La réception des colis pour Pulchérie…

femme-en-colere-livraison-copierJe ne trahirai aucun secret en disant que Pulchérie et Vianney vont se marier le 26 juin prochain. Je ne veux pas trahir la logistique et  l’organisation, mais bon, Pulchérie avait passé une commande qui devait être livrée chez mes parents par DHL

Chez mes parents c’est là qu’il y a le plus de place… On peut les plaindre, ils sont encombrés de partout…

Fort heureusement elle a pensé à nous prévenir à temps, puis a reçu le mail de la boîte chez qui elle avait passé la commande, la livraison devant se faire entre le 24 et le 29 février.

Je me suis dit que si c’était le 29 février nous étions mal barrés, parce que le prochain 29 février c’est pour 2012.

Donc, le mercredi 24, je me suis pointée chez mes parents plus tôt que prévu pour qu’ils ne soient pas dérangés pendant leur sieste. Pulchérie m’appelle : la livraison aura lieu le lendemain entre 10 H et 15 H. Je me suis prise d’un amour immodéré pour DHL (déjà que je les avais dans les narines quand je travaillais chez Truchon), car j’étais (comme depuis 6 mois) dans une phase « insomnies intraitables avec déambulations inconscientes au cours des phases de sommeil profond » (cela s’appelle du somnambulisme et j’y reviendrai).

Donc depuis 6 mois environ, j’envie les animaux qui hibernent, je dors comme je peux, je m’endors à l’heure où ma mère se lève, et à 10 H, je suis dans le potage. Ne voulant pas abuser de maman qui part à 10 H faire ses sacro saintes courses quotidiennes, je me suis donc pointée le lendemain chez mes parents à 10 H 30, maman devant ma mine d’endive, acceptant de décaler ses courses de 1/2 H.

Emballé c’est pesé, je suis arrivée le jeudi 25 chez mes parents à 10 H 30 précises, limite en somnambulisant. Début de l’attente de DHL, visionnage des cagibis divers pour voir où ranger les colis, ennui profond. Rien n’est plus chiant qu’attendre.

Pulchérie qui vient d’avoir DHL m’appelle à 13 H 30 : finalement c’est pour demain, entre 10 H et 13 H. F…. ai-je dit : « mais comment tu parles ma chérie ? ». Ben mal…

Vendredi 26 rebelote, sauf que je suis encore plus dans le gaz, la tempête (pas la vraie, celle d’avant, une toute petite…) passant sur mon immeuble m’ayant empêché de dormir (les stores c’est l’idéal en cas de grand vent sur le plan du bruitage « film d’horreur »).

Attente. 11 H 30 : chic un camion : c’est DHL. Je me précipite, mais non, c’est une dépanneuse pour la voisine. Là, je le dis haut, fort et clair : vu la loi de l’emmerdement maximum, c’est forcément au moment où la dépanneuse va obstruer la ruelle que DHL va se pointer. Je le dis haut, fort et clair, car après, c’est vachement trop facile de dire « je l’avais prédit« .

Une fois de plus j’avais raison, pendant que le dépanneur en pestant, embarquait (non sans difficultés) la voiture de la voisine, DHL est venu sonner à la porte, n’ayant eu d’autre choix que de bloquer la ruelle…

  • L’homme le plus exquis du monde m’a demandé de lui tenir les colis pour qu’il les descende du camion avec un diable ou je ne sais quoi (le mot m’échappe).
  • Il a refusé de les ranger de manière à ce que je vérifie les n° sur chaque carton (j’avais en effet la consigne de vérifier 1/8, 2/8, 3/8, etc… pour signaler un manque éventuel et un doublon à Pulchérie)
  • Avec son machin chose, il a manqué rayer le magnifique camion de dépannage flambant neuf. Les deux hommes ont manqué en venir aux mains, l’un s’énervant avec son treuil, l’autre n’en ayant rien à foutre (dixit).
  • Le livreur a trouvé qu’il manquait de place pour aller déposer les cartons où il le fallait et papa a déplacé sa voiture (normal). Sauf que le déplacement a été demandé au son de « le vieux il ne peut pas bouger sa caisse ? ». Je n’ai rien dit au « vieux » qui peut encore avoir le coup de poing un peu fatal… (papa est encore très costaud et a été un grand sportif, je ne voudrais pas me prendre une simple claque de sa part, malgré les émotions qu’il nous a données)
  • Puis l’homme exquis a tout benné sans ménagement. J’espère qu’il ne livre JAMAIS de porcelaine ou d’objets fragiles.
  • Il y avait une pioche bien en vue, j’avais des envies de meurtre, mais je me suis retenue : que faire du corps après n’était pas le vrai problème (il y a un puits et puis on peut creuser dans le jardin), le problème aurait été de bouger le camion qui bouchait la ruelle et d’aller s’en débarrasser discrètement… avec un témoignage toujours possible du dépanneur…
  • Il a rangé les cartons toujours en refusant de mettre les n° en évidence. Enfin « rangé » est un bien grand mot, j’ai cru après me démettre toute la colonne verticale en essayant de les aligner pour les recouvrir d’une bâche afin de les protéger du beau temps.
  • Il a fait la gueule quand maman lui a tendu le BL avec la mention « sous réserve de déballage ».
  • Car on se dégonfle toujours, mais on finit par signer en mettant des réserves, au lieu de laisser le livreur repartir avec son bon vierge (la signature du client est obligatoire)
  • Il s’est assis sur son pourboire. On se dégonfle toujours là également, mais je regrette de ne pas lui avoir montré le billet de 5 euros préparé à son attention en lui précisant que finalement je m’achèterais un Hamburger avec…
  • Il est parti sans dire au revoir, pour dégager la ruelle, alors que le dépanneur n’avait pas fini de treuiller la voiture en panne : donc, pas vraiment d’urgence…
  • Moralité : il y a des gens qui ont de la chance. Si Pulchérie avait fait elle même la réception, face à la pioche, l’autre con aurait bien montré les n° de carton. Si. Je connais ma fille, il aurait cédé… Car un petit bout de femme à l’air innocent qui se met en colère, ça impressionne curieusement plus qu’une femme de gabarit normal (moi) dans le même état…
  • Autre moralité : malgré notre expérience mes parents et moi sommes encore capables de céder devant la tête de pioche con qui va finir par nous mettre en colère… La colère est mauvaise conseillère, ça par contre, on le sait…

Me restait à vérifier les colis : impossibles, ils étaient trop lourds pour que je les remue. Fort heureusement Pulchérie après avoir fait « youpee » m’a précisé qu’ils viendraient s’occuper de cela, samedi 27 avec Vianney.

Moi les livraisons DHL j’avais déjà donné, mais pas à ce point là…

MAIS, on le sait bien, la vie n’est qu’un long calvaire…

Les mousquetaires…

mousquetairesIl y a une photo planquée quelque part par maman, des mousquetaires de sa jeunesse : papa et ses 3 meilleurs amis.

Comme elle ne la retrouve pas immédiatement et sans délais, je ne risque pas de la scanner, d’autant que mon imprimante scanner n’est toujours par réinstallée sur l’ordi… Coraline pratique la procrastination si elle veut d’abord (faut dire que le disque d’installation merde et que le téléchargement sur le site demande 5 plombes).

Le jour de mon mariage avec Albert, les mousquetaires ont posé à la demande de maman pour la photo « 20 ans après (une fête) », dans le même ordre et quasi le même costume, la cravate en moins, car c’était l’heure où les cravates étaient tombées…

De gauche à droite sur les deux photos il y a Philippe mon parrain, Jean Poirotte, le parrain de ma soeur, et mon désormais ex oncle.

4 amis de jeunesse qui s’étaient baptisés « les mousquetaires ». Personne ne sait qui était l’un ou l’autre de la légende Dumas, mon parrain pouvant être un Athos parfait…

Entre la première photo où ils avaient 18 ans maximum, et celle de mon mariage, 3 avaient pris du confort… Seul mon parrain était resté mince, étant plutôt maigroulet dans sa jeunesse.

Ils étaient « les mousquetaires ». Ils ont fait des tas de choses ensemble, camping, WE à la mer, voile, vélo, sorties extraordinaires, des projets terribles, des projets de jeunesse pure et dure.

Dont un : remonter l’Amazone en pirogue, un jour. Papa, 25 ans après m’avoir raconté ce projet, m’a dit que j’avais mal compris, qu’il n’avait jamais été question de cela, et dieu merci, mon parrain en visite un beau jour s’est très bien souvenu de ce projet, qu’ils avaient commencé à mettre par écrit, car la logistique d’une telle opération ne se fait pas comme ça.

Et puis, je suis née la première, sans avoir demandé à ce que mes parents forniquent en Espagne pendant les vacances, en faisant croire à leurs parents qu’ils faisaient tentes séparées dans un village de vacances (les filles m’auraient raconté un truc comme ça, j’aurais ricané légèrement, mais le pire est que même Mrs Morgan y a cru…).

Et puis après, rapidement, petit à petit, les 3 autres mousquetaires se sont mariés et retrouvés pères de famille à leur tour. Les liens restaient tissés via parrain de l’un ou de l’autre des enfants de l’un ou de l’autre.

Ils ne se sont jamais perdus de vue, malgré l’hostilité évidente entre deux de leurs femmes.

Et puis là le destin, étrange comme de coutume, a remis mon parrain sur notre route.

Plus de nouvelles depuis 18 mois. Le téléphone ne répondait jamais. Sa femme gravement malade ? On le savait. Mais pour lui ? Un accident ? Mes parents avaient renoncé à le joindre. Leur dernière visite remontait à octobre 2007 juste après mon licenciement, et je cherchais partout l’adresse mail de mon parrain, qui vit de manière officieuse, séparé de sa femme. Je l’avais notée sur un post it, et naturellement je paume les post-it surtout quand je suis perturbée, tendance à rajouter sur une nature désorganisée…

Je ne sais pas quelles pensées papa a envoyées depuis son lit d’hôpital. Mais mon parrain a tout a coup retrouvé le numéro de téléphone de mes parents qu’il avait rayé pour le remplacer par leur numéro de portable (dont ils avaient changé depuis). Il n’avait pas tout compris. Mais tout à coup l’urgence était là, de prendre des nouvelles, de se rassurer, de savoir.

Comme par hasard. Mon parrain venait prendre des nouvelles après 18 mois de silence. Comme il se sépare de sa femme (odieuse) personne n’a envie de tomber sur elle en téléphonant, d’où des renoncements faciles.

Après avoir eu maman longuement, il m’a appelée. Il reste mon parrain, s’inquiétait de mon chômage en m’envoyant de bonnes ondes. Pour moi il est l’un des mousquetaires, et je savais que si nous pouvions lui en faire la surprise, papa aurait été capable de faire une crise cardiaque en le voyant se pointer.

Heu non, une indigestion cela suffisait vu les circonstances… Mon parrain a juste appelé longuement papa, régulièrement, et je pense que cela a beaucoup compté pour son moral.

Souvent la vie parfois, nous donne des hasards curieux, nous fait nous poser des questions. Pourquoi maintenant ? Pourquoi a-t-il appelé à ce moment crucial et pas un mois avant ? C’est la vraie question…

Quels liens nous relient-ils à ceux qui nous sont chers, dont nous n’avons pas conscience, mais que parfois nous activons sans le savoir ?

Car si nous savions comment faire, cela changerait beaucoup de choses.

Et ce n’est pas Delphine avec qui j’entretiens une relation « télépathique » depuis sa plus tendre enfance, qui viendra vous dire le contraire… Nous acceptons cette relation l »une et l’autre, cela marche à tous les coups. On pense l’une à l’autre, et le téléphone de l’une ou l’autre sonne dans les 3 minutes : c’est l’autre. Ou c’est un mail que l’on se fait et l’autre qui téléphone pendant sa rédaction. On le reconnait, on se dit « c’est comme ça », et c’est comme ça…

Et c’est magique… Je sais que si cela ne marche pas avec Pulchérie c’est qu’elle est trop cartésienne pour accepter d’y croire…

Et ça existe, et donc cela peut se cultiver. Nous apprenons à lire, ne pouvons nous pas apprendre à décrypter les images pensées ?

Parce que là j’en suis certaine : Jean Poirotte, sans le savoir, du fond de sa détresse qu’il nous cachait qu’il croyait, a envoyé des pensées à son mousquetaire de copain, qui du coup a mis internet à feu et à sang pour retrouver les numéros de téléphone.

la transmission de pensée a-t-elle des détracteurs scientifiques contre elle ? Ainsi que les intuitions ?

Je sais qu’on y travaille. Les mousquetaires l’ont fait, donc nous pouvons le faire…

Pour les 2 autres mousquetaires, le problème est différent, l’un en veut à mon père d’avoir divorcé de sa soeur, et le second n’est pas maître chez lui, c’est sa femme qui gouverne… Je pense pourtant que leurs pensées se croisent parfois, au coeur d’une nuit noire, où les sentiments des jeunes qu’ils étaient, dominent tout…

La mollasse de (mauvais) service

femme-desesperee-2Pour ceux qui ont un peu suivi, j’ai des problèmes de courrier récurrents depuis près de 2 ans maintenant (déjà Darling ? Comme le temps passe ! Une autre tasse de thé ?).

Suivant les facteurs qui se suivent et ne se ressemblent pas, les organismes et l’adresse qu’ils mettent (souvent incomplète, cela en fait des hypothèses), je ne reçois PAS certains courriers. Forcément quand on sait que telle facture tombe tous les 2 mois et qu’elle n’arrive pas, il y a de toute évidence un blème…

Donc là : tadadam : l’assurance domicile, responsabilité civile chef de famille. Débutée un 13 avril (date d’achat de mon appartement) payable semestriellement pour la période du 13 avril au 12 octobre, et du 13 octobre au 12 avril.

Avril : rien, mai, rien. J’appelle le courtier dont la directrice est une « amie » de mes parents, qui me dit mollement de na pas m’inquiéter, ils ont du retard. Qu’une compagnie d’assurance puisse avoir du retard pour me payer je connais, pas pour percevoir son dû.

Juin enfin, m’arrive un courrier via le recouvrement contentieux de la compagnie d’assurance, mais pas du courtier, de Nanterre directement. Et là je m’énerve car une fois de plus mon adresse est incomplète : un miracle que cette lettre me soit parvenue.

Je prépare mon règlement  illico, nous sommes le 13 juin.  J’appelle « l’amie » à qui j’expose mon problème de courrier, qui me répond mollement toujours que pour la prochaine échéance, en cas de non règlement dans les 30 jours, elle me passera un coup de fil pour que j’évite des pénalités, et qu’éventuellement je pourrai aller lui porter le chèque directement chez elle, elle habite à 3 minutes. De plus, elle complète illico mon adresse (mon cul), et préfère que je lui envoie le règlement à elle, cela ira plus vite pour régler le dossier et elle s’occupe de Nanterre… J’obtempère avec naïveté.

J’ai la conscience plus nette que mon découvert : j’ai réglé mon assurance avant la dernière lettre (recommandée) me laissant 30 jours pour régler (cela m’était arrivé une fois, j’avais réglé, mais c’est une autre histoire).

Mi octobre : rien. Et puis novembre et décembre… Les problèmes de santé de papa me font perdre un peu la notion du temps. Janvier est un sale mois aussi, mais je réalise que je n’ai PAS reçu mon avis d’échéance de la mi octobre NI de lettre de rappel, NI de dernier avis avant poursuite, NI d’avis de recommandé (oui je sais, ma rapidité de réaction est légendaire…)

Je décroche mon téléphone et j’appelle la mollasse pour savoir ce qu’il en est. Tranquillement, elle me répond que je n’ai répondu à aucune sommation (lesquelles ?), et que mon contrat a été résilié au 1er octobre 2009. Je découvre que je ne suis plus assurée depuis cette période, et j’ai rétrospectivement des sueurs froides.

Elle n’a trace d’aucun règlement dans son dossier (ce culot, c’est à elle que j’ai adressé le courrier !)

Toujours mollement elle me précise de ne pas m’affoler « la terre ne s’est pas arrêtée de tourner« . Pour moi, si, un peu… Il me faut retrouver ma preuve de paiement et elle verra ce qu’elle pourra faire. J’ai l’impression de causer avec une personne qui répond au ralenti, c’est simple, à chaque fois qu’on l’a en ligne, on a l’impression de la réveiller ! Elle a gardé mon courrier sous le coude ou l’a égaré, ce n’est pas possible autrement !

Je file illico à la banque, retrouve ma chère conseillère dynamique qui en 4 minutes retrouve le prélèvement présenté par l’assurance le 2 septembre ! Donc mon courrier a bien été gardé sous le coude. Elle imprime la feuille qui va bien, met les tampons nécessaires, et appelle la mollasse de courtière pour avoir son n° de fax.

On sent bien qu’on l’emmerde, mais il y a urgence, et je vais prendre mon assurance domicile responsabilité civile à la banque. Je suis ravie des deux assurances que j’ai déjà chez eux, les autres me gonflent.

Echange un peu tendu entre les deux femmes, la mollasse, et la banquière qui précise qu’elle a le dernier courrier que j’ai reçu sous les yeux, que l’adresse est incomplète. Qu’il est donc normal que les autres courriers ne me soient pas parvenus, ce qui n’aurait rien arrangé à l’affaire, parce qu’en juillet et août, je n’aurais pas pu avoir la preuve de mon règlement qui n’a été présenté à la banque que le 2 septembre.

L’autre s’incline. Il lui faut faire une attestation comme quoi c’est bien l’assurance qui m’a résiliée mais que je ne dois rien, pour que je m’assure à nouveau… C’est ennuyeux, elle perd une cliente. La banquière lui rétorque que c’est ennuyeux, mais que depuis le 1er octobre ne ne suis plus assurée et que cela aurait pu avoir des conséquences fâcheuses, voire même dramatiques.

Donc me voici signant un nouveau contrat : moins cher, avec plus de couverture, bref plus avantageux. En plus je paye par prélèvement tous les mois ce qui va passer quasiment inaperçu pour moi, un souci de moins.

Espérant peut-être rattraper le coup, la mollasse m’appelle chez moi en fin d’après midi. « Tu comprends (voix morne, indescriptible), comme j’avais le double de l’avis de résiliation, je pensais que tu l’avais eu, et je ne t’ai donc pas appelée ». Je comprends subitement que certains puissent passer à l’acte et devenir des assassins…

Je lui fais remarquer qu’elle n’a pas modifié mon adresse comme elle me l’avait précisé, et qu’elle m’avait dit qu’elle m’appellerait au moindre souci, que c’est elle qui a BIEN reçu ma lettre puisque le prélèvement a été effectué en septembre. Recevoir un avis de résiliation à l’encontre d’un client, n’en est sans doute pas un pour elle, de soucis. Laissez là dormir…

Je n’y connais rien en assurances. Ils m’ont résiliée, mais pas continué les poursuites légales pour recouvrement de la somme due. Donc ils ont bien pris en charge mon règlement présenté par eux le 2 septembre. C’est le bordel et point barre. Pourquoi me résilier au 1er octobre, le paiement ayant été effectué ?…

La mollasse ne répond pas. Je suis certaine qu’elle se sait en tort pour la date du prélèvement, et qu’elle n’a RIEN fait pour régler le problème avec la maison mère.  La bise à mes parents et au revoir Coraline, j’envoie l’attestation à la banque aussi vite que possible (sauf qu’en cas de retard ce n’est pas à moi qu’elle aura affaire, mais à la banquière qui a toutes les preuves et était vraiment révoltée par la situation).

J’ai flippé comme pas possible pendant 2 H, et je me suis bien énervée. Ce genre de personnes, totalement inertes, sans énergie aucune (c’est simple, déprimée comme je le suis, j’ai plus de peps qu’elle), sans réaction, sans émotion, INCAPABLES, ça me troue !

Ce sont des émotions comme cela qui abrègent une vie.

NON, vous comprenez parce que ce jour là…

non-copierDire NON n’est pas toujours une chose évidente, et ce sont les bonnes résolutions de début d’année de certaines qui m’ont fait réfléchir à cela.

Pourtant le NON est spontané, et c’est souvent un des premiers mots du cher ange après « papa » et « maman ».

Mon père m’avait prévenue avec Pulchérie, et ça n’a pas loupé… Un NON bien franc et ferme devant une proposition de « vavout », et il n’y avait pas à revenir là dessus. 3 ans plus tard, Delphine malgré son côté moins révolte que sa soeur, nous a sorti un NON admirable, (car elle n’était pas de nature contrariante…).

Il faut dire qu’en tant que parents, nous ne pleurons pas le « non » à notre progéniture :

  • Non on ne  met pas les doigts dans la prise de courant
  • Non on ne joue pas avec une fourchette
  • Non on ne touche pas à l’ordinateur de papa
  • Non on ne tire pas le chat par la queue
  • Beaucoup d’occasions de dire non.

J’ai longtemps souffert d’un gros handicap : ma mère est incapable de dire non franchement, il lui faut toujours l’assortir d’une explication, même si tout le monde sent bien que c’est du pipeau…

Au dentiste qui lui propose le  mardi 15 à 16 H, elle ne peut pas dire tout simplement « non, proposez moi autre chose », mais se croit obligée de préciser « non 16 H ça ne m’arrange pas, c’est l’heure où je vais voir ma tante Hortense à la maison de retraite car vous comprenez blablabla… ». Je passe un peu là-dessus, car elle un une liste d’excuses longue comme ça !

J’avais pris l’habitude de faire comme elle, l’ayant toujours vue  fonctionner de cette manière : toujours une excuse, comme si dire non était grossier et mal élevé. Il m’a fallu faire la connaissance avec ma chère psychologue pour m’entendre dire « quand on pose une question, il faut s’attendre à une réponse négative éventuelle, vous n’avez pas à vous justifier tout le temps et encore moins à rajouter que vous êtes désolée ! ».

Peu de temps après, je rentrais chez Truchon. Au départ le patron c’était l’oncle, avec lequel je m’entendais bien, et qui m’avait téléphoné d’ailleurs après mon licenciement pour me préciser que s’il avait été encore en place, les choses se seraient passées différemment (ça m’a fait des jambes ravissantes, vous imaginez bien).

Avec lui, il avait été convenu que de temps à autre, je serais amenée à faire du rab le soir. A charge de revanche bien sûr. Sauf que son neveu (Truchon), n’en avait rien à faire du « à charge de revanche ».

Il ne demandait jamais d’ailleurs à ce que l’on reste plus tard. Simplement il fallait que ce soit terminé pour le soir. Ce qui lui permettait, quand nous avions besoin de partir plus tôt un jour, de nous répondre « non » sans motif et sans être désolé, et de nous préciser que si nous étions restés régulièrement plus tard le soir ces temps derniers c’est parce que nous l’avions bien voulu…

Donc à l’oncle qui demandait, je répondais régulièrement « non, désolée, mais… » assorti d’un prétexte fallacieux, genre RV chez l’orthodontiste pour Delphine, le médecin pour Pulchérie, etc (garagiste, parents, grand-mère…), jusqu’au jour où dépité parce qu’il avait vraiment besoin de moi, il m’a précisé que j’avais vraiment des filles en mauvaise santé, une voiture de merde, des parents chiants, et une grand mère qui n’avait pas besoin de ma visite tous les quatre soirs…

Qu’à cela ne tienne, j’étais outrée qu’on m’en demande de plus en plus (sans être payée plus), sans jamais aucune compensation (je ne notais pas les minutes non plus), et  j’ai pris la décision de dire simplement « NON », à la prochaine demande.

Qui s’est passée 8 jours après :

  • Coraline j’aurais besoin de vous un peu plus tard ce soir. Vous pouvez rester un peu plus ?
  • NON Monsieur Truchonnet ! Je ne peux pas rester un peu plus ce soir (point final, et perplexité de l’adversaire).

GRAND PROGRES, je n’ai pas précisé « désolée« , et je n’ai donné aucun motif. A compter de ce jour, Truchonnet qui était si chiant et qui après son départ nous a tant manqué pourtant, n’a plus jamais eu besoin de moi le soir.

Son neveu si, et de plus en plus, mais la demande était toujours faite par mail interne, dont il savait que je l’imprimais pour l’emporter chez moi, et à compter de ce jour, j’ai toujours pu bénéficier du 1/4 d’heure, de l’heure ou de quoi que ce soit comme espace temps, en cas de besoin, sans conflit, car je n’ai jamais abusé.

Et ne me dites pas que c’est pour cela qu’il m’a virée un jour, nous avons très bien fonctionné après cet épisode, pendant 7 années.

Simplement, il savait que je savais dire NON. Et cela me rendait respectable à ses yeux, lui qui savait si bien manier ce mot.

Surtout depuis ce jour où il m’avait demandé si je pouvais m’occuper du traiteur et faire le service pour de gros clients belges et où j’avais répondu :

  • Je veux bien commander au traiteur, mais faire le service, NON, c’est hors de question !

Le « hors de question » rajouté au « NON », a un immense avantage : généralement l’autre ne revient pas sur sa demande… Du coup ils sont tous allés au restaurant.

NON parce que vous comprenez, faut pas charrier non plus car la vie est assez un long calvaire comme ça !

Une fois que l’on a appris, cela se passe comme une fleur…

Les grands moments de l'hiver : la panne de chaudière

appartement-froidOn n’est jamais préparée à tout. La preuve, la chaudière neuve de l’immeuble qui tombe en panne nous laisse totalement désarmée…
Se préparer donc à une panne de « chauffage/eau chaude » qui peut toujours arriver n’importe quand.

On l’a sentie passer, la chaudière neuve, si l’on est propriétaire. Sinon finalement, on ne savait pas qu’elle était neuve… Ou alors on ne savait pas qu’elle était vieille et risquait de craquer d’un jour à l’autre. Le résultat est le même (sauf pour les finances du propriétaire).

Tout commence un samedi matin, où l’on se dit qu’il fait bien froid dans la chambre. On devient frileuse à l’approche de la …taine.

8 H 30 un INCONSCIENT sonne à la porte.

C’est le voisin qui veut vérifier que vous non plus n’avez ni eau chaude, ni chauffage. Il a un môme lui, qui le réveille à 7 H et n’a pas l’impression que le samedi, vous pioncez.

Vous vérifiez : les radiateurs sont tièdes et l’eau normalement bouillante aussi.

C’est une panne de chaudière… Tout l’immeuble est pris par les glaces et vous avec. Vous n’allez pas vous recoucher, vous profitez sournoisement de la dernière eau tiède pour vous laver…

Bien fait pour vous : il faut s’équiper contre n’importe quoi et donc avoir en stock dans le studio ou 18 pièces :

  • Un radiateur électrique à bain d’huile (qui pourra éventuellement faire tout disjoncter), sur lequel vous pourrez poser une cocotte minute pleine d’eau (encore heureux, l’eau froide coule encore) pour avoir de quoi faire une toilette de chat… Ca fait tout de même une cocotte minute à acheter mais bon, c’est un achat (couteux) qui va vous faire la vie…
  • Autant de Grandes casseroles que vous avez de plaques, pour faire chauffer l’eau le matin et le soir
  • Une couette supplémentaire et un horrible pyjama en pilou pilou pour vous protéger des nuits glaciales.
  • Une lettre bien sentie pour le syndic qui prétendait que le réparateur de chaudière se déplaçait WE et jours fériés, c’est dans son contrat (et le gars d’astreinte, il s’en tape du contrat, il se déplacera lundi et il lui manquera la pièce la plus souvent en panne : le brûleur)… La lettre pour le syndic ne prend pas trop de place, l’avoir en réserve bien en vue…

Sinon, prévoir une retraite stratégique chez quelqu’un qui pourra vous héberger et vous permettre de dormir ailleurs que sur la banquise et de vous laver sans faire bouillir toutes les casseroles en même temps. En vous levant avec une heure d’avance. Ca c’est la clause qui tue

Je sais, ce n’est pas évident, mais les grands stratèges ont toujours une position de repli.

Là il ne s’agissait QUE d’une panne de chaudière… Il y a pire…

Les grands moments de l'hiver : quand le patron radine avec le chauffage.

femme-geleeFroid lui ? Jamais ! Il ne voit qu’une chose : la note de gaz ou d’électricité, et la température caniculaire (d’après lui) qui règne dans les locaux…

Il faut s’y faire, le patron est souvent avare (sauf en ce qui concerne SA voiture de société). Et par grand froid, le compteur électrique qui tourne façon ventilateur, ça l’horrifie.

Il bloque la température sur 17°. Pour bien montrer qu’il supporte très bien, il est en chemisette de coton léger (et moche). En dessous bien sûr il porte un damart pour homme mais ne l’avouera jamais, même sous la torture…

Le premier jour de vrai froid, tout le monde rouspétant, il remonte le thermostat sur 19. Vous vous pelez dans votre petit pull cachemire et soie. Pourtant c’est chaud normalement…

Le thermomètre continue à descendre. Vous vous résignez à jouer l’oignon, et mettez un T shirt sous vos petits pulls. Hélas vous avez de plus en plus froid, car il fait de plus en plus froid. Et que de rester statique derrière un bureau n’a jamais réchauffé personne…

Sournoisement, certains mettent le thermostat sur 20°. Le patron hurle : on veut sa mort ou quoi ? Evidemment il est au dernier étage et l’air chaud monte.

Il vous faut finalement vous résigner à mettre T shirt + pull + gilet par dessus, à défaut de pouvoir garder votre manteau qui fait mauvais genre.

Et puis un beau jour, sur les conseils toujours avisés de maman, vous allez jeter un oeil sur la collection Damart. C’est vrai qu’ils font des trucs pas mal et pas si mémé que ça…

Et c’est vrai que c’est chaud.

Un hiver rigoureux, un patron avare, rien de tel pour vous changer une femme en publicité vivante pour les sous vêtements chauds.

Pour tout de même vous venger de lui : portez des mitaines, aucun règlement du code du travail ne l’interdit…

La vie n’est qu’un long calvaire !

Rebelote avec Berlin… (Berlin part 2)

berlin1Donc ils sont allés à Berlin, ils s’y sont plus, et en sont reviendus en se promettant d’y retourner… (de l’auberge point ne suis sortie, je le dis comme je le pense, et oui je revisionne Starwars et fatiguée je suis…)

Delphine m’annonce donc un beau jeudi « ce week end, on part à Berlin » (mais que vont-ils foutre à Berlin.?).

Mauvaise compréhension et manque d’explications, je pensais qu’ils allaient passer le WE à Berlin (mais que diable ont-ils avec Berlin.?…).

Souhaitant l’anniversaire de Gendre n° 2 sur face de bouc le dimanche 7, je lis le soir qu’ils sont bien arrivés à Berlin, mais en retard, car Delphine a fait un petit malaise.

Le concept du WE commençant le dimanche en fin d’après midi à Berlin m’échappe un peu, par contre ce que je percute très bien, c’est que ma fille a fait un « petit » malaise. Du coup, je m’inquiète…

Lundi pas de nouvelles, Delphine n’est pas joignable sur son portable, elle doit toujours être à Berlin. D’un autre côté comme elle y est arrivée la veille au soir (à Berlin) il semble normal qu’elle n’en soit pas repartie tout de suite (de Berlin).

Mardi Pulchérie m’appelle concernant son mariage et une information capitale qu’elle a oublié de me préciser. C’était effectivement capital (et depuis ses grand parents se rongent les poings)  ET j’en profite pour lui demander si elle a des nouvelles de sa soeur (ne jamais perdre une seconde de connexion avec Pulchérie, sinon vous êtes mal barrés, car la joindre c’est mission impossible que l’on n’accepte pas (et PAN, le feuilleton foire, car la mission était d’avoir Pulchérie EN LIGNE avant que 60 minutes ne soient écoulées. Laisser un message qu’elle écoutera dans 14 jours, ne comptant pas…)).

  • Oui, ne t’inquiète pas (généralement j’ai une oreille qui frise dès que l’on me dit de ne pas m’inquiéter, surtout avec les filles) blablabla, malaise à l’aéroport blablabla, pompiers blablabla, fièvre blablabla, SCHLARK ! (oui ma chérie tu procède comme ça, signé : ta mère à jamais reconnaissante…) (Oui je sais pour ceux qui veulent m’alerter : des guerres ont éclaté pour moins que ça…)

Après le raccrochage de mon aînée toujours pressée et débordée, j’ai tout le temps de cogiter en regardant « Bones » d’un oeil torve. C’est le truc idéal pour se remonter le moral, il n’y a que des cadavres (dont je vous épargne l’état d’ailleurs, ça fait regretter de ne pas avoir fait option « anthropologue judiciaire »)  et des nonosses  :

  • 21 H : ma petite Delphine est malade à Berlin. On peut compter sur les hommes pour minimiser les choses, donc je ne compte pas sur gendre n° 2 pour s’alerter en temps utile.
  • 21 H 30 : ce doit être grave puisqu’ils ne sont pas rentrés.
  • 21 H 32 : non, ils ne sont pas rentrés, car toujours hors ligne
  • 21 H 35 : j’envoie un message à Delphine sur face de bouc
  • 22 H : ma petite Delphine est gravement malade à Berlin. Peut-être même est-elle à l’hôpital
  • 22 H 30 : ça coûte combien un billet d’avion pour se rendre à Berlin ?
  • 22 H 45 : et une chambre d’hôtel c’est abordable à Berlin ?
  • 23 H 30 : pas de réponse sur face de bouc : elle est à l’hôpital. A BERLIN !
  • 00 H 00 : je vais me démerder comment pour discuter avec les médecins à Berlin, moi qui parle l’allemand aussi bien que le zoulou ? (enfin je sais dire (mais pas l’écrire)  « ich bin krank » ce qui n’arrangera rien du tout)
  • 00 H 30 : est-ce que ma petite petite Delphine a prévu une assistance rapatriement au moins ?
  • 1 H 00 : si elle n’a pas prévu cette assistance pour revenir de Berlin, qu’est-ce que moi je peux faire ?
  • 1 H 30 : message face de bouc : « ne t’inquiète pas ma petite maman, j’ai juste fait un petit malaise et j’ai un peu de fièvre, mais rien de grave »
  • 2 H 00 : qu’est-ce qu’elle en sait que ce n’est pas grave ?
  • 3 H 00 : est-ce qu’il traine encore des médecins nazis dans les hôpitaux à Berlin ?
  • 3 H 30 : non, ils sont tous morts maintenant
  • 4 H 00 : la chair de ma chair, le sang de mon sang, nourrie de mon lait, agonise à Berlin, et je ne suis pas là pour lui tenir la main et lui donner de mon sang, de ma moelle, ce qu’on voudra, même un rein.
  • 5 H 00 : et si je partais maintenant ? Mais je ne sais même pas où elle est. Interpool pourrait-il trouver ma Delphine à Berlin ?
  • 6 H 00 : me voici arrivée à Berlin avec mon O négatif, mes reins, ma moelle, mais je ne sais pas quoi dire au chauffeur de taxi teuton.
  • 7 H 00 : avant de partir à Berlin, il faudrait peut-être que je dorme un peu…
  • 12 H 00 (le mercredi donc) : coup de téléphone de Delphine à Berlin, qui a très bien compris que je me faisais un sang d’encre, qui sait que généralement la nuit on cogite noir. Ce n’est rien, elle a juste une gastro en voie de guérison, et a fait une petite chute de tension à l’aéroport au départ, suite à une nuit quasi blanche.
  • Ils rentrent vendredi. En fait ils partaient le WE pour passer plusieurs jours à Berlin.
  • Je raccroche rassurée sauf que je sais que le vendredi, je vais pouvoir me mettre la rate au court bouillon rapport au voyage en avion pour revenir de Berlin.
  • Ce qui m’empêche de me rendormir, et moi 4 H 30 de sommeil (n’imaginez pas que je me suis endormie sur injonction à 7 H 00), c’est largement insuffisant.
  • J’ai passé la journée dans le gaz, LOIN DE BERLIN ! (m’en fous, j’irai pas…)

Faites des gosses !

Comme dirait mon père : 5 minutes de plaisir, 50 ans d’emmerdes (et il n’a pas encore tout vu !)

Mais qu'est-ce que vous allez foutre à Berlin ? (Berlin part 1)

berlinBerlin pour moi, c’est la capitale du Reich, la  bataille de Berlin, la chute du Reich, la dernière guerre mondiale, la capitulation de l’Allemagne, l’église du souvenir, un champ de ruines…

Soyons justes, c’est aussi pour moi le mur, le sort des Berlinois pendant cette bataille meurtrière (la plus meurtrière de la seconde guerre mondiale), et toujours le sort des civils après la capitulation (et particulièrementcelui des Berlinoises).

Je sais, je date. Elevée dans le souvenir de 14/18 et de 39/45 par des ascendants ayant connu ces deux guerres ou la dernière, pour moi longtemps, l’Allemagne a été l’ennemi héréditaire ayant détrôné l’Autriche et l’Angleterre. Berlin n’est donc pas pour moi une destination touristique du tout.

Je sais, c’est stupide, mais bon, on ne se refait pas et on ne refait pas son éducation. En ce qui me concerne elle était germanophobe, ce qui m’a empêché d’apprendre mes déclinaisons (ce qui choquait quasi tous mes ancêtres, et mes parents ne poussaient pas trop à la roue, pourquoi ne pas m’avoir fait Espagnol en deuxième langue ?…)

Inutile de venir me dire que c’est CON, je le sais !

Aussi quand Delphine l’été dernier m’a fait part de ses projets de vacances avec gendre n° 2 : une semaine à Berlin, puis une semaine à Lisbonne, la seule chose que j’ai trouvé à dire c’est « mais qu’est-ce que vous allez foutre à Berlin » (ouais je sais, j’cause pas beau…)

Indignation de ma progéniture. Berlin est une ville fantastique en ce qui concerne l’art (et gendre n° 2 est un artiste), une ville magnifique parait-il, et je ne suis qu’une ignorante (pas faux).

Je culpabilisais en raccrochant le téléphone, avec l’impression d’avoir fait une gaffe monumentale (où est la caméra cachée ?), et puis le lendemain, discutant des vacances avec les parents (la Grande Motte était déjà prévue pour septembre), ils me demandent les projets des filles : NY pour Pulchérie et puis…

  • « Mais qu’est-ce qu’ils vont foutre à Berlin ? » (je vous passe le « mais qu’est-ce qu’ils vont foutre à NY ?, car pour NY il n’y a pas de suite pour l’instant)

Je me suis sentie moins seule. Puis vint le dimanche où les deux jeunes étaient présents. Ma soeur était là, moins marquée que moi par les souvenirs de famille (nous avons 11 ans d’écart), le problème des vacances fut posé et elle y alla de sa petite remarque elle aussi :

  • « Mais qu’est-ce que vous allez foutre à Berlin ? »

Ils y sont partis, résignés devant tant d’ignorance, et en sont revenus enchantés. Tellement d’ailleurs qu’ils viennent d’aller y passer 6 jour, là, tout tout dernièrement, ce qui vaut son post n° 2 (pour l’instant, car j’ai l’impression que je vais souvent me poser la question :).

Mais que diable sont-ils allés foutre à Berlin ?

Je constate d’ailleurs que depuis mes 15 ans, le langage familial s’est considérablement dégradé, le mien y compris…

Les grands moments de l'hiver : quand on a une voiture…

voiture-enneigeeUn beau matin de tout fin octobre parfois, on descend pour prendre la miraculeuse voiture et là : paf : c’est gelé.

On arrive au boulot avec 1/4 d’heure de retard, parce que c’est le temps qu’il faut à l’andouille de voiture, pour pouvoir circuler sans givre aucun et une visibilité obligatoire et de bon aloi.

Ce n’est qu’un début : continuons le combat.

Désormais, on scrute la météo autrement que pour savoir si l’on mettra la petite robe ou pas. Non, on veut savoir s’il ne faut pas sacrifier 1/4 d’heure de sommeil pour gratter le pare brise (perspective enivrante).

Certains hivers sont cléments : on gratte deux ou trois fois le pare brise, on va s’acheter le petit gant qui va bien avec la spatule au bout, et hop, plus besoin de gratter : tout s’est radouci comme par miracle. Ce sera pendant les saints de glace, quand on ne s’y attend plus, qu’il faudra encore gratter une dernière fois et prendre 1/4 d’heure de retard.

D’autres hivers s’incrustent, enfin redeviennent ce qu’ils étaient jadis mais on l’a oublié. Et que je te neige, et que je te gèle à moins 6°, et que je te neige par dessus, du coup ça tient. Et si l’on n’a pas une place attitrée, il faut être certaine de ne pas gratter la mauvaise voiture. Parce que sur le coup ça vous semble drôle mais ça ne l’est pas du tout.

Chaque matin, on part en pestant, les mains glacées, les pieds congelés, le nez en gargouille. Le pire étant le verglas qui en plus vous ruine vos essuies glace en deux temps et trois mouvements quand on « vérifie » que c’est bien de la flotte maintenant que cela chauffe, et non plus de la glace (cela ne mérite même plus le nom de givre).

Déjà qu’il faut marcher comme une petite vieille pour ne pas prendre un gadin…

Et là on le découvre au hasard : il n’y a pas qu’à pied que cela glisse… En voiture aussi, et pour celui d’en face ça glissait aussi, et il roulait bien plus vite que nous.

Et faire le constat amiable, en escarpins, dans la neige pourtant théoriquement salée par la maréchaussée : c’est un coup à choper des engelures.

Quant aux escarpins n’en parlons plus : le sel les a définitivement ruinés…

Sinon, il parait que l’hiver pour certains, est une belle saison, que le gel c’est bon pour la nature, et qu’enfin on retrouve de vrais saisons…

C’est fou ce que cela peut nous rendre heureuses, au petit matin, quand il faut s’occuper de la voiture… D’ailleurs si vous observez bien, tous les gratteurs ont un sourire extatique sur les lèvres…