Copine en panne…

copineJe n’aime pas copine, je n’arrive pas à me faire à cette bagnole, qui en plus a une âme noire et perverse.

Si si, ce n’est pas encore la voiture digne de figurer dans un film d’horreur, mais ça ne saurait tarder.

En mai fait ce qu’il te plait, elle a commencé à hoqueter régulièrement, et à refuser de démarrer. D’après mon père qui avait entendu une fois la lutte de sa fille contre la bête immonde, le démarreur et la batterie n’étaient pas en cause. Mais quoi donc kalors ?

Jusqu’au jour où que j’insiste ou non, elle a refusé vraiment de démarrer, que je sentais bien que la batterie fatiguait et que du coup j’ai appelé mon garagiste (en fait j’en ai deux, on n’est jamais trop prudente).

Qui est arrivé en 5 minutes.

Quand il a tourné la clef de contact, Copine a fait vroum vroum avec allégresse et délectation.

La saloooope !

J’avais l’air de quoi ? De rien. Il m’a crue sur parole et a regardé dans le moteur, sans rien trouver. Dans 98 % des cas m’a-t-il dit, c’est le vrabadeur (le nom m’échappe en fait). Mes bougies étaient normales, l’arrivée d’essence aussi, la batterie en forme, cela ne pouvait être que ça, mais il ne pouvait pas me le garantir.

L’idéal en fait aurait été qu’il l’entende hoqueter. Mais Copine a peur du garagiste…

Il m’a dit « je commande la pièce et je vous rappelle », et puis il m’a oubliée. Et comme Copine a oublié après de me refaire le coup du « j’veux pas démarrer », j’ai oublié aussi, d’autant que le mariage de Pulchérie approchait et que cela monopolisait beaucoup de mes neurones, sinon vous pensez bien que je n’aurait pas laissé mon charmant garagiste être distrait…

Et puis ce samedi : rien à faire, Copine a refusé tout net de démarrer, malgré de sombres hoquets me laissant croire qu’à un moment ou à un autre, elle allait céder.

La saloooope !

J’étais bonne pour rouler à pied pour aller me faire véhiculer par ma soeur, n’ayant pas retrouvé ma carte d’assistance (c’est normal, elle était rangée dans mon porte feuilles, et je la croyais dans la contre portière de la voiture). Quant à prendre n’importe quel dépanneur aux tarifs prohibitifs d’un WE, c’était exclu, je ne paye pas une assurance assistance pour rien non plus.

Sauf que si.

Car ce lundi matin ayant donc retrouvé ma carte, j’ai enfin pu les joindre sur leur répondeur. Qui vous annonce d’une voix suave « tous nos conseillers sont actuellement en ligne, veuillez patienter, votre temps d’attente est estimé à 75 minutes environ ».

On se croirait au pôle emploi, d’ailleurs, c’est la même voix suave.

C’est un numéro vert, d’accord, mais 75 minutes d’attente c’est un peu long. Surtout si vous êtes dans les bois avec votre portable en train de se décharger, comme le mien sait le faire désormais, il va me falloir en changer (SNIF).

Donc, finalement j’appelle mon petit garagiste pour apprendre qu’il a bien gardé la photocopie de ma carte grise pour commander la pièce, mais qu’il m’a zappée, mais qu’il arrive, contristé d’avoir oublié une femme aussi aimable (en français dans le texte, mais bon, être désagréable avec son garagiste n’apporte jamais rien de bon non ?).

Il arrive donc tout de suite, vraiment, j’ai à peine eu le temps de m’habiller. Il prend la clef, il se met au volant et là :

  • VROUUUUUUM VROUUUUUM (alors que le samedi soir, deux voisins m’avaient dit d’arrêter mes tentatives car ma batterie commençait à faire pitié).
  • La salooooope !

Bon ce coup-ci, il m’a juré, craché, et tout, qu’il commandait la seule pièce chez qui soupçonner un défaut, et il ne risque pas de m’oublier parce que là, je n’ai plus de fille qui se marie très bientôt, et que je vais donc penser à l’appeler toutes les 3 heures pour savoir quel est le délai avant changement de la dite pièce.

Ce qui ne m’empêchera pas de regarder copine avec un mépris écrasant, et de la traiter de tous les noms en la conduisant.

Le mec qui me l’a vendue, a bien fait de changer de garage peu avant la première panne de Copine, 3 semaines après livraison (sous garantie donc).

Car cette voiture est une bourrique, une salope, une andouille, qui ne fait rien qu’à m’emmerder, et ce depuis le début. Il y a incompatibilité d’humeur entre elle et moi, il paraît que cela arrive…

Mais c’est normal, car la vie n’est qu’un long calvaire…

Sinon pour la suite, je serais tentée de demander à mon garagiste une photo de lui. Pour la montrer à copine si elle fait des siennes.

On ne sait jamais : sur un malentendu, ça peut marcher…

Les vacances en préliminaires : le départ de Diabolos

sb10068502c-001Me restait donc quasi uniquement à emmener le chat chez Delphine et gendre n° 2.

Je ne me soucie pas trop pour lui, Delphine et lui se connaissent bien, et c’est fou comme les gens peuvent s’imaginer que les animaux nous oublient…

Achat donc de croquettes chez le vétérinaire (en pack de 3 kg, faut bien cela pour 3 semaines), + le fameux Feliway « le secret des chats heureux », à 11 Euros les 15 ml, tout de même. + 3 sacs de litière. Pour cela j’ai tout laissé dans la voiture bien sûr, et le félin ne se doutait de rien, même s’il avait des petits doutes depuis hier à me voir m’agiter comme je le fais depuis quelques temps (je ne suis pas une agitée de nature, et il le sait très bien).

J’ai sournoisement profité du fait qu’il pionçait dans l’ancienne chambre des filles et de Delphine, pour emballer sa petite couverture, son petit plaid, son petit couffin, sa petite brosse + la brosse pour les vêtements et les meubles en tissu, et j’ai tout descendu dans la voiture, en douce (Delphine ne voulait pas de grande/petite couverture pour protéger son fauteuil neuf).

Zut : le bac à litière. Le vétérinaire vu hier m’avait conseillé comme l’an passé de ne pas le laver à grande eau et lessive, afin que le monstre noir retrouve un peu de son odeur pouvant le tranquilliser, dans son chez lui de transit. J’ai essayé de faire discrètement mais avec un chat vous pouvez toujours courir : quand je suis remontée d’avoir été mettre le bac à litière dans la voiture, je l’ai retrouvé perplexe dans la cuisine.

4 pchitts de Feliway dans la caisse de transport, mise en place du chat dans la caisse de transport (à savoir les 4 pattes écartées pour ne pas rentrer, mais sinon, aucun coup de griffe, il ne se débat pas, il est vraiment mignon).

Je devais partir à 13 H 30 mais j’étais stressée dès midi, et j’ai prévenu Delphine que je partais vers 12 H 30.

  • 12 H 30, j’embarque le chat dans la voiture
  • 12 H 31 : copine refuse de démarrer. Diabolos sans avoir demandé le LA, débute « l’air des bijoux »
  • Un coup de pshitt de Feliway dans la caisse. Non deux… Ce n’est pas un anesthésiant, ça ne peut pas lui faire de mal, m’a dit le véto.
  • 12 H 34 : copine démarre et me voici sur la route.
  • Après le tunnel de St Cloud, on m’annonce que le périf nord est fluide. Ca tombe bien, ce n’est pas lui que je prends.
  • Jusqu’à la sortie du périf SUD, porte de Montreuil, ça va, je connais
  • Ca va mais le périf SUD est bouché. Je n’ai jamais vu un périf aussi constipé que lui, je n’ai jamais pu l’emprunter sans qu’il ne soit bouché
  • Un accident dans 4 km, manquait plus que cela
  • Diabolos est calme (c’est toujours ça), il a juste peur du bruit dans les tunnels, et on peut le comprendre, alors je ferme ma fenêtre. D’ailleurs je nous rends service à tous les deux : ça puire.
  • Porte de Montreuil à l’horizon : le commandant de bord/navigateur louche à nouveau sur l’itinéraire écris gros comme cela, scotché comme il faut à portée d’yeux.
  • Je dois trouver la rue d’Avron
  • Chic alors, dès la sortie, la rue d’Avron est déclarée en travaux avec un panneau déviation. Normalement je dois tomber dessus à un moment ou à un autre…
  • Et qu’est-ce qu’il se passe quand il y a une déviation ? Hein ? Et bien 3 rue plus tard, plus de panneau. Vous pouvez vous la flanquer où je pense la déviation au risque de vous retrouver dans le même état que le périf sud. A tout hasard, je vérifie que je ne suis pas dans la rue d’Avron : ben non (ça m’est déjà arrivé de chercher la rue en m’étant garée sous son panneau, en dérangeant 2 contractuelles)
  • Si Diabolos a renoncé depuis longtemps à l’air des bijoux, moi je commence à prendre sa suite, et je erre, en n’arrêtant pas de tourner car je sens bien que je suis proche du but. Tout ceci en disant plein de gros mots mais sans musique (et censuré, car je suis très grossière quand je m’y mets).
  • Miracle : une caserne de pompiers qui sont tous en train de cloper dehors. Etant une indécrottable à déranger la maréchaussée ou les contractuelles, ou les gardes du corps du président de la république quand je suis paumée, je m’arrête. Ma mère a fait mieux : un jour elle a mobilisé tout un car de CRS en venant me voir à l’hôpital à Paris, et c’est tout juste si des motards ne lui ont pas ouvert la route (mon rêêêêve)
  • Les paris sont ouverts entre eux : apparemment il y en a un qui connaît le quartier comme sa poche, peut-être qu’enfin ce sera lui qui payera un coup à boire aux autres pour qui ma question est une colle (parce que tant qu’à faire, j’ai donné le nom de la rue où je me rends, qui donne rue d’Avron)
  • Pas de problème madame : au feu à droite, et puis au prochain feu, première à gauche. Les mecs vous me devez une tournée !
  • J’arrive à bon port au bout de 90 minutes de parcours total, mais je me gare un peu comme je peux (mal), c’est fou comme c’est calme par ici, mais il n’y a jamais une place de libre.

Livraison donc, de Diabolos et son barda, + le fauteuil des jeunes qui m’avaient trainée à Ikéa pour lui + 1 chaise du mariage à eux et de la vaisselle Emmaus donnée par Pulchérie.

Diabolos reconnaît bien Delphine, il a l’air tout content. Contrairement à l’an passé quand je l’avais livré en pâture à ma soeur, il ne tremble pas de tous ses membres, apeuré (petit père il m’avait fait peine)  et commence à inspecter les lieux. C’est un grand studio très bien conçu, mais il faut ce qu’il faut, y compris vérifier 3 fois qu’on lui a bien donné des croquettes, à boire, et installé sa litière.

On papotte un peu en buvant un délicieux smoothie, mais…

Ce n’est pas le tout, mais il faut que je rentre. Normalement je sais faire.

J’ai bien dit normalement

Là je ne sais pas ce qu’il s’est passé, un gros car me bouchait la vue porte de Vincennes, et ayant loupé le périf je me suis retrouvée à Vincennes (très joli château, et très joli fort), puis à Charenton le pont où j’ai fait demi tour pour aller prendre le périf. Dès mon entrée à Vincennes, je savais de toutes manières que j’étais sur la mauvaise route, mais vu la manière dont roulent les parisiens, allez faire demi tour sans vous égarer encore plus…

Est ou Ouest ? Allez, au hasard, le nom des portes me dit quelque chose pour le « ??? » et je m’insinue sur le périf.

  • C’est limité à 80 on me le rappelle, je n’arriverai jamais à cette vitesse là, c’est impossible car c’est bouché. Dans l’autre sens aussi d’ailleurs, mais cela ne me console pas…
  • Le spray destiné à apaiser Diabolos n’aurait aucun effet sur moi. Dommage…
  • Que font toutes ces voitures sur le périf à 15 H 25 ?
  • Encore un accident
  • Ca puire c’est l’horreur
  • Et que ça traine…
  • Un camion veut m’empêcher de me rabattre quand la direction « Rouen » (qui me sauve toujours), et juste là. Les routiers ne sont pas sympas, contrairement à une légende…
  • Je me rabats tout de même. Une fois sur cette bretelle, je sais que je suis sauvée.
  • Ca roule enfin, mais je ne peux m’empêcher à Trappes, de quitter la RN10 pour prendre le chemin des écoliers, dans la forêt.
  • Arrivée pas loin de chez moi : 2 cerfs magnifiques batifolent dans un champ sur ma gauche. Blasée ? Je ne le suis pas. Je peux m’arrêter sans me faire klaxonner pour les admirer.
  • Pas de doutes, je suis rentrée à la maison, saine, et sauve…

Demain : valises que je ne pouvais pas faire sans éveiller vraiment les soupçons du félin, et jeudi….

Youpee, je m’en vais, sauf que mes parents vont me réveiller à 6 H 30, et que ça, c’est l’enfer.

(Jamais contente…)

PS : Feliway s’est révélé très efficace sur Diabolos alors que dieu sait qu’il peut stresser et être chiant. Je remercie donc ceux qui m’en ont parlé, et je le recommande donc, malgré son prix à priori prohibitif… Le psray semble convenir pour pas mal de pshits, et le mien est valable encore 2 ans. Alors, ne pas se priver si l’on ne souhaite pas droguer son chat… (non sponsorisé, comme ma fille, je refuse tout article sponsorisé)…

Le départ en vacances… les préliminaires

sb10068502c-001Je ne vous l’avais pas dit, quelle erreur coupable de ma part, mais je pars à la Grande Motte jeudi 2 septembre, pour 3 semaines.

J’ai su assez tard que je partirais, car mes parents n’avaient pas abordé le sujet avec moi, pour découvrir quand moi je l’ai fait qu’ils s’étaient préoccupés de mon problème capital : caser le chat, allias Diabolos.

Qu’il n’est pas question d’abandonner au bord de la route parce qu’il est tatoué (je rigole, même si ce n’est pas drôle), ou de le laisser crever de faim chez moi (un cadavre dans mon appartement ? jamais !). Je me demande d’ailleurs, comment certains peuvent le faire sans avoir le moindre scrupule ou le moindre remord…

Ma soeur, pour des raisons tout à fait valables, ne voulait pas accepter de le prendre comme l’année dernière, aucun voisin me demandant des nouvelles du minou minou minou dont on voit souvent la petite tête dépasser du balcon de cuisine ne pouvant également, car justement ils partent en septembre aussi. Ce n’est rien que ma faute si ma cage d’escalier est encombrée de retraités… Moi en fait je fais excentrique avec mon style chômeuse en longue maladie…

Quant à laisser Diabolos tout seul à la maison avec une personne passant le nourrir et l’abreuver une fois par jour (j’avais trouvé), et s’occuper de sa litière, c’est exclu, je l’ai fait une fois pour une semaine,  il avait déprimé et entamé une grève de la faim.

Il y a bien un truc spécial garde chien ou chat, juste à côté, mais un chat c’est minimum 15 euros par jour : c’est jumelé avec les impôts, c’est sûr… (la pauvre bête n’ayant droit pour ce tarif, qu’à une petite cage. Sinon, pour 25 euros il a tout le confort…) (possibilité de me recycler, mais pour voler son monde, je refuse, j’ai encore une conscience, profitons-en pendant qu’elle est là…)

A tout hasard, j’ai demandé à Delphine, ma dernière option, qui a cohabité avec Diabolos en son temps. Elle m’a précisé qu’elle devait demander à Gendre n° 2 ce qui me semblait normal, et m’a rappelée rapidement pour me dire que c’était OK.

Je rends ici hommage à gendre n° 2 qui est toujours un charmant garçon (comme le gendre qui a signé), car il n’aime pas particulièrement les chats. Il ne leur ferait pas de mal, mais bon, je sais que la perspective de garder Diabolos 3 semaines + 3 jours ne le réjouit pas spécialement.

D’un autre côté, s’il avait dit « non », il serait devenu l’infâme individu qui prive de ses vacances une belle doche qui ne lui a jamais rien fait (enfin je crois), et c’est là que l’on se dit que dans la vie on n’a pas toujours vraiment le choix ma pauvre Ginette (et qu’on est bien peu de chose et patati et patata)…

En plus, je crains un peu, car Diabolos aime un peu tout le monde, sauf le gros chien qui se promène parfois sur la pelouse derrière l’immeuble, alors que lui est sur le balcon de la cuisine. Il aime tout le monde et particulièrement les enfants et les zommes avec un petit z parce qu’il s’agit du sexe masculin et non pas de l’homo sapiens en général.

Privé des uns et des autres, je crains fort qu’il ne s’amourache de gendre n°2, ne se plante devant lui pour le contempler amoureusement en ronronnant pendant des heures, et n’essaye d’aller prendre un bain avec lui à défaut de s’installer sur ses genoux. Heureusement, Delphine connait fort bien ce chat, et je pense qu’elle saura limiter les dégâts…

A moins que gendre n° 2 ne craque, et refuse de me rendre mon chat à mon retour…

Le problème crucial est d’emmener Diabolos chez sa soeu-soeur… et son beau-frè-reu…

Le jeune couple habite du côté de Nation. A Paris donc, et mes fidèles lecteurs, connaissent mon amour des déplacements vers la capitale et particulièrement ceux qui se font en voiture. Pour ceux qui débarquent je le leur apprends : aller à Paris en voiture est pour moi une douloureuse épreuve doublée d’un long calvaire.

Paris, je m’y perds, si je prends les quais c’est toujours dans le mauvais sens, je loupe la bonne intersection, je vocifère contre les conducteurs parisiens, les piétons parisiens, les 4 X 4 parisiens, les parisiens en règle générale, et cette putain de bordel de merde de circulation de mes fesses qui fait que ça ne roule jamais comme il faut. Je sais que le périphérique tourne, mais je sais aussi qu’il change vicieusement de nom suivant l’endroit. On part par le périf sud et arrivée à destination, pour revenir, on a le choix entre « est » ou « ouest ». Evidemment,  je me trompe toujours.

Je sens donc que le voyage destiné à emmener Diabolos chez Delphine et gendre n° 2 va trèèèès bien se passer, d’autant que je n’ai jamais pu aller chez eux en voiture, sans me perdre. Donc, les seuls points de repère que j’ai, sont mauvais…

Pour le retour, idem, je ne sais jamais quel périf je dois prendre. Mais là j’ai des repères ce qui est assez exceptionnel…

Là où cela va devenir idyllique totalement, c’est que j’emmènerai le chat.

Vous savez ? ce petit félin à plusieurs pattes, deux de devant pour courir, deux de derrière pour freiner, deux à droite et deux à gauche. Qui miaule pour se faire entendre…

En voiture, Diabolos ne miaule pas, il imite la Castafiore en essayant de chanter « l’air des bijoux », mais il chante faux. Ce qui ne le décourage nullement, il persiste, signe, et miaule toujours…

Ce concert grandiose qui m’avait déjà saoulée l’année dernière alors que je l’emmenais chez ma soeur à 7 km, il va falloir que je me le farcisse pendant :

  • 50 km avant d’arriver à Paris
  • 1 H 60 minutes à tournicoter parce que bien entendu, je vais me perdre.
  • Si, c’est obligé. Quand je erre dans le 20ème en voiture, je comprends ce qu’ont vécu certains colons au Canada sous le règne de Louis XIV, quand ils espéraient échapper aux iroquois… Mes condoléances…

Ceci sous la menace de me faire arrêter pour tapage et désordre sur la voie publique. Le tapage à cause de Diabolos qui fait klaxon non homologué comme personne, le désordre, parce que je serai sortie de la voiture pour appeler Delphine en larmes « je suis à Bercy qu’est-ce que je fais SNIF ! », et qu’une femme échevelée, rouge, sanglotante, et éructant dans un téléphone portable dûment rechargé pourtant, ça fait désordre.

Diabolos à trimballer en voiture, ça fait désordre de toutes manières, dès l’ascenseur.

Mes frères et soeurs, priez pour moi qui vous voulez, pour que cette horrible épreuve se passe bien et donc n’en soit pas une !

Et encore je vous ai épargné les détails croustillants concernant la mise en boite de la bête, le trimballement de la bête dans sa boîte (régime) et de son matériel, et les caprices de copine qui ce jour là, va certainement refuser de démarrer du premier coup, pendant que l’autre rira de se voir si beau en ce miroir…

La vie n’est qu’un long calvaire. J’essayerai de vous raconter ça avant de prendre la poudre d’escampette avec mes parents, leur glacière, ma mère qui quand elle ne conduit pas a peur, et leurs merveilleuses recettes ! (j’en passe)

Juste le mardi 31 août à passer, juste le mardi 31 août à passer…

PS : recharger mon portable le lundi 30

La fugue des bidous… (part two)

siphie-bb-martyriseeLà, plus de temps à perdre, ameuter prévenir tout le voisinage. Tous les gens présents ont des chats et les aiment, on me demande leur description, et pas de soucis, on nous préviendra si l’on retrouve les corps sur la route si on les voit passer, voire même, on leur mettra la main dessus (quels innocents !)

Les anciens « à poil »désormais vêtus,  et d’autres voisins sont là pour me consoler, et parler tout particulièrement d’une maison horrible qui vient d’être construite dans le secteur (et qui aura son post).

Car je suis en larmes. Ces chats n’ont pas l’habitude de l’aventure et de l’exploration, il peut arriver n’importe quoi car aucune route n’est loin. Tout comme il peut leur arriver de rentrer sans problème. Mais moi j’ai déjà perdu 2 chats qui connaissaient bien leur territoire et se sont fait surprendre, alors j’en suis malade.

Pulchérie et son mâri nous ont confié leurs chats, qu’elle horreur que de leur annoncer une mauvaise nouvelle !

D’ailleurs ma nièce qui s’inquiète du drame, mais le vit en même temps avec une certaine excitation teintée de peur, me demande si je vais envoyer un mail à Pulchérie dès le soir même.

Et dans le fond du jardin, tous les autres appellent toujours « Sophie BB ! Sacha BB ! ».

Appeler la mère est intéressant, sauf qu’elle ne reviendra pas sans son fils, et que lui, est en pleine crise d’adolescence et que les appels et mises en garde de sa mère IL S’EN TAPE !

On dirait mes filles à une certaine époque tiens… Il y a des coups de pieds au cul qui se sont perdus !

Maman a dégagé un morceau de clôture qui ne sert à rien vu la taille des chats, pour les aider éventuellement à remonter plus facilement (jamais vu un grillage dont les interstices sont aussi larges, mais les chats sont partis via les ronciers, donc ils devraient théoriquement revenir par là).

A force de guetter et d’appeler, ma soeur aperçoit tout à coup Sacha BB, revenu dans le jardin voisin d’origine. Il est gris et blanc et se voit mieux que sa mère qui est gris foncé (gris souris on pourrait dire). Cet andouille est grimpé sur un arbre (genre : je monte aux arbres tous les jours)  et évidemment, sa mère l’a suivi. Comme elle le voit bien, elle ne miaulait plus depuis un moment, ce qui manquait pour l’orientation de nos recherches.

Ils sont là, à vue d’oeil. Sophie miaule finalement en réponse et surtout pour inciter son fils à la suivre, car elle sent bien à la façon dont on l’appelle, que nous l’avons VUE. Elle veut rentrer, mais JAMAIS SANS SON FILS. Et l’autre ne l’écoute pas. D’ailleurs il aurait du mal : c’est difficile de faire demi tour sur une branche d’arbre inconnu.

Et puis enfin, Sophie se lance, elle fait demi tour, descend de l’arbre, et appelle son fils de plus en plus fort. Il hésite et puis se laisse tenter. Il doit commencer à avoir faim, et soif, il y a trois heures que cela dure, il se décide à la suivre.

Mais elle ne rentrera pas par le chemin que ma soeur lui indique : le plus simple. Non, elle émergera la première des ronciers, juste d’où ils sont partis, suivie de près par son fils que la grande aventure ne tente plus.

Nous leur mettons illico le grappin dessus : ils détestent, mais on s’en fout, direction la maison où ils grimperont les escaliers 4 à 4 pour aller se remettre de leurs aventures, boire un coup et manger.

Privation de sorties pendant quelques jours et puis non, finalement jusqu’à la fin du séjour… Sophie est ressortie une fois, mais j’en avais marre de la suivre partout, alors… Ces pauvres bêtes n’ont plus eu que les 200 m2 de mes parents pour se défouler, ce dont ils ne se sont pas privés…

(En illustration pas très nette, je dois l’admettre, Sophie BB en train de se faire martyriser sur la terrasse de mes parents AVANT la fugue)

La fugue des bidous… (part one)

sachaLes bidous ce sont les chats des jeunes mariés, en villégiature chez mes parents pendant le voyage de noce.

Vous avez tout compris, les chats sont partis à Tahiti et les jeunes mariés chez mes parents…

Sophie BB s’amusait beaucoup dehors, Sachat BB (son fils) a mis plus de temps à s’y aventurer. Nous regrettons maintenant qu’il s’y soit risqué, Sophie BB me suivant comme mon ombre, lui pas.

Sauf que, dans le fond du jardin de mes parents, il y a comme un manque de clôture efficace sur 2 ou 3 mètres, donc un risque de fugue.

Je veillais donc soigneusement à ce qu’ils n’aillent pas de ce côté là, les accompagnant toujours pendant leurs pérégrinations dans le jardin. Là, ma nièce qui jouait avec eux les a accidentellement emmenés à l’endroit fatidique, et les deux explorateurs ont réussi à entrer dans un roncier pour aller visiter le vaste monde, enfin, Sacha en tête, suivi par sa mère qui s’inquiète toujours pour lui. Je suis arrivée trop tard : patatras, les voici dans le jardin qui jouxte celui de mes parents après avoir sauté environ 1 m 50.

  • 1ère peur affreuse : il y a un chien dans ce jardin normalement. Sauf que non, car les propriétaires sont en vacances. Premier soulagement…
  • 2ème peur affreuse : si Sophie semble vouloir revenir et écouter nos appels, Sacha lui, ne veut pas et sa mère ne reviendra pas sans lui, l’évidence évidente s’impose. Même dans la maison, s’il n’est pas à côté d’elle, elle s’inquiète et l’appelle.
  • 3ème peur affreuse : nous savons très bien qu’ils peuvent passer d’un jardin à un autre, jusqu’où par contre, c’est un mystère. Sauf qu’ils peuvent en se promenant de trop, tomber sur UNE route.
  • Mrs Bibelot, mon père et moi, envisageons toutes les hypothèses (bien entendu les plus dramatiques possibles, comme cela, on ne risque pas de mauvaises surprises, c’est une philosophie !)

Au bout d’un moment, les bidous disparaissent de notre vue. Ma nièce et moi descendons donc la ruelle, et puis basta, les voisins du fond sont en vacances, elle saute le portail sans grande difficulté (il fait 1 m20 environ). Elle revient en courant : elle voit très bien les chats, mais ils sont passés derrière un autre grillage, dans une autre propriété, et elle ne peut pas les attraper (nous nous sommes munies de pièges à panthères au cazou…)

Vu l’endroit indiqué, nous remontons la ruelle : ils sont chez les autres voisins de mes parents, partis en vacances le matin même. Sophie BB grimpée sur le mur mitoyen, semble vouloir revenir mais pas son petit gamin mal élevé fils. Là, c’est dramatique, parce que de ce terrain là, ils peuvent aller n’importe où.

Au hasard, nous descendons à nouveau (armées de serviettes de bain pour envelopper les chats et éviter toute griffure), chez les voisins des voisins chez qui ils peuvent passer sans inquiétude.

J’ouvre ici une parenthèse intéressante, sur les personnes qui, habitant un pavillon avec un grand terrain, N’ONT PAS DE SONNETTE OU DE CLOCHE ET QUE L’ON NE PEUT DONC PAS ALERTER, laissent leur portail ouvert, ce qui fait que l’on finit par rentrer parce qu’on en a marre de s’égosiller.

Pour les trouver à poil sur leur terrasse (ils savent que les premiers voisins (ceux du fond du jardin) qui seraient susceptibles de les voir, sont partis en vacances. On aurait pu tomber sur pire, je suis d’accord, mais bon, mes parents ont une cloche ET une sonnette !

Moi perso, si j’ai envie de me foutre à poil quelque part, je m’assure que personne ne peut me voir ou me surprendre, mais je dois avoir un problème.

Gêne profonde, j’empêche ma nièce d’avancer pour lui éviter le pire : la zigounette du Mr qui pendouille du côté droit du transat… Je n’ai théoriquement rien vu, nous appelons juste du coin de la maison. La dame arrive en slip, son mari doit être parti en passer un.

Non, ils n’ont pas vu de chats traverser leur jardin, mais il faut dire que c’est grand. (Et qu’à poil sur un transat, généralement on ne fait pas le guet).

Les bidous peuvent donc avoir traversé la ruelle, être retournés à l’origine de leur fugue ou être passés ailleurs même là où qu’il y a un gros chien qui n’a pas l’air commode et pas du genre à accepter de gaité de coeur de voir deux chats inconnus, lui passer sous le nez…

Nous sommes consternavrées…

Le mot est faible : je suis en larmes et morte d’inquiétude…

La vie n’est qu’un long calvaire et le bidou mâle fugueur… (sur la photo il se demande s’il peut sauter sur le mur : il le peut, aucune hauteur ne lui fait peur, il est taillé pour cela).

Le contrôle technique, copine et moi…

controle-techniqueCopine c’est la voiture qui a remplacé Titine, et que je n’aime pas.

Je n’aime pas ses angles morts, elle est difficile à manoeuvrer, elle démarre quand elle veut de temps à autres (justement au moment où le dépanneur arrive), bref, je ne m’y sens pas à l’aise.

En 3 ans, je n’ai toujours pas réussi à m’y faire.

Je me pointe au garage mardi 10 août pour prendre RV pour le contrôle technique. Font chier avec ça : en 3 ans, j’ai fait 13 000 bornes. Cela pourrait être comme pour les garanties : 3 ans, OU X km, ou carrément tous les X km (il y en a qui flinguent une voiture à faire 250 000 bornes par an, en toute légalité).

Chez mon petit garagiste, ils font un pré-contrôle, et s’occupent de tout. En plus une fois sur deux ils oublient de me faire ma facture (on vous l’enverra : jamais, et quand honnête et tout je me pointe pour régler 6 mois après, ils ne savent plus combien je leur dois).

Le patron avec lequel j’ai un ticket, (on se demande pourquoi), tique un peu : en ce moment ils sont débordés et théoriquement en congés (pourquoi ne suis-je pas mécanicienne ?), il veut vérifier lui-même que je dois faire le contrôle technique avant le 16 août (j’ai acheté la voiture le 17 et il datait de la veille)  et me demande ma carte grise.

  • « Ah oui effectivement ça urge madame, parce que le contrôle technique il fallait bien le faire en août, mais août 2009« 
  • Vous êtes sor ?
  • Tout à fait sor…

Plus ahurie que moi sur le coup, on ne doit pas pouvoir faire, ma tronche doit valoir son pesant de cambouis, car tout le monde rit dans le garage (moi y compris au bout d’un moment). Dur comme fer, je m’étais mis dans la tête qu’il s’agissait de 2010 pour le contrôle technique.

Du coup ils la prennent en urgence mercredi 11 pour qu’elle passe à la moulinette le jeudi 12 et je n’ai plus qu’à prier St Christophe ET Ste Rita pour que tout se passe bien et que rien de grave ne vienne grever mon budget… (raté, les freins arrières à refaire m’ont plombée de 350 Euros (hors taxes))

Le plus comique de l’histoire, est que je roulais avec une conscience tout à fait sereine, limite j’aurais fait coucou aux flics si j’en avais croisés. Par contre le mercredi 11 j’ai pris le volant la peur au ventre pour aller chez mes parents (3 km) puis porter Copine chez le garagiste (3 km), Mrs Bibelot me suivant avec sa voiture qu’elle me prêtait  pour à mon avis 2 jours et non pas 1.

Car mon garagiste a tout de même un défaut : ce n’est jamais prêt à temps… même quand il n’est pas en vacances, ce qui ne sautait pas aux yeux, car je ne l’ai su (qu’il était en vacances) que quand je suis allée récupérer cette PTBDM de voiture le vendredi 13…

Mais bon, il aurait vraiment fallu une malchance extraordinaire pour qu’un contrôle me tombe dessus, justement le jour où je devais aller porter Copine au garage. Ma malchance ne va pas jusque là, ça me rassure un petit peu (mais juste un peu…).

Le moins drôle de l’histoire, c’est la récupération donc de la voiture le vendredi 13. ON la termine. Elle a passé le contrôle, le garagiste certifiant sur l’honneur au contrôleur qu’il doit réparer ce qui pourrait justifier une contre visite.

Je dois d’ailleurs signer un triple de la facture, attestant que le travail a bien été fait, en échange de quoi on me remet le vrai rapport ne mentionnant pas la contre visite obligatoire pour les freins arrières (et celui mentionnant le contraire pour prouver qu’on ne m’arnaque pas)…

Et là, je le sens hésitant tout à coup sur la facturation. Il sait que je suis au chômage/arrêt maladie. Cela le consterne et moi aussi : (ils auraient bien besoin d’une secrétaire, le temps passé à faire une facture permettrait de changer 4 pneus), et me fait cadeau d’une heure de main d’oeuvre. Pour les freins, matériel et liquide,  il ne peut rien faire, le prix c’est le prix, et nous pouvons donc discuter à égalité de cette PDBDM de TVA.

Il me fait cadeau de l’essence qu’il a remis (et je découvrirais plus tard qu’il en a remis plus qu’il n’en fallait)  et je le sens vraiment mal quand il me tend la facture. Il faut dire que quand il a commencé à dire « 797 » sans que je réalise qu’il s’agissait de ma plaque d’immatriculation, j’ai failli disparaître de son comptoir (elle est où la cliente ? Par terre, évanouie…)

Bilan : 498,72 euros. J’ai dû devenir toute blanche (contre coup du coup de la plaque), les larmes me sont montées aux yeux (les grandes eaux c’est mon truc), et j’ai vu le moment où j’allais lui dire que j’allais lui laisser copine en règlement de ma dette, et désormais rouler à pieds…

Ou bien qu’il fallait que je renonce à mes 3 semaines à la Grande Motte. Avec mes parents on mange toujours trop bien, on boit toujours un petit peu trop, j’ai trop de tentation même si je n’ai plus de fille souhaitant se marier pour l’instant. Je garderai mes larmes pour ma rentrée à la maison, et je ne téléphonerai à personne…

La vie n’est qu’un long calvaire…

Mais bon, je roule désormais en toute légalité, avec un compte en banque plus rouge que rouge… Et il faut paraît-il que je remercie le ciel de ne pas m’être pris 90 Euros d’amende pour défaut de contrôle technique…

Remercier le ciel n’est pas trop actuellement, dans mes cordes. S’il n’y avait pas mes filles, j’aurais préféré ne jamais naître…

A qui cela rapporte ce contrôle technique obligatoire, parfois injustes ? Parce que mon garagiste me l’a dit : pour le contrôle mes freins c’était niet, pour la sécurité vraie, ils pouvaient tenir encore 10 000 km… Mais il y a bien quelqu’un à qui cela profite, et comme pour beaucoup de choses, cela me révolte…

Et je le pense : tout finira mal…

Le mariage de Pulchérie : Les photos !!!

femme-horrifiee

HIIIIII, quelle horreur !

Ah, ça n’est que moi…

Ah, c’est moi 🙁

Si j’ai parlé du martyre de la photo d’identité, ce n’est pas sans raison.

En effet, pendant le mariage de Pulchérie, la photographe a mitraillé énormément, ainsi que Anne So et d’autres d’ailleurs. J’ai tout fait pour éviter le clic fatal, mais vous pensez bien qu’en tant que mère de la mariée, j’étais carrément cuite…

Je suis tout, sauf photogénique et je craignais donc le pire, quand Pulchérie sous le sceau du secret, m’a transmis les coordonnées du site sur lequel je pourrais découvrir les photos de Marianne Taylor.

Je craignais le pire.

J’avais tort.

En ce qui me concerne personnellement moi je, c’était au delà du pire : en fait il n’y a pas de mot pour ça.

Ca démarrait gentiment le visionnage des photos : la maison de mes parents sous toutes les coutures, la coiffure de la mariée, les deux soeurs en train de se maquiller, Delphine en train de rectifier la barbe de gendre n° 2 (n’a pas le droit au majuscule, il vit dans le péché avec ma toute petite, et ça ne se pardonne pas !-))

Et puis tout à coup « c’est moi ça ? » qui m’a flingué le moral pour plusieurs jours.

C’était moi ça, avec un air que plus ahurie tu meurs, pendant que tatie chérie me donnait un dernier coup de peigne.

Le regard de la femme traquée par le photographe (j’ai dit « ahurie »), un double menton deux fois plus volumineux que dans ma glace de salle de bain (qui serait donc, trop indulgente).

D’ailleurs en ce qui concerne ma glace de salle de bain, elle est aussi indulgente concernant les rides. Sur la photo j’en ai une quantité incroyable. Une seule solution dans mon cas : la crème la plus chère possible, même si elle est radioactive. Un lifting complet serait peut-être à envisager. Et encore, cela sera-t-il suffisant ? Et où trouver le fric ?

Le martyr a continué, à chaque fois que je me suis vue en photo, j’ai retenu mon souffle.

Mon meilleur profil ? C’est quand on me prend de dos.

Si c’est dans le noir d’ailleurs, c’est encore mieux…

D’ailleurs l’objectif rajoute du poids superflu : en plus d’être moche (et vieille, avec l’oeil torve et le cheveu plat sur le dessus du crâne) je suis grosse. Ma balance aussi est indulgente (mais formelle)…

On peut dire que l’objectif rajoute du poids, cela n’empêche pas les autres d’êtres toutes belles, et minces, et tout et tout !

Le visionnage des photos m’a donc déclenché une crise de cafard terrible, d’autant que Delphine m’a précisé que sur une ou deux (mais pas plus), je suis très bien !

Comme je vous le disais dans mon post précédent, si sur une ou deux photos je suis très bien, qu’est-ce que c’est quand je suis très moche ? (en fait ce sont les autres photos)… Donc, je suis très moche…

Mrs Bibelot a pris des photos l’an passé à la Grande Motte. Sur une, je me trouve « assez bien ». D’où le dialogue :

  • Ah tiens, pour une fois je ne suis pas trop loupée en photo
  • Fais voir ? Oh c’est sombre !
  • Oui justement…

Justement, c’est pour cela que j’étais bien…

Les négociations de diffusion des photos avec Pulchérie vont être difficiles, je le sens bien !

La vie n’est qu’un long calvaire !!!!

PS : ceci avec une photographe talentueuse, alors je ne vous dis pas quand c’est ma nièce de 11 ans bientôt qui fait « clic »…

PPS : seul avantage : quand j’ai commencé à regarder les photos j’avais un hoquet qui persistait depuis 2 heures, quand j’ai vu ma tronche il est passé tout seul…

Le long martyre de la photo d'identité…

Simone_02Sur cette photo : la maman de Jean Poirotte, autrement dit ma grand mère paternelle.

Vous pensez bien que s’il s’agissait de moi, cette photo figurerait régulièrement sur mon blog et même ailleurs…

Zolie vous ne trouvez pas ? Elle l’était effectivement, et même plus que jolie. Mais elle n’était pas folle elle, elle allait se faire photographier chez un photographe professionnel qui coûtait moins cher qu’on ne croit et lui tirait 50 exemplaires de ses nombreux portraits (tout le monde en a, dont moi 15 à tous les âges, elle est toujours sublime).

Mon autre grand mère faisait comme elle, et un jour je vous la montrerai : impossible de me reconnaître dans la rue avec les photos de mes grands mères : l’hérédité n’est qu’un long calvaire et mon incognito assuré (surtout quand on sait que Delphine tiendrait plutôt de la photo et que je ne vois pas pourquoi cela saute 2 générations, même si je suis heureuse d’avoir des filles ravissantes (Pulchérie tient de l’autre grand mère…).

De nos jours il est fréquent que l’on ait besoin d’une photographie dite « d’identité » (pas comme ici), et là le parcours du combattant commence, car il est exceptionnel que l’on s’adore via ce biais.

Déjà en règle générale, on se trouve moche, donc on s’adooooore tout particulièrement en photo, surtout quand le bon copain qui fait « clic »  choisit le moment où l’on ferme les yeux en disant « bof » avec une grimace, un verre de beaujolpif à la main. C’est divin.

Donc, il faut une photographie qui nous ressemble, respecte les règles strictes imposées (ne pas sourire, etc…) et ne fasse pas peur au douanier ce qui est primordial (mais difficile) pour éviter la fouille… de nos bagages. Une qui ne fasse pas douter le flic qui contemple notre permis de conduire d’un air dubitatif, et contente l’ambassade des USA qui essaye de dépister les terroristes avant de délivrer un visa (en plus la photo est fichée et fera le tour du monde).

On teste la cabine automatique. Généralement quand je récupère les clichés (on a le choix entre 3 prises et on se trompe toujours), je me retrouve rousse alors que je suis blonde, ce n’est plus de vagues cernes que j’ai sous les yeux mais carrément des lunettes, et j’ai le nez en biais alors qu’après vérification il est normal (il faut bien que quelque chose soit normal chez moi). Je déprime donc à mort.

La dernière fois que j’ai été obligée d’aller me faire tirer le portrait en 12 exemplaires, un rat italien m’avait chourré  à Rome tous mes papiers avec le portefeuille qui allait avec et  donc le fric qu’il y avait dedans.  J’étais donc de fort bonne humeur. Contrainte et forcée de me faire refaire : carte d’identité, permis de conduire et passeport. Direction la cabine automatique. J’en suis ressortie avec la bave aux lèvres en déchirant les clichés pour que personne ne les mette dans une sordide collection, et j’ai filé droit chez le photographe.

Une femme en sortait avec la mine d’un abominable tueur psychopathe , et j’aurais dû me méfier car elle n’avait pas l’air d’être en train d’accoucher. Et le photographe n’a pas fait dans la dentelle, a essayé de me refourguer de la couleur à quoi j’ai dit non avec fermeté, m’a demandé de baisser la tête, m’a fait le fond d’oeil et m’a tendu 15 minutes après de quoi rameuter à mes trousses tous les flics de France et de Navarre, Interpool, le FBI et la CIA  + la mafia bretonne, en me précisant « vous êtes particulièrement réussie« .

Si cette chose là, sur les 12 carrés c’était moi particulièrement réussie, je n’avais plus qu’à aller m’ouvrir les veines ou aller tuer quelqu’un, comme la femme que j’avais croisée, et que j’aurais dû interroger avant de m’enfuir pour devenir une sans papiers. Mais comme j’étais particulièrement réussie, je n’ai pas osé retenter un autre tirage : de peur que je ne sois ratée au deuxième essai.

Avant… Il y a très longtemps, les photographes faisaient poser avec ou sans sourire, recherchaient le meilleur profil, choisissait le fond adapté à leur modèle et même pour l’identité, ils faisaient du joli (j’étais ravissante sur mon permis qui circule en Italie, mais bon j’avais 20 ans tout en n’étant pas plus photogénique qu’aujourd’hui). Maintenant ils vous font asseoir devant 12 personnes qui attendent, font clac et vous tendent de quoi faire un serial killer de plus. C’est donc à la mochitude absolue que je ressemble sur tous mes papiers d’identité. Manquerait plus que le fisc nous demande notre photographie, je ne vous cause pas des 50 % qu’on se prendrait en pénalités, pour avoir essayé de traumatiser un honnête fonctionnaire…

La vie n’est qu’un long calvaire.

(Réédition d’un post du 5 septembre 2006, qui a ses raisons d’être réédité)…

Le mariage de Pulchérie : samedi 26 (part 3)

alliances-copierSur la route TVB, arrivée à Rambouillet, direction la mairie, et paf, une place de libre juste au bon endroit.

Mon père fait sa manoeuvre, ravi, et nous voilà arrivés à pied d’oeuvre si l’on peut dire… Il fait beau et chaud (célèbre contrepèterie Belge), mais c’est supportable, je ne vais pas dégouliner…

Il y a tout ça de monde ! Je ne reconnais pas mon ex beau père, je visualise vaguement quelques têtes connues, car Delphine précise que tout le monde doit monter, hop hop hop et plus vite que ça ! Pas le temps de me poser vraiment.

Nous montons donc et j’ai bien fait de changer de sandales. Arrivée dans la salle des mariages, une femme que je ne reconnais pas me saute au cou : c’est mon ex méchante belle soeur (conne et hypocrite en plus, elle pouvait se contenter de me saluer vaguement). Elle qui a passé sa vie à critiquer le physique des autres, ne s’est pas arrangée. J’étais prévenue, mais avec malice, j’apprécie de constater. Son mari idem, me saute au cou et pareil, je ne le reconnais pas tout de suite.

C’est tellement sincère que cela se voit, et lui, ça le vexe… « ben oui, on vieilli plus ou moins bien ». Je le prend pour moi en compliment : comme il m’a reconnue, j’ai mieux vieilli que lui (HI HI !)

Mon ex nièce qui elle est sincère vient m’embrasser également et me présente son mari et ses deux fils. Puis je me dirige vers un banc pour m’avachir m’asseoir avec grâce. Une employée de mairie me fait signe que non et quand je précise que je suis la mère de la mariée, m’installe sur le banc juste devant où Albert vient me rejoindre. Encore un trauma en vue pour les deux filles !

Commence le discours connu de tous, avec des rajouts par rapport à mes deux mariages, concernant l’autorité parentale et l’éducation des enfants. Depuis mes parents, le livret de famille s’est étriqué : actuellement il n’est prévu QUE pour 10 enfants…

Et puis enfin, ce sont les « OUI » prononcés fort et clair, alors que Delphine (un des témoins de sa soeur), essaye de ne pas pleurer d’émotion…

Cornaquée par ma soeur, ma nièce, la petite fée, s’avance, grave et sans doute très intimidée, avec les alliances à donner aux mariés pour l’échange éternel de l’anneau qui se met au doigt du coeur, à la main gauche…*

Albert me glisse « ça y est, nous l’avons mariée » et je me surprends à sourire avec lui en me demandant d’où lui vient ce « nous ». Je suis émue mais sans trop, ce n’est pas moi qui vais trompeter dans un mouchoir. Je suis contente et sereine.

10 ans qu’ils se connaissent, 8 ans qu’ils vivent ensemble, 2 ans que l’on parle de ce mariage, 9 mois qu’on le prépare, ce grand moment. Lointaine est l’époque où la fille quittait ce jour là le domicile paternel, où une mère « parlait » à sa fille au dernier moment avec tristesse et résignation. Là, tout baigne…

L’adjointe oublie de suggérer le baiser des mariés, la foule s’en mêle et donc, bisous bisous bisous. Flashes. On se croirait au festival de Cannes !

Sortie de la mairie. C’est le moment de retrouver et reconnaitre tout le monde (sauf mon ex beau père, qui visiblement est malade, a terriblement maigri et que je ne repèrerai qu’en montant dans le petit bois). Des blogueuses que je connais viennent me faire la bise (Katia et Deedee), ils ont dit « OUI », je suis zen ! Anne So mitraille à tout va !

Les mariés montent enfin dans la twingo (mais sans ballons). Seul mauvais timing : il est 16 H et le RV dans le petit bois est prévu pour 17 H APRES la séance photos. Tout le monde part donc vers le petit bois (que faire d’autre ? Aller visiter le château ?) en suivant telle ou telle voiture. Ma soeur faisant le guide perdra une voiture, mais ses occupants finiront par arriver à bon port ! Les portables, c’est fantastique !

Direction donc : le petit bois où nous attendent une décoration de rêve, les tables mises, le coin camping nickel, et tout le reste…

Mais la perfection n’est perfection que s’il y a un lézard quelque part…

Car la vie n’est qu’un long calvaire…

* Au moyen âge, on passait légèrement l’anneau au niveau du pouce « au nom du père », de l’index « au nom du fils », du majeur « du saint esprit » et on le mettait enfin à l’annulaire « ainsi soit-il ».

* Pendant longtemps, on a pensé que l’annulaire gauche était relié directement au coeur…

Mobilisation générale de l'Emmaus de Trappes pour le mariage de Pulchérie

emmausAprès m’avoir kidnappée, ligotée dans le coffre de la voiture trainée à Ikéa traitreusement pour voir le prix des chaises pliantes, des tables pliantes, des tréteaux, des plateaux, des couverts, une vérité s’est imposée à Pulchérie.

Car ce n’est pas le tout, mais faire le mariage dans un petit bois, c’est TOUT prévoir : les tentes (achetées et pouvant être louées après le mariage), le sol, de quoi poser 90 culs maximum (soit 180 fesses), les tables, etc…

Le traiteur pliant les gaules à 24 H ou 00 H 00 et emportant sa vaisselle alors que la fête doit continuer, il fallait en plus prévoir de la vaisselle.

Tout uni pour les chaises, les verres et gnagnagna C’EST MOCHE. Normal, l’ennui naquit un jour de l’uniformité.

Pulchérie a donc eu l’excellente idée que je ne conteste pas, d’aller acheter ce qu’il lui fallait chez Emmaus. Elle pouvait faire une double bonne action en leur achetant ce dont elle avait besoin et en le leur redonnant après pour revente.

Evidemment quelques personnes dont moi, ont demandé si après la fête, elles pourraient récupérer qui des chaises, qui une théière,  qui des tasses, qui 6 assiettes assorties, ce qui fut accordé. Tant qu’à donner…

Première visite chez Emmaüs : Pulchérie ayant une passion perverse pour l’ancien et non pas le nouveau, a commencé à taper dans la vaisselle certainement déposée là par des petits enfants vidant la maison ou l’appartement de leurs grands parents.  Le tout ravissant et désassorti, mais c’était le but.

Vaisselle un peu émouvante aussi : d’une autre époque, mais pas encore redevenue à la mode, preuve de disparitions et de vidages de maisons ou appartements, preuve que le temps passe et nous fauche un jour.

Puis sans le vouloir elle a séduit un monsieur au rayon meubles d’occasion forcément, et lui a expliqué qu’il lui faudrait des chaises, des bancs si c’était possible, des tables, des chaises, des chaises, des chaises, etc…

Première visite : je vais l’attendre à la gare de Trappes avec le break de papa. Pulchérie sait très bien que je suis toujours à l’heure, mais bon, ce n’est pas grave, elle me donne l’heure d’arrivée de son train avec 5 minutes d’avance. Moralité, je poireaute 10 minutes.

L’hiver ça va, quand le soleil tape, bonjour les dégâts…

Tous les samedi pendant un petit moment, nous sommes allées chez Emmaus, où un monsieur charmant, lui mettait toutes les chaises de côté et avait même pris son numéro de portable pour la prévenir d’arrivages exceptionnels.

Tout en l’attendant, quand elle allait choisir de la vaisselle, ou en discutant avec son fournisseur de chaises préféré, j’ai eu l’occasion de rire intérieurement plus d’une fois :

  • Photo à faire : Pulchérie un jour de beau temps (si si, il y en a eu), en combi-short et petit chemisier et vague cardigan, poireautant à la caisse à côté d’une femme voilée du haut jusqu’en bas (en noir évidemment). Le contraste valait son pesant de dragées…
  • Le regard pervers du mari de la femme voilée. M’énervent ceux-la, vu la lubricité qu’ils dégagent, ne pas s’étonner qu’ils voilent leurs femmes (je le dis comme je le pense, et inutile de venir disserter là-dessus, ce n’est pas le vrai sujet)
  • Le(s) petit(s) coups d’oeil appréciateur(s) du réserveur de chaises sur les gambettes de ma fille qui visiblement lui avait tapé dans l’oeil. Dès qu’il le pouvait, il matait gentiment, admiratif et sans lubricité apparente.
  • D’ailleurs il m’a félicitée d’avoir mis au monde une aussi jolie fille, en déplorant que sa soeur ne vienne jamais (HI HI !)
  • D’ailleurs il rameutait des collègues.
  • D’ailleurs il lui a fait plein de prix sympas

Idem pour l’étage (la vaisselle), je pense que l’on se souvient de la « future mariée » à qui l’on emballait tout bien, en faisant un prix également. Certes nous rapporterons pas mal de choses chez eux, mais nous ne savons pas s’il faut ou non, faire un petit geste supplémentaire pour toute la gentillesse rencontrée…

Et ces visites répétées chez Emmaus ont été l’occasion pour Pulchérie, de mentir à sa mère comme un arracheur de dent :

  • « Non je ne prends plus de vaisselle, j’en ai assez »

Comme si je n’allais pas entendre dreling dreling dans un sac plastique qu’elle portait d’un air dégagé pour le planquer dans la voiture…

D’ailleurs c’est Mrs Bibelot qui a tout lavé et moi tout emballé pour le grand jour.

Alors je sais bien qu’elle a acheté je ne sais combien de carafes, dont certaines, magnifiques, ne quitteront certainement pas la famille…

En plus du reste… (65 chaises entreposées dans le grenier de mes parents ont fait que nous avons cessé de hanter ce lieu, mais ce n’est qu’une pause, que faire de ces 65 chaises ?)