Le chien de garde (que nous gardons en fait…) (1)

skd186195sdcL’homme de l’art est tombé dans un piège qui n’était pas un PAC*, car à l’occasion de son anniversaire, son épouse avait projeté de lui faire la surprise de l’emmener faire l’Arctique en raquettes, ce qui était son rêve de toujours (et à elle donc…)

Nous avions été mis au courant à la Grande Motte, avant que papa ne nous prenne la tête avec son genou (je m’admire une fois de plus  :-))

Pourraient-ils garder le chien, Tibère, pendant une absence de 10 jours (j’ai dit l’Arctique), en gardant le secret puisque c’était une surprise ?

Evidemment la réponse a été » oui », malgré le fait que Tibère, cocker noir, soit un chien d’une dangerosité sans pareille et d’une férocité sans précédent.

Les circonstances étant ce qu’elles sont (je reprendrai la saga de Jean-Poirotte plus tard), et papa étant en maison de rééducation, c’est maman et moi qui avons pris livraison du fauve dimanche soir.

Avec tout ce qu’il faut pour qu’il survive :

  • Sa grande petite couette
  • Ses petites croquettes
  • Sa petite brobrosse
  • Son petit comprimé pour le coeur à prendre tous les jours
  • Ses petites gouttes pour les noeils (décidément c’est mon trip actuellement)
  • Sa petite grande serviette de toilette au cazoù
  • Ses petites gamelles au cas où l’on penserait à le nourrir et l’abreuver.
  • + quelques conseils concernant son bien être : l’emmener en voiture n’importe où : il adore (d’ailleurs après s’être amusé comme un fou chez moi, il y dort serein), et lui donner une petit morceau de pain après chaque repas, etc…

Tibère avait déjà séjourné chez mes parents, donc il a très vite pris ses marques, le chat étant même venu lui faire ses amitiés (c’était mignon…) que Tibère avait bien rendues. Ils se congratulent actuellement plusieurs fois par jour et réciproquement, donc tout va bien de ce côté là.

Comme chien de garde, je n’ai aucune confiance en lui par contre : j’ai trop été habituée à ma malinoise qui était vraiment de bonne garde, et lui a comme seule qualité de donner l’alarme en aboyant (sauf que pour l’instant nous n’avons pas encore compris contre quoi il nous alertait). Mais bon, pour la nuit, c’est toujours cela de pris, donc, je dors un peu mieux sur ses deux oreilles à lui.

  • Le premier jour il a sauté férocement sur les deux jardiniers, en aboyant et remuant la queue pour réclamer une caresse.
  • Le deuxième jour il a gémit de voir le facteur s’éloigner sans avoir eu une caresse.
  • Puis il a été très traumatisé par l’absence de son ami le chat, parti passer sa journée chez le vétérinaire (mais c’est une autre histoire, la suite en fait).

Ce chien souffre par contre d’un syndrome que je ne connaissais pas, enfin qu’aucune des chiennes de la famille n’a jamais présenté.

Je vous explique.

  • Nous sommes deux dans la maison depuis son arrivée.
  • Dès que l’une de nous deux claque la porte d’entrée pour sortir, il doit recevoir comme une décharge électrique au niveau des pattes et du cerveau…
  • La jonction des deux décharges se situe sans doute au niveau de la glotte.
  • Moralité, il se met à hurler à la mort. A 20 mètres on l’entend.
  • Du coup celle qui est restée et s’était traitreusement dissimulée dans les toilettes, ou prenait sa douche, surgit tout à coup en lui demandant si cela va la tête.
  • Alors il sort une bulle au dessus de sa tête « ah bah merde alors, je croyais qu’on m’avait abandonné ».
  • Et il se recouche.

Il souffre également d’un autre syndrome, celui du chien de traineau.

Dès qu’on le met en laisse, il a sans doute le souvenir d’une vie antérieure au cours de laquelle il a dû tirer des charges énormes, et il tire de toutes ses forces.

Si l’on n’est pas dûment prévenu, on peut faire le drapeau derrière et/ou s’écraser par terre car il démarre sans prévenir.

Nous avons proposé à papa de l’atteler à son fauteuil roulant, mais Jean-Poirotte s’est dégonflé… Même pour un petit tour, il préfère se déplacer tout seul

La vie n’est qu’un long calvaire…

Surtout qu’il a fallu lui donner un bain…

*PAC = Piège A Cons ou Couillons, suivant votre état d’esprit… Piège qui a parfaitement fonctionné puisqu’il n’a rien vu venir…

La vache à lait…

allaitementJe ne vais pas vous parler des automobilistes ou des contribuables pas du tout riches…

Encore que comme vaches à lait, ils se posent là…

Il y a pas mal de temps, un article de la Mère Joie sur l’allaitement et le lactarium a ranimé en moi de tendres souvenirs…

J’ai allaité mes deux filles par désir et même besoin profond, me heurtant pour l’ainée à des consignes données qui ne me convenaient pas trop, préférant donc suivre les conseils de Mrs Bibelot qui avait allaité 4 fois.

Pour mes deux filles, à la fin de la montée de lait, à la tombée de la nuit du troisième jour, quand on y voit plus clair,  j’étais transformée en représentation vivante de ce qu’il ne faut surtout pas demander à un chirurgien qui vous propose d’augmenter la taille de vos seins.

Je pouvais poser mon menton dessus, cela résume bien le truc. Surtout que mes seins, à la base, ce sont des oeufs sur le plat…

Avec Pulchérie, le démarrage s’est fait un peu lentement, malgré la quantité de lait qui finissait par se répandre dans le lit. Pour Delphine qui a trouvé le mode d’emploi du truc tout de suite, j’étais un peu soulagée mais pas top.

J’ai donc demandé une tireuse pour me soulager un peu, que l’on m’a refusée, suivant le principe que le corps fabrique le lait qui a été bu (ou tiré, enfin bref, évacué, enfin, OUF !), et que donc, le soulagement ne serait que temporaire sans amélioration en vue…

Là mon corps s’imaginait sans doute que j’avais eu des triplés, et la production ne baissait pas, malgré l’ardeur de Delphine qui parfois donnait l’impression qu’elle allait s’étouffer en tétant, semblant savoir d’instinct qu’une guerre carence puisse être  en vue et qu’il fallait VRAIMENT faire le plein A CHAQUE FOIS.

J’ai finalement (attendant en vain une tireuse)  vu débarquer à l’aube du 5ème jour, quand on n’y voit plus clair du tout, les 3 obstétriciens de la clinique qui avaient besoin de lait.

Par pour eux, je vous rassure immédiatement, pour un petit prématuré qui ne tolérait pas le lait maternisé et  dont la mère restait désespérément sèche.

On m’a donc proposé une tireuse (OUF !), ou bien d’allaiter l’enfançon moi-même. Je n’avais rien contre le fait d’allaiter un autre enfant, mais sa mère étant bien portante, il me semblait préférable qu’elle donne elle-même le biberon rempli de mon lait, à son rejeton. C’était mon point de vue et je le partageais totalement.

J’ai donc exigé réclamé accepté une tireuse.

La livraison eut lieu dans l’heure suivante, la faculté n’en ayant subitement plus rien à foutre de la hauteur de ma production. Pire, ils m’ont dépêché une femme du lactarium de Versailles, qui est venue m’encourager à continuer à donner mon lait après ma sortie de la maternité (à l’époque c’était 8 jours de séjour minimum, mais 10 c’était mieux).

Enfin, non, à le vendre. S’il s’agit d’un don aujourd’hui, en 1984, le lait maternel était acheté par le lactarium à hauteur de 90 F le litre, tout de même.

Les contraintes étaient légères quoique : tirer mon surplus après le passage de ma petite gourmande, via une « tireuse » qui me faisait songer au sort des vaches, mais me soulageait tout de même. Sauf qu’après ma petite gourmande, il me fallait essayer de m’aseptiser un maximum et que je trouvais cela très chiant.

Après chaque grattage tirage je mettais mon surplus non écrémé au congélateur, la tireuse donnant directement sur un biberon stérilisé.

3 fois par semaine, un homme charmant m’apportait des biberons de rechange et emportait ma production 100 % bio.

Et pendant ce temps là, Albert faisait les comptes.

  • 90 F le litre, en admettant que j’arrive à un litre par jour, cela permettrait de changer la literie et le buffet dans 3 mois
  • 90 le litre, en admettant que j’arrive à un litre et demi par jour, cela permettrait de changer la voiture dans un an
  • 90 F le litre, en admettant que j’arrive à 2 litres par jour, Delphine étant déjà passée au steack haché, je puisse maintenir la cadence pendant encore un bon moment, et on pourrait s’acheter une belle voiture, le lait bio maternel n’étant pas imposable…

Aux 4 mois de Delphine j’ai arrêté la tireuse, envisageant de la sevrer deux mois plus tard. Ma production s’est très rapidement adaptée, et le sevrage deux mois plus tard s’est parfaitement passé, étalé sur 4 semaines parce que je ne voulais pas traumatiser l’enfant.

Je n’ai eu comme déboire, vu ma production, qu’un engorgement se présentant comme une clémentine dans le sein gauche, bien évidemment un dimanche matin sinon-ce-n’est-pas-rigolo…

Et pourtant, j’avais sevré vraiment petit à petit… En commençant par stopper le tirage du superflu…

Bref ! Albert a vu la tireuse quitter l’appartement avec les larmes aux yeux, et tous les jours, quand il voyait son héritière téter encore avec application, je voyais bien une infecte machine à calculer réglée sur « perte sèche » s’afficher au dessus de sa tête.

A 90 F le litre, songez donc, nous aurions peut-être pu acheter une villa grandiose en bord de mer, dans le midi de la France… Un jour…

Mais bon, je n’avais pas de rêves fous. Et puis Albert a été désolé d’apprendre qu’ayant supporté la corvée de la tireuse et de la désinfection maximum à chaque tétée,  j’estimais que le chèque de 1590 F que j’ai reçu un beau jour, m’appartenait à moi seule et qu’il attendrait pour payer des enjoliveurs à la R5 (les hommes ont de curieuses priorités).

C’est peut-être à cause de ces 90 F le litre qu’il m’a quittée un jour. Parce que franchement, j’ai vraiment gaspillé à cette occasion là…

Allez savoir…

La vie n’est qu’un long calvaire…

La mer qu’on voit danser…

vague2Cette photo n’a pas été floutée, son scan est l’exacte représentation de l’original. Photoshop pourrait crier « je n’y suis pour rien ! ». Je confirme.

Par contre je ne sais pas si elle est dans le bon sens. D’ailleurs, quel est-il (le bon sens) ?

Finalement je pense que si, la vague semblant s’écrouler vers le bas (phénomène extraordinaire).

Car si l’on regarde bien, il s’agirait de la mer, personne n’ayant à l’époque, pris l’avion pour prendre des photographies des nuages, de là-haut…

Le vent devait souffler pas mal, parce que le photographe semble avoir légèrement bougé…

Tout ce que l’on sait en fait, c’est qu’il y a écrit derrière (précision utile) « été 1956 ». Du coup tout le monde peut rigoler un coup, sauf ceux qui avaient l’âge de tenir un appareil photo cette année là.

Les deux côtés de la famille récusent avec force avoir réalisé ce chef d’oeuvre, cette photo est arrivée chez mes parents, dans une boîte à chaussures (avec d’autres photos), par l’opération du saint esprit qui sévit beaucoup dans la famille.

Photographie conservée donc précieusement. Je ne m’en plains pas, j’ai de quoi faire du coup, avec ma rubrique…

Je laisse les éléments déchainés à votre libre interprétation, rêveries diverses et avis avisés…

Je relève les copies lundi…

Car la vie n’est qu’un long calvaire, y compris pour mes lecteurs…

Je suis de mauvaise humeur…

Visite_chez_le_m_decin_53272152Ayant un oeil pleurant quasi continuellement (environ 18 heures par jour) depuis fin septembre, j’ai attendu que cela passe tout seul à coup de serum physiologique et de truc machin bidule à l’acide borique, et je me suis résignée à aller voir un ophtalmo (tout de même, les miracles sont rares, c’est une honte !).

Même si le larmoiement passait tout à coup, une visite de routine ne pourrait faire de mal qu’à mon compte en banque, dans la mesure où ma dernière consultation remontait à 2006…

Obtenir un rendez-vous dans des délais convenables n’a pas été trop difficile, avec l’impression d’avoir à l’autre bout du fil (ben oui, j’appelais de mon fixe) un robot :

 » Bonjour ! Le docteur Jyvoiclair reçoit de telle heure à telle heure. Le règlement doit avoir lieu par chèque ou espèces, car nous n’avons pas de borne CB. Dépassement d’honoraires oblige, la consultation est de 50 euros, merci de venir avec votre carte vitale et votre carte de mutuelle ».

« Le docteur Jyvoiclair vous recevra mardi 22 novembre à 15 H 20 très exactement, merci d’être à l’heure ».

Shlark (raccrochage sauvage après m’avoir extorqué mon n° de SS (la Sécu !) que j’avais donné d’un ton machinal, en pressentant sans trop me tromper que la secrétaire n’en aurait rien à  faire de ce n°…

Avertie par ma frangine (deux heures d’attente) et Mrs Bibelot (deux heures d’attente avant de repartir en prenant un autre RV, puis donc, au second RV 1 H 30 d’attente), je m’étais munie d’un bon livre, évitant comme la peste les mauvais, mon oeil pleurant toujours.

J’ai donc été reçue par le robot :

  • Bonjour. Le règlement doit avoir lieu par chèque ou espèces, car nous n’avons pas de borne CB. Dépassement d’honoraires oblige, la consultation est de 50 euros, merci de me remettre votre carte vitale et votre carte de mutuelle ».
  • Je paye maintenant ?
  • Non à la tombée de la nuit on y verra plus clair tout à l’heure. Je vous rends votre carte vitale et votre carte de mutuelle qui ne me servent à rien, car nous n’avons pas non plus de borne carte vitale.

Cela commençait bien…

  • Jyvoiclair est à l’heure ?
  • Comptez une bonne demie heure de retard (et le pouce). La salle d’attente c’est la première à droite, les toilettes sont en face (utile précision pour éviter l’explosion de vessie).
  • 12 personnes dans la salle d’attente, je me suis ruée sur la 13ème chaise de libre, en espérant que cela ne me porterait pas malheur.
  • J’ai ouvert mon livre pour constater que la salle d’attente était très mal éclairée, ce qui est un comble chez un ophtalmo…
  • Ophtalmo qui se manifestait à peu près toutes les 10 minutes en hurlant le nom du patient suivant à l’autre bout du couloir.
  • Pouvait pas se déranger pour venir chercher le client suivant ce vieux con ?
  • Ah non me suis-je dit, au bout d’une heure, quand on a hurlé mon nom, ce n’est pas un vieux con, c’est un jeune con…
  • Et pendant l’heure d’attente, régulièrement, le robot se manifestait, au téléphone ou avec un arrivant : « Le docteur machin reçoit de telle heure à telle heure. Le règlement doit avoir lieu par chèque ou espèces, car nous n’avons pas de borne CB. Dépassement d’honoraires oblige, la consultation est de 50 euros, merci de venir avec votre carte vitale et votre carte de mutuelle ».
  • Et pendant l’heure d’attente, on est donc régulièrement énervé d’entendre préciser « merci d’être à l’heure »…

Dans le temps, jadis, à l’époque préhistorique où j’étais jeune, on lisait de loin ou de près, en se cachant un oeil puis l’autre, le spécialiste vous regardait le fond d’oeil etc… maintenant c’est terminé.

Vous posez donc votre menton là, votre front là, et un appareil va tout faire à la place de l’ophtalmo qui vous précise tout de même de regarder son oreille droite ou gauche, suivant votre oeil en cause (faut regarder l’oreille droite quand ça s’occupe de l’oeil gauche, et inversement)…

Ca mesure tout : longueur, largeur, profondeur du globe oculaire (et donc détection de problèmes éventuels), ça vous fout des flashes dans la rétine sans prévenir et à vous rendre aveugle pour quelques secondes, ça détecte les problèmes de macula ou autres, et ça vous tire dans l’oeil.

De l’air comprimé d’accord, mais on pourrait prévenir également.

ON est obligé tout de même de vous demander ce que vous lisez. Vous vous exécutez, on ne sait jamais, ON pourrait encore vous tirer dans l’oeil pour se venger d’une inutile lenteur…

Bilan, j’ai une vue de loin excellente (je le savais même si je la trouve imparfaite par rapport à il y a 10 ans), de près ce n’est vraiment pas mauvais, nonobstant le :

  • POUR VOTRE AGE la presbytie est vraiment légère (t’en foutrais moi des « pour votre âge », sale con !)
  • Ah vous trouvez que votre vue de loin a baissé ? C’est que vous aviez vraiment une vue plus qu’excellente QUAND VOUS ETIEZ JEUNE ! (et je suis vieille maintenant connard ?) parce qu’actuellement vous êtes encore à 13/10ème…

Je suis repartie avec une ordonnance incompréhensible. Le pharmacien a planché dessus.

  • Appliquer une compresse chaude sur l’oeil.
  • La paupière est fermée. Heureusement, essayez donc de vous appliquer une compresse chaude sur l’oeil ouvert, vous retournez direct chez ducon.
  • Masser pendant 15 secondes (dans quel sens ? je masse l’oeil sans bouger la compresse, ou je bouge la compresse ?)
  • A renouveler un mois (à partir de quand ?)
  • Pour le collyre, la posologie était tellement nébuleuse que le pharmacien a fait une évaluation personnelle après avoir consulté son vidal sur ordinateur.
  • En gros cela doit peut-être durer 3 semaines (le collyre), vu que ducon m’a précisé, tout de même, avant de me dire au revoir, que si cela pleurait toujours, il me fallait revenir dans 21 jours…

A mon avis il a un accord avec un ORL du secteur, car quand il hurle le nom du patient (…) suivant, vous êtes à moins d’un mètre et avez l’impression que votre tympan ne résistera pas…

Et comme j’avais été obligée en plus de me garer le plus loin possible, quand j’ai retrouvé copine (que je n’aime pas), j’étais d’une humeur exquise, et le suis toujours d’ailleurs (vu les massages de n’oeil…)

La vie n’est qu’un long calvaire…

La semaine prochaine j’ai rendez-vous chez le dermato, c’est ma révision des 10 000 100 000…

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle (2)

feuilles-mortes1Donc il fallait « brûler tout ça ma chérie » (le contenu des 3 sacs poubelles), et là j’étais piégée, car j’adore faire du feu.

Dans une vie antérieure, j’ai dû être pyromane ou vestale… Et ma mère le sait : je tiens d’elle…

Je ne peux pas résister…

DONC : j’ai sorti le brûleur (un truc en acier inox planqué dans une cabane).

DONC : j’ai commencé à entasser des journaux…

DONC : j’ai commencé à brûler les feuilles mortes qui hélas, tombaient plus vite que je ne brûlais celles tombées bien avant, donc j’ai compris ce qu’était le tonneau des Danaïdes…

Maman a DONC commencé à brûler dès potron minet (quand vous vous endormez en gros…) pour m’accueillir dès mon lever par des « aïe j’ai mal au dos, je me demande ce que j’ai fait« . Malgré tout le respect que je dois à ma mère, elle commençait à me gonfler avec ses feuilles…

Rester zen… Tout en n’oubliant pas malgré tout d’aller alimenter le feu de feuilles mortes bien mouillées.

Je pouvais, facile, faire des signaux de fumée, mais à qui ??? Et comment faire réellement SOS ???

Un matin, au réveil j’ai entendu les jardiniers passer leur soufflette. Oh joie, j’allais enfin être débarrassée des feuilles mortes…

Pas du tout.

Mrs Bibelot leur avait demandé de remplir ses fameux sacs qu’un de ces jours je m’en vas brûler, en oubliant que des hommes mesurent le poids d’un sac de feuilles mortes mouillées à leur manière.

Qui n’est pas la mienne, car pour charger les sacs dans la voiture avec la promesse d’aller moi-même décharger le tout (sauf les sacs, éternellement récupérables eux) à la déchetterie, j’en ai chié un russe.

Au moins.

L’homme de l’art passant par là, tout à fait par hasard, se proposa en toute innocence et avec galanterie : « t’inquiètes, je m’occupe de tes sacs mardi ».

Sauf qu’il ne savait pas (et moi non plus), qu’il y avait des sacs de rab que Mrs Bibelot avait fait planquer par les jardiniers (sans doute en imaginant mes cris d’horreur) dans un endroit très obscur et peu fréquenté, vaguement du côté de la chaudière, entre des lilas et un mur qui s’écroule…

En plus, POUR MON PLAISIR, elle avait fait entasser le solde de tous comptes des feuilles, dans le milieu du jardin. Un gros tas…

« Que tu brûleras avec plaisir ma chérie »…

L’homme de l’art s’étant fait prendre dans un PAC* digne de ma mère, et qui m’était destiné au départ, se sentit le devoir de tout emporter à la déchetterie. Moyennant d’utiliser le break de papa à son maximum, y compris le siège passager…

Et le temps se dégradant, faire du feu me devenait de plus en plus difficile (un journal = 10 feuilles mortes).

DONC :

  • Le tas n’avait diminué QUE de moitié en quelques jours
  • Mrs Bibelot, de voir ce tas dégradant sa pelouse à coups sûr, en était à nouveau malade
  • DONC la femme de ménage a mis ce qu’il restait dans 77 sacs
  • Puis les a chargés dans la voiture

Et ma soeur et moi sommes allées porter le tout à la déchetterie ce dernier samedi, en maudissant les feuilles mortes…

Maintenant c’est mon tour. Pour 50 euros de plus par an, seulement, les jardiniers emportent eux-mêmes les déchets verts à la déchetterie.

J’ai épluché les devis…

Je suis donc en train de mener une opération psychologique de grande envergure, parce que maman doit signer son contrat 2012 avant le 25 décembre, et que 50 euros, ce n’est pas cher ! (oh que non ! car je ne vous raconte pas l’histoire des déchets de tonte de gazon…)

La vie n’est qu’un long calvaire…

*Piège A Cons ou Couillons, c’est selon d’où vous venez et l’état d’esprit dans lequel vous êtes…

Les feuilles mortes se ramassent à la pelle… (1)

feuilles-mortesA vivre avec Mrs Bibelot au quotidien, autrement qu’en WE prolongé, ou vacances, force m’a été de constater que :

  • Si dans la famille Jean-Poirotte a la réputation d’être têtu (comme tout le monde), sa femme, ma mère, la grand-mère de tous ses petits enfants, etc… le bat d’une bonne encolure.
  • NOUS bat TOUS d’une bonne encolure !
  • Qu’elle bat tout le monde… Inutile de vous décrire la longueur de l’encolure, vous m’avez bien comprise.
  • Et que si mon père la boucle parfois, c’est pour avoir la paix, ou ne pas avoir à se fâcher devant témoins, avec sa moitié depuis 54 ans (54 ans de mariage avec maman).
  • Et qu’après notre départ, ils règlent cela comme ils veulent, cela ne nous regarde pas (après 54 ans de mariage, ils connaissent toutes les ficelles, hi hi, j’en ricane…)

Tout a commencé de manière anodine, comme dans un film qui va virer au cauchemar rapidement, avec la chute des feuilles.

J’aurais dû sentir que le scénario allait tourner au film d’horreur, mais je me suis faite avoir.

Le sage chinois dit moi, je (moi-je-d’abord) dis :

  • A l’automne les feuilles tombent et celui qui a un grand jardin aura plus de feuilles que celui qui a un petit jardin.
  • Et pouêt !!!!

Mes parents ont un grand jardin (et pouêêêêteuuuuu…)

Et je ne savais pas à quel point la chute des feuilles pouvait déclencher chez ma mère, un symptôme qui à mon avis ne se soigne pas, sauf si l’on embauche une personne qui ramasse les feuilles les unes après les autres, dès leur chute (nuit comprise, faut ce qu’il faut).

Le fait qu’elles atterrissent (les feuilles) sur la pelouse, rend Mrs Bibelot hystérique. Ce serait (la pelouse) du gazon anglais entretenu depuis 2000 ans, qu’elle ne réagirait pas de manière différente (ma mère).

Cela a commencé petitement avec Mrs Bibelot loupant systématiquement son sudoku du jour en regardant le jardin par la fenêtre de la cuisine, que j’aurais volontiers occultée au bout de 3 jours…

  • Mon dieu, quand je vois toutes ces feuilles, cela me rend malade !
  • Mais maman, c’est l’automne, c’est NORMAL !
  • Oui mais cela va me pourrir ma pelouse  ! (du gazon anglais que mes ancêtres sous les gaulois entretenaient déjà !!!)
  • Maman, tu as toujours de la pelouse et les feuilles tombent tous les ans.
  • Oui mais cela va me pourrir ma pelouse…
  • Tu as loupé ton 4, tu en as 3 dans le même carré…
  • Ah un beau carré de pelouse !!!!

Je sentais l’allusion grosse comme ça : que j’aille ratisser les feuilles. Sauf que  l’entreprise de jardinage devait passer dans 10 jours, et qu’elle est payée pour s’occuper des feuilles mortes à l’automne, entre autres, ce que j’ai dit.

Du coup, Mrs Bibelot n’a pas osé me faire le coup du ratissage en toussant, comme en 1993 où elle avait une bronchite carabinée, que papa exaspéré m’avait expédiée dans le jardin pour la récupérer, et qu’à ma demande : « qu’est-ce que tu fous ? », elle m’avait répondu en crachant ses poumons :

  • Je trime… (c’était dans la maison précédente, et je l’avais renvoyée se recoucher manu militari)

Par contre elle a très bien su expédier sa femme de ménage, Louisa, s’occuper des feuilles mortes dans la cour, parce que Louisa n’a que ça à faire et adore se servir de la soufflette… (chacun ses vices…).

C’était le vendredi. Louisa s’était amusée comme une folle avec la soufflette, le ménage n’était pas fait et la poubelle était pleine car :

  • « J’ai demandé à Louisa de mettre les feuilles mortes dans la poubelle verte (pour machins trucs ne se recyclant pas). C’est interdit (il y a une déchetterie pour les déchets verts), alors ma chérie, il faudra bien faire attention à recouvrir les feuilles avec les sacs poubelle ».
  • Comme nous ne sommes que deux, j’ai eu comme des doutes sur notre capacité à réellement recouvrir les feuilles mercenaires qui occupaient 99 % de la poubelle, pour les dissimuler aux poubellistes du secteur, aux aguets…
  • Le mardi j’ai descendu la poubelle verte qui pesait son poids.
  • Le mercredi matin, je l’ai remontée, pesant toujours son poids, parce qu’il ne faut pas prendre tout le monde pour un con, qu’ILS avaient bien vu qu’il y avait des feuilles, et n’avaient pris que les sacs poubelles.

Qui s’est attelé à coucher la poubelle, vider les feuilles dans un deux trois sacs ? C’est bibi.

  • Il va falloir brûler tout ça ma chérie ! Et quand je vois tout ce qui est tombé dans le jardin EN PLUS de tout ça, j’en suis MALADE !

Le sage chinois le dit :

La vie n’est qu’un long calvaire.

Car, vous l’imaginez bien, ce n’était pas terminé… En plus, Mrs Bibelot se portait, par ailleurs, comme un charme…

Le retour de Maritza 2011 (Acte Un)

EndoraAvec tous nos soucis, nous aurions pu zapper le retour annuel de Maritza, mais fort heureusement elle a pensé à téléphoner pour nous prévenir qu’elle arriverait le lundi 18 octobre.

Si elle nous rendait visite au printemps et si nous étions adeptes du grand nettoyage, ses retours pourraient rimer avec « détergent », mais non, elle revient en automne.

Et les sanglots longs des violons de l’automne…

Comme le 18 octobre (joyeux anniversaire Albert!) tombait un mardi, nous étions mal barrées, d’autant que dans le combiné, Maritza s’obstinait à nous préciser « à lundi » et « oui j’arrive le 18 ».

Maman s’était dit que cette visite allait lui changer les idées, mais je ne sais pas pourquoi, elle et moi étions légèrement irritables à cette époque là (papa lui, squattait le service de réanimation…). Et nous avions décidé que le « tu es sûre ? » ne passerait pas cette année…

  • Ah mon dieu ton aînée, déjà 30 ans, tu es sûre ?
  • Ah ton frère, 50 cette année, tu es sûre ?
  • 8 petits enfants Bibelot, tu es sûre ?
  • Tu sais faire les crêpes, tu es sûre ?
  • Etc… (et je suis sûre…)

Le lundi, point de Maritza joignable à son hôtel dans Paris, dont l’hôtesse fort aimable nous précisa que la Suissesse ne repartait que le lendemain, mardi.

Et je suis sûre. Et également qu’elle a débarqué le mardi 18, fort heureuse de nous retrouver, et nous également.

Maritza toujours égale à elle-même, s’est installée dans la chambre verte (et j’en suis sûre), vu que moi je squatte la rose depuis notre retour de la Grande Motte.

Puis elle a demandé à maman si elle avait une cuite de prévue pour les jours à venir, avant de nous préciser qu’il s’agissait d’une lessive.

Parce que, Suisse d’adoption et de nationalité, Maritza a retrouvé ses expressions suisses tout en gardant ses anglicismes nombreux.

Et je suis sûre. Et également qu’il faut suivre, car les conversations ne sont pas toujours évidentes…

Bref, en fin de journée, nous avions déjà eu droit à de nombreux « tu es sûre ? » et maman est passée à l’attaque…

Il faut dire que nous avons été aidées sur ce coup là, par une histoire qu’elle venait de nous raconter, concernant une ex amie à elle qui l’avait traitée de menteuse.

Maritza est capable de tout :

  • Avoir Interpol à ses trousses
  • Se marier deux fois avec le même anglais
  • Enterrer les cendres de sa belle-mère dans une lande protégée
  • Se faire refouler à la frontière anglaise à cause du révolver d’ordonnance de son père (ou de son premier mari, il nous restait à mettre au point pas mal de détails, et en apprendre de nouveaux)
  • Piétiner son passeport anglais (c’est fou ce qu’elle a eu comme nationalités changeantes, si l’on suit bien), sous l’oeil flegmatique d’un britannique salarié par Interpol en le traitant de sale con (en anglais dans le texte d’origine, mais je n’ai pas retenu)
  • Voyager pendant 15 ans avec les cendres de sa mère
  • Etc…

Mais elle est incapable de mentir. Elle est d’une franchise extraordinaire, qui lui a souvent joué des tours, et même un pieux mensonge, elle ne sait pas faire…

Alors la traiter de menteuse…

Bref, elle était désormais fâchée avec cette amie. Puis, comme nous discutions bouffe, parce qu’il ne faut pas oublier qu’elle est végétarienne, maman a eu droit, concernant un plat qu’elle allait faire le lendemain, à un « tu es sûre ? » alors qu’elle précisait qu’il n’y aurait pas de viande dedans.

  • Maritza, je suis sûre, et je suis sûre aussi que c’est un tic de langage chez toi, de dire cela tout le temps.
  • Tu es sûre ?
  • La preuve ! Comme le monsieur de cet après midi, qui t’a déclaré avoir 91 ans, et à qui tu as demandé s’il en était sûr…
  • Oui, mais il ne les faisait pas…
  • Ce n’est pas une raison… Tu dis cela tout le temps, c’est agaçant !
  • Tu es s…. ?

Sadiquement, j’en ai rajouté une couche, en lui disant qu’à chaque fois qu’elle nous assenait son fameux « tu es sûre ? », c’était comme si elle nous traitait de menteuses.

Honte à elle ! Elle est devenue toute rouge…

Et croyez le ou non, mais pendant les deux semaines de son séjour, nous n’avons plus eu droit à son apostrophe favorite…

Si je suis sort ?

Tout à fait saure…

TOUS MORTS !!!**

97684120C’est un bleuet, sobriquet donné par les poilus à la classe 17*, parce que les soldats de cette classe n’ont connu que le bleu horizon pour uniforme.

Tout jeune soldat en bleu horizon, il a déjà connu les horreurs de la guerre, et dans sa tranchée, il médite, redoutant le jour qui vient.

Il pense à sa fiancée à qui il a promis, en y croyant vraiment, de rentrer. Il sait maintenant que cette promesse n’était qu’une utopie. Les plus anciens dorment, réfugiés dans la crasse imposée, en proie à la vermine qui les dévore, sous des abris de fortune pour se protéger de la pluie. La vie ici, n’a pas plus de sens que sa promesse d’innocent ne sachant plus ce que peut être « rester vivant ».

C’est la nuit, c’est la trêve, c’est le moment où l’on peut se donner le luxe de penser de différentes façons. Quelques uns qui ne peuvent plus dormir, s’occupent à forger de jolis souvenirs. D’autres écrivent. Pour tous, il est le bleuet. Le petit jeune, celui qui ne sait pas tout, mais qui a tout compris très vite et qui en sait de toutes manières bien trop pour son âge.

L’inconnu auréolé d’une drôle de lumière apparait tout à coup, il pense que c’est une intox de l’allemand de la tranchée d’en face le bleuet, mais pénétré soudain d’une tranquillité suspecte, il renonce à soupçonner n’importe quoi.

Car l’inconnu parle tout à coup, et il faut lui répondre.

  • Soldat, de quoi as-tu peur ?
  • De mourir. Demain, j’en suis certain, nous partirons à l’assaut. J’ai peur de ce jour à venir qui sera peut-être mon dernier jour.
  • Et pourquoi as-tu peur de mourir ?
  • Mais parce que la mort c’est horrible, c’est le rien, le néant, c’est l’absurde… J’ai ma fiancée qui m’attend, des enfants en devenir, ma vie à vivre bordel !!!
  • La mort c’est horrible ?
  • Oui.
  • Tout le monde meurt. Tous les êtres vivants meurent. C’est le destin de la vie, sans la mort, il n’y a pas de vie.
    La non existence représente bien plus que l’existence. Les vivants sont rares…
  • C’est con. Ca fait peur. C’est moche. Ca pue. C’est le néant, le rien, c’est horrible !!
  • Oui peut-être…
  • Tu es venu là pour m’empêcher de penser ?
  • Non, justement, pour te faire penser autrement.
  • Je préfère m’allumer une cigarette que de t’écouter…
  • Ta cigarette ne me dérange pas Bleuet… tu te souviens de tout ce temps où tu n’étais pas né ?
  • Non
  • Pourtant, je peux te dire que cela représente un sacré bout de temps, une éternité presque. Tu vois un peu ce que c’est que l’éternité ?
  • Non
  • Et l’éternité où tu n’existais pas, tu ne t’en souviens donc pas ?
  • Non
  • Et cela te fait peur ? Cela t’a laissé de la peur ?
  • Non
  • Pourtant c’était le rien, le néant
  • Oui mais je ne m’en souviens pas, alors cela ne compte pas.
  • Et quand tu vas mourir, tu vois cela comment ?
  • Tu m’emmerdes
  • Oui, et c’est pour cela que je veux que tu me répondes.
  • Je le vois… je le vois, comme un moment soudain que je n’aurais pas vu venir, un moment où je vais tout oublier.
  • Oublier quoi ?
  • Que j’ai vécu. Je vais même oublier ce putain de bordel de merde de moment où un mec étoilé et lumineux sera venu me parler ici bas où nous sommes déjà en enfer mes compagnons et moi.
  • Pourquoi dis-tu « déjà en enfer »… Tu ne crois en rien après la mort…
  • Non. Quand on a vécu ici, Dieu est tout simplement impossible. Il ne reste que l’enfer, mais…
  • Alors pourquoi as-tu peur ? Puisque tu vas tout oublier…
  • Tais toi ! puisque je vais tout oublier, et j’y pensais avant ton arrivée maudite, ce sera comme si je n’avais jamais vécu !
  • Précisément. Et puisque que l’avant de ta venue dans la vie ne te fais pas peur, pourquoi avoir peur de l’après ?
  • Parce que…
  • Parce que tu ne te souviendras plus de rien ?
  • Oui
  • Parce que finalement, pour toi, tu n’auras jamais existé ?
  • Ouiiiiiiiii
  • Mon petit gars, tu te fais du mauvais sang pour rien. Tu l’as compris finalement. Dès que tu auras exprimé ton dernier soupir, ce sera comme si tu n’avais jamais existé. Dans ton souvenir en tous cas. Qui n’existera plus quand ton crâne explosera et que ton cerveau se putréfiera…
  • Tu es venu pour me remonter le moral ? C’est réussi !!!
  • Non, je suis simplement venu te dire, que quoiqu’il advienne, d’après toi, vous êtes déjà tous morts… Tous les êtres vivants sont morts avant même d’avoir vécu, c’est une triste fatalité.
  • Je te remercie de ta visite, et je ne te retiens pas…
  • Alors je te laisse… Mais de ce que je t’ai dit, retiens le « d’après toi… »

Le Bleuet est rentré intact. Quoique… Effectivement…

Il est rentré pour vivre sa vie, faire des enfants, mais en étant déjà mort… Il n’a laissé qu’un journal commentant cette étrange visite dans les tranchées, qui l’avait laissé à la fois plein d’espoir et de résignation devant la mort et la vie.

Cette année, le 11 novembre, date de l’armistice 1918 tombe un vendredi et vous permet de bénéficier d’un WE prolongé.

J’espère que vous aurez tout de même une petite pensée pour ces millions de morts, ces vies brisées, ces vies gâchées,  qui vous font bénéficier de congés…

Je sais, je radote, mais cette guerre inutile et stupide, n’aura fini de me tourmenter que le jour où j’aurai tout oublié.

Mes peines  et mes joies… Et mes vieilles dames, porteuses de souvenirs et d’hommages… (ICI)

* je précise pour le bleuet, le symbolisme du coquelicot ne vous ayant bien évidemment pas échappé 🙁

** Tous morts, parce que tous ceux qui l’ont vécue cette guerre, sont désormais partis, et que seuls parfois, leurs enfants se souviennent encore d’un mauvais cauchemar d’enfance… Pour moi, ils sont tous morts…

Vous je ne sais pas…

Mais moi, j’adore tout particulièrement trouver ce genre de commentaire en attente de modération… ou dans mes spams…

Je vais toujours tout vérifier, parfois un lecteur assidu se retrouve en spams, alors je reste vigilante, et ai donc la joie de lire un truc dans ce style…

REXsfj hyraffnmphhr, [url=http://ajlautxhmnfk.com/]ajlautxhmnfk[/url], [link=http://blbgdgullcgp.com/]blbgdgullcgp[/link], http://nbtpghcjzlwi.com/

Si quelqu’un sait de quoi il s’agit, qu’il me fasse signe…

Si quelqu’un sait également ce que cela rapporte à l’envoyeur, qu’il m’explique…

Et faisez gaffe les gens, c’était dans les spams, donc théoriquement, suspect… Alors vous cliquez ou pas, mais moi, c’est OU PAS, et direct poubelle…

C’est encore tout pour aujourd’hui, car ce n’est pas le tout, mais je dois faire mes compte-rendus de la dernière visite de Maritza…

Donc, n’est-ce pas…

Pour aujourd'hui… *

6222-000049Je n’ai pas grand-chose à vous dire.

Tout est tellement difficile parfois, et tellement compliqué, et tellement dur, et si contraignant…

Alors, du coup, je me prépare aux prochaines élections présidentielles…

Ca me requinque tout de suite… C’est le truc qui rend la santé à tout le monde.

J’ai hâte…

J’ai une réplique toute faite. Mais je ne suis pas fière, elle n’est pas de moi…

Elle servira concernant n’importe quel candidat.

Parce que je suis bien emmerdée.

Parce qu’il ne va pas falloir voter pour un con.

Parce que je ne sais pas pour qui voter.

Parce que papa survit toujours tant qu’il a le sens de l’humour, et qu’il dit que justement, ne pas voter pour un con, va être difficile.

Parce que je ne suis d’aucun bord…

Je vais vous citer Talleyrand…

C’est facile…

Cet homme était tellement intelligent qu’il nous en flanque toujours des complexes, les jetons, et tout ce qui va avec…

Et il était tellement en avance tout en étant en retard et à l’heure… Et finalement toujours d’actualité…

« Et pourquoi ces hommes(femmes) ne sauveraient–ils pas la France ? Les oies du Capitole ont bien sauvé Rome »

Vous pourrez le placer quand vous le voudrez, avec qui vous voudrez, et concernant le parti qu’il vous plaira, quand il vous plaira.

C’est–t-y pas beau ça ?

La vie n’est qu’un long calvaire et un manque d’inspiration…

*J’ai fait le minimum, c’est déjà beau