

Je visualise la chose, et intérieurement je m’esclaffe. Mon calme semble l’énerver (bien fait, elle m’énerve assez). Je lui parle paratonnerre, elle me répond parapluie. Cela claque à nouveau et elle pousse un cri strident qui risque de rameuter tout le monde. Je suis bien l’exemple de l’inconscience des jeunes (en français dans le texte) et c’est en partie de ma faute si le monde va à sa perte et si le prix du pétrole est un vrai scandale. J’ai droit à son discours émaillé de cris stridents à chaque coup de tonnerre et ça n’arrête pas. Elle doit énerver Zeus dans les nuages…

Zeus n’est pas le seul d’ailleurs, voici que se pointe son voisin de pallier, forcément alerté par ses hululements grotesques. Car à chaque coup de tonnerre, elle crie, et dans la cage d’escalier, cela résonne. Comment ça elle a peur de l’orage ? Elle devrait avoir peur de son robinet dont le bruit maintenant équivaut à celui d’un DC10 faisant chauffer ses réacteurs. Elle ne crie plus malgré le nouveau claquement vraiment proche mais prend un air pincé qui lui va très bien. Devant lui, elle ne peut pas arguer de jeunesse et d’inconscience : il a son âge.

La voici qui remonte, en poussant toujours des cris stridents au moindre coup de tonnerre. Elle claque sa porte comme de coutume. Elle va peut-être vider un placard et se réfugier dedans. Qu’elle y reste me signale son voisin qui en a autant marre que moi de cette femme qui :

  • Héberge un DC10 et ses réacteurs chez elle
  • Décolle avec l’ascenseur sous notre nez alors qu’elle nous a très bien vus arriver et qu’il y a de la place pour 4
  • Passe sa vie à faire du bruit
  • S’en va espionner à l’AG des copropriétaires d’un air rusé
  • Se gare toujours à cheval sur sa place et celle d’un autre
  • A un chien qui hurle à la mort toute la journée, sans doute pour couvrir ses bruits à elle…

L’orage a perduré jusqu’à 5 heures du matin. De mon canapé, puis de mon lit… j’entendais les hululements et cris stridents réguliers de l’abrutie du dessus, d’autant que comme de coutume, l’orage s’éloignait trompeusement pour mieux revenir nous surprendre avec fracas 20 minutes plus tard.

La vie n’est qu’un long calvaire, et faites quelque chose quelqu’un, un jour nous allons la tuer…