Des nouvelles du front (2)

Heureusement qu’il n’y a pas une chronique à faire tous les jours…

  • La blonde en photo c’est toujours moi. Pour la prochaine note, il faudra que je me trouve un sosie défiguré par le bistouri d’un chirurgien sadique…
  • Car le 31 janvier, 17 H, je serai allongée sur une table, à me faire charcuter ce qui n’était rien soi-disant (mais vous le savez déjà)
  • Donc je vais y aller à reculons…
  • D’ailleurs je marche déjà à reculons chez moi, c’est vous dire…
  • Heureusement qu’il me faut être accompagnée, parce que 50 bornes à faire en marche arrière, ce n’est pas gagné.
  • Je n’ose envisager de m’installer dos tourné à la route, à l’arrière de la voiture.
  • D’un autre côté cela nous donnerait un genre, à mon accompagnatrice et moi-même 🙂
  • Je ne sais pas ce que je peux proposer au chirurgien après l’intervention concernant son dépassement d’honoraires…
  • 4 chèques de 20 euros en lui faisant confiance pour les déposer aux dates prévues ?
  • 8 chèques de 10 euros ?
  • 80 chèques de 1, il ne voudra jamais…
  • Quelqu’un tient le pari pour la troisième option ?

Petite annonce :

  • Cherche tueur à gages discret, économique et éventuellement polyvalent (voir plus bas), pour expédier sans douleur ad patres dermato sadique, désagréable et incompétente.
    Discrétion assurée.
    Dépassements d’honoraires s’abstenir…
    S’il est peintre ce serait un plus : j’ai ma cuisine à lessiver…
    S’il est plombier adorant bricoler gratos, ce serait un plus plus : j’ai ma salle de bain et ma cuisine à réviser.
    S’il est les deux, je propose mariage blanc…

La vie n’est qu’un long calvaire…

PS : un grand merci à ceux qui très gentiment sont venus me souhaiter bon courage pour demain, sur mon mail.

Gastronomie : nos idées reçues.

Gastronomie

Suite à un post sur « un dîner presque parfait » (émission qui m’émeut toujours…), l’idée de dresser une liste de nos idées reçues en ce qui concerne la gastronomie, me semble intéressante (Zette semblait d’accord à l’époque en plus, c’est donc une idée qu’elle est bonne…).

  • Les alsaciens mangent de la choucroute avec des saucisses, arrosée d’eau de vie de mirabelle, dès le matin.
  • Dans le nord c’est flamiche ou betterave avec tarte au sucre et café au lait
  • Les lorrains, c’est la quiche évidemment.
  • Les bretons mangent des galettes de blé noir à tous les repas, avec du beurre demi sel. On leur accordera un homard une fois l’an… Sinon c’est artichauts et pommes de terre
  • Les normands mettent de la crème dans tout
  • Dans le massif central, c’est fromage bleu d’Auvergne à toutes les sauces
  • Dans le sud est c’est Fougasse + 13 desserts (sur lesquels personne n’est jamais d’accord d’ailleurs). Ils peuvent se laisser aller à faire de la ratatouille avec de l’huile d’olive.
  • En Vendée c’est huitres et moules tous les jours
  • Dans le sud ouest c’est confit, et foie gras, et garbure
  • Dans les alpes c’est tartiflette OU raclette, mais tous les jours.
  • En Corse c’est fromage qui pue et qui fait exploser les bateaux dans « Astérix », et cochon sauvage avec des châtaignes
  • Sinon globalement la totalité des français se nourrit d’escargots et de cuisses de grenouilles

Je m’amuse mieux avec les étrangers :

  • Il est bien connu que les anglais mangent du gigot bouilli avec de la sauce à la menthe, arrosé de thé
  • Les allemands c’est choucroute et bière
  • Les italiens mangent pâtes ou pizzas
  • Les espagnols c’est paella
  • Les portugais, c’est morue à toutes les sauces
  • Les irlandais mettent de la crème partout et sinon c’est pommes de terre, c’est d’ailleurs une maladie de ce tubercule qui a été à l’origine d’une émigration massive vers les Etats Unis.
  • Les nordiques c’est harengs, harengs, harengs, même bouillis avec de la sauce à la menthe, ils sont capables de tout. ET pommes de terre…
  • Exception faite pour la Suède qui vous colle du saumon à toutes les sauces, même au petit déjeuner
  • En hollande, c’est fromages à pâte cuite ET harengs.
  • En Grèce c’est feuille de vigne, tarama, tzatzikis
  • En Chine on consomme tout particulièrement du chien
  • Avec du riz bien sûr
  • Au Vietnam c’est nems et chop suey (prononcer chope souille)
  • Dans toute l’Asie on ne coupera pas au riz d’ailleurs, et au thé non plus
  • En Inde c’est chapati et curry, et jamais de viande de boeuf qui est une vache sacrée
  • Au Mexique c’est chili con carne
  • Aux USA c’est hamburgers et crèmes glacées
  • Au Canada c’est sirop d’érable à mettre dans tous les plats (lesquels à part des haricots en grain ?)
  • En Russie c’est blinis, caviar et zakouskis
  • Avec vodka obligatoire sinon c’est l’expulsion et interdiction de séjourner à l’avenir sur le territoire
  • En Afrique du nord, c’est couscous et tajines, et gâteaux très amincissants
  • En Afrique pas du nord il n’y a pas de gastronomie : les gens mangent n’importe quoi quand il y a quelque chose à manger, on est tellement négligents…
  • Ah si ils mangent des sauterelles parait-il
  • Je sais qu’au Kenya on mange comme les anglais (pour y être allée) et que ce n’est pas franchement top. Bon évidemment, j’étais dans des hôtels hein…
  • Pour les anglais du coup j’ai oublié la fantastique geley sans goût aux couleurs qui flashent.
  • En Amérique du sud, je ne sais pas ce qu’ils bouffent, votre aide sera la bienvenue.
  • Quant aux australiens, je sèche mais cela doit être pas mal anglais aussi (décidément la perfide Albion a sévit dans pas mal de coins…)
  • En Océanie, c’est poisson et noix de coco
  • En Pologne c’est chou à toutes les sauces également. D’ailleurs les slaves mangent beaucoup de choux.

Chez madame Vampire c’était chou aussi, et c’est dingue comme cette odeur s’incruste chez vous et dans la cage d’escalier.

J’en ai oublié plein (d’idées reçues), évidemment je compte sur vous !

Comment supporter nos collègues de bureau : l'éternelle absente

Il n’y a pas d’image, parce que justement, il n’y a personne.

Je me dois d’être honnête : je n’en ai connu qu’une, mais elle battait tous les records.

J’ai travaillé pendant près de 2 ans pour une maison de production TV, au service production (frappe de scénario) et au service post-production pour le relevé de textes destiné à la post synchronisation. Malheureusement mon statut d’intermittente du spectacle ne s’est pas transformé en CDI vu qu’ils licenciaient plutôt, sinon j’y serais encore… 🙁

C’est dans le service post production qu’Arlette Beaunichon sévissait. Pour tout le personnel « fixe » de la société, en cas d’arrêt maladie il y avait maintien du salaire 9 mois par an, de date à date, ce qui était énorme.

Et puisqu’elle avait droit finalement à 9 mois d’arrêt de travail par an, vous imaginez bien qu’elle n’allait pas se priver.

  • Tout le monde s’arrêtait tour à tour pour 1 semaine, rapport à une grippe ou un sale virus. Elle, il lui fallait 4 semaines parce que chez elle c’était toujours plus grave.
  • Il ne fallait pas parler maladie devant elle : immédiatement elle s’arrêtait 3 ou 4 semaines pour cause de cette même maladie
  • Un coup de fatigue : hop je m’arrête 8 jours. Comme elle connaissait son dictionnaire médical par coeur, son médecin se laissait toujours prendre à l’énoncé des symptômes… (ou alors le médecin était vraiment complice, à un moment donné, il n’y avait que cette option de valable)
  • Sinon, elle déprimait (imparable) ou avait mal au dos (imparable aussi) ou au pied, à l’écouter c’était une ruine alors qu’on la retrouvait à gambader dans les allées du supermarché, en pleine forme.

Elle était donc absente 9 mois par an, ce qui m’a permis d’ailleurs de la remplacer souvent quand elle a fait en rafale :

  • La grippe
  • La grippe aussi, pas celle-là, l’autre…
  • Une angine
  • Tiens, encore une grippe !
  • Un problème urinaire grave (toujours plus grave que tout le monde)
  • Une rhyno très rosse.

C’était sans fin. Quand elle travaillait, elle utilisait régulièrement l’adage « toute journée commencée est due ».

  • 15 H il pleut, elle part détendre son linge qu’elle a laissé dans le jardin
  • 16 H, au retour elle s’arrête à la pharmacie
  • 16 H 45 elle appelle. Vu l’heure, inutile qu’elle revienne pour terminer à 17 H 30

A chaque fois, elle foutait tout le service dans la merde, mais n’en avait cure, ni de savoir qu’elle avait une réputation de malade imaginaire, à qui nous avons fait d’ailleurs une blague très méchante un beau jour… (mais ce sera pour une autre fois).

Je me demandais comment le chef de service pouvait tolérer cela et je l’ai su.

  • Son chef était responsable de certains achats. Quand il faisait livrer du fuel pour la boîte, 500 litres partaient direct chez lui. Elle le savait et avait des preuves. Moralité il ne pouvait jamais rien lui dire.
  • Donc il ne disait rien…

Quand il a pris sa retraite, 5 ans avant elle, le remplaçant l’a remise au pas illico subito, syndicat ou pas, et curieusement, elle a terminé sa carrière avec une santé de fer, et juste en bénéficiant de ses congés payés…

Congés payés que pendant des années elle avait pu doubler, en tombant malade la veille de son départ (l’arrêt repoussant la date des congés… ) d’une maladie nécessitant un arrêt d’une durée égale à ses congés. Chaque été donc, elle posait les 3 dernières semaines de juillet, tombait malade la veille du départ, et ne revenait qu’après les 3 premières semaines d’août.

C’est d’ailleurs pour la remplacer que j’avais été prise la première fois…

J’étais considérée comme une intérimaire, mais je dois avouer que pour tout le monde (sauf moi qui la remplaçais régulièrement) cette femme était une véritable calamité.

Non estampillée…

Optimisme/pessimisme

6222-000049Le verre est à moitié plein
Le verre est à moitié vide

Il vous reste 5 rouleaux de PQ
Il ne vous reste QUE 5 rouleaux de PQ

Le médecin vous regarde curieusement : il se dit que votre visite de révision était totalement inutile.
Le médecin vous regarde curieusement : il sait que vous êtes foutu.

Vos parents ne répondent pas au téléphone :
Ils ont bien le droit de faire crac crac, même si ce n’est plus de leur âge, surtout à cette heure là…
Ou bien ils sont partis en vadrouille…
Ils ont étés attaqués par un sérial killer muni d’une hache et dans 5 minutes, les pompiers vont trouver une boucherie immonde chez eux.
Vous êtes fiché chez les pompiers.

Votre fille chérie ne répond pas au téléphone alors qu’elle est à la maison normalement.
Elle est aux toilettes, ou en train d’oublier complètement qu’elle a des devoirs à faire, en pédalant comme une malade dans la résidence avec sa copine Lucie. Ou bien elle a mis la chaîne a fond et n’entend pas la sonnerie.
Elle a été kidnappée par un pédophile à la sortie de l’école, ou bien elle a mis la chaîne à fond, s’est crevée les tympans et est en train de mourir d’une lente hémorragie des oreilles.

Le téléphone sonne à 6 H un dimanche matin :
C’est ENCORE une erreur !
Ce sont les flics. Toute votre famille a été victime d’un serial killer qui s’est arrangé pour que vous soyez le(la) principal(e) suspect(e).

Votre patron vous appelle comme de coutume (en fait, il aboie, ce n’est pas de sa faute il ne sait pas parler autrement…)
Il va vous féliciter du dossier Schmurtz que vous avez torché comme personne.
Il va vous virer, parce qu’effectivement le dossier Schmurtz, personne ne l’aurait torché comme ça…

La voiture a fait un léger bruit.
Ce n’est rien, un gravillon sans doute…
Dans moins d’une semaine le moteur va carrément tomber par terre, et vous avec parce que vous n’avez pas d’argent pour faire réparer cette connasse de voiture !

Pessimiste ? LA VIE N’EST QU’UN LONG CALVAIRE !!!

Faudrait pas vieillir…

vieux-coupleJe suis restée tellement scandalisée par ce qui est arrivé à Odette et son mari, l’an passé, que j’ai ruminé pas mal sur ce que l’on devient, âgé, lorsque l’on arrive à l’hôpital ou en maison de retraite.

Tout le monde n’a pas la fougue de Tante Hortense qui, à 99 ans, reprenait systématiquement le personnel soignant devant le « et comment elle va mémé aujourd’hui ? »

  • « Il n’y a pas de mémé ici, je suis mademoiselle X, et je vous prie de m’appeler ainsi ».
  • ET PAF !
  • Demande totalement respectée parce que…

Mrs Tricot, hospitalisée pour un problème majeur, n’avait pas réussi à se faire entendre des infirmière, même en criant qu’on lui FAISAIT MAL ! C’est à ma tante le lendemain, que le personnel hospitalier a déclaré que personne n’avait trouvé comment lui retirer son dentier pour la nuit.

Normal, elle n’avait pas de dentier, mais à 80 ans, des dents parfaites (qu’elle aurait pu nous léguer d’ailleurs, je m’insurge parce que l’hérédité est imparfaite).

C’était la consternation : un vieux, ça porte un dentier.

Idem pour Mrs Morgan, cette femme si raffinée, à qui on a mis d’office une couche à 16 H 30 quand elle est arrivée dans son service chirurgie. Bon d’accord, elle s’était fracturé le fémur et lui passer le bassin n’était peut-être pas la meilleure solution. Sauf que faire ses besoins dans une couche, elle en était incapable. Et que personne ne pouvait se déranger pour au moins lui mettre une sonde urinaire. Cela serait fait sous anesthésie le lendemain matin… Moralité, incapable de faire sous elle et se retenant en souffrant le martyre, elle a frôlé la crise d’urémie et précipité l’opération qui a eu lieu au milieu de la nuit (avec pose de la fameuse sonde…).

Mon grand-père lui, ne s’était rien fracturé, mais d’office, idem : une couche. Vous vous y voyez, vous ? avec une couche ? alors que vous maîtrisez vos sphincters ? « C’est plus pratique pour nous » lui a rétorqué la surveillante du service qui s’est vexée quand il l’a traitée de pauvre conne et qu’il lui a précisé qu’il était encore capable d’aller pisser et chier tout seul.

Un vieux, c’est forcément incontinent.

Sa mère avait vécu à peu près la même chose, sauf qu’elle n’avait ni dentier, ni dents. Elle avait appris pendant plus de 20 ans, à manger de tout, en mastiquant avec ses gencives, coupant tout en petit morceaux.

Que nenni, d’office, on l’a mise au tout haché et aux purées. Elle détestait et se laissait dépérir en réclamant des repas normaux, et je revois ma mère piquant une crise de nerf  devant la même surveillante (qui lui précisait qu’elle connaissait son métier), que non, elle ne connaissait pas son métier, et que puisque sa grand mère demandait de la nourriture normale c’était parce qu’elle savait comment l’ingurgiter.

Sauf que, cette déclaration d’une femme de 95 ans, ne pouvait émaner que d’un cerveau sénile et déliquescent. Hors, mon arrière grand mère avait toute sa tête.

Sauf que passé un certain âge, vous êtes sensé avoir perdu votre si peu, être sénile, incontinent, et manger uniquement liquide en l’absence de dentier. Perdre la tête n’est pas une fatalité. Alzheimer a bon dos, dans pas mal de cas, certaines déficiences intellectuelles relèvent d’autres causes qui se soignent.

Ou bien il n’y a pas de déficience intellectuelle, mais c’est plus pratique de faire comme si que…

Un vieux, a forcément perdu la tête…

Car dans certains cas, on ne perd jamais la tête…

Rigolez, vous les jeunes, les âges murs, les biens dans votre peau.

Si personne ne regimbe en prendant la peine de faire procéder à de vrais examens ou de remettre les choses à leur place en vous voyant en mauvaise posture, vous vous retrouverez en couche culottes que l’on changera quand il y aura assez de personnel pour le faire, à la bouillie et aux purées, on vous appellera pépé ou mémé, et on vous apprendra que vous n’aviez qu’à mourir nettement plus jeune au lieu de faire chier le monde.

La vie n’est qu’un long calvaire…

Et c’est à nous de veiller avant que notre tour ne vienne…

Je suis consternavrée… *

L_escargot_L_o_57210837Depuis deux ans, je donne des cours de soutien en histoire, géographie et français (voire même instruction civique), à ma nièce la petite fée. Depuis la rentrée, j’assiste son frère Tristan, en histoire et en français.

Avec lui cela va à peu près, le programme se tient, quoique…

J’ai attaqué après la première guerre mondiale, quand il a commencé à s’emberlificoter dans la chronologie de la deuxième. La deuxième guerre mondiale c’est archi mon truc, et donc, n’est-ce pas, bien sûr j’arrive à l’épater (encore, et il faut que j’en profite parce que je ne vais pas l’épater longtemps…) en connaissant les dates par coeur…

Je trouve malgré tout le programme troussé n’importe comment, car de toute évidence, les élèves se perdent dans la chronologie.

  • Le nazisme
  • Les victoires de l’Axe
  • Le coup d’arrêt des victoires de l’Axe
  • Les victoires alliées (on retourne un peu en arrière)
  • L’europe sous la botte nazie (carrément en arrière)
  • L’occupation et la vie des français sous l’occupation
  • La Shoah et les camps d’extermination
  • La résistance (là on repart encore en arrière, au 18 juin 1940)

J’ai essayé de lui faire refaire une chronologie, et bon, il semble avoir à peu près intégré la seconde guerre mondiale. Croisons les doigts pour lui concernant son contrôle de demain pourvu qu’il ne me confonde pas encore Pearl Harbor avec l’invasion de l’URSS (dont il ne sait limite pas ce que c’était).

Par contre pour la petite fée, le programme d’histoire m’horrifie. Tout autant que la prof d’ailleurs, qui a présenté aux parents en début d’année, ses plus plates confuses concernant l’ineptie du programme.

Après la féodalité, on s’attaque à Philippe Auguste que l’on quitte à Bouvines (1214) et la leçon d’après, c’est direct la mort de Jeanne d’Arc en 1431.

Après un résumé que j’ai du mal à vous résumer tellement il m’a énervée…

La France a connu avec l’Angleterre une guerre qui a duré 100 ans, à la fin de laquelle se présenta Jeanne d’Arc qui voulait sauver la France et fit sacrer Charles VII à Reims. Capturée par les bourguignons qui la livrèrent aux anglais, elle fut brûlée vive à Rouen le 30 mai 1431. (j’ai résumé à peine le résumé, mais j’en ai respecté l’esprit)

La petite fée en était restée à Philippe Auguste se débattant contre Jean sans terre. Qu’ils aient pu vivre aussi longtemps ne la choquait pas…

  • Alors Philippe Auguste s’est battu quand même pendant longtemps après Bouvines…
  • Non ma chérie… Alors… Vois-tu, il y a eu beaucoup de rois après Philippe Auguste. Tu te souviens de Saint Louis par exemple ?
  • NON ! (CM2 peut-être ?)
  • Bon alors… Nous allons faire une chronologie des rois de France, de Philippe Auguste à Charles VII…
  • Ouais, super, je vais chercher sur Internet (qu’il soit béni…)
  • Et pourquoi ils se sont fait la guerre pendant 100 ans ?…
  • L’épisode des rois maudits me vient à l’esprit, mais elle va s’endormir avant que j’en termine avec la querelle dynastique…
  • Je t’expliquerai quand tu auras fait ta chronologie (la bonne excuse)
  • Et c’est quoi des bourguignons ?
  • Bon alors… Pendant la guerre de 100 ans….. Il y a eu aussi une guerre entre les armagnacs et les bourguignons…
  • Pour de la liqueur ?
  • Non, voila…
  • Merde, elle va s’endormir… Au moins elle sait ce que c’est que de l’armagnac…
  • Bref, à la fin, les bourguignons qui étaient alliés avec l’Angleterre…
  • Jean sans terre ?
  • Non… Il est mort depuis longtemps…
  • Je n’y comprends rien tatie ! TU EXPLIQUES MAL… Philippe Auguste avait gagné à Bouvines…
  • … (tête dans les mains, tatie au bord du gouffre qui va faire un grand pas en avant).

Oui, j’explique mal parce qu »il faut couvrir une très longue période très complexe, et la guerre de cent ans, on ne la fait pas COMME CA.

Dans quel esprit tordu est venu l’idée de faire sauter plus de deux siècles à des élèves qui ont du mal à se repérer dans le temps et vous demandent si vous avez connu Philippe Auguste (ça y’est c’est fait, pour les filles cela n’avait commencé qu’avec Napoléon…) ?

Je m’interroge…

QUI décide des programmes ? Avec l’accord de QUI  pour que les profs eux-mêmes en bouffent leurs livres de frustration ?

QUI décide des livres de soutien (parce que les 3/4 du temps ils bossent avec des photocopies moches et parfois bourrées de fautes…), et des textes choisis pour illustrer l’Histoire ?

Les textes les plus barbants possible, c’est mieux en tous cas…

Je ne sais pas combien de temps il faudra à la petite fée, pour combler le trou entre Philippe Auguste et Charles VII.

Il y a des choses dont on ne se remet jamais.

L’éducation nationale a réinventé le trou noir…

Philippe Auguste est mort, Jean sans terre est mort…

Et moi-même, je ne me sens pas très bien…

La vie n’est qu’un long calvaire…

* C’est une expression à moi, et le premier qui s’en plaint, je lui pète un genou…

Les purges…

Belle_m_re

On découvre un jour avec affliction que chaque famille a la ou les siennes. Je parle des purges. De ceux qui nous pompent l’air à défaut de nous pomper le sang (le fisc s’en charge, je cherche toujours les vampires avec espoir….). J’en ai connu de magnifiques spécimens, et la liste sera non exhaustive…  Bien évidemment, vous aurez le droit de parler de vos purges à vous, je suis là pour ça…

Je parle donc des purges. Jadis c’était une bête potion à prendre pour avoir les idées et le sang clairs, plus moins de vers, etc… Maintenant la fréquentation assidue des purges a tendance à nous donner un teint blême, une voix rauque, à nous pourrir la vie de tous les jours et à nous donner de la mauvaise humeur. Limite à les fréquenter on devient pas fréquentable…

La purge en règle générale, vit sa vie tranquillement, avec une bonne conscience que rien n’ébranle jamais. Elle a ses trucs à elle pour pourrir la vie des autres autour d’elle, avec toujours aussi bonne conscience.

La purge a toujours bonne conscience d’ailleurs, c’est son truc à elle (ou à lui, ne soyons pas sexiste !)

  • Genre « je répète tout ». Déformé, amplifié, exagéré, inventé même, mal géré, mensonger, c’est mieux. On a dit devant elle que l’on trouvait que Nicolas avait eu une drôle d’idée de choisir sa voiture couleur savora/caca d’oie immonde. Nicolas saura bientôt que tout le monde pense qu’il a globalement un goût de chiotte. Moralité Nicolas blessé fait la tronche à tout le monde, sauf à la purge qui glapit dans le téléphone (parce que la purge glapit souvent) que c’est bien fait pour notre tronche et qu’on n’a qu’à pas dire du mal des gens. Reste à savoir ce qu’est « dire du mal des gens ».

  • La purge fait les commissions, sans qu’on le lui ait demandé. Le furoncle était championne du monde pour me dire « taloup m’a fait remarquer l’autre jour qu’elle n’avait jamais vu Pulchérie avec la robe qu’elle lui a offerte ». Possible. Pulchérie était la reine des taches… J’ai toujours en travers le « moi non plus je n’ai jamais vu sa fille avec la robe que je lui ai achetée », que je n’ai pas prononcé. Généralement, en faisant les commissions, la purge est bien blessante. Elle vous prend en traître pendant que vous épluchez les patates en vous demandant si elle ne va pas devenir aphone un jour,en tous cas à un moment fatal où votre répartie est coincée quelque part entre le talon gauche et le fémur…

  • La purge sait tout mieux que tout le monde et fait donc la morale à tout le monde. Quand elle est lancée sur la clope, la mutuelle et les impôts à qui vous versez généreusement 10 % supplémentaires facilement gagnés et que c’est n’importe quoi, même une alerte nucléaire ne lui fermera pas sa grande gueule

  • La purge sait encore tout mieux que tout le monde. Tante Hortense était la reine de la recette miracle et rien à discuter c’était comme ça et pas autrement parce qu’elle était la plus âgée. L’acné se soigne avec de l’eau bouillie et salée. On ne discute pas. Les dermatologues : tous des cons…

  • La purge fait la gueule pour pas grand chose (reste à savoir ce qu’est « pas grand chose »). Elle est championne du monde du boudage de téléphone, msn ou E-Mail. Quelle que soit la raison, c’est une chose que je ne supporte pas : les gens qui font la gueule (moi je ne fais pas la gueule, je laisse les autres la faire : nuance (et tout le monde ne tient pas aussi longtemps que moi… je suis bourrée de défauts…).

  • La purge adore déclencher une émeute ou des disputes dans la famille, pour mieux réconcilier tout le monde après, au son de « heureusement que j’étais là« . C’était la spécialité de la belle-mère du furoncle, qui passait son temps à brouiller ses 3 enfants pour les réconcilier devant une fricassée de poule (certes excellente)

  • La purge farfouille dans vos tiroirs et ré-organise le rangement de vos petites culottes…

La purge a des avantages à ne pas négliger. Généralement elle peut faire garde du corps avec brio et maestria. Ces deux mecs sont indispensables quand ce n’est pas le tout, mais qu’on fait chier tout le monde y compris les méchants voleurs…

C’est donc tante Hortense, un hasard sans doute… purge bien avant la guerre de 14/18 au cours de laquelle elle perdit son fiancé, ce qui lui donna des excuses pour l’être encore plus jusqu’à ses presque 100 ans … Mon grand-père ne parlait pas de purge d’ailleurs, mais de bourrique (à mon avis ça se vaut), avec tout le respect qu’il lui devait.

Donc tante Hortense, à vélo entre la gare de je ne sais plus où et son domicile, un soir d’hiver. Elle avait la trentaine, la grande guerre était passée par là. Franchement fallait pas la faire chier avant la guerre, alors après, je ne vous raconte pas…

Un homme se précipite d’un fossé avec l’intention visible de lui piquer son sac à main voire pire… Or le pire, impossible à imaginer pour tante Hortense, vierge elle était née, vierge elle se devait de mourir un jour puisqu’il était mort. Qu’elle soit caissière au Lido n’avait rien à voir, ce mec n’avait rien à foutre là.

  • D’abord elle a commencé par essayer de l’éborgner en faisant tournoyer le dit sac à main. Il s’en est pris un coup dans l’oeil : bien fait !

  • Pendant qu’il se tenait l’oeil, elle a bien garé son sac et lui a flanqué un upercut qui l’a envoyé au tapis (on le plaindrait presque)

  • Elle est remonté sur son vélo et lui a roulé volontairement sur une jambe, en espérant l’estropier définitiement.

  • Elle arrive chez elle : fichtre diante ! (on causait bien à l’époque) : elle a perdu son porte monnaie (normalement rangé dans un jupon)

  • Elle remonte sur son vélo et retourne sur les lieux du crime et ça il fallait le faire à l’époque. Le vilain v(i)oleur n’était plus là, mais le porte monnaie si : en plein milieu de la route… Elle a pu rentrer chez elle tranquille… Et la conscience nette. Elle avait pris un pistolet de son père et qui sonnerait le glas, elle s’en foutait totalement, car elle savait tirer…

Ca c’est de la purge où je ne m’y connais point… Car elle était capable de pomper l’air de tout le monde autant que des méchants voleurs…

Elle l’a fait jusqu’à la fin de sa vie…

La vie n’est qu’un long calvaire…

Prendre RV pour intervention urgente…

T_l_phone

TATATA-TAM (c’est la cinquième de Beethoven, vous l’avez tous reconnue…)

Je suis donc allée voir le chirurgien plasticien, en consultation hospitalière, le mercredi 11 janvier.

  • Sans dépassement d’honoraires (à noter, c’est de plus en plus rare.

Mais les interventions ont lieu, elles, dans la clinique où il exerce quasi tout le temps, car l’hôpital, il n’y consulte qu’un jour par mois. Et pour les interventions c’est avec dépassement d’honoraires… (évidemment).

Il m’avait donc précisé d’appeler sa secrétaire dès le lendemain, pour un RV un mardi après midi ou un samedi matin. Ne pas venir à  jeun, se faire accompagner, ne pas prendre d’aspirine la semaine avant l’intervention (ça tombe bien j’y suis allergique).

Et donc, le jeudi, je compose innocemment le n° direct de la secrétaire du Dr Plastique.

  • TATATA-TAM ! : vous êtes en relation avec la clinique du dernier espoir, ne quittez pas, nous allons prendre votre appel.
  • TATATA-TAM ! : clinique du dernier espoir bonjour !
  • Vous êtes bien la secrétaire du Dr Plastique ?
  • Ah non, je vous la passe…
  • TATATA-TAM !
  • TATATA-TAM ! : clinique du dernier espoir bonjour : Ah, c’est vous, elle a dû partir déjeuner (il est 11 H 30) donc l’appel est rabattu sur le standard. Rappelez dans une heure.
  • Une heure après :
  • TATATA-TAM : vous êtes en relation avec la clinique du dernier espoir, ne quittez pas, nous allons prendre votre appel.
  • TATATA-TAM ! Clinique du dernier espoir bonjour ! Ah, non, je vous la passe
  • … mais je j’ai composé son numéro direct… TATATA-TAM !
  • Ah elle n’a pas dû revenir de déjeuner, rappelez dans une heure !
  • A 15 H…
  • TATATA-TAM ! Le secrétariat du Dr Plastique est ouvert tous les jours de 9 H à 13 H et de 14 H à 18 H. Pour prendre RV, contacter le n° truc.
  • Je compose le n° truc
  • TATATA-TAM ! Ici le service des RV, que puis-je pour vous ?
  • Je dois prendre un RV avec le Dr Plastique.
  • Ah, mais il faut joindre sa secrétaire, je vous la passe.
  • Mais je…
  • TATATA-TAM !
  • 16 H
  • TATATA-TAM ! Le secrétariat du Dr Plastique est ouvert tous les jours de …..
  • SCHLARK !

J’ai maudit Beethoven toute la nuit.

Pour apprendre le lendemain, vendredi 13, jour de chance, en tombant ENFIN sur la bonne secrétaire, que :

  • Elle était en congé la veille
  • Que pendant que le médecin consulte, elle ne peut absolument pas prendre les appels, mais qu’il refuse à ce que la teneur du message change, que donc, beaucoup tournent en rond, comme moi…
  • MAIS, qu’elle a bien ma fiche et que je passerai donc au bloc, le mardi 31 janvier à 17 H.
  • Sinon il y avait des dates et surtout heures plus pratiques mais trop lointaines, le Dr Plastique ayant précisé qu’il fallait me prendre vite (tout de même).

Du coup, cette nuit, je vais encore maudire la dermato de merde…

La vie n’est qu’un long calvaire.

TATATA-TAM !

Relique des Galeries Lafayette…

relique-copierCeci est une relique.

Si, si, vous avez l’honneur et l’avantage (je vous gâte) de voir de vos yeux éblouis (et les miens donc…), le scan d’une relique.

Un morceau de relique devrais-je dire pour être plus exacte (je suis très pointilleuse sur mon blog, sinon, je ne sais toujours pas ce que j’ai pu faire de ma boîte…).

Comme il y a des milliers de morceaux de la vraie croix, que du coup, la vraiment vraie devait faire 20 km de haut sur 10 de large, je ne vois pas pourquoi cette relique là, dont je vais vous parler incessamment sous peu, et même avant, n’aurait pas été divisées en plusieurs morceaux.

Mes filles auront probablement reconnu d’un seul regard , avec celui-ci s’embrumant d’un coup, un motif et les couleurs d’une relique familiale.

Une serviette de toilette grand format !

L’histoire sera plus belle racontée à l’envers.

J’y tiens.

DONC :

  • Maman arrive il y a quelques semaines, avec son linge qu’elle vient de détendre. Il vous faut savoir que pour elle je suis incapable d’étendre et de détendre le linge. Quand j’entends le lave linge vrombir je fuis me réfugies dans mes sukodu qui m’énervent parce que j’ai des raisons d’avoir du mal à me concentrer.
  • Elle pose sur la table une serviette de toilette grand format, mais quelque peu abimée, et la contemple, désolée…
  • « Regarde Coraline, cette serviette de toilette a été acheté par ma petite maman en 1955 aux galeries Lafayette, et voila qu’elle est foutue« .
  • Mon coeur se serre. Je fais l’indifférente parce qu’effectivement la serviette de bain a mauvaise mine et que mon style serait de dire « fais des chiffons avec ». Mais, j’ai toujours vu cette serviette chez ma grand-mère (réservée aux invités) et depuis sa disparition, chez maman, (toujours réservée aux invités).
  • Et là voila foutue.
  • Maman, regarde en elle-même ce jour de 1955 où elle était avec sa mère aux Galeries Lafayette et où elles ont choisi cette serviette particulière.
  • Parce que le scan ne rend pas bien, mais elle était très belle.
  • On ne peut compter sur personne. La qualité n’est plus ce qu’elle était. Une serviette de bain qui vous lâche en 2011 alors qu’elle a été achetée en 1955, c’est un scandale.
  • Maman s’empare de la chose pour la déchirer.
  • Mon coeur se serre je m’insurge. « Mais maman, il n’y a que ce morceau là qui est abimé, je t’assure que tu peux rescaper cette serviette d’un seul coup de machine à coudre »
  • « Ah, tu es sûre ? » (espoir)
  • Mais oui, il y a juste à couper le bas et à en faire des chiffons, mais le reste est encore en parfait état (quoiqu’un peu délavé).
  • Tu vas m’aider pour la découpe, je ne veux pas perdre un seul morceau de ce qui se porte encore bien (quoiqu’un peu délavé).
  • Chose faite.
  • Vous avez donc eu droit à un morceau qui va terminer en chiffons encore que Mrs Bibelot soit capable de mettre les morceaux chiffons dans un truc qui s’appelle « coffre contenant des objets de valeur »

Le lendemain matin en me levant, j’ai trouvé Mrs Bibelot en train de faire vrombir sa machine à coudre.

Un ourlet pour la serviette rescapée de la mort, et deux gants de toilettes faits dans ce qu’il restait…

Il m’a fallu le lui promettre :

Moi vivante, jamais cette relique ne serait jetée. Limite si je n’ai pas le choix, j’en fais son linceul.

Ca ne va pas la tête ? et MES souvenirs ???

Donc, je repasse le flambeau aux filles. Qu’elles ne me remercient pas, c’est gratuit.

La vie n’est qu’un long calvaire…

Parce que maintenant de peur que les reliques ne s’usent, elles sont planquées bien à l’abri dans les placards oh combien nombreux de maman.

Je suis la seule à savoir où… (tiens, une mitraillette ?)

La dent de Mrs Bibelot…

Mal aux dents

Pendant l’hospitalisation de papa à Montpellier, un beau matin pendant notre séjour, je me suis levée pour trouver Mrs Bibelot se tenant la joue et n’ayant pas dormi, parce qu’elle avait souffert d’une dent toute la nuit.

Elle avait une magnifique boufigue qui ne devait rien à un fameux sorbet aux fruits rouges* et j’ai pris immédiatement l’annuaire de la Grande Motte pour lui prendre un RV en urgence chez un dentiste.

Malgré ses protestations…

  • Mais quand est-ce que je vais trouver le temps d’aller chez le dentiste ? (je découvrais soudain et je n’avais pas fini de le constater, mais ma mère n’a jamais le temps…)
  • Je prends RV pour dans une heure…
  • Ah mais non, ça va passer tout seul, et puis dans cette avenue il est très difficile de se garer.
  • Qu’est-ce que ça peut faire puisque je t’emmène ? Je tournerais éventuellement, en t’attendant.

Elle avait un abcès balèze et bien évidemment, la dentiste n’a touché à rien, lui a prescrit des antibio + une radio panoramique, car Mrs Bibelot avait souffert d’une autre dent 3 mois plus tôt.

Là, maman m’a fait la totale.

  • Prendre RV pour une radio : « pas le temps avec tout ce que j’ai à faire« , le « tout » restant parfois nébuleux pour moi
  • Le 3ème jour, elle m’annonce d’un ton victorieux qu’elle en a terminé avec ses antibios.
  • Je contrôle l’ordonnance car il me semblait que le traitement durait 6 jours : elle a pris double dose.
  • J’appelle la dentiste car maman n’a pas le temps.
  • Cette dernière s’alarme pour l’estomac de maman, insiste bien pour que le traitement dure 6 jours comme prescrit, et faxe une nouvelle ordonnance au pharmacien.
  • Comme maman n’a pas le temps, je vais prendre livraison des antibios.

Le temps passe, la radio n’est toujours pas faite car maman n’a pas le temps, et juste avant Noël, je la trouve un beau matin, se tenant la joue, en me précisant qu’elle n’a pas dormi de la nuit, parce qu’elle a souffert de sa dent d’une manière abominable.

Là encore, elle a une boufigue magnifique, qui n’est toujours pas due à l’absorption d’un fameux sorbet aux fruits rouges*.

Comme elle n’a pas le temps de passer plusieurs appels, je m’en charge et lui décroche un RV pour 11 H 45. C’est malin, on ne pourra pas manger à midi pétant.

Mais bon, elle y va, et prend scrupuleusement ses antibiotiques, dont l’un lui donne des nausées et des aigreurs d’estomac qui la rendent assez insupportable. D’un autre côté je la comprends, mais elle refuse de prendre ce qu’il faut pour se soulager, parce qu’elle n’a pas le temps de chercher le fameux sorbet aux fruits rouges médoc qui théoriquement est donné maintenant avec d’autres, pour justement mettre l’estomac à l’abri, et dont elle sait en avoir une boîte.

Nous sommes tous soulagés quand elle termine son traitement, car la voir mourante à longueur de journée, avec tout ce qu’elle a à faire, est assez insupportable.

Sauf que…

Ben la dent étant foutue, il faut l’arracher lui a dit le dentiste, comme celui de la Grande Motte d’ailleurs… Donc elle devait prendre RV le plus rapidement possible après les fêtes (et la fin du traitement), pour faire arracher cette molaire du fond, et résoudre le problème.

Mercredi 4 janvier, le dentiste téléphone.

  • Ah bah non, je ne peux pas en ce moment, mon mari est rentré à la maison après une longue hospitalisation, et je ne peux absolument pas le laisser tout seul.

Regard de papa…

  • Ma chérie tu n’es pas raisonnable, je ne vois pas pourquoi tu n’as pas pris RV, je peux très bien rester tout seul comme ce matin quand tu es allée en courses, et en cas de besoin, Coraline est là (comme Grouprama).
  • Ah mais cela ne va pas non ! Avec tout ce que j’ai à faire !
  • Quoi ?
  • M’occuper de ma voiture (en fait elle attend que je m’en charge) et puis patati et puis patata, et ci, et ça…

Quand je suis partie, le plus rapidement possible, ils étaient en train de débattre de l’emploi du temps de maman, de ce que peut bien être ci et ça, et de son sempiternel « je n’ai pas le temps ».

Moralité, un beau jour, elle va manger un sorbet aux fruits rouges* et là, je crains le pire…

La vie n’est qu’un long calvaire.

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