Ma pauvre tatie… (c'est moi…)

108004168Pour Noël 2010, nous allions réveillonner chez Pulchérie et Gendre, avec ma soeur et ses deux enfants, dans l’Ile Saint Louis,  Delphine étant déjà sur place.

Je vous raconterai le camping plus tard (maintenant que j’ai un super retard, ça peut attendre), dans le studio, ainsi que le déroulement de la soirée (c’était super top de passer un premier réveillon chez les jeunes !!! la relève est assurée).

Je devais prendre ma voiture, ma soeur son GPS. Il neigeait à gros flocons, je le sentais mal ce coup là, et nous avions donc pris de quoi réveillonner éventuellement sur le bord d’une route, dans un fossé enneigé…

Une fois de plus, j’ai demandé à Pulchérie le n° de code de la porte du hall d’entrée pour rentrer dans la cour. Et tout à coup, je me suis demandé comment je n’avais pas pu mémoriser ce code plus tôt.

Une évidence.

PLUS SIMPLE, TU MEURS !!!

Nous sommes super bien arrivés à bon port, les deux enfants écoutant de la musique à l’arrière avec leur I-machin chose, et avons failli faire une crise cardiaque en voyant qu’il y avait plein de places de libres dans la rue Saint Louis en l’Ile…

Un miracle…

Le temps de descendre tout notre barda, pour la nuit, pour la bouffe que nous amenions, etc… Tristan était déjà prêt à aller taper le code.

  • C’est quoi le code tatie ? Tu le sais par coeur ?
  • Oui…

C’était tout simple donc :

  • L’initiale de mon nom de famille et donc du nom de famille de sa mère
  • Les deux derniers chiffres de l’année de Pearl Harbor (je l’ai vu dubitatif, il ne pensait pas que le FILM était aussi vieux)
  • Les deux derniers chiffres de l’année de la mort de Jeanne d’Arc
  • Moins 1 pour le jour de sa mort en mai

Il a tapé le code puis a empoigné la valise dans laquelle j’emmène désormais mon oreiller anti épaule douloureuse, en soupirant.

  • Ma PAUVRE tatie, tu te compliques VRAIMENT l’existence avec les codes…

La vie n’est qu’un long calvaire.

(On verra mon lapin quand ton code ce sera le nom du réalisateur de Ben Hur…)

PS : bien évidemment je ne vous ai pas donné le code de la porte d’entrée, j’ai légèrement falasifié, même si désormais ils n’habitent plus là…

L'heure d'été (2011)

L_heure_d__t__10026396Tous ceux qui me suivent depuis un moment, m’attendaient hier avec mon coup de gueule contre l’heure d’été.

Du coup, farceuse, j’ai décidé de n’en parler qu’aujourd’hui… Je sais, c’est maaaaal, mais je ne peux pas promettre que je ne le ferai plus…

Donc, l’heure d’été, je suis contre (LE scoop), et cette année, j’ai un peu enquêté ça et là, pour savoir si j’étais une âme vraiment isolée, ou faisant partie d’une minorité forcément opprimée.

Ca et là donc, à la question posée : êtes-vous pour ou contre l’heure d’été, les réponses « contre » ont fait à peu près 60 %. Quant au direct (discussion avec pas mal de personnes) la réponse était claire concernant cette putain d’heure d’été.

Je l’ai déjà dit, supprimer l’heure solaire pour la France qui compte 1 H de décalage entre la pointe de la Bretagne et l’Alsace, OK. Cela a été décidé à peu près à l’époque où le chemin de fer s’est développé, pour éviter aux gens d’arriver quelque part avant d’être partis…

L’heure d’hiver est néanmoins en avance d’une bonne heure sur l’heure solaire. Alors que nous nous plaignons qu’à 17 H il fait nuit, jadis, mes grands parents et arrières grands parents, voyaient la nuit à 16 H. Je me demande comment ils ont pu vivre aussi vieux…

Par contre, il leur était moins difficile de se lever le matin… Nous, sommes privés du soleil matinal, qui nous serait bénéfique aussi bien que celui du soir…

Quoi que l’on fasse, nous serons toujours, sous notre latitude, soumis aux jours qui rallongent ou raccourcissent, à deux équinoxes (de printemps et d’automne), et il y aura toujours forcément des soirées plus courtes ou plus longues… Des jours plus courts que les nuits et inversement…

Je me suis bien amusée à lire l’article du Parisien concernant cette heure d’été, article qui disait exactement le contraire de celui de l’année passée. Je vais finir par collectionner certains articles qui reviennent régulièrement, pour les comparer… De toutes manières, je n’ai que ça à faire.

Avoir des soirées longues ce SERAIT sympa. Je ne sais pas comment nos ancêtres faisaient pour s’amuser, parce que cela leur arrivait, grande nouvelle, avec un soleil se couchant 2 H plus tôt que le nôtre. D’ailleurs avant mes 18 ans, on passait de très bonnes soirées l’été, sans avoir besoin d’avoir deux heures d’avance sur le soleil…

C’est ultra sympa surtout, quand on a de jeunes enfants qui ne comprennent pas qu’il faut se coucher alors qu’il fait encore grand jour. Les filles, petites, ne supportaient pas l’heure d’été, et ne reprenaient leur vrai rythme que fin septembre (oui, parce que maintenant on nous a sucré un mois d’heure d’hiver).

C’est ultra sympa pour les parents d’un nourrisson, qui se fiche bien pas mal des décisions de nos politiciens. Ajuster les tétés, c’est tout un art, et pour celles qui allaitent, elles peuvent toujours causer à leurs seins : l’heure de la montée de lait, c’est l’heure, et pas une autre…

C’est ultra sympa pour les exploitants agricoles qui ont des animaux. On a beau dire à la Roussette qu’on va la traire désormais avec une heure de retard (quand on repasse à l’heure d’hiver), la Roussette elle s’en bat les pis, il faut la traire à heure fixe, d’été ou d’hiver, elle s’en fout.

C’est ultra sympa pour ceux qui bossent avec des horaires les obligeant à se lever tôt, très tôt. Cette heure de sommeil en moins, il leur faut des semaines pour s’en remettre.

C’est ultra sympa pour ceux qui souffrent de troubles du sommeil et ils sont légions… Deux fois par an, on dérègle tout, et certains mettent plusieurs semaines également à s’en remettre. Et ne venez pas me dire qu’il n’y a qu’à se coucher une heure plus tôt au moment du passage à l’heure d’été : quand on n’a pas sommeil, on n’a pas sommeil ! Et le fait de ne pas travailler ne m’empêche pas d’être perturbée par cette heure d’avance prise. Je pourrais effectivement choisir de continuer à vivre à l’heure d’hiver, sauf que c’est ballot, j’ai quand même une vie sociale…

C’est ultra sympa pour certains grands malades et le personnel soignant, surtout quand certains traitements doivent strictement être pris à heures fixes. Parfois il faut 3 semaines d’infimes décalages pour s’ajuster à la future heure (je signale cela, Jean Poirotte ayant passé 5 jours à l’hôpital la semaine dernière, et le traitement de son voisin de chambre, très gravement malade, posant des problèmes aux médecins, vu l’ajustage à faire en vue de ce passage à l’heure d’été, je n’étais même pas heureuse de surprendre la conversation…)

C’était bien la peine à une époque, de nous rompre les oreilles avec notre horloge interne, notre chronomachinchose, pour continuer dans la connerie… Le technocrate persiste et signe, pire qu’un escroc…

On économiserait de l’énergie. Cette décision d’heure d’été date de 1976 après le premier choc pétrolier. Maintenant, consommons nous l’énergie de manière différente le soir ?

Oui.

Qu’il fasse jour ou non, n’empêche personne de continuer à squatter l’ordi, le I machin chose qu’il faut recharger, la console truc, etc…

Nos habitudes ont changé, notre consommation d’énergie et ses heures de pic, aussi.

Mais nous économisons de l’énergie, on vous l’a dit et répété… On nous l’explique partout… Un rapport très intéressant concernant les résultats d’une enquête demandée par le Sénat concernant l’utilité ou non d’une heure d’été, est fort intéressant, qui conclue que non, ce n’est pas utile. Mais on va nous brandir l’Europe pour nous expliquer que de toutes manières, il faut bien se conformer à ses directives.

Comme on va économiser grave l’énergie, je guette la pompe à essence, en attendant que cela se répercute sur le prix exorbitant de l’essence, ayant renoncé à comprendre le :

  • Le baril de pétrole augmente : l’essence augmente
  • Le baril de pétrole baisse : l’essence augmente
  • Le baril de pétrole stagne : l’essence augmente

Ben oui, quand on économise, contraint et forcé, on est bien content d’en retrouver un peu dans notre porte monnaie non ? Concernant ma facture EDF, je n’ai jamais rien remarqué, alors je me rabats sur l’essence…

J’arrête de m’énerver contre cette putain d’heure d’été !

Et à ceux qui vont me dire que les soirées longues sont sympas, je suggèrerai comme tous les ans, d’aller passer leur été en Suède, ils seront servis !

Au pôle nord c’est encore mieux, il n’y a plus de nuits ! Il n’y a pas trop d’emplois non plus, mais ça, on y est habitués…

La vie n’est qu’un long calvaire !

Entendu en voyage… réédition

avion-copierDevant le flot de commentaires désagréables dont certaines personnes mal polies et sans humour ont abreuvé le blog de Pulchérie, concernant son premier article sur Melbourne, je ne peux m’empêcher de faire cette réédition. Je sais, je suis un peu flemmarde en ce moment, mais j’ai eu mon lot de soucis…

Voyages, WE, promenade dans un musée, on doit en dire de belles également mais voici mon top :

« Mesdames et Messieurs, ici le commandant de bord qui tient à vous préciser que nous survolons actuellement l’équateur ».  « sors ton appareil photo Gégé et surtout, ne le rate pas« . Gégé déprimé « je ne l’ai pas vu« . « Evidemment dès qu’il y a une photo intéressante à faire, on ne peut pas compter sur toi ». (Un couple un peu… spécial)

« C’est curieux, ils sont tous à l’ombre » (au Sénégal, commentaire concernant les autochtones installés sous l’arbre à palabres). (Un groupe de viticulteurs charentais).

« Pourquoi ils n’arrosent pas leurs champs ? » (toujours au Sénégal, le guide venant de nous signaler qu’il n’y avait pas eu de saison des pluies depuis 4 ans), (les mêmes que précédemment).

« Moi de toutes façons je ne ferai aucune excursion, je déteste les vieilles pierres » (en Egypte). (un con qui a essayé de se faire toutes les femmes du voyage…)

« Ca ne les dérangeait pas tous ces morceaux de piliers par terre pour leur jeux ? » (à Olympie). (une niaiseuse qui croyait que tout était déjà dans cet état là dans l’antiquité).

« Il y a beaucoup de GO noirs dans ce club » (à Dakar) (Le groupe de viticulteurs charentais qui ne pensait pas qu’il y avait autant de noirs en Afrique).

« Chérie, regarde tous ces rochers au loin, on dirait des récifs » (c’est comme cela que ça s’appelle en mer…) (un navigateur loupé)

« Ils sont cons de s’arrêter systématiquement dès qu’il y a un passage piétons » (A Stockholm où les gens sont très disciplinés) (un chauffard)

« Mesdames et Messieurs, ici votre commandant de bord. Nous franchissons actuellement le tropique du cancer ». « Ah bon, c’est là que ça s’attrape ? et puis d’abord comment il le sait ? ». Réponse exaspérée du mari « il regarde dans les lignes de la main de son copilote » – « Ah bon ! » (même pas elle était blonde la femme)

« Chérie j’ai oublié de débrancher le fer à repasser, tu crois qu’on peut leur demander de faire demi-tour ? »  (c’est courant quand on a déjà fait 3000 km dans un 747). « Pas la peine de te faire de bile, l’appartement est déjà certainement crâmé donc on ne peut déjà plus rien faire ». (femme flegmatique devant un mari apparemment distrait, mais je suis certaine qu’ELLE, l’avait débranché (le fer))

« C’est déprimant tous ces crânes » (ben oui quand on déprime on évite les catacombes…)

« Je croyais que la voie appienne était plus longue que ça, on nous raconte n’importe quoi dans les livres d’histoire » (à Rome devant les vestiges des débuts de la voie…)

« Ca c’était  la momie de Truc, et celle qu’on a vue avant, c’était qui déjà ? – C’était Truc aussi, mais quand elle était bébé »  (Un égaré dans la vallée des Reines… 45° à l’ombre, ça esquinte…)

J’ai dû en oublier, mes préférés restant le passage au dessus de l’Equateur et le coup des momies… J’ai senti ces couples en parfaite symbiose…

Comment je n'ai pas soufflé dans le ballon…

sanglotsC’était l’époque où j’étais amoureuse d’un con (et si seulement cela avait été la première fois…). Sans le savoir bien sûr, car quand on a une once de lucidité, si l’on sait que c’est un con, on s’enfuit en courant, en évitant les hauts talons de préférence. C’est mieux pour la rapidité de la course…

Bref, un homme grâce à qui j’ai vécu un grand chagrin d’amour, m’ayant transformée pour quelques temps en méduse sanglotante…

Et puis un soir, j’étais au désespoir une fois de plus, et meilleure amie a eu la bonne idée de m’appeler. Mon père en ayant ras le bol de me tendre le sopalin (j’habitais chez mes parents), me l’a passée avec soulagement en me tendant mes clefs de voiture. Meilleure amie me proposait une soirée entre amies, de dormir chez elle, et de me ressourcer avec une tarte au citron le lendemain (c’était l’époque où je préférais les desserts au saucisson).

Le temps d’attraper une chemise de nuit un vieux T Shirt, et mon petit nécessaire de couture de toilette et me voici partie, en pleurant.

Je roule doucement, en pleurant.

Je m’arrête à un stop en pleurant.

Je me fais siffler en redémarrant du dit stop en pleurant.

« Contrôle de routine » me déclare le flic qui me demande les papiers afférents à la conduite du véhicule. Je les lui donne en pleurant.

Semble pas faire attention, tout va bien, me rend mes papiers, mais pour l’honneur et la gloire, me demande de souffler dans « le ballon » pour contrôle du taux d’alcoolémie dans le sang (à l’époque 0,70, maintenant quand vous avez 0,70 vous êtes ivre et avant quand c’était 0,80 la légalité et bien maintenant vous êtes complètement bourré).

Les larmes ont un effet particulier chez moi, elles me rendent très chiante. Même moi je m’énerve… Pourquoi croyez vous que Jean Poirotte m’a tendu le téléphone, les kleenex ET mes clefs de voiture ?

Et là, il n’y a que des mecs, je ne soufflerai pas dans le ballon. Parce que ce sont des mecs qui me le demandent. J’emmerde les XY de toute la planète, sauf mon père qui pour moi n’est évidemment pas un homme (quoi qu’est-il d’ailleurs, on se le demande, il a toujours adoré que je pleure contre lui en lui précisant « oui mais toi tu n’es pas zun nômme« …) (non c’est mon père)

Plutôt mourir que de souffler dans le ballon. D’ailleurs je le précise au flic qui constate enfin que je pleure, je ne soufflerai pas dans le ballon parce que les hommes sont tous des salauds !

Sans exception. Sauf mon père qui népazun-nômme. Je précise, le flic n’est pas forcément au courant de l’état véritable de mon pèreusnif…

Comme j’attrape un nouveau kleenex, le jeune flic embarrassé soudain (toujours rapides les hommes, et tous des salauds il vient de se l’entendre dire !), fait signe à celui qui a une tête de chef. C’est le chef.

  • Les papiers sont en règles ? Oui
  • Pas de problème d’assurance ? Non
  • Son permis est valide ? Oui (z’avaient déjà un réseau les rats)
  • Où est le problème ?
  • Elle ne veut pas souffler dans l’alcootest parce que les hommes sont tous des salauds.
  • Silence consterné pendant que je me ruine les sinus avec l’avant dernier kleenex.
  • « Madame, il va falloir souffler dans l’alcootest ».
  • « Vous avez des kleenex ? Parce que je n’arriverai pas jusqu’à Arpajon avec juste un rescapé, OUINNNNNN !
  • « Oui madame bien sûr !  » (avec rapidité un des salauds apporte une boîte de kleenex, dans laquelle je pioche sans complexes)  « Vous êtes certaine que ça va ? »
  • NONNNNNNNN les hommes sont tous des salauds !!!!!! SNIFFF….
  • « Veuillez descendre du véhicule, merci… »
  • J’obtempère et je m’écroule presque dans les bras du chef en sanglotant, lui ruinant au passage sa veste, avec ce qu’il me reste de rimmel.
  • Je le sens qui se coince un peu.
  • M’en fous, tous des salauds. Et je ne soufflerais dans le ballon que la tête engagée dans la guillotine.
  • Et encore, ce n’est pas certain, trop heureuse de quitter ce monde injuste et truffé de salauds…
  • Normalement je sens le tilleul fait par Mrs Bibelot pour m’aider à passer la nuit…
  • Le Chef renifle un peu et se demande s’il peut être considéré comme alcootest estampillé CEE
  • Il cherche du secours, mais les 5 autres regardent ailleurs et arrêtent d’autres véhicules (avec des salauds au volant)

Ils m’ont laissé repartir avec consternation, le chef m’ayant certifié qu’il était fidèle à sa femme (m’en foutais), et les autres opinant. Et je n’ai pas soufflé dans le ballon.

Plutôt aller en tôle accompagnée de ce qui ne pouvait être qu’un ramassis de salauds (tous des hommes…)

La vie n’est qu’un long calvaire pour tout le monde…

Ce soir là, aussi, pour les flics, autant leur rendre hommage, car ils ont été méritants.

Imaginez le chef me demandant ce qui n’allait pas : il en prenait pour 7 plombes… D’un autre côté il se méfiait certainement, sinon, il était cuit, le salaud malheureux…

Sur le point d'accoucher PAR HASARD ?

femme-enceinteDéjà vous êtes enceinte depuis environ 9 mois… Ce n’est pas anodin. Hein ? Si ? NON !

  • Vos copines vous demandent des nouvelles de votre col.
  • Vous achetez des aiguilles à tricoter et de la laine pour tricoter des CHAUSSONS.
  • Vous découvrez à l’occasion que vous ne savez pas tricoter.
  • Vous appelez votre mère pour lui préciser quelle mère nulle elle est.
  • Du coup elle vous demande si vous récurez les lampes à l’alcool à brûler et vous intime l’ordre de descendre de cet escabeau, plus vite que ça (faut pas la prendre pour une conne non plus, elle a déjà donné !)
  • Elle appelle son gendre qui tombe de l’armoire : « comment ça ma fille elle va accoucher  sur un escabeau ? » en se prenant pour Marthe de Villalonga…
  • Car vous êtes prise soudain d’une grande envie de nettoyer et de tout faire propre, cela s’appelle le syndrome du nid.
  • La psy vous précise que ce n’est pas une anomalie majeure. Donc, comme c’est normal :
  • Albert se demande en rentrant précipitamment rapport à l’appel de votre mère, ce que vous foutez avec 5 litres de nettoyants multiples bien en vue dans l’entrée (il a manqué se casser la margoulette).
  • Vous lui précisez que c’est pour « toi mon amour »
  • Il est ravi…
  • …mais doit passer toutes les lampes à l’alcool à brûler (l’alcool c’est mauvais pour le bébé, donc interdit à la mère) et faire briller les toilettes + le reste. Tout doit être impec pour l’arrivée du bébé.
  • Ou alors, à l’inverse, ignorant le syndrome du nid, vous faites « baleine échouée sur la banquise » en regardant « les feux de l’amour » et en comptant les petites contractions indolores qui annoncent la suite.
  • Vous avez les seins qui poussent.
  • Le syndrôme « valiseS touteS prêteS », vous pouvez l’expliquer sur le net et le premier qui ricane s’en prend une.
  • Albert, après avoir récuré tout l’appartement en se promettant bien de ne plus jamais se reproduire, est prié tous les soirs de vérifier que son GPS est OK, les numéros d’urgence OK, votre mère OK (comment ça surtout pas belle maman ?), son portable rechargé, etc…
  • Enfin théoriquement votre mère se manifeste : matin, midi, et soir…

Et Albert est prié de vous faire l’amour COMME IL FAUT, c’est un bon truc pour déclencher le travail a dit l’accoucheur (ce saint homme)… (et c’est toujours ça de pris que les boches n’auront pas)

Donc vous changez les messages sur tous les répondeurs :

  • « Rien de nouveau du côté du col, du coup, on batifole« .

Le notaire qui vous appelait pour vous préciser la date de la signature pour l’achat du nouvel appartement, est ravi de l’apprendre…

Vert Irlande : je n'en avais pas rêvé, IL l'a fait…

cheveux-vertIL c’est un coiffeur. Je crois que depuis ma mémorable aventure que je m’en vas vous raconter, il a préféré transporter ses pénates ailleurs, probablement à l’autre bout du monde, jugeant plus prudent de mettre au moins un océan entre lui et moi…

C’est en participant chez Shalima, à un concours,  que je me suis souvenue de cette horrible mésaventure capillaire (qui m’a d’ailleurs permis d’être une des deux gagnantes de ce concours, juste retour des choses), que j’avais préféré enfouir au plus profond de ma mémoire.

Cette année là là là, les filles passaient Noël avec moi et donc pour le jour de l’an 1990/1991, j’étais libre comme l’air et occupait encore la grande maison conjugale. C’était l’endroit rêvé pour organiser un réveillon avec des amis, ce qui fut fait.

De plus, nous avions décidé de faire un réveillon costumé, sans thème, c’est toujours plus amusant.

J’avais décidé de me costumer en bohémienne. Un coupon du tissu plus oriental que nature plus tard, j’avais réussi, en squattant la machine à coudre de Mrs Bibelot et en disant beaucoup de gros mots,  à me faire un superbe (réellement) pantalon bouffant, et un boléro du meilleur effet (à porter tout de même avec un truc noir à manches longues, vu que ma maison même chauffée, restait assez froide à cette période de l’année).

(Ce déguisement est dans la malle « déguisements » de Mrs Bibelot, mais nonobstant les souvenirs, je peux le céder à prix prohibitif, avis aux amatrices…)

Tatie chérie avait pu avoir pour moi, de la Comédie Française, un flacon de maquillage pour me faire la peau très bronzée, de manière naturelle. Jean Poirotte m’avait suggéré non sans ironie de tester le brou de noix, mais après touche d’essai sur le dessus de mon pied, j’avais constaté qu’il fallait au moins 5 jours et 10 litres d’eau de javel pour s’en défaire, et j’avais accepté le flacon d’un produit miracle dont je me demande pourquoi il n’est pas commercialisé, car pour avoir l’air bronzé de manière très naturelle, c’est l’idéal.

Un problème pour la tzingara : mes cheveux.

Longs, mais blonds et raides.

Pour les boucles j’avais le truc des bigoudis mousse, pour la couleur par contre, j’étais dans la merde.

« Que Nenni ! » me déclara un coiffeur chez lequel j’étais entrée en toute inconscience. « Avec une teinture temporaire qui s’efface en 7 ou 8 shampoings, je vous fais plus brune que naturel ».

« Pas de problème ! » (quand vous entendez cela, un conseil, fuyez…)

Je suis ressortie de chez lui noir corbeau. Cela faisait curieux d’ailleurs, et finalement la nature normalement ne se trompe pas. Brune ce n’était pas mon truc.

Passé la case bigoudis, puis teinte de peau (3 passages de la lotion teintée), avec khôl à l’égyptienne et tout le tintouin, j’étais une bohémienne très crédible.

D’ailleurs des amis d’amis m’ayant rencontrée ce soir là, ne m’ont pas reconnue la fois d’après…

Soirée très réussie, nous nous sommes bien amusés et je suis rentrée dormir chez mes parents (chez qui je devais déjeuner le 1er au midi) la tête dans le sac, vers 7 heures du matin. C’est dire que nous nous étions bien amusés.

Ma maison était en bordel, mais justement nous avions deux ou trois jours devant nous pour effacer les traces de nos turpitudes…

Le 1er janvier à l’heure du déjeuner je n’étais pas vraiment au top, et tout le monde commentait ma couleur malgré ma migraine (due probablement à la teinture), et j’ai remis au 3 janvier 1991 de retrouver ma couleur de cheveux normale.

Cela arrangeait bien deux copines à moi qui devaient m’aider à la remise en état et qui souffraient d’une crise de foie (moi j’appelle ça la gueule de bois, mais la crise de foie, c’est plus classe). Le ménage a été fait le 2, et le 3 donc, j’ai commencé à effacer la teinture temporaire.

Cela coulait noir, shampoing, coule noir encore, shampoing… 9ème rinçage, plus de couleur.

Ouf, le temporaire était parti…

Et là, je me suis regardée dans la glace pour me démêler les cheveux et j’ai constaté avec stupéfaction que j’avais les cheveux vert.

Pas verdâtres. Vert Irlande. Le temporaire parti, il en restait un petit quelque chose, sans doute incrusté dans les écailles des cheveux (les salopes !), et le noir bleuté sur du blond, ça fait vert.

Quand je suis redescendue de la salle de bain, mes parents ont compris immédiatement qu’aucun commentaire n’était négociable, et mon père s’est même proposé pour aller m’acheter mes clopes, car il était hors de question que je sorte avec ma tronche de trèfle.

Le lendemain, après un autre shampoing et toujours aussi verte, je me suis résignée à me couvrir les cheveux d’un foulard façon turban, et je me suis rendue la bave aux lèvres chez l’homme de l’art.

« Ah », a-t-il dit quand j’ai retiré mon turban. J’attendais le « pas de problème » qui aurait dû suivre, mais je me suis assise dessus.

« Faut tout couper raser » qu’il a dit… après m’avoir précisé « vous n’êtes pas dans la merde ».

Une lueur dans mon regard lui a fait comprendre qu’il n’était pas dans la merde non plus, et au hasard quand je lui ai demandé en hurlant s’il me prenait pour une conne, il a pioché dans sa caisse et la boite à pourboires, de quoi me rembourser le double de ce que j’avais claqué chez lui le 31 décembre…

Je suis repartie en claquant la porte, hélas sans la casser, suivie par deux clientes affolées qui finalement avait décidé d’aller se faire teindre ailleurs, ayant fort bien compris ce qu’il m’était arrivé.

Et je n’étais pas dans la merde…

J’ai finalement appelé Tatie chérie, en larmes, toujours aussi verte, mes parents bien au fait qu’un commentaire n’était toujours pas négociable.

« Ce n’est pas compliqué (ouf). Tu vas t’acheter un shampoing ultra décolorant, destiné normalement à décaper entièrement la couleur avant de faire une autre couleur (je notais frénétiquement). Il faut les faire poser 35 minutes, mais là, tu as un truc superficiel, et tu vas donc te laver les cheveux avec, attendre une minute, rincer, et normalement le reste de ton temporaire sera parti ».

Juste à aller à Monop en tronche de trèfle,  trouver le shampoing miracle. Juste à laisser poser une minute en priant Sainte Rita. Et retrouver ma couleur, un tout petit peu plus claire mais bon, c’est passé inaperçu quand j’ai retrouvé les filles qui pourtant, avaient l’oeil…

Un pavé dans la vitrine du coiffeur ? Une affichette « attention cet homme est dangereux pour vos cheveux » à coller avec un plaisir sadique, vers 2 heures du matin, c’était largement suffisant.

A faire la veille du jour de fermeture, c’est mieux…

Avec une colle bien forte et du papier bien épais c’est encore mieux !

J’espère que ce salopard ascendant incompétent doublé d’un crétin, cultive du trèfle en Australie, là où le climat est le plus sec…

(Et bien évidemment, quand je suis redescendue de la salle de bain avec une couleur normale, Jean Poirotte n’a pu s’empêcher ENFIN de me faire remarquer que « dommage, le vert ce n’était pas trop mal et si original »…)

La vie n’est qu’un long calvert !

Faites des gosses qu'ils disaient…

faites-des-gosses-copierPour ceux qui l’ignoreraient, je vais une fois de plus préciser une chose essentielle concernant mes filles : je déteste savoir qu’elles prennent l’avion, et le tunnel sous la Manche pour aller à Londres, c’est très bof aussi…

Quand je sais que Delphine utilise le vélib, je suis tout aussi contre que de savoir Pulchérie au volant d’une voiture… Quand je suis avec elles, à pied, quelque part, je me mords les lèvres pour ne pas leur signaler de faire attention en traversant.

D’ailleurs désormais je sais que Pulchérie est allée à Londres, jamais qu’elle compte s’y rendre, c’est toujours ça de gagné sur l’échelle de mon stress… Si Delphine souhaite retourner à Berlin, je sens bien aussi que j’aurais un appel « je suis bien rentrée de Berlin », mais pas du tout un : « je pars à Berlin ».

Déjà qu’elles prennent le métro plusieurs fois par jour, alors que c’est plein de microbes, de violeurs ou agresseurs potentiels et de terroristes dissimulés, chargés de bombes…

En clair je déteste qu’elles voyagent. Moi je fais ce que je veux quand j’ai des sous, je ne suis pas mes filles, comme le disait si bien Marcel Pagnol…

Là, je suis servie, c’est le cas de le dire.

Pulchérie doit passer 2 semaines en Australie. Où, comble de l’horreur, elle compte faire du surf alors que tout le monde sait que l’Australie c’est bourré de requins dans la mer, et de crocodiles dans les terres, où l’on fait rarement du surf, j’en conviens, mais elle pourrait avoir l’idée de se baigner. Ma fille aînée est capable de tout même si maintenant elle se méfie des ascenseurs… (c’est toujours ça de pris…)

Pour aller en Australie, elle va bien évidemment prendre l’avion et où sont nos navires d’antan ? Je ne voulais même pas savoir où elle allait devoir faire escale ou si c’est direct. Je ne vais pas vivre.

Elle m’a bien renseignée tout de même, quand je suis allée récupérer Diabolos le jeudi 3 mars et j’ai tout bien noté dans mon agenda.

  • Elle va faire Paris/Londres (en avion bien sûr…)
  • Londres/Melbourne
    Elle me ment, il y a certainement une escale entre Londres et Melbourne. Elle s’imagine que je vais la croire…
  • Et puis là bas, elle va donc faire du surf, ET des promenades en hélicoptère (première nouvelle !) (que ça à faire !). L’hélicoptère représente pour moi le comble de la dangerosité de ce qui vole, juste après la navette spatiale que j’ai vu exploser en direct et juste avant l’avion de ligne simple (et le frelon, mais pour d’autres raisons).
  • Puis elle va faire Melbourne/Oakland (je ne veux même pas savoir comment cela s’écrit, je hais l’Australie)
  • Pour aller à Sydney elle est restée évasive, cela doit se faire en surf… Ou à dos de crocodile, je ne sais pas. Elle non plus. A mon avis elle va faire Melbourne/Londres, Londres/los Angeles, los Angeles/Sydney et elle tente de me le dissimuler.

Pour corser la chose, Delphine part avec gendre n° 2 passer 3 semaines à Tahiti où vit désormais le père de ma progéniture (quel salaud, il ne pouvait pas rester à Bordeaux ?). Là je sais qu’ils font escale à Los Angeles, et que donc, ils vont prendre l’avion 4 fois. C’est simple, je ne vais pas dormir de la veille de leur départ au jour de leur retour.

Et pour arranger ma tranquillité d’esprit, Pulchérie et son Australie avec Tahiti ça tombe pile poil dans les bonnes dates, donc elle va aller rejoindre sa soeur et gendre n° 2 à Tahiti pour une semaine. Génial, ça se fait aussi en avion.

Et comme son voyage en Australie lui est offert, pour revenir en France de manière confortable, elle va pour son retour éviter le Tahiti/Los Angeles/Paris, mais faire Tahiti – Sydney pour faire le voyage de retour  vers la France, en classe « affaire ». Elle ne sait pas s’il y a une escale, à part à Londres, pour faire encore Londres/Paris…

J’ai sauté de joie vous l’imaginez bien, quand j’ai appris la chose et j’ai gribouillé sur mon agenda en me demandant comment j’allais digérer mes frites (j’étais coincée au restaurant avec mes filles, c’était l’endroit idéal pour me révéler presque tout)…

Je ne compte même pas le nombre de voyages en avion que cela représente en tout sur une période de près de 5 semaines… Ca, les requins, les crocodiles, les inondations australiennes, les dangers de l’hélicoptère,  et les forces mauvaises innombrables qui guettent forcément mes filles à l’étranger (Tahiti c’est l’étranger pour moi), font de moi la plus heureuse des mère pour les semaines à venir (cela va se passer à cheval sur mars et avril…).

D’ailleurs si elles ont l’intention EN PLUS (ne soyons pas avares) de faire du saut à l’élastique ou du parachute ascensionnel voire même les deux, et puis de la plongée dans un bathyscaphe pour examiner la faune sous marine à une profondeur où l’espérance de vie est de 2 secondes quand un hublot pète, ou d’apprivoiser un requin mangeur d’hommes, je le saurai après !

Elles ont intérêt à cartonner pour la fête des mères… La bougie parfumée sera insuffisante !

Faites des gosses qu’ils disaient !!!

Si j’avais eu la troisième qui n’a jamais voulu venir, je l’imagine bien, elle serait en train de prendre la température des manchots en Antarctique en m’envoyant des mails rassurants :

  • Tout va bien ma maman, il ne fait que moins 70° mais le temps est clair et dégagé…

Où alors elle aurait intégré le GIGN pour que chaque jour de ma vie soit parsemé de pétales de roses…

La vie n’est qu’un long calvaire…

(D’autant qu’avec l’horreur dans laquelle nous baignons depuis le séïsme au Japon et tout ce qu’il risque encore d’arriver, je suis encore plus sereine qu’avant…)

Comment supporter nos collègues de bureau : le vrai mec

culturisme-copierLui c’est un vrai, un dur, un tatoué. Avec lui on va savoir qu’il y a de vrais hommes, et donc en conséquence, des faux…

On va le sentir très vite : le déodorant, c’est pour les tapettes…

Il ne mange pas des sandwiches de PD, lui… Enfin, il mange comme un homme, un vrai (il engloutit, on ne retournera plus à la cantine avec lui…)

Il fait d’ailleurs beaucoup de remarques ayant trait à l’homosexualité, si vous voulez le vexer, dites que vous trouvez cela louche…

Parce qu’il ponctue ses conversations de : tapettes, lopettes, PD, etc… et que forcément ça lasse rapidement !

Il passe sa vie à raconter des horreurs salaces même pas drôles.

A l’écouter, il culbute une femme nouvelle tous les soirs, et assume sa femme après.

D’ailleurs sa femme n’a qu’à la boucler, c’est lui qui porte la culotte dans son ménage (donc un écossais en kilt est un faux homme, je ne vous parle même pas de la tenue des gardes grecs avec leur zupette)

Il méprise sa collègue d’en face : ingénieur ce n’est pas un boulot de femme, surtout dans le génie chimique, et pire encore si elle est meilleure que lui…

Il a ses bons côtés, sachez les utiliser en jouant les faibles femmes. C’est ainsi que :

  • C’est lui qui aura le pouce le plus puissant pour enfoncer la saloperie de punaise qui doit servir à accrocher le fichu calendrier.
  • C’est lui qui se mettra à quatre pattes pour débourrer cet imbécile de  putain de bordel de merde de copieur, parce que la terre est trop basse pour une faible femme et que vous avez peur de vous brûler ou de vous électrocuter (ne pas lésiner sur les petits cris de la femme effarouchée…)
  • Idem, c’est lui qui se couchera sous votre bureau pour reconnecter la foutue ordure de prise internet à l’ordi de la mort qui tue.
  • Et le jour où votre voiture vous lâche, c’est spontanément vers lui que vous allez : il aura à coeur de faire le diagnostic en se couchant sous la voiture pour constater que c’est une fuite du réservoir d’essence, ou alors il changera la connasse de  roue…

Pratique…

Un homme, un vrai, un dur, un tatoué, peut parfois être indispensable, à petites doses…

Le vrai bonheur c’est le jour où sa femme appelle et demande à lui parler, qu’il murmure « oui bon, j’arrive tout de suite ma chérie », et qu’on le voit filer, le regard bas, la queue entre les jambes, et que l’on  a très bien entendu dans son écouteur le « je t’attends pour aller à Auchan et je te signale que je n’attendrai pas une demie heure de plus ! ».

Lui c’est peut-être un vrai, un dur, un tatoué, mais sa femme a du coffre…

Et lui, rôde au travers des gondoles, en espérant ne JAMAIS croiser un collègue de bureau… Si c’est le cas, l’horreur, il prétendra venir acheter tout ce qu’il faut pour la voiture, on fera semblant de le croire, alors qu’il trimballe tout le nécessaire pour une famille ordinaire (y compris des couches…)

La vie n’est qu’un long calvaire… 🙂

LA GENESE…

la-geneseComme il y aura bientôt 3 ans, j’ai proposé à la petite fée, la fille de ma soeur, de lui donner des petits cours de soutien dans ses matières faibles.

En gros, l’histoire, la géographie, et le français.

Il y a 3 ans, elle avait moyennement apprécié ces cours de soutien PENDANT SES GRANDE VACANCES, en juillet, tous les après midi, sauf le WE.

J’avais refait avec elle l’astucieux programme bien chargé allant de la préhistoire à la fin de l’empire romain, non sans récriminations de sa part (non mais quelle idée aussi de mettre un programme aussi lourd pour des gosses de primaire ?).

La géographie c’était bien aussi. La leçon concernant les capitales d’Europe m’avait particulièrement réjouie, s’intitulant « comment aller à Prague en Vélo ». J’étais outrée, d’autant que la capitale du Danemark était placée sur l’horrible schéma fait par la maîtresse, en Belgique…  Sur le globe terrestre, la maîtresse avait confondu le pôle nord et le pôle sur, difficile de revenir dessus…

Quant à l’histoire, pas de livres, juste des photocopies moches, à colorier, et bourrées de conneries parfois, genre « un propulseur servait à tuer des rennes avec un arc et des flèches »… (rédigé par la maîtresse également, une flèche celle là…). Je m’étais dit à l’époque que j’étais bien heureuse d’être sortie du processus scolaire, car si mes filles m’avaient ramené des conneries pareilles, je pense que j’aurais été très mal avec la maîtresse (d’ailleurs, il y en a une qui… Ce sera pour une autre fois…)

J’avais essayé de lui faire faire des révisions ludiques, à l’aide de mes vieux « tout l’univers » ou autres encyclopédies et cela s’était plutôt bien passé, sauf qu’il lui a fallu du temps pour comprendre que ce n’était pas Vercingétorix qui avait fondé Rome (de toutes manières on sentait la fatigue de la maîtresse dès le début de l’année…)

Ca recommence, elle est de nouveau en plein dedans, vient de terminer la Grèce antique, et se sent mal à l’idée de se refaire l’empire Romain, Jules César, les gallo romains, etc…

Sauf que là elle a pleinement accepté l’idée que je lui donne un coup de main, nous lui avons donné le temps de la réflexion (je ne veux pas être la tatie emmerdante qui fait chier le mercredi après midi), donc elle est pleine de bonne volonté. Elle s’est souvenue que l’année suivant mon aide, elle en avait ressenti le bénéfice et m’avait d’ailleurs, remerciée à la fin du premier trimestre.

Premier jour : mercredi 9 mars.

On fait un petit tour de ce qui ne va pas, et là elle se sent mal, pour son prochain cours de français. Elle doit lire un texte, répondre à des questions et me précise qu’elle n’a rien compris.

Elle me présente le livre de français, et stupéfaite, je découvre la première partie « des textes sacrés » :  « LA GENESE ».

La vraie, c’est vraiment extrait de la Bible, ce n’est même pas édulcoré ou expurgé…

« Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. Or la terre était vide et vague, les ténèbres couvraient l’abîme, un vent de Dieu tournoyait sur les eaux« .

Je vous épargne la suite, cela va jusqu’à la création de l’homme et de la femme (mais sans le coup de la côtelette d’Adam).

Elle me précise dès ce premier paragraphe qu’elle n’y comprend RIEN. Comment la terre, créée par Dieu, peut-elle être vide et vague ? comment pouvait-il y avoir un abîme ? et comment un vent de Dieu peut-îl tournoyer sur les eaux puisque la terre est vide (et vague…) ?. Je sens que cela va bien se passer quand elle va me demander QUI les fils d’Adam et Eve ont épousé. Ma grand mère avait éludé cette question avec moi, d’ailleurs…

Je lui explique certaines expressions, qu’il s’agit de très très vieux textes dont la traduction n’est pas forcément bonne et qu’il est question de très vieilles croyances (comme le coup de la séparation des eaux qui n’est pas mal non plus dans le genre).

Comme elle est intelligente, elle arrive à répondre aux questions posées (que je vous épargne, cela donne des envies de meurtre) et je lui fais rajouter une note : la création du monde est pleine de contradictions, donc difficile à comprendre.

Mais je n’en ai pas fini.

Parce qu’après on va se farcir :

  • L’expulsion d’Adam et Eve du jardin d’Eden en deux parties
  • Le déluge
  • La tour de Babel
  • Moïse franchissant la mer rouge
  • Moïse recevant les dix commandements.
  • Le tout en français de chez la Bible dans le texte !!!

Comme nous sommes dans les textes sacrés, je regarde plus avant. Il y a une leçon sur une journée de Bouddha et puis plus rien.

Parallèlement elle me montre son cahier d’instruction civique parlant du concept de laïcité et j’en passe et des meilleures sur les signes religieux distinctifs, le droit à l’enfant de penser par lui-même, etc…

Elle voit bien que je suis choquée un peu, et je lui explique que si ses parents, comme Albert et moi jadis pour les filles, avons fait le choix d’une scolarité Laïque, Républicaine, Publique, ce n’est pas pour rien. En tous cas notre choix clair est que l’on ne farcisse pas la tête de nos gosses avec l’origine d’une religion que nous ne pratiquons pas…

Survoler les grands courants de pensées, c’est pour la philo, pour plus tard… Pas en sixième !!!

Mais j’ai une autre question peut-être plus importante : dans quel esprit égaré, vide et vague, a pu germer l’idée d’apprendre un français correct, à l’aide de textes très anciens, traduits de langues mortes, et jamais remaniés depuis ? Cela aurait été une traduction de la guerre des Gaules, cela m’aurait tout de même énervée…

C’est quoi cette connerie ?

Nous manquons d’auteurs ? ayant su écrire dans un français parfait, pour donner du vocabulaire à nos enfants, leur donner une idée de ce qu’est un bon rédactionnel ?

D’autant que paradoxalement, cette enfant a déjà survolé l’évolution des espèces (en CM1, il était grand temps, après cela aurait été trop tard) et là on lui fait lire un texte en totale contradiction avec ce qu’elle a péniblement appris et qu’elle va devoir refaire…

MOI j’ai une idée que je trouve excellente (limite, je m’admire…).

La prof de français s’arrange pour se trouver un pasteur, un prêtre, un rabbin, les 3 bien agressifs, pour bien commenter le texte. Tout le monde sait que ces gens là ont été fichus de se massacrer les uns les autres pour une virgule de leur dogme, pendant des siècles

En leur ayant flanqué un excitant dans leur café pour qu’ils se flanquent des bourres pifs pendant toute la leçon. Cela occupera les enfants.

Et puis comme cela, le prof d’histoire pourra enchaîner directement l’heure d’après sur LES GUERRES DE RELIGION ! (et les pompiers l’heure encore d’après pour une leçon de secourisme…)

La vie n’est qu’un long calvaire…

(PS : je voudrais bien savoir QUI décide des programmes de nos chers enfants, parce qu’on pourrait leur donner le choix entre apprendre par coeur tous les manuels ou se faire pendre à raison de un sur deux, cela ferait réfléchir les autres…)