Respectez donc les limitations…

Contr_le_technique_recadr__200405833_001S’il y a une chose avec laquelle je ne plaisante généralement pas, c’est la conduite en voiture.

Je fais donc partie des crétins qui marquent les stops, des andouilles qui ne passent pas à l’orange, des civilisés stupides qui laissent traverser les piétons et comble de l’horreur, des abrutis qui respectent les limitations de vitesse (entre autres multiples choses).

Une fois par semaine minimum, je suis dans l’obligation absolue d’aller me promener vers le cabinet délégué par l’ANPE pour m’aider à retrouver du travail. J’adore cette promenade hebdomadaire qui se devrait d’avoir lieu le plus souvent possible : je ferais plus sérieuse. Qu’importe si je m’y rends pour faire ce que je fais chez moi en ayant économisé de l’essence, une fois par semaine seulement, mon « coach » trouve que c’est léger.

Pour me rendre là-bas, j’emprunte des routes que je connais par coeur, et les planques de la maison poulaga également. Mais généralement ce n’est pas seulement la peur du gendarme qui motive le fait que je respecte les limitations de vitesse. Dans mon secteur, il y a des traversées de grands animaux, et ça, ça ne pardonne pas.

Pour me rendre là-bas toujours, j’emprunte également une route limitée à 50 sans aucun motif. 4 voies, terre plein central, rien de dangereux comme carrefour à l’horizon, bref, une brimade totalement injustifiée !

C’est bien pour cela qu’ils sont souvent là, avec leur radar et leur pile de papiers à vous retirer le permis sur le champ. C’est dans ce secteur que Truchon s’est fait retirer son permis pour 3 mois (bien fait !).

Donc je respecte les limitations de vitesse, la limitation à 50 particulièrement (curieusement parfois, sur 50 mètres on a droit à 70…). Et ça donne quoi ? Comme hier par exemple ?

  • Le crétin de derrière qui se demande qui est cet incapable au volant de copine, et me colle au cul en faisant des appels de phares tant qu’il ne peut pas doubler.

  • Enfin il peut me doubler : ce qu’il fait en klaxonnant et en me faisant un bras d’honneur

  • Coup de sifflet maléfique : le voila grillé, vu la manière dont il m’a dépassée il était au moins à 80…

  • Envie pour moi de m’arrêter pour lui dire « bien fait ». Non mais il ne sait pas lire les panneaux ?

  • Je passe, ironique, pendant que le flic commence à regarder les papiers afférents à la conduite du véhicule.

Au retour j’étais d’autant plus prudente qu’ils changent de secteur régulièrement. J’avais bien raison, car c’est sur le tronçon sur lequel le « 50 » est le moins justifié qu’ils se sont déplacés pendant que j’apprenais à rédiger un CV correct. D’ailleurs ils avaient demandé du renfort.

Je vérifie que je ne dépasse pas 55 au compteur et je me mets sur la file de gauche, car je vais devoir tourner, quand arrive derrière moi un 4X4 qui me demande ce que je fous à grand renfort d’appels de phares, de klaxon. J’ai même l’impression que le type a ouvert sa vitre et me crie des injures. Il me double (sur la droite) et se rabat en me faisant une magnifique queue de poisson pour se retrouver devant 4 brigades éblouies… Moi on m’a fait gentiment signe de passer (encore heureux) et on a continué à verbaliser ceux qui m’avaient précédemment doublée…

Et là, lâchage total de ceux qui avaient été épargnés par l’embuscade, me suivaient encore, et ne comprenaient pas que je m’obstine à 50. Ils ont compris, après m’avoir doublée avec sans doute moultes jurons, quand 4 autres brigades leur ont sifflé dans les oreilles de bien vouloir s’arrêter, alors que moi je pouvais passer.

Je le sais bien moi, qu’après le premier barrage, il y en a un autre, mais ce n’est pas la seule raison de ma conduite exemplaire… Grosso modo, je préfère respecter les limitations de vitesse (tout en pestant quand c’est injustifié et dans ce secteur ça l’est). La simple idée en effet que l’on puisse me retirer un point de mon permis me file de l’urticaire…

Mais quelque part je ne suis pas gentille quand je ricane. Que les autres ne veuillent pas respecter, c’est leur problème. Mais qu’ils arrêtent d’engueuler le conducteur devant eux, qui est à la vitesse limite… Parce que déjà que l’on prend sur soi pour ne pas écraser l’accélérateur, alors en plus, s’il faut se farcir des andouilles à klaxon, merci bien !

Au volant aussi la vie n’est qu’un long calvaire…

La naissance d'une secte…

SourireJe n’avais jamais vécu ça de ma vie… Comme quoi tout peut arriver n’importe quand et à n’importe quel âge, encore que je ne sois pas si vieille non plus… Quoique j’en vois parfois qui se plaignent d’avoir 30 ans…

Une société secrète est en train de voir le jour, et j’en fais partie. Cela m’évoque un peu, à moi qui aime bien l’histoire, comment les anciens templiers ayant échappé à la grande raffle du vendredi 13 octobre 1307 se sont regroupés petit à petit. Il paraît qu’il en reste quelque chose de nos jours…

Les anciens (enfin les remerciés) de Trucmuche/Truchon & Co forment actuellement un groupuscule dont le crépuscule n’est pas prêt de voir le jour.

Si l’on part de la mi-novembre 2006, nous sommes à moins 12 dans la société. 11 licenciés et 1 démission provoquée. Bientôt moins 13. Comment le sais-je ?

Et bien tout le monde a le numéro de téléphone de tout le monde, qui refile à tout le monde le numéro du petit nouveau au club. Et ça fonctionne. Le téléphone arabe ne fait pas mieux. Bientôt il y aura un QG pour centraliser les appels.

J’avais à peine quitté la boîte et touché mon fric que j’avais 5 coups de téléphone pour grosso modo les mêmes questions.

  • Qu’est-ce qu’il s’est passé ?

  • Ca s’est bien passé ?

  • Combien tu as touché ?

  • Qu’est-ce que je peux faire moi ?

  • Alors raconte…

Les langues se débrident, les disparus par une trappe (comme moi) se décident à parler, les actions prud’hommales en cours se dévoilent, le nombre de pilules roses prises depuis un moment se révèle. Les adresses mail s’échangent.  « Je peux prévenir X ? » Pas de problème… L’anti-virus fonctionne plein pot, les pilules roses se rangent dans un tiroir.

Malsain pensent certains. Peut-être mais tourner la page n’est pas facile et se sentir non isolé est très important. Hors c’est la première chose que l’on découvre : que les autres ont vécu pareil voire même pire (d’où les prud’hommes). En plus, on s’épaule, on se conseille. Moi par exemple je me suis engagée à ne pas attaquer Truchon, mais aucune transaction ne peut m’empêcher de témoigner de la vérité pour XX ou XY… Et je n’aurais pas besoin d’une sommation à comparaître pour témoigner que l’on a pourri la vie de Mimi pendant des mois… J’écrirai cela toute seule comme une grande. Parce que j’ai eu la preuve qu’en sentant tourner le vent, je n’étais pas paranoïaque du tout !

Le gag le plus absolu en cette circonstance, via téléphone et mail à tous les autres, c’est que les anciens, les exclus, les bannis, les virés, savent en même temps voire même avant, ce qu’il se passe dans ce qui est l’ex boîte… A la grande stupéfaction de ceux avec qui nous sommes restés en contact via affinités, et à leur énervement croissant également…

Il y a la taupe ou les taupes chez Truchon, qui renseigne(ent) tous les jours XY ou YZ sur ce qu’il s’y passe. Ils ont leurs raisons et sans doute des projets pour quand ce sera leur tour. Et XY m’appelle pour me signaler le décès de Mr G… Je l’ai quasiment sû en même temps que mes ex-collègues.

Le cheminement des informations est assez extraordinaire. C’est Léonardo qui est viré. Qui téléphone donc à son ex assistante (elle même virée dans de sales conditions), qui répercute à l’ancien chef de service qui peaufine son prud’homme, qui appelle donc XX qui va faire circuler l’information vu qu’elle téléphone gratis grâce à sa super line.

Et pendant ce temps là, dans l’ex boîte, personne ne sait que Léonardo va bientôt disparaitre à son tour. C’est-y pas beau tout ça ?

On pourrait peut-être monter une agence de renseignements… C’est plus sympa qu’une secte… En tous cas, comme je m’amuse d’un rien, et bien actuellement je trouve cela marrant. Savoir qu’en plus tout ce groupuscule peut aider l’un ou l’autre à retrouver un taf dans le bon secteur. D’où le fait de ne pas refuser d’en savoir toujours plus…

Votre sorcière espionne préférée…

La douche…

Il y a des périodes comme ça… Après la cordelette de mon store, voici ma douche qui me lâche.

Enfin le flexible de la douche, qui était moribond sans que je le sache (je m’en vais tout regarder d’un autre oeil maintenant). Bien évidemment j’étais pressée quand tout à coup : splatch (c’est le cas de le dire), le tuyau se décroche de l’embout. Diabolos qui adore être aspergé et avait réussi à se glisser dans la salle de bain était ra-vi !

Bien évidemment également, j’étais couverte de mousse de la tête aux pieds. Obligée d’attraper un shaker qui me sert à diluer de temps à autre de l’antitartre pour me rincer complètement, le tout en éructant car j’étais vraiment pressée. Je file donc, encore trempée et à mon retour je me dis que je vais pouvoir remettre le tuyau en place. Macache, mission impossible…

Me reste à changer mon flexible et là je sens que malgré les allégations de Jean Poirotte, je vais en baver un max. En effet chez moi, malgré l’usage intensif d’anti-calcaire ou autre, la tuyauterie est figée par le calcaire c’en est une horreur. D’ailleurs si l’on verse de l’eau dans un saladier transparent, on a le loisir de voir le calcaire précipiter vers le fond du récipient, c’est dire s’il est bien présent.

Mais non, c’est simple comme bonjour. Y’A KA.

  • Déjà, Y’A KA aller acheter un flexible de douche. Ca reste enfantin, mais pas donné.

  • Y’A KA emprunter la pince ad hoc à mon père qui m’assure que c’est simple comme bonjour (je le sais que…, sauf si c’est figé par le calcaire, moi mes petits bras ne sont pas musclés du tout)

  • Y’A KA détartrer un peu le secteur. Résister à la tentation du HCl non dilué, résister…

  • Y’A KA empoigner la pince, bien l’ajuster et tourner.

  • Y’A KA constater que le robinet tourne mais pas le truc bidule pour flexible de douche

  • Y’A KA bloquer le robinet d’une main et tourner de l’autre. Manque de bol, avec un seul bras je manque encore plus de force

  • Y’A KA arrêter de dire des gros mots et appeler mon frère qui lui a de la poigne. Que me traîte de nouille au passage. On va bien voir quand c’est lui qui va s’y coller dans deux ou trois heures : j’en ricane tiens

  • Y’A KA arrêter également d’aller vérifier tous les quarts d’heure que non, ben je ne n’y arrive pas. En plus quand j’arrête je suis rouge, on dirait que je frôle l’apoplexie.

  • A l’arrivée des bras musclés on voit. On entend surtout. Que quand ça ne se dévisse pas dans un sens, faut essayer dans l’autre. En 3 secondes c’était torché…

Y’A KA donc dire que comme plombière, je suis vraiment une nouille…

Y’A KA rajouter que la vie est un long calvaire, d’autant que sur les 2 mètres de flexible annoncés, il manque 10 cm, on se fait vraiment avoir à longueur de temps…

Un tag, un…

36 jours… Bon c’est parti, et d’abord les règles du jeu :

  • Mettre le lien de la personne qui tague : http://catherinegoux.blogspot.com/
  • Mettre le règlement sur votre blog : c’est fait
  • Mentionner 6 habitudes ou tics non importants sur vous même : argh, toutes mes habitudes ou tics sont importants
  • Taguer 6 personnes dans votre billet en mettant leur lien : on verra ça, le choix va être difficile
  • Aller les avertir directement sur leur blog (idem, d’ailleurs je ne tague que les lecteurs réguliers)

Mes tics ou habitudes non importants donc…

  • Je me raconte des histoires que je ne connais pas quand je conduis. Le mieux c’est quand ça me fait rire et que je croise deux flics au stop…

  • Ayant une peur panique de la petite flamme qui peut devenir fatale, je mets mes mégots dans une bouteille d’eau (généralement un litre de lait terminé remplacé par de l’eau), et j’écoute bien si ça fait pshiiiit (la bouteille est très décorative, sur mon bureau particulièrement)

  • J’insulte régulièrement l’ordinateur. Il s’en fout. C’est un rat.

  • Dès que je rentre chez moi je me mets à l’aise, comprendre vieux caleçon + vieux pull, les deux complètement avachis

  • Je vérifie 8 fois par jour que la sonnerie de mon portable fonctionne toujours

  • Je vais voir mes stats bloguestes 8 fois par jour (après avoir vérifié la sonnerie du portable)

Je tague :

http://calliscrapcart.free.fr/
http://einah.free.fr/
http://grandereveuse.canalblog.com/
http://doudouxcie.hautetfort.com/

+ 2 volontaires afin d’éviter les clashes… (on n’est jamais trop prudent, la vie n’étant qu’un long calvaire)

Passion perverse…

Passion_perverse_5332881734 jours… J’ai une passion perverse pour les serveurs téléphoniques. Si ! Si ! En fait je me vois en train de préparer dans ma cuisine un explosif hors du commun, de le solidifier comme Nobel, et d’aller faire exploser tous les serveurs téléphoniques, ni vue ni connue, mais avec une joie forcément suspecte (et perverse).

Il y a le plus simple : tapez 1, tapez 2, tapez 3, etc. Faut tout de même noter frénétiquement à quoi cela correspond.

Dans ces cas là, en bonne emmerdeuse, j’attends que l’on me passe un opérateur parce que je n’ai rien tapé du tout (en le plaignant, du coup je suis aimable). Sur ce coup là normalement on gagne du temps…

Il y a les serveurs où il faut causer. J’adooooore. On est au téléphone à hurler « inscription » (au hasard). Et ça nous répond « nous n’avons pas reconnu votre demande, bip bip bip ». Faut tout recommencer avec les étoiles, les dièses (jamais les bémols c’est mauvais pour le moral), et la voie sulfureuse de la connasse à l’autre bout du fil qui ne s’écoute jamais.

Là généralement je raccroche la bave aux lèvres. C’est qui l’imbécile, le connard, la triple andouille, le lézard crépusculaire, la mygale avec un chromosome cintré, qui a pondu ce serveur vocal ? Si j’étais dieu, comment que je le mettrais au purgatoire à tester son truc pendant 2000 ans (minimum)…

Donc, samedi 26 janvier fin de journée, je découvre, en passant un coup de fil forcément urgent, que je suis en mode limité. A savoir que je peux appeler les pompiers, le samu, les urgences, et France je cause comme je veux en mode limité. Je suis ra-vie…

Un coup de la banque. J’en ai deux. Celle qui gère les affaires courantes et chez qui j’ai des placements, et celle qui ne sert qu’à régler : EDF, France je cause et canal + qui ne fonctionne plus. Autant dire que pour la deuxième banque je suis régulièrement dans le rouge parce que je ne sais pas pour combien j’ai causé dans le téléphone… N’empêche que la conseillère de la banque, sympa me passait un coup de fil pour me signaler que j’étais dans le rouge. Remplacée par une conseillère pas sympa du tout qui va s’en mordre les doigts que Mrs Bibelot aille voir ailleur. Vu l’heure d’ailleurs, elle est injoignable ce samedi là et devra attendre mardi pour apprendre que Mrs Bibelot déménage (et moi avec, mais moi elle s’en fiche, n’empêche qu’elle a tiré la tronche)

Je me déplace le lundi à France je cause (de bonne humeur bien sûr), mais le gars ne peut rien pour moi. Il est en train de résoudre le problème d’une personne dégroupée sauvagement, qui n’a plus rien parce qu’on lui a piqué sa ligne. Le type n’est pas bien haut mais il n’a pas l’air plus aimable que moi. Le technicien me donne une carte : je vais régler ma facture non réglée (d’après ce qu’on me dit) avec ma CB et tout ira bien.

Je rentre à la maison et me rue sur le téléphone pour appeler le SERVEUR TELEPHONIQUE

  • Pour prendre notre nouvelle option téléphone + Internet Illimité + télévision tapez 1, sinon, patientez

  • Je patiente

  • Veuillez déclarer clairement votre demande

  • Je hurle « régler ma facture ». Je déteste ce genre de truc, c’est horrible, immonde, bref, inventé par un µ*!!;!

  • Nous vous mettons en ligne avec le service concerné (chic)

  • Veuillez nous préciser votre demande

  • « Régler ma facture » (sont bouchés ou quoi ?)

  • Pour régler votre facture faites le 1, pour être renseignée sur un problème de facturation, faites le 2, pour souscrire à notre nouvel abonnement faites le 3.

  • Je fais le 1 (sont de plus en plus bouchés ? Ouiiii !)

  • Nous consultons votre compte !

  • Votre compte est débiteur et votre ligne en service minimum (quelle surprise !)

  • Nous ne pouvons prendre en compte votre demande de règlement. Bip Bip Bip !

La bave aux lèvres, je me rends à la banque le lendemain : personne n’a refusé le prélèvement de France je cause. Il y a un problème avec un logiciel qui déclare que l’autorisation de prélèvement n’est pas en règle. Je retourne chez ma mère, toujours la bave aux lèvres pour appeler France je cause + la banque en cas de contradiction.

9 coups de téléphone et 42 minutes plus tard, je suis enfin en relation avec un conseiller. Qui me règle le problème en 2 temps 3 mouvements. Mais que de cheminements pour trouver la ruse qui permet d’être enfin en ligne avec un conseiller. Une vraie personne quoi (et efficace en plus). Heureusement l’appel est gratuit.

Enfin il est question qu’il devienne payant….

Les serveurs, ça peut être pratique pour le plus simple, mais il faudrait qu’ils soient vraiment opérationnels et vous permettent de vous diriger sur quelqu’un dans les cas extrêmes. Là j’ai fait comme si mes parents voulaient ouvrir une deuxième ligne et j’ai eu tout de suite quelqu’un. C’est infâme non ?

La vie n’est qu’un long calvaire…

Le chômeur…

Se_pourrir_la_vie_5680079532 jours…

Le chômeur serait une espèce à part. Nous sommes si peu nombreux… D’ailleurs les Assedics en radient 50 000 par mois environ (véridique) pour ne pas faire exploser les statistiques (si vous êtes arrivé en fin de droit vous ne faites plus partie des statistiques, bien fait pour vous ! Vous n’êtes même plus chômeur, vous n’êtes plus rien, la case qui vous correspond n’existe pas !).

  • Le chômeur a du temps pour lui. Pour ruminer donc, devant la néantitude des petites annonces quand on ne lui a pas encore coupé l’électricité donc Internet. Sans compter avec le site ANPE qui se met en repos le samedi et le dimanche. Et si je veux trouver du boulot le WE moi ? Ben non, je glande…

  • Le chômeur ayant du temps pour lui, est prié de faire ce qu’il a laissé en plan au cours des dernières années. C’est bien beau d’avoir le temps : manque l’argent.

  • Le chômeur est prié de se rendre régulièrement au cabinet chargé de son reclassement où on l’infantilise gravement. Il y rencontre d’autres chômeurs et ils se racontent des histoires de chômeurs. C’est poilant, hilarant, absolument gondolant (d’ailleurs tout le monde est prié de se gondoler). Je n’arrête pas de me gondoler, du coup de je suis vrillée 2 côtes alors le Dr Acromion a préféré m’arrêter : si j’ai une opportunité je n’ai qu’à appeler la SS (la SECU !) pour dire que je reprends le boulot, mais pendant l’arrêt le cabinet de reclassement me fichera la paix (quelle perspective agréable et réjouissante, j’en plane…)

  • Le chômeur surveille de près son téléphone portable, essaye de lui envoyer de bonnes ondes pour qu’il sonne enfin pour une mission intérim, un job, n’importe quoi qui le fasse rentrer dans le rang

  • Le chômeur surveille de près également son téléphone fixe sur lequel appellent les amis et la famille, pour peu qu’il en ait (des amis, de la famille, et un fixe). Le moindre appel est le bienvenu « comment-vas-tu ? » « tu veux passer prendre un verre ? » « je voulais juste prendre de tes nouvelles et te dire que je pense à toi ». Oui le moindre appel est le bienvenu, de qui que ce soit que l’on aime et apprécie. Les jours sans appel sont comme un jour sans pain. Il y en a beaucoup.

  • Le chômeur s’achète un deuxième chargeur de téléphone portable pour recharger le dit engin n’importe où et chez n’importe qui.

  • Le chômeur emmène son téléphone portable même aux ch…. Surtout ne pas tirer la chasse d’eau pendant un appel important (il a mis un post-it sur la porte des WC pour ne pas commettre cet impair). D’ailleurs dans les toilettes il y a un crayon et du papier pour prendre des notes (en plus du reste bande d’ironiques…)

  • Le chômeur a trois cierges : un pour protéger l’ordi de la panne, un pour protéger le portable de la panne, un pour la sainte des causes désespérées (je crois que c’est Rita mais je ne suis plus certaine)

  • Le chômeur qui a une famille aimante et proche s’entend toujours poser la même question « quoi de neuf ? » S’il y avait du neuf le chômeur se serait rué sur tous ses téléphones à la fois pour dire « j’ai un taff !!!! »

  • Le chômeur reçoit plein de conseils du cabinet spécialisé dans le retrouvage de travail. Par exemple : ne pas zoner au lit le matin pour se lever à pas d’heure. Il faut garder un rythme de vie normal. C’est aisé quand on se réveille chaque nuit à 1 ou 2 heures du matin pour cogiter (noir) jusqu’à 5 heures voire 6.

  • Le chômeur se lève souvent la nuit quand il en a marre de refaire son relevé de compte en banque, pour aller consulter les petites annonces. Dès fois qu’entre 18 heures et 3 heures du matin, il y ait du nouveau sur monsteeeer et autre

  • Le chômeur a un médecin qui s’arrache les cheveux, vu qu’il lui a prescrit le somnifère le plus fort et que le chômeur s’obstine à refaire son compte en banque entre 2 et 6 heures du matin

  • Seul avantage du chômeur : pour beaucoup il est en congés grassement payés par l’état, à croiser les doigts pour ne jamais retrouver d’emploi. C’est ce qui lui plaît le plus : au chômeur : que l’on pense cela de lui…

Pourvu qu'elle y pense…

Coeur_rogn__LS015908Et bien si, j’aurais eu une petite émotion pour la Saint Valentin, moi qui ne l’ai jamais fêtée avec aucun de mes ex…

Ce jour fatal pour les âmes esseulées, Mrs Bibelot bourdonnait de projets et de courses à faire. J’étais priée d’aller « traîner » avec elle, car elle avait besoin de mes conseils éclairés (qu’elle ne suit jamais d’ailleurs, mais c’est une autre histoire).

Jean-Poirotte tournicotait autour d’un meuble qu’il est en train de retaper. Le voici vers 11 H 30 à s’habiller.

  • Où vas-tu comme ça ?

  • Je n’ai pas les clous qu’il faut pour retaper le tiroir du haut, je file chez la mère Popo (la mère Popo, c’est une boutique où l’on trouve tout dans un bordel intégral où seule la patronne qui n’a pas changé depuis 25 ans, s’y retrouve, c’est chez elle que j’ai trouvé ma cordelette à store)

Le voici parti et moi en train d’aider ma mère à prendre des mesures pour des rideaux machin chose (enfin, je note ce qu’elle me dicte), un abat jour truc chouette qu’elle doit changer dans l’urgence, etc…

Mon père tarde avec ses clous, elle met les escalopes en route en maugréant « comme si c’était pressé ». Je ne lui précise pas « comme ton abat jour », il ne faut pas contrarier sa mère. Et puis ça va me faire du bien d’aller traîner avec Mrs Bibelot, elle m’amuse chez les commerçants, et moi la néantitude des petites annonces me stresse.

Enfin la voiture de Jean-Poirotte qui arrive victorieux avec ses clous. En fait un gros bouquet de roses jaunes (je sais c’est contradictoire). Je précise que ce sont les préférées de ma mère qui s’émeut tout de suite.

  • « Alors là tu m’as eue sur ce coup là, je n’y pensais même pas » (authentique, elle était complètement dans ses abats-jour).

Z’étaient mignons mes parents à se faire un bisou parce que c’est la Saint Valentin, et que comme pour l’anniversaire de mariage, mon père ne manquera jamais son bouquet de fleurs…

Sauf que pour quelques jours tout le monde va demander à Mrs Bibelot si elle a bien pensé à changer l’eau des clous… Ben oui, c’est une famille de fous (avec ou sans clous d’ailleurs…)

La visite de l'ex-voisine

La_visite_de_la_voisine_sb10064031c_001Je ne sais pas si je vous en ai un jour parlé (je parlotte tellement), mais il se passait quelque chose entre mon ex-voisine d’en face et mon voisin du dessous.

A leur âge ! Deux veufs ! Finalement ça laisse de l’espoir. C’était marrant parce que Rhum aidant, elle oubliait parfois de descendre d’un étage et sonnait chez moi, se figeait en me voyant, me réclamait une cloppe et se carapatait dans les escaliers.

Quand je rentrais du boulot il m’arrivait de voir son petit chien sur le balcon du voisin du dessous : trahis, ils étaient trahis… Et madame Vampire pendant ce temps là, gaspillait son temps et son énergie en essayant de les surprendre (enfin, de surprendre mon ex voisine rentrant chez le voisin du dessous). Apparement ça l’occupait pas mal mais ne l’empêchait pas de se lever à 4 heures du matin pour faire la vaisselle.

Ma voisine d’en face que j’aimais bien, a déménagé mi octobre, sans avoir encore vendu son appartement. Elle revient donc régulièrement le faire visiter. Là on la voit bien, elle se gare sur sa place de parking, se montre bien, etc…

Mais… Il y a aussi d’autres visites, qu’elle fait au voisin du dessous, dans l’anonymat le plus total (qu’elle croit).

Elle n’a pas de bol. Moi qui ne suis pas du genre à guetter ou espionner, je l’ai déjà surpris 3 fois.

La première fois, j’étais en train de contempler mon store dont la cordelette était défunte, en me demandant ce que je pouvais bien faire. Je vois arriver une femme du parking visiteurs, drapée dans un imper mastic, un foulard sur la tête, des lunettes noires (par un temps pareil, ça s’imposait). Petit bout de femme, tiens, on dirait Madame Schmurtz… Je m’apprête à lui faire coucou, quand je constate qu’elle regarde à droite et à gauche, craintivement, avant de s’engouffrer dans le hall. D’ailleurs curieux, elle ne s’est pas garée sur sa place.

Là je ne peux pas résister, je rentre chez moi pour espionner un coup (on ne se refait pas). Ca sonne à l’interphone chez le voisin d’en dessous (je n’ai pas compris pourquoi, vu qu’elle a toujours les clefs de la porte d’entrée). Porte ouverte furtivement, refermée de même. Je me marre comme une gamine…

Elle s’est déguisée tellement bien qu’on ne peut pas ne pas la repérer. Elle n’a pas utilisé sa place de parking. L’affaire est donc grave… Madame Vampire n’a rien vu : bien fait !

Deux autres fois, je la surprends en train de sautiller dans la résidence, toujours camouflée façon vedette incognito, vérifiant à droite et à gauche qu’on ne l’a pas vue. Là je sais être classe : je ne l’ai pas vue du tout. Pendant qu’elle rentre dans le hall, je fais celle qui cherche quelque chose dans la voiture, le temps de la laisser rentrer. En montant l’escalier je me marre comme une vilaine en m’imaginant les deux coupables en train de faire les aspirateurs dans l’entrée (à leur âge !).

Le top étant le jour où je l’avais surpris se glissant dans le hall avec discrétion. Je m’occupais de mes pots de fleurs sans fleurs sur le balcon quand je l’ai vue repartir au bout de deux heures. Enfin partir. Elle a sautillé jusqu’au parking visiteur en toute discrétion (!). Là, elle a retiré son foulard et ses lunettes, mis une doudoune normale et est arrivée à grand fracas sur sa place de parking : elle avait son appartement à faire visiter, on pouvait la voir.

Comme ils ont 80 ans tous les deux, je me dis qu’après la classe de seconde, nous n’évoluons plus guère…

Et comme c’est la Saint Valentin aujourd’hui, je me dis que c’est le jour où jamais de vous évoquer ce petit fait divers…

On l'appellera Lilly…

Vous savez, comme dans la chanson de Pierre Perret… Lilly.

Elle avait 48 ans Lilly, quand tout a commencé à aller mal. Son mari ne supportait plus sa fille adolescente à qui il ne passait rien. Lilly vivait entre les engeulades du père flic et de la fille révoltée, à faire le tampon, à s’en prendre un oeil au beurre noir un jour parce que le père s’était trompé de cible.

Elle était contente de venir bosser Lilly et de parler de ses problèmes un thé à la main pendant la pause. Elle ne savait pas, comme moi, qu’on voulait sa peau à Lilly. Elle savait juste qu’il fallait qu’elle divorce Lilly, alors elle mettait de l’argent de côté en allant faire des ménages le samedi en douce pour remplir son petit bas de laine.

Et puis la situation s’aggravant à la maison, elle a trouvé une solution Lilly et envoyé sa fille chez sa mère. Oh tout près : à Bayonne. Facile pour se voir le week-end. Facile à vivre pour une maman que de perdre un peu sa fille, devant un père ravi de la solution. Elle continuait frénétiquement ses ménages en douce Lilly. Elle pleurait pendant la pause Lilly. En nous disant « heureusement que vous êtes là les filles ». Elle ignorait qu’il y en avait une (qui aura son post) qui voulait sa peau.

Et puis la situation s’est dégradée chez Truchon pour elle. Ce n’est pas une peau de banane qu’elle devait éviter chaque jour Lilly. C’était le régime de bananes tout entier. Elle a commencé à dépérir en même temps que moi et d’autres Lilly. A ne pas pouvoir manger, à surveiller comment elle s’habillait la vache de comptable la taxant de pute, car elle avait un décolleté avantageux, (ce à quoi j’échappais).

Et puis son mari est parti et elle s’est retrouvée seule Lilly. En sachant que son homme de 50 ans si prompt à faire la morale à sa gosse, en avait fait un à une jeune de 30 ans et qu’il se promenait avec elle comme s’il avait trouvé la 8ème merveille du monde.

Son fils était loin à Lilly, et sa fille aussi qui ne voulait pas revenir en cours d’année, ni l’année suivante d’ailleurs, tellement elle était bien à Bayonne. Et puis « t’avais qu’à mieux me défendre ». Elle avait tous les torts Lilly. Au boulot et chez elle, où elle se retrouvait seule, son garçon s’inquiétant d’elle, mais du Canada, c’était insuffisant…

Elle a résisté au boulot Lilly, sa démission, Truchon ne l’aurait point. Elle prenait des pilules roses Lilly, comme beaucoup. Moins une par jour. On ne sait jamais on peut avoir besoin d’une réserve dès fois qu’il y ait la guerre… Et puis un jour Truchon l’a appelée Lilly. Elle est redescendue de son bureau en nous faisant juste « au revoir ». C’était 5 mois avant moi.

Elle a quitté la chambre conjugale Lilly, elle ne supportait pas d’être seule dans le grand lit Lilly. Elle pleurait toute la journée et vidait son compte en banque à appeler sa fille qui petit à petit lui pardonnait et acceptait de revenir pour juin 2008, les examens passés et réussis. Elle était condescendante et pardonnante la fille de Lilly, mais toujours absente.

Elle s’est installée sur le clic clac du salon Lilly. Elle y dormait quasi toute la journée, la TV en bruit de fond, la couette bien autour d’elle pour la protéger du monde. Elle pleurait beaucoup. Nous ne pouvions jamais l’appeler sans la trouver en larmes. Elle se refusait à sortir Lilly, c’est une voisine, une vague amie qui lui faisait ses courses à Lilly. C’est une amie qui s’est inquiétée que le ménage ne soit plus fait du tout, que Lilly ne fasse rien. Lilly ne sortait que pour sa visite mensuelle au médecin et avoir son ordonnance non salvatrice finalement.

Elle n’avait pas besoin de manger Lilly, car elle restait blottie avec son lapin nain si affectueux qu’elle ne mettait plus jamais dans sa cage, sur son canapé, à l’abri du monde Lilly. Il y a longtemps qu’elle ne relevait plus sa boîte aux lettres Lilly, trop peur de ce qu’elle y trouverait.

Elle n’encaissait donc plus les chèques du traître Lilly. A quoi bon ? Voir son nom une fois de plus ? Voir un jour un courrier d’avocat ? Non, elle n’ouvrait plus sa boîte à lettres Lilly.

Un jour pourtant, elle a pû sortir Lilly autrement que pour aller voir le médecin. Sa voisine et amie était partie en vacances pour quelques jours. Elle a acheté du rhum et du gin Lilly, et puis des bougies, car EDF avait tout coupé le matin même. Heureusement qu’elle s’était faite belle la veille Lilly. Elle a compté toutes les pilules accumulées au cours des mois précédants, et elle a tout pris Lilly.

On dit que ça ne marche pas… Mais pour Lilly cela a marché. C’est la voisine et amie rentrant de vacances qui l’a trouvée endormie pour toujours, le visage détendu et vaguement souriant, avec le lapin cherchant à la réchauffer, juste à temps pour qu’elle soit encore belle Lilly.

Maintenant elle ne pleurera plus Lilly.

Coincée dans mon manteau…

Faut être honnête, mon auguste personne même non rondouillarde, ne passait pas juste dans l’encolure du manteau. J’avais le choix entre massacrer un manteau neuf (plutôt mourir), appeler mon père cette fois ci (plutôt mourir), ou crever de chaleur (chez moi il fait minimum 25) donc plutôt mourir également. Comme c’était un samedi qu’il n’était finalement que 14 H 15 (déjà ?) je me suis dit que j’étais née sous une mauvaise étoile, et je me suis couchée sur mon canapé en attendant la mort tout en essayant de descendre cette foutue fermeture éclair tout de même.

15 H, la morte est lente à venir, heureusement, Mrs Bibelot téléphone, elle irait bien traîner. Pas de problème, j’arriiiiiive !.

Et là, hypocrisie suprême : alors qu’elle a préparé le thé, que Jean-Poirotte est ravi de pouvoir regarder son match en toute tranquillité, me voici arrivant, un peu rouge certes, mais l’air de rien. Je fais celle qui descend sa fermeture éclair comme depuis toujours…

Allons bon, me voici coincée dans mon manteau maintenant… Comme c’est ballot !

Mon père doit avoir une affinité particulière avec les fermetures éclair… D’un coup d’un seul, il m’a délivrée. C’était juste un bout de tissu qui coinçait légèrement (légèrement, mon c…). J’ai enfin eu mon thé !

Maintenant je laisse ouvert de quoi m’extirper de la chose, donc je me pèle le cou. Et depuis des années que les fermetures éclairs me font suer (où me laissent dépoitraillée en refusant de remonter juste en dessous du décolleté), j’envisage très sereinement de créer un comité de réhabilitation des boutons. Certes, il faut les recoudre, mais ce n’est rien à côté d’une fourme éclair (dixit Delphine), qui rend l’âme… Là si vous n’avez pas une personne couturière dans l’âme munie d’une machine à coudre, vous êtes cuite.

En plus, il y a la féturme éclair (dixit Pulchérie), sur un très joli cardigan, mais qui de profil vous fait un ventre de 7 mois-7 mois 1/2 puisqu’elle condole.

Il y a celle du pantalon qui descend d’un coup en vous arrachant un morceau. Toujours ça de moins sur la balance, mais qu’est-ce que ça fait mal !

Celle qui se déglingue subitement : elle veut bien descendre ou remonter, mais toujours en restant ouverte et c’est bien fait pour vous si vous n’avez rien mis dessous qu’un vieux soutif.

Bien sûr il y a des trucs : du savon, de l’huile, j’en passe. N’empêche que se retrouver coincée dans son manteau ou avec un bide immérité, et bien ça ne pardonne pas.

La vie n’est qu’un long calvaire.