C comme Contraception

Contraception

A titre indicatif et pour faire un peu sérieux, la contraception n’a été légalisée qu’en 1969, ce qui a évité à Mrs Bibelot d’avoir un bébé pilule car elle avait déjà eu plusieurs enfants mais là n’est pas la question.

J’ai ma définition de la contraception, ayant appris après la naissance de Pulchérie qu’après de l’hypertension gravidique, la pilule était exclue. Vous imaginez ma consternation et celle l’Albert (bien pratique la pilule).

Bien évidemment il ne m’est pas tout arrivé, mais j’ai glané pendant des années au travers ma propre expérience et celle d’autres malheureuses…

Définition : ensemble de moyens efficaces et éprouvés pour ne pas faire des enfants, tout en faisant l’amour. Elle a ses couacs. On le découvre généralement brutalement quand le médecin nous dit :

  • Vous avez vu votre tension ? plus de pilule

  • C’est quoi ce taux de triglycérides ? plus de pilule

  • Il faut que je vous parle de votre cholestérol : plus de pilule

  • Tabac + pilule ? J’ai vu des femme de 30 ans en mourir. Plus de pilule

  • Vos boutons ? la pilule truc va tout arranger

  • Une phlébite ? on arrête la pilule truc. De toutes façons plus de pilule du coup

  • Votre circulation ? Hmmm certainement la pilule

On essaye le stérilet, le diaphragme, les progestatifs, les spermicides, les préservatifs. Le médecin dit :

 

Stérilet :

  • C’est une hémorragie, je retire

  • C’est une déchirure, je retire

  • 15 jours de règles par mois c’est beaucoup trop, je retire

  • Vous avez mal au ventre les 15 autres jours ? D’un autre côté c’est efficace comme contraceptif !

  • Je retire aussi celui-là visiblement vous n’en supportez aucun

  • Pas la peine de le retirer il est déjà parti

  • Mince, j’ai coupé les fils trop court, votre mari risque de les sentir (il va les sentir)

  • Quel stérilet ?

Diaphragme :

  • Si vous le posez comme cela ce n’est pas gagné…

  • Plus de variation de poids de plus ou moins 3 kg (un fou)

  • Vérifiez de temps à autre qu’il n’est pas percé

  • Ah… J’ai dû me tromper en prenant vos mesures

  • Votre col est à montrer à l’académie de médecine

Progestatifs :

  • Vos boutons ? Oui c’est bien la progestérone ! Supportez les, je n’ai plus de solution pour vous.

Spermicides :

  • Vous mettez l’ovule bien au fond, vous attendez 10 minutes et pas plus d’une heure

  • Bon d’accord ça coule un peu

  • Vous récupérez l’éponge comme vous le pouvez, mais sachez que c’est le plus confortable des spermicides (découverte de la position dite : « du lotus déjanté » dans la salle de bain)

  • Pas de savon 6 heures avant ni 12 heures après d’ailleurs

  • Il y a un taux d’échec assez important, restez vigilante

 

 

Si on parle préservatif passé le temps réglementaire l’homme dit : « Et puis quoi, tu ne peux pas prendre la pilule comme tout le monde ? »

 

Quand on a tout essayé successivement et dans le désordre, on se retrouve au moyen âge.

 

 

 

 

PS : GGGMMMMFFFFGRRRRR contre canalblog qui fait ce qu’il veut avec ma disposition

et ne m’adresse plus mes mails…..

Un autre sort à tester impérativement

baguette

Il s’agit là de faire cesser toute dispute dans la famille, et c’est tout bête.

Prendre l’objet ou les objets de litiges et aller les enterrer dans le jardin en lune décroissante (pour faire décroître les disputes).

  • Acheter une maison avec jardin. Si vous n’avez pas de jardin, choisir un petit bois bien sympa et oeuvrez la nuit surtout, car il va y avoir des trous, je vous le dis
  • Acheter une bonne pelle et une bêche
  • Entretenir le jardin en gardant un coin dans le fond réservé aux enterrements d’objets causes de dispute.

Les choses vont se dérouler de la manière suivante, pendant toute la lune décroissante, les vôtres ayant lu aussi le rituel de magie blanche que tout le monde se doit d’avoir dans sa bibliothèque :

  • Vous allez sournoisement enterrer la télécommande de la télévision, propriété exclusive d’Albert qui vous tape sur le système à zapper tout le temps sans vous demander votre avis.
  • Albert en représailles fait son trou à lui pour enterrer la lunette des toilettes que vous lui reprochez de ne jamais baisser après passage. Au passage il se coince une vertèbre.
  • Albert vous insupporte avec sa voiture. Pas de pelleteuse. Enterrez les clefs (repérez où tout de même)
  • Delphine et Pulchérie vous bassinant avec leur chaîne stéréo : vous m’avez comprise
  • Du coup elles vont enterrer votre pince à épiler sans repérer où, elles.
  • Leur dernier poster non collé file direct dans le jardin
  • Votre fils vous agace avec sa console de jeux : un trou de plus
  • Du coup il va enterrer la souris de l’ordinateur que vous squattez avec votre blog
  • Ah je ne fais pas bien la cuisine ? Un gros trou pour le micro ondes et la rotissoire : plus de disputes, c’est tartine et salades composées
  • Mes salades ne sont pas bonnes non plus ? Un trou pour le saladier et les couverts à salade
  • Puisque maman fait la grève de la cuisine : un trou pour ses produits de beauté qu’on ne peut pas lui piquer vu qu’ils sont dans une cantine avec un gros cadenas ! (gros trou pour la cantine, elles tombent sur le micro ondes qu’elle pètent avec leur coup de bèche en trop)
  • Les voisins portent plainte pour activités suspectes dans votre jardin la nuit : vous voyez débarquer les flics qui sondent le jardin à la recherche de cadavres éventuels. Vous vous en fichez tous royalement, occupés que vous l’êtes à vous insulter tous en voulant savoir qui a enterré quoi la veille…

Si si, ça marche théoriquement. Plus de disputes du tout, c’est carrément la guerre de tranchée… « La guerre des Roses » à côté était un vrai navet…

Je fais très fort pour un dimanche où je ne devais rien faire…

Les marottes

Sourire

Mrs Bibelot le dit souvent, Jean Poirotte (papa) est un homme à marottes. Je souris bêtement et je compatis.

Après son infarctus (Jean Poirotte aime bien alerter le Samu, les pompiers, et toute la famille) pour s’occuper il avait décidé de faire des modèles réduits, sacrifiant au passage la pince à épiler de sa femme pour enduire les pièces les plus petites de colle. Il avait même contaminé Albert qui avait décidé de faire un Messerschmitt (je ne sais pas comment cela s’écrit et j’ai la flemme d’aller sur google) d’où mes premieres périgrination avec la pince à épiler inutilisable après le passage de la colle (Pulchérie ayant 3 ans et Delphine étant en préparation, je ne savais pas ce que j’allais vivre, rapport à la pince à épiler qui aura son post exclusif).

Jean Poirotte nous a fait trois croiseurs, dix huit bombardiers, deux cuirrassés, deux portes-avions et un sous marin, deux dragueurs de mines, sept destoyers, douze frégates et un Titanic. Il les acrochait dans la salle à manger, les avions, et squattait toutes les étagères de Mrs Bibelot avec le reste, c’était magnifique (et ruineux la peinture pour maquette n’étant pas franchement donnée). Abert a constaté que son messertruc ne volerait jamais et m’a rendu ma pince à épiler inutilisable désormais pour l’usage que je voulais en faire, pour retourner aux champignons, en plein mois de décembre, c’était le moment.

Jean Poirotte a trouvé le concept de la maquette  dépassé après son deuxième pépin cardiaque, comme les filles plus tard avec le poster (les chiens ne faisant pas des chats), et a décidé de faire des bateaux, mais faits 100 % par lui.

Comme il est menuisier de métier à lui la gloire ! Sauf qu’à chaque fois que Mrs Bibelot voulait mettre une buche au feu, il l’inspectait avec sérieux (ça rigole pas les bateaux faits maison). Sauf qu’il lui fallait tailler chaque bout de bois lui-même pour nous faire les caravelles de Christophe Colomb (la Nina, la Pinta et la Santa Maria) + un bateau prénommé « Tristan » en hommage au premier enfant de ma dernière soeur (je lui cherche un surnom, j’attends qu’elle revienne de vacances, je ne veux plus blesser personne). Donc le sous sol était régulièrement plein de sciure que sa femme aspirait. Pour les voiles il avait lu un livre très intéressant et compris que les voiles n’étaient pas blanches (réfléchissez un peu, ça prend le vent, le sel, le sable, les voiles c’est plutôt teinté). Il a donc taillé dur dans les draps de Mrs Bibelot pour les découper, les teinter, les amidoner dans le sens du vent (avec un fer à friser, il faut ce qu’il faut).

Le « Tristan » terminé il est retourné aux cèpes lui aussi, la simple idée d’assembler deux morceaux avec de la colle, grace à une pince à épiler ne tenant pas ses promeses le dégoutant subitement.

Moi je suis la fille de Jean Poirotte et je l’avoue, je m’humilie, je m’incline. J’ai mes marottes aussi :

  • Je vais devenir parfaite et mon appartement fera honte à tout le monde (le premier qui rigole je le flingue)

  • Je me mets au tricot. D’ailleurs je tricote très bien, et toujours très cher (le plus cher possible), sauf que je ne fais jamais la deuxième manche du pull quasiment terminé (ne manque que la deuxième manche pour 3 pulls super démodés désormais, j’attends que la mode revienne. Et ne me demandez pas pourquoi je commence un nouveau pull plutôt que de terminer l’autre : je n’en sais rien)

  • SUPER le point compté. Reste 3 rangs à finir pour mes potirons, mais j’ai toute la vie pour le faire. J’ai aussi un bébé tout mignon à qui il ne manque que trois cheveux. C’était pour Tristan, ce sera pour mon premier petit enfant (ou le deuxième hein…)

  • Je fais mon arbre généalogique : super Internet pour cela. Un peu trop d’informations quand on croise un cousin véritable qui est remonté aux croisades tout seul… Le genre à vous coller des complexes, on arrête l’arbre jusqu’à la prochaine poussée de marotte

  • Je me mets à la couture : Pulchérie pardonnes moi, mais finalement la robe à smocks que j’avais commencée pour toi sera pour ta fille. Notes bien : faire une fille (Delphine idem)

  • Je fais mes bougies toute seule (ça j’y arrive, on se demande pourquoi, sauf qu’un de mes moulesi ressemble à une capote anglaise et ça me ruine le moral de faire des bougies ressemblant à une…)

  • Je vais jeter plein de sorts et rendre le monde meilleur !

  • Je vais rendre  Bush intelligent. Je ne vous raconte pas le nombre de bouquins et le nombre de cervelles de boeuf que je fais devoir m’acheter…

Bon je vous laisse, j’ai une lessive à faire…

Hypocondriaque ? Moi ?

HypocondriaqueQuand la Faculté a trouvé un calcul grand comme ça dans la vésicule de Mrs Bibelot, je me suis mise à souffrir du ventre précisément dans le secteur de la vésicule. Il faut dire que vu la taille de l’engin, le médecin lui a affirmé qu’elle l’avait débuté il y a environ 20 ans : pile poil à mon âge.

Sauf que…

Sauf que contrairement à maman, je fais tout de travers. Je suis la championne toute catégorie pour les effets secondaires exceptionnels d’un médicament (talonnée de peu par ma soeur) et mon médecin le Dr Acromion en a déjà signalé deux (effets secondaires exceptionnels) à la « vigilance pharmaceutique » car le laboratoire était passé à côté (et pour cause, il ne m’avait pas pour tester, mais j’ai perdu la vue de l’oeil gauche pendant 3 heures pour le premier médicament, et eu l’impression de perdre l’intégralité de mon système digestif pour le deuxième…),

J’ai déjà eu des problèmes de santé normalement mineurs, mais une opération de l’épaule et hop, me voilà avec une complication très rare. 20 mois d’arrêt maladie qui m’ont brouillée à mort avec mon patron qui pensait que je démissionnais doucement avec la complicité de la Sécu. J’en passe. Ah si il y a aussi l’allergie à l’acide formique : une fourmi s’en prend à moi et direction les urgences direct si j’ai oublié mon anti-allergique qui ne me quitte normalement jamais.

L’année dernière premier jour de congés d’été : 40,5 de fièvre. Qui s’est incrusté 2 semaines. On n’a jamais sû ce que j’avais eu mais moi, au fond de mon lit à grelotter je savais : une leucémie aigüe et laissez moi mourir tranquille avec votre paracétamol (ça marchait pas)

Ma douleur vésiculaire (sûre je débute un calcul et lui, va se coincer pour me déclencher une crise de douleurs atroces) s’est déplacée vers la gauche : zut le pancréas. Chacun sait que le cancer du pancréas est mortel, et j’ai donc vérifié que mon testament était en place.

La douleur s’est déplacée de nouveau : le foie. Quand il fait mal c’est trop tard. Le cancer du foie est rare mais justement. Déplacement à nouveau un peu plus bas. Comme on m’a retiré l’appendice, reste le cancer de l’intestin grêle ou du gros colon, au choix, et hors de question que l’on me charcute le ventre (sauf pour un calcul). Un peu trop sur la gauche : le pancréas qui persiste et qui a contaminé la rate (saloperie !)

10 jours après le début des douleurs balladeuses un mal de tête lancinant pendant 12 heures, résistant à tout (je n’ai jamais mal à la tête). Mince, déjà des métastases et dans le cerveau en plus, pas de bol vraiment.

Mon tibia gauche s’est mis à me faire mal juste en dessous le genou avec les premières chaleurs : cancer des os comme tous les ans quand il fait chaud. C’est écrit dans le larousse médical « près du genou et loin du coude ». Et toujours mal au ventre…

Ce qu’il y a d’extraordinaire et de pathétique, c’est que quand je me dis que j’ai fatalement quelque chose de mortel, qu’il est trop tard de toutes manières : même pas peur. Je prends la décision  d’aller me suicider dans les bois à l’aide d’une fourmi juste à temps (encore valide et ne souffrant pas encore trop). Ce serait hyper classe d’avoir une pierre tombale (j’exige cela de mes héritières au cas z’où) avec écrit en lettres d’or : « ci-git Coraline assassinée par une fourmi rouge », avec un dessin de fourmi.

Depuis que l’on a retiré le calcul et la vésicule qui allait avec à Mrs Bibelot, je n’ai plus mal nul part. Sûr et certain que le système nerveux central est gravement atteint.

Votre sorcière bien détraquée mais souffrant un peu de la chaleur : quand c’est qu’il re-pleut ?

S comme le Syndrôme Serpillère

Femme_qui_pleureJe suis très forte sur le syndrôme serpillère. D’ailleurs j’envisage de postuler pour les championnats de France. Hélas il n’y en a pô…  🙁

Si vous ne savez pas ce qu’est le syndrôme serpillère, je m’en vais vous l’expliquer vite fait.

Je reçois une mauvaise nouvelle :

  • Une lettre : « madame, nous avons le plaisir immense de vous annoncer que vous nous êtes redevable au titre de l’impôt sur le revenu de la somme de 25 000 000 F (oui j’ai bien écrit vingt cinq millions de francs) majorée de 100 % » (véridique, j’étais co-solidaire d’Albert au départ),

  • Albert m’annonce « je te quitte j’en aime une autre »

  • Un mauvais coup de fil « ton père vient de partir avec le Samu » (sa spécialité en dehors de la moussaka),

  • Un mail : « j’ai lu la « valise infernale » tout est terminé entre nous » (signé tatie chérie)

A ce moment très précis (le choc quoi) se produit un phénomène étrange :

  • Je reçois comme une boule dans le coeur qui s’y plante et décide d’y rester. D’ailleurs il palpite à mort (mon coeur, suivez un peu)  (d’où son surnom : le palpitant), menaçant de s’arrêter pour cause de surmenage (m’en fous, je veux mourir)

  • Mon cerveau se vide et vient se loger via deux autres boules, une au niveau de la gorge et l’autre au niveau du sternum. Pourquoi ? Ben pour faire de la place dans le crane, parce qu’il faut engranger de quoi pleurer pendant des heures (vous ne vous êtes jamais demandé d’où venaient les larmes ?)

  • La boule du sternum fait immédiatement un petit qui vient lui se loger au niveau du nombril. Tout ceci en 1 minute moins 20 secondes.

  • La boule de la gorge m’empêche d’avaler autre chose que de l’eau (et encore)

  • Les boules sternum et nombril décident de me bloquer la respiration

  •  

    La boule du nombril explose et se répand dans mes deux jambes : impossible de marcher, tout se dérobe sous mes pieds, d’ailleurs je n’ai plus de cuisses (c’est ennuyeux pour se déplacer)

  • Du côté de la tuyauterie cela se déglingue (évidemment, avec toutes ces boules…)

  • Tout à coup je me mets à pleurer, vu que ma boîte craniène enfin complètement vide de neurones (ce qui ne la change pas beaucoup) s’est remplie d’un liquide salé qui doit absolument s’écouler quelque part : on choisit les yeux pour l’élimination. Impossible d’enrayer le flot. Je suffoque, je cherche un couteau pour m’ouvrir les veines (j’ai bien précisé que le cerveau s’était vidé de sa substance première), mais impossible de me repérer : je n’y vois plus rien.

Comme je ne peux plus marcher (jambes en Louis XV, rapport à l’explosion de la boule du nombril dans mes cuisses contenant un anesthésique radical), respirer (le nez se bouche rapidement quand on pleure, en tous cas chez moi), raisonner (si toutefois je raisonne parfois) il me faut trouver de l’aide ABSOLUMENT.

Mes meilleures amies sont en ligne ou injoignables, sur mon blog tout le monde s’en fout et a bien raison,  maman n’est pas dispo, surtout quand c’est papa qui fait la une de l’urgence. Je peux appeler les filles mais elles n’aiment pas n’étant pas ma mère et me remonter le moral les déstabilisant… Généralement, cramponnée à mon téléphone, j’appelle en dernier recours SOS détresse amitié qui me suggère d’appuyer sur le bouton… Comme je n’ai pas de révolver, TVB… (n° à faire en cas extrême, j’ai testé, ils sont très bien : et quelle patience !)

Je m’écroule donc sur le canapé ou le fauteuil, façon serpillère, un rouleau de sopalin à la main pour éponger les fuites de mes petits yeux.

C’est après la désertion d’Albert, alors que je pleurais pleurais à n’en plus finir (la chienne n’en pouvait plus de me consoler et ne m’a effectivement ELLE jamais trahie), que je me suis visualisée dans le fauteuil.

Je me suis dit « ma pauvre tu ressembes à une serpillère ». Une vieille serpillère en plus, bien moche. Du coup je me suis relevée et à moi l’avenir ! Comme quoi se moquer de soi cela peut aider.

Depuis j’appelle cela le syndrôme serpillère. Et vous, vous faites comment quand l’orage crève et que c’est vous la pauvre pomme qui chiale comme un bébé ?

J’ajoute que généralement je regrette d’avoir joué les serpillères quand je me réveille le lendemain matin avec des yeux de grenouille de Poméranie… A 20 ans avoir pleuré la veille bride juste un peu les yeux. A 30 cela fait nettement « toi tu as mal dormi ». Passé les 35, se trouver une méga allergie pour expliquer le regard qui tue…

Deux belles mères pour le prix d'une : comment ne pas être avare

Belle_m_re

A multiplier par deux SVP


Quand j’ai rencontré Charles Hubert, j’étais en pleine recomposition de mon moi existentiel. En plus il ne me restait qu’un plant de basilic de vivant (et vivace) après les 3 qui avaient crevé (3 rencontres justement) (d’où le moi existentiel), donc j’étais certaine que c’était LUI (comme disait Brassens, quand on est con, on est con). Du coup je me suis reconstruite de travers et je l’ai surtout aidé à se reconstruire, mais ce n’est pas drôle alors je passe.

Je ferai un jour un post exclusif sur Charles Hubert qui vous amusera autant que « quand on n’a rien dans la tête ». Tout le monde va bien rigoler, sauf lui s’il se reconnaît au passage (j’vous dis pas les mails que je vais recevoir si c’est le cas, dans le genre « je disjoncte à 8 heures du matin + 36 bières à 8 heures du soir, c’est sympa, surtout au boulot).

Charles Hubert comme tout le monde avait un père et une mère. Divorcés. Et le papa (homme charmant par ailleurs qui bénéficiera d’un post exclusif ou « comment rédiger une procédure ») avait eu la bonne idée de se remarier.

Donc je me suis retrouvée avec deux belles mères. J’en avais déjà eu une qui m’avait largement comblée, et là je n’étais plus trop disposée à me laisser marcher sur les pieds, voire même plus disposée du tout à me laisser pourrir la vie par une belle mère donc deux = résolutions que j’ai tenues (oui ça arrive).

La première, la vraie (la maman de Charles Hubert) avait l’air tout à fait convenable au premier abord, derrière ses lunettes de  myope (je ne critique pas, ce n’était pas de sa faute). Sauf que régulièrement, au deuxième abord elle donnait l’impression d’avoir pris 2 tranxènes 50 + une bouteille de rhum + éventuellement un flacon entier d’anti-dépresseur. Les filles n’ont jamais pu la voir sans avoir l’impression qu’elle était shootée à mort (je n’y faisais plus attention, honte à moi).

Elle picorait 3 feuilles de salade, allait se faire vomir (même pas discrètement) dans les toilettes, et entretenait une relation longue durée avec son ex belle mère ce qui m’a toujours semblé suspect (moi appeler la mère d’Albert pour lui demander de ses nouvelles ne m’effleure jamais l’esprit, et je suis toujours ravie de savoir, via les filles qu’elle a fondu un fusible « une fois de plus »).

Elle recevait très bien. C’était toujours bon, bien préparé, bien présenté. Le hic c’était de la voir se pointer juste après avoir déposé le plateau de fromages, en pyjama, robe de chambre, et chaussettes (très important les chaussettes, Charles Hubert ne se couchait jamais sans, même en pleine canicule), et annoncer « je vais me coucher, le dessert est dans le frigo ». Je n’ai jamais osé faire ce coup là, même si l’envie m’en prenait en cas de coup de pompe subit, avec mes propres invités (suis-je normale ? et « vous descendrez les poubelles en partant et n’oubliez pas de nourir le chat »…)

Elle m’appelait pour me faire part de ses soucis rapport à Charles Hubert. Elle n’avait pas vraiment tort, mais avec un an d’avance ou dix ans de retard (en fait les deux). En plus elle me faisait part régulièrement de la dernière conversation qu’elle avait eu avec son ex belle mère (la grand mère de Charles Hubert, le Bubon (furoncle étant réservé à ma belle mère n° 1)) et me demandait de l’appeler à mon tour. N’importe quoi ! Je fuyais Mrs Bubon comme la peste, et je suis allée à son enterrement pour être certaine que je ne la reverrais JAMAIS, sans avoir vérifié au passage si c’était bien elle dans le cercueil : j’ai un boulot et les mises en bière me bouffant un RTT pour un bubon, merci bien (Dieu ait son âme : le pauvre).

Bien évidemment, la mère de Charles Hubert détestait à mort la deuxième femme de son ex qu’elle vouait aux gémonies. Après 20 ans de séparation je trouvais cela pitoyable (Albert peut se les faire toutes, je m’en fous, voire même je préfère qu’elles soient sympa avec les filles, (mais j’aime bien savoir qu’il se morfond tout seul…))

Hors la deuxième femme de l’ex c’était ma belle mère n° 2.

Celle-ci, psychologue de métier (d’ailleurs mon ex beau père n° 2 avait épousé sa psy), ne se shootait pas du tout. Même un aspirine était exclu… Elle était maigre comme un coucou (visualisez une grande planche avec des cheveux sur le dessus) et était obsédée par « la ligne » sans se demander en psychologue si elle n’avait pas un problème relationnel avec le bourrelet (qu’elle n’avait pas). Comme j’étais un peu rondelette, Charles Hubert aimant les femmes potelées, je ne me sentais jamais visée par ses allusions à la ligne… Elle et Beau papa n° 2 avaient adopté  une fille (elle s’était fait ligaturer les trompes après sa fille aînée et n’avait jamais pu les faire rescaper) qui était adorable le jour diabolique de mon second mariage. Tout le monde l’avait trouvée parfaite mais elle regardait les photos en précisant « elle est beaucoup mieux maintenant, elle a perdu 10 kg (et finit par en reprendre 30 histoire qu’on lui fiche la paix) ». Pour elle squelette façon rescapé de camp de concentration, c’était l’idéal.

Pour elle être bien c’était être anorexique vivant dans une maison modèle. J’étais à moins 5000 dans sa notation.

En effet mettre les pieds chez elle, c’était regretter d’avoir des pieds et n’importe quoi d’autre à caser : maison modèle façon « maison, loisir et création » c’était son truc, déplacer la télécommande de 2 mm c’était risquer sa vie. Hors je déteste les maisons modèles qui manquent de vie et y risquer la mienne.

Elle détestait également sa belle mère (un point commun avec l’autre), qu’elle avait surnommée « la reine mère ».

Toutes les deux me demandaient régulièrement des nouvelles de « l’autre ». Que je ne manquais pas de donner, les pires qui soient, pour le plaisir de leur voir enfin une mine épanouie.

Je ne peux pas dire qu’elles me manquent vraiment, mais j’ai peut-être tort…

 

J'ai avalé une horloge

HorlogeJe ne sais comment mes parents s’y sont pris pour me la faire ingurgiter, mais une chose est certaine : j’ai avalé une horloge.

Bon je fais partie d’une famille où les retardataires sont rares et se prennent forcément une réflexion en cas d’abus. Cela a dû jouer.

J’ai le souvenir de l’école maternelle fermée, parce que j’étais en retard (elle était à 30 mètres de l’appartement et maman me surveillait de la fenêtre), ce qui m’avait traumatisée (pourtant l’école ce n’était déjà pas mon truc). Après je ne sais plus.

L’heure c’est l’heure, avant c’est trop tôt et après c’est trop tard (surtout quand on prend le train ou un avion).

Moralité, je passe ma vie à poireauter dans des endroits multiples. Chez le dentiste par exemple. Rendez-vous pris à 19 heures. Il est à 3 km, mais dès fois que je crève, dès-fois-que la voiture me lâche et que je sois obligée de terminer à pied, dès-fois que je croise un fou en voiture et que l’on doive m’y emmener en civière… Moralité je sonne à 18 H 30 et comme il n’a pas fini de charcuter la personne précédente dont les gémissements me terrorisent, quand il se décide à s’occuper de mon cas, j’ai perdu 3/4 d’heures (à lire « Voici » c’est ma seule occasion, dites moi pourquoi il y a toujours ce genre de lectures chez les dentistes et non pas : Historia ?).

Idem quand je dois (rarement) prendre le train. Le train est à 10 H 15, j’ai 2 mn en voiture pour y aller (oui quand je reviens de Paris j’ai les pieds en compote et je suis incapable de me traîner de la gare à la maison). A 9 H 50 je suis en train de prendre mon billet, ayant prévu les problèmes de voiture pré-cités et la personne diabolique qui réserve juste avant moi Paris-Tours/ Tours-Vezoul/ Vezoul-Frankfort/ Frankfort-Paris en changeant tout le temps d’avis (cela m’est arrivé une fois, moralité j’ai pris mon train sans billet et je n’ai même pas été contrôlée). Je passe donc 20 minutes à attendre le train et il fait moche. Et 20 minutes à contempler une voie ferrée, c’est long…

Invitée par des amis à un WE en touraine, et m’étant précisé que j’étais attendue « vers midi », j’ai décollé à 7 H 30 de chez moi au cas z’où (250 bornes c’est la mort pour ma caisse). Pour moi il n’y a pas de « vers midi ». Midi c’est midi et c’est la honte si je pointe à 12 H 05 ou 11 H 55. J’ai été obligée de me résoudre à prendre la RN 10 pour perdre beaucoup de temps et ne pas arriver avec deux heures d’avance.

Le matin également, je pointe normalement chez Trucmuche/Truchon & Co à 8 H 30. J’ai pris la fâcheuse habitude d’y arriver vers 8 H 10, pour papoter avec les collègues en buvant un chocolat (je hais le café). Et bien si jamais je me lève en retard ou autre, la simple idée d’arriver à l’heure (8 H 30) me rend quasi hystérique. C’est pathétique.

Ce qu’il y a d’irréel même, c’est que si je suis en retard malgré mes précautions (the big accident sur l’autoroute), passé 5 minutes tout le monde s’imagine qu’il m’est arrivé quelque chose de grave. Oui c’est grave, je suis coincée dans un bouchon, le samu est là et les pompiers avec, je n’ai toujours pas de téléphone portable et je ne peux prévenir personne. Ne me reste qu’à souhaiter que cela se tasse avant que famille, amis, et autres, n’aient rameuté tous les hopitaux et morgues du secteur…

C’est aussi un cas de brouille indiscutable quand on a une amie qui elle est systématiquement en retard. Attendue chez moi entre 19 et 20 H elle se pointait à 22 H 30 avec toujours une bonne excuse, devant une assemblée exaspérée (mes amis sont à l’heure généralement). Et pendant les 3 H 30 où je l’attendais, je la détestais (ben oui j’avais dit 19 H aussi…). Etant toujours à l’heure je la trouvais systématiquement sous la douche ou en train de s’épiler et le poireautais à nouveau. J’ai résolu le problème le jour où elle s’est vexée chez moi d’arriver en même temps que le plateau de fromages. Et pour un réveillon c’était très fort de sa part.

Je me souviens aussi d’un ex à moi, champion du monde, que j’ai attendue des heures et des heures à de multiples occasions, jusqu’au jour fatidique où il m’avait promis d’arriver à midi pour m’aider à déménager. Il s’est pointé à 20 H après m’avoir téléphoné 5 fois pour me donner des excuses même pas bidons, et pour rouspéter qu’il n’aimait pas les sardines grillées…

Enfin de temps à autres j’aimerais bien pouvoir être en retard… C’est bête mais je n’y arrive pas, malgré une psychothérapie poussée.

Une sorcière pleine de défauts (décidément c’est ma fête en ce moment)

 

Diabolique journée, ou pourquoi me suis-je levée ?

Sous_la_couetteJe suis très catégorique et vous aussi sans doute, mais il y a des jours où l’on ferait mieux de rester couché.

Je vais vous raconter une journée totalement authentique en espérant que parfois vous vous direz « c’est moi ça » ou « ça m’arrive aussi ».

Réveil tout d’abord sur le coup de 5 heures, avec le réveil des 3 millions d’oiseaux qui peuplent le petit bois derrière chez moi. C’est peut-être mieux que le périf ou un autoroute, mais c’est fou ce que ces petites bêtes consomment du décibel, surtout les 4 pics qui font les mitraillettes sous mes fenêtres.

J’attends qu’ils se calment en me réfugiant sous la couette (malgré la chaleur) je me rendors, trop bien. En  fait je sursaute en entendant « il est 7 H 30« , alors que je devrais être levée depuis 20 bonnes minutes. Je me lève donc à la hâte, j’ouvre la porte de ma chambre et je manque écraser le chat qui se vautrait là (pourquoi là ? mystère). Moralité je me cogne l’épaule dans un meuble de mon entrée pour éviter de le transformer en pâtée pour chien (ouille ouille ouille).

Evidemment je m’ébouillante avec la douche, je me gicle du shampoing dans l’oeil, je manque me tôler en sortant de la baignoire pour rechercher l’optrex et me rincer l’oeil (5 minutes de perdues), et je me dirige vers la cuisine pour me faire mon thé sans lequel je ne peux survivre.

Zut plus de sachets. Retrouver la petite infusette à thé, et sortir la boîte de thé en vrac (enfin une des boîtes). La laisser tomber, c’est mieux : du thé plein la cuisine : on verra ça ce soir. Le thé fait, j’y verse mon lait qui tourne… Vider le bol, refaire du thé, ouvrir un autre litre de lait. Le tout sur fond de miaulements : le thé fait mal aux papattes de Diabolos. Aller chercher l’aspirateur et aspirer le thé (du si bon thé !)

Je finis de me préparer en hâte. Tellement vite d’ailleurs que je me flanque un coup de mascara dans l’oeil. ça pleure (le même qui a pris le shampoing, mon oeil directeur évidemment). Re Optrex, et l’heure qui tourne. Comme j’arrive avec 20 minutes d’avance au boulot j’ai de la marge, mais ils vont tous me croire morte si je passe la porte à 8 H29 pétantes.

Je pars en oubliant mon sac déjeuner/première urgence que j’emmène toujours au boulot. Je remonte 4 à 4 pour le prendre et j’appelle donc l’ascenseur dans lequel je me glisse pour redescendre plus vite. Zloum entre deux étages, il se coince.

Au secours ! « Pierre, c’est madame Musquin,  je suis coincée dans l’ascenseur ! ». Le temps qu’un voisin se réveille (il n’y a que moi qui travaille dans mon hall, tous les autres sont à la retraite), sorte sur le pallier et pose la question fatidique alors que je sonne à tout va « il y a quelqu’un ? ». Non l’ascenseur est hanté crétin ! Normalement il suffit de l’appeler d’un autre étage pour qu’il redémarre. Ce qu’il fait pour me conduire au dernier étage. Je redescends à pieds en remerciant.

La voiture broute (ah non !), mais j’arrive au boulot saine et sauve avec 5 minutes de retard. Ouf personne n’a rien vu. Le copieur n’a plus de papier ? Pas de problèmes je m’en occupe, en me ruinant le tibia gauche sur lequel j’ouvre le bac A3 sans aucune précaution : un bleu énorme (pas de jupe pendant 2 semaines).

Je manque m’assommer avec le combiné du téléphone que je décroche avec violence alors que le copieur n’est toujours pas regarni en papier (un bleu sur la tempe). Je me cogne la cuisse gauche dans le coin de mon bureau en retournant en finir avec cette saleté d’engin et son papier A3, A4, et à en tête.

Le reste de la journée a été torride, j’avais mal à l’épaule, la cuisse, la tempe et le tibia. Ca téléphonait de partout, j’avais tout à faire pour avant hier et la température rivalisait avec la poitrine de Marylin Le soir en rentrant j’ai croisé deux voitures dans deux mares, mais celle là, vous la connaissez….

Pendant mes vacances il y aura une journée où le temps sera pourri (même plusieurs, ma spécialité étant de me retrouver en congés quand le temps se détraque, donc je peux vous annoncer de la pluie à partir du 4 août prochain). Et bien il y en a une où je resterai sous la couette. Na !

Un sort efficace à tester absolument

baguetteBon j’avoue. Le rituel de magie blanche était à moi (voir « conseils aux ignorants qui ont mis au monde des filles »). Le rituel du basilic c’était moi aussi, il m’a permis de rencontrer Charles Hubert donc depuis je ne le lis plus. Reste qu’il fait original dans ma bibliothèque.

Comme toute sorcière je me suis intéressée énormément à la magie blanche ou noire d’ailleurs (entre autres), et j’ai un jour de délire, acheté un livre que je ne peux pas jeter parce qu’un livre ça ne se jette pas. Je donne de temps à autre à un hôpital, mais celui là je ne peux pas, sauf si je veux que l’on me garde d’office dans une pièce capitonnée…

Dans ce livre je viens de retrouver un sort pour s’attirer l’amour dont je veux absolument vous faire profiter. J’ai toujours pensé que les sorts c’était très bien, le tout étant d’y croire. Cela change notre perception du monde et notre attitude. Persuadée de rencontrer l’amour, on cesse de raser les murs, on devient toute séduisante et ça marche.

Donc celui là est imparable. Valable pour les deux sexes.

« Procurez vous un coeur de boeuf entier« . Aller rôder aux alentours d’un abattoir ne vous tentant pas vraiment, testez le « je voudrais un coeur de boeuf entier » pour voir la tête du boucher devant cette demande somme toute assez incongrue. Il a bien du coeur, mais tranché… Obstinez vous et passez lui une commande pour dans deux semaines, quand il aura ameuté son abattoir pour avoir un coeur de boeuf entier. Après avoir pris possession du coeur (et ensanglanté toute la voiture), changez de boucher chez qui vous êtes désormais fiché (il a peut-être même alerté les RG cet incapable).

« Prenez des clous de girofle et plantez les dans le coeur de façon à ce qu’il soit intégralement percé de clous de girofle, sur les deux côtés, en disant à chaque fois que vous plantez un clou de girofle « on va m’aimer, on m’aime, l’amour est là ». Là je n’ai pas testé, je sais seulement que le clou de girofle n’est pas vendu en gros, au kilo. A mon avis vu la taille d’un coeur de boeuf (j’en ai vu un une fois petite, le deuxième mari de ma grand mère étant boucher), il faut compter 3 kg de clou de girofle et du temps pour réussir ce sort. Parce que planter des clous de girofle, je l’ai fait pour Mrs Bibelot, mais dans une orange pour faire un truc destiné à parfumer la penderie, et sans commentaire. Là, ça rallonge le parcours.

Isolez vous de vos proches surtout si ce sont des enfants influençables, pour accomplir ce cérémonial diabolique, ailleurs que dans la cuisine.

Car attention, le lieu où l’on fait un sort est important :

  • Dans la cuisine c’est l’histoire d’amour popotte qui se profile

  • Dans les toilettes on n’en parle même pas

  • Dans la salle de bain : l’amour sera sous le signe de l’eau (éviter les croisières)

L’idéal est le salon, un soir de pleine lune (on vous l’a dit et répété, la pleine lune c’est l’idéal pour tout un tas de choses y compris planter les graines de basilic et se couper les cheveux pour qu’ils repoussent mieux, s’épiler en lune noire, c’est mieux) des bougies rouges allumées partout (le rouge c’est important, c’est le symbole de l’amour pour les bougies, et puis cela va bien avec le sang qui dégouline du coeur de boeuf sur la moquette).

Pour le reste aucune précision. Que fait-on du coeur giroflé après ? Le mettre au congélateur c’est risquer une passion glaciale, le faire cuire n’est pas indiqué (on se consumera d’amour), le ranger dans un bocal avec du formol me semble dangereux vu le symbolisme du formol qui est aussi difficile à trouver qu’un coeur de boeuf et hors de prix peut-être. Mais on peut je pense, et avec courage, tester la tête du pharmacien à qui l’on demande 5 litres de formol SVP (zut fiché là aussi), dans de l’alcool à fruit c’est faisable mais fait courir le risque de rencontrer un poivrot ou de sombrer soi même dans l’alcoolisme.

Je vais me pencher sur cette très intéressante question… Je vous tiendrai informés si je trouve quoi faire du coeur de boeuf après le sort…

Votre sorcière perplexe…

Albert et sa voiture, épisode deux

Petite_voitureAlbert enfin rassuré sur l’exacte contenance de son réservoir d’essence s’efforçait après cette importante vérification de mettre les pieds le moins possible dans une station service. Ne me demandez pas pourquoi, je n’en sais rien, personne ne raffole des stations service ni d’y laisser des fortunes, mais à ce point là c’était pathologique.

A l’époque il m’avait offert une petite voiture, sans me consulter ce qui était bien dommage, car la surprise c’était une 205 décapotable. Toujours pratique, j’avais trouvé qu’il était bien regrettable qu’il m’offre une voiture dont l’essentiel ne serait jamais utilisé par moi. Je déteste rouler en décapotable décapotée. Avec de plus, deux filles à l’arrière en train de se demander laquelle prendrait le plus de place à grands coups de pieds et de tirage de cheveux, je ne m’imaginais même pas rouler le cheveux au vent et risquer d’en voir s’en envoler une. Et puis la place dans le coffre était considérablement réduite : pratique pour le plein en grande surface à y caser comme je pouvais.

La première fois qu’il est rentré en me disant « demain je te laisse la mercédès, j’aimerais bien prendre la 205 quelques jours », je ne me suis pas méfiée. J’avais tort. La mercédès était dans le rouge et j’ai fait le plein.

8 jours plus tard il a eu envie de reprendre la mercédès dont j’avais dû utiliser le quart du réservoir, et j’ai retrouvé la 205 dans le rouge également. Toujours rapide, j’ai soupçonné Albert de me l’avoir laissée pour que je fasse le plein. Il a pris l’air horrifié le soir à ma question directe, sans savoir que je n’avais pas fait le plein de la 205. J’y avais mis juste ce qu’il fallait pour mes déplacements de la journée, d’où la stupéfaction du pompiste à qui j’avais demandé « 20 F de super SVP ».

J’ai commencé alors à faire des arrêts quotidiens à la station voisine, expliquant au pompiste que je n’étais ni folle ni radine, et à devenir championne de calcul de besoin en essence pour un jour ou deux (vicieusement j’allais relever le niveau d’essence de l’autre voiture tous les soirs, pouvant ainsi pronostiquer quand Albert aurait envie de changement).

La fois suivante, Albert lors d’un de ses multiples coups de fil quotidiens, me fit remarquer que je lui avais laissé la voiture dans le rouge et qu’il avait été obligé de faire le plein ! Pauvre bouchon ! Précision : c’est lui qui avait voulu prendre ma voiture, pour changer

Je n’ai bien sûr pas moufté, et même prétexté sans honte qu’il rentrait dans mes intentions de le faire justement ce jour là. La confrontation directe pour des histoires aussi stupides n’a jamais été mon truc.

Albert a tenu un an, (moi aussi), et puis sans doute, finit par comprendre. Du coup, il a gardé sa voiture et n’a plus éprouvé le besoin de rouler en décapotable. Car le pauvre malheureux se retrouvait donc toujours systématiquement à devoir aller à la station service ce qui lui coûtait terriblement (à tous les sens du terme). Et puis moi finalement, j’avais mon compte en banque un peu plus garni (d’où l’obstination).

Vous allez me dire « tu étais bien patiente ». J’ajoute qu’il y avait largement motif à conflits avec Albert au sujet de sa mère, de son père et de ses soeurs, j’évitais d’en rajouter…