L’art du rangement… (j’en entends qui rigolent…) 1

fouillis-copierMais pas loin… Je n’ai jamais été un foudre du ménage, du rangement, et je n’ai jamais été citée en exemple, associée au mot « maniaque ». Mais bon, bon an mal an, j’ai toujours réussi à avoir un intérieur correct et des placards convenablement rangés. Pourtant Albert ne faisait jamais de remarque, et Charles Hubert était lui, carrément bordélique, ce qui me poussait à ranger plus que la normale (pour moi…).

Quand je bossais, mon vendredi soir et mon samedi étaient dédiés au ménage, sauf si je recevais, auquel quoi je ne faisais que ce « qui se voyait ». Charles Hubert refusant catégoriquement de mettre la main à la pâte, m’avait proposé de payer une femme de ménage 3 H par semaine. Delphine s’était proposée et elle faisait ses 3 H le mercredi après-midi.

Je voyais du premier regard le travail fait, et rien ne m’énervait plus que Charles Hubert scrutant l’appartement d’un air soupçonneux, quand Delphine lui demandait son dû. Cela se voyait bon sang, que le ménage avait été fait !

Et puis je me suis retrouvée toute seule, bossant encore, et je m’y tenais, sauf pour le piège infernal que représente une pièce non occupée, à savoir l’ex chambre des filles dans laquelle restent deux sommiers et deux matelas qui vont bientôt terminer leur carrière à la déchèterie, et un clic clac que Pulchérie et gendre n° 1 m’avaient confié pour « quelques temps » mais dont 3 lattes son pétées (je ricane, refusez toujours une literie venant d’un jeune couple, Albert et moi en avons su quelque chose en acceptant le sommier et le matelas de l’homme de l’art et de sa femme qui nous avaient précisé en ricanant bien avant moi, que c’était leur premier lit… Est-il utile de préciser qu’après nous avoir servi, quand nous avons jeté le tout personne n’aurait pu y dormir ? ).

Il y a aussi mon ancien meuble TV/vidéo/chaîne Hi-fi qui va suivre le chemin du reste, avec ma vieille imprimante.

La pièce vide, c’est la pièce merdique. Celle où l’on met ce qui dérange. Pourquoi par exemple, descendre les deux valises à la cave en revenant de vacances, alors qu’elles tiennent dans la pièce ?

ON y met ce qui gêne, en attendant. Quoi ? le déluge sans doute… Actuellement elle est à trier entièrement, même si l’on peut encore y entrer et y circuler (non, je ne souffre pas du syndrome de Diogène…).

Je vous ai pris la tête avec mes livres, je vous rassure je me suis pris la mienne également, je viens tout juste de terminer ce 1er novembre, avec encore deux cabas à emmener à U qui est fermé aujourd’hui. J’ai même pu, comme je le voulais, déménager dans l’entrée (loin du soleil de mon séjour) mes DVD en les triant également.

Et tous les soirs, à regarder mes étagères se vider petit à petit, j’étais contente, tout en négligeant le reste (sauf les papiers) et ce soir, pleine de courbatures, je peux affirmer qu’enfin mes bibliothèques sont rangées, que les livres sont par auteurs, par thème éventuellement (les biographies).

Il me reste à trier les albums photos, les photos en elle-mêmes, mais j’ai prévu où les mettre et j’ai ce qu’il faut pour le faire de manière décorative…

Et puis après il me restera tout le reste, qui s’est accumulé depuis la mort de papa, bien avant même.

Le 2 mai 2015 quand il a été hospitalisé et que je suis partie rejoindre maman, j’avais commencé depuis 1 semaine à faire du tri, et à jeter. J’avais été coupée net dans mon élan, et il n’est revenu que juste avant le déménagement de maman à préparer en septembre 2016. C’est dire le boulot qui m’attend, car après avoir trié chez maman je rentrais chez moi complètement crevée, sans courage aucun pour m’occuper de mon chez moi.

J’avais eu une inspiration en lisant l’intéressant post de Pulchérie sur le rangement. Ma fille aînée était bordélique enfant, mais cela lui est passé à l’adolescence.

Premier acte : JETER ! Je savais très bien faire cela dans une vie antérieure, mais je le faisais au fur et à mesure, là, j’ai 3 ans de retard…

Et avant de clore ce chapitre 1 je vais vous parler de l’objet qui se promène sans jamais servir :

  • Maman m’avait donné quand j’étais en cloque de Pulchérie, un truc « très pratique », servant à éplucher les légumes tout en les lavant (un bête truc à poser sur l’évier qui faisait passoire en gros). Au bout de 3 ans, je n’avais jamais utilisé le truc, et je l’ai reproposé à Mrs Bibelot qui m’a avoué me l’avoir généreusement donné car :
  • Depuis 10 ans que sa mère le lui avait donné, elle ne s’en était jamais servi non plus.
  • Après enquête il s’est avéré que le truc très pratique, Mrs Morgan ne s’en était jamais servi non plus, l’ayant gardé 5 ans,
  • Que c’était une voisine qui le lui avait donné…
  • Etc…
  • Sadique, je l’ai proposé à une de mes voisines qui adorait les gadgets. Je ne saurai jamais ce qu’il est advenu de cet outil si pratique, qui continue sa vie chez d’autres peut-être…

Donc, il faut d’abord JETER. Cela s’apprend… Si,  si, c’est tout un art.

Commencez par vous munir de sacs poubelles de 30 et 50 litres, vous allez être surpris, si vous n’êtes pas la Monica de « Friends »

 

 

4 réponses sur “L’art du rangement… (j’en entends qui rigolent…) 1”

  1. Jeter, oui, c’est la première étape. J’y arrive plutôt bien, si cela ne sert pas ou plus, il faut s’en débarrasser sinon on ne s’en sort plus. Malheureusement ma mère a une peur panique de jeter quoique ce soit (« c’est précieux c’est des souvenirs », quand on voit la tronche des souvenirs… J’ai en mémoire une sombre bouse en papier mâché faite par moi -d’après ma mère – en maternelle et qui trente ans plus tard sentait le moisi, ne ressemblait plus à rien si tant est que ça ait ressemblé à quelque chose un jour, et occupait le volume de deux bons dictionnaires. Bizarrement j’aurais préféré qu’elle garde un autre souvenir de mes quatre ans que cette… chose). Donc il a fallu attendre un moment pour que je devienne « maîtresse chez moi » et que je jette ce que je veux. Puis est arrivé le compagnon. Que j’ai surpris, un jour de grand ménage de printemps (on vit dans un studio, si on ne fait pas un grand nettoyage par le vide de temps en temps ça ne sera plus vivable) en train de vider un grand sac poubelle de ce dont je venais de le remplir au son de « tu ne vas pas jeter ça, ça peut servir, et ça j’y suis attaché », et blablabla…
    Pour le bien de mon couple j’ai décidé que désormais je ferais mon nettoyage par le vide seulement quand je serai toute seule! (vérifier ce que je jetais pour le récupérer… j’en suis encore pantoise.)

  2. « L’objet qui se promène » est chez nous un jeu rigolo.
    Règle : lors d’un apéro (tous les prétextes sont bons pour boire des coups avec les potes) apporter un objet moche, qui ne sert à rien ou dont on ne sait pas à quoi il sert. Et dont on veut bien sûr se débarrasser. Lors de la soirée, attribuer des numéros aux objets exposés chez l’hôte du jour. Après cinq à six mojitos, tirer au sort un numéro et repartir avec un objet moche. J’ai ainsi été la (brève) propriétaire d’une gondole vénitienne lumineuse, en plastique, et qui se balance quand on l’allume. J’ai regretté un (bref) instant que le gondolier ne chantât point. Mais ce n’était pas dans cette version. Il chante dans une version plus onéreuse m’a-t-on dit. J’ai remis en jeu la gondole deux sessions plus tard. Car oui il y a deux addenda à la règle :
    1- l’objet doit être gardé obligatoirement deux sessions et
    2- Il doit être exposé dans son intérieur !
    Quelque part je suis suis ravie de ne pas avoir remporté le magic rabbit à tête rotative mauve fluo …

  3. Trier, jeter,donner, garder, c’est ce que nous vivons depuis des mois.
    Nous sommes en train de vider les maisons de ma mère et, aucun déménagement en 60 ans, ça laisse des traces.
    Je savais qu’elle gardait beaucoup de choses mais jamais je n’aurais imaginé devoir contacter les démineurs.
    Nous avons découvert 20 kilos de munitions de la seconde guerre mondiale bien emballés dans leurs boîtes d’origine, qualité allemande, 2 obus non percutés, de la première guerre mondiale, qualité française.
    Il y avait aussi 3 fusils et 3 carabines : une carabine était un modèle utilisé entre les 2 guerres pour l’entraînement scolaire, toute une époque …
    Des centaines de verres à pied, des centaines d’assiettes, des dizaines de draps jamais utilisés.
    Mais le pire, ce sont les papiers. Les relevés bancaires, les factures, les relevés de sécu des années 60, 70, 80, 90, les radiographies de mon père décédé en 1991, etc.
    J’ai investi dans un destructeur de documents et depuis je passe des heures à hacher du papier et à remplir des sacs poubelle de 100 litres, la limite étant la capacité hebdomadaire de notre container.
    C’est tellement démoralisant que nous nous sommes promis de ne pas laisser un bazar semblable à nos enfants et dés que nous en aurons fini chez ma mère, c’est à nos propres archives que nous allons nous attaquer.

  4. Tri? Rangement? Ménage? quésaco? depuis que j’ai été opérée et que le chirurgien m’a interdit le maniement de l’aspirateur – si, si c’est vrai – j’ai pris ça pour une interdiction à vie et maintenant c’est C&T qui se débrouille comme il peut avec l’entretien de la maison. Je m’occupe de la cuisine, de notre chambre, du linge, des repas, des courses. A lui le reste. Mais je sais que je laisserai un bazar monstre à mes enfants. Qui mettront tout à la benne ou vendront, ou en feront ce qu’ils voudront. Bon courage à eux.

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