A ceux qui se sentent seuls…

A ceux qui se sentent seuls, désemparés, ignorés, mal aimés, abandonnés, isolés, perdus, sans espoir, sans avenir, qui sont malheureux et loin de toute fête.
A ceux que les lumières voisines renvoient à une solitude pesante, à ceux qui pleureront ce jour qui devrait être de joie, à ceux qui se demandent si la vie a un sens. A ceux qui se demandent si une année nouvelle vaut qu’on la fête.

Je veux vous dire que tout mauvais moment a sa fin un jour, et qu’un jour de l’an, c’est peut-être une fête pour certains, mais que c’est une journée dans la vie et rien d’autre.
Et c’est toujours un jour de notre vie. Un jour de notre vie c’est encore la vie.
C’est toujours la vie et nous n’en avons qu’une.

Toi qui passe par hasard « chez moi » en ces jours où tu es seul et triste, j’ai quelque chose à te dire d’important, alors lis moi jusqu’au bout.

Les statistiques sont formelles : la période des fêtes est très difficile pour certains, pour beaucoup (donc tu n’es pas seul), et les urgences, les pompiers ne travaillent jamais autant qu’en cette période où des personnes désespérées ont voulu s’arrêter là.

Nous connaissons tous ces moments où l’on pense qu’il n’y a plus d’avenir, plus rien à espérer, où la tristesse est intolérable, où la fête se déroule sans nous, où la seule issue semble être le sommeil éternel. J’ai connu des moments de ce genre, en ces périodes ou autres, car on ne choisit pas les sales périodes et mauvais jours, et grâce au ciel j’ai deux filles à qui je ne voulais pas faire « celà » Mais ce n’est pas parce  que tu n’as pas d’enfant peut-être que tu as une excuse réelle.

J’ai connu deux personnes qui ont choisi d’en finir, le jour de Noël pour l’un, le jour de l’an pour l’autre, c’est dire si le sujet m’interpelle, (et un jour de premier janvier solitaire, j’ai appelé SOS détresse amitié). Malgré famille, amis, il n’y avait plus rien pour eux que des problèmes insurmontables, qu’ils ont cru résoudre par la mort. La mort c’est le rien, la fin de tout espoir ! Parce qu’il n’y a plus rien après ! Tout est terminé sur cette option là, on on peut pas revenir signer « j’ai coché la mauvaise case ». Quand c’est fini c’est fini. Plus de case à cocher, c’est le rien. C’est le rien que tu veux vivre chez moi aujourd’hui ? Réponds que non…

Ces problèmes ne seraient plus rien à ce jour pour le premier qui avait 33 ans, ni pour l’autre qui à 50 se croyait désormais inutile parce qu’un patron l’avait jetée comme une malpropre après 25 années de bons et loyaux services. Le premier aurait continué sa route, rencontré une autre femme, surmonté ses problèmes (à 33 ans on surmonte tout), la seconde aurait gagné aux prud’hommes. Ils laissaient tous les deux une famille. Ils n’étaient pas seuls, et pourtant le désespoir les a poussés à l’irréparable, parce qu’en finir avec la vie est la seule chose irréparable. Alors je pense à ceux qui se sentent vraiment seuls… S’il y a un vraiment. Car parfois on se sent seuls aux côtés de ceux que l’on aime.

Rien ni personne ne vaut la peine que l’on préfère partir… La solitude se combat, on sort toujours du tunnel, il y a toujours une porte à pousser, un appel téléphonique à faire, et qu’importe que ce soit un anonyme qui saura écouter et répondre. Il y a toujours un mail à envoyer même si on ne connait pas vraiment le destinataire . Il y a une lueur dans la nuit, et par plein de blogs amis une terre où se poser enfin, l’air à respirer, les étoiles à regarder.

Aujourd’hui n’est qu’un jour et rien de plus…

Toi l’inconnu qui passe, ce jour, ici, avec une boule dans le ventre, du mal à respirer, des larmes plein la gorge, du sel plein l’estomac,  et l’impression d’être nul ou qu’il n’y a plus d’espoir, sache que la sorcière te maudira pour tes prochaines vies si tu fais une bêtise !
Tu peux contacter l’auteur, mais ne fais surtout pas de bêtise !!!!

Au pire tu prends un papier et un crayon et tu écris ta peine et ton désespoir. Pour le relire plus tard en te demandant comment tu as pu être aussi malheureux.

Demain sera un autre jour… Il y a plein d’autres jours… Je ne te souhaite pas une bonne année à venir, parce que cela ne veut finalement pas dire grand chose.
Je te souhaite de continuer ta route.

Et tu vois, moi j’ai pensé à toi… 31 décembre/1er janvier, sont souvent des jours tristes
Tu n’es pas seul alors vas voir les lumières faibles qui s’allument aussi pour toi

2007 bientôt…

Compte à rebours commencé. Pour une fois j’ai décidé d’y croire, après avoir lu le billet de Katia (ici) qui m’a remonté le moral. (Si j’ai loupé le lien Katia, pardooooonnnnnne moi !!!)

D’habitude je me demande ce que changer d’année va bien changer dans ma vie ou celle des autres. On se souhaite bien évidemment bonne année, bonne santé (important la santé, les jeunes ne comprennent pas) et plein de bonnes choses. Pour finir en décembre par avoir hâte de voir cette année de merde se terminer. C’est souvent comme ça.

Mais là, c’est sûr, 2007 rime avec plein de trucs sympa, dont « chouette » (je ne vous parle pas de l’oiseau de nuit…) et galipettes (je parle de sport, vous avez mauvais esprit)

  • 2007 donc sera une année chouette

  • 2007 pourra même être croquignolette

  • 2007 sera peut-être l’année où je terrasserais enfin la cigarette (je vais être d’une humeur de dogue si ça marche, je ne vais pas arrêter de rouspéter, vous êtes prévenus, pendant au moins 3 semaines)

  • 2007 verra enfin la mère et la fille arrêtez de se disputer à en être bêtes

  • Pour 2007 j’arrête de me prendre la tête

  • Dès début 2007 je signale à tous qu’il est inutile de me prendre la tête (ça marchera plus, c’est cassé)

  • En 2007 je me remets à faire moi même des chouquettes

  • En 2007 je me damne peut-être, mais je fais tout pour changer enfin ma moquette ou la recouvrir de carpettes

  • En 2007 j’apprends à faire la différence entre tournevis et clef à molette

Et vous, quelles sont vos bonnes résolutions ? J’ai essayé de ne pas en prendre trop, sinon, on ne les tient pas… La cigarette c’est le but important, de l’argent pour la moquette, etc…. Je n’ai pas dit quand, je me prépare psychologiquement…

BONNE FIN D’ANNEE A TOUS !!!
ET D’AVANCE : BONNE ANNEE 2007 !!!

Questions idiotes…

journalistes_10156196La vie n’étant qu’un long calvaire, il nous faut affronter régulièrement des questions idiotes (j’ai une prédilection pour celles que les journalistes posent aux autres vu que je ne suis pas célèbre), à laquelle devrait suivre une réponse idiote, mais la répartie nous manque parfois, donc je vous aide :

  • Contente d’être rentrée de vacances ? (éviter la bave verte aux lèvres pour la réponse : « non« ) – Le patron

  • Je vous ai mis quelques dossiers à traiter pour hier, j’espère que cela ne vous dérange pas (« si« ) – Le patron (cela ne lui fait pas de mal de temps à autre qu’on lui réponde « si » à son « ça ne vous dérange pas ? » (moi je rajoute « mais je n’ai pas le choix » et il ricane)

  • Vous avez vu l’état de votre bureau (non j’ai perdu la vue ce matin, je suis venue en taxi) – le patron

  • Acceptez-vous de prendre pour époux… (non je passais par hasard, je ne le connais même pas) – le Maire

  • C’est votre première médaille d’or, heureuse ? (non heu… je voulais la quatrième place heu… j’suis vachement déçue) – Un journaliste
  • Vous z’avez pas la monnaie ? (si crétine mais je fais exprès de ne pas te la donner jusqu’à ce que mon porte-feuille crève) – la caissière
  • Ca vous dérange toutes ces bombes ? (non pas du tout, je vise ma maison depuis avant hier à la roquette pour en rajouter une couche, et je la rate toujours) – Un journaliste en zone sinistrée par la guerre
  • Après toutes ces années passées en otage au pôle nord, ça fait plaisir de rentrer chez soi hein ? (Nooonnn j’étais bien moi dans mon igloo, de quoi se mêle le quai d’Orsay ?) – Un journaliste

  • Vous avez remarqué ces quelques ridules au coin des yeux ? (non je ne me regarde jamais dans le miroir) – La vendeuse de la parfumerie

  • Que diriez vous si je vous échangeais votre lessive Y par deux bidons de lessive X ? (OK pas de soucis !) – Un vendeur dingo (mais j’attends que ça m’arrive)

  • A votre avis c’était quoi ce panneau (un stop) (une sucette géante !) – Le flic

  • Donc vous êtes OK pour divorcer ? (oui grouilles toi de prononcer ce divorce avant que ducon ne change d’avis !) – Le juge

  • Tu es certaine que tu ne m’aimes plus ? (non j’ai des doutes, mais je préfère réfléchir toute seule) – le futur ex

  • Quelle est votre réaction face à cette inondation soudaine qui a emporté votre maison ? (chic on va faire casquer les assurances) – Un journaliste

A VOUS !

Qu'il sache que…

Innocente_55948760Bon j’ai fais mon devoir et passé en revue ce que vous devez savoir au sujet de votre homme. Sauf qu’il faut être juste et lui, il faut qu’il sache que :

  • Si on ne lui pose pas de questions cela ne veut pas dire qu’on ne s’en pose pas (genre on rumine à 300 à l’heure et ça va péter à un moment ou un autre)

  • Si vous mettez des chaussures de marche pour aller acheter une ampoule de rechange c’est un prétexte à aller faire du shopping.

  • Non vous n’avez pas fait les niveaux et vous n’avez pas l’intention de les faire, sauf sous la menace d’un fusil dûment chargé, ou si un groupe de terroristes kamikazes vous le demande instamment (et encore)

  • Et votre mère ? Il sait ce qu’elle lui dit votre mère ? Et vous avec d’ailleurs. Il n’a qu’à s’asseoir et vous à causer

  • S’il doit retourner à Dijon qu’il ne s’éternise pas  parce que faut pas pousser non plus.

  • Il est prié de repérer que vous avez une robe neuve et un brushing

  • La question «ça t’a coûté combien ?» n’appelle aucune réponse, d’ailleurs là vous devenez sourde comme lui quand vous lui dites « il faut qu’on parle » ou « qu’as-tu mangé ce midi »

  • Que bon d’accord, votre ex était d’une jalousie insoutenable, mais que son indifférence à lui l’est tout autant

  • Cette superbe ceinture est une mini jupe tout à fait correcte que vous mettrez au boulot demain.

  • Sortir la poubelle est mauvais pour vos vertèbres

  • Le téléphone est votre propriété exclusive. Tous les téléphones d’ailleurs, et vous le battrez toujours pour arriver la première, même avec une sciatique

  • Il est tout à fait normal que Fernande téléphone 20 fois par jour si elle vient de rompre. Et que vous commentiez chaque appel avec Alberte dans la seconde qui suit le raccrochage d’avec Fernande l’est tout autant

  • Que vous ne saviez pas « qu’il en a déjà mangé ce midi », n’étant pas voyante. Il n’a qu’à appeler pour vous dire « pas de choux fleur ce soir, j’en ai mangé à la cantine ce midi » ou faire la bouffe lui même ce qui arrangerait tout.

  • Qu’il n’a qu’à causer

  • Que certains week end vous aimez laisser « reposer » votre peau, et donc vous promener sans maquillage, dans ce vieux jogging si confortable qui n’a rien d’affreux

  • Qu’aller chez le gynéco n’a rien d’une partie de plaisir. S’il fantasme sur le gynéco il n’a qu’à y aller, ou bien mieux : chez le protcologue, il verra bien

  • Que votre chef à vous aussi est tyrannique et bon pour le crématoire

  • Qu’à la prochaine remarque concernant la cuisine de sa mère, il se prend la crème renversée en pleine tronche

  • Que la vue d’une perceuse vous crispe autant que le foot et que vous n’avez rien d’une assistante de bricolo attardé

  • Vous détestez ses copains au moins autant qu’il déteste vos copines

  • Qu’il doit arrêter de geindre sur son ex : qu’il la tue une bonne fois pour toute, vous aurez un alibi en béton pour lui

  • Que l’esthéticienne coûte cher, OK.  Et son kart ?

  • Que si l’on se taît depuis 15 minutes on fait la gueule et qu’on a une raison. Il est prié de s’inquiéter, on attend.

Mais bon, la vie n’étant qu’un long calvaire, on peut toujours rêver qu’il va tout bien comprendre…

Bon à savoir…

Amour_53272347Vous l’aimez, il vous aime, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes (y’a qu’à regarder la photo qui illustre votre bonheur, ça me met les larmes aux yeux).

Mais il faut absolument que vous sachiez au sujet de votre homme que :

 

 

  • S’il a vécu un véritable enfer avec une jalouse avant de vous rencontrer, il ne vous sera pas obligatoirement reconnaissant de ne jamais lui poser de questions indiscrètes

  • Si vous enquêtez trop serré sur son emploi du temps, il aura l’impression que vous lui bouffez son oxygène. Si vous n’enquêtez pas il se plaindra que vous n’en avez rien à faire de lui

  • Il trouvera toujours le moyen de vous tromper si l’envie l’en prend, alors inutile d’enquêter à tort et à travers

  • Il sera toujours frappé d’amnésie à la question (stupide certes…) « combien as-tu connu de femmes avant moi ?  (d’un autre côté le « qu’est-ce que tu as mangé ce midi » le rend tout aussi amnésique)

  • Il retrouvera toujours toute sa mémoire pour se rappeler qu’il y a deux ans et 3 mois, chez les Duchemolles à 23 H 16, on a parlé d’un dénommé Bernard comme d’un ex

  • L’homme est menteur par définition. La femme aussi d’ailleurs. Et ce, dès l’enfance. Si vous ne voulez pas qu’il vous mente, ne lui posez pas de questions

  •  Si vous êtes trop portée sur le sexe, il vous soupçonnera de le tromper dès qu’il tourne les talons 2 jours pour aller à Dijon en voyage d’affaire

  •  Si vous êtes moyennement portée sur le sexe, il ira voir ailleurs de temps à autre

  •  Il est fier que vous plaisiez aux autres, mais faut pas pousser

  •  S’il aime faire la cuisine cela n’inclut pas pour lui forcément de faire la vaisselle après et de ranger son bordel, et c’est vous à ses côtés pour faire le vil ouvrage (éplucher un oignon et 3 kg de patates)

  •  S’il change Pulchérie une fois, il aura l’impression d’avoir passé sa vie de père à changer Pulchérie pendant que vous vous faisiez les ongles, avachie dans un fauteuil à regarder un match de foot

  •  S’il fait les courses une fois par trimestre il dira : « c’est moi qui fais les courses à la maison »

  •  S’il a un rhume il agonise. Il y a toujours une rémission pendant un match de foot

  •  Si vous avez un rhume il trouvera que vous êtes agaçante à renifler comme ça

  •  S’il a mal quelque part vous le saurez toujours bien assez tôt

  •  S’il est bricoleur il aime avoir une infirmière à portée de voix, pour le cas où il s’immolerait le pouce avec un marteau ou un tourne vis

  •  S’il bricole il aime avoir une aide à portée de main, qui lui passe les outils mais s’abstient de lui donner son avis

  •  Si vous bricolez il pensera toujours qu’un avis (le sien) ne peut pas vous faire de mal

  •  Puisque vous faites les courses, profitez en pour lui ramener des clopes, le détour est minime

  •  S’il vous dit « puisque c’est comme ça je ne ferai plus : la vaisselle, le ménage, le rangement, les poussières, etc (liste non exhaustive), il tiendra parole

  •  S’il vous assure « je vais le faire », n’imaginez pas que c’est tout de suite, immédiatement et sans délais

  •  Si vous lui promettez « je vais le faire » : dépêchez vous

  •  Il ne voit jamais la poussière derrière les WC ni le tartre qui détériore le lavabo

  • Il retrouve la vue devant le relevé du compte commun que vous videz à vous toute seule pour acheter des collants et du mascara

  • La voiture est sa propriété exclusive ainsi que le lecteur DVD, l’ordinateur, la chaîne stéréo et tout ce qui est télécommande

  •  Sa mère est parfaite. D’ailleurs, vous savez ce qu’elle vous dit sa mère ?

  •  S’il vous dit « il faut qu’on parle » c’est vers 2 heures du matin, et « on » c’est lui, et en plus il va parler pour une fois, ce qui vous sciera et vous coupera la chique (et dieu qu’il en faut)

  • Si vous lui dite « il faut qu’on parle » il répondra : « pas maintenant »

  • Le temps c’est de l’argent et forcément le sien

  •  Si Pulchérie est malade c’est vous qui téléphonerez à votre patron pour prendre un RTT

  •  Si vous avez une mycose mal placée, il ne se soignera lui que sous la menace d’un fusil dûment chargé, ou celle d’asperger son membre viril d’alcool avant d’y flanquer le feu

  •  Téléphoner le rase, écrire on n’en parle même pas

  •  Il ne pourra jamais monter un escalier derrière vous sans vous mettre la main aux fesses

  •  Il pourra toujours avoir envie de faire l’amour même après une dispute horrrrrible

  •  Il détestera toujours nos meilleures copines

  •  Il demande toujours « ce qu’on mange ce soir »

  •  Il ne se souvient jamais « ce qu’il a mangé le midi » sauf s’il doit en remanger le soir

  •  Vous ne ferez jamais la crème renversée aussi bien que sa mère

  •  Sortir la poubelle est mauvais pour ses vertèbres et ses tendinites récidivantes

  •  Il n’est pas jaloux, mais faut pas pousser

  •  Le dimanche, après 6 mois de vie commune, il aimera se promener, hirsute, pas rasé, vêtu de son plus vieux jogging lui défigurant le postérieur, l’œil torve, puisqu’il n’a plus rien à vous prouver

  •  La sonnerie du téléphone le tétanisera toujours. Il HAIT le téléphone

  •  La télécommande de la télévision est sa propriété exclusive. Il zappera tout le temps l’idée d’éteindre le poste ne l’effleurant jamais

  •  S’il ne parle pas pendant 15 minutes cela ne veut pas forcément dire qu’il fait la gueule

 Mais comme la vie n’est qu’un long calvaire, on le prend tel qu’il est…

B comme Belle au bois dormant

La_belle_au_bois_dormant_bel8Avant de vous faire les contes les plus atroces et les plus barbares, je me devais de faire un petit tour  dans ce bois sympa où l’on a le droit de roupiller tout à son aise.

Déjà le concept m’a toujours plu : être obligée de dormir ! 100 ans en plus !  J’ai toujours aimé dormir et vivre une autre vie au travers des rêves. Pour la grasse matinée, j’ai cru comprendre que j’avais des rivales sur les blogs amis, mais je n’y crois pô… (j’mégare)

Donc au départ, c’est un conte de Perrault, strictement réservé aux adultes (les contes ont été écrits au départ pour des adultes, que ce soit par les frères Grym, Perrault, Andersen ou autre). Dans cet horrible cas de figure, l’histoire ne se termine pas avec le mariage du prince et de l’endormie : la mère du prince est une ogresse… (faut que je chourre à Mrs Bibelot son intégrale des contes de Perrault de collection, ne serait-ce que quelques jours, la tâche est rude) qui veut bouffer sa bru (normal) et ses petits enfants (ça c’est moins normal)

Disney a bien entendu revisité le mythe et tout changé. C’est un de mes préférés dans les contes anciens mis en dessin animé. Je craque devant les trois bonnes fées, et la très belle maléfique avec son corbeau à l’oeil torve.

Tout d’abord, l’histoire débute classique. Un couple qui ne peut pas avoir d’enfants (c’est incroyable ce qu’il pouvait y avoir de couples stériles jadis, sans pollution pour tuer l’ovule ou perturber le spermogramme), et qui se retrouve du jour au lendemain (une distraction), avec une petite fille. Généralement c’est une fille qui vient à point à qui sait attendre, jamais un garçon, c’est étrange (voir Blanche Neige !) (ce n’est jamais une de mes filles non plus, c’est bien dommage, comment qu’elles vous auraient revisité le conte de fées avec leurs bricolages, draguages, voyages, fugues, et autres…).

Grande fête dans le royaume pour célébrer le BB. Vient le roi voisin avec son fils à qui les parents sympas destinent leur enfant (sans se demander s’il sera charmant ou non). Les trois bonnes fées sont là bien entendu, pour faire chacune un voeu. Alors : une jolie voix c’est l’évidence même. Si Disney ne peut pas nous placer deux ou trois chansons de l’héroïne il ne peut pas faire un dessin animé, tout le monde sèche en mordillant son crayon (oui c’était le vieux temps avant les images de synhèse) (et moi perso, trop de chansons ça me gave, mais ça me regarde). Pour la petite sirène il a fallu qu’il nous colle la jolie voix quand même quand elle est muette (je sais il était mort depuis longtemps, mais je parle des studios).

La beauté en don également, bien sûr : z’avez-vous déjà vu une princesse moche ? Non ? Il paraît pourtant que l’histoire a eu son quota de mochetées en grande majorité, avec le prince non charmant dépité… La troisième n’a pas le temps de l’ouvrir que se pointe Maléfique, la méchante, que l’on a oublié d’inviter (et pour cause). Elle lance une malédiction sur la pauvre enfant « qui avant l’âge de ses 16 ans, se piquera le doigt à la pointe d’une quenouille et en moura »… Déjà il faut savoir ce qu’est une quenouille, un fuseau et tout le bataclan… Difficile à expliquer à des enfants qui n’ont jamais vu leur mère seulement tricoter…

Ne reste à la 3ème fée qu’à essayer de contrecarrer ce sort atroce qu’elle ne peut pas tout bêtement annuler, sinon l’histoire s’arrête là. La demoiselle tombera dans un sommeil qui certes sera fort long (des clous !) (on ne parle plus de 100 ans déjà, comme dans le conte d’origine), mais un baiser d’amour la sortira de ce si long sommeil (laissez moi dormir).

Les 3 bonnes fées décident de s’occuper de l’enfant (n’importe quoi ! Perrault doit se retourner dans sa tombe !), et l’emmènent dans la forêt pour l’élever normalement, sans magie, loin de toutes les quenouilles que le roi a fait brûler.

Là se pointe au bout de 16 ans, la première héroïne de Disney qui ressemble à une jeune fille. Blanche neige et Cendrillon c’est peanuts. La belle Aurore a de la poitrine et une taille fine. C’est une vraie jeune fille qui ignore tout de sa destinée mais qui ressemble à une femme. Elle chante dans la forêt (encore une chanteuse !) avec les animaux (encore la faune de la forêt !) et bien naturellement attire par son chant de sirène, le prince Philippe qui avait grimacé devant son berceau 15 ans et 10 mois auparavant (on reconnaît bien là l’homme et son intuition de pinces à asperges…)

Bref : ils vont tomber amoureux en deux temps trois mouvements, comme dans les films (d’ailleurs c’est un film). Ils prennent un rendez-vous crapuleux d’amour pour le soir, dans une cabane dans le vallon (il saura lequel). Mais Maléfique recherche la gamine depuis sa naissance. Elle va avoir 16 ans ce soir, elle n’a plus que quelques heures, et il n’est pas question qu’elle loupe son sort. Encore une obsessionnelle. Ca pullule dans les contes (avec les marâtres et les chanteuses)…

Fort heureusement les fées se disputent à grand coups de baguettes sur le « rose », ou « bleu » de la robe de rêve (Perrault est définitivement à plat ventre dans sa tombe), ce qui alerte le corbeau de la sorcière parti à la recherche de la belle… Bien évidemment la Maléfique arrive à ses fins. Elle ressort un vieux fuseau de derrière les fagots, truque la cheminée du château parental, hypnotise la belle pour qu’elle se pique le doigts et s’endorme, et kidnappe le prince au baiser d’amour au passage pour le garder pour plus tard (dans 90 ans environ).

Là, Disney a fait très fort. Les petites fées vont découvrir que c’est le prince Philippe qui est amoureux de la belle et Visse Versailles, elles vont l’accompagner pour l’aider à sortir Aurore de son sommeil qui au départ devait être fort long. Si l’on compte bien, entre la délivrance du prince capturé pour ne pas chercher sa belle, les ronces qui poussent autour du château comme des orties et le passage dragon qui sera fatal à Maléfique, elle aura dormi maximum 3 heures, c’est trop horrirrifiant ! (une nuit de 3 heures, j’appelle cela de l’insomnie).

Mais bon bien entendu, elle supporte bien l’insomnie comme toute princesse qui se respecte, se réveille fraiche et rose et sans poil aux pattes pour aller danser avec l’homme de sa vie, sans s’étonner de rien (comme Blanche neige, ont-elles des neurones ?), en changeant de couleur de robe toutes les 3 secondes, sous les yeux émerveillés de ses parents qui la retrouvent.

Je le trouve très tarte ce dessin animé. Je l’adoooore. D’ailleurs Pulchérie et Delphine le connaissaient par coeur, comme les enfants savent le faire quand il ne s’agit pas de règles de grammaire ou de tables de multiplication. Elles me l’ont souvent « fait » en son, en voiture, en m’épargnant le « quand c’est qu’on arrive »… Pulchérie bien entendu, prenait le rôle de la fée rose, la plus autoritaire… Ca surprend tout le monde !

Mais les dessins animés que l’on connaît par coeur, c’est une autre histoire….

Et joyeux noël à tous !
Bisous de votre sorcière !!!!

Vous avez défense de déprimer trop grave quelle que soit votre situation de famille ou sentimentale. Si c’est le cas vous pouvez toujours m’écrire et je vous répondrai, promis, mais là, c’est la première année depuis longtemps où je ne vais pas déprimer justement. Donc si cela vous arrive, je peux vous comprendre, mais je serai chez mes parents qui n’ont pas Internet à Trifouillies les cacahuettes et je ne pourrai pas vous répondre avant le 26…

Ca fait toujours plaisir !!!

Les_grandes_d_cisions_53273203Il y a des petites phrases comme ça, ou petites remarques, ou réflexions soi-disant anodines, ou réflexions tout court, qui font toujours plaisir :

  • Oh t’as un bouton sur le nez : merde, j’avais pas vu dis-donc ! faut dire que je n’ai pas de miroir chez moi… Je peux te piquer le tien ?

  • Toi tu as mal dormi ! je sais que j’ai mal dormi, je suis la meilleure placée pour le savoir, est-il nécessaire de me faire remarquer que ça se voit ?

  • Tu as mauvaise mine : tu as vu ta tronche ? Sauf que moi je suis polie, je ne te dis rien (généralement l’autre est vexé ce qui est un comble)

  • Tu as remarqué que ton pot d’échappement fait du bruit ? non, je suis sourde, merci de me le signaler

  • Tu devrais te coiffer autrement : ah bon ? En pétard explosé comme toi, avec la couleur façon tranche napolitaine ? Queue de vache tu préfères peut-être ?

  • Cette veste est immonde et ne te va pas du tout : je t’ai déjà dit que je te déteste en vert Irlande ? non ? Ah bah c’était le moment ou jamais…

  • Tu vas manger tout ça ? : et toi ? avec tes trois big mac + ta glace et ta grosse portion de frites tu crois que tu fais mieux que moi avec mon jambon coquillettes ?

  • La vache qui rigole c’est ce qu’on fait de pire en matière de fromage : et ton jambon recomposé tu crois qu’il est excellent pour la santé ?

  • Je me fais du souci pour toi : moi ça m’arrive aussi de me faire du souci pour toi, mais je me le garde pour ne pas t’en rajouter une couche !

  • Tu devrais t’habiller autrement : je fais ce que je veux

  • Tu manque d’humour : non je ne manque pas d’humour, mais le foutage de gueule systématique, j’ai arrêté en quittant la terminale moi !

  • Si tu veux mon avis… : non merci (forcément, ça va être désagréable…)

  • Ma belle soeur est restée sur la table pour une simple appendicite : c’est gentil de me remonter le moral avant ma césarienne !

  • Tu consulte le docteur Acromion ? Tu es folle, il est nul : ah bon ? Moi je ne trouve pas, il me convient parfaitement et tu as fait médecine pour juger un médecin ?

  • Tu devrais arrêter de fumer : oui je sais, si c’était aussi simple il y a longtemps que ce serait fait et que d’ailleurs plus personne ne fumerait  !

  • Martine est complètement tarte, elle a adoré tel film : moi aussi dis donc : une tarte de plus !

  • Tiens donc, tu mange ça ? : je t’en fait des remarques quand tu boulotte des bonbons toute la journée alors que tu es soi-disant au régime ?

  • C’est la première fois que je te vois avec une robe qui te va (le furoncle déguisé en sardine géante…)

  • Quel caractère tu as : quand on a tout répondu bien à ceux qui nous les brisent (les pieds)

La vie n’est qu’un long calvaire…

La grève du s…

Alphonsine_et_la_cuisine_JF7587_001Après la guerre des boutons pour une histoire sordide de peinture à refaire, la tante Alphonsine dû affronter une autre guerre. Celle du jardin à tenir.

L’oncle Jules voulait en jardin, c’est bien simple, il adorait jardiner. Il devait faire des fleurs au minimum à offrir à son petit trésor de petite femme fragile, et surtout pleins de bons légumes que sa petite femme lui cuisinerait avec amouuurrrr !

Hors tante Alphonsine avait un problème avec le jardin : les fourmis. Je découvre avec horreur en vous racontant cela, qu’elle m’a refilé l’allergie à l’acide formique via une hérédité diabolique, et non pas la faculté à accoucher sans douleur en 1 minute 40 secondes… (authentique, mais mérite son post).

Il était hors de question pour elle de mettre les pieds dans le jardin jouxtant la maison-à-la-peinture-cloquant, dès le réveil des fourmis. Oncle Jules avait planté tout un tas de trucs en espérant secrétement que sa jeune épouse amoureuse irait arracher les mauvaises herbes à sa place, et buter les pommes de terre (je ne sais pas ce que c’est, mais c’est important, si on ne bute pas les pieds de pommes de terre, ils crèvent).

Alphonsine vivante ne mettrait JAMAIS les pieds dans le jardin tant que les fourmis vivraient leur vie. Et pourquoi y mettre les pieds pendant l’hibernation des petites bêtes ? Je vous le demande, comme elle en son temps !

Le jardin croissait avec ferveur et les artichauds étaient quasi aussi hauts que les orties qui vont elles, toujours bien. Les plants de tomates se portaient bien pour peu que l’on écarte la jungle pour les regarder dans les yeux, et deux ou trois roses se battaient en duel. Les poireaux périclitaient, les carottes montaient en graine, les salades faisaient « plante verte ». Il fallait agir et vite.

Le médecin avait trouvé de la tension à l’oncle Jules que le mariage eusse dû théoriquement évacuer. Que nenni. Et tout en discutant de cette tension inquiétante qui fit mourir l’oncle Jules à l’âge respectueux de 98 ans, le médecin diagnostiqua une première grossesse chez tante Alphonsine.

Ce n’était pas l’époque où l’on se précipite sur le téléphone pour annoncer J + 21 à n’importe qui, genre moi complètement à l’ouest. L’oncle Jules avait le temps de réaliser la nouvelle (j’ai toujours admiré la faculté qu’ont les hommes dans les films, à pleurer de joie en apprenant le futur heureux évènement, 27 semaines de retard et des nausées matinales ne les ayant pas alertés…) (moi j’ai peut-être eu des problèmes avec mes deux maris, mais ils savaient compter…) (je recherche donc un nul en calcul)

Jules rentra dont un beau soir, trop harassé pour aller voir le jardin, et s’assit, tout heureux à l’idée de dîner, tout en causant de son jardin (cet innocent). Il plongeat sa cuillère dans sa soupe, la porta à sa bouche : c’était infect.

« Ah mon chéri, j’ai oublié de te prévenir, le médecin m’a dit que dans mon cas, il fallait éviter le sel avec les produits que j’achète au marché. Pour que je ne sois pas tentée, j’ai banni le sel de cette maison ».

L’oncle Jules n’entendit pas le « dans mon cas ». Il retint qu’il n’y avait plus de sel dans la maison. « Quels produits du marché ? » balbutia-t-il ? La vie sans sel, il le découvrait : ce n’était pas possible !

« Ces immondes légumes que je suis obligée d’acheter, ne sont paraît-il pas très sains… Le sel précipite le mauvais… A eviter absolument ».

Alphonsine continua sa soupe (salée bien sur…). Jules réalisa le « dans mon cas ».

« Tu veux dire que ??? »

« Oui mon amour, c’est pour le mois d’août ! ».

Hourra, bravo, youppee et youpla boum. Les patates furent butées, les mauvaises herbes dégagées, et le sel fit son come back dans le nid d’amour.

La grève du sel (et oui, il n’y avait rien de cochon dans le titre), était un grand truc de la tante Alphonsine. Par la suite elle ne se donna même pas la peine d’expliquer l’absence de sel dans sa cuisine au caz’où. Le soir où ce n’était pas salé le père et les 4 fils se regardaient : qu’avaient-ils bien pu faire et comment diable cette femme pouvait-elle manger n’importe quoi ????

Car elle a traversé l’occupation et les restrictions, en mangeant, semble-t-il, toujours avec plaisir, n’importe quoi…

Moi je pense que c’était tout simplement une femme admirable…

BON ANNIVERSAIRE PULCHERIE !

Bon_anniversaire_Pulch_rie_2_56801209_copierTu le sais que j’y pense depuis déjà longtemps… (surtout que tu as accès à mon blog…)

Tu le sais que le jour où tu a pointé ton petit nez, j’y pense depuis une petit moment, et que ce jour t’appartient. Et qu’il faut bien que comme pour ta soeur, je fasse mon petit coup de cafard…

Ce ne sera pas le même (coup de cafard, il y a des distraits). Depuis toujours je pleure pour des raisons différentes. Quand tu entamais le primaire : je pleurais que tu y étais déjaaaa ! mais j’avais Delphine derrière qui me protégeait du futur. Idem quand tu es rentrée en 6ème, quand tu as eu l’audace de rentrer dans MON lycée (mon dieu, c’est aussi votre passé désormais, peux-tu comprendre ma tristesse parfois devant le temps qui passe ? On verra quand ton cousin y rentrera, dans TON lycée !).

Aujourd’hui c’est Delphine qui déclenche mon plus gros cafard, après toi pendant des années. Car la petite dernière, celle qui me protégeait du futur, finalement n’est même plus au lycée c’est honteux.

Et toi et ta naissance… J’en ai bavé pendant 3 jours ET DEMI  pour te mettre au monde. Je t’épargnerai finalement tout, que tu connais d’ailleurs. J’ai raconté ce qu’il en était que mettre un enfant au monde dans la souffrance et sans aide autre qu’un chirurgien prêt pour une éventuelle césarienne… Je te rassure : je ne regrette rien, et j’espère simplement que tu ne vivras pas cela (oui, bon juste assez pour me comprendre, deux ou trois heures de petites contractions quoi… en comprenant que c’est de pire en pire en regardant le monitoring…)

Je ne revois depuis que les 22 ans de ta soeur sont passés, que le moment où l’accoucheur t’a posée sur mon ventre. Tu avais les yeux grands ouverts, tu semblais surprise de ce qu’il t’arrivait et l’air déjà bien décidé. Tu as tourné la tête vers moi quand je t’ai parlé, toujours les yeux ouverts, et comme une andouille de primipare je n’ai pu que pleurer et te prendre contre moi. Mais tu ne voulais pas du tout pleurer : tu regardais, les yeux toujours grands ouverts, ce monde qui s’offrait à toi.

  • A toi les plantes vertes à escalader

  • A toi le piano sur lequel taper pour nous vriller les tympans et sur lequel éventuellement grimper

  • A toi le shampoing à répandre, sur la moquette pour la décorer

  • A toi le produit lave vaisselle à boire pour voir les pompiers rappliquer

  • A toi de leur dire « patates vous dégagez«  »

  • A toi les murs à décorer (via escargots léo)

  • A toi la télévision à regarder, et « Tom Sayer » ton premier héros, savourer

  • A toi les pommiers de l’école maternelle à escalader (sous des yeux éberlués, et les pompiers pour la première fois alertés)

  • A toi les génériques de feuilletons à chanter (Tom Sayer, Tchaou, Flo et les robinsons, sans oublier princesse Sarah quand tu étais déjà très grande et moi très tarte…). Juste je dois le reconnaître, on vois bien que tu tiens par-ci par là de ta mère… (reconnais que ton père chante faux comme c’est pas possible !!!)

  • A toi les fugues à effectuer

  • A toi les chats à exiger et en poussette à ballader, sinon odieusement à câliner

  • A toi la bouffe à ne pas manger

  • A toi le pédiatre à traumatiser

  • A toi le faiseur de vaccins déshonorer

  • A toi ta mère en bourrique faire tourner

  • A toi enfin adulte, ta mère honorer (dans 10 ans, espoir il me faut garder)

  • A toi en tant qu’aîné, ta soeur régenter

Bon anniveraire MA CHERIE ! A 17 H 05 tu as atteint le quart de siècle.
Je sais c’est une horreur…

Mon animal de compagnie et moi…

Mon_animal_de_compagnieIl m’est arrivé pas mal de choses dans ma vie. Tout se brouille un peu, mais je me souviens avoir eu faim et froid, et soif tout à coup, être perdu, sans comprendre pouquoi. Je n’étais pas bien du tout, j’étais malade.  J’avais perdu mon compagnon chéri et je le cherchais partout. Et puis finalement j’ai trouvé plein d’animaux de compagnie qui m’ont mis dans une cage, fait des piqûres, palpé de partout, fait avaler des cachets. Cela encore pouvait passer. J’avais 6 ans… Et là le pire arriva : on m’ôta ce qui faisait ma personnalité sans me demander mon avis… (sinon vous pensez bien que j’aurais dit non…).

Un beau jour que je m’ennuyais dur dans ma cage, et sans plus aucune envie d’aller voir le sexe opposé, j’ai vu arriver deux animaux de compagnie qui se sont extasiés sur moi. C’est vrai que je suis beau. Noir ébène et bien portant (note de la sorcière : j’ai toujours aimé les chats noirs et venger les pauvres victimes d’un sectarisme atroce). On m’a retiré de ma cage, on m’a mis dans un panier et j’ai entendu de drôles de bruits et sentit d’odieuses odeurs, alors que j’étais curieusement balloté. J’avais peur. J’ai miaulé et j’ai bien peur d’avoir fait… Quelle horreur !

Quand on a ouvert le panier, je ne savais pas où j’étais. J’avais très peur toujours, et j’avais beau ne pas vouloir le montrer, je tremblais fort. Les animaux de compagnie n’avaient pas l’air méchants pour deux souris, ils m’ont fait des calins, mais j’avais déjà donné : ça ne compte pas, un jour on les perd. En fait ils pouvaient avoir d’autres maîtres qui m’en auraient voulu d’arriver. Alors j’ai inspecté un petit peu, et je suis remonté dans le panier pour y faire un petit dodo et reprendre des forces en cas de bagarres éventuelles. J’avais toujours super peur et je tremblais. La vie n’est qu’un long calvaire.

LUI était vraiment pénible, il n’arrêtait pas de venir me voir dans mon panier, et me racontait n’importe quoi, je n’y comprenais rien. ELLE a été sympa, elle a fait du bruit avec des croquettes et je me suis risqué hors du panier parce que j’avais faim. Elle m’a donné des croquettes et fait voir où étaient les toilettes. J’ai bien reniflé. Un autre que moi était passé par là, mais il y avait longtemps. Rien à craindre à priori. Mais vous comprenez, après mon tout petit territoire précédant, j’avais beaucoup à explorer. Du coup, comme j’étais fatigué, je me suis réfugié derrière le truc dans lequel ils mettent les boîtes pour que cela soit froid (j’aime pas quand c’est froid), et j’ai dormi un max. Avec LUI qui venait tout le temps me dire « gouzou gouzou il est où le diabolou à son papou… ». N’importe quoi. Personne n’avait prononcé mon nom depuis un moment. D’ailleurs je ne sais plus comment je m’appelais. Je sais comment je m’appelle maintenant, mais n’empêche que mon vieux nom me manque tout de même. C’est bête qu’il m’échappe. Je sais que si quelqu’un le prononçait je le reconnaitrais.

En fait mes animaux de compagnie étaient trois. J’ai vu débarquer une autre elle alors que je visitais un endroit sympa toujours dans l’expectative : plein de cachettes potentielles, des pulls tout doux par terre pour se coucher, un grand lit ouvert et pas fait, des placards plein de linge en vrac : super. De temps à autre cela sentait l’autre, mais qui n’était plus là, ça j’étais formel.

La grande sauterelle m’a flanqué à la porte de sa chambre (il paraît que c’est comme cela que ça s’appelle), en me disant « toitunépamonchat ». Puis elle a pleuré et j’étais tout malheureux car je sais consoler les gens qui pleurent, mais elle ne voulait pas de moi. Je me sentais ballot. Ce n’était pas de ma faute si l’autre n’était plus là, même si c’était mieux pour moi.

J’ai fait le tour de ce qui s’appelle « l’appart » en trois jours et je dormais peu car je redoutais une présence hostile. Puis j’ai compris qu’on ne me ferait pas de mal et que je n’avais pas d’ennemi sur le territoire et j’ai roupillé 48 heures d’affilée… Après je suis resté longtemps tout seul parce que lui et elles partaient toute la journée.

La grande sauterelle a finit par accepter de me recevoir dans sa chambre et que je me couche sur ses pulls. Elle me parlait beaucoup et me faisait des gratouilles en me disant « onnédépotestouslesdeux ». J’aime bien qu’on me parle, même si je ne comprends rien sauf « croquettes » : là on bouffe. Elle a compris aussi que j’aime bien boire au robinet et qu’on m’asperge. Comme elle se lavait souvent, j’étais super mouillé et super content. L’autre elle poussait des cris en voyant comment le sol était mouillé aussi, mais ce n’était pas de ma faute et ce n’est pas moi qui me faisait gronder alors ça allait.

L’autre elle, était sympa sinon mais sans déparler. On sent que c’est une grande personne, elle a dû avoir des petits un jour (la sauterelle sent un peu comme elle). Lui par contre non, il n’avait pas eu de petits, il avait dû passer par la même case que moi : c’est foutu après. Sinon il me donnait à manger tout le temps dès que je demandais, à savoir 8 fois par jour, et m’arrosait aussi quand il prenait sa douche, mais je pense qu’il ne le faisait pas exprès, comme la sauterelle. Il avait la manie de laisser son linge par terre après la douche, mais il était mouillé et après ma douche à moi j’aime bien les pulls secs et tout doux et pas les grands trucs trempés qui font « splotch ».

Elle la grande, m’ignorait quand je demandais à manger n’importe quand, en l’absence de lui et me disait tout le temps « tétrogro » et je n’y comprenais toujours rien. Elle me met régulièrement dans le panier pour aller voir un monsieur que je n’aime pas trop qui me flanque un truc dans le … et me fait un peu mal en me caressant le cou en disant « cébienmonpépère ». Mais il paraît que « jevébien » et du coup elle est contente et me donne du steak haché quand je ressors du panier à la maison (avec toujours une appréhension : pourvu qu’on ne me change pas encore de crèche ou que l’on ne m’ait pas apporté un rival en mon absence).

Un jour lui est parti. Je me suis retrouvé tout seul avec elle, la sauterelle étant déjà partie (et je l’avais attendue longtemps, trois soirs de suite, sur son lit en soupirant), et ne venant pas très souvent. Mais c’est pas grave elle m’a laissé une couette super sympa et quelques pulls dans un placard. Et quand elle vient on fait la fête. Elle se cache, je me cache, elle fait la grosse souris et crie parce qu’elle a peur : c’est super ! En plus elle m’arrose et me cause tout le temps. Je ne comprends rien mais j’aime toujours bien.

Donc je me suis retrouvé seul avec la grande et on a du mal à se comprendre parfois :

  • Elle m’ignore totalement quand elle prend son bain, alors qu’elle me laisse le placard ouvert pour que j’aille sur les pulls de la sauterelle (d’après l’odeur cela doit être un de ses petits). Donc on ne va pas me dire qu’elle ne comprend pas que je veux être arrosé !

  • Sinon quand il fait chaud elle est sympa, elle me brosse et m’arrose puis me rebrosse, mais bon il faut que je monte sur l’évier et ça me fatigue. Du coup elle me porte et me redit « tégros » et rajoute « tuvieillismonvieux » et je n’y comprends toujours rien.

  • Parfois elle fait « miaoouuu » super bien, mais je ne vois pas pourquoi elle me dit qu’on va sortir, alors qu’on ne sort pas…

  • Le matin elle ne me donne plus rien à manger depuis 2 ans, qui sorte de l’appareil qui fait froid et pas bon, et me dit tout le temps « tadescrokettes ! » C’est vrai que j’en ai assez pour la journée, mais j’aimais bien les 3 boîtes par jour que lui me donnait (en douce d’elle, ça j’avais compris, et j’ai appris à regarder sans rien dire, mais elle ça l’énerve le dimanche à 15 heures quand je la fixe, et elle ne cède pas, elle dit « cépaleur » alors je finis par aller me recoucher). Je demande toujours tous les matins, dès fois qu’elle veuille bien, mais ça a l’air de l’énerver une fois de plus. Bon c’est pas grave, elle s’en va vite et je m’ennuie tout seul dans la journée, alors je dors.

  • Le soir elle me donne quand même de la boîte où c’est tout bon quand c’est pas froid. Mais deux fois par an elle change d’heure et ça me perturbe. Un coup c’est trop tôt (une bonne surprise), un coup elle prend une heure de retard et il me faut du temps pour m’en remettre, alors je miaule. Elle aussi, mais elle répond de travers.

  • Elle déteste que je gratte à sa porte, quand elle va faire dodo (je l’entends ronronner) et m’enferme dans la chambre de la sauterelle en me disant des trucs que je ne saisis pas. Je sais qu’elle ne veut pas que je gratte, alors j’attends un peu pour recommencer (1/4 d’heure quoi).

  • Quand elle ne s’en va pas, elle ne sait pas que la journée est faite pour dormir et fait tout un tas de bruits qui me perturbent qu’elle appelle de la musique. La nuit par contre, rien à faire elle ne veut pas jouer ni aller chasser. Pourtant la forêt est juste derrière et si je n’ose pas sauter du balcon, j’irais bien y faire un tour avec elle…

  • Heureusement de temps à autre la sauterelle vient, et on est potes tous les deux (mais bon, elle ne chasse pas la nuit non plus)

Adopter un humain à la SPA c’est pas évident… J’en ai pour des siècles à la dresser et ça me fatigue…

DIABOLOS