J’adore les oiseaux. Je tiens cet amour de mon grand père (cliquez ici) qui voulait connaître tous les oiseaux du monde avant de mourir. Il s’est contenté de la France, car les oiseaux sont bien trop nombreux pour tous les connaître et les voir un jour…
Il a refilé l’amour des oiseaux à Jean Poirotte qui s’y connaît forcément plutôt pas mal, au fils de ma dernière soeur également. Et aussi à moi, parce qu’il m’emmenait parfois, pendant les vacances, aller épier les oiseaux du voisinage. Il m’avait même acheté des jumelles (qu’une des filles m’a chourrées) (on se demande laquelle et pourquoi faiire.. Sauf que je n’ai plus mes jumellles). Je reste nulle néanmoins sur la différence entre le rouge gorge et le bouvreuil et honte à moi à le faire se retourner dans sa tombe au lieu de dormir tranquille mon grand père chéri…
Cette mésange est adorable à souhait non ?. Mrs Bibelot et Jean Poirotte nourrissent les oiseaux l’hiver (là c’est terminé, il faut qu’ils fassent leur travail d’insectivores ou autre) et nous en voyons donc beaucoup venir picorer le nécessaire sous leurs fenêtres.
Donc je précise : j’adore les oiseaux. Sauf UN et je ne sais pas ce que c’est.
Nous avons donc deux heures d’avance sur le soleil (j’ai dit ce que j’en pensais ici).
Les oiseaux pas. Eux ils sont à l’heure solaire et rien à foutre de l’Europe ces rats ces intelligents logiques. Et derrière chez moi, donc du côté de ma chambre, y’a un petit bois lonlère et tralala et donc des millions d’oiseaux (au moins). Ces bestioles se réveillent avant le lever du soleil et se mettent à chanter pour saluer le soleil qui VA se lever. Ne manquent que les coeurs égyptien d’avant JC pour faire de même… Je vais peiner ceux qui habitent aux abords d’une autoroute, du périf ou d’un chemin de fer, mais je peux affirmer que des millions d’oiseaux qui se mettent à chanter sur le coup de 4 H, 4 H 30, ça fait un raffut PAS POSSIBLE. Qui se calme dès que le soleil se lève, à savoir quand il faut se lever parce que le radio réveil corniflute des informations à la con (priez mes frères ! Amen !) (j’ai aussi la RN 10 et le chemin de fer quand le vent est mal tourné, certains jours j’ai la totale) parce qu’il est 7 heures, que les oiseaux sont contents que le soleil se soit levé une fois de plus et que du coup ils vont se rendormir un coup…
SI SI je persiste et signe au sujet de l’oiseau chantant à l’aube : un RAFFUT PAS POSSIBLE… Je me lève vacillante à 4 H 30 pour fermer ma fenêtre. C’est bruyant, une horreur, mais, il y a des mélanges de gazouillis (t’en foutrais moi des gazouillis) qui restent néanmoins écoutables pour peu que l’on attende de se rendormir au moment où le réveil glapit (Alléluia !).
Sauf que cette année j’ai un nouveau venu, outre les pics qui font mitraillette dès 5 heures (mais comment peuvent-ils aller aussi vite ?) et la chouette qui se réveille à 23 H 45 pétantes (heure d’été ou d’hiver elle s’en fiche bien pas mal, elle est à l’heure)…
Je l’appelle le « CUI ». C’est lui le connard de crétin d’oiseau…
Il ne sait dire que ça : CUI CUI CUI CUI CUI CUI CUI CUI CUI… Je me demande quand il se nourrit, car quand je rentre le soir, il est toujours là : CUI, CUI, CUI, CUI, CUIT (bah s’il est cuit mange-le ton rôti, pauvre con…) (ça me rend aimable comme pas possible…)
Jean Poirotte a la solution : ils sont plusieurs et ils chantent tous sur le même ton (les « CUI » sont vicieux de nature). Il le sait, il a un CUI aussi derrière chez lui. Donc fatalement plusieurs, parce qu’un oiseau ça ne chante pas de 5 heures du matin à 22 H : forcément ça se nourrit et ça bouffe beaucoup. L’expression « appétit d’oiseau » est totalement injustifiée, certains peuvent manger jusqu’à 3 fois leur poid par jour (et je ne mens même pas…).
Arrivée chez mes parents un beau dimanche, exténuée par le « CUI » qui me poursuivait depuis le petit matin. Et c’est comme la goutte d’eau du robinet qui fuit : quand on l’a entendue, on n’entend plus que ça…
Jean Poirotte me rassure : c’est dimanche, reste décontractée ma chérie, je te fais un Martini Gin (trois ce serait bien car le « CUI » m’a eue jusqu’à l’os). Soudain il se fige.
CUI CUI CUI CUI CUI CUI CUI… ETC… CET OISEAU NE SE LASSE PAS !
« Ah c’est ça dont tu me parle ? Je ne sais pas ce que c’est, mais il est très chiant !!!! » (en apparté « ta mère ne l’entend pas, elle commence à avoir des problèmes avec les sons aigüs (la veinarde)) « il n’arrête pas de tout l’après midi et jusqu’au soir tard »…
Oui, lui il a un début de colonie de CUI ! (vu que ça ne débute que l’après midi), moi j’ai l’intégrale du « CUI » derrière chez moi arrière grand mère comprise… Du coup ça CUI du matin (4H 30) au soir (jusqu’à 22 H) : vivement l’hiver, là ça nous fout la paix en cherchant de la chaleur (pauvres petites bêtes…)
Je hais cet oiseau et sa famille, sa manipule, sa cohorte, sa centurie, sa légion… Peuvent pas bouffer tous ensemble pour nous foutre la paix pendant un moment ? (surtout le matin, le soir ils m’indiffèrent un peu, sauf qu’ils me crispent en me faisant penser au lendemain matin où il vont m’énerver et me donner envie de tirer à la mitrailleuse dans le petit bois lonlère et tra la la…)
La vie n’est qu’un long calvaire… Je ne le répèterai jamais assez