Aujourd’hui dimanche tiens ma jolie maman, voici des roses blanches, toi qui les aime tant c’est la fête des mères.
Donc c’est ma fête.
SI !
D’ailleurs elle a commencé hier, samedi.
Coup de fil sur mon portable. Ma petite Delphine (où est le talc ?) désespérée. Je le sens bien. Parce que généralement les filles viennent toujours pour la fête des mères, c’est le truc qu’elles ne loupent jamais, mais bon, à l’introduction et début de développement, je sais qu’elle a comme un problème pour se déplacer le dimanche pour venir me voir une heure.
Faut dire que venir me voir une heure c’est 1 H 30 aller, 1 H 30 retour à rajouter à la visite… Et elle a un mémoire à rendre mi-juin. J’espère qu’elle sait que les profs ont un logiciel pour déceler le copié/collé sur un site internet trop tentant, sinon, je le lui dis ici…
Pulchérie est dans le 36ème dessous de fatigue. Faut dire qu’elle se marie le 26 juin, trime comme un âne pour justement gagner des sous, ne s’est pas reposée depuis un moment le WE (faut suivre les aventures du petit bois).
Donc les filles se chamaillent pour savoir laquelle viendra fêter la fête des mères avec moi. Je sens bien les échanges de mails :
- VAZY !
- NON je peux pô VAZY toi !
- Non cétoi
Alors là je m’insurge !
Comment ça ? elles ne vont pas passer outre leur fatigue, le mémoire à rédiger, le transport, pour venir me réciter le poème de rigueur, et m’offrir de leurs petites mains tremblantes d’émotion et de joie, le cadeau fait par leurs blanches mains ?
Comment ça ? passé l’époque du collier de nouilles, de boites à camembert recyclées en boites à bijoux, elles ne vont pas venir me déposer du parfum pile poil dans le bon créneau, le mascara qui allongera mes cils de 200 mètres ou autres choses fort intéressantes ?
M’en fous, je les déshérite !!!!
Je vends l’appartement en viager, et je pars faire le tour du monde ! (pour le viager faut trouver tout de même un parieur qui aime jouer parce que je n’ai que 52 ans, ou alors je vais tomber sur un serial killer 🙁 )
Delphine : ton mémoire c’est la priorité, alors je t’en prie, ne culpabilise pas ma petite puce. Reste ZEN ! Et surtout reste concentrée !
Pulchérie : repose toi : le plus fatigant reste à venir, il te faut des forces pour ce grand jour qui sera le plus beau jour de ta vie !
Je sais que, comme je pense à vous tous les jours, vous penserez à moi en ce jour de fête des mères. Je sais que je suis votre maman et le serai toujours, et que ce n’est pas un jour symbole qui changera cela.
Je sais que vous m’aimez comme je vous aime (encore que cela soit difficile, vous comprendrez, quand vous serez maman…).
C’est cela la fête des mères : l’amour maman/enfant, et enfant/maman. On l’oublie souvent.
Et je penserai à votre chanson à toutes les deux à trois ans de distance, rapportée de l’école avec des étoiles plein les yeux de la surprise faite pour moi, et du reste :
- « Je t’apporte maman, une petite fleur des champs…. »
- « C’est pas une rose, c’est pas grand chose… »
- « Je t’apporte maman, une petite fleur des champs »
- « Une marguerite, toute petite »
- « Je t’apporte maman, une petite fleur des champs »…
Bisous mes chéries !!!
Mais bon, vous êtes déshéritées, parce que la vie n’est qu’un long calvaire !!!
Et sinon je persiste et signe : que l’éducation nationale ne trouve pas « instructif » de faire choisir un cadeau, de le fabriquer avec tout son coeur, de le cacher pour le donner le grand jour avec tout son amour, c’est du grand n’importe quoi…
Bonne fête à toutes les mamans !