Progrès mon ami… (1)

Je sais qu’il est de bon ton de dire qu’avant c’était mieux. Mais j’ai souvent une pensée pour deux choses au moins, qui ont marqué ma vie et ma vision de celle-ci.

En premier lieu : la médecine.

  • On peut lui taper dessus autant que l’on voudra, mais je reste ferme depuis qu’un jour nous avons fait le compte de ceux qui seraient ou ne seraient pas là, sans la médecine moderne.
  • En fait nous comptions plutôt ceux qui ne seraient pas là.
  • Mon grand-père maternel, sauvé par les antibiotiques d’une tuberculose ravageuse en 1956.
  • Moi-même, sauvée d’extrême justesse d’une circulaire du cordon, d’un étouffement grave à la naissance, devant, de justesse, ma vie, à une intervention musclée de piqûre et tente à oxygène. Sinon : exit Pulchérie et Delphine.
  • Pour le cas où j’aurais survécu, je serais morte en mettant au monde Pulchérie (mourir en couches : quelle horreur !) : HTA grave et gravidique déclenchant les horribles éclampsies du « passé » (parce que dans d’autres pays elles existent toujours).
  • L’enfant aurait peut-être été sauvée.
  • Mais sa soeur n’aurait jamais vu le jour.
  • Si j’avais survécu à la première et eu la deuxième, les deux soeurs boiteraient bas, rapport à une double luxation de la hanche, soignable aisément en langeant en abduction, alors que pendant des siècles on a langé en adduction, le plus serré possible.
  • Ma soeur cadette, celle qui n’est pas comme tout le monde n’aurait pas survécu à une pneumonie grave.
  • Mon père, rescapé en 1983 d’un infarctus grave, tellement grave que pendant 3 semaines le cardiologue n’a voulu faire aucun diagnostic serait parti depuis longtemps.
  • Rescapé également de deux crises de TV, dont une après pontage.
  • Les enfants de mon frère n’auraient pas vu le jour : leur mère s’étant pété le coccyx  en tombant de cheval, ce qui était assez fréquent à une époque. Du coup il ne pouvait plus se relever pour l’accouchement (le coccyx) : césariennes. Après la première, peut-être sauvée d’extrême justesse après un césarienne justement, les autres ne seraient pas nés…

Au 19ème siècle, je n’aurais pas survécu, ni tout un tas de personnes. Il y en aurait d’autre peut-être, à notre place, mais comme ils n’existent pas, on ne porte pas leur deuil…

Alors on peut cracher, comme moi parfois, sur les antibio salvateurs qui niquent les reins en sauvant une jambe, les traitements trop lourds qui en fin de compte sauvent en blessant ailleurs, et tout le reste, mais le constat est là, sans appel :

  • Je suis là
  • Mes filles aussi, et qui marchent bien
  • Mes neveux et nièces également (et qui marchent bien également, n’ayant pas échappé à la malédiction héréditaire des hanches qui se doivent de faire boiter)
  • Mon père a survécu jusqu’à ses 77 ans
  • Mon grand-père maternel est allé jusqu’à 90 ans.
  • Le prisonnier a survécu à 5 ans de captivité alors qu’il était au bout du rouleau.
  • ETC…

Après la médecine que j’ai globalement résumée, il y a une suite…

Qui fait que la vie n’est pas toujours un long calvaire…

La fugueuse…

Fille_fugant_3248261Tous les enfants ne décident pas de fuguer un jour, comme Pulchérie qui détestait les réflexions oiseuses, pour elle (ICI), mais certains décident un beau jour de sauter le pas…

J’avais une copine de classe en CM1 et CM2, qui était passée reine dans l’art de la fugue annoncée. Martyrisée par sa mère et sa grande soeur, elle prenait la décision, 2 fois par semaine, de se sauver en emportant quelques provisions (un quart de pomme et de la flotte sans doute), et de se planquer dans la cave pour bien profiter de l’animation que son départ ne manquerait pas de créer. Le top pour elle était de monter l’escalier à pas de loup, d’écouter à la porte « si j’entends ma mère pleurer, je frappe, sinon je redescends à la cave ». Elle s’y voyait déjà…

Quand j’ai redoublé ma cinquième et que nous nous sommes retrouvées, elle ne parlait plus de fuguer, et d’ailleurs, déclarait que sa mère était charmante…

BREF…

Comme hier… je passe devant un petit square avant de faire un petit tour de rondpoint pour me garer à MA place. Il y a 3 immeubles, et le reste de la résidence, est composé de pavillons, une soixantaine en gros…

Je vois fugitivement une tête blonde dans le square, se baisser à mon passage. Je me gare, je suis sur le point d’oublier, mais je me demande finalement ce que fait un gosse dans le square puisque normalement il y a école.

Du coup, je vais jeter un coup d’oeil.

Il y a bien une petite fille, 6 ou 7 ans, assise sur un banc, à regarder les feuilles mortes qui se ramassent à la pelle, d’un oeil morne, en triturant une boucle blonde. Pas d’adulte à l’horizon… Ni dans le square, ni dans la rue.

Je vais peut-être me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais je rentre dans le square. L’ange blond me regarde d’un sale oeil.

  • « Qu’est-ce que tu fais ici toute seule ? Tu n’as pas école ?
  • « Je n’ai pas le droit de parler à des inconnus, même à des dames qui pourraient me vendre à des méchants messieurs.
  • C’est bien, elle a retenu la leçon. Lui extorquer des aveux risque d’être difficile.
  • « Tes parents savent que tu es là ?
  • « Je n’ai plus de parents, je les déteste. J’attends Fleur qui va m’apporter mon goûter
  • « Qui est Fleur ?
  • « Ma meilleure amie, je l’ai appelée sur son portable, mais je n’ai pas le droit de parler à des inconnus, même des dames qui pourraient me vendre à des méchants messieurs.
  • Je pose mon cul sur le banc (glacé) à côté d’elle, et elle fait un saut de carpe pour aller se poser sur la première marche du toboggan. Je ne suis pas prête de lui mettre la main dessus.
  • Je suis tout de même ennuyée, cette gosse n’a rien à faire là, toute seule, et de quoi est-ce que je me mêle ?
  • « Tu es fâchée avec tes parents ?
  • « Oui. Ils veulent m’emmener chez le médecin parce que je suis malade, il va me faire faire une prise de sang j’en suis sure, alors je suis partie, mais  je n’ai pas le droit de parler à des inconnus, même des dames qui pourraient me vendre à des méchants messieurs.
  • « Il y a longtemps que tu es partie ?
  • « Oh OUI ! AU MOINS DEUX HEURES (Il est 16 H) mais je n’ai pas le droit de parler à des inconnus, même des dames qui pourraient me vendre à des méchants messieurs.
  • Une fugueuse. C’est une fugueuse qui n’est pas à l’école parce qu’elle doit aller chez le médecin. D’un autre côté elle n’a pas l’air bien malade. Encore que, les yeux sont un peu battus, elle doit avoir de la fièvre.
  • Si je lui pose la main sur le front pour vérifier, elle va hurler « au secours, une vilaine bonne femme m’enlève », et je ne serai pas dans la merde quand tous les résidents oisifs du secteur vont se pointer dans le square.
  • « Tes parents se sont surement aperçus que tu es partie, ils doivent te chercher partout !
  • « Papa est au travail, maman regardait la télévision, je suis sortie par la fenêtre, mais je n’ai pas le droit de parler à des inconnus, même des dames qui pourraient me vendre à des méchants messieurs.
  • Indice : elle habite un des pavillons sans étages, et a donc sa chambre à hauteur du jardinet… Les parents ne sont jamais assez prudents. La chambre du trésor adoré doit forcément être blindée avec barreaux aux fenêtres, ou munie d’une alarme…
  • Ou alors c’est une acrobate et elle est descendue du 1er étage. Les gosses sont capables de tout (je sais de quoi je parle…)
  • L’idéal serait que je prenne la fugueuse par la main (essayer juste pour voir me semble risqué) et d’aller sonner à tous les pavillons… pour la restituer à la mère qui va forcément à un moment ou un autre, constater que sa gamine est partie.
  • Je me dégonfle, je dégaine mon portable et j’appelle le 18.
  • Les pompiers me signalent que la police c’est le 17
  • Je fais le 17
  • Que je garde la gamine sous les yeux (ça va être simple, je le sens), ils arrivent.
  • Il est 16 H 20 quand ils arrivent. Ils sont 2, et me demandent de rester pour que la gamine soit en confiance avec eux.
  • C’est cela, et le père Noël existe…
  • Parce que la gamine se met à geindre que je suis une méchante bonne femme et qu’ils sont de faux flics.
  • Personne ne leur a signalé qu’une gosse avait disparu.
  • Il faut bien se fâcher un peu, mais la gamine refuse de dire son nom, son prénom, son adresse, d’ailleurs, elle attend Fleur et le goûter, pour la nuit, elle verra bien où elle va la passer
  • « Au poste » lui répond un flic qui est visiblement agacé « jusqu’à ce que tes parents nous signalent ta disparition »
  • Le deuxième lui demande de lui passer son portable pour qu’il vérifie s’il n’a pas de GPS qui permettrait à un vraiment méchant monsieur, de la localiser (on fait ce qu’on peut parfois, et il y a de pieux mensonges).
  • La gamine hésite, et donne le portable. Elle a effectivement téléphoné il y a une heure, sans doute à Fleur, et n’est pas partie depuis si longtemps que ça. Sa mère la croit sans doute en train de dormir (cette innocente) et alertera la police d’ici peu.
  • Enfin non, parce que le numéro des parents est bien dans le registre du portable, et les flics appellent une pauvre femme qui tombe de l’armoire.
  • Oui elle a bien une fille, blonde, aux cheveux bouclés, mais elle est patraque et fait la sieste depuis 14 H environ (c’est cela…). Oui elle a bien un manteau rouge vif, elle rêve assurément, et va de ce pas, vérifier que le trésor adoré dort bien (et moi je suis le pape et j’attends ma soeur)…
  • Ah bah non…
  • 45 secondes plus tard, déboule une femme affolée. Le pavillon est à 50 mètres du square, effectivement la fenêtre de la chambre d’amis en bas est restée ouverte. La mère n’a rien entendu, elle s’en veut à mort.
  • La gamine nous foudroie du regard (surtout moi), et est restituée à sa génitrice en larmes « une fugue, à son âge, mais qu’est-ce qui a bien pu lui passer par la tête ? » (ne cherchez pas madame, vous expiez des crimes horribles commis dans une vie antérieure, et cela ne fait que commencer).

Elle me remercie chaleureusement, et part avec les flics (qui doivent y aller de leur petit rapport), et la gamine qui braille qu’elle va se re-sauver, car aller chez le médecin, c’est hors de question…

Le fait qu’il ne soit pas question de prise de sang ne la rassure pas (si vous voulez mon avis, elle est en pleine forme, juste un peu enchifrenée…).

C’est en me posant chez moi que j’ai réalisé que si cela se trouve, personne n’aura pensé à Fleur, qui va attendre peut-être dans le square avec le goûter destiné à sa copine, et que l’on va peut-être donc, chercher cette gosse partout d’ici quelques heures, à moins que la nuit tombant tôt ne fasse sortir le loup du bois que la dite Fleur va finir par rentrer chez elle dare dare, la peur au ventre.

Espérons que les flics et la maman auront fait leur boulot et alerté les parents de Fleur.

Je présente mes sincères sentiments aux parents des deux gredines qui ne sont qu’en CP (d’après ce que j’ai pu comprendre).  Donc, avec ou sans portable, elles ont encore tout le temps de leur en faire voir de toutes les couleurs.

La vie n’est qu’un long calvaire.

Ps : tout ceci avec le masque qui va bien et qui est noir pour les flics, ce qui a bien rajouté à notre allure « patibulaire »

Biologiste : encore une vocation mise à mal…

prix-nobel-copierAyant renoncé à devenir une artiste célèbre, j’avais été fort impressionnée, juste après la naissance de ma dernière soeur (surnommée la « suite et fin » au bout de 10 ans) par une visite organisée par le collège d’un je ne sais plus quel museum d’histoire naturelle.

J’avais été fascinée en particulier, par les animaux conservés dans des bocaux remplis de formol.

Continuer la lecture de « Biologiste : encore une vocation mise à mal… »

Puisque c’est comme ça je me cache…

Dans_le_placard_57519927Cette histoire est 100 % authentique d’où la série « chroniques d’une vie ordinaire »… (c’est sans commentaires sur « la vie ordinaire »)

Albert vendait des appartements en kit aux Arcs (son premier emploi)… Vous savez, ceux des bronzés qui font du ski et que si tout le monde prend 12 heures de retard et bien Juniot il skiera en juillet dans 7 ans ?… (et comment qu’il balance le scrabble par la fenêtre).

Bref ce n’est pas drôle du tout. Albert devait passer 1 semaine par mois à la montagne pour vendre ses kits, pendant 3 mois.

La première semaine, comme nous avions un appart pour nous tous seuls, nous avons invité mon frère et ma future belle soeur à nous accompagner. Elle était ravie, elle qui était skieuse hors pair, et mon frère aussi (ravi) qui ne demandait qu’à le découvrir (le ski) (pour la deuxième semaine Albert avait invité son père et sa mère, et aurais-je la force de faire un post sur cette semaine inoubliable ?)

Déjà à l’époque mon frère et sa future s’engueulaient tout le temps (ça a duré un morceau de temps), mais nous ne nous en rendions compte que le dimanche midi chez le grand père (l’apiculteur) et l’après midi du dimanche. On pouvait espérer que le dimanche n’était pas un bon jour pour eux…

Arrivée dans l’appart : déjà bouderie : un seul lit de deux personnes et des lits superposés dans l’entrée. Comme Albert et moi vivions déjà ensemble (et donc pouvions crapuler à notre aise), nous leur avons donc cédé très gentiment le lit pour deux pour nous en faire un pour nous dans l’entrée en nous débrouillant avec les lits superposés que nous avons dé-superposés…

Premier petit déjeuner : mon frère ne mange rien le matin et il a tort, parce qu’il va faire du ski et que le petit déjeuner c’est super important… Première dispute « je ne mangerai pas » (des oeufs, du fromage blanc, des toasts à la confiture, des saucisses, etc…)  « tu mangeras ! », etc… Albert déjà un peu las… qui récupère les oeufs sur le plat de mon frère sous la table pour éviter le carnage… Il me faut reconnaître ici et maintenant que j’aurais aimée avoir l’autorité de ma belle soeur (ben oui je la considérait comme cela) car moi je suis genre poire qui déteste les conflits, si que cela aurait obligé mon mari à manger des oeufs sur le plat au petit déjeuner… Moi je n’ai pu obliger aucun de mes maris à RIEN.

Je débutais le ski avec mon frère dans l’école ad hoc, pendant qu’Albert partait avec sa future belle soeur (fallait bien que l’on se marie un jour ou l’autre). Le premier jour s’est bien passé, sauf que j’ai alerté le moniteur après une chute « j’ai cassé mon ski » « non c’est la sécurité qui a sauté mademoiselle« …(ça fait rêver longtemps après). Le lendemain je débute une crise de rhumatisme articulaire aigü dans le genou gauche (exit le ski et bonjour ma carrière d’emmerdeuse moyenne qui débutait).

Je m’en foutais un peu, la montagne que je découvrais n’était pas pour moi : la neige me donne mal aux yeux (je souffre de photophobie aigüe depuis ma plus tendre enfance), impossible de trouver mon équilibre sur les skis, quand je suis en haut j’ai le vertige (et mal aux yeux) et quand je suis en bas ça m’oppresse…

Bref, munie du diagnostic, les antibiotiques à haute dose qu’il me fallait sur ce coup là, je rentre à l’appart avec 7 ou 8 livres à bouquiner pendant que les autres skieraient. Il me fallait bien cela, j’ai été toujours bouquinovore.

Je végététais dans l’appart en lisant ce qui n’est pas abominafeux pour moi… En ayant prévenu tout de même que vu l’état de mon genou il ne fallait pas compter sur moi pour faire la bonne à tout faire…  Mon frère progressait très vite. « Sans aucun style » d’après Albert qui avait, lui, commencé à 5 ans, mais « il va vite et il n’a pas peur ».

Les voici donc partis un bel après midi, skier à trois : Albert le spécialiste depuis ses 5 ans, mon frère débutant mais prêt à tout, et ma belle soeur fortiche en ski également mais moins téméraire que les garçons… (d’après Albert, moi j’étais incapable de juger)

Je lisais un truc super quand tout à coup ça sonne  : j’ouvre : la belle soeur en rage, ça se voyait tout de suite…

  • J’étais avec les garçons, je les suivais, je suis tombée, ils ne se sont même pas arrêtés pour m’aider à me relever (elle pose ses skis dans l’entrée)

  • Vraiment des rats les hommes (elle enlève sa combinaison)

  • On se fait un thé ? (oui TU fais un thé)

  • J’aurais pu me blesser grave en tombant (dit-elle en buvant le thé). Ils n’en avaient rien à foutre, ils sont repartis sans m’attendre.

  • J’aurais pu me tuer…

  • Ah les salauds, je suis morte sous un pin et ils skient avec allégresse, tu vas voir comment ils vont être  joyeux en rentrant…

Là j’ai refermé mon livre.

  • Déjà Coraline, tu ne m’as pas vue du tout. Je ne suis pas rentrée. Où sont mes skis ? Je les planque sur le balcon… Ils n’y vont jamais ces rats…

  • Ton frère va se faire un sang d’encre, il sera bien temps, j’aurais pu crever sous le pin, je suis morte sous le pin… Bien fait pour lui, j’espère qu’il va en faire un ulcère

  • Si je mets ma combinaison sur le balcon ça n’est pas l’idéal, je peux t’emprunter ta valise ? merci, t’es un chou ! Hops je lave et je range ma tasse de thé (deux ça ferait louche)

  • Quand ils vont rentrer tu ne m’as pas vue hein ?

  • Où que je vas me mettre : tiens dans le placard : regarde j’y rentre tout bien…

  • (ouverture de la porte du placard) : j’y tiens bien, mais avec un tabouret ce serait plus confortable… Merci Coraline.

Et la voilà dans le placard à 16 H. A cette époque à la montagne le retour des skieurs a lieu vers 17 heures… Donc elle a poireauté pendant 1 heure et pendant 1 heure à ne rien faire qu’attendre, on cogite, surtout, je l’imagine très bien, assise sur un tabouret dans le noir d’un placard (le salaud, je le quitte, je prends le train de minuit, je suis déjà partie)…

Ouverture de la porte à 17 H pétantes, mon frère en tête, Albert levant déjà les yeux au ciel.

  • Coraline ? tu n’as pas vu Julienne ?

  • Heu non… pourquoi ?

  • Putain, elle fait chier ! elle est tombée, on l’a attendue, elle nous est passée sous le nez en criant je ne sais quoi…

Rien à répondre heureusement. La porte du placard s’ouvre et ma belle soeur en sort comme un diable de sa boîte. Pas le temps de dire quelque chose,  mon frère la pointe du doigt.

  • Je le savais que tu étais là !

  • Tu ne savais rien du tout pauvre crétin ! Je pouvais crever sur la piste, tu n’en avais rien à foutre !

  • Tu rigoles ? on t’attendait et tu nous es passée sous le nez en disant des  choses abominafreuses ! Je le savais bien que tu n’étais pas morte !

  • Tu t’en fous que je crève !

  • Oui, enfin non, mais là maintenant, tu peux retourner dans ton placard ça nous fera des vacances !

  • Où sont passés Coraline et Albert ?

  • Je ne sais pas, ils viennent de partir en claquant la porte

  • Faut qu’on les retrouve (surtout pas, mais si, ils nous ont retrouvé à la fondue du secteur)

La vie n’est qu’un long calvaire…

Quand on racontait ça au papa de la belle soeur, il souriait en disant  » je ne le la voyais pas comme ça » (et là sa femme levait les yeux au ciel, car des scènes père/fille, elle en avait eu sa dose)

Sinon on s’est bien amusés cette semaine là (me reviennent plein de souvenirs) et il faudra que je vous raconte comment je suis restée moi, deux heures et demie derrière une armoire… Rappelez-moi de le faire (si ça vous intéresse s’entend)…

La vie n’est qu’un long calvaire…

Comment se prendre le chou pour des livres… (mode d’emploi à ne pas suivre).

Mal de têteJ’ai toujours connu mes parents en train de lire (nous n’avons eu la télévision que tardivement, je devais être en 4ème) et j’ai toujours moi-même beaucoup lu. Il est vrai que vu mon grand âge, je n’avais pas d’internet, d’ordi, de smartmachin, ou autre, pour m’occuper (ni 36 chaînes TV).

Lorsque nous habitions Antony, mes parents avaient deux bibliothèques bien garnies, avec les livres les plus petits sur deux épaisseurs. Quand ils ont emménagé à Rambouillet, papa a fabriqué d’autres bibliothèques pour nos chambres. Et puis le temps a passé…

Quand il m’a fallu secouer maman qui avait vendu sa maison (signature le 7 décembre), mais ne semblait pas se préoccuper plus que cela du déménagement dans une maison de transit, je m’y suis prise comme un manche.

Far-pai-te-ment ! COMME UN MANCHE !

Continuer la lecture de « Comment se prendre le chou pour des livres… (mode d’emploi à ne pas suivre). »

J’aime bien mon médecin…

Visite_chez_le_m_decin_53272152Quand Acromion a décidé de préparer sa retraite, il a sélectionné deux de ses anciens internes pour en faire ses associés. Au départ, j’avais choisi n°1 qui rassurait tant papa, qui est parti et donc maintenant je suis avec n° 2 depuis un petit moment.

Acromion ne pouvait que choisir un médecin taillé sur le même modèle que lui, qui ne regarde jamais sa montre, prend le temps de palper les problèmes psy éventuels, etc… Il  a pris de la rallonge par rapport à sa retraite, mais on sent bien que le 2ème associé pointe bien son nez (une femme, il l’a fait exprès, côté gynéco…) Continuer la lecture de « J’aime bien mon médecin… »

Des nouvelles du front… (2)

ClaudeC’est pour moi « fini » quand je sors de la radio, sans rien dire à maman. Je l’ai trouvée si vulnérable, si propre sur elle, si… Tellement ma maman… Il lui faut encore attendre. Une vieille dame de 80 ans n’est pas prioritaire sur les angines en train… On a oublié de lui faire sa prise de sang. On l’embarque, et je ronge mon frein, tout en avertissant l’arlésienne.

Maman attend quelque part toute seule, sur un brancard. Je commence à taper l’incruste auprès des internes, et de guerre lasse on me laisse rentrer, ou alors je suis rentrée à reculons pour faire croire que je sortais, je ne sais plus…

Continuer la lecture de « Des nouvelles du front… (2) »

Les idées lumineuses des enfants…

baguette9Les enfants sont bourrés d’imagination, je ne le répèterai jamais assez. Le temps passant, on passe de la connerie de gosse faite sur un coup de tête, à la connerie de gosse murement réfléchie et préparée, pour en déduire plus de 20 ans après que les enfants restaient DES HEURES sans surveillance dans la mesure où l’ampleur de la bêtise semble proportionnelle au temps passé à la faire.

Bien sûr il sera beaucoup question de mes filles, mais elles n’ont pas l’exclusivité de la connerie faite en 5 minutes ou DES HEURES de non surveillance. Continuer la lecture de « Les idées lumineuses des enfants… »

Un petit moment de détente…

femme-au-telephone-3Il en faut peut parfois pour agrémenter une journée.

Ce qui est arrivé le jour où maman a reçu sa déclaration de revenus pré-remplie, qu’elle m’a aussitôt de demander de vérifier car elle trouvait qu’ON lui déclarait beaucoup.

Je m’étais occupée intégralement de tous les papiers après la mort de papa, (sinon elle ne toucherait rien) et je lui avais calculé une pension de réversion assez basse, préférant toujours être pessimiste. Une fois tous les documents à jour, j’étais rentrée chez moi en août 2015. Continuer la lecture de « Un petit moment de détente… »

Je pense en vrac… (pour une fin d’année cela peut être positif ??? )

6222-000049Vous me direz que cela vaut mieux que de ne pas penser du tout, mais bon, chacun son point de vue…

Regardez un mec comme Einstein… Vous pensez qu’il pensait en vrac lui ? Non, il s’est levé un bon matin après avoir trouvé le pourquoi du comment, et il a écrit la théorie de la relativité, qu’il a résumé par E=MC2, en se foutant bien pas mal de savoir comment il avait trouvé le truc (y’en a un autre avec l’ADN qui s’est endormi devant un feu de cheminée et s’est réveillé en comprenant que l’ADN s’enroulait en spirale, et un autre, qui s’est pris une pomme sur la tronche pendant qu’il dormait, ETC…)

Moi je pense en vrac, et la science n’en tirera aucun profit. Tout comme elle n’a d’ailleurs tiré aucun profit des expériences menées par les Nazis, mais c’était juste une pensée en vrac, donc au passage. Continuer la lecture de « Je pense en vrac… (pour une fin d’année cela peut être positif ??? ) »