Histoires de muguet…

Muguet_10159114Ceux qui me connaissent le savent : je suis une enfant du mois de mai qui rime avec « muguet ».

Le muguet est ma folle passion, celle de Mrs Bibelot aussi, et il y a des années que nous écumons nos places, jusqu’à nous retrouver avec 4 ou 5 bouquets sur la table basse, avec lesquels nous nous shootons en regardant la télévision le soir. Le muguet dure de 3 à 4 semaines et depuis 3 ans, il est nettement en avance par rapport à « avant ». « Avant », le 1er il était parfois difficile de trouver autre chose que du vert à laisser grandir, maintenant on va voir vers le 20 avril à quoi il ressemble.

L’année dernière j’avais hélas du temps, et pas besoin de poser de congés, cette année aussi, donc en avant pour la promenade quotidienne et fleurie.

Cette année j’ai invité une copine blogueuse à m’accompagner début mai, car le muguet étant en avance, il va cesser de pousser au maximum le 15 mai, (avec optimisme). Je lui ai proposé cette ballade en forêt car je sais qu’elle ne fera pas partie des emmerdeuses auxquelles j’ai eu affaire.

Car j’ai de temps à autre au cours des décennies précédentes, invité une bonne copine, ou s’appelant comme telle, à m’accompagner. C’est d’une abnégation extrême de ma part, car pour Mrs Bibelot et moi, ce muguet nous appartiendrait de droit et on serait limite prêtes à braquer d’autres promeneur en ayant autant que nous (les salauds !).

J.’en ai donc entendu des vertes et des pas mûres et supporté les réflexions suivantes :

  • Oui c’est magnifique, mais il ne faut pas le cueillir d’après les écolos, sinon il ne repoussera pas (50 ans qu’il pousse en même abondance, aux mêmes places, et même qu’il s’étend encore). La cueillette se passera donc au son du chant écologique, blablabla. Quand Tchernobyl pointe son nez, j’arrête. C’est en effet la loi de Murphy qui m’arrive en pleine tronche et en plein bois : si Calpurnia cueille du muguet dans les Yvelines, il y aura une catastrophe atomique en Floride. Car l’emmerdeuse écolo rêve tout debout, malgré ses avis, je cueille mon muguet.
  • Y’en a de trop, j’aime bien chercher (ma fille (laquelle ?), 10 ans)
  • Y’en a pas assez, j’aime pas chercher (ma fille 10 ans, le même jour après changement de « place »)
  • Mais il y a des araignées dans ce sous bois. Au secours !!!!!
  • J’ai cru voir un vers de terre (comme c’est étrange)
  • J’ai fait une petite caresse au faon, pauvre bête que sa mère avait abandonné (à nous l’ONC pour sauver le faon d’une mort certaine, on ne touche JAMAIS à un faon, sa mère est juste partie pour détourner l’attention sur elle, mais on a beau le dire et le répéter…)
  • Tu es certaine que nous ne sommes pas perdues ? (toi si, moi pas…)
  • Mon portable ne capte pas (quelle rhorreur !)

Le pompon revient à une ex copine, dont je vous raconterai un jour comment nous nous sommes brouillées. Arrivée sur une place à muguet impressionnante par les quantités que nous ne pouvons pas ramasser parce qu’il y en a de trop, je la vois s’accroupir et compter.

  • Qu’est-ce que tu fais ?
  • Je compte les clochettes. Tu es nulle, tu cueille n’importe quoi, il ne faut ramasser que les tiges à 13 clochettes.

L’année d’après elle s’est paumée en essayant de retrouver la place. Là, il paraît qu’elle a vainement compté les voitures qui lui passaient devant sans s’arrêter, quand elle s’est retrouvée sur une route, mais sans savoir laquelle ni dans quelle direction elle marchait.

Bien fait !

Les filles au pied ! (la décoration…)

Même pas en rêve

La journée a été super crevante, l’appart est impec en apparence, merci les filles pour le grand ménage (écroulage de la mère sur son fauteuil, lumières tamisées, musique douce).

Ah c’était mercredi, et vous en avez profité pour faire grand ménage, ranger votre chambre… En revoyant la décoration ?… Quelle bonne idée. Ah, pour la cuisine aussi ?

Je crains le pire…

Je reste assise 2 minutes, pour reprendre des forces. Y’a pas un coup de rhum, ou de tranxène ? Non ?.  C’est bon, j’y vais. Je fais le tour de l’appartement. Je commence par votre chambre… Ben si, je sais bien que vous ne vous êtes pas échinées dans les toilettes… C’est mon petit doigt qui me le dit…

  • ARRRRGGGG, c’est quoi ce poster ? C’est qui cette chose immonde ?
  • Ah on ne connait que lui ?
  • Pas moi…
  • C’est un terrien ?
  • C’est normal, je suis canonique, merci. Mais c’est QUIIIIII ?
  • Ca ne sert à rien de préciser parce que je ne peux pas comprendre ?
  • Je prends note.
  • Il chante quoi ?
  • Ah c’est lui ?
  • Oui je l’aime bien. En audio exclusivement
  • C’est un terrien ? Oui je sais, je me répète mais je me pose des questions.
  • Et les dégoulinures d’encre sur le poster c’est normal ?
  • Ah c’est une idée de Delphine qui l’a piquée à sa tante ? J’ai des comptes à régler avec ma soeur, je ne vous dit que ça, j’attends que ses chiards soient suffisamment grands pour écouter mes conseils.
  • Vous pouvez toujours la prévenir, ça ne me fait même pas peur.
  • Tiens le panier de linge sale est dans votre chambre ?
  • Vous l’avez transformé en quoi ?
  • En vrai panier de linge sale ?
  • Donc il faut que je vienne mettre le mien dans votre chambre ?
  • Non ? Vous m’avez extirpé de la cave un vieux et moche panier en osier pour mon linge à moi ?
  • Que vous avez mis dans la salle de bain
  • Vous l’avez dépoussiéré ?
  • Non ?
  • Je suis ravie.
  • Les lits rapprochés pour faire lit de 2 personnes, vous pensez que c’est raisonnable ?
  • Ah oui, vous vous flanquerez plus facilement des baffes en étant rapprochées.
  • Suis-je sotte
  • Et la chaîne stéréo juste sur le mur qui donne chez les voisins, et surtout les baffles qui vont avec, c’est une idée ravissante ? N’était-elle pas mieux entre vos deux lits ?
  • Ah oui, vous avez préféré la mettre là que le long du mur qui jouxte ma chambre…
  • Sage décision.
  • Je n’ai trop rien contre l’idée de la décoration du plafond sauf que si j’en crois mes noeils, il s’agit de mes paréos à moi, qui y sont cloués.
  • Je suis d’accord avec vous, ils sont ravissants, j’ai bon goût et vous aussi, mais bon, tant qu’à faire d’y accrocher du tissu, vous auriez pu clouer vos jeans au plafond…
  • Oui, je sais que je n’utilise mes paréos qu’une fois par an, mais bon, c’est une fois qui compte
  • Oui, je n’ai qu’à tirer dessus et emporter des loques à la Guadeloupe. Parce que là si je vois bien les choses, vous avez piqué des clous de charpente à papy.
  • Vous n’avez trouvé que cela….
  • Oui, parce que vous n’avez pas eu le temps de fouiner de trop. Papy se méfie de vous ! quelle horreur que ces grands parents méfiants…
  • D’un autre côté, je tiens à vous signaler que quand vous en aurez marre de la décoration du plafond, il viendra avec les clous de charpente.
  • Le plafond
  • Ca fera un effet boeuf, surtout si la voisine de dessus descend avec le plafond.
  • Vous vous démerderez avec elle, je ne veux pas le savoir

La cuisine maintenant.

  • Sur le coup, je vois tout de suite que je ne peux pas ouvrir la porte correctement, parce que les étagères ont été changées de sens.
  • Si je les avais mis dans l’autre sens, c’est que j’avais une bonne raison.
  • La litière du chat sur le balcon, juste derrière la chatière, n’est pas une mauvaise idée pour les temps cléments. Avoir définitivement supprimé la porte de la chatière est une très mauvaise idée pour quand il fera – 10°
  • Inutile de me dire que ça vous avait échappé. De toutes manière le chat ne veut pas emprunter la chatière pour aller pisser, donc, on va rapatrier la litière et reboucher le trou avec la fermeture de la chatière.
  • Delphine, tu as piétiné la fermeture de la chatière ?
  • Il ne me reste que du scotch pour reboucher le trou ?
  • Ca va faire super bon effet quand je ferai visiter l’appartement dans 20 ans, avant d’aller m’anéantir dans ma maison de retraite.
  • Ah Delphine, tu as commencé à trier les cassettes vidéos ?
  • C’est gentil ma chérie. Quoi ?
  • Tu as arraché les étiquettes pour juste mettre un n° sur chaque cassette, et ouvert un fichier avec les numéros ?
  • C’est classé par numéro ou par ordre alphabétique ?
  • Par numéro….
  • Je serais vraiment plus qu’heureuse de cette initiative le jour où je vais chercher « Terminator » ou « Willow ».
  • Tu as numéroté les flacons dans la salle de bain aussi ?
  • Non tu n’as pas eu le temps ?
  • Y’a un dieu pour les mères célibataires, qui passe son temps à batifoler et qui ne remet les pieds sur terre que 36 secondes par jour.

Bonsoir les filles, je vais me coucher.

  • ARRRRGGG, c’est quoi ce poster de Dracula dans ma chambre face à mon lit ???????
  • Oui j’aime le livre, le film et la musique, mais pitiééééé !

Histoire 100 % réelle et dessin 100 % de Chloé !

Edit du soir : question posée par Nita : QUI était-ce sur le poster ? Vous avez tous les indices…

La nouvelle star… part 2

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Donc, j’avais laissé tomber sans regrets la nouvelle star, vieille peau que je suis…

Et puis mardi 21 avril 2009, 18 H09, j’ai un avis de texto. Encore SFR qui me harcèle.

Même pô.

C’est Pulchérie qui m’informe qu’elle et le gentil feront partie du public pour le prime du soir avec un pass VIP. Comme je n’ai pas de crédit texto, je ne réponds pas, mais en bonne mère, je vais être obligée de regarder l’émission, et de guetter ma fille et gendre n° 1 dans le public.

D’ailleurs elle s’en assure en m’appelant 5 minutes après : ils font la queue à Baltard, et yeeeep !

J’oublie de lui demander comment elle est habillée, grave erreur.

Je persiste et je signe : Lio est une très jolie femme qui choisit très mal la couleur de son rouge à lèvre, même si elle est brune, et les lunettes de soleil de l’autre, ça ménerve toujours aussi prodigieusement. Pour les autres je suis neutre : sais pas qui c’est…

Je scrute donc le public. Malgré tout, quand les chanteurs sévissent, on ne peut s’empêcher de les regarder et j’oublie un court instant que je suis là pour le public, le public uniquement.

Dernière prestation : Jordana Joconda da la vista : je crois fugitivement reconnaître Pulchérie dans une fosse aux lions, de profil, genre 1/4 de seconde. Comme on repasse la fin de la prestation, ben non, ce n’est pas Pulchérie (mais elle a un sosie de profil).

Je suis fatiguée de scruter. La fin de l’émission m’énerve. Je déteste profondément les effets suspense :

  • Et celui qui est retenu pour la semaine prochaine est…
  • Est…
  • Daphnée du Maurier !

Manque que le roulement de tambour pendant l’exécution capitale. C’est aussi exaspérant que  les articles journalistiques se terminant par « il s’agissait d’un certain Adolf Hitler ». On ne se refait pas.

L’émission se termine. 2 secondes avant le générique de fin, juste derrière la présentatrice : ma fille, vue 1 seconde complète. Enfin, reste à lui demander si elle portait un top bleu pour vérifier. Oui, cette fois ci c’était bien ma fille, mon oeil ne m’avait trompé que sur un profil pendant 1/4 de seconde.

Moralité : être parent c’est être très con. Car je me suis farcie une émission qui m’horripile, avec l’espoir incertain de voir ma fille sur le petit écran pendant 1 seconde, comme si je ne la voyais jamais et que je ne la connaissais pas par coeur. Cela l’a fait rire, cette ingrate.

Par contre au second rang, entre l’homme aux lunettes (adieu quéquette) et l’autre, on avait placé un léger sosie de Laeticia Casta avec une longue chevelure. Elle était ravissante, le caméraman avait l’air de le penser d’ailleurs, qui n’a pas arrêté de bien nous la montrer.

Et ma fille, elle sentait le pâté ?

La vie de parents n’est qu’un long calvaire…

La nouvelle star… Part 1

J’avais laissé un com sur l’article de groupie de ma méchante au sujet de la nouvelle star.

Si j’avais été sincère j’aurais demandé « la nouvelle quoi ? », mais sachant qu’elle avait assisté à l’avant première, la seule chose qui m’intéressait c’était de savoir si j’allais voir ma fille dans le public.

La réponse est non, et je me suis donc farci le premier épisode de la nouvelle star, contrainte et forcée, même si curieuse (d’apercevoir ma fille).

Il faut dire que sur le plan de la TV réalité, je ne me sens pas fan.

Du tout, du tout…J’ai fait le premier loft avec Pulchérie et Delphine encore à la maison, que si je voulais zapper un compte rendu du soir, ou la grande émission de la semaine, je prenais le risque de me faire cyanurer. Si si, le matricide ça existe, et les enfants chéries vous font nettement comprendre que le cyanure ça se trouve à chaque coin de rue.

L’année d’après, il ne restait que Delphine à la maison, qui a baillé d’ennui devant le loft 2. A ma question « qu’est-ce que tu attends pour changer de chaine ? », elle me répondait invariablement « j’attends qu’il se passe quelque chose ». Attente vaine…

Un jour, par hasard, je suis tombée sur « la ferme ». Pour voir un grand noir bien foutu (connu de tout le monde sauf de moi), en robe rose à volants, capeline rose et escarpins roses, courir derrière une vache. Je me suis bien marrée, mais bon, pas trop envie de me planter devant « la ferme » tous les soirs, il y a des limites au retour à la vie agricole quand elle vue sous cet angle là.

Et puis 2 ou 3 kolantaaaa… Le principe ne me déplaisait pas, mais le principe d’éliminer en fait, les meilleurs, si… Et cette ambiance de « je te soutiens si tu me soutiens, parce que je te soutiens », ça me faisait penser aux pia pia devant le copieur de Truchon. J’ai donc laissé tomber.

Donc la TV réalité, vous l’aurez compris, ce n’est pas mon truc. D’autant que : réalité mon oeil, c’est truqué de A à Z.

L’été 2008, piégée par le chômage, je me suis laissée tout de même entraîner dans « l’amour est dans le pré ». Chiqué !!!! Z’ont pas honte. Faudrait me payer (1 million d’euros pas moinsse ma pôvre). J’ai boycotté la fin.

Donc je me suis dit : je vais regarder la nouvelle star, pour ne pas mourir idiote.

Eh ben si, je peux mourir idiote, c’est sûr.

D’abord le jury.

Lio, je connais. Hélas. Sur le plan artistique et bonnes chansons elle ne m’a pas laissé de souvenirs impérissables. Non… Je trouvais qu’elle chantait faux, mal et n’importe quoi. Alors la voir en train de juger les autres, ça me donne un peu envie de rire, c’est limite Mozart qu’on assassine. Je me souviens plus d’un discours incisif de sa part au moment de la mort de Marie Trintignant. Mais je le répète, sur le plan artistique, elle ne me semble absolument pas représenter quoi que ce soit de vraiment valable.

Quant aux autres : connais pas. Dont un pour lequel ma fille apparemment a fait « Hiiiiiiiiii ! c’est luiiiiiiiii! ! »

Je sais, je suis consternante en ce qui concerne la culture musicale actuelle.

Je ne sais pas qui c’est. Ni non plus le sagouin à qui l’on n’a jamais dit que les lunettes de soleil, ça se porte au soleil, et pas ailleurs (ou alors il est aveugle et on m’a caché quelque chose). En studio ça fait vraiment « genre », et s’il a une conjonctivite, il n’a qu’à se faire soigner. Le 4ème du jury, sais pas qui c’est également.

Quelle nullitude de ma part ! Comment ai-je pu survivre au cours des années précédentes en loupant cette émission diabolique ? Je vous le demande, mais vous n’êtes pas obligés de répondre.

Car tout me semble tout de même truqué. Pourquoi certains sont-ils suivis AVANT leur passage à l’antenne lors des éliminatoires ? et pas les autres ? Bon je sais, il y a du peuple qui veut devenir la nouvelle star, mais…

Mais… j’ai coupé l’antenne avant la fin, puisque de toutes manières je ne verrais visiblement pas Pulchérie en train se se trémousser de joie dans un fauteuil deux fois trop grand pour elle…

Puis je me suis laissée tenter par la suite des éliminations. Suis vachement déçue : je croyais que l’on verrait les 25.000 candidats. Même pas. C’est nul.

J’ai décidé de laisser tomber pour le pavillon machin truc. La seule chose qui m’a plu finalement c’est le best-off des années précédentes et le comment qu’ils z’ont failli louper Julien Doré que j’apprécie. Donc on ne sait pas ce qu’ils ont loupé cette année.

La nouvelle star se fera une fois de plus, sans moi. Elle s’en fout, elle a bien raison. Moi finalement, je préfère regarder un bon documentaire sur les cafards sur la 5 (ou Arte, ne venez pas me chercher des poux dans la tête)…

Les filles me diront « ma pauvre maman, tu es complètement larguée », et je pourrais leur demander en quoi je suis larguée sauf rapport à ce genre d’émission.

Car j’ai été plus émue le jour même par un documentaire sur les Inuits et la fonte de la calotte glaciaire, et bien plus émue par leur fatalisme « c’est comme ça, nous nous pouvons que le constater » que par la future « nouvelle star ».

Je le sais, je suis très con… Du coup, j’allais être punie…

L'euro et moi (et vous…)

Moi l’euro je n’arrive pas à m’y faire, même si quand on voyage en union européenne, c’est pratique… D’ailleurs pour l’instant je ne voyage plus en union européenne et je ne suis pas prête de le refaire, vu mes moyens…

Déjà les prix ont augmenté, même si l’on a longtemps prétendu le contraire (dans les médias). J’ai gardé la sale habitude de multiplier par 7 pour avoir une estimation en francs (6,55957 d’estimation du départ ça m’esclave grave mes 12 neurones).

Premier exemple : la boulangerie qui augmente sa baguette du jour au lendemain de 10 cents… Vous avez vu une boulangerie jadis, augmenter d’un coup de 65 ou 70 centimes ? jamais… Là c’est monnaie courante. Et le Saint Honoré a augmenté lui de 50 cents (3,50 F). S’il n’y avait que les boulangeries…

Je suis bien placée pour savoir que dans ma boîte de l’époque, on avait tout bien converti au cent près, la première année. Après on a arrondi… Sauf que on a arrondi vers le supérieur.. Cela ne représente pas la même chose quand on passe de 110,75 € à 115…

A Rampion, l’autre soir, une vieille dame à qui la caissière ne pouvait pas rendre 5 cents (en gros 35 centimes de F). Jamais une caissière ne se serait permis de dire « je vous dois 35 centimes ». Là, elle a déclaré « oh, pour 5 cents ! je vous les dois ».

La vieille dame s’est révoltée. Tout d’abord si cela avait été elle qui devait 5 cents, elle n’aurait pas embarqué sa marchandise, et même remarque sur la conversion en F. Et une dame derrière elle de l’apostropher « madame vous raisonnez toujours en F, ce n’est pas bien. Un centime c’est un centime ».

Et la vieille dame lui a parfaitement répondu ce que je pensais : « à une époque un centime c’était un pourcentage de ma retraite, maintenant ce n’est plus du tout le même pourcentage, alors j’ai le droit de penser ce que je veux et je veux mes 5 cents ».

Elle a raison. Un centime d’euro ce n’est pas le même pourcentage sur ma future basse paye que le centime de F de jadis.

Si nos salaires avaient été multipliés par 6,55957 (on va dire 6 pour faire soft), on ne se plaindrait pas…

Certains demandent le retrait du cent, des 2 cents, voire même des 5 cents, inutiles et gonflant le porte monnaie… Alors qu’ils supportaient très bien les 5 centimes de F (moins d’1 centime d’Euro).

Et vous avec l’euro c’est comment ? Moi je n’arrive pas à m’y faire. Je calcule, je constate que ça a vachement augmenté, que je me fais gruger… Car on ne peut pas nier que notre panier de « ménagère » ou de « folle de fringues » a considérablement augmenté, et pas en rapport avec nos salaires… D’ailleurs les premiers à vouloir la mort des petites pièces ne sont pas les derniers à trouver que les prix montent vachement trop…

Edit du 20 au soir : la boulangerie vendant de si délicieux petits fours frais, à 10 euros la barquette de 20, les vend désormais à 11 euros la barquette de 18… Et on ne se fout pas de nous…

A découvrir ou à relire : Les lions diffamés de Pierre Naudin

En juin 1340, le tout jeune Ogier d’Argouges accompagne son père à la bataille navale de l’Ecluse, première atroce défaite de l’armée française face à l’angleterre aux tous débuts de la guerre de 100 ans.

Au lendemain de la bataille, le jeune adolescent a perdu toutes ses illusions, la confiance en son roi et surtout en son honneur. Accusé faussement de trahison, son père, chevalier normand, a été dégradé devant les rescapés du massacre, et les lions de son blason ont été diffamés, à savoir privés de leur queue en panache.

Parti en Périgord avec un de ses oncles pour y faire l’apprentissage des armes, Ogier se sentant au bout de 5 années capable de venger l’honneur de sa famille, va tout mettre en oeuvre pour confondre le véritable traître.

Grande fresque de cette époque, le livre comporte un nombre appréciable de tomes pour qui aime lire.

Sans compromis aucun avec l’histoire, Pierre Naudin, descendant des Argouges, a su admirablement faire revivre cette redoutable époque, sans jamais tomber dans la mièvrerie et le « tout se termine bien » pour les héros principaux. On s’y croit, on y est, on a froid dans les chateaux l’hiver, chaud l’été, on a peur pendant un siège et l’on meurt trop facilement.

Et la lecture de cette saga a été pour moi une véritable épreuve (ou un long calvaire, au choix).

CAR :

Le premier tome : « les lions diffamés », m’avait été donné par Mrs Tricot, ainsi que le second « les fleurs d’acier ». Sauf que me procurer le troisième tome « la fête écarlate » m’a pris 2 années, les éditions Trévise ayant changé 2 fois d’éditeur (c’est idiot mais c’est comme ça, Trévise n’est qu’un nom…)

Même galère pour « les noces de fer » que j’ai attendu 3 ans en emmerdant régulièrement tous les libraires de France et de Navarre.

Et à la fin du 4ème tome si chèrement acquis, le héros meurt, j’avais du mal à m’en remettre, mais c’était la guerre, même si le héros n’avait que 19 ans.

Et puis on dira 10 ans après, traînant à la FNAC, me voici tombant sur le cycle « Ogier d’Argouges » au grand complet, chez un nouvel éditeur. Le premier tome (énorme) avait été scindé en deux, et, stupéfaction, il y avait 2 tomes après « les noces de fer », Ogier n’étant pas mort… Restait donc à lire « le jour des reines » et « l’épervier de feu » (et non, vous ne saurez pas comment cela se termine).

Pierre Naudin a écrit d’autres sagas qui m’ont nettement moins plu, et que j’ai donc données car si je devais garder tous mes livres, j’irais dormir à la cave.

J’ai découvert aussi un jour l’auteur, lors d’un reportage surprenant. Passionné du moyen âge et de ses ancêtres, Pierre Naudin à l’époque, vivait dans le château familial, avec son épouse, tel qu’au moyen âge, et habillé « époque », sa femme ayant appris à filer et à tisser… Ne mangeant que ce qu’il y avait à l’époque, etc…  C’était surréaliste…

Il n’empêche que cette saga que je vous conseille fort, je m’en vas la relire après 10 ans sans l’avoir ouverte. Evidemment si vous n’amez pas l’histoire et particulièrement cette époque là, ne m’en voulez pas : moi c’est Napoléon qui me gave, chacun ses goûts et ses époque

TITANIC !

Dans la nuit du 14 avril 1912 au 15 avril 1912, le Titanic, le plus grand navire jamais conçu par l’homme, va couler…

.Ce navire reste légendaire et fascinant. Conçu pour être le top de la technologie du 20ème siècle, et il est réel qu’on ne fera pas mieux sur le plan de la sécurité en ce qui concerne les compartiments pouvant être envahis par l’eau.

Après lui, restait à oublier l’idée de l’insubmersible, et mettre assez de canots de sauvetages à bord, organiser des simulations de naufrage. En imaginant que cela pouvait se passer un jour de réelle tempête, et la mer est une mère impitoyable quand elle se fâche.

Top de la technologie ou pas il va néanmoins s’anéantir dans les profondeurs de l’Atlantique nord, par une nuit calme, une mer d’huile, la nuit du Titanic, une nuit étoilée où la voie lactée était bien visible.

Lors de son voyage inaugural de Southampton à New York, il va percuter un Iceberg sur le flanc tribord, le 14 avril 1912 à 23 H, à peu près l’heure où ma petite soeur est née, bien longtemps après. Pour couler le 15 avril 1912 toujours, à 2 H 20 au large de Terre Neuve.

Les conditions requises pour ce naufrage du premier navire insubmersible de l’histoire ont été exceptionnelles. Dans le bon sens du terme.

  • Un calme plat comme on en voit rarement dans l’Atlantique nord
  • Une mer d’huile
  • Un ciel tellement beau que les survivants s’en sont toujours souvenu.
  • Tout ce qu’il fallait pour porter les canots de sauvetage sans danger

Le bémol c’est :

  • Un seul navire pouvant respecter les lois de la mer et venir au secours, bien trop loin pour arriver à temps.

Tout ceci faisant des chaloupes de réels canots de sauvetage, bien loin de la comtesse de Ségur pour laquelle un naufrage était réellement une malédiction, la chaloupe pouvant être prise par la tempête AUSSI.

Pas de tempête pour le Titanic. Des forces qui nous échappent ont cru bon rappeler à l’homme qu’il ne dominait pas la nature et que l’insubmersible n’esistait pas, ne pouvait exister. Mais l’homme n’en a pas réellement retenu les leçons. Il a continué sa course  vers le progrès…

Parce que ce naufrage, lors du voyage inaugural, d’une nuit calme n’avait qu’une raison d’exister : nous rappeler que nous ne sommes que des hommes. Généralement, je dis que la vie n’est qu’un long calvaire.

Hommage à tous ceux qui, munis de leur gilet de sauvetage, sont morts de froid dans l’eau glacée, en ne comprenant pas pourquoi le navire le plus sur du monde venait de couler.

Le premier, le seul, insubmersible…

Il semblerait pour les marins de chez marins que c’est insulter Neptune que de déclarer un navire insubmersible.

Et que donc, dieu n’est finalement pas seul dans certains secteurs

La fontaine est sur le canapé…

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Mes parents m’ont refilé, outre un chromosome cintré (mais juste un peu cintré), le gène dit « de la larme à l’oeil » qui oeuvre depuis mon adolescence, ayant été activé par une poussée hormonale normale. Sans le vouloir, j’ai refilé ce gène aux filles et je leur demande pardon à genoux ici de ce gène et du rhésus négatif, mais je n’ai rien fait exprès.

D’un autre côté je ne leur ai pas loupé grand chose d’autre (sauf le petit orteil du pied qui vient de mon père et est totalement ridicule), donc j’estime devoir être pardonnée.

Donc, ce gène active les glandes lacrymale pour un oui ou pour un non. Trop contente : je pleure. Trop triste : je pleure. Emue : je pleure. En rage : je pleure. En colère : je pleure (de rage). J’ai touché le fond de ma piscine personnelle lors de mes deux grossesses : je passais mon temps à pleurer parce que tout manquait de sel, et Albert ne se déplaçait jamais avec moi sans se munir de kleenex, parce que j’avais d’autres motifs pour pleurer.

En ce qui concerne les films, je suis assez bon public. De l’épouvante j’ai peur, du drôle je me poile, parfois jusqu’aux larmes (mais celles-là font du bien). Dès qu’il y a de l’émotion, un deuil, de la tristesse, je pleure. Les publicités me font aussi pleurer, mais c’est une autre histoire.

A l’époque où nous étions 3 les filles et moi, quand nous regardions un film un peu émouvant, ou prenant, ou triste, ou dramatique, cela se passait toujours de la même façon :

  • Les deux filles étaient installées sur le canapé en se disputant pour savoir laquelle avait la meilleure place.
  • J’étais avachie sans grâce dans mon fauteuil.
  • Nous faisions le silence parce que c’était super bien comme film.
  • Le scénario se détériorait. Cela pouvait être Beth qui meurt dans les 4 filles du docteur March, la propriétaire de Rouky qui va l’abandonner dans les bois, le Titanic qui va sombrer, Schindler qui pleure qu’il n’a pas pu en sauver plus, etc… c’était sans fin.
  • L’une des trois regardait les deux autres pour savoir si elle avait le droit de renifler. Non, pas encore. Chacune se retenait avec difficulté.
  • Les deux autres regardaient la première pour savoir si elles avaient perdu ou non. La dernière à pleurer avait gagné.
  • La première à renifler ouvrait les vannes et des torrents de larmes pouvaient être répandus en zigouissant au passage un rouleau de sopalin.
  • Nous partions nous coucher complètement défigurées en pleurant que c’était vraiment un supeeer film snif.

Je n’ai pas changé, nonobstant des prédictions du genre « avec l’âge ça passera ». Cela ne passe pas du tout et les auteurs des prédictions peuvent aller se rhabiller. J’aurais même tendance à penser que cela sent pire (oui je sais, c’était facile).

Donc, je me suis faite piéger l’été dernier, par un téléfilm tout bête au départ, je le pensais. Et là, je sens que vous allez rire, parce que vous n’êtes qu’une bande de sans-coeurs.

Comme j’étais coincée chez moi par une épaule merdique, je regardais régulièrement la télévision, en sélectionnant les DVD ou cassettes (les 4 filles du Dr March ? NON !), et également les téléfilms sur la 6 l’après midi. Je ne suis  par contre jamais tombée dans le piège des feux de l’amour.

Sur la 6 c’est tout l’un ou tout l’autre. Soit le téléfilm allemand de base qui me saoule et je mets un DVD, soit des téléfilms de toutes nationalités et même française dites donc, très bien, réellement, et pourtant je suis assez difficile. Quand je gardais la nièce à bouclette, je me suis parfois vraiment régalée avec de l’humour ou un polar tenant la route.

Donc un téléfilm américain dont l’annonce me semblait trop racoleuse : l’histoire VRAIE d’un homme souffrant d’un handicap vraiment invalidant, qui décide de devenir représentant en porte à porte. Cela ne m’inspirait pas trop, parfois on se lasse des leçons de courage que l’on regarde en pleurant.

Dès la première scène j’ai senti que j’allais déguster. L’acteur qui fait une véritable performance est LE personnage. Physique très ingrat, grâce au maquillage. Doublage excellent. Il s’agit d’un homme qui souffre de troubles neurologiques dus à un accouchement aux forceps, mais dont l’intelligence est intacte (premier mouchoir). Il a des problèmes graves d’élocution et du mal à se déplacer.

En mangeant ses oeufs au bacon du matin, il explique péniblement (car il a du mal à parler) à sa mère qu’il y arrivera, (deuxième mouchoir). Son patron le refuse une première fois, puis lui accorde une deuxième chance dans le secteur le plus dur pour le faire craquer et renoncer, et il commence son démarchage.

Au départ tout le monde lui claque la porte au nez, les enfants ont peur de lui et il y a même une salope de mère qui porte plainte contre lui parce qu’il a terrorisé son chiard (troisième mouchoir).

Il s’accroche jusqu’à la première commande (premier torchon) et là, petit à petit, il devient l’homme du secteur, de son secteur. Il connaît tout le monde, tout le monde le connaît et s’habitue à lui. On lui achète ses produits formidables, il réussit (deuxième et troisième torchons) enfin.

Evidemment sa mère se retrouve attaquée par des pertes de mémoire et cette femme merveilleuse qui l’a encouragé à se battre pour travailler, meurt en plein milieu de l’histoire, le laissant seul (un drap housse).

L’histoire ayant démarré en 1955 se poursuit avec lui en silhouette incontournable de tout un grand secteur. Il y a sa première cliente qui meurt également et dont les enfants retrouvent tout ce qu’elle lui a commandé depuis le début pour l’aider et le plaisir de ses visites, dans une chambre délaissée. Il y a le couple qui a rompu et qu’il contribue à rabibocher, les premiers homosexuels atteints d’une drôle de maladie vers 1984, les enfants qui n’ont plus peur de lui et qui ont grandi. Tous ceux qui ont plaisir à le voir parce qu’ils peuvent lui parler.

Et toujours, cet homme si atteint, les yeux purs, la gentillesse si évidente et si vraie, qui refuse une quelconque charité. Il y a l’employée qu’il est obligé d’embaucher parce qu’il est en train de se ruiner le dos, et qui devient son amie qui a plus besoin de lui que lui d’elle. Il y a tous ceux qu’il visite et qui parfois lui font peine avec leurs malheurs. Et il y a ce grand jour où il remporte le prix du meilleur vendeur de sa boîte.

Comment vous dire ? Au moment où il boitille vers l’estrade pour recevoir son prix, au moment où il remercie sa mère qui n’est plus là (sans bénir l’Amérique) avec son élocution si difficile, au moment où tout le monde se lève pour l’applaudir, j’étais répandue sur mon canapé, Diabolos me léchant une main en se demandant si je serais en état de lui redonner un jour des croquettes.

Quand à la fin on apprend que John Glen lui a remis en 1998 le premier prix du courage destiné aux handicapés, je pense que si Diabolos avait pu le faire, il aurait décroché le téléphone pour alerter le SAMU.

La fontaine chez moi, c’est quand vous rentrez et regardez directement vers la droite. Je suis là, sur le canapé et la mère de Bambi vient d’être tuée…

Sinon, bon anniversaire ma petite soeur ! Comme je te précède de 11 ans, je ne m’apesantirai pas sur ton changement de dizaine…

Qui dit vacances dit réédition… Fer à repasser

Fer___repasserLe fer à repasser est un ustensile certes fort utile, mais dont la vue me donne régulièrement de l’urticaire.

Je DETESTE repasser. Et je DETESTE avoir de l’urticaire. C’est sans solution.

J’ai d’ailleurs pris le FER A REPASSER en abomination avec Albert qui salissait 2 chemises par jour (pas doué pour manger le petit père) et sa mère qui déclarait à tout bout de champ « j’adore repasser » (elle repassait même les chaussettes, c’est dire si elle était frapadingue ma première belle doche).

La vue de l’engin déclenche chez moi un processus que j’ai du mal à expliquer : il me déprime. Et puis repasser est une activité très intéressante qui nous permet de laisser vagabonder notre imagination. Quand je repasse, je cogite et je cogite TOUJOURS noir. Plus je repasse et plus c’est noir.

Quand Pulchérie et Delphine étaient petites, je cogitais déjà noir en repassant. Suivant les périodes il était temps que j’arrête quand Albert et moi au chômage tous les deux, en fin de droits, campions sous un pont et que les deux chéries étaient à la DASS suite au passage d’une assistante sociale déjantée (ne riez pas c’est pathétique).

Maintenant que je suis débarrassée d’Albert et de ses 42 chemises, et de Charles Hubert qui repassait son linge lui même (par terre, en slip, devant la salle de bain, ne me demandez pas pourquoi il refusait de se servir de la planche à repasser), je repasse nettement moins sauf l’été où le coton, le lin, et autres matières agréable à porter sont de rigueur mais qu’il faut impérativement repasser.

Pourtant croyez moi, je suis la reine dans une discipline au moins : celle d’étendre le linge pour qu’il n’ait pas besoin d’être repassé. S’il y avait aux jeux olympiques une rubrique « étendage de linge », je récolterais la médaille de platine, créée pour moi devant tant de brio (encore que ma soeur me fasse concurrence, on se demande pourquoi…)

Maintenant donc, je repasse moins, mais je repasse quand même et évidemment je cogite. Toujours noir. Je commence par « mon blog est nul » (premier chemisier), je continue par « je n’ai pas de nouvelles des filles vont-elles bien ? ». Fatalement NON, elles ne vont pas bien. Au fur et à mesure que le linge repassé s’entasse, Delphine s’est faite agresser, elle est à l’hôpital, sa soeur à son chevet…

J’arrête de repasser quand un avion s’est écrasé sur l’hôpital en tuant tout le monde y compris donc mes filles, et que mon père a fait son dernier infarctus en apprenant les fatales nouvelles. Je me précipite sur le téléphone pour prendre des nouvelles. « Tu nous déranges on regardait Lost ». Je ne reprends pas le fer à repasser bien évidemment je ne suis pas maso non plus.

Bon je vous laisse, il faut que j’aille cogiter un petit coup. Noir ça m’étonnerait car je n’ai aucun motif, sauf que :

  • je suis vieille,
  • ma vie est fichue,
  • je suis au chômage,
  • du coup je suis déjà en maison de retraite
  • les filles ne viennent jamais m’y voir,
  • j’ai tout raté, je raterai le peu qu’il me reste,
  • d’ailleurs j’ai sûrement Alzatrucdéjà pour ranger mon cendrier dans le frigo, etc…
  • Ben oui, c’est ça cogiter. Chacun ses cogitations, je ne brime personne…

Pensez-vous qu’il soit bien raisonnable que je repasse ?

Réédition d’un post du 2 juillet 2006. Qui dit vacances scolaires dit rééditions devant la mornitude de la blogosphère…

Comment remplir un lave vaisselle…

vaisselle-sale1

Je ne connais pas plus maniaque que Mrs Bibelot avec le remplissage du lave vaisselle. Elle est capable de ne pas faire de lavage parce qu’il reste de la place pour 2 petites cuillères et un verre. Alors qu’elle reçoit 6 personnes le soir.

Je suis nettement moins à cheval qu’elle sur le remplissage du lave vaisselle, mais je ne battrais jamais les filles, quand elles m’ont fait mon fameux gâteau au citron.

Un lave vaisselle, c’est fait pour laver la vaisselle, elles n’allaient donc pas se crever le tempérament à laver ce que j’appelle les cacots, dans l’évier. Il y a des casseroles, des saladiers qui prennent de la place, mais qu’importe, le lave vaisselle oeuvre pour nous qu’on le bénisse.

Donc le lendemain du gâteau au citron, j’ai découvert, en voulant y mettre mon bol du matin, que mon lave vaisselle était full up comme plus jamais il ne l’a été. Je précise que comme c’était ma soirée, les filles avaient gentiment débarrassé la table pendant que je regardais les infos, les doigts de pied en éventail (les informations, c’est toujours tordant).

Tout y était allé direct, sans rinçage préalable éventuellement utile.

  • Le saladier où avaient été mélangés la farine, les oeufs et le sucre
  • Le deuxième saladier où avaient été mélangés la farine, les jaunes d’oeufs et le sucre la seconde fois
  • Le troisième saladier dans lequel les blancs d’oeufs avaient été battus en neige.
  • Le quatrième saladier dans lequel les deux préparations avaient été délicatement mélangées
  • Le bol ayant recueilli les zests de citron
  • La râpe de la voisine
  • Des cuillères en bois. Toutes les cuillères en bois en fait, et j’en ai un paquet
  • Les fouets du fouet électrique
  • Le fouet électrique (heureusement qu’elles n’avaient pas songé à faire un prélavage)
  • Le moule à manqué…
  • La casserole dans laquelle elles avaient fait fondre le beurre.
  • Les assiettes et couverts de la veille au soir, un peu comme on le pouvait hein ! Je ne vous dis pas la position des assiettes.

J’ai fait « pfuit ». J’ai lavé mon bol et mis le lave vaisselle en route, après en avoir retiré le fouet électrique, coincé je ne sais comment puisque je n’avais plus de place pour mon bol.

Même maintenant, encore, aujourd’hui, je leur défends strictement de remplir le lave vaisselle chez leur grand mère : pas envie qu’elle fasse une crise cardiaque.

Je parle de Mrs Bibelot bien sûr. Mon ex belle mère, je m’en tamponne les agmydales et là, c’est le cas de le dire…