Problèmes de communication…

Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark vrillé dans mon thème astral en ce qui concerne la communication, c’est certain. Je ne sais pas si je dois incriminer Uranus qui me perturbe régulièrement la vie depuis toujours ou une autre planète mal placée et vicieuse, mais une chose est certaine : un truc a quelque chose contre ma communication depuis quelques temps. 8 semaines en gros, je ne vais pas chipoter non plus.

Tout a commencé finalement il y a quelques mois avec un faux contact dans mon boîtier téléphonique. C’était passé. C’est revenu. J’ai été obligée de coincer la prise avec un livre que je n’ai pas envie de relire et que ça tombe bien, qui bloque la prise contre la bibliothèque. Ca ne se voit pas c’est déjà une chance. N’empêche que 4 fois par jour je vérifie si j’ai bien la tonalité, car ce faux contact ne perturbe pas internet, ce que je remarquerais tout de suite.

Pour continuer j’ai reçu un courrier pour madame Dabra. Le Crédit bordelais frétillant m’annonçait qu’un de mes placements vieux de 7 ans arrivait à échéance et qu’il se demandait ce que je voulais faire de mon argent. Ca tombait bien je savais tout à fait et vous allez rire : j’ai téléphoné pour prendre un rendez-vous avant d’ouvrir un compte à la banque de France. Ceci tout en m’interrogeant sur ma perte de mémoire évidente : impossible de me souvenir avoir fait un placement il y a 7 ans (avec quoi en plus ?)…

J’avais raison, la banquière munie de mon numéro de compte, ne retrouvait pas le placement, mais finalement je tombais bien car si je pouvais renflouer mon compte elle me serait à tout jamais reconnaissante. Restait à savoir pourquoi j’avais reçu ce courrier en dehors du premier avril et là elle tomba sur une madame Dabra Paulette habitant ma résidence. C’était l’ordinateur bien entendu, c’est l’excuse habituelle, qui avait confondu son adresse bâtiment A4 avec la mienne bâtiment B6. Je me suis dit « merde alors » à l’idée d’avoir une homonyme de patronyme très répandu en France dans l’immeuble de l’entrée de ma résidence qui en compte 3 + 50 pavillons. J’étais clairvoyante une fois de plus, les emmerdes commençaient.

Toujours dans le même temps un bonheur n’arrivant jamais seul, je recevais à nouveau du courrier pour Charles Hubert. Son nom, mon ex nom figure toujours sur ma boîte aux lettres, car les impôts (encore eux) et la SS (la Sécu !) se refusent à me rendre mon nom à moi, c’est une dure bataille, j’attends un coup de fil du médiateur pour leur tordre le cou, tellement j’en ai marre. Après le médiateur, j’écris à Sarko faut qu’il serve à quelque chose.

Et, toujours rapide, Charles Hubert a réalisé certainement qu’il lui manquait du courrier. 3 ans pour faire changer son adresse auprès des organismes concernés, c’est un peu court pour lui. Il est donc allé au plus rapide et a décidé apparemment de faire suivre à nouveau son courrier. Car je ne reçois plus de courrier pour lui. Pour moi non plus d’ailleurs : pas de déclaration pré-remplie, pas de nouvelles de la SS (la Sécu !) ce qui est étrange car je suis en arrêt maladie depuis la mi février. Le ciel a décidé en effet de me punir d’être au chômage et m’a envoyé une péri arthrite de l’épaule gauche. En ce qui concerne les suivis de courrier de mon crétin d’ex j’ai déjà eu le problème. Charles Hubert a lui un patronyme très très très rare en France, au point que c’est lui et sa famille point barre. Mon ancien facteur quoique compétent s’était fait piéger il y a 3 ans. A la vue du nom très rare, sans vérifier s’il s’agissait de Monsieur ou Madame, hop ! il collait l’étiquette de suivi et j’ai été 2 mois sans courrier. A l’époque Charles Hubert me l’avait restitué devant mes menaces de bloquer le divorce et de lui demander des sous, aujourd’hui il s’en tape de mon courrier comme moi du sien d’ailleurs, que je mets à la poubelle.

Comme c’est la période, les périodes anniversaires réactivant les méchancetés astrales de la naissance, j’ai cherché l’autre madame Dabra après avoir reçu du courrier pour elle mi avril. Je ne l’ai pas trouvée alors j’ai commencé une enquête bien évidemment couronnée de succès. Et là vous allez rire, comme moi. Cette dame retraitée a acheté un appart pour se rapprocher de ses enfants, elle y a vécu un mois et a décidé qu’elle était mieux dans son autre chez elle à Nice. Elle a donc mis en location et fait suivre son courrier. Je remercie ici la voisine commère de son immeuble qui sait tout de tout le monde et le répète sans se faire prier.

Donc devant l’absence chronique de courrier il me faut me rendre à l’évidence. Tout ce qui m’arrive de la SS (la Sécu !) et des impôts part chez Charles Hubert qui fout tout à la benne après l’avoir préalablement piétiné. Tout ce qui m’arrive à mon nom de jeune fille subit l’imparable loi du hasard : un coup ça m’arrive environ une fois sur dix quand ce n’est pas intéressant, et le reste du temps, cela part à Nice.

Je suis donc allée pousser une gueulante à la poste. C’est promis, on va sermonner les 8 stagiaires qui remplacent mon facteur (parti à la retraite) à tour de rôle. Ils n’ont qu’à faire attention non mais des fois. Ils vont bien vérifier si c’est monsieur ou madame, et pour l’autre cas de l’homonyme, s’ils détournent le courrier du bon bâtiment, c’est promis, juré, craché. Me communiquer l’adresse de l’homonyme pour que je la contacte gentiment, ils n’ont pas le droit vous comprenez, je pourrais être une personne qui lui veut du mal…

Cerise sur le gâteau : coup de téléphone du crédit Bordelais concernant mon compte à sec : bien évidemment je n’ai pas reçu leurs courriers, car ils ont bien compris au bout de 3 ans que j’étais divorcée. Ils m’ont donc sucré mon nom à moi, pour ne garder que celui de Charles Hubert…

Je m’admire franchement d’avoir pu garder mon calme au bout du fil. Si j’étais quelqu’un d’autre, je m’applaudirais…

Mais la question reste posée : comment récupérer éventuellement mon courrier, et que faire pour que cette situation cesse ?

Mauriiiiiice !

C’était un bel après midi d’été, un moment idéal pour se reposer dans un transat à l’ombre d’un arbre, un bon livre à la main. Les voisins recevaient leurs enfants, et, manque de bol pour le repos dominical, leurs petits enfants. Difficile aux bruits et aux splotchs dans la piscine de savoir combien ils étaient, mais une chose était certaine, il y en avait un qui était plus infernal que les autres :

  • Mauriiiiice arrête de vider la piscine dans la pelouse !
  • Mauriiiiice ne frappe pas ta soeur !
  • Mauriiiiice on ne joue pas avec la hache !
  • Mauriiiiice laisse des gâteaux pour les autres !
  • Mauriiiiice rends nous les clefs de l’audi !
  • Mauriiiiice !!!!!

Un beau dimanche, à se croire en semaine. Epoque où je pointais déjà au chômage et où je passais pas mal de temps dehors quand les beaux jours étaient là. Et dehors c’était à 20 mètres du terrain de sport de l’école qui servait aussi parfois de cour de récréation, avec les commentaires qui allaient avec :

  • Maurice, au foot on ne plaque pas ses camarades !
  • Maurice, au foot on ne garde pas le ballon, surtout sous le coude !
  • Maurice, on ne donne pas de coups de pied !
  • Maurice tu retire les doigts de ton nez quand je te parle !
  • Maurice tu feras 50 lignes !
  • C’est Maurice m’sieur !

C’était Maurice. Pauvre Maurice qui un jour ruina le tibia de Delphine à tel point qu’elle rentra à la maison avec un bleu tuméfié gros comme ça. Le sang de Pulchérie ne fit qu’un tour : elle était la seule à avoir le droit de flanquer des coups de pied à sa soeur. La voici donc partie à l’heure de la sortie de l’étude, en expédition punitive, moi suivant un peu derrière pour éviter le carnage. Maurice faisait 2 bonnes têtes de plus qu’elle, mais elle était bien du genre à sauter en l’air pour lui flanquer un pain et dieu sait ce qu’il pouvait advenir s’il venait au grand dadais l’idée de rétorquer.

J’avais tort d’avoir peur pour Pulchérie. Quand Maurice entendit le fatal « Hep Mauriiiice ! » et qu’il vit l’air aimable de ma fille aînée qui fonçait tête baissée, il choisit de faire profil bas et commença à se défiler, la mine peu fière, voire même terrorisée. Ce n’était pas le méchant cheval, juste un pré-ado un peu embarrassé par sa grande taille, brutal parce que maladroit, et, le maître me l’avait glissé au passage, pas élevé du tout.

Evidemment les copains copines rigolaient bien de le voir fuir devant ma mini terreur, et Delphine venue me rejoindre, riait plus fort que les autres. Il était à ce point terrorisé qu’il ne vit même pas sa mère venue pour une fois le chercher.

« Que se passe-t-il ? » me demanda l’innocente, alors que je bloquais Pulchérie en précisant que cela suffisait : il avait eu peur, c’était très bien. Pour toute réponse, Delphine lui présenta son tibia droit. Elle eut un haut le coeur mais resta digne. Et là chers lecteurs, vint LA PHRASE QUI TUAIT :

« Mon dieu, mais quelle idée avons nous eu de l’appeler Maurice ? »

Oui on se demande quelle idée ont certains parents de donner à leur progéniture qu’ils n’ont pas l’intention d’élever spécialement, des prénoms qui vont soi-disant avec un caractère difficile ou une turbulence annoncée. Les bras vous en tombent certainement, comme les miens l’ont fait ce soir là. Je suis rentrée avec ma progéniture à la maison avec sur le coeur une répartie peu amène.

Quant à moi je suis résolument contre les traits de caractère allant avec le prénom, ayant eu une méchante belle soeur, et les filles une méchante belle mère, ayant le même prénom que moi. Tout de même je me pose encore la question : pourquoi diable l’avoir appelé Mauriiiiice ????

La fête des voisins…

Ca tombe aujourd’hui, et pas de bol, il pleut comme vache qui pisse, tout au moins par chez moi, il pleut à tel point que l’on se croirait pendant tout l’été 2007.

Vous avouerez que je suis malchanceuse : j’avais décidé de la fêter cette fête des voisins. Je suis la plus jeune de l’escalier, normal que je m’y colle avec la complicité d’un autre vrillé des tympans de l’escalier d’en face, qui devait s’occuper de la table à dresser sur le parking :

  • Je me suis glissée nuitamment chez le pharmacien pour prendre ce qu’il faut qui fait dormir. A madame Vampire et le sourd d’en dessous, le taboulé au lexomil, la soupe froide au concombre et somnifère : pour une nuit de vraie sommeil, il ne faut pas lésiner.
  • J’ai contacté un loubard pas trop méchant, afin qu’il puisse saboter le téléphone de madame Vampire qui sonne toute la journée et la télévision du sourd d’en dessous qui ne connaît que le mode « max » pour le son pendant cette soirée de dégustation et de « faisons connaissance ».
  • J’ai retrouvé la recette du punch qui tue parce qu’il n’a pas l’air fort, pour multiplier les effets des médicaments précédemment cités et peut-être gagner finalement deux jours de tranquillité.

Mais bien sûr il pleut. Personne ne mettra le nez dehors ce soir, reste à attendre l’année prochaine. Alors que mon sens de l’organisation avait joué à plein, vous avouerez que c’est trop injuste. Surtout que d’ici l’année prochaine je vais avoir tout le temps d’opter finalement pour de la mort au rat et du cyanure.

La vie n’est qu’un long calvaire.

Qu'est-ce qu'elle fait Géraldine ?

Géraldine a décidé de se remarier à 50 ans (quelle idée que de se remarier !!!! j’en cause avec expérience…)

Et qu’est-ce qu’elle nous fait la Géraldine ? Elle porte un patronyme trèèèèèèès répandu en France. Un vraiment trèèèèèèèès répandu. Elle s’appelle, on va le dire comme ça : Martin. Apparement, ce ne serait pas Dupont le patronyme le plus répandu contrairement à ce que l’on pense, ni Durand non plus, via Wikij’sais pas, mais Martin (ou Petit, Wikij’sais pas hésite).

Donc elle s’appelle Martin la Géraldine et qu’est-ce qu’elle fait, qu’est-ce qu’elle se fait ? (du mal forcément). Elle rencontre un homme absolument merveiiiiiiileeeeeuuuuuxxx qui s’appelle Martin aussi.

On se marie mon amour ? On se marie mon amour ! Cool, pas besoin de changer de nom.

Sauf que Géraldine doit remplir forcément des papiers. Si nous n’avons pas de papiers à remplir, l’état va se sentir mal.

Donc elle indique « Martin, épouse Martin, née Martin ».

La SS (la SECU !!!!) au hasard, lui retourne son formulaire de demande de remboursement qui a été mal rempli. On lui demande de préciser : son nom de jeune fille (nom patronymique) et son nom d’épouse. Et elle est priée, n’est-ce pas, de ne pas mettre le même nom dans toutes les cases. Elle se déplace avec le livret de famille en perdant 1 RTT.

Faudra 6 mois pour que la SS (LA SECU !!!), accepte l’idée qu’elle puisse être Géraldine Martin, née Martin.

Les impôts maintenant. Là je ricane grave. N’avait qu’à pas se remarier Géraldine. Car pour eux tous les formulaires sont faux, dans la mesure où ils ne connaissent que le nom de l’époux et pas le nom patronymique de l’épouse (5 ans de guerre pour retrouver mon nom de jeune fille…). Donc pour eux tout est faux, déclenchement de l’alerte cyclonique (contrôle fiscal), et emmerdement maximum.

Le type des impôts n’a toujours pas compris qu’elle s’appelait Martin en naissant et qu’elle a épousé un Martin. Les livrets de famille des parents, des grands parents, et du jeune couple ? Rien à foutre ! On le prend pour un con, et on a oublié 25 Euros sur la dernière déclaration…

V’là les allocs maintenant. Aussi fines et aussi informées que les deux précédents. Pareil : retour à l’envoyeur, des cons qui vous remplissent des formulaires avec plein de fautes « nous vous demandons de préciser votre nom d’épouse et non pas de nous rappeler votre nom patronymique ».

Là encore, perdre 1 RTT avec livrets de famille sous le bras (des parents + le leur), des fiches d’état civil qui n’existent plus + les papiers afférents à la conduite du véhicule.

Rentrer chez soi avec le sourire, sans commencer à préparer de la nitro dans la cuisine c’est mieux.

Mais qu’est-ce qu’elle nous a fait la Géraldine ? Nous prouver que la vie n’est qu’un long calvaire ?

Qu’est-ce qu’elle nous a fait la Géraldine à se remarier avec un mec qui portait le même nom patronymique qu’elle ? Une démonstration de ce que l’administration c’est très con… Et encore, elle me demande de préciser qu’elle est polie…

Fête des mères : comment être aveugle et sourde…

Pulchérie avait 18 mois pour sa première vraie fête des mères, à savoir un âge où l’on comprend un petit peu. Alors j’avais briffé Albert afin qu’il s’occupe de cette fête des mères qui lui passait un peu au dessus de la tête. Les traditions se doivent d’être instaurées tôt. Nous étions donc partis faire les courses du samedi, quand il disparu dans une boutique avec la petite après m’avoir fait signe que ce n’était pas pour moi.

Première difficulté : elle avait bien compris que c’était un cadeau pour maman, que c’était à elle de me le donner, mais pas forcément qu’il fallait le donner le lendemain. Elle ressortit donc de la boutique en hurlant, parce que son père avait gardé le petit paquet choisi par elle : « c’est pas pour toi, c’est pour mamannnn ! » Devant ses sanglots et son désespoir, craignant une émeute des passants outrés de voir un enfant martyrisé devant tout le monde, Albert céda et lui donna le petit paquet tout en lui expliquant encore que c’était pour le lendemain, avant de la prendre dans ses bras parce qu’elle était fatiguée. Je suivais le père et la fille en faisant mine de rien, et la chipie le sourire retrouvé, me montrait régulièrement le paquet d’un air de « bisque bisque rage ! » et nous avions du mal à garder notre sérieux. Albert eu toutes les peines du monde à lui faire « cacher » le cadeau et heureusement que je ne voyais rien ni n’entendais rien.

Le lendemain matin, du lilas dans une main, le paquet dans l’autre, Pulchérie déboula dans la chambre au son de « bonpète maman ! » me donna le paquet et garda le lilas qu’Albert alla mettre dans un vase après m’avoir déposé sur les genoux, non sans une certaine violence, le plateau d’un petit déjeuner au lit.

Pour Delphine, elle avait été elle, briffée par sa soeur et sa réaction fut toute différente. Pulchérie avait son cadeau fait à la maternelle, Albert se colla à celui de Delphine. Elle comprit très bien, ressorti d’une boutique les mains derrière le dos en me regardant d’un air ironique, puis me tourna le dos pour rejoindre la voiture en tenant son père par la main… A peine rentrée à la maison elle alla elle-même cacher le dit cadeau, et passa le reste de la journée à me regarder en rigolant et chuchotant avec sa soeur. Fort heureusement je ne remarquais rien.

Maternelle. Ah ces petits visages angoissés des enfants sortant de l’école avec leur cadeau/surprise derrière le dos… Pourvu que maman loupe un épisode ! Pour ma part le vendredi soir (beaucoup d’enfants manquant le samedi matin) avant veille de fête des mères, je dépêchais Albert ou s’il n’était pas disponible, ma mère, ma soeur, ou mon père. Soulagement des filles en ne me voyant pas, rentrant à la maison pour filer dans leur chambre alors que j’étais « occupée ailleurs ». A chaque remise de cadeau elles étaient ravies de leur ruse et de leur habileté « tu n’avais rien deviné hein maman ? ».

Non mes chéries, je n’avais rien deviné, pas plus entendu la récitation répétée avec votre père, ni fait attention à vos sourires en coin et conciliabules multiples depuis quelques temps. Une maman, avant son anniversaire et la fête des mères, se doit d’être aveugle et sourde. Et ce plateau petit déjeuner au lit, avec une fleur et des croissants, je ne m’y attendais pas du tout non plus !

Bonne fête à toutes les mamans passées, présentes, et à venir !

Elle était malade…

Lorsque j’ai été contrainte et forcée de rester chez moi en arrêtant mon travail, j’ai comme tout un chacun modifié mes horaires et mes habitudes. J’ai entre autres pris celle de faire mon « plein » le samedi à l’heure du déjeuner au Rampion du secteur qui me tient à l’abri des plus grandes tentations et me suffit tout à fait.

A 13 heures il n’y a que peu de chats à arpenter les allées et les têtes de gondoles. Un samedi de novembre, une femme de mon âge environ, accompagnée d’une jeune fille que j’ai remarquée immédiatement car elle me faisait songer à Delphine. Enfin l’ombre de Delphine, l’ombre d’une ombre, le regard cerné de noir et un peu vide, la silhouette fragile qui, quoique engoncée dans une doudoune ne paraissait pas bien grosse.

Cette jeune fille était de toute évidence malade et je n’ai pu m’empêcher de la plaindre et de plaindre sa mère qui lui parlait doucement, la prenait par le bras pour la diriger. De temps à autre elle lui caressait gentiment les cheveux, avec un amour évident. Son regard était triste et non pas vide, mais abominablement désespéré.

Elles sont passées à l’unique caisse ouverte avant moi. S’alignaient des steacks les plus chers, des plats en sauce, des salades riches, des quiches, et je n’ai pu m’empêcher de songer que la maman devait avoir hâte de voir sa fille se remplumer un peu.

Quand elles sont parties, la caissière n’a pu s’empêcher de soupirer. Cela me regardait-il ? Sûrement pas. Mais j’ai donc appris que cette jeune fille était malade d’anorexie, qu’elle avait été déjà hospitalisée 3 fois, dont la dernière fois dans un état grave. Il fallait que l’état soit effectivement grave, car pour la laisser sortir dans l’état dans lequel je l’avais vue, et donc allant mieux et ayant repris du poids, il fallait qu’elle soit arrivée à la dernière extrémité avant.

Un de mes collègues a perdu sa fille il y a deux ans de cette maladie. Elle vivait seule et quand ses parents sont venus lui rendre visite pour la trouver à 32 kg pour 1,78 m, ils l’ont faite hospitaliser immédiatement, mais trop tard : les reins étaient bloqués et le coeur n’en pouvait plus.

J’ai croisé la mère et la fille assez régulièrement. Parfois la fille avait les joues plus rebondies, semblait plus vivante, avait perdu ses cernes. D’autres fois on pouvait entendre sa mère insister gentiment pour de la blanquette, de la crème au chocolat et pourquoi pas une ou deux tablettes, et de la crème fraiche ma chérie, toi qui adorait cela. Toujours à une heure creuse, toujours un peu en douce, toujours un peu en faute.

Et puis avant hier, à l’ouverture toujours calme, la mère toute seule, le regard vide, prenant machinalement le strict nécessaire. J’ai pensé que sa fille était repartie pour l’hôpital mais je me trompais. Ma caissière me l’a confirmé : l’anorexie l’avait eue la petite qui semblait flotter tristement au travers des rayons, et elle avait été enterrée la veille. Je me suis sentie glacée par cette nouvelle de la mort d’une pour moi inconnue un peu trop vue. J’avais peine pour elle, pour sa maman surtout, car le calvaire de perdre un enfant et de le voir souffrir, dépérir, m’a toujours semblé le pire que l’on puisse vivre.

Ce jour là, Marcus avait mis sur son blog une chanson des Carpenters, ces Carpenters qui ont bercé ma jeunesse entre autres groupes. Et je me suis souvenue en revoyant cette jeune fille au regard aussi brun que celui de Delphine, que Karen Carpenters était morte des suites d’une longue anorexie, qu’elle n’avait que 32 ans, que le succès et le talent ne protègent pas de tout. Je ne sais pas comment s’appelait mon inconnue, mais pour moi elle restera Karen et je sais que fugitivement je la reverrai quand j’écouterai mon groupe de jadis.

N’y a-t-il que des hasards ? Pourquoi mourir pour une image ? Malgré les récentes interventions sur cette maladie, nos images sur papier glacé n’ont pas changé. Combien faudra-t-il de morts pour que l’on s’inquiète vraiment ?

La gestion d'un blog…

Ce doit être l’époque, ou la saison, allez savoir : Manou a rouspété il y a quelques temps contre les histoires de commentaires, moi je m’en vais rouspéter contre les commentaires désobligeants, que l’on dissimule à la blogosphère (enfin une toute petite partie de la blogosphère) en écrivant directement à l’auteur pour l’incendier.

Car voyez-vous, elle tombe de l’armoire dans la mesure où je vais bientôt avoir 2 ans, mais il paraît que « gentille » et « sorcière » sont ses domaines de prédilection, d’ailleurs elle a fait un article à ce sujet pour réhabiliter la sorcellerie. Je suis d’ailleurs invitée à suivre le lien qu’elle me met pour me prouver que… Elle peut se brosser jusqu’à faire crever ses bulbes (de poils, c’est un service que je lui rends, je le sais, je suis trop gentille).

De plus, tenez-vous bien :

  • Je parle de mes filles : elle aussi.
  • Je parle de la vie en général : elle aussi
  • Je parle des parents, des souvenirs : elle aussi
  • Elle a évoqué la grossesse et les accouchements : comme par hasard moi aussi
  • Quand je viens de parler de sacs à main : scandale, il y a 6 mois elle a fait la même chose

Je vous épargne la liste complète, donc j’en passe, bien sûr.

Faut vachement faire gaffe quand on tient un blog, parce qu’il y a plein de noms qui sont en fait des chasses gardées, genre un(e) autre que vous, est passé par la société des auteurs pour protéger les termes :

  • Filles
  • Vie
  • Parents
  • Histoire
  • Grossesse
  • Accouchements
  • Sacs à main
  • Poils
  • Cheveux et shampoings
  • Crème hydratante

Et j’en passe bien sûr

On peut supposer naturellement qu’elle règne également sur le domaine des points noirs et des pustules, des cors au pied et de la peste bubonique (la peste pulmonaire elle ne sait même pas ce que c’est).

Son mari quant à lui a déposé (soyons fous !) en exclusivité les domaines suivants :

  • Bricolage
  • Perçeuse
  • Clous rouillés
  • Tétanos
  • Durite
  • Joint de culasse
  • Cyclisme

Et j’en passe bien sûr

Il devient dur de faire un article, parce qu’avec le nombre de blogs féminins qui existent, il doit y avoir pas mal de cadavres sacs à main au hasard, dans les placards (j’en passe bien sûr).

Nous sommes tous priés bien évidemment, de lire tous les blogs francophones avant d’éditer un article. Pour constater avec consternation que tout le monde a eu la même idée le même jour rapport à une actualité politique, de mode, de santé, ou de beauté (noms déposés). Pour constater avec toujours consternation qu’on a loupé une semaine de boulot sans dormir et sans manger…

Je rejoins Pulchérie qui avait fait en son temps un article sur le thème « j’ai un blog môa ».

Il faudrait peut-être arrêter de « se la pêter » en s’imaginant que l’on est le nombril de la blogosphère que forcément tout le monde vient voir (ce que les statistiques peuvent formellement démentir) pour mieux plagier.

Qui était-ce ? Vous ne voulez pas que je lui fasse de la pub en plus ?

Les filles et Paris !

Les filles petites ont beaucoup vécu à la campagne. Enfin, la campagne pas trop loin de la ville non plus. Albert et moi n’étions pas du genre à apprécier de faire 60 bornes aller et retour pour aller dans une grande surface (promenade idéale pour tout le monde).

Tous les dimanches ou presque c’était la campagne, celle bien de la campagne chez le furoncle et son mari à 15 km de toute zone habitée, ou chez mon grand-père dont la maison est désormais occupée par Mrs Bibelot et Jean Poirotte.

Mon village de famille, je l’ai connu petit village, avant l’avènement de nombreux lotissements, à l’époque où il y avait encore 5 fermes en activité. Les filles l’ont toujours connu, sans pouvoir comprendre ce qu’il était jadis. Elles y ont vécu pendant 4 ans.

A l’époque elles étaient devenues ploucs comme pas possible, à côté d’elles le dernier ex cultivateur pour qui le comble de l’expédition c’était Rambouillet à 15 bornes, pouvait faire figure de citadin dans l’âme.

Quand j’ai cherché à me loger, j’ai bien essayé de le faire dans ce village que j’aime tant. Dans la série « comment se faire escroquer » j’ai donné, avant de faire l’acquisition de mon appartement à 3 km du village, quasi en ville il faut le dire : il y a une supérette, deux cafés, un laboratoire, deux boulangeries ET une gare. C’est tout dire. Les filles étaient outrées et d’ailleurs j’étais avertie, aussitôt que possible elles retourneraient dans leur cher village, la ville n’étant pas faite pour elles. Paris c’était l’expédition de l’année et qu’on est trop bien à la campagne à entendre les petits zozieaux chanter.

Puis Pulchérie contrainte et forcée par ses études, partit pour Paris et une chambre de bonne dans le marais, avec l’intégralité de mes tournes vis et ma pince à épiler. La métamorphose fut spectaculaire. 3 mois après avoir emménagé au 6ème étage sous les combles, elle se déplaçait dans le métro les yeux bandés, connaissait tous les bons plans pour vider son compte en banque sous le prétexte fallacieux de s’habiller, de manger des glaces, de boire du thé, et j’en passe. Paris c’était formidable, super, et munie de sa carte d’étudiante en arts lui donnant libre accès aux musées nationaux, elle commença à arpenter le bitume pour une excellente cause : se cultiver. Faire du baby sitting était un rêve dans son secteur, son carnet de rendez-vous ne désemplissait pas.

La vie à Paris semblait tellement idyllique, que Delphine n’avait qu’un rêve : y aller à son tour. Manque de chance il y avait une fac pour elle à 15 minutes en train. Il lui fallu se creuser les méninges pour trouver une option l’obligeant à aller à Paris la pauvre. Ce qui fut fait.

Elle emménagea elle, en co-location avec une amie dans un quartier assez différent du marais, mais qu’importe, elle aussi prit rapidement ses marques métro, baby sitting, shopping. Puis l’amie se révéla être du genre qu’avec une amie comme cela on peut se passer d’ennemie, et Pulchérie trouva à sa soeur une chambre de bonne juste en face de chez elle via sa propriétaire qui exploitait les étudiants en ne louant que cela.

Les deux soeurs dans le même quartier, séparées juste par une petite rue, c’était hyper pratique. Après avoir testé des talkies walkies se révélant insuffisants, elles purent économiser des frais de portable en ouvrant juste la fenêtre pour se causer, l’une du quatrième, l’autre du sixième, pour la grande joie des voisins. L’idéal était tout de même qu’elles se tenaient compagnie pour le shopping, se refilaient des baby sittings, etc…

Aujourd’hui, parisiennes désormais dans l’âme alors que je joue moi, les ploucs de service, elles ont semble-t-il oublié les petites filles qu’elles ont été, ne jurant que par la verdure et la campagne. Pulchérie dans l’ile saint louis, Delphine toujours dans le marais, entre elles et LEUR Paris, c’est une grande histoire d’amour. A l’idée de « revenir dans le coin », elles se figent. Leurs yeux s’exhorbitent tandis qu’une sournoise sueur leur glace le front. La campagne c’est sympa de temps à autre pour quelques jours maximum mais y vivre : pouhaaaa !

Je ne sais plus à quel âge nous revient l’amour de nos racines que nous avons reniées…

Nous et la médecine…

Certains médecins se plaignent de leurs patients, de certains de leurs patients, généralement de leurs patients.

On peut les comprendre de temps à autre. Si si…

  • Il a le/la gynéco qui s’use les ongles à pianoter sur son bureau en attendant une information essentielle : la date de nos dernières règles. « C’est simple, c’est le jour où ils ont passé le jour le plus long, vous avez un/des programme(s) TV ? » Non il n’a pas de programme TV et il attend…
  • Il y a le/la gynéco qui voit arriver pour la première fois depuis 10 ans, une patiente qui souffre d’hémorragie depuis 12 semaines. 12 semaines c’est beaucoup va-t-il préciser avec exaspération, et de quand date votre dernier frottis ? (on a pu lui faire des infidélités). « C’est quoi un frottis ? » rétorque l’innocente qui critiquait sa mère qui n’avait jamais mis le pied chez un gynéco à 60 ans sonnés
  • Il y a le/la dermatologue à qui l’on demande d’avoir une peau fraîche et tout et tout. Comment ça arrêter de fumer et le coup de picrate le soir sur le fromage ? Il est payé à des tarifs prohibitifs pour autre chose que nous donner des conseils. Quant à boire du jus de carottes, c’est hors de question
  • Il y a le généraliste dont le patient a mal au ventre. C’est vague, c’est très vague. Le patient de la main fait le tour de son ventre. Il a le choix entre quasi tous les organes sauf le coeur et le foie. Manque de bol, ça venait du foie.
  • Il y a le généraliste dont le patient connaît l’anatomie mieux que lui et précise « j’ai mal à l’épigastre », en pointant l’appendice avec certitude.
  • Il y a le généraliste dont le patient à la migraine. « De quel côté ? » demande l’innocent. Ben des deux côtés… Alors ce n’est pas une mi-graine qui ne prend que la moitié de la tête. Inutile de seriner cela à celui ou celle qui fait des migraines depuis toujours. Et qui sait mieux que lui, d’abord.
  • Il y a le même généraliste qui voit arriver une adolescente (sic) atteinte d’une tumeur au cerveau. Elle a la langue à droite qui picote, le bras gauche qu’elle ne sent plus, des spots clignotants dans les yeux, ne peut plus lire et une sensation bizaaaaaare dans le genou droit. Il va falloir lui expliquer que ça c’est une migraine ophtalmique qui s’annonce et ce que c’est. Elle s’en fout, elle attend sa mère qui va la conduire directement au cimetière.
  • Il y a le patient qui s’allonge sur la table d’examen en précisant « dites moi la vérité, je suis prêt(e) au pire », pour une gastro entérite…
  • …Mais qui en cas de certains symptômes réellement alarmants ne viendra qu’à reculons, parfois un peu trop tard.
  • Il y a le traitement avec lequel le médecin tâtonne. Il peut tâtonner vu que les symptômes sont toujours là. Et pour cause. Le patient a bien acheté les médocs mais ne les prend pas, les acheter suffisant à le guérir car il est contre n’importe quelle pilule qui ne soit pas de l’aspirine vitamine C. Mais ça il ne le dit pas qu’il n’avale pas ses médocs. Le jour où il se retrouve avec un cactus dans le myocarde, sa descendance retrouve 2 ans de traitement intact dans un sac poubelle 100 L plastique.
  • Il y a le patient qui quoiqu’ayant rendez-vous depuis 2 mois, ne croit pas utile de se laver avant la consultation. Et si, ça existe…
  • Il y a le patient qui ne le fait vraiment pas exprès, mais est toujours réellement gravement malade le vendredi soir à 21 H et qu’heureusement que le médecin a accepté de le recevoir ou de se déplacer.
  • Il y a le fou ou la folle de l’ordonnance la plus longue et qui se croit chez l’épicier. Il faut de l’anti hémorroïdes, des antibiotiques d’avance en cas d’angine, de quoi soigner une cystite inopinée, et une mycose au fait, et ce qu’il faut contre l’articulation récalcitrante, un collyre au caz’où, et j’en passe. Quand la personne part à l’autre bout du monde et souhaite avoir une trousse de survie, il acquiesse, quand c’est tous les deux mois, le médecin s’énerve.
  • Il y a celui qui ne se soigne jamais et avec qui le médecin fait connaissance lorsqu’on l’appelle pour rédiger un certificat de décès… Les héritiers lui précisent d’ailleurs que la médecine c’est de la connerie ce qui lui rend le sourire.

La vie n’est qu’un long calvaire.

Un joyeux bon anniversaire !

En fait la chanson qui me trottait dans la tête c’était « un joyeux non anniversaire – à moi ? à Vous ! » dixit le chapelier toqué de Alice au Pays des merveilles.

Il flottait dans l’air du temps comme une déprime annoncée, comme une décennie à fêter, et j’avais dit NON ! Cette année je resterais chez moi, à me morfondre devant l’injustice du temps qui passe, devant la rigueur de l’année écoulée, devant l’injustice de trop d’injustices. Chez moi je prendrais les bonnes décisions, je ferais les bons choix, je réorganiserais enfin après tant de mois, ma disposition, je pousserais les meubles et mettrais du net et du joli dans ma vie… après ce jour morne.

Il flottait dans l’air du temps comme une conspiration qui s’annonçait, via des chuchotements que mon oreille encore jeune pouvait percevoir. Il flottait dans l’air du temps que je n’étais pas paranoïaque et tout à coup cette certitude qu’allait venir une surprise cette fois-ci non annoncée.

Il flottait dans l’air du temps mes deux bébés trop grandes filles maintenant qui ne voulaient pas laisser leur maman se morfondre un si beau jour de mai, le même que celui qui l’avait vue mettre le nez dehors.

Cela a été des « psitt Delphine ! » de Mrs Bibelot, alors que je montais l’escalier et ne pouvait percevoir que ce « psitt ! » un peu louche. Cela a été Delphine et ma soeur chuchotant un peu alors que je revenais de me laver les mains. Cela a été mes articles de Canalblog passés en archives et Pulchérie même pas inquiète me disant qu’en une semaine ce serait résolu. D’ailleurs une copine à elle que je connais avait eu les mêmes soucis, je pouvais la contacter pour qu’elle me rassure. Cela a donc été une blogueuse prête à faire un gros mensonge par mail pour éteindre mes craintes puis fugitifs soupçons.

Cela a été comme une oreille qui frise un peu, une intuition générée par peut-être trop de sensibilité depuis quelques mois. Comme un baume sur le coeur, et l’envie de me laisser porter jusqu’au jour J.

Cela a été ma mère me programmant une jolie sortie pour le jour de mon anniversaire, un beau château à visiter, un restaurant à savourer, et que si que j’allais dormir chez mes parents la veille pour être certaine d’être bien réveillée à l’heure ?

On m’éloignait de chez moi, je le sentais bien, mais je ne savais pas pourquoi. Pour que je ne mette pas pendant un petit temps un oeil sur Internet ? Pour…

Cela a été meilleure amie m’annonçant sa venue pour le dimanche 11, m’intriguant quelque peu mais sans plus. Ma soeur proclamant que le samedi et le dimanche elle pioncerait, marre de cette vie de fou, trop de sorties. Cela a été Delphine hésitant à venir pour mon anniversaire et Pulchérie qui ne savait pas si elle pourrait.

Et voici donc votre sorcière débarquant chez ses parents le jeudi 8 mai. A-t-elle oublié quelque chose ? Ses médocs ? Sa chemise de nuit ? « tu es tellement distraite ma chérie ! » (moi ????). Sorcière cogitant un peu. Surprise pour le samedi ou le dimanche ? Et si c’était mieux de ne pas savoir ? Si c’est samedi ou dimanche, pourquoi m’occuper un peu trop la veille et le jour J ?

Et voici son père à 19 H alors qu’elle revient de Fontainebleau, la sommant d’aller très vite chez elle. Il y a urgence mais pas grave.

Cadeaux ! Me voici chez moi un peu stupéfaite, après avoir cogité à mort pendant le court trajet.

Delphine radieuse mais si mais si, qui a tout déménagé pour que cela soit comme dans mes rêves, ayant eu des idées comme je n’en avais pas eues, et qui s’est coltiné un travail de déménageur vu les bibliothèques, la vaisselle et le reste dont une bonnetière qui pèse un âne mort. C’est tout joli chez moi, à revivre. Et fugitivement je songe à ce à quoi je n’avais pas pensé pour que cela soit ainsi. On se bloque sur des idées toutes faites, on n’imagine pas un meuble dans une autre pièce et pourtant cela change tout !

Pulchérie radieuse me transportant maintenant dans mon univers virtuel. Mon blog est tout beau tout neuf, et je sais quel travail cela lui a donné. Je suis vraiment chez moi partout maintenant, même si je vais chercher quelques affaires et quelques clics pendant plusieurs jours. Les messieurs des demoiselles sont hilares : l’un a remis de l’ordre dans mon ordi saccagé par Charles Hubert avec ses programmes pirates, l’autre se penche sur mon téléphone et les connexions TV.

Et puis la surprise du vendredi, alors que j’avais fugitivement pensé à une petite fête le samedi ou le dimanche : tous ceux que j’aime pour le soir même, dans un jardin fleurant bon les fleurs de printemps, au son des oiseaux aussi contents que moi. Une merveilleuse soirée étouffant la tristesse des derniers mois, des cadeaux choisis avec soin, un vrai anniversaire enfin !

Et ici, connus ou inconnus, venus me souhaiter cet anniversaire que j’imaginais si triste. A vous tous merci du fond du coeur !!!! Ainsi qu’à ceux que je vois peu mais auxquels je pense parce qu’ils sont loin, et qui m’ont adressé tous leurs voeux ce jour là via les mails dont on peut apprécier l’existence.

Merci mes filles pour l’organisation, les idées, la synchronisation, la logistique, ces beaux cadeaux, et tout l’amour de tous. Merci pour la peine que vous vous êtes donnée sans rechigner. Merci de m’avoir donné l’occasion de reprendre de l’énergie et du courage.

Merci à tous ceux qui ont fait de cette journée, une de celle que je ne pourrais jamais oublier.