Ca fait toujours plaisir !!!

Les_grandes_d_cisions_53273203Il y a des petites phrases comme ça, ou petites remarques, ou réflexions soi-disant anodines, ou réflexions tout court, qui font toujours plaisir :

  • Oh t’as un bouton sur le nez : merde, j’avais pas vu dis-donc ! faut dire que je n’ai pas de miroir chez moi… Je peux te piquer le tien ?

  • Toi tu as mal dormi ! je sais que j’ai mal dormi, je suis la meilleure placée pour le savoir, est-il nécessaire de me faire remarquer que ça se voit ?

  • Tu as mauvaise mine : tu as vu ta tronche ? Sauf que moi je suis polie, je ne te dis rien (généralement l’autre est vexé ce qui est un comble)

  • Tu as remarqué que ton pot d’échappement fait du bruit ? non, je suis sourde, merci de me le signaler

  • Tu devrais te coiffer autrement : ah bon ? En pétard explosé comme toi, avec la couleur façon tranche napolitaine ? Queue de vache tu préfères peut-être ?

  • Cette veste est immonde et ne te va pas du tout : je t’ai déjà dit que je te déteste en vert Irlande ? non ? Ah bah c’était le moment ou jamais…

  • Tu vas manger tout ça ? : et toi ? avec tes trois big mac + ta glace et ta grosse portion de frites tu crois que tu fais mieux que moi avec mon jambon coquillettes ?

  • La vache qui rigole c’est ce qu’on fait de pire en matière de fromage : et ton jambon recomposé tu crois qu’il est excellent pour la santé ?

  • Je me fais du souci pour toi : moi ça m’arrive aussi de me faire du souci pour toi, mais je me le garde pour ne pas t’en rajouter une couche !

  • Tu devrais t’habiller autrement : je fais ce que je veux

  • Tu manque d’humour : non je ne manque pas d’humour, mais le foutage de gueule systématique, j’ai arrêté en quittant la terminale moi !

  • Si tu veux mon avis… : non merci (forcément, ça va être désagréable…)

  • Ma belle soeur est restée sur la table pour une simple appendicite : c’est gentil de me remonter le moral avant ma césarienne !

  • Tu consulte le docteur Acromion ? Tu es folle, il est nul : ah bon ? Moi je ne trouve pas, il me convient parfaitement et tu as fait médecine pour juger un médecin ?

  • Tu devrais arrêter de fumer : oui je sais, si c’était aussi simple il y a longtemps que ce serait fait et que d’ailleurs plus personne ne fumerait  !

  • Martine est complètement tarte, elle a adoré tel film : moi aussi dis donc : une tarte de plus !

  • Tiens donc, tu mange ça ? : je t’en fait des remarques quand tu boulotte des bonbons toute la journée alors que tu es soi-disant au régime ?

  • C’est la première fois que je te vois avec une robe qui te va (le furoncle déguisé en sardine géante…)

  • Quel caractère tu as : quand on a tout répondu bien à ceux qui nous les brisent (les pieds)

La vie n’est qu’un long calvaire…

BON ANNIVERSAIRE PULCHERIE !

Bon_anniversaire_Pulch_rie_2_56801209_copierTu le sais que j’y pense depuis déjà longtemps… (surtout que tu as accès à mon blog…)

Tu le sais que le jour où tu a pointé ton petit nez, j’y pense depuis une petit moment, et que ce jour t’appartient. Et qu’il faut bien que comme pour ta soeur, je fasse mon petit coup de cafard…

Ce ne sera pas le même (coup de cafard, il y a des distraits). Depuis toujours je pleure pour des raisons différentes. Quand tu entamais le primaire : je pleurais que tu y étais déjaaaa ! mais j’avais Delphine derrière qui me protégeait du futur. Idem quand tu es rentrée en 6ème, quand tu as eu l’audace de rentrer dans MON lycée (mon dieu, c’est aussi votre passé désormais, peux-tu comprendre ma tristesse parfois devant le temps qui passe ? On verra quand ton cousin y rentrera, dans TON lycée !).

Aujourd’hui c’est Delphine qui déclenche mon plus gros cafard, après toi pendant des années. Car la petite dernière, celle qui me protégeait du futur, finalement n’est même plus au lycée c’est honteux.

Et toi et ta naissance… J’en ai bavé pendant 3 jours ET DEMI  pour te mettre au monde. Je t’épargnerai finalement tout, que tu connais d’ailleurs. J’ai raconté ce qu’il en était que mettre un enfant au monde dans la souffrance et sans aide autre qu’un chirurgien prêt pour une éventuelle césarienne… Je te rassure : je ne regrette rien, et j’espère simplement que tu ne vivras pas cela (oui, bon juste assez pour me comprendre, deux ou trois heures de petites contractions quoi… en comprenant que c’est de pire en pire en regardant le monitoring…)

Je ne revois depuis que les 22 ans de ta soeur sont passés, que le moment où l’accoucheur t’a posée sur mon ventre. Tu avais les yeux grands ouverts, tu semblais surprise de ce qu’il t’arrivait et l’air déjà bien décidé. Tu as tourné la tête vers moi quand je t’ai parlé, toujours les yeux ouverts, et comme une andouille de primipare je n’ai pu que pleurer et te prendre contre moi. Mais tu ne voulais pas du tout pleurer : tu regardais, les yeux toujours grands ouverts, ce monde qui s’offrait à toi.

  • A toi les plantes vertes à escalader

  • A toi le piano sur lequel taper pour nous vriller les tympans et sur lequel éventuellement grimper

  • A toi le shampoing à répandre, sur la moquette pour la décorer

  • A toi le produit lave vaisselle à boire pour voir les pompiers rappliquer

  • A toi de leur dire « patates vous dégagez«  »

  • A toi les murs à décorer (via escargots léo)

  • A toi la télévision à regarder, et « Tom Sayer » ton premier héros, savourer

  • A toi les pommiers de l’école maternelle à escalader (sous des yeux éberlués, et les pompiers pour la première fois alertés)

  • A toi les génériques de feuilletons à chanter (Tom Sayer, Tchaou, Flo et les robinsons, sans oublier princesse Sarah quand tu étais déjà très grande et moi très tarte…). Juste je dois le reconnaître, on vois bien que tu tiens par-ci par là de ta mère… (reconnais que ton père chante faux comme c’est pas possible !!!)

  • A toi les fugues à effectuer

  • A toi les chats à exiger et en poussette à ballader, sinon odieusement à câliner

  • A toi la bouffe à ne pas manger

  • A toi le pédiatre à traumatiser

  • A toi le faiseur de vaccins déshonorer

  • A toi ta mère en bourrique faire tourner

  • A toi enfin adulte, ta mère honorer (dans 10 ans, espoir il me faut garder)

  • A toi en tant qu’aîné, ta soeur régenter

Bon anniveraire MA CHERIE ! A 17 H 05 tu as atteint le quart de siècle.
Je sais c’est une horreur…

Contrôle technique : le bilan

Contr_le_technique_souriant_200405833_001_copierAinsi donc ce matin, dès l’aube à l’heure ou blanchit la campagne, enfin à 8 heures, mettons 8 heures et quart, me voici debout pour aller passer ce fichu contrôle technique.

Je n’étais pas trop fière sur ce coup là, Vikktooor m’attendait et allait certainement se venger des deux lapins involontaires que je lui avais posés…

Bien évidemment j’avais prévu large pour faire 30 bornes à une heure pareille un samedi matin et je suis arrivée à 9 H 05, le niveau d’essence dans le rouge. Vikktooor était en train de passer une voiture à la moulinette sous l’oeil hillare et confiant de deux hommes dans mes âges qui m’ont proposé un fauteuil dans ce qui était pompeusement appelé « salle d’attente », dans le fond du garage, en plein courant d’air. Vikktooor est descendu de la voiture et m’a saluée en souriant. Bon je me sentais mieux.

Il m’a fait remarquer que j’étais en avance. Ben oui, je suis toujours en avance quand un Brunooooo ne me foire pas mes rendez-vous. La voiture passée à la moulinette avait sa vignette alors qu’elle était pire que la mienne d’aspect. J’ai senti la confiance me revenir. Nonobstant mon avance, Vikktooor a pris une autre voiture avant moi. En 10 minutes c’était torché et la propriétaire qui est arrivée sur la fin s’est vue intimer de passer une contre visite pour faute de pneus usagés. Glups !

Puis Vikktooor s’est occupé de mon cas. Il m’a kidnappé ma carte grise, a arraché l’ancienne vignette avec hargne et a commencé à regarder titine sous toutes les coutures. Zut alors ! Il m’a signalé un soufflet de cardan percé et vide « pas grave m’a-t-il dit, pas pressé de le faire changer ». Ah bon ? Je croyais que c’était très grave au contraire. Il a constaté que mes pneus en apparence normaux (de l’extérieur) était totalement lisses à l’intérieur. Cette voiture a un défaut (toutes celles de la même époque et de la même marque aussi d’ailleurs) : elle bouffe les pneus avant sur l’intérieur. « Inutile de mettre du pneu cher m’a précisé Vikktooor, ils seront bouffés quand même ».

Je sais, depuis 1994 je change mon train de pneus avant à bas prix tous les 30 000 km, car j’ai testé l’inusable pour le retrouver pareillement usé… Il m’a semblé que Vikktooor me faisait du gringue, et ça m’a plutôt remonté le moral (même si Vikktooor est plutôt moche, ça fait toujours plaisir de se faire draguer, surtout par un garagiste…).

Puis Vikktooor a passé titine à la moulinette et j’ai tremblé car il a donné des coups d’accélérateur très dangereux sur le plan décibels, rapport à un petit trou dans le pot d’échappement. Dans une pétarade d’apocalypse, il a testé les amortisseurs, les freins, et tout le bataclan, avec comme conclusion que cette voiture tenait encore parfaitement la route et pouvait encore me faire 4 ans, pour peu que je change les pneus, tout de même, car s’il neige je risque ma vie… Et mignonne comme je suis, ce serait dommage que je me tue à cause de pneus stupides (les moches peuvent crever, j’ai ravalé la réplique… Ca me fait toujours bondir pourtant !)

Il a collé la précieuse vignette, a refusé mes 20 euros et m’a proposé un café. Je déteste le café, mais bon un café contre 20 euros je n’allais pas faire la difficile. J’ai bu le liquide nauséabond (pour moi) avec grâce en me promettant de dépenser ces 20 euros que je pensais sacrifiés, futilement… Vikktooor en a profité pour me demander pourquoi je ne changeais tout de même pas de voiture… Bon elle tient la route, mais elle ne ressemble à rien… « Pas de sous » lui ai-je répondu. Je ne suis qu’une pauvre femme seule avec encore une grande fille à finir d’élever. Consternation : comment puis-je être seule avec un si joli sourire…

Pas grave m’a-t-il dit en conclusion, dès qu’il voit passer une bonne occase il me fait signe. Une bonne occase c’est une voiture appartenant à un infâme mâle désagréable bien pourvu en euros, à qui il dira que le véhicule est foutu… Il ne peut pas laisser une mignonne petite femme dans la détresse… Il a 2 ans devant lui (et du coup mon numéro de téléphone au boulot). Me restera à faire passer par Géraldine le message comme quoi que je ne suis plus seule, dès que j’aurais eu l’occase de rêve.

Ce n’est pas mon style normalement, mais d’un autre côté si les hommes sont assez bêtes pour se laisser prendre par une blonde en minijupe, maquillée suivant les conseils d’Hélène (très réussi, youpee !), vous avouerez que j’aurais tort de ne pas en profiter vu que quelqu’un d’autre en profitera tout de même.

Non ? Ben si…

Lettre à ma voisine…

Lettre___ma_voisine_2__57210786Cela fait un certain temps, un temps certain, que je suis réveillée de manière régulière à 4 heures du matin.

Je déteste me lever de bonne heure, je déteste me réveiller de bonne heure, 4 heures du matin ce n’est vraiment pas mon style, même pour partir en vacances ça me met d’une humeur de dogue, il me faut 2 jours pour m’en remettre. A 4 heures du matin je dors à fond, quand le réveil sonne aussi d’ailleurs.

J’ai découvert accidentellement la semaine dernière ce qui motivait ce réveil intempestif (vous conviendrez que ce n’est pas humain) : c’est ma voisine du dessus, celle que si Dracula la croise, il lui demande l’heure avant de se sauver. Une vieille dame retraitée et pas très aimable, à moitié sourde qui plus est, je l’ai constaté il y a 3 semaines. Il faut brailler un « bonjour » pour qu’elle entende.

Hélas elle se lève régulièrement à 4 heures du matin, et comme elle est à moitié sourde, elle n’entend pas le bruit qu’elle fait. Moi si…

J’envisage de lui écrire un petit mot gentil, mais le problème, comme lundi, c’est qu’au fur et à mesure que le temps passe, et que les bruits m’empêchent de me rendormir, le ton de la lettre change considérablement.

  • 4 H : porte de sa chambre (au dessus de ma chambre) qui s’ouvre violemment et me réveille en sursaut : « chère Madame Vampire… », porte de la chambre qui claque « Madame Vampire… », porte des WC ouverte avec violence « Vieille peau… », porte des WC qui claque « Salope de vieille peau… »

  • 4 H 01 : pipi dans les WC, à cette heure là ça s’entend très bien « depuis quelques temps, et de manière régulière… » Tirage de la chasse d’eau « tous les matins… », re-porte qui claque « je te hais… »

  • Porte de la cuisine qui s’ouvre à son tour « …je suis réveillée de fort bonne heure (4 heures)… », ouverture de la porte du placard de cuisine qui claque à son tour « je suis réveillée à des heures indues… », choc du bol sur la table « en plein milieu de la nuit… », ouverture et fermeture du frigo « car ton raffut infernal me sort du sommeil avec violence en plein milieu de la nuit tous les jours… »

  • Porte de la chambre qui s’ouvre à nouveau « …et je me suis rendue compte que cela correspondait à votre petit lever… », porte de l’armoire qui grince à l’ouverture « aux bruits qui me parvienent, il est évident que c’est au moment où vous vous levez… », porte de l’armoire qui grince encore plus à la fermeture « car il est clair que tu ne sais pas huiler une porte d’armoire ou manipuler une porte normalement, à ton âge c’est franchement nul !… »

  • Piétinements multiples entre la chambre et la salle de bain, genre la charge de la brigade lourde « Je pense que vos mules à haut talons devraient être évitées à cette heure matinale… », re-piétinement « vous devriez faire un régime et apprendre à marcher à pas de loup », re-piétinement et re-grincement de porte d’armoire « et que de toute évidence tu ne te rends pas compte du boucan que tu fais ! Achète toi donc un sonotone ! et marche sur la pointe des pieds ! PDBDM ! »

  • 5ème grincement de porte d’armoire « …et je suis à votre disposition pour huiler vos gonds de porte d’armoire qui grincent comme dans un film d’épouvante… », re-claquement de porte « vous pourriez préparer vos affaires la veille au soir », ré-ouverture de porte et re-grincement de l’armoire, « parce que sinon je porte plainte et ça va chier un max, ou mieux, je te trucide ni vu ni connu »

  • Elle appelle le chien maintenant, elle va sortir (en claquant la porte) « … de plus il me semble que vous avez l’habitude de claquer les portes et très respectueusement… »et moi dans 1/2 heure le réveil sonne « … si je respecte vos horaires matinales il n’en demeure pas moins… », « qu’est-ce que tu fous debout à cette heure-ci alors que t’es à la retraite ?« 

  • « …que je suis au regret de devoir vous supplier de veiller à ne pas faire autant de bruit… », « la prochaine fois je viens et je te pète la gueule »

  • « Votre voisine Madame DABRA », « un voisin qui tient à rester anonyme tu comprendras pourquoi vieille peau, mais gaffe à tes fesses et évite la cave les soirs de pleine lune… »

Je n’exagère même pas, je vous passe tous les détails du raffut, mais c’est incroyable ce que cette femme peut faire niveau décibel, entre 4 H et 6 H 30 à elle toute seule…

Vous feriez quoi vous ? J’ose à peine lui en parler, j’ai peur qu’elle me morde… Les autres voisins aussi… car je ne suis pas la seule à profiter de son petit lever…

Bouder ? Moi ?

Bouder_moiIl y a des gens qui sont super fortiches pour bouder. J’avais une amie quand je passais mon bac, qui se plaignait de son père qui pouvait rester 3 semaines sans parler à personne parce qu’il s’était disputé avec sa femme (explication du fait qu’il n’avait pas répondu à mon « bonjour » poli).

Pour la retrouver 10 ans après, mariée, tirant la tronche à son mari depuis 3 semaines, m’annonçant après le départ du malheureux « encore 3 semaines et il aura compris ».

Comment que je te l’aurais plantée là  si que j’avais été son époux, avec son sage caractère, sa tronche de raie et ses silences obstinés. Comme j’ai failli le faire avec Albert qui m’a fait un jour la tête pendant une semaine après une dispute au cours de laquelle il était 100 % dans son tort (et peut-être à cause de ça). Le soir où il est rentré avec le sourire en ayant retrouvé l’usage de la parole, il était largement temps : j’avais commencé à lui faire sa valise pour qu’il aille tirer la tronche ailleurs. Ca l’a scié.

Quand j’étais petite, quand Jean Poirotte m’avait fait une réflexion oiseuse (on se demande bien pourquoi…), je prenais régulièrement la décision de bouder pendant 8 jours. Disons 7 ou 6. Je tenais très exactement un quart d’heure, et encore, parce qu’on ne m’avait pas adressé la parole. Mon frère par contre était un champion de la bouderie, assortie d’un « puisque c’est comme ça je ne prendrai pas de dessert ». Chic alors, ça en fera plus pour nous !

C’était sans compter sans Mrs Bibelot qui le voyait sans doute au bord de l’inanition… « mais si prends-en » « allez, pour me faire plaisir ». Il nous a fait le coup du dessert jusqu’à ses 25 ans, et le jour où on lui a mangé le gâteau sous le nez sans lui en proposer une part (c’était une conspiration, mais il avait dit qu’il n’en prendrait pas…).

L’âge ne fait pas que nous bonifier, comme le bon vin. Me voici rattrapée par le syndrôme du « je fais la gueule ». Généralement ce n’est pas pour une broutille mais il arrive un moment où je ne sais plus comment m’exprimer en cas de désaccord, au boulot ou en famille, alors je ne dis rien. Mais alors rien du tout. Parce que si j’ouvre la bouche, décroche mon téléphone, me connecte sur msn, répond à un mail ironique, je m’en vas faire l’exorcisme et que je n’ai pas envie. Alors je ravale, je rumine, et forcément on voit bien qu’il se passe quelque chose. En plus je me mine sur ce qui ne va pas et que je ne peux exprimer sous peine de trop en dire. Je m’enterre, je me hais, et je déteste au passage tout le monde (sauf ma psy, et mes lecteurs).

L’avantage du blog, c’est qu’à écrire tout cela, je me sens bête, mais bête… Mais bon, c’est comme ça, je suis contrariée par plein de choses et pour l’instant, je préfère la boucler. En fait je ne boude pas, volontairement comme le faisait mon amie, pour uniquement enquiquiner les autres, c’est juste une incapacité à dire ce que j’ai sur le coeur qui me rend quasi muette (sauf ici bien sûr)… Donc on peut considérer que j’écris avec la mine réjouie du chérubin en illustration… (mignon hein ?)

Et vous ? Vous boudez parfois ? Pour une juste ou une mauvaise cause ?

Mon coup de bol de l'année…

Coup_de_bol_3248301Certains l’auront peut-être remarqué en parcourant mon blog et les quelques petits posts qui y logent : je ne suis pas très chançeuse.

Je ne veux pas dire non plus que je suis très malchanceuse, j’ai toujours un petit quelque chose qui fait que ma vie n’a pas toujours été drôle certe, mais que ce n’est pas Zola non plus.

Les filles ont coutume de parler de la chance extraordinaire de mouth (c’est moi) en ricanant, preuve que ce n’est pas dramatique (même quand j’ai perdu pendant 4 heures la vue de l’oeil gauche, maintenant ça les fait rire) (et je précise qu’elles ont interdiction formelle de dire « mouth » si ce n’est pas précédé de ma petite« …

Donc lundi 13 novembre, je découvre le midi que je suis en retard de 15 jours pour mon contrôle technique : la prison me guette. Une collègue me parle de son frère qui va me faire le dit contrôle et me délivrera la vignette obligatoire (samedi prochain) (tout en me signalant au passage ce que je dois faire sur ma caisse pour ne pas rouler dans un cercueuil potentiel, même pour 20 bornes par jour). Je suis prête à faire quelques frais sur cette voiture si elle peut me faire encore 2 ans et elle doit les faire normalement.

Bref, je suis en retard pour mon contrôle technique et je roule forcément avec l’air coupable le 13 au soir en sortant du boulot (je suis une maniaque du respect de la loi, sauf avec les impôts). Au passage, je m’arrête fréquemment dans une petite supérette pas chère. Sauf que… Dans ce maudit bourg, la DDE et le Maire testent le sens unique depuis 6 semaines. Avant ça bouchait un peu, maintenant ça bouche beaucoup aux heures de pointe : leur test donne un résultat, on est contents pour eux, et on en a pris pour 6 mois. Pour aller à la supérette, il me faut faire le tour maintenant, en plein bouchon : c’est l’horreur (je ne vais pas vous faire un plan, ça me fatigue et puis vous n’avez qu’à pas essayer de visualiser)

Je m’arrête au stop nouveau, et je décide d’aller me garer juste en face pour rejoindre la supérette sans prendre le sens giratoire. Zut pas de place. Que fais-je alors, sans risquer la vie de personne ? J’emprunte le sens interdit pour me garer sur le parking de la supérette (le sens interdit du parking, pas l’autre, le vrai, la route quoi). Pour découvrir en me garant un flic et une fliquette en train de verbaliser une voiture (pourquoi diantre ?). Ils m’ont vue, c’est certain, je suis bonne pour une prune et je n’ai pas les moyens et tiens absolument à garder mes 12 points…

Je descend comme si de rien n’était et rentre dans la supérette sans un regard pour eux, avec dignité. Pas de coup de sifflet ou d’interpellation : ils ne m’ont pas vue prendre le sens interdit et me garer à 10 mètres d’eux, occupés à verbaliser (pourquoi diantre ?) cette autre voiture bénie.

Je m’achète le nécessaire (lait, PQ, croquettes pour chat) et je ressors toujours digne 5 minutes après, les trouvant autour de ma voiture qu’ils contemplent, la fliquette remplissant son petit carnet. Ca y’est je suis fichue :

  • Ils ont vu pour le contrôle technique (forcément vu la tronche de ma voiture, c’est ce qu’ils devraient vérifier en premier)

  • Je n’ai pas la bonne vignette assurance

  • Mes pneus arrières doivent être changés après le contrôle technique (je ne vais pas investir avant)

  • En fait ils m’ont vue prendre le sens interdit

  • C’est le bordel dans ma voiture

  • Il me manque un enjoliveur

Je m’approche sincèrement navrée et je demande poliment ce qu’il se passe (même pas de portable pour prévenir les filles que je pars en tôle direct). La fliquette me désigne le panneau sous lequel je suis garée « zone bleue« . Tout neuf, il vient de sortir, pas pour rien qu’ils sont là…

Je suis toujours aimable avec la maréchaussée : inutile de crier mort aux vaches. Mon air stupéfait n’est visiblement pas feint, elle arrête de gribouiller son carnet, me demande si je viens souvent. Oui, mais la semaine passée j’ai eu des congés, en fait c’est la première fois que je m’arrête depuis une dizaine de jour.

  • Vous êtes juste sous le panneau ! Et vous prétendez que vous ne l’avez pas vu !

  • Oui mais vous savez ce que c’est, on ne remarque pas forcément les changements, ce n’est pas pour rien que le sens interdit de la rue Moche est immense ainsi que le nouveau stop. Je vous assure, je ne l’ai pas vu !

  • Oui, mais il faut mettre un disque. C’est signalé chez les commerçants !

  • Non ! En tout cas en tout petit alors, sinon j’aurais vu ! (j’étais 200 % sincère, je tombais de l’armoire avec cette zone bleue)

  • C’est affiché à la caisse de la supérette (elle reprend son gribouillage)

  • Je n’ai rien vu à la caisse, de toutes manières, à la caisse c’était trop tard. Vous voyez bien que je ne suis pas restée longtemps… (je désigne mes glorieux achats). Vous m’avez bien vue arriver tout de même, je suis restée à peine 5 minutes (là je vis dangereusement)

  • Ne prétendez pas qu’on vous a vue arriver ! (ouf)

  • Ben je le pensais… (ouf) (heureusement qu’ils ne m’ont pas vu arriver car ils ont très bien vu par contre le malheureux qui faisait comme moi avec le sens unique et son collègue s’est déplacé immédiatement)

  • Vous avez un disque dans votre voiture ? (elle arrête de gribouiller)

  • Oui

  • Eh bien mettez-le !

Je sors le disque, le pose derrière le pare brise avec l’impression de jouer dans un sketch très con. Elle n’a pas déchiré la contredanse, elle la replie.

  • Mettez le la prochaine fois…

  • Oh je ne risque pas d’oublier. Merci de votre gentillesse (ben oui, personne ne l’obligeait…)

  • De rien : le dernier nous a traîtés de salauds du coup je n’ai pas fait comme pour vous et d’autres (elle me montre son carnet : plein de contredanses non finalisées…), nous avons des ordres et cela ne nous est pas particulièrement agréable de verbaliser de cette manière…

Petits sourires échangés, « bonne soirée », et je remonte dans ma voiture le coeur dans les godasses. Vu l’orientation du véhicule il est évident que je viens du mauvais côté… En plus ma salope de voiture fait de temps à autre au démarrage un bruit genre : le pot va s’écrouler (pas tout le temps, c’est un mystère pour mon garagiste avec qui j’ai un ticket). Ele va me faire le coup c’est sûr. Ils vont me voir manoeuvrer et réaliser que je viens du mauvais côté et que je roule dans une pétarade d’enfer.

Mais non. Ils m’ont laissée partir sans bruit avec ma caisse pas à jour, ma prise de sens interdit et mon stationnement sous le panneau « zone bleue », avec mon pot d’échappement qui a des vapeurs.

Si ce n’est pas du bol… Pas de loto ce lundi là, dommage…

La pire gaffe de ma vie !

La_pire_gaffe_de_ma_vie_53272141Il n’y a pas que les filles qui en ont fait de belles. Petite j’étais plutôt sage paraît-il et mes parents n’ont aucun vrai gag à me raconter (zut alors). Pourtant je les questionne dur pour mon blog et j’ai les moyens de les faire parler. Mais non, j’étais sage…

Je me suis rattrapée adulte, et là je m’en vais vous raconter la pire gaffe de ma vie, j’en rougis encore.

Je plante le décor.

Albert avait des grands parents (les arrières grands parents des filles) qui avaient des amis très chers. Les enfants s’étaient bien entendus, les petits enfants aussi. (Vous suivez c’est sympa).

Donc un beau jour, Albert décide d’aller rendre visite à tous ces amis sympas en Normandie (on aimait bien la Normandie) avec moi et Pulchérie qui avait 2 ans (je suis certaine : elle parlait normalement et je n’étais pas enceinte de Delphine c’est un créneau que je ne peux pas louper).

Pulchérie venait de découvrir le pouvoir des « petits sous » qui permettent de s’acheter des bonbons et elle détectait le bruit de la pièce de 5 centimes de F tombant par terre à 10 mètres voire même 20, et se précipitait pour la ramasser.

La petite fille des amis des grands parents d’Albert (la génération d’Albert donc) (vous suivez toujours c’est très sympa) avait une petite fille sourde de l’âge de Pulchérie, fraîchement appareillée, les parents s’étant rendu compte de sa surdité alors qu’elle avait 24 mois. Je n’ai jamais compris ce coup là vu que généralement on vérifie dès le début que BB sursaute au moindre bruit et suit une bougie des yeux (oui ne pas oublier la bougie dans la valise pour la maternité)… Je ne veux juger personne.

La petite entendait DONC depuis très peu, ce qui lui plaisait moyen (ce raffut qui la perturbait tout à coup, elle ne supportait pas, sans se rendre compte qu’elle avait la chance de pouvoir être traitée  !), la mère était en cloque du deuxième qui serait découvert sourd à 26 mois  LUI (on félicite les pédiatres au passage).

Donc rencontre de la petite fille des amis des grands parents d’Albert (vous suivez toujours vous êtes vraiment mignons tout plein, mais vous savez que…), ainsi que de sa soeurs maman deux fois. Très sympas, encore qu’atteintes de maternitude aigüe… Je déteste. Nous avons passé un samedi infernal avec le repas des petits (dont Pulchérie), finir le repas des petits, la promenade des petits, faire jouer les petits (Albert transformé en marchand de pommes de terre), faire dormir les petits, re-repas des petits… Calquer sa journée sur la soupe au potiron du chiard et les pâtes de 19 heures en monopolisant tout le monde, je trouve cela moyen (c’est mon problème).

Nous dormions FORT HEUREUSEMENT chez les grands parents amis des grands parents d’Albert, qui étaient charmants comme tout et ne risquaient pas de nous réveiller à 7 heures pour s’occuper « des enfants ». Ca tombait bien : Pulchérie pouvait pioncer jusqu’à 11 heures…

Donc déjeuner le dimanche midi chez ces gens charmants avant de repartir chez nous en échappant à la maternitude aigüe : Albert en avait sa claque et me trouvait tout plein de qualités subitement (je m’occupais bien sûr beaucoup de ma fille, mais je ne me sentais pas atteinte à ce point là…)

Discussion bien sûr sur les problèmes de surdité de la pauvre petite mère. On compatit, tout en se demandant in petto une fois de plus comment on peut faire pour ignorer que son enfant est sourd pendant 24 mois. On ne dit rien : le chagrin des arrières grands parents est légitime.

Et le chagrin est là. L’arrière grand père sort un mouchoir de sa poche pour se moucher parce qu’il pleure. IL FAIT TOMBER UNE PIECETTE sur le carrelage.

Et là du fond du couloir, petite voix de Pulchérie qui joue sagement dans la chambre d’amis avec ses poneys : « qui est-ce qui fait tomber un petit sous que je vais ramasser ? ».

Le vieux monsieur stupéfait oublie de se moucher : « Elle a entendu ? »

ET MOI DE REPONDRE :

« Ah bah ça, elle n’est pas SOURDE HEIN ! ».

Je me mords la joue, je deviens toute rouge, Albert me ruine le tibia  sur ce coup là… Le couple disparaît dans la cuisine pour le dessert, Albert m’en rajoute une couche « pourquoi tu as dis ça ???? »

Ben parce que chez moi on n’arrête pas de dire « Il n’est pas sourd » ou « elle n’est pas sourde », pour dire qu’il ou elle a l’oreille fine.

Ca m’a échappé.

Rien à rajouter, excuses ou pas, bredouiller n’importe quoi ce serait s’enfoncer encore plus. J’en rougis encore. Et vous, c’était quoi votre pire gaffe ?

La vie n’est qu’un long calvaire…

Le questionnaire qui tue…

Personne ne m’a invitée à le faire (snif), mais il m’amuse…

1) Attrapez le livre le plus proche, allez à la page 18 et écrivez la 4ème ligne :
Mélanger les oeufs et la farine + la levure (je fais un gâteau, donc c’est forcément un livre de cuisine)

2) Sans vérifier, quelle heure est-il ? 13 H 35, la dernière fois que j’ai regardé c’était à peu près ça et je regarde tout le temps

3) Vérifiez :
13 H 42, est-ce important ? Ca a changé samedi, d’ailleurs ça change tout le temps…

4) Que portez-vous ?
Un vieux tee shirt pourri que si les filles le voyaient elles me lapideraient avec des figues molles et en feraient du chiffon à chaussure…

5) Avant de répondre à ce questionnaire, que regardiez-vous ?
Si le thermostat de mon four était bien réglé, car il décode souvent (oui j’ai un rhube et alors ?).

6) Quel bruit entendez-vous à part celui de l’ordinateur ?
Le chat qui miaule, mais ce n’est pas un scoop, il miaule tout le temps.

7) Quand êtes-vous sortie la dernière fois, qu’avez-vous fait ?
Entendons nous bien : que voulez vous dire avec « sortir » et « faire » ? Sinon je suis partie à Paris pour une soirée troc avec blogueuse non psychopathes sélectionnées par Hélène

8) Avez-vous rêvé cette nuit ?
Oui bien sûr, comme tout le monde !

9) Quand avez-vous ri la dernière fois ?
Ce matin en lisant un commentaire laissé sur mon blog, sinon je ne rigole jamais, ça favorise les rides.

10) Qu’y a t’il sur les murs de la pièce où vous êtes ?
Du papier peint très moche que j’ai la flemme de changer depuis 10 ans, des photos des filles et une applique qui clignote.

11) Si vous deveniez multimillionnaire dans la nuit, quelle est la première chose que vous achèteriez ?
Une voiture, la mienne ce n’est plus possible, elle fait rire même les parents des mômes…

12) Quel est le dernier film que vous ayez vu ?
Vu au cinéma ? Je cherche. Vu à la TV : HATARI. Je regarde la TV environ une fois par semaine, de vieux films de préférence d’où le titre étrange…

13) Avez-vous vu quelque chose d’étrange aujourd’hui ?
Oui, je me suis vue dans la glace de la chambre des filles en train de RANGER mes fringues.

14) Que pensez-vous de ce questionnaire ?
J’adore les questionnaires, voire même les QCM, et en règle générale j’évite de penser pour éviter un ulcère.

15) Dites-nous quelque chose de vous que ne savons pas encore :
Je suis une fan de « Docteur Quinn », je ne me ronge pas les zongles et je déteste le café. Pour le reste c’est personnel…

16) Quel serait le prénom de votre enfant si c’était une fille ?
J’ai deux filles qui se prénomment Pulchérie et Delphine, c’est écrit partout, donc je m’interroge sur le SI.

17) Quel serait le prénom de votre enfant si c’était un garçon ?
Georges Bush Junior de Junior, j’aime bien la provoc. C’est facile je sais que je n’aurai plus d’enfant…

18) Avez-vous déjà pensé à vivre à l’étranger ?
La Guadeloupe. Comment ça c’est en France ? Bon alors la Martinique. Non finalement je mens, j’aime bien ma cambrousse et mon pays, je n’ai jamais songé à m’expatrier et apprendre une langue forcément barbare.

19) Que voudriez-vous que Dieu vous dise lorsque vous franchirez les portes du paradis ?
Je me lève parce que c’est toi, et je retourne me coucher, mais tu peux faire ce que tu veux, tu as tous les pouvoirs

20) Si vous pouviez changer quelque chose dans le monde en dehors de la culpabilité et la politique, que changeriez-vous ?
Dieu existerait, et il m’aurait laissé carte blanche (d’où la transformation de certaines armes en chose dans laquelle marcher du pied gauche porte bonheur, entre autres…)

21) Aimez-vous danser ?
Si j’avais dû être petit rat à l’Opéra, j’en aurais forcément parlé…

22) Georges Bush ?
Je l’adore. Je suis son unique fan en France, et je persiste du coup, être unique ça me plaît bien…

23) Quelle est la dernière chose que vous ayez regardée à la télévision ?
HATARI. Je ne regarde jamais la télévision sauf pour me mettre une K7 ou un DVD

24) Quelles sont les 4 personnes qui doivent prendre le relais sur leur blog ?
Forcément la méchante, les ménagères de moins de 50 ans, ma sérénité sereine, et mercutio… (ce n’est pas que je n’aime pas les autres, mais 4 ça limitait forcément et la vie n’est décidément qu’un long calvaire)

J'aime pas le train…

EndoraPour revenir de Paris, j’ai été bien entendue obligée de prendre le train, la cariole à âne se faisant rare dans Paris. Et puis 45 km en cariole, avec Diabolos mourrrrrrant de faaaaiiiim à l’arrivée malgré la tonne de croquettes que je lui avait laissée samedi, j’ai préféré éviter.

Je n’avais pas pris d’arme cette fois ci, pas plus qu’un quart de pomme ou un quart de flotte (faut suivre), je me sentais en confiance.   Delphine m’a accompagnée jusqu’à Paris Montparnasse parce qu’entre Cité et ma gare de réception, je peux toujours m’égarer c’est certain et puis on avait à parlotter entre mère et fille loin des oreilles de sa soeur (non pas qu’on en dise du mal, mais être deux par deux c’est sympa aussi). J’étais sciée par ma valise (je vous parlerai du coup du billet expiré plus tard et les courbatures feront l’objet d’un post exclusif) et je me suis écroulée dans le premier wagon qui est celui à prendre pour être à côté de la sortie quand en arrive à Champignac en Cambrousse (z’avez qu’à lire Spirou, les vieux, c’est à mourir de rire).

Les flics sont passés en bande de 18 pour faire remarquer à un jeune homme bien sous tous rapports et lisant Quafqua, qu’il n’avait pas à mettre ses pieds sur le siège devant lui. J’ai cru qu’ils montaient dans le train, j’avais tort, ils regardaient juste où l’on mettait nos pieds et SE SONT ROULES UN JOINT SUR LE QUAI, alors que Delphine m’avait fait remarquer que je n’avais pas le droit de fumer sur le même quai ! C’était un peu hallucinant, d’un autre côté ils dialoguaient sympa avec des fumeurs en manque, je peux comprendre (par 18 les flics armés c’est peut-être un peu beaucoup non ? Ou c’est moi ?).

Juste avant le décollage, mais alors juste avant, (après vérification sans doute que les flics restaient bien sur le quai) 6 loubards bien blancs et sans accent (je précise), sont montés dans le wagon. Alors que j’étais seule dans le wagon le jeune homme quafqua ayant décrété aller poser ses pieds ailleurs, ils se sont installés juste en face de moi, à côté et tout et tout, ce qui fait louche tout de suite. Je les ai ignorés mais eux ne m’ignoraient pas et j’étais à 1000 km de la sonnette d’alarme.

Ils avaient un look d’enfer et des idées plein la tête, certainement pas des meilleures… J’en ai eu la certitude dès qu’ils m’ont apostrophée « ça va miss ? » « Miss » ? MOI ? Bigleux en plus… Et puis je n’ai pas gardé les lapins avec ces types avec leurs bottes, leur portable dans lequel l’un criait à un autre qu’il faisait grimper les filles aux rideaux (c’est quoi un rideau au fait miss ?)

On a juste bousculé ma valise. On m’a dit « elle fait quoi la vioque c’est pas une miss t’as plus l’oeil (rires intelligents c’est mieux) elle n’est pas contente que des jeunes sympas s’intéressent à elle ? ». J’ai méprisé, le coeur dans les godasses et révisé mon testament. Le plus moche (bien sûr) m’a fait un clin d’oeil en me précisant que j’avais de beaux restes, ça fait toujours plaisir, quand on me parle de restes ça m’évoque un gigot, et lui ferait mieux de faire un clin d’oeil dans son miroir pour voir comment il est séduisant ainsi…. Je n’avais plus peur, juste envie de lui défoncer la tronche mais pas la santé de l’héroine de Kill Bill (et sa maestria). Sinon je pense que… Ayant laissé mon sabre fabriqué par Atory Henzo à la maison j’ai pris la décision de descendre à la prochaine, en maudissant ma distraction.

J’ai courageusement pris ma valise l’air de rien, ne jamais faire voir à un prédateur qu’il nous fait peur, écrasé le pied du plus moche qui voulait m’empêcher de passer en le fusillant du regard, pour me diriger vers la sortie et descendre à Clamart comme si j’avais fait cela toute ma vie (descendre à Clamart, connais pas). Il a attendu que je descende pour me dire que je ne savais pas ce que je perdais, vu qu’il avait été légèrement tétanisé (tout de même) par mon écrasage urgent de ses arpions et mon regard qui tuait, enfin j’espère. Comme une conne je lui ai répondu « je t’emmerde » une fois sur le quai parce que m’écraser trop, je ne peux pas (il aurait pu descendre avec ses potes, j’ai été conne sur ce coup là). Trop tard pour qu’il descende (heureusement) il était coincé dans le train qui repartait, et moi sur le quai à attendre le prochain train une heure plus tard…

Quand le train suivant est arrivé deux siècles après, j’avais toujours peur et envie de chialer, mais à 48 ans ça n’attendrit plus personne. Je me suis assise à côté d’une famille sympa, la maman m’a dit que je n’avais pas l’air bien et m’a proposé des chips (elle pensait que j’étais en hypoglycémie). Je déteste les chips alors j’ai lâché le morceau en restant digne (enfin j’espère). Du coup elle m’a proposé un coca et j’ai eu envie de chialer une fois de plus parce que je déteste le coca, que je ne pouvais pas lui faire de peine et que du coup je l’ai bu et le coca excusez moi, mais c’est atroce, ça devrait être interdit par la loi en ce qui me concerne.

Ca tombait bien, ils descendaient à la même station que moi. Ils m’ont ramenée en voiture chez moi car j’étais incapable de marcher tellement j’avais la bloblotte… et qu’ils sentaient bien que sur les 800 mètres à faire à pied je n’étais pas top. Ils m’ont demandé mon n° de tél pour vérifier que je ne m’ouvrais pas les veines en rentrant (je les ai rassurés, MAIS ILS ONT APPELE C’EST SUPER) Je me suis dit qu’il y avait des gens bons sur terre et j’ai remercié en regrettant de ne pas avoir de pain à l’ail à leur refiler (les pauvres). J’ai pensé à mon petit fils Georges lancé dans cette jungle avec des parents indignes qui lui font des calins et lui donnent à manger quand il a faim. Je me suis dit que ce n’était pas grave parce que j’étais entière, que si cela se trouve je ne risquais vraiment rien, et que j’avais passé une bonne soirée la veille. J’ai effacé tous les messages de ma boite mail blog toute seule tant j’étais perturbée quoi que pas au point de négliger de me précipiter sur le net. J’ai fini par pleurer un bon coup avant de reprendre une vie normale (je me suis fait 2 masques dans mon bain rapport à la pleuraison, mais bon le lendemain matin je ressemblais à une grenouille abligeoise tout de même et ça craint).

La prochaine fois que je pars à Paris, je prends mon cran d’arrêt, une bombe de gaz lacrymo et un pistolet à eau chargé en jus de citron pour tirer dans les yeux : ça les fait briller ! (du coup c’est malin, je vais baliser tous les jours en sachant les filles dans le métro à longueur de journée, ces innocentes…)

La vie n’est qu’un long calvaire. JE HAIS LE TRAIN ET LES TRANSPORTS EN COMMUN.(Non Pulchérie tu n’y échappera pas, je viens avec Mrs Bibelot qui viendra visiter son premier arrière petit fils dans 3 semaines, mais je n’ai même pas peur parce qu’elle aura ses petits ciseaux pliants…)

Me voilà grand mère c'est trop affreux !

Georges_7659722Ca me pendait au nez bien évidemment, vu mon grand âge (quasi canonique), mais je ne pensais pas que cela me tomberait dessus du jour au lendemain, c’est le cas de le dire.

Grossesse dissimulée à sa mère ? Accouchement dans le salon de maman qui s’attendait à tout sauf à ça en plein repas dominical après la messe (hum) ? Hospitalisation pour un deuxième appendice à retirer (les médecins étant tous des ânes dixit Albert) se révélant être un accouchement de jumeaux et l’aérophagie une vaste blague ?

Vous avez une imagination débordante…

Ma méchante et son gentil ont eu des problèmes avec des souris visitant leur appartement. Il faut les empoisonner, les tuer, les gluer (les souris) bref, c’est l’horreur et du sadisme. Ce n’est pas qu’ils détestent les souris (finalement c’est plutôt mimi), c’est tout simplement que ces visiteuses du soir apparement, semaient des petites crottes partout et mangeaient le chocolat ce qui est crimininel, et se promenaient dans l’appart sans compexe, se faisant fugitivement passer pour des mygales (dans l’ombre). Hors le répulsif tout bête pour souris n’existe pas. Il faut les tuer (ça fend le coeur (A la méchante et au Gentil !), les moyens mis à disposition étant sadiques) ou les supporter (les souris !)

Pulchérie a toujours adoré les chats et en a toujours eu (enfin moi sa mère, du  coup elle au passage, bêtement on habitaient ensembles) et en deux temps trois mouvements, a décidé d’en prendre un, dans la mesure où l’on dit que l’odeur des chats fait fuir les souris (ce qui fait ricaner Jean Poirotte alors que Mrs Bibelot est d’accord avec l’adage, ce qui fait que je les ai quitté hier soir au bord du divorce pour discuter de ce passionnant problème !) et qu’en plus elle en voulait un depuis leur déménagement (Pulchérie bien sûr, Mrs Bibelot ayant terrassé Jean Poirotte avec une soupe au potiron, ou avec la louche, je ne sais plus).

Quand Pulchérie veut quelque chose c’est exactement comme quand elle ne veut pas, c’est dire ! (d’autres sont pareils, faites moi penser à faire un T comme têtu et un O comme obstiné dans mon dictionnaire… (le B comme buté étant réservé à Albert)) (je prends des notes et je reviens).

Renseignements pris chez de gentils bloggeurs le mercredi soir, décision prise jeudi, re-renseignements pris le vendredi et le samedi via une annonce, et les voici débarquant dimanche pour aller à la SPA de Plaisir (où l’on évite de trop regarder toutes ces pauvres bêtes abandonnées, je ne le répèterai jamais assez : c’est une honte (d’abandonner un animal, vous êtes fatigants, la méchante et le gentil n’étant pas en cause !).

Ceci dans le but de revenir avec un chat et non pas une souris (précision pour les distraits). Pulchérie l’a avoué après : elle ne serait pas repartie sans un chat ce jour là chaton ou pas, et quel que soit son âge (d’où le refus de bien regarder avant d’avoir fait le tour avec la personne en charge des chats, pour ne pas avoir de remords après et je la comprends (j’ai eu Diabolos à la SPA et j’ai encore sur le coeur de ne pas en avoir pris deux ce jours là qui s’entendaient si bien…))

Bien évidemment, car nous n’étions pas encore trop avancés en saison, il y avait encore du chaton et il y en avait un bien trop mignon, câlin comme elle aime (elle a été habituée à des glues ne pouvant dormir ailleurs que dans les bras d’un humain) (les intervenants sont vraiment à la hauteur pour évaluer le caractère d’un animal, et ne souhaitant pas louper une adoption, ne pousseront jamais à prendre un animal qui ne nous conviendra pas et réciproquement), avec une petite tête triangulaire de voyou curieux et l’air bien déluré.

Donc le petit mâle qui tenait dans la main (elle voulait une femelle) a séduit toute la famille (le gentil se coltinant sa belle doche le pauvre, mais c’était ma voiture et mon panier à chat), a fait signer des tas de papiers, et a servi de klaxon dans la voiture pendant le retour, avec arrêt obligatoire chez Jardilande pour acheter son nécessaire de survie (alors : un jouet, un griffoir, un panier à litière, un panier à voyage, des croquettes, c’est joli cette cabane en coton, cette fausse souris est admirable, le jouet avec des grelots est terrible, et tu pense qu’il voudra d’un arbre à chat ?) (je sais, j’exagère mais sinon c’est pas drôle, tout en n’étant pas loin de la vérité absolue, car l’arbre à chat était en rupture de stock).

Donc mon premier petit enfant est un petit fils noir et blanc, il a une mignonne tête de coquin avec un nez rose, et je les ai vu repartir (la méchante et le gentil ! pas une souris et un chat !) avec un pinçon au coeur en les voyant avec leur premier, alors qu’ils ondulaient de la toiture et gagataient à mort,  comme n’importe quel amoureux des animaux en faisant coutiou coutiou au mayou…, croulant sous le nécessaire à la survie de la crevette anti souris qui venait de grever le budget chocolat…

Quand je l’ai pris le trésor, dans mes mains en attendant le train (dans la voiture bien sûr !)  en lui disant « c’est mamiiie !!!! » pour le gratouiller sous le cou, je me suis sentie devenir (pourquoi devenir vous direz-vous ?) complètement tarte. Je n’ose penser à ce que je dirai de beau à mon premier petit enfant sans poil : une tirade de chèquespiiiire certainement !

Une sorcière gâteuse… (n’empêche qu’un premier animal pour un jeune couple, c’est une page de tournée et pour les parents idem…) (j’m’ouvre pas les veines, j’écris, c’est l’avantage de ce blog idiot !)

PS : sur la photo, avec l’aimable autorisation de sa môman, voici Georges. Oui, comme le roi d’Angleterre ! Lequel ? J’sais plus. Ou alors c’était un prétendant au trône et moi l’histoire d’Angleterre…