Le bilan 2007

EndoraCompte à rebours commencé pour 2008. L’année dernière, j’avais décidé d’y croire, après avoir lu un billet de Katia (ici) qui m’avait remonté le moral (j’en ricane).

Je reprends donc mon post concernant 2007.

Car 2007 rimait avec plein de trucs sympa, dont « chouette » (je ne vous parle pas de l’oiseau de nuit…) et galipettes (je parle de sport, vous avez mauvais esprit)

  • 2007 donc sera une année chouette : raté ça a été une année grave merdique et je sais que ique ne rime pas avec 2007 mais c’est comme ça (le premier qui me dit que ça rime avec nique s’en prend une).

  • 2007 pourra même être croquignolette : ça dans le genre croquignolette dans la série « film d’horreur » ou « film d’angoisse », elle a été croquignolette.

  • 2007 sera peut-être l’année où je terrasserais enfin la cigarette (je vais être d’une humeur de dogue si ça marche, je ne vais pas arrêter de rouspéter, vous êtes prévenus, pendant au moins 3 semaines) : je n’ai pas été d’une humeur de dogue du tout, cherchez l’erreur. J’ai juste été abattue par un con de patron (là ça rime)

  • 2007 verra enfin la mère et la fille arrêtez de se disputer à en être bêtes : ah ça a marché !

  • Pour 2007 j’arrête de me prendre la tête : là c’était l’illusion la plus complète, parce que me prendre la tête je n’ai fait que ça, avec de l’aide bien entendu : on remercie Truchon pour sa prestation ! clap clap clap !

  • Dès début 2007 je signale à tous qu’il est inutile de me prendre la tête (ça marchera plus, c’est cassé) : bien si, ça marchait encore, fallait trouver le bon bouton et certains sont doués pour ça (et revoilà Truchon !!!! sur le ton de « et revoilà la sous-préfète » dans le film des nuls) car ils ont pris des cours…

  • En 2007 je me remets à faire moi même des chouquettes : était-ce d’une importance si capitale ?

  • En 2007 je me damne peut-être, mais je fais tout pour changer enfin ma moquette ou la recouvrir de carpettes : la carpette c’était moi, je ne pouvais pas trouver plus joli à acheter en boutique…

  • En 2007 j’apprends à faire la différence entre tournevis et clef à molette : pari gagné également, étagères démontées avec succès (et blessures, et alors ?)

  • J’AVAIS DRAMATIQUEMENT NON ENVISAGE LE : du boulot je passerai aux oubliettes : j’avais tort, mais c’est chose faite !

Pour 2008, pratique je n’ai rien trouvé de valable qui rime avec. Mais j’ai intérêt à faire gaffe, mon horoscope me prédit une grande opportunité pour le travail avant la fin de l’hiver. J’ai intérêt à ne pas la laisser passer (à condition de la reconnaître, surtout si je suis sur deux voire trois pistes). Je m’en vas garder ce fabuleux horoscope pour le relire avec délectation en décembre 2008, quand je serai sous les ponts…

En attendant comme la fin 2007 sur la blogosphère n’est point trop chouette (c’est même un mortel désert), je m’en vais vous laisser jusqu’au 2 janvier vous prélasser sur vos canapés (moi j’ai du boulot de fin de remise en état chez moi). Bonne fin d’année à tous et attention à vos foies ! (Noël et le jour de l’an sont trop rapprochés, on ne le dira jamais assez !)

La gueule de bois…

GDB_57520193Il y a un sketch paraît-il sur les 3 derniers verres qu’il ne faut pas boire. Savoir lesquels…

En cette période de fêêêêtes, je me dois de vous donner des conseils de sorcière pour vous éviter de vous réveiller avec une GDB abominafreuse.

Je précise pour les non initiés et qu’ils le restent, que la GDB est une Gueule De Bois pas possible dont j’ai découvert la signification de la définition à l’âge respecteux de 25 ans, en me demandant au petit matin, pourquoi l’inquisition me mettait la tête dans un étau alors que je n’avais rien à me reprocher (pour moi)…

J’ai depuis vécu les 3 derniers verres à ne pas prendre, pour moi et pour les autres. Pour moi c’est simple, passé le seuil dont les frontières marquent la fin, j’ai la nausée, si j’insiste je m’en vais me laver les mains dans les toilettes et je me sens nettement mieux. Je termine à l’eau claire. Quand je me mets à l’eau généralement, vous pouvez me présenter le meilleur cru possible c’est niet…

Dans les 3 derniers verres je peux prendre le premier, qui fera que je me réveillerai avec la tête en vrac et les jambes en court bouillon. Mais il y a d’autres symptômes à ne pas négliger, et je parle de faits glanés ça et là dans ma courte vie (et qui sont 100 % authentiques)… Car d’une personne à l’autre, l’abus d’alcool dangereux pour la santé, se manifeste de manière différente sachant qu’il y a l’alcool ému, agressif, gai, ou endormi :

  • Pauvres coquilles d’huitres, pauvres bêtes mangées vivantes : snif, snif, snif, et l’homme est un barbare abominable Ouiiiinnnnn ! Sanglots atroces que personne ne pourra consoler : Un peu d’eau ne fera pas de mal

  • C’est moi le plus fort nom d’un chien, et pourquoi tout le monde me contrarie ? Où est ma carabine ? Un peu d’eau ne fera pas de mal

  • Merde, je me suis planté la cigarette dans l’oreille droite et je me suis allumé le pif : un peu d’eau ne fera pas de mal

  • L’escalier est impossible à monter : les marches sont trop hautes et les toilettes sont à l’étage : un peu d’eau ne fera pas de mal

  • L’escalier zigzague curieusement : quelle idée aussi de faire un escalier à 5 pans tournants : un peu d’eau ne fera pas de mal

  • Il y a la vierge dans la cheminée alors que j’attendais le père Noël : un peu d’eau ne fera pas de mal

  • Je monte à l’arrière de ma voiture : les salauds ils m’ont piqué mon volant : un peu d’eau ne fera pas de mal

  • J’irais bien me coucher, mais j’ai honte de dormir sous une couette en duvet d’oie ! Ouinnnnn, pauvres bêtes que l’on plume et que l’on mange !!!! Ouinnnnn, d’ailleurs cette malheureuse oie était délicieuse : Oinnnnn. Un peu d’eau ne peut pas faire de mal

  • Chérie arrête toi, j’ai vu une soucoupe volante ils ont un message pour moi à délivrer au pape : un peu de dégivrant fera-t-il l’affaire vu le manque d’eau dans la voiture ???

  • Oh le pauvre médor adoré à son non-noncle, qui dort dans un panier, pauvre bête, je m’en va dormir avec toi : un peu d’eau ne peut pas faire de mal, sauf qu’il n’en veut que dans la gamelle du médor adoré…

  • Je n’ai rien bu du tout, tu exagère, mais passe moi la cuvette : un peu d’eau ne peut pas faire de mal à condition d’y rajouter le comprimé ad hoc et de l’éloigner du lit conjugal…

  • J’avais demandé une douzaine d’huitres, pas trois : passer à l’eau déjà…

  • 2 dindes c’était vraiment de la folie !!!

  • Rrrrrr ! Rrrrr ! On s’en va déjà? j’ai à peine vu passer le foie gras… Tu conduis Rrrrr ma chérie Rrrr !

  • Tous des cons les médecins avec leurs somnifères Rrrrr ! Rien ne vaut un coup de punch Rrrrr ! Comment ça non pas tous les jours ??? Rrrrr

Le lendemain matin, le verre sur la table, le regard éteint, et le pshiiiit du comprimé qui fond, non, deux finalement…

Prenez-en de la graine, que vous soyiez un adepte du litron par jour, ou de la cuite annuelle… Il y a LE verre de trop. Le problème est de savoir lequel… Comme je vous avais promis des conseils de sorcières : commencez par l’eau, ou une tisane… Bon c’est nettement moins festif, mais je n’ai rien d’autre à vous conseiller, si ce n’est d’espacer vos prises pour que vous rendiez compte de vos limites, et d’arrêter quand il en est encore temps… (PS : je ne parlais pas de moi, j’y ai échappé totalement !!!)

Les fêtes sont là;…

Noel_tristeNoël a perdu de sa magie pour moi depuis longtemps.

C’était la fête des enfants. Maintenant c’est cadeaux obligatoires pour tous, les médias se chargent de nous le rappeler chaque jour et cela m’énerve profondément.

Dans la famille il y a longtemps que les cadeaux sont réservés aux plus jeunes. Mes filles ont oublié l’époque où seuls les enfants trouvaient ce qu’il fallait au pied du sapin.

Cette année cela se présente plutôt bien, pour moi qui déteste la période des fêtes depuis 2003 (inclus). Famille réunie au grand complet, cela risque d’être plutôt bien. Sauf qu’entre adultes on ne se fait plus de cadeaux depuis belle lurette (nous allons être 19 dont seulement 3 enfants encore en âge de les apprécier (encore que si j’avais questionné mon neveu de 10 ans « tu veux quoi mon chéri », il m’aurait très certainement répondu « du fric »…)

Même si cela se présente bien pour moi, qui ne me poserai pas la question de savoir si je vais être licenciée ou non (c’est déjà fait), je ne peux m’empêcher de songer à ces années où pour moi c’était tristesse plutôt, même entourée. J’ai mes raisons mais la vie nous réserve parfois de mauvaises surprises… Sur la fin de l’année je n’ai de joyeux souvenir que la naissance de Pulchérie (une fois la côtelette expulsée) et les Noëls des filles petites qui y croyaient dur comme fer au papa Noël.

Alors je voudrais, je vais avoir une petite pensée pour ceux qui en cette période souffrent. J’ai appris le décès d’un de mes ex-collègues qui sera inhumé le 24 décembre. J’imagine à peine ce que représentera ce jour pour sa femme et ses enfants et ce, pour toujours. Je vais avoir une petite pensée pour ceux qui se sentiront encore plus seuls au monde dans cette ambiance de « joie obligatoire ». Je vais avoir une petite pensée pour ceux qui attendent le 2 janvier avec impatience parce que cette période c’est la traversée du désert pour eux.

Je vais avoir une petite pensée pour ceux qui n’ont pas un radis à dépenser et qui sont submergés d’images de bouffe extraordinaire, de recettes merveilleuses et de très beaux cadeaux qu’ils ne peuvent ni offrir ni recevoir. Pour ceux qui sont vraiment seuls. Pour ceux que la fête n’atteindra pas.

L’an passé j’avais pensé à tous ces solitaires pour le jour de l’an (ici). Là j’y pense malgré moi dès l’avant Noël… Que de joies, que de fêtes, mais également que de détresses, de solitudes absolues. Et une ambiance de fêtes gâchée par le « vendre toujours plus ». Le commercial a bouffé la magie d’antan quelle qu’elle ait pû être… (religieuse ou non).

Et hommage à tous les bénévoles qui vont répondre à des appels en détresse (je le ferai un jour, je pense), aux pompiers, aux urgentistes qui vont affronter la vague de tentatives de suicide jamais aussi haute qu’à cette époque de l’année.

C’était mon moment « méchante sorcière ». Mais de tout coeur, je vous souhaite un joyeux Noël !!! Je vous l’espère.

Bon anniversaire Pulchérie !

Elodie_6297261Bon, je vous le dis comme ça en passant, mais c’est la quatrième fois que je rédige ce très important post, Canablog ayant décidé de me faire dans la série « the page was not founded », ou un truc dans ce genre, inutile de me préciser que l’anglais et moi ça fait 3 : je sais.

Donc ma chérie, je t’avais déjà souhaité ton anniversaire sur mon blog l’an passé (ici) sans me douter une seule seconde que mon blog serait encore de ce monde un an après…

A l’heure où paraîtra ce post (je n’aurai pas la sotte idée d’attendre les 17 H05 précises, heure à laquelle tu as pointé ton nez d’un air étonné et curieux), il y a 26 ans, j’étais cramponnée aux barreaux d’un lit de clinique en faisant « l’exorcisme » avec ton père à mes côtés s’apprêtant à manger des trippes pour son déjeuner au bout de mon lit (c’était divin) (pas de péridurale à l’époque pour ceux qui atterrissent)…

Le coup du temps qui passe trop vite et du « carpe diem », c’était pour ta soeur. Toi tu m’a fait un sale coup cette année, sans le savoir et sans le vouloir.

Déjà que l’année dernière tu m’avais fait le coup de « je passe le quart de siècle »… Bon j’ai pardonné avec abnégation. Mais là cette année j’ai eu « la totale » (je mets «  » parce qu’il y a pire tout de même).

Je parle d’un(e) interview (désolée je ne sais jamais si c’est masculin ou féminin et là internet me gave…) passé(e) dans le « fig-mag ». Où j’ai lu avec stupéfaction « cette jeune femme »… C’est de ma fille que l’on cause ? La jeune femme c’est moi et la chipie dont il est question je lui talque toujours les fesses. Elle braille de 20 H à 8 H du mat, s’apprête à grimper dans les plantes vertes en buvant du produit pour lave vaisselle, avant de faire des cascades en Crète… (et j’en passe). Bon d’accord, elle tient un blog à succès et sponsorise le mien, mais c’est un à côté…

Donc je précise : la jeune femme c’est moi, car non je ne suis pas une mémée en train de faire une capture écran sauvage de l’inverview pour en gaver mon blog…

Deuxième interview sur un blog : me revoici me prenant le « cette jeune femme » en pleine tronche. Le coup de vieux c’est comme cela que ça vient… Et en plus on ne s’y attend pas du tout, c’est traître !

Ma fille est une jeune fille pure et chaste, innocente, un peu turbulente, mais pas « une jeune femme ». Préciser au prochain interview « ma mère est très susceptible, merci de préciser « la gamine ».

Bon Delphine va se demander pourquoi elle se prend le « carpe diem » et « vive le temps qui passe » et pas toi, mais bon, le jour où l’on me parlera d’elle en précisant « cette jeune femme », j’irai me coucher avec une bouillotte sur la tête.

Parce que moi j’attends du coup le « la vieille » qui va me faire un immense plaisir… D’ailleurs c’est en route.

Bon ma petite jeune femme (tu noteras le « petite » qui minimise les choses), ma petite chérie, je te souhaite un très très joyeux anniversaire, et tout ce que tu souhaites pour l’année à venir ! Moins un voeu pour qu’il t’en reste pour l’année d’après !

A déguster à partir de 17 H 05… C’était un vendredi, il neigeait et n’oublie pas : Carpe Diem !

Arrêtez le bleu !

Endora

Je suis loin de mon extrème jeunesse, période à laquelle j’aimais bien ce qui brille, ce qui flashe, les mélanges de couleurs douteux… Je ne veux critiquer personne, mais les décorations de Noël depuis deux ou trois ans, me hérissent régulièrement le poil duvet.

Si cette année je fais un sapin (et le si est bon signe, preuve que j’y pense et que donc le moral reprend du duvet poil de la bête) pour la première fois depuis 2003, j’irai récupérer mes décorations amoureusement entassées au fil des années.

A savoir : du doré, du rouge, du vert. Et des guirlandes lumineuses à petites lumières exclusivement dorées. J’avais commencé une collection d’instruments de musique miniatures et de jolies décorations rapport à la musique.

Depuis 2 ou 3 ans, les décorations se multiplient. J’ai un voisin que la vue de son balcon me déclenche de l’urticaire tellement il y en a trop. Et si le mieux est l’ennemi du bien, le trop est l’ennemi du pas du tout  (comme chez moi pendant 3 ans, décidément j’y pense !). Il a pour excuse d’avoir de jeunes enfants, et les jeunes enfants, plus il y en a, plus ils aiment.

Moi ce qui me choque le plus, c’est l’arrivée intempestive du bleu dans les décorations de Noël. Je ne souhaite vexer personne et surtout pas ceux qui ont fait l’acquisition de guirlandes bleues. Non c’est mon goût à moi.

A noter : j’adore le bleu. C’est même ma couleur préférée, mais pas en décoration de Noël (ni en bleu électrique pour le maquillage et les sous-vêtements, vous allez tout savoir !). Surtout quand je contemple avec consternation la place de la mairie du village de mes parents.

Car franchement c’est consternant. Vous remontez la rue principale (nom pompeux), pour voir de jolies guirlandes dorées à petites ampoules, un peu partout, c’est ravissant, disposé avec goût, ce sont de vraies lumières qui vous font vous sentir serein. Et PAF, voici la place de la mairie.

Les 4 tilleuls qui n’ont rien demandé à personne les malheureux, sont exclusivement décorés en bleu électrique bien flashant. Moi je trouve ça moche, c’est mon avis et je le partage. Surtout que l’on peut contempler la mairie en même temps, qui elle donne dans le doré/rouge/vert. Et également une institution pour les enfants, harmonisée avec la mairie, et les enfants ont dû chouiner que cela manquait de couleur… Le bleu gâche tout.

J’aime le bleu (je sais que j’ondule de la toiture), mais c’est une couleur froide qui n’a rien à voir à mon sens avec la chaleur que l’on souhaite répandre en cette période où l’on se pèle en attendant le moment où les jours vont commencer à rallonger.

On en voit de plus en plus. Mon voisin a rajouté, outre le père Noël qui grimpe au balcon en chantant, ses stores lumineux, ses rennes lumineux, une énorme guirlande bleue qui pendouille de partout.. S’il était le seul, il n’y aurait que demi mal…

Quand on rentre dans ma résidence, en gros, c’est moche… Il y a 4 ou 5 ans, c’était joli…

A quand les guirlandes mauves, couleur savora (déjà que quand je croise une voiture de cette couleur là, je fais beurk), marrons (pourquoi pas ?). Et le caca d’oies, vous y avez pensé au caca d’oies ?

Ouiiiii je sais, je suis intolérante (limite quoi, car je ne vais pas dire à mon voisin que son balcon est moooooche). Mais là encore il y a un quidam qui a décidé de donner dans le bleu et tout le monde suit… C’est comme pour la mode, ça me flanque limite des boutons…

La vie n’est qu’un long calvaire… D’ailleurs la prochaine fois je vous raconterai comment se déroulait la mise en place du sapin avec les filles…

Tag des ménagères sur les expressions…

SourireNous héritons tous d’expressions familiales ou autres, que nous finissons par employer régulièrement, sans que tout le monde comprenne.

Merci à Dom (ici, ben non je ne trouve pas le lien et c’est un scandale) de m’avoir gentiment taguée sur le sujet alors que je n’en puis plus, ce n’est plus possible ! (oui, je précise : à l’heure où je rédige ce post, on prépare les 50 ans de mariage des parents, déjà passés sur ce blog, et Dom envoie moi le lien illico, merci d’avance, ou dis-moi discrètement comment faire)

  • Quelqu’un cherche un truc qui a une logique de rangement évidente (genre une fourchette, forcément rangée avec les couverts, ou le PQ normalement dans les toilettes)
    « Maman il est où le PQ ? » « Maman où je trouve une fourchette ? »
    « Dans le sucrier avec le peigne« …

  • Quand l’emmerdeur a dépassé les bornes dont la frontière marque la fin, tout le monde le sait au son du « il a chié dans mes bottes jusqu’en haut de la tige« . Inutile de revenir là-dessus, quand c’est en haut de la tige, c’est terminé !

  • Pulchérie qui aimait bien à faire la comédie, a souvent entendu son grand-père lui déclarer « sainte Pulchérie, vierge et martyre« … (ça veut dire quoi martyre maman ?). Delphine y a eu droit également, pauvres bichettes !

  • On se préoccupe d’untel qui ne va pas fort ? « il a touché le fond et il a commencé à creuser« 

  • Si mon grand père était toujours de ce monde, le voisin de mes parents serait un « peigne cul« 

  • Comme il n’est plus là, le voisin n’est qu’une « gueule de raie » (ma voisine du dessus aussi d’ailleurs, ça m’y fait songer. Vous avez déjà vu la tête de cette pauvre bête qui fait concurrence à la lotte ?)

  • On parle beaucoup. D’où le célèbre « si tu crois que j’écoute ce que tu me dis » de Mrs Bibelot qui est régulièrement réutilisé.

  • Quelqu’un dont la santé est plus que moyenne a un pied dans la tombe et l’autre sur une peau de banane

  • « Maman, j’ai mal aux dents, j’ai mal à la tête, j’ai mal au pied, j’ai mal au ventre… » (tout pour échapper à la gym) Et tu as le trou de balle en chou fleur ? (horrible mère indigne)

  • Dans la famille personne ne fait allusion à Rockfeller, mais personne n’est Rotschlid

  • Quand une personne insiste trop sur le sujet on ne va pas passer le réveillon là-dessus ! ou bien « tu ne vas pas nous en chier une pendule ! » ou encore « tu ne vas pas nous en pondre une locomotive avec des ressorts en bois ! » (tête du gamin : c’est quoi une locomotive à ressorts ?)

  • Faut pas trop disserter avec Jean-Poirotte car ça lui fait fumer ou bouillir la cervelle (surtout quand il s’agit d’un discours idiot d’un homme politique, ou des théories de Freud sur la reproduction des oursins, ou de Maritza sur l’évolution des poissons)

Je passe sur les classiques et très connus :

  • Il pleut comme vache qui pisse (allant avec le : il fait un temps à se pendre de Jean-Poirotte)

  • Je n’aime pas les gens qui me nuisent (au menuisier, si vous dites cela au plombier, c’est loupé)

  • Tu veux encore du champagne ? Pitain t’as une descente que je n’aimerais pas remonter à vélo

Comme à l’heure où je rédige ce post, je sors d’une immersion totale dans la famille, et ben du coup, je sèche, car abus de bien peut nuire…

In memoriam…

6 ans déjà… J’en avais parlé l’an passé longuement (ici). L’anniversaire de Pulchérie approchant à grands pas, je me souviens de cet enterrement où tout le monde est allé lui souhaiter un bon anniversaire à ma puce, qui ne pensait peut-être pas vraiment que ce jour là c’était ses 20 ans… le « bon anniversaire ma chérie » au cimetière, cela doit marquer…

J’en reste triste d’associer la naissance de mon premier bébé avec l’adieu définitif à quelqu’un que j’aimais. Mais c’est ainsi…

Juste me souvenir de lui… J’aurais d’autres souvenirs, plus lumineux que le jour triste et gris du rendez-vous au cimetière.  C’était juste « en passant »… Qu’il repose en paix tant que quelqu’un peut se souvenir de lui. C’est après que nous sommes vraiment morts…

Compte rendu… Part 2

SourireJ’ai donc les cheveux glacés et dégoulinants, mais basta, j’ai fait mon boulot et je monte me préparer complètement. Mon frère récupèrera le buffet et les jeunes qui arrivent à la gare à 17 H 35 (très exactement) (je parle des filles et du gentil).

Pas de coup de mascara dans l’oeil, mais pas de crayon khôl non plus (donc pas d’exorcisme pour cause d’oubli…). Je ne sais pas combien d’aller et retour j’ai fait dans les escaliers pour emprunter un crayon à ma mère, aller le lui rendre, aller le reprendre pour en remettre… Me voici prête à affronter les critiques de ma progéniture qui pour une fois sont élogieuses.

Et après petit à petit ce sont les arrivées…

  • Nous sommes plusieurs à seconder Mrs Bibelot qui nous parle poubelles de récupération pour le carton, le papier, le plastique (finalement elle a collé des gobelets en plastique pour les buveurs de coca cola, bien fait pour eux), etc… Nous lui faisons comprendre gentiment qu’on triera demain, sauf pour le non triable pour lequel elle nous offre un second sac poubelle… (dans le premier, ne perdons pas le nord, ce qu’il faudra trier, elle vient vérifier de temps à autre…)

  • Au départ tout le monde se connaît à peu près. Les présentations sont faites pour ceux qui font connaissance ou se reconnaissent. J’adore entendre le « tu n’as pas changée ! » alors que mes tantes et leur copine de jadis se retrouvent après 40 ans bien sonnées.

  • Au niveau de la distribution de champagne, punch ou autre, cela ressemble un peu à une file d’attente à la RATP pendant les grèves. Pulchérie mitraille à qui mieux mieux avec son appareil, un ami de mes parents en fait autant. Ils discutent graphisme, art de la photographie, pixels et numérisation, avant d’attaquer les codes HTML et RSS ou HSS ou PSS machin chose, enfin la merdouille qui fait que ma page d’accueil est ce qu’elle est (Dom relève toi et arrête de rire bêtement…).

  • Je me souviens de l’existence des pains suprises : il était temps, tout le monde allait mourir de faim (pour la mort de soif ce n’était pas le cas du tout, et, je précise qu’au moins 12 personnes ne reprenaient pas le volant)

  • Chacun ayant encore la tête à peu près à l’endroit, nous remettons sonnellement à Mrs Bibelot et Jean Poirotte le résultat de la quête organisée depuis un mois. Le pécule est destiné à acheter de la vaisselle pour remplacer celle brisée par 50 ans de mariage, des déambulateurs éventuels… En fait du vin qu’ils préfèrent acheter eux-même et boire avec nous (tout le monde est d’accord !)…

  • Ils sont mignons tout plein mes parents qui reçoivent leur cadeau ! Maman ressemble à une jeune fille avec son petit haut mode pour lequel ses petites filles ont donné leur approbation. Papa est tout serein et heureux. Ils se tiennent la main avec bonheur et j’ai bien fait de faire de l’humour en remettant le cadeau : je peux verser ma fatale petite larme en toute discrétion (on ne me refera pas, une vraie fontaine, née à Versailles, c’est normal pour les grandes eaux)…

  • Chacun s’installe à une table, à regret parfois. Nous avions raison, nous les enfants : l’avantage d’un buffet c’est de bouger et de voir un peu tout le monde. Je m’installe à une table d’anciens, en soupirant vers mes filles qui font semblant de ne rien remarquer. Du coup je suis toute contente parce que le seul Monsieur que je ne connaissais pas, « n’imaginait pas une minute que pour les 50 ans, je suivait juste derrière »… Ca fait plaisir, je suis de bonne humeur.

  • Sauf que c’est dingue ce que les gens mangent comme pain. Je me relève pour la troisième fois découper une troisième baguette pour ma table.

  • Les filles veulent nous piquer du pain : la révolte gronde : chaque membre de la famille peut aller découper une baguette pour sa tablée. Ah mais !

  • Ca s’amuse un peu partout. Le buffet défile, le fromage passe sans discrétion rapport au Livarot. On commence à bouger, à aller discuter avec d’autres. Tout se passe bien !

  • Clou de la soirée. Tous les petits enfants du couple sont présents pour la première fois depuis une éternité. De Pulchérie 26 ans à la nièce à bouclette qui en a 3, il n’en manque pas un. Ca s’immortalise.

  • Les flashes crépitent à n’en plus finir. On croirait que des journalistes ont investi la pièce. Vérifier que le président de la république n’est pas dans le secteur avec des alcootests (d’où l’arrivée des journalistes)…

  • Parce qu’après on prend les grands parents avec leurs petits enfants. Et puis on rajoute les futurs gendres. Le « copain » de Pulchérie avouera 110 photos sur ce coup là…

  • Et après, tradition familiale, et je comprends pourquoi Jean Poirotte astiquait sa guitare, et bien on chante, parce que danser ce n’est pas possible faute de place. Mes filles détestent (ce qui n’empêche pas Delphine de demander un titre à son grand-père), les autres petits enfants aiment souvent. Et tout le monde s’y colle sur les refrains, et je revis les noëls de mon enfance, quand nous chantions tous (bien fait pour moi, à l’heure où je rédige ce post, je suis aphone, n’ayant plus les cordes vocales de mes 20 ans…). C’est autour de la musique que les humains communiquent vraiment, je l’ai déjà remarqué. Bien sûr nous évitons les chants grégoriens et les ave maria, et choisissons les « paillardes » qui sont en finesse, rapport aux enfants présents.

  • 2 heures du matin ? Déjà ? Tout le monde s’en va à regret. Certaines confisquent les clefs de voiture à leur conjoint, d’autres cherchent leurs clefs de voiture… Les costauds se donnent RV le dimanche pas trop tôt (12 H), pour remettre les meubles à leur place

  • Le gros débarassage terminé, la famille part à son tour. C’est l’heure pour moi de rejoindre les filles pour quelques parlottages.

  • Une fois au lit : impossible de dormir… J’ai « l’Auvergnat » qui me trotte dans la tête et déjà la nostalgie de cette soirée que nous avons tant préparée.

Elle se devait d’être mémorable : elle a tenu ses promesses.

Compte rendu… Part 1

SourireJe débarque le samedi 8 décembre chez les parents, mon sac fin prêt (en fait non, j’avais oublié mon crayon khôl, si je n’oublie pas quelque chose, la famille appelera un exorciste, car ce sera mauvais signe) + une broutille que Mrs Bibelot voulait pour présenter ses « trucs à appéro » (genre un plateau chinois à plusieurs cases, qui vaut un bras, mais qu’elle m’a offert, donc elle se souvient très bien que je l’ai…)

Je débarque pour trouver Jean-Poirotte en train de décoller des étiquettes (que ça à faire). Des étiquettes de quoi ? Vous ne devinez pas ? Mrs Bibelot est partie à l’aube et seule (à l’heure où blanchit la campagne et gnagnagna) pour aller acheter des verres à pied en verre pour qu’avec son vieux service cela fasse 30 et exit les verres en plastique.

J’aurais dû parier avec un inconscient, mais j’en étais sûre… Je viens de perdre bêtement du fric (dans ma situation, c’est ballot…). Je le savais que ma mère irait acheter des verres à pied, n’importe où, mais pas n’importe quand : elle a soigneusement évité le moment où je pouvais lui dire « je viens avec toi ! ». D’ailleurs ni ma belle soeur ni ma soeur n’ont été surpris. Mon frère non plus, lui aussi le savait à l’avance (alors que tout le monde sait que les hommes ont autant d’intuition qu’un fusil de chasse).

Faire les plateaux à charcuterie. Interdiction formelle de s’en occuper, c’est son truc à elle. Et que je roule une tranche de machin que je fixe avec un petit parasol en papier (elle a trouvé en même temps que les verres). J’ai juste le droit de glisser un cornichon dans le cornet réalisé et Jean-Poirotte de se taire. Moi c’est le genre de truc pour lequel je n’ai jamais la patience. Je dispose grosso modo, d’ailleurs plus modo que grosso… Après elle s’attaque au plateau de fromages et elle est priée (tout de même !) de se dépêcher : le livarot est fait à coeur, c’est une évidence, l’odeur en réveille la chienne elle-même qui somnolait tranquillement (si l’on peut somnoler tranquillement dans cette maison de fous, mais elle est à moitié sourde, alors elle peut).

J’ai le droit de faire le plus passionnant : remplir les beurriers, les moutardiers, les cornichoniers, sortir les corbeilles à pain, les couverts, etc… J’adoooorre ! Je compte les serviettes pour que tout le monde en ait deux : ça aussi, j’adoooorre !

Y a-t-il assez de punch ? Non résolument pas que je décrète, appuyée par ma mère dont l’appui est indispensable en cet heureux jour. Jean Poirotte en confectionne un L de plus. Personne n’est d’accord sur le nombre de baguettes de pain nécessaires pour 30. Mrs Bibelot en a commandé 10, nous (les enfants) préconisons 15, nous en mangerons 12… D’ailleurs qui va chercher le pain (donc 15 baguettes, le commissionnaire étant forcément aussi têtu que Mrs Bibelot) et les petits fours ? Et qui va chercher le buffet chez le boucher/charcutier/traiteur ? Pas Mrs Bibelot qui sera entre les griffes dans les mains de tatie coiffeuse, ni Jean-Poirotte occupé à se faire beau… (c’est lui qui l’a dit : c’est du boulot, mais je ne suis pas d’accord, mon papa est toujours beau…)

Il faut organiser les emplacements des véhicules de ceux qui : a) dorment là, b) ne dorment pas là mais vont se déplacer pour aller chercher les mets délicats du soir, c) vont vouloir se garer dans la ruelle en bloquant toute la circulation au voisinage non invité.

Comme la douche/préparation est pour moi un moment de détente, je repousse ce moment le plus possible. Les filles et le gentil arrivent vers 17 H 30, les invités 18 H. A peine sortie de la douche vers 17 H, (tout étant à peu près en ordre), les cheveux trempés, j’apprends que c’est moi qui m’y colle pour aller chercher le pain (15 baguettes et non pas 10) et le dessert. Ce que je fais en pestant comme je sais si bien le faire, sous des trombes d’eau et un vent glacial. Que personne ne vienne plus me vanter les vertus de l’eau de pluie pour les cheveux… Je me suis coltiné toute la soirée des cheveux dégoulinants (en apparence) et déprimants…

D’ailleurs en rentrant de la boulangerie pour me garer n’importe comment par rapport à ce qui était prévu, vu que personne n’a tenu compte des prévisions, j’avais une vague envie : aller me coucher…

Impossible, j’étais piégée…