Les livres 4 à 4…

SourireMe voici invité par Danaée aux livres 4 à 4… Donc je réponds… Bien évidemment mes 50 ans proches vont se faire sentir…

4 livres qui ont marqué mon enfance :

  • Les aventures de Suzy la rouquine, traduites du danois dans la série « rouge et or ». Je sais c’est une série, mais pour moi c’est un livre.

  • Les aventures de Puck, là encore traduites du danois dans la série « rouge et or Dauphine » (on progresse). Pareil, c’est une série mais pour moi c’est un livre uniquement.

  • « Gulla » fille de la colline et ses suites (là encore pour moi juste un livre). Rouge et or Dauphine également, traduit du Suédois et montrant vraiment la misère d’une époque et des conditions de vie difficiles (pas étonnant qu’ils aient émigré en masse aux futurs USA…)

  • « Aggie » (bande dessinée). La jeune américaine qui a changé souvent de dessinateur. On passe de l’infortunée Aggie malheureuse à l’Aggie gaie et flamboyante en pleine adolescence, dans l’Amérique d’après guerre. J’adorais. Il y avait « l’espiègle Lilly » aussi, mais je n’avais droit qu’à 4 (et comment je triche !)

4 écrivains que je relirais, encore et encore

  • Margaret Mitchel : dommage qu’elle n’ait écrit qu’un seul livre

  • Maurice Druon : j’ai débuté à 14 ans avec les rois maudits, et j’ai lu tout le reste dans la foulée. Mes parents avaient la paix pendant les vacances à la campagne sans meilleure amie…

  • Zola : pas drôle drôle mais j’adore son écriture. En plus comme il n’est pas traduit, je pense qu’il a vraiment bien écrit….

  • Agatha Christie (que j’appelais petite « tagada Christine » quand maman me demandait d’aller lui chercher son livre) Je ne m’en lasse jamais, et j’espère un jour avoir l’intégrale à la maison, sans racheter un livre que j’ai déjà… (ma spécialité)

4 écrivains que je ne relirai plus

  • Boris Vian : désolée ce n’est pas classe de l’avouer, mais je déteste (jamais pu finir un truc de lui…)

  • Balzac : ce mec m’a toujours gonflée grave, ce n’est pas de sa faute, de la mienne certainement, mais c’est comme ça

  • Patrick de Carolis : Pulchérie connaissant mon amour du moyen âge m’avait offert les « demoiselles de Provence ». Choix judicieux quand on me connait, sauf que je le préfère en journaliste qu’en écrivain (je n’ai pas pu terminer le livre). Ca m’a fait peine comme on dit dans le midi, que ma fille se soit donné du mal pour trouver le bon livre qui tombe pile dans mes goûts et manque de bol…

  • Pour tuer définitivement ma réputation : Jean Paul Sartre… J’ai hésité avec Albert Camus, mais ma réputation est à jamais ruinée… Ils me gavent comme pas possible… (Désolée Simone, et l’autre aussi d’ailleurs…) (et comment que je triche encore)

4 livres à lire, en attente dans ma bibliothèque

  • « Nous les dieux » de Bernard Werber. J’adore depuis les fourmis et surtout les « thanatonautes » (ah bon ça ne s’écrit pas comme ça ?)

  • Le dernier Dan Brown qui en fait était le premier comme celui d’avant d’aiilleurs (« Deception point) qui  fut déception  tout court… (c’est l’auteur dont on édite les livres à rebours en précisant « par l’auteur de Da Vinci Code »

  • Rien d’autre, je n’ai jamais 4 livres en attente dans ma bibliothèque, sauf cas d’angine monstre… Ah si, Dame Vénézia m’a prêté « le parfum »…

4 livres que je suis en train de lire

  • Je lis un livre à la fois… Désolée… Donc « les cavaliers » de Kessel que je relis régulièrement…

4 livres que je n’ai pas terminés

  • « la mémoire dans la peau » de Ludlum. J’aime bien les films que l’on fait de ses bouquins, mais le lire me fatigue (j’ai hésité à le citer comme auteur un peu plus haut)

  • Le dernier « Mary Higgins Clark » : je n’ai pas accroché, d’ailleurs depuis pas mal de temps j’ai du mal à la lire…

  • L’histoire des croisades en 15 volumes que m’a léguée mon grand père maternel (celui qui avait des ruches). C’est sympa les croisades et j’adore le moyen âge, mais en 15 volumes forcément ça fatigue…

  • Le journal d’Anne Franck : de savoir comment ça c’est terminé ça m’a toujours plombé le moral. Je n’ai jamais pu aller jusqu’au bout à cause de cela…

4 livres que j’apporterais sur une île déserte (c’est quoi cette restriction barbare ?)

  • « Autant en emporte le vent »

  • « Les rois maudits » de Maurice Druon (ça fait 6 tomes mais pour moi c’est UN livre)

  • « Les mémoires de Zeus » du même auteur (idem, il y a deux tomes mais c’est UN livre)

  • « Les semailles et les moissons de Troyat ». Curieusement je n’aime que ces 5/6 tomes là de lui (donc un livre) sinon il me fatigue (surtout quand il se promène en Russie dans la première partie de la série : « tant que la terre durera » « les semailles et les moissons rassemblant les français et les russes dans le dernier tome)

  • l’intégrale de Nicole de Buron

  • « Les fourmis » de Werber et le reste avec d’ailleurs

  • « l’esprit de famille » (en plusieurs tomes également) de Jeannine Boissard, et tout ce qu’elle a pu écrire d’autre au passage, on dira qu’un auteur = un livre

  • L’intégrale de Tagada Christine (idem pour elle)

  • Y’a les Robin Cook aussi (le meurtre médical et l’infirmière qui a une tête de sérial killeuse dès le premier chapitre)

  • L’intégrale de Zola pour rigoler un peu sur mon ile…

  • En BD il me faut l’intégrale de Franquin… + Aggie bien sûr et l’espiègle Lilly…

  • « les lions diffamés » de Pierre Naudin

Je ne peux pas tout prendre ? (et encore j’ai fait des restrictions) J’y vais pas sur cette île de merde ?! (pour y faire quoi d’ailleurs ?) Je préfère tout de suite m’ouvrir les veines avec un post-it.

La vie n’est qu’un long calvaire… Faudrait aller sur une île déserte qui ne le sera plus dès que j’y aurais posé les pieds, et en plus de ne pas avoir d’ordi, faut se restreindre sur la lecture… (bon d’un autre côté faut se nourrir et j’aurais bien fait de lire « Robinson Crusoé » plus à fond dans mon enfance au lieu de lire Aggie, comme Jean Poirotte me le conseillait)…

La vie n’est qu’un long calvaire. Si quelqu’un a des insomnies je peux lui énumérer ma bibliothèque, il ne sera pas déçu (j’ai même des livres sous mon lit, dans des cartons…). Pour l’insomnie tenace, aller jeter un coup d’oeil chez Jean Poirotte et Mrs Bibelot : les chiens ne font pas des chats…

A la recherche de l'acide borique…

La_chaussure_infernale_57210724On m’avait refilé un super tuyau pour les chaussures, qui s’appelait « acide borique« . (shalima mon éternelle reconnaissance).

Restait à trouver la chose et là les choses se sont gâtées rapidement. Car j’étais déterminée à trouver de l’acide borique, et quand je suis déterminée à quelque chose, je peux faire l’armée du Reich qui marche sur Berlin (quand on est déterminé on peut faire n’importe quoi d’abord….)

Première pharmacie dans mon bourg (il y en a deux). Je n’y vais jamais car le pharmacien (oui c’est bien lui) sort du troquet ou s’apprête à y retourner quand il nous reçoit, donc on dérange. J’avais besoin d’acheter des croquettes pour Diabolos chez le gentil petit arabe d’à côté, donc je suis venue lui demander de l’acide borique. Ben il n’en avait pas. Il en reçoit des sacs de 50 kg qui sont vite périmés (à l’écouter) (en fait je pense qu’il ne savait même pas de quoi je pouvais bien lui parlotter)… Je lui ai demandé du périmé avec réduction, il n’a pas voulu me le vendre (« qu’elle foute le camp cette conne, j’ai un coup à aller boire »).

Le lendemain soir (obsession, obsession) me voilou à l’autre pharmacie. Je l’aime bien celle là… Sauf que la préparatrice à qui je demande de l’acide borique se fige. Elle a bien de tous les acides, mais de l’acide borique point… Elle peut me fournir éventuellement en acide nitrique, chlorhydrique, ou en soude caustique ou bicarbonate de soude j’imagine, mais pour l’acide borique… Elle me regarde d’un drôle d’air, j’ai l’impression de faire partie d’un commando terroriste, en étant celle qui touille les mélanges et à qui il manque un ingrédient…

Je vous le dis : il doit être plus facile de fabriquer de la nitro-glycérine (quoi que ce soit très dangereux de faire cela soi-même dans sa cuisine, même si c’est possible, parce que la chose est hautement instable, c’est la raison pour laquelle Nobel l’a solidifiée, on l’admire), que de désodoriser efficacement des chaussures. Car les ingrédients pour la nitro, on les trouve partout (non non, je ne me souviens pas des proportions, Bader, sort de mon corps illico, les terroristes foutez le camp…) (c’est dingue ce qu’on nous apprenait en chimie d’ailleurs…)

« C’est pour quoi ? » « Pour les chaussures… » Ah, mais ce n’est pas un souci, j’ai ce qu’il vous faut ». Tu parles Maurice Albert, j’ai déja testé…

Je me dis qu’à la droguerie du coin je vais trouver. Mme POPO est super. Vous rentrez chez elle, c’est un bordel pas possible et elle vous trouve en 3 minutes ce qu’il vous manque. En plus depuis 30 ans elle ne change pas, c’est merveilleux, j’ai toujours 18 ans. Une courroie pour la machine à laver truc ? Elle l’a. Elle la trouve en plus, ou du morphanganiate de sodium pour tuer les guêpes (ne cherchez pas, ça n’existe pas). Mais d’acide borique elle n’a point. On sent qu’elle va enquêter mais si elle n’en a pas j’ai peur…

Je renonce (voui, moi) et je m’en vas deux ou trois jours après acheter de l’anti migraine dans une autre pharmacie (à Rauchan)… Au hasard et fataliste, je pose la question : « avez-vous de l’acide borique » « mais bien sûr madame, il vous en faut combien de sachets ? »

Je l’avais mon acide borique, vendu à un prix prohibitif (sur le coup j’ai trouvé, mais on n’use pas la chose énormément non plus)…Mais ça marche…. Maintenant mes pompes sentent l’acide borique (soit rien)…

J’atteste ici que l’acide borique ça marche vraiment. Faut assumer aussi de marcher avec les pieds poudrés. J’ai testé de laisser un peu de la poudre dans les chaussures…. La sensation n’est pas super au départ, mais la transpiration est bloquée réellement (ce qui semble curieux), et tout se passe bien.

Et finalement l’acide borique n’est pas si cher, comparé aux produits coûteux qui nous sont vendus et qui ne marchent pas…

La vie n’est pas toujours qu’un long calvaire…

Mon radio réveil…

R_veil_55949019Mon radio réveil a très exactement eu un quart de siècle en décembre dernier. Il a l’âge de Pulchérie. Albert me l’avait offert cet innocent pour que je n’oublie pas de nourrir la petite. Quand on sait la force avec laquelle elle braillait, pas besoin de réveil du tout, on ne risquait pas de l’oublier.

Cet instrument est devenu capricieux. Depuis 2 ans il change de station tout seul, comme ça, sans me demander mon avis. Un beau jour j’ai été réveillée par un truc super sur les cours de la bourse… Pour se rendormir rien de tel… Ca ne pouvait pas durer, j’ai réussi péniblement à re-régler une radio classique (surtout pas France culture, la culture du chou en Finlande me rendort aussi sec que les cours de la bourse).

J’ai tout testé : l’antenne en plastique et autre (je ne veux pas savoir quoi) là ou là (en fait il faudrait que je la tienne approximativement à bout de bras au milieu de la chambre, c’est pratique pour dormir, et le radio réveil n’est plus d’aucune utilité). A une certaine époque l’engin ne fonctionnait que l’antenne enroulée autour de la tête de lit. Et puis crac un beau jour, RTL, Europe 1 ou autre classique ne fonctionnaient plus qu’avec un terrifiant bruit de fond (ils descendent de la montagne à cheval, ils sont un bon million et ils chantent tous une chanson différente). Su-per, quand on a le réveil glauque comme moi…

J’ai testé toutes les positions possibles et immaginables pour l’antenne (bande de vicieux). Un beau soir, elle était bien placée à l’étage supérieur de mes étagères et je captais hyper bien un match de foot donc j’avais bien capté une bonne chaîne, j’ai fixé l’antenne avec du scotch vu la manière dont il fallait la disposer. Ca marchait hyper bien, pas de bruit de fond, impec.

  • Des chants grégoriens. Je déteste autant que le hard rock et c’est inhabituel sur une radio, mais bon, passons

  • « Il est 7 heures »

  • « La météo du jour… Il va pleuvoir du matin jusqu’au soir et la température ne dépassera pas 18° sur Paris » La météo qui se concentre sur Paris, c’est tout de même rare.

  • « La personnalité du jour : le père Joseph qui nous revient des Carpathes » Interview intéressant, mais j’ouvre vraiment un oeil avec 10 minutes d’avance sur la normale (mon radio réveil est programmé sur 7 H 15 et avance de 15 minutes, cela a toujours été comme ça, ne me demandez pas pourquoi je ne le mets pas à l’heure pour le faire sonner à 7 heures)

  • « Et maintenant les demandes de prières du jour »

  • « Seigneur, assistez ma tante Solange qui a 105 ans et plus la force de vous prier mon Dieu » « aidez là à retrouver la foi »

  • « Je m’appelle Scholastique et je suis au chômage depuis 5 ans, mon dieu, aidez-moi à retrouver du travail »

  • « … »

  • « Et maintenant prions mes frères pour toutes ces personnes citées » « Notre père qui êtes aux cieux… »

Je ne me suis jamais levée aussi vite, sans attendre encore 5 petites minutes Monsieur le Bourreau (si je coupe le radio réveil je me rendors aussi sec). Si les filles étaient encore à la maison je pourrais les accuser mais non… Je raconte l’anecdote au boulot et mes 2 collègues se marrent. « T’es tombée sur radio Notre Dame » pronostique Dame Vénézia qui en sait des choses… Le match de foot de la veille (il n’y en avait pas d’officiel retransmis ailleurs) devait être un match entre prêtres et évèques, on ne voyait que ça… On a bien rigolé sauf que…

Sauf que mon radio réveil refuse les grandes ondes, les petites ondes (sauf avec brouillage genre « radio Londres ») et ne capte plus que la FM, et uniquement cette radio là sur la FM.

Donc je me lève avec 10 minutes d’avance dès que s’annoncent les prières à faire… (ça me mine le moral…)

D’un autre côté je cavale moins le matin, mais si cette chaîne là me lâche, j’ai grand peur de ne retrouver que les cours de la bourse.

Changer de radio réveil ? C’est comme si Pulchérie n’était pas née un 18 décembre en 1981. C’est à cause de cette chipie que je me farcie radio Notre Dame tous les matins… Jusqu’où va l’amour maternel ? Quand je regarde ce radio réveil dans la nuit, je pense à la première fois où je l’ai vu et où ma fille trônait à coté de mon lit dans son petit lit (dès fois qu’on la loupe quand elle se mettrait à brailler…)

Priez pour moi mes frères ! et alléluïa ! (je ne veux blesser personne mais l’église ce n’est pas mon truc du tout)

D’un autre côté si vous faites partie des personnes que mon mail ne blessera pas (chacun ses croyances, et je les respecte pour peu que l’on respecte les miennes), essayez de capter cette radio…

Et ne venez pas me dire comme mes collègues incroyants que mon radio réveil est mort et que si je ne capte que cette radio là, c’est parce qu’elle vient direct du ciel…

La vie n’est qu’un long calvaire…

La vérité(vient d'ailleurs forcément)…

SourireL’heure de la vérité a sonné…

  • J’ai été promeneuse à cheval en Camargue parce que j’étais tombée bêtement amoureuse d’un camarguais. Savoir que je me levais à l’aube pour nourrir les petites bêtes, accompagnais à longueur de journée des touristes ravis de découvrir la Camargue et ses moustiques, me couchais très tard après avoir nourrit les petites bêtes. Histoire d’amour qui m’a fait perdre 9 kg en 9 mois…

  • Et bien oui, j’ai laissé tomber un boulot pour partir en Camargue travailler dans une promenade à cheval. J’avais 19 ans, j’étais très con, car j’avais cru cet homme marié qui devait divorcer de sa femme. Et la vie que j’ai menée là-bas m’a fait perdre 9 kg en 9 mois. J’ai pris la décision soudaine de rentrer chez papa/maman quand j’ai compris qu’il ne divorcerait jamais… (cela ne m’a pas servi de leçon, j’ai fait plein de conneries parce que j’étais amoureuse…)

  • J’ai été secrétaire d’une gynéco homosexuelle (je l’ai sû trop tard), qui m’a virée quand elle a sû que j’allais épouser Albert (un homme quoi). Là j’ai regretté d’avoir quitté mon secrétariat médical à la radiologie d’un hôpital que je n’aurais jamais dû quitter sous prétexte qu’on était mieux payés à l’époque dans le privé. J’y serais encore sans ce prétexte maintenant faux, sans me demander de quoi demain sera fait (à part de malades venus se faire radiographier et échographié et scanner à l’occasion)

  • En fait j’ai été secrétaire dans une société s’occupant de tournage de téléfilms et feuilletons. J’y étais bien implantée, quand j’ai découvert accidentellement que ma chef fréquentait une copine à moi homosexuelle. Quand elle a sû que je connaissais cette fille qui clamait haut et fort ce qu’elle était (depuis le lycée)  (j’étais allée la voir et l’autre était chez elle), elle a eu sans doute peur que je n’en parle dans la boite où elle se donnait un mal fou pour faire croire qu’elle avait un mec. Mon CDD se terminait et n’a pas été reconduit (comme ça se fait dans le spectacle)

  • J’ai eu raison d’un jésuite (avec l’aide d’Albert au départ) après 3 heures de discussion acharnée pour savoir si le christ était le fils de dieu ou non. Il a finit par dire qu’il n’était pas certain… J’étais ravie, sauf qu’en fait je ne lui avais pas fait perdre la foi, il se foutait de ma gueule autant que moi de la sienne. Pas honteux pour un jésuite ? il se devait de me faire changer d’avis.

  • En fait j’ai eu une discussion très intéressante avec un Jésuite sur la chasse aux sorcières et l’inquisition contre laquelle les jésuites se sont très souvent élevés (ben voui, ils ont aussi des qualités). Il ne m’a pas donné la foi mais n’a pas essayé… Cette discussion a été super car il a été ravi que malgré mon manque de foi, je reconnaisse aux jésuites un quelque chose que je ne reconnais à aucun autre ordre… Nous avons été en tous cas OK pour vilipender les Dominicains… Et nous avons trinqué !!!! Et la discussion a été vraiment super : un jésuite ça sait de quoi il parle… Beau gosse en plus. Dommage…

  • Au cours d’une période de chômage, je me suis lancée dans le « métier » « écrivain public » (en tapant également au passage des thèses toutes admirables et passionnantes, surtout une sur un haricot mexicain qui intéresse beaucoup les chercheurs), pour découvrir très rapidement que cela ne payait pas parce qu’on profitait de la misère des autres (et je ne pouvais pas exploiter mon prochain, honte à moi, même si les lettres aux impôts étaient ce que je préférais rédiger, ainsi que les lettres de rupture). Finalement entre le temps que j’y passais, le prix de la cartouche du vieux mac, j’ai renoncé (les thèses par contre c’était pas trop mal payé mais toujours très mal écrit).

  • J’ai travaillé « à la page » pour un scénariste et son fils qui écrivait une thèse sur un haricot mexicain, mais je n’ai jamais été écrivain public. J’ai dit sur mon blog que j’aurais aimé le faire si cela payait bien… Je me sens plutôt douée pour cela. Sinon j’ai fait un jour la trame d’une lettre de rupture pour une copine, ça s’arrête là…

  • J’ai l’intégrale des Beatles et des Moody blues chez moi, en vinyl et CD

  • J’ai l’intégrale des Moody blues en CD et quelques vinyls à eux qui doivent valoir un peu d’argent maintenant… Pour ceux qui ne connaissent pas les Moody Blues c’est dommage parce que tout le monde connaît « night in wight satin », sans le savoir…

  • Je fais toujours pipi dans mon bain. C’est mon pipi et c’est mon bain, et je n’oblige personne, mais dès que je mets un pied dans l’eau je ne peux pas faire autrement que de faire pipi, même si c’est 3 gouttes… J’ai beau prendre les pires précautions, c’est l’horreur…

  • Ca peut m’arriver accidentellement, mais non. Même à la piscine je sors de l’eau pour aller aux toilettes…

  • J’ai toujours 2 bouteilles de mousseux au frais au caz-ou… avec de la liqueur de cassis pour faire kir princier…

  • J’ai un frigo qui a tendance à faire la gueule, et une petite fête ça se prépare…

Finalement, je vous ai bien eus… Et en plus la vérité était la première de la liste…

7 révélations sur moi…

SourireRécupéré chez madame patate au hasard, car personne ne voulait de moi, snif (à savoir que je n’ai été nominée chez personne même si nominer ne fait pas partie de la langue française si on veut être un peu vache sur le coup du vocabulaire). Du coup je ne recopie pas le règlement et je ne tague personne.

Donc 7 choses à vous révéler de moi… Le jeu se corse un peu, c’est la mode de mentir. Madame patate a mentit une fois, la méchante aussi. Moi, il n’y aura qu’une chose de vraie… (rigolo non ?) (je sais je suis puérile)

  • J’ai été promeneuse à cheval en Camargue parce que j’étais tombée bêtement amoureuse d’un camarguais. Savoir que je me levais à l’aube pour nourrir les petites bêtes, accompagnait à longueur de journée des touristes ravis de découvrir la Camargue et ses moustiques, me couchait très tard après avoir nourrit les petites bêtes. Histoire d’amour qui m’a fait perdre 9 kg en 9 mois…

  • J’ai été secrétaire d’une gynéco homosexuelle (je l’ai sû trop tard), qui m’a virée quand elle a sû que j’allais épouser Albert (un homme quoi). Là j’ai regretté d’avoir quitté mon secrétariat médical à la radiologie d’un hôpital que je n’aurais jamais dû quitter sous prétexte qu’on était mieux payés à l’époque dans le privé. J’y serais encore sans ce prétexte maintenant faux, sans me demander de quoi demain sera fait (à part de malades venus se faire radiographier et échographié et scanner à l’occasion)

  • J’ai eu raison d’un jésuite (avec l’aide d’Albert au départ) après 3 heures de discussion acharnée pour savoir si le christ était le fils de dieu ou non. Il a finit par dire qu’il n’était pas certain… J’étais ravie, sauf qu’en fait je ne lui avais pas fait perdre la foi, il se foutait de ma gueule autant que moi de la sienne. Pas honteux pour un jésuite ? il se devait de me faire changer d’avis.

  • Au cours d’une période de chômage, je me suis lancée dans le « métier » « écrivain public » (en tapant également au passage des thèses toutes admirables et passionnantes, surtout une sur un haricot mexicain qui intéresse beaucoup les chercheurs), pour découvrir très rapidement que cela ne payait pas parce qu’on profitait de la misère des autres (et je ne pouvais pas exploiter mon prochain, honte à moi, même si les lettres aux impôts étaient ce que je préférais rédiger, ainsi que les lettres de rupture). Finalement entre le temps que j’y passais, le prix de la cartouche du vieux mac, j’ai renoncé (les thèses par contre c’était pas trop mal payé mais toujours très mal écrit).

  • J’ai l’intégrale des Beatles et des Moody blues chez moi, en vinyl et CD

  • Je fais toujours pipi dans mon bain. C’est mon pipi et c’est mon bain, et je n’oblige personne, mais dès que je mets un pied dans l’eau je ne peux pas faire autrement que de faire pipi, même si c’est 3 gouttes… J’ai beau prendre les pires précautions, c’est l’horreur…

  • J’ai toujours 2 bouteilles de mousseux au frais au caz-ou… avec de la liqueur de cassis pour faire kir princier…

Je refile le BB à qui qu’en veut, sous la forme qui lui fera plaisir…

Ne me remerciez pas, moi j’ai hérité de « dans la peau de »… via les ménagères… Un vrai plaisir…

Où diable l'ai-je rangé ?

Egar__53273260Je suis bourrée de défauts, je l’avoue, je me suis assez ridiculisée ici…

Je tiens un trait de caractère pervers de Mrs Bibelot : l’idée saugrenue quand il s’agit de ranger quelque chose.

Pas n’importe quoi, entendons nous bien. Quand il s’agit de ranger la poêle à frire, je sais très bien où la mettre. Je parle du truc bidule chose, dont on se sert une fois tous les deux ans voire même moins souvent, que l’on doit juste mettre de côté pour quelqu’un d’autre…

Un exemple pour Mrs Bibelot, avant que ce ne soit mon tour. Mon frère faisait son service militaire en Allemagne et lui avait, je ne sais pourquoi « confié » des marks pour le cas où il y retournerait un jour (faire son service militaire du tourisme).

Elle s’est dit « tiens je vais les ranger là, c’est tellement biscornu comme endroit que je m’en souviendrai forcément ». Sauf qu’elle a cherché le fric partout le jour où mon frère a voulu aller faire un tour en Allemagne 18 mois plus tard. Il a été retrouvé le jour du déménagement vers la maison de tante Hortense, bien planqué derrière la TV. C’est vrai que l’endroit était biscornu, le problème, c’est qu’elle ne se souvient jamais à quel point. Quand elle dit « où diable ai-je bien pu le ranger », Jean Poirotte se plonge dans ses mots croisés.

Je suis désordonnée de nature (ben voui) sur certains plans. Mais je déteste ça, j’aime que tout soit rangé. Donc régulièrement « je m’y colle », pour tout ranger bien. Savoir que si je fais une méga crise et que j’ai tout rangé l’appart, je ne retrouve plus rien du tout… Quand ce n’est pas rangé je sais qu’à 15 cm de profondeur dans le tas de papier je vais retrouver la dernière lettre du GAN qui a comme de coutume tout perdu. Quand c’est rangé je peux chercher pendant des plombes…

Forcément je tombe sur un truc (voire plusieurs hein, faut pas radiner non plus !) dont je ne me sers jamais mais que je ne veux pas jeter, ou bien dont je me sers très rarement. Et là, je le range ailleurs que là où je l’ai trouvé (d’ailleurs je ne me souvenais plus de son existence). Erreur diabolique, parce que je vais forcément le ranger là où je n’irai jamais le chercher en cas de besoin.

Comme Mrs Bibelot, je me dis « tiens je vais le mettre là » (avec la boite à cirage), « je me souviendrais forcément que j’ai rangé le moule à cake là ». Comme j’étais en pleine crise de rangement j’ai rangé la boite à cirage dans le vieux meuble que je dois vendre, le contenu du vieux meuble qui doit remplacer l’autre dans le vieux placard de Delphine (enfin des filles), etc…

Donc pendant mes congés de mai, j’ai fait du rangement. Pas méga des masses parce qu’il fallait aller au muguet, mais tout de même, je me suis occupée de la cuisine, de la salle de bain et de certaines autres choses.

Je suis donc tombée sur des moules « mous », les premiers à avoir été commercialisés. J’ai été ravie de retrouver le moule à cake que j’ai rangé illico presto avec les autres moules à cake sous l’évier comme il se doit. C’est comme ça, mes moules à cake je vais direct les chercher sous l’évier après avoir déménagé le vinaigre, l’huile et le reste : je SAIS qu’ils sont là.

J’avais acheté en même temps deux autres moules « mous » : un à muffins (dont je me suis servie une fois) et un autre pour faire des minis tartelettes comme si que j’étais traiteur, avec le truc à découper qui va avec. Je ne me suis jamais servie du moule à tartelettes et j’ai donc retrouvé le truc à découper avec mes semences de capucine. Je l’ai rangé dans un endroit où je suis certaine de le retrouver (tellement c’est biscornu comme idée, alors que le plus simple serait de le ranger avec le moule à tartelettes), ainsi que le moule à muffins…

Car celui-là, j’ai promis à Dame Venezia de le lui prêter. J’ai cherché partout. J’ai bien retrouvé le moule à tartelettes (dans un placard mais sans le truc à découper bien sûr…) mais pas le moule à muffins dont je me revois très bien le roulant (c’est mou) pour le mettre….

Où diable l’ai-je rangé ? Dans quel endroit biscornu vais-je le retrouver le jour où je m’en vas ranger un meuble ?

Une chose est certaine : je l’ai mis justement là parce que du coup, j’étais sûre de m’en souvenir…

Pas de bol : dame  Venezia en a besoin pour dans bientôt, très bientôt, et je ne vais pas non plus retourner tout l’immeuble pour retrouver ce PDBDM de moule à muffins… (et oui, j’ai vérifié, il n’est pas avec les serpillères ou tout bêtement avec les autres moules (c’était tellement simple que ça m’a échappé))

Edit du 21 au soir : j’ai laissé le moule un jour chez Mrs Bibelot qui l’a rangé dans un endroit particulier pour être certaine de se souvenir du dit endroit… La maison est grande ça fout les jetons…

De la maternitude à la béatitude

La_maternitude_2_53329075Donc ma belle soeur était tombée dans la maternitude… Vint le deuxième où elle fut nettement plus décontractée, tout en accouchant toujours dans la clinique de rêve (de ses rêves à elle, moi j’aurais mis le berceau près de mon lit…)

Le top du top fut la naissance du troisième. Un accident (eh oui ça arrive). Un troisième n’était pas programmé après deux césariennes…

Elle accoucha là encore dans sa maternité de rêve (alors qu’elle en avait une très bien juste à côté de chez elle). Là, comme je devais officier comme photographe, elle me laissa le petit sur son lit pour aller voir les deux aînés. Il fut dûment photographié et bisouté par tatie… (gniarf gniarf, elle n’est pas là pour voir…)

Il a survécu j’atteste… Et à d’autres choses… Car sa mère était d’un décontracté pas possible avec lui, à ne pas la reconnaître…

Déjà et d’une, ma belle soeur n’avait plus le nécessaire minimum pour élever correctement un enfant, ayant tout bradé. Elle récupéra le minimum et changeait donc le chiard sur le coin de son lit en deux temps trois mouvements, avec juste une serviette éponge comme matelas à langer (exit la table à langer dernier modèle).

Tant qu’il tint dedans, il prit son bain dans le lavabo, et non pas dans une baignoire étudiée pour (bradée et non rachetée). Après il fila directement prendre son bain avec sa mère, dans la grande baignoire. Il a survécu, j’atteste.

La stérilisation à outrance, est-ce bien raisonnable, avec son frère et sa soeur qui lui donnent un doigt à têter pendant que le biberon chauffe, pour le faire patienter ? Elle a dû stériliser un mois maximum, et encore. De toutes manières il y a des microbes partout, il faut bien qu’il s’immunise ce petit.

Lui changer ses fringues 4 fois par jour parce qu’il régurgite comme les deux autres ? A quoi bon ? Un bon bavoir à changer c’est de la lessive en moins à faire. D’ailleurs le petit dernier peut rester en pyjama toute la journée, c’est super confortable le pyjama.

Fallait pas trop le toucher à la maternité, mais son frère et sa soeur le trimballent partout. Parfois en le laissant choir. La tête fait « bing » sur le carrelage : c’est solide un bébé.  On ne s’affole pas, on console le petit et on le masse avec une pommade spéciale achetée au kilo.

Comment ça les deux grands, vous laissez le benjamin jouer avec le couteau de chasse de votre père ? Vous êtes privés de dessert et au lit plus vite que ça…

Exit également les petits plats équilibrés, cuisinés par maman (pour l’ainée), les petits pots équilibrés (pour le deuxième). A 6 mois le benjamin trempe des frites dans le ketchup et finit le coca cola des ainées. Il a survécu, j’atteste.

Il braille ? C’est son droit. On ferme la porte de la chambre après s’être assuré qu’il se porte bien et que les ainés ne lui ont rien fait de mal. Il a bien le droit de s’exprimer ce bouchon, d’ailleurs, il s’exprime nettement moins que les ainés (le stress de la mère étant absent, le petit ne le ressent pas et n’est donc pas stressé)

Il a de la fièvre ? Un suppo de doliprane, on ne va pas rameuter la Faculté pour un petit 39° (pour l’ainée c’était SOS médecin à 38°, pour le deuxième le siège chez le pédiatre). Ca persiste : on l’emmène chez le pédiatre, après avoir vainement cherché le carnet de santé (resté chez le pédiatre)

Il est en retard pour marcher ? Pas grave, il a bien le temps de cavaler partout, et il saura bien assez tôt cavaler derrière les filles. Merde il marche, il va m’en faire des conneries…

Où comment passer de la maternitude à la béatitude.

Surprenant non ? Le dernier garçon de mon frère a survécu, avec une mère totalement cool (je ne veux pas dire mère indigne non plus, car elle s’est très bien occupée de ses enfants).

J’avais vécu la maternité inquiète pour Pulchérie, nettement plus décontractée pour Delphine, je regrette toujours le petit 3ème que je n’ai jamais eu, et avec qui j’aurais certainement été totalement décontractée (laissez-la jouer avec le tire bouchon, il faut qu’elle fasse son expérience cette petite (eh oui, je voulais une troisième fille))

Quand je vois ma belle soeur (ex) décontractée comme pas possible avec ses 3 grands maintenant, je me demande si la mère de ma première nièce n’a pas disparu dans une 4ème dimension pour être remplacée par une extra terrestre… Plus zen, on meurt…

La maternitude…

La_maternitude_53329075Pour Pulchérie, je pensais avoir été une mère atroce. Pas pour elle hein, pour les autres…

J’avais tout le temps peur pour elle et j’avais mes raisons (j’y reviendrai). Au secours maman tout le temps… Mais…

Par exemple à la maternité, on m’avait mis la chieuse en puissance (oh combien !) dans un berceau transparent avec l’avis « je suis petit et fragile, seuls mon papa et ma maman ont le droit de me prendre« . Cause toujours… Si le père pouvait la prendre, tout le monde le pouvait, il apportait autant de microbes que les autres le papa… Et vu l’endroit par lequel passe l’enfant pour naître, c’est normal qu’il soit immunisé… J’avais lu plein de livres en plus, et je savais qu’un nourrisson est protégé par les anti-corps de sa mère pendant un mois après la naissance. S’il était au sein, aussi longtemps qu’il se serait (et elle l’était après une lutte corps et biens contre la maternité, j’y reviendrais également).

Donc à la maternité, tout le monde pouvait prendre cette enfant dans ses bras. Jean Poirotte s’empara d’elle le soir de sa naissance sous l’oeil horrifié d’une sage femme que Mrs Bibelot renvoya dans ses 15 mètres parce qu’elle attendait son tour…

Le lendemain, un samedi, tout le monde défila, c’est simple j’ai une photo de tout le monde avec la petite dans les bras !

  • Mon père

  • Ma mère

  • Mon frère et ma soeur (sans marteau je précise)

  • Sa copine de l’époque, ma belle soeur (ex, mais on se cause toujours)

  • Moi un coup : elle avait fait un couac !

  • Mon grand père

  • Son arrière arrière grand tante (tante Hortense)

  • Le père

  • La belle soeur

  • Le beau frère

  • Leur fille

  • Et j’en passe.

Vous n’allez pas le croire : Pulchérie a survécu à tous ces bras mercenaires et ces microbes atroces qui l’attendaient pour la terrasser (d’ailleurs elle va très bien, je confirme).

Ma belle soeur en cloque de la cousiiiiine et nous annonçant qu’elle allait accoucher dans la maternité de rêve. Pour elle c’était quand le môme est dans un endroit soi-disant stérilisé et isolé de sa mère (moi rien que la vue de la chambre de rêve me donnait envie de foutre le camp). Un truc très américain dans le style. On regarde le chiard derrière une glace car la chambre du dit chiard est isolée de celle de la mère avec baie vitrée obligatoire.

Puis elle acheva tout le monde en nous déclarant qu’elle n’était pas d’accord avec le fait que Pulchérie ait été dans les bras de tout le monde (dont les siens) et que du coup, sa fille (on savait ce que c’était), n’irait dans les bras de personne….

On pensait qu’elle nous faisait le coup classique de Trafalgar de la femme en cloque qu’il ne faut surtout pas contrarier sinon elle va faire serial killeuse, mais cela se précisa après la césarienne…

  • La môme était bien dans un berceau transparent dans une pièce théoriquement isolée de sa mère, derrière une vitre

  • Interdiction de se pencher au dessus du berceau sous peine de briser la glace (z’aviez qu’à lire plus haut).

  • La prendre dans les bras ? Vous rigolez vous ? Faut ouvrir la porte, les microbes vont s’engouffrer…

Nous étions à la fois ravis et frustrés. Le Hic fut de voir l’album photo quelques mois plus tard. Parce qu’il y avait des photos de la petite dans :

  • Les bras de son père (jusque là c’est normal)

  • Les bras de la mère de la belle soeur (là c’était moins normal vu que la mère du papa n’avait pas eu le droit)

  • Les bras du père de la belle soeur (idem avec Jean Poirotte qui en mourait d’envie)

  • Les bras de la femme du patron de mon frère…

  • Les bras de la future marraine, alors qu’Albert Parrain présumé n’avait pas eu le droit de la regarder autrement qu’au travers une vitre…

Il y a eu comme un couac général dans la famille. Et la sensation que mon frère n’avait pas apprécié, mais qu’il avait subi… Qui s’est confirmée plus tard lors de la séparation… Mais bon sur ce coup là il a fait solidaire avec sa femme et je pense que cela lui a coûté…

Ma belle soeur était tombée en maternitude… J’appelle ça comme cela. Les femmes qui en font trop, qui en rajoutent une couche, qui ont souffert plus que les autres et dont les enfants sont plus fragiles que les autres… Qui font tout bien et vous pas (pour Delphine qui s’intercalait entre la cousiiiiine et son frère, elle me fit la morale « ne laisse pas tout le monde la prendre » Ben si, et même la grande soeur, et je fais ce que je veux d’abord…. (Delphine est toujours vivante et en bonne santé je confirme…)

Effectivement parfois, plus fragiles que les autres, certains enfants sont (ça sonne bien non ?). A l’abri des microbes ils ne développent pas leurs défenses immunitaires. Séparés de leur mère dès leur naissance, ils n’apprennent pas ce je ne sais comment définir qui les rendra sociables…

Elle a persisté et signé pour le second, s’est un peu relâchée sur le troisième (que j’ai pu manipuler et bisouter parce que j’étais déléguée à la photo et qu’elle s’était absentée pour aller voir les aînés : le chiard a survécu à mes microbes (il est en parfaite santé, je confirme…)

N’empêche qu’il leur manque toujours à ces bayous peut-être, d’être passés de bras en bras à l’heure où ils connaissaient le monde, à leur grande surprise.

Je me trompe peut-être. Mais entre la maternité et la maternitude, je trouve qu’il y a un fossé. Finalement pour Pulchérie j’étais dans la maternité (tremblante), et ma belle soeur était dans la maternitude… Comme ces femmes qui marchent sur la route fières derrière leur landeau, alors qu’il y a un trottoir magnifique qui les attend…

De toutes façons, quel que soit le clan, la vie n’est qu’un long calvaire (surtout quand on a des chiards à gérer…)

1 an déjà…

Mon petit blog a un an aujourd’hui… Le jour où j’ai posté mon tout premier message…

Même pas fait attention que j’avais débuté le jour du débarquement (oh la honte !), c’était le lendemain de la Pentecôte, et j’étais en colère d’avoir dû bosser la veille.

Merci à ma méchante de m’avoir poussée sur ce blog et de m’avoir fait de la pub. (Ici et ) (je vous épargne tous les là là là…)

Merci à mes lecteurs fidèles et à leurs commentaires, et même aux fidèles qui n’en laissent pas… Je sais qu’ils sont passés.

Un an déjà… Qu’à l’an qui se termine… comme on dit dans le midi « si nous ne sommes pas plus, que nous ne soyons pas moins ».

Le jour le plus long…

Ils_ont_d_barqu__73441768Nous connaissons tous l’histoire, nous avons tous vu « le jour le plus long » au moins 3 fois. Nous savons que ce n’était pas le jour idéal et que sinon il fallait reporter d’un mois.

Les conditions météo étaient mauvaises (c’était un mois de juin pourri), mais à 0 H 15 commence l’opération « Overlord ».

23 000 parachutistes lâchés sur la Normandie. A 3 H 14 c’est le bombardement aérien et à 5 H 30 la préparation de l’artillerie navale. A 6 H 30 les premières vagues d’infanterie d’assaut et de chars débarquent sur les plages d’invasion de la côte normande… Heure inhumaine et bien militaire : comment voulez-vous être à 100 % de vos performances éventuelles à 6 H 30 ? (c’est mon point de vue et je le partage)

130 000 hommes. Sur 17 km il y a un bateau tous les 70 mètres. Avec le jour naissant cette prodigieuse Armada se découvre. Des milliers de péniches de débarquement avancent, appuyées par 8 cuirassés, 22 croiseurs, 93 destroyers, 450 escorteurs et dragueurs, et 360 vedettes lance-torpilles. Quand les américains le veulent, c’est comme quand ils ne le veulent pas… (comme Albert)

Il y a des ratés, des endroits où la plage n’est pas la bonne. C’est la boucherie du siècle sur certaines, qui fut enfin révélée avec « il faut sauver le soldat Ryan », autrement moins propre comme film que « le jour le plus long » qui reste lui, regardable (si, malgré le parachutiste qui tombe direct dans un puit, les morts font propres et John Wayne est impatient et joyeux d’aller au combat)…

Le soir de ce jour le plus long, 5 divisions américaines, 3 divisions britanniques, 2 divisions canadiennes ont débarqué entre l’Orne et la Vire. Il y a même des « bon dieu de merde d’Australiens » (rien contre les australiens mais il paraît qu’à l’époque leurs soldats étaient très grossiers, et se prénommaient ainsi, étant en grande minorité). Rommel est rappelé d’urgence. Il l’avait assez dit : « les 24 premières heures seront décisives ». Il avait raison, mais trop tard. Les allemands, Hitler, ne croyaient pas en la Normandie…

Après tant de combats, de fureurs, de douleurs, voici enfin venue la bataille de France, la bataille de la France, la vraie (pas celle de 40). Elle le sera. Les troupes avançant péniblement vers l’est s’en rendront compte en entrant enfin en Allemagne : la résistance française les a beaucoup aidées sur son territoire. En Allemagne la percée est moins nette, plus difficile…

Ce sont aussi les petites histoires qui me sont chères. Le papa de Mrs Bibelot, hurlant à sa femme étendant le linge dans le fond du jardin, au risque de se faire arrêter parce qu’il écoutait radio Londres « Ils ont débarqué ! ». Là il a commencé à apprendre à Mrs Bibelot à dire aux américains qu’elle rencontrerait « chocolate please »… Elle ne savait pas ce que c’était. C’est ce qu’elle a dit quand Rambouillet a été libéré, et elle a eu sa première barre de chocolat de sa vie…

Ce sont mes arrières grands parents se retrouvant avec tous les voisins dans la rue principale du petit village pour chanter la marseillaise et parfois danser…

Jean Poirotte se souvient aussi du « Ils ont débarqué« . Tout le monde se sentait sauvé tout à coup. Là bas en Allemagne, son père ne savait rien. Sa mère a pleuré un coup (je tiens d’elle, une vraie fontaine), mais tout le monde était content (voir paragraphe précédent). Quand il a vu ses premiers américains également, il a reçu tout un tas de trucs à boulotter et n’a pas compris ce qu’était un chewing gum sur le coup (j’imagine bien la surprise des mômes)… Pendant ce temps là, son grand père en « Marcel » découvrait le « T shirt » qui protège les épaules du coup de soleil cuisant, avec envie…

Mais je laisse la parole à Tom, brancardier américain, qui avait connu une jolie infirmière française et s’est implanté en France, dans le petit village de mon enfance que je fréquente toujours, sans jamais perdre son accent terrible. Tom était brancardier pendant le débarquement et après… Un soir de cuite, il a parlé…

« La mer moussait rose… L’écume était rose de sang, il y avait du je ne sais quoi et je ne voulais pas savoir, qui flottait sur la marée montante puis descendante. Partout, des hommes parfois coupés en deux, atrocement mutilés, ou amputés d’un membre et perdant leur sang, criant, hurlant, et appelant leur mère… Nous n’avions déjà plus de morphine. Nous avions tous fait sous nous, après avoir vomi de trouille dans nos casques dans la péniche. Il y avait de la tripaille partout, de la cervelle sur la plage, des bras et jambes arrachés ça et là. Aucun mort propre sauf certains, semblant dormir, les pires… Combien avons nous laissé d’encore vivants sur cette maudite plage ? Ils avaient l’air morts mais ne l’étaient pas forcément… J’ai sû après qu’on en avait enterré d’encore vivants sans le savoir (véridique)… Trop pour ma conscience… Nous étions trop peu nombreux pour tous ces blessés. Brancardier ce n’était pas la planque, j’ai pété la gueule de tous ceux qui ont prétendu le contraire, jamais de quelqu’un d’autre »…

Non, brancardier Mr Tom on le sait que ce n’était pas une sinécure. Hommage à toi.

Et hommage à tous ceux qui sont morts ce jour là. Juste pour débarquer. La suite allait être longue. Songez qu’il y a des hommes qui ont débarqué le 6 juin 1944 et sont allés jusqu’au 8 mai 1945. Sont-ils rentrés complètement intacts chez eux ces vainqueurs ?