Comment se prendre le chou pour des livres… (mode d’emploi à ne pas suivre).

Mal de têteJ’ai toujours connu mes parents en train de lire (nous n’avons eu la télévision que tardivement, je devais être en 4ème) et j’ai toujours moi-même beaucoup lu. Il est vrai que vu mon grand âge, je n’avais pas d’internet, d’ordi, de smartmachin, ou autre, pour m’occuper (ni 36 chaînes TV).

Lorsque nous habitions Antony, mes parents avaient deux bibliothèques bien garnies, avec les livres les plus petits sur deux épaisseurs. Quand ils ont emménagé à Rambouillet, papa a fabriqué d’autres bibliothèques pour nos chambres. Et puis le temps a passé…

Quand il m’a fallu secouer maman qui avait vendu sa maison (signature le 7 décembre), mais ne semblait pas se préoccuper plus que cela du déménagement dans une maison de transit, je m’y suis prise comme un manche.

Far-pai-te-ment ! COMME UN MANCHE !

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Le ravage du « j’entasse »… (3)

fouillis-copierAyant terminé la bibliothèque de gauche sur le pallier de l’étage, ET les bandes dessinées, toujours avec l’aide de maman disant oui ou non, concernant le fait de garder, je suis en droit de déclarer à mon médecin que ma bradycardie naturelle qui l’intrigue (j’ai le coeur qui bat à 50 maxi), m’a probablement sauvée de la crise cardiaque.

J’ai comme pour le reste, commencé par rechercher les doublons dans la partie droite, sans l’aide de maman. Ne vous inquiétez pas : il y en avait.

Et là, chaque étagère comportait deux rangées de livres, et toujours plein d’araignées, qui avaient dû émigrer de la bibliothèque de gauche en pensant qu’on leur foutrait la paix.

Loupé. Continuer la lecture de « Le ravage du « j’entasse »… (3) »

Le ravage du « j’entasse »… (2)

fouillis-copierVous remplacez le bordel par des bouquins, et vous éviterez ainsi de venir m’agresser en me demandant comment il se fait que les livres de ma mère ne sont toujours pas triés (bis).

Après Rambouillet où mes parents sont restés de 1973 à 1988, ils sont partis chez Tante Hortense, l’apiculteur ayant fait cadeau de cette maison qui lui appartenait, à sa fille unique.

Qui avait plein de bouquins car avec papa ils avaient continué à en acheter. Sauf que chez tante Hortense il y en avait plein aussi…

Que maman a gardés, ne vous n’imaginez pas que ma mère puisse jeter un livre.

Non vous n’imaginez pas…

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Le ravage du « j’entasse » qui saute généralement une génération… (1)

fouillis-copierVous remplacez le bordel par des bouquins, et vous éviterez ainsi de venir m’agresser en me demandant comment il se fait que les livres de ma mère ne sont toujours pas triés (Pulchérie avait un jour mis en illustration une photo de 2 bibliothèques de mes parents, mais je ne l’ai pas retrouvée…)

Et évitez-vous de sauter une page, ce serait dommage…

Si je dis que le « j’entasse » saute généralement une génération, ce n’est pas pour rien.

En effet, j’ai pu constater que la grand-mère maternelle d’Albert jetait un peu tout et n’importe quoi. En réaction sa fille gardait tout, et en réaction ses filles jetaient un peu tout et n’importe quoi et Albert idem.

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Le secrétaire pour tous 18.? (2)

Secrétaire pour tousLa première partie est intitulée : NOTIONS SUR LE STYLE EPISTOLAIRE.

Prenez-en de la graine et prenez vos porte-plumes (voire même une plume d’oie bien taillée), car à l’époque on n’écrivait pas autrement.

« Vous ne négligerez pas de veiller à la qualité du papier qui se doit d’être agréable au toucher, un peu épais, pouvant laisser courir la plume avec aisance et sans aucune hésitation perceptible ; ce papier se devant d’être une représentation de vous-même : impeccable, pointilleux et d’un goût sûr ; Continuer la lecture de « Le secrétaire pour tous 18.? (2) »

Le secrétaire pour tous 18.? (1)

Secrétaire pour tousCe petit livre trouvé dans une bibliothèque chez mes parents, est un véritable trésor sur lequel je me suis ruée comme la vérole sur le bas clergé breton…

La date d’édition n’est pas mentionnée, nous en sommes réduits à faire des recherches suivant certaines indications fort précieuses (comme les sommations respectueuses* aux parents, les tarifs d’affranchissement, etc…).

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Mes lectures de vacances 2012

Femme lisantJ’ai beaucoup lu pendant mon séjour à la Grande Motte 2012, pas comme l’année précédente où j’avais trop l’esprit ailleurs pour vraiment me plonger dans un livre et où j’avais vaguement relu des livres trouvés là-bas.

Du coup, comme tous les ans depuis 2009, j’avais prévu de quoi lire,  la télévision restant totalement proscrite… Et puis mon plan d’attaque anti-clopes étant déjà en route, j’allais me coucher pour lire au lit, directement après le dîner et toilette du soir, vers 21 H… C’était toujours cela de gagné sur la nicotine.

Les titres vous révèleront probablement (du moins pour les 3 premiers), comme un esprit de contradiction de ma part, ne demandant qu’un soutien papier :

  • Du fer dans les épinards de Jean-François Bouvet
    Livre offert par Delphine pour la fête des mères 2009 et que j’avais envie de relire. Où comment mettre à bas des lieux communs, de soi-disant certitudes que nul n’ose jamais remettre en question (d’ailleurs nous n’y pensons pas).
    L’introduction est en elle-même excellente, sur le fait que nous vivons avec des idées reçues et comment elles sont nées.
    Un petit aperçu « exhaustif »
    Les produits « light » font maigrir
    Les antibiotiques ça fatigue
    Une cellule c’est minuscule
    Une petite cuiller garde le champagne pétillant
    Le cuir respire
    Les épinards sont riches en fer
    Il faut éviter de dormir avec des plantes vertes
    etc…
    Je n’ai pas regretté cette relecture, en ayant oublié la moitié.
  • 99 mots et expression à foutre à la poubelle de Jean-Loup Chiflet
    Alors là je me suis bien amusée, en constatant après avec aigreur que j’en utilisais pas mal. Au hasard également :
    A plus!
    Au jour d’aujourd’hui
    Au niveau de
    Black
    Clivage
    Citoyen
    Percuter
    Quelque part.
    Au jour d’aujourd’hui, quelque part, au niveau de ce qu’il ne faut pas dire, j’essaye pour garder un esprit citoyen, de ne pas percuter quand une personne est grave anti Black.
    C’est toujours ça de gagné…
  • Nos ancêtres les gaulois et autres fadaises de François Reynaert. Ou comment tordre le cou (encore !) aux idées toutes faites et fausses surtout, que nous avons ingurgitées avec nos cours d’histoire (même si les nôtres étaient faits chronologiquement, ce qui n’est plus le cas, la vue du programme de 4ème de ma nièce m’ayant déclenché une poussée d’urticaire).
    Si vous aimez l’histoire de France, il faut se farcir 2000 ans, mais on peut lire quelques chapitres et mettre de côté avant de reprendre le livre. Instructif et passionnant (et qui a dû faire grincer bien des dents)
    Si vous n’aimez pas l’histoire de France, cela peut éventuellement vous réconcilier avec…
  • Une femme en blanc de Janine Boissard. Vous avez pu le remarquer j’aime beaucoup cet auteur (je n’arrive pas à dire « cette auteure », cela doit venir de ma vieillerie…). Je n’ai pas été déçue, c’était à la hauteur de sa réputation (pour moi). Je vous le conseille si vous aimez d’ordinaire ses livres.
  • Le Chuchoteur de Donato Carrisi. Livre ayant une histoire spéciale, car je l’avais acheté en 2011 avant que papa ne commence à nous faire des fantaisies avec son genou et puis après ses reins. La libraire très sympathique m’avait dit que si je n’aimais pas, elle me le reprendrait sans problème.
    Je cherchais en effet un bon polar (généralement j’adore, et j’avais épuisé Fred Vargas).
    Je ne me voyais pas, après lecture en 2012, retourner la voir avec un ticket de caisse datant d’un an (ticket qui me sert généralement de marque page) pour lui dire que NON, je n’avais pas aimé.
    L’intrigue débutait plutôt bien, même si dès les premiers chapitres j’étais choquée par l’existence d’une police fédérale italienne. Après on s’embrouille totalement dans l’intrigue (à mon sens). C’est sanglant mais les polars sont rarement indemnes de globules, mais surtout, j’ai trouvé cela très malsain et mal mené.
    Quant à la chute, la fin, j’ai été décontenancée et j’ai regardé sur le net en rentrant, s’il n’y avait pas une suite par hasard, qui permettrait de rattraper ce qui serait devenu un premier tome.
    Non. Par contre, j’ai lu des critiques très mitigées et je peux donc vous dire que je me range dans la catégorie des personnes très déçues.
    Normalement je laisse un livre que je n’ai pas aimé dans l’appartement, pour la joie des enfants et petits-enfants-déjà-grands qui s’y rendent régulièrement, mais j’ai eu un oubli en faisant mes valises

Sinon, j’avais emporté également la saga « le mouron rouge » dans la collection bouquin, mais de celui-là, j’avais déjà parlé…

C’est tout, mais avec les 2000 ans d’histoire de France, finalement c’était conforme à ce que je peux lire quand rien d’autre ne vient me distraire le soir (et l’après-midi pendant la sieste des parents).

PS : comme c’est étrange, le lien semble avoir marché…

To be or not to be (c’est la question…)

72196972Un peu de culture ne peut pas faire de mal de temps à autres, sur ce blog.

J’espère que vous connaissez tous l’hilarante histoire du prince Hamlet, écrite par Shakespeare un jour où il en avait ras le bol d’avoir peur de mourir de rire.

Je précise que je me suis farci la lecture de la pièce alors que j’étais en cinquième et que les profs pourraient choisir des lectures adaptées à l’âge, car cela m’a dégoûtée de Shakespeare pour le restant de ma vie. D’ailleurs je raconte ce dont je me souviens… (quelle idée d’ailleurs, de faire étudier en cours de français, une traduction d’un auteur anglais…).

Hamlet fait parti du folklore anglais, au même titre que le gigot bouilli à la menthe et les petits pois qui sont tout sauf petits et bons…

Curieusement, Hamlet n’est pas anglais, mais vit quelque chose de pourri au royaume du Danemark. Dans le château d’Elseneur, je précise…

Vu mon âge et celui de mes compagnons de misère, j’ai dû me contenter de lire une piètre traduction de la pièce. C’est une pièce de théâtre au départ (si vous aimez le théâtre de boulevard, vous évitez…), dont on a fait des films, des pièces, et encore des films et même une comédie musicale… Evidemment, je n’ai pas pu profiter du riche « language » de l’auteur ni de ses jeux de mots laids, car généralement c’est intraduisible.

L’ambiance elle, l’est tout à fait…

L’histoire commence gaiement deux mois après la mort du roi (le père d’Hamlet).

Les protagonistes sont les suivants :

  • Le spectre du roi défunt
  • Hamlet le prince ssarmant.
  • Marcellus (un copain à lui)
  • Horatio (un autre copain à lui)
  • Polonius (le père d’Ophélie)
  • Claudius (le frère du roi défunt ayant épousé sa veuve)
  • Gertrude (la mère d’Hamlet, la veuve du roi défunt ayant épousé son beau frère nonobstant les strictes lois de l’église à l’époque, mais dès le départ on comprend que c’est une salope)
  • Ophélie (la fiancée d’Hamlet, au grand damn de Polonius qui se demande si Hamlet possède un carafon complet)
  • Laerte (le frère d’Ophélie, donc par conséquent le fils de Polonius (y’en a trois qui suivent))
  • Le fossoyeur (qui donne l’ambiance dès le départ)

L’intrigue démarre très fort :

Hamlet qui fait une pétanque avec Marcellus, est avisé par Horatio qu’un spectre qui se dit être celui du roi défunt, hanterAIT le chemin de ronde du château familial et royal.

Je ne sais pas si vous l’avez remarqué, mais généralement les fantômes, spectres, vampires, morts vivants et autres goules en tous genres, hantent des endroits peu relaxants de nature :

  • Des cimetières
  • Des cryptes
  • Des catacombes
  • Des fours crématoires
  • Des chemins de ronde
  • Des bois hantés par les loups les soirs de pleine lune.
  • ETC…

Si quelqu’un connait un livre, une pièce, un film, où le spectre est celui d’un cuisinier qui fait joyeusement rôtir des chapons dans la cheminée du château en préparant une sauce aux champignons pour discuter sympathiquement avec le héros non torturé en buvant un coup de chambertin et en sauçant l’assiette en lui racontant qu’il est spectre pour faire de bons cuisiniers après lui, me disent où ça peut se trouver. (Vous pouvez reprendre votre souffle, je vais reprendre la ponctuation…)

Le spectre par définition, est lugubre. D’ailleurs quand je ferai spectre à mon tour, vous allez arrêter de rigoler et plus vite que ça !

Hamlet attend celui de son soi-disant père, sur le chemin de ronde, un soir de pleine lune, en contemplant un crâne humain pour se mettre dans l’ambiance et se remonter le moral.

Et bien évidemment, le spectre lui apparait…

Pour lui révéler qu’il est bien son père (on ne sait pas trop comment) et qu’alors qu’il faisait la sieste dans le jardin, sur un banc de pierres, un traitre, un félon, un salaud, un enculé de première, lui a versé du poison dans l’oreille pour le tuer (moyen infaillible à l’époque pour faire croire que la mort était due à l’ingestion d’eau de puits ou de petits pois anglais à la sauce menthe…)

Donc il est mort.

Et ce traitre, ce félon, ce salaud, cet enculé de première, c’est SON FRERE.

Claudius qui en plus de lui avoir pris la vie, lui a pris sa femme.

Hamlet le croit sur parole et jure de le venger comme le spectre le lui demande, parce que sinon, il ne pourra jamais dormir tranquille. En fait ils sont deux à ne pas pouvoir dormir tranquille : le spectre, et son fils…

Pour réfléchir avant de passer à l’action, Hamlet feint la folie en monologuant avec un crâne à qui il pose des questions existentielles. Ce qui fait que Polonius s’inquiète encore plus pour sa fille. Il a raison d’ailleurs, car Hamlet n’a aucun problème à feindre la folie, il est complètement secoué de nature. (Maintenant, certains parlent tous seuls dans leur voiture, mais ce n’est pas grave).

Hamlet si que cela existait, se demanderait si qu’il n’aurait pas besoin de consulter un psychiatre, mais comme ça n’existait pas, il décide de venger son père. Ca le dérange moyennement : il n’aimait pas son oncle et « ne le sentait pas ». Lui crever le bide avec une épée, ne va pas trop turlupiner sa conscience…

Il part donc faire part de ses doutes, à sa mère, la pute aux gros tétons, qui l’attend dans une chambre, avec l’air énamouré de la vieille femme (environ 40 ans maxi), encore au pieu à 10 heures du matin ce qui à l’époque était signe de moeurs douteuses. En plus, malgré l’heure, elle a les yeux cernés…

De voir sa mère encore au pieu avec une bouteille de champagne sur la table de chevet + 2 coupes, rend Hamlet soupçonneux.

Il regarde bien autour de lui et constate qu’une tenture ventripote nord quart nord est : quelqu’un est dissimulé derrière la tenture.

Là aussi, je vous pose la question : si l’on retire les tentures et les doubles rideaux de pas mal de films, de pièces, de livres, il reste quoi au félon, au traitre, à l’adultère, au criminel, pour se cacher même pas discrètement ?

Y’a que sous le lit, mais c’est là qu’on regarde en premier : moi quand j’ai regardé « la nuit des morts vivants », je regarde sous mon lit avant de me coucher vu que j’ai proscrit les tentures et les doubles rideaux de mon domicile…

Les doubles vitrages ne me font pas peur, sauf concernant les spectres. Donc, je n’en ai pas (ha ha !!!)

Hamlet ne prend même pas la peine de regarder sous le lit, direct il plante son épée dans la tenture qui dissimule de toute évidence, une personne qui normalement n’a pas de raison de se cacher, en espérant que c’est son beau père et oncle, le traître, le félon, la fripouille, l’ordure, l’assassin, l’enculé de première.

Ecartant le rideau, la tenture, la tapisserie, l’amiante isolante (fallait ça dans les vieux châteaux), il découvre POLONIUS cloué au mur par son épée, vachement solide.

LE PERE DE SA FIANCEE !!!!

L’horreur :

  • Non seulement il a tué le père de sa fiancée qui ne va plus pouvoir l’épouser (code d’honneur en vigueur à l’époque), mais en plus :
  • Claudius risque d’avoir des soupçons et se douter très vaguement qu’Hamlet veut lui faire la peau
  • Laërte va lui tomber sur le poil comme la vérole sur le bas clergé breton
  • Et en plus, sa mère qui devrait déjà être morte de douleur, et bien elle se tape au moins tout le château.
  • Son oedipe en prend en coup…

Effectivement, les choses prennent une mauvaise tournure :

  • Apprenant  la mort de son père tué par son fiancé, Ophélie perd la raison
  • Du coup elle part faire du kayak dans la rivière proche.
  • Laërte, fou de haine et la bave aux lèvres, enduit son épée de poison avant de défier le prince qu’il HAIT

Claudius pendant ce temps là, dort. D’ailleurs il dort depuis le début de la pièce. Gertrude, elle, se sent bien vivante.

Laërte verse le reste du poison dans un vin destiné à Hamlet, au cas où il le louperait avec son épée empoisonnée.

Dans certains films, la coupe est un crâne, nonobstant toutes les lois de l’anatomie.

Car un crâne ce n’est pas une coupe. C’est plein de fuites pour : les oreilles, les yeux, le reste.

Au début du duel entre Hamlet et Laërte, Gertrude a comme une petite soif.

Elle boit dans le crâne et couic !

Claudius dort toujours.

Hamlet est juste légèrement amoché par une petite estafilade. Voyant sa mère les jambes en l’air une fois de plus, il soupçonne Laërte d’avoir empoisonné le vin.

L’autre confirme, et que d’ailleurs l’épée était empoisonnée également.

Hamlet le découpe en rondelles. Il se sent mieux, mais on vient lui annoncer qu’Ophélie s’est noyée suite à un chavirage de kayak.

Du coup, il pique une crise contre Claudius qui dort toujours et le découpe en rondelles à son tour avant de trépasser de sa blessure empoisonnée,  en remerciant son père au passage d’avoir foutu le bordel.

C’est le fossoyeur qui raconterait, je n’ai pas eu le courage de vérifier, mais on me l’a dit…

On le plaint… Avec tous ces morts, il va certainement faire une crise cardiaque après avoir creusé toutes les tombes.

Y’a plus gai.

Y’a ROMEO ET JULIETTE !!!!

A Vérone.

Ca change du Danemark…

Et puis, y’a pas de crâne.

Ca va nous manquer…

Les rois maudits…

J’en ai déjà parlé ça et là. C’est la série livres cultes de ma jeunesse et de mon âge adulte.

Maurice Druon en est l’auteur. Pour le cas où vous l’ignoreriez, mais j’en doute, Maurice Druon qui nous a quittés il n’y a pas si longtemps, était le neveu de Joseph Kessel avec lequel il écrivit « le chant des partisans ».

Cette saga des rois maudits, concerne la fin de la dynastie des capétiens directs, et les querelles dynastiques à l’origine de la guerre de 100 ans, puisque l’on voit les capétiens directs remplacés par les Valois (également descendants de Saint Louis).

On peut y lire comment adapter un usage pour en faire une loi (la loi salique) et se dire que nous n’avons pas beaucoup changé depuis cette époque…

Il en a été tiré deux feuilletons, le premier excellent, avec Jean Piat et toute une équipe d’acteurs de la comédie française, qui respectait à la virgule près les dialogues de l’auteur. Un peu théâtral car manquant de moyens. Puis un autre feuilleton, à mon avis une sombre daube dont je n’ai regardé que 2 épisodes avant de renoncer, dégoutée, du coup j’ai oublié le nom du réalisateur…

Maurice Druon a cru bon réécrire en plus moderne sa première version, lors de la sortie de la première adaptation. A mon sens il a eu tort. J’ai chez moi, une première édition me venant du prisonnier, et une autre totalement neuve, achetée à bas prix dans une brocante.

Pourquoi cet achat en doublon ? Et bien c’était l’époque où quand on achetait un livre il fallait finir le découpage au coupe papier. Et j’ai eu donc le plaisir de procéder à cette opération que j’avais vu mes grands pères faire… C’est l’édition neuve vraiment. Découpée par moi, mais quand je relis les rois maudits, c’est toujours les livres du prisonnier…

L’histoire, la grande, la petite, est captivante. On plonge dans le moyen âge qui commence à devenir sombre, sans s’en rendre compte. Lire les « rois maudits », c’est ne jamais oublier les rois se succédant à ce moment là, et l’époque où la future France sort de son âge d’or.

Ce sont des personnages de caractère, truculents et vivant sans trop réfléchir autrement qu’en suivant leurs instincts et intérêts. C’est l’époque du poison ou du crime facile…

C’est l’histoire de la procédure restant pour l’instant inégalée en terme de droit, entre Robert d’Artois et sa tante Mahaut. Robert est d’ailleurs le personnage principal du roman au travers son combat pour prendre en possession ce qui lui semble être son héritage légitime.

On peut y lire aussi l’élection hilarante d’un pape et à quoi ressemblait la religion à l’époque, et comment un homme déterminé peut faire un coup d’état (Philippe V le long).

Robert d’Artois reste  LE personnage du livre. Aucune de ses actions ne l’éloigne de son but profond : prendre possession de SON héritage… Sa détermination est là, du début à la fin.

C’est le « boute guerre » entre la France et l’Angleterre, l’homme qui peut dire « cousin » à tout personnage régnant (y compris le roi d’Angleterre), dans les proches pays, un descendant de St Louis.

Et l’on découvre avec stupéfaction la première fois, que les pays voisins de la future France étaient truffés de descendants de St Louis…

Si l’on aime le livre, on se souviendra toujours où Robert recevra la blessure fatale, et où il est enterré.

Si vous ne l’avez pas lu, c’est vraiment dommage. L’idéal serait de vous procurer la première édition. La seconde n’est pas mauvaise, mais à mon sens trop moderne dans l’écriture et les dialogues.

A NE PAS MANQUER !

  • Le roi de fer
  • La reine étranglée
  • Les poisons de la couronne
  • La loi des mâles
  • La louve de France
  • Le lys et le lion

Tardivement, Maurice Druon a édité un opus 7 qui n’a rien à voir avec les 6 premiers tomes. J’ai renoncé à la 30ème page,  mais je ne bloque personne…

PS : les rois maudits sont enterrés à la basilique Saint Denis, dans un désordre indescriptible (pas de suite dans l’alignement, bordélique comme je le suis, ça me choque !)

Jack London…

jack-londonSi vous prononcez son nom, on vous rétorquera immédiatement « Croc Blanc » ou « le Loup des mers ».

Auteur extrêmement prolifique, mort jeune (oui, quand on approche des 52 balais, 40 ans c’est jeune)  (que n’a-t-il emporté dans sa tombe de merveilleux récits, comme Mozart a emporté de merveilleuses oeuvres), je l’ai découvert assez jeune.

Trônent encore chez mes parents les prémisses de la bibliothèque verte de mon enfance : couverture verte non illustrée, peu d’images, version expurgée pour être mieux lue par des ENFANTS.

Ma pire punition étant d’être privée de lecture « sauf du dictionnaire », j’ai bien entendu lu tous les vieux livres de mes parents. Jules Verne trônait en tête, avant Jack London, en version non expurgée, donc, défendue.

J’ai lu « Croc blanc », petite fille. Puis vers mes 14 ans, parce que je m’ennuyais après avoir terminé « les rois maudits » (et qu’y a-t-il de pire qu’une adolescente qui s’ennuiiiiiie : la peste, et la peste ça se soigne), papa décida que je pouvais lire les aventures des mers de Jack.

Le loup des mers, les mutinés de l’Elseneur, histoire des Iles, l’île des lépreux, Jerry chien des Iles, Contes des mers du sud, Fils du soleil, Histoire de la mer.

La peste était terrassée et les vacances terminées. Restait à finir les devoirs le plus vite possible pour achever le livre…

Et puis un beau jour, chez un libraire (il y en a qui vont s’acheter des chaussures, moi, je vais chez le libraire), édition en collection « bouquin » d’une grande partie de l’oeuvre de Jack London. Je résume en gros les idées, pour le reste vous allez consulter la biographie de l’auteur et les titres de la collection (j »ai déjà dit que je n’étais pas une encyclopédie, et ça m’emmerde de devoir chausser une paire de lunettes pour aller voir les vrais titres, et en plus d’appeler mon père pour qu’il me précise ses titres à lui)

  • Les aventures de la mer
  • Les aventures de terre
  • Du possible à l’impossible
  • L’histoire du grand nord.

J’avais lu les aventures de la mer que j’ai immédiatement achetées, découvert qu’il avait écrit sur les mines, les mineurs, les chercheurs d’or, les boxeurs, et surtout, des histoires fantastiques, dont « le vagabond des étoiles » reste le summum. Livre que j’ai pris pour papa qui pleurait régulièrement qu’il ne savait pas où retrouver « le vagabond des étoiles ».

En gros c’est l’histoire d’un prisonnier, torturé dans une prison américaine, dans laquelle pour punir chaque prisonnier, on le ligote quasi à mort dans une camisole de force. Et cet homme va revivre, la première fois, une de ses vies antérieures, et n’aura de cesse de toutes les revivre et donc d’être régulièrement torturé…

Et bien sûr, et bien, les deux autres « bouquins ». Papa doit théoriquement préciser sur son testament que les histoires fantastiques de Jack London sont pour moi (je ne suis pas pressée, NI sortie de l’auberge).

Comme de coutume à l’époque, le libraire me déroula le tapis rouge pour ma sortie de sa boutique où il aimait que je vienne « fouiner » (acheter 3 kg de bouquins ne m’a jamais dérangée).

Jack London a un style inimitable et fort bien traduit, ce qui compte énormément, une capacité à passer d’un style à l’autre également. Entre les histoires du grand nord et celles de la mer, on pourrait croire que l’auteur n’est pas le même.

Le vrai, le possible, le fantastique et l’extraordinaire se mêlent à la boue des mines, à la recherche éperdue de l’amour et à la préhistoire, en voguant sur l’écume des mers qui nous vaincront un jour…

C’EST JACK LONDON.

A mieux connaître.

Absolument !!!