J'ai (encore) emmené Diabolos à Paris… (Part 2)

Mon_animal_de_compagnie

Le mercredi je pars à la recherche de l’itinéraire qui m’avait servi pour me perdre, la bonne rue étant en travaux en septembre dernier…

Impossible de remettre la main dessus, et tous les sites « itinéraires » refusent de me donner le trajet que je connais théoriquement, à savoir quitter le périf sud Porte de Montreuil pour m’égarer dans le 20ème…

Non, ils ont décidé de me faire passer ailleurs. Or, je veux faire 90 % du voyage sur une portion que je connais !!!

Delphine me rassure, Porte de Montreuil n’est finalement pas le plus simple, je t’envoie un mail ma petite maman, pour t’expliquer à partir de la Porte de Vincennes. Elle ne sait pas comment arriver Porte de Vincennes, mais ce n’est pas grave, moi je sais, pour une fois…

Je lis le mail en diagonale. On ne devrait jamais lire les trucs en diagonale, surtout quand « ON » c’est moi, et que je pars à Paris en voiture. En rayé, ce que je n’ai pas lu.

« Porte de Vincennes direction nation
prendre la rue des pyrénées qui se trouve être la deuxième à droite (deuxième à partir de la porte de vincenne). Puis remonter la rue. Prendre la Xème à gauche etc…

Je note donc scrupuleusement NATION, deuxième à droite, puis Xème à gauche, sans oublier le ETC… très important.
  • Je pshitte du Feliway qui rend les chats heureux, dans la caisse de transport de Diabolos qui n’est tout à coup pas du tout heureux, vu déjà que sa caisse à litière a disparu de la cuisine, ainsi que son petit couffin du salon, et qu’il sent l’arnaque arriver.
  • Pour lui phéromones apaisantes = voyage en voiture, c’est clair.
  • Je le récupère dans le clic clac de l’ancienne chambre des filles
  • Il miaule
  • Je miaule en retour, ce qui ne donne aucun résultat,  et j’arrive à le faire entrer dans sa caisse malgré les 4 pattes écartées, je ferme la caisse, et il débute « l’air des bijoux« .
  • Je hais « Faust »
  • En voiture
  • 12 H 45 : ca démarre
  • Jusqu’ici, tout va bien.
  • Ca roule
  • Pas tellement en face, le vendredi après midi les embouteillages commencent sur la RN10 dès 12 H 47 (la preuve) dans le sens Paris =>Province. Je vais me faire chier pour rentrer.
  • Pour l’instant tout va bien
  • Prise du périf sud, curieusement fluide
  • Ah non, un bouchon (cela m’aurait manqué)
  • « Diabolos tais-toi »
  • « Miaou » répond-il en grattant frénétiquement dans sa caisse.
  • Feliway un jour Féliway toujours seulement.
  • Porte de Vincennes, je suis sauvée, je sors.
  • Je zieute mon mémo, NATION est fléché, c’est aisé.
  • Je passe entre les colonnes de NATION
  • Puis je m’engage sur le rondpoint de la place de la NATION
  • Chic il y a une contre-allée, je vais trouver aisément la deuxième à droite.
  • Il est 13 H 45, pour être chez Delphine à 14 H je suis large.
  • Quel dommage de ne pas pouvoir contempler avec admiration dégoût les horribles statues figurant la Nation, la Liberté en avant, la Victoire en chantant et j’en passe. Ce n’est pas de ma faute si sur le plan artistique je les trouve d’un goût douteux…
  • Y’a aussi le mec je ne sais plus où avec le même bonnet, la bouche ouverte parce qu’il chante, à poil avec juste un morceau de chiffon cachant le plus intéressant de l’homme, qui brandit lui aussi un drapeau, mais ne nous égarons pas…
  • Je déteste l’image de la République avec bonnet Phrygien. D’autant que Liberté ou République ont toujours un nichon à l’air. C’est confortable sans doute pour brandir un drapeau.
  • M’en fous de la République et de la Liberté en avant (la Victoire en chantant m’échappant tout à coup totalement), je prends la deuxième à droite. En suivant donc les indications, puisque le nom du boulevard n’est pas visible de là où j’arrive. Le nom du boulevard est visible uniquement pour ceux qui emprunteraient le sens interdit, puisque je suis sur une voie à circulation sens unique.
  • Merde, ce n’est pas le bon boulevard.
  • Si je croise celui qui a accroché les noms des rues dans Paris, je l’émascule.
  • Ceci pour le cas où un masochiste attendant la mort se promènerait tel un homme sandwich avec écrit en gros « c’est moi qui ai accroché TOUS les panneaux dans Paris et je vous emmerde »
  • Même Bruce Willis il ferait pas.
  • Je tourne dès que je le peux.
  • Je reprends la contre allée, nettement moins optimiste qu’il y a 5 minutes.
  • Je demande à trois reprises où est cette fichue rue que je cherche
  • On me répond trois fois que c’est la prochaine à droite.
  • Putain ce n’est pas possible, c’est toujours le dernier Kinder Bueno et la prochaine à droite !!!!
  • A gauche d’un autre côté ce sont ces statues vraiment moches !!!!!
  • La Xème fois (je ne sais plus compter)  je me retrouve Boulevard Charonne. Je sais que je ne suis pas loin, mais la carte du 20ème ne s’est pas incrustée correctement dans mon cerveau.
  • Pourtant je l’ai fixée pendant 10 minutes la veille, avec les jumelles, la loupe de papa.
  • Puisque c’est comme ça, je me gare sur un passage piéton et j’attends la mort.
  • La mort risque d’être lente à venir, même si le jour fatal où elle va se pointer, ce sera forcément trop tôt, on est d’accord, mais je ne suis pas en état de philosopher.
  • Du coup j’appelle Delphine en éructant que j’attends la mort, et qu’une putain de bordel de merde de connasse m’a indiqué la mauvaise direction
  • Delphine me suggère d’être polie,  de ne plus attendre la mort, mais d’aller rejoindre la contre allée de la place de la nation, de me garer où je peux en mettant mes warnings : elle arrive.
  • Au moment où j’ai réussi à me remettre dans la bonne direction, elle me rappelle pour me dire de rester Boulevard Charonne, elle arrive.
  • Putain, je ne peux pas rester Boulevard Charonne vu que je viens tout juste de le quitter retrouver la contre allée. D’ailleurs, je suis garée avec mes warnings entre une station de Vélib et une station RER et j’attends la mort je l’attends de pied ferme.
  • Le prochain qui me demande la direction de l’abbaye des Vaux de Cernay dans mon coin, je le dirige direct sur Trappes zone de non droits,  ha mais !
  • « Miaou » fait le chat
  • « Ta gueule » que je lui réponds.
  • A tous les coups Delphine va me rappeler pour me demander dans quel angle je suis.
  • Place de la Nation et… pas d’indication du nom de la première à droite. Ce doit être visible du mauvais côté.
  • Si un homme sandwich se pointe, vantant les mérites de signal, je l’émascule avant de le sodomiser avec son tube de dentifrice et de l’égorger.
  • Je demande à une dame qui me précise que c’est le boulevard machin truc.
  • Au moment où elle me donne cette précise indication, je vois ma fille dans le rétroviseur.
  • Je suis sauvée.
  • Elle monte dans la voiture en rigolant un peu tout de même, et prend la caisse de Diabolos sur ses genoux.
  • « Miaou » fait le chat sur un autre ton, car il a reconnu sa soeu-soeur…
  • Je précise à Delphine que j’eusse mieux fait de m’en tenir à la porte de Montreuil, où j’ai des potes pompiers ou flics.
  • Plein de potes pompiers ou flics.
  • Elle me dit que l’imparfait du subjonctif fait un peu has been, et qu’effectivement j’ai dû bien m’énerver.
  • Je cause à l’imparfait du subjonctif si je veux, et je trouve hallucinant qu’elle ait trouvé le bon nom du bon temps en même pas une seconde. Parce que si l’on sait parler et écrire, à partir d’un certain âge on ne sait plus quel temps on emploie ou ce qu’est un complément circonstanciel de temps ou de lieu (parce qu’on s’en fout).
  • Sans vouloir me jeter des pétales de roses, il est vrai néanmoins n’est-ce pas, bien sûr, que j’emploie assez facilement l’imparfait du subjonctif.
  • Elle me répond qu’on réformera l’éducation nationale un autre jour et m’intime l’ordre de démarrer. Puis de couper mes warnings…
  • 12 minutes plus tard, après avoir eu pendant le trajet avec Delphine transformée en GPS,  l’explication du fait que j’avais lu le mail en diagonale, je n’avais pas à aller jusqu’à NATION,  Crac, une place de libre, juste au bon endroit, dans la bonne rue.
  • C’est louche.
  • Non me dit Delphine ce n’est pas louche il y a toujours de la place à cette heure là.
  • Comme je n’ai évidemment pas la saleté de carte de paiement spéciale Paris, je suis bonne pour une prune à 11 euros, mais tant pis, dans Paris à vélo on dépasse les autos, à la guerre comme à la guerre.
  • OUF, la livraison du chat va pouvoir se faire…
Des fées se sont penchées sur mon berceau. L’une d’entre elle tenait à la main le livre « plans de Paris rue par rue et arrondissement par arrondissement », relié tout cuir, bien lourd, et elle me l’a laissé tomber sur la tronche.
J’vois qu’ça…
Et la prochaine diagonale que je rencontre, je lui pète un genou…
Je ne précise plus rien concernant les publicités vivantes…
La vie n’est qu’un long calvaire…

J'ai (encore) emmené Diabolos à Paris… (Part 1)

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Je sens que vous ricanez à l’avance, et vous n’avez pas tort, mes démêlés en voiture à Paris semblant ne pas devoir avoir une fin heureuse un jour…

Cela a commencé bien avant les fêtes, quand Delphine m’a déclaré au téléphone que gendre n°2 (qui n’aime pas les chats) et elle, prendraient bien Diabolos en vacances pour 3 ou 4 semaines.

Le « petit » chat leur manquait depuis que je l’avais repris après un catnapping avorté, 1 semaine après mon retour de la Grand Motte fin septembre.

Elle est revenue à la charge des trémolos dans la voix à plusieurs reprises, puis m’a envoyé un mail à m’en faire pleurer, d’ailleurs, j’en ai pleuré grave ma mère qui ne se doutait de rien.

Ce n’est pas que je voulais les priver de ce chieur ce plaisir, mais leur confier Diabolos implique je j’aille à Paris EN VOITURE.

Mon cauchemar. Vous le savez bien…

Sinon, je veux bien éventuellement malgré les menaces terroristes, aller à Paris en vélo en train et éventuellement prendre le métro une arme défensive à la main puisqu’aucune de mes filles n’a le bon goût d’habiter à la sortie de la gare Montparnasse (faites des gosses qu’ils disaient…).

Mais avec Diabolos dans sa caisse de voyage qui se prend pour la Castafiore + le bac à litière (avec couvercle) + les croquettes + la litière, prendre le train toute seule m’est impossible (visualisez la mitraillette anti agression NDD !) puisque l’esclavage est interdit louer une personne complaisante pour m’accompagner en portant le plus lourd est hors de prix, aucune bonne âme ne me proposant spontanément de m’accompagner pendant Pékin express le périple.

Donc j’ai craqué et j’ai dis OK, devant le dernier mail émouvant « nous voulons prendre le petit chat en vacances sinon on se suicide à deux« . A mon avis et je le partage, Diabolos n’a pas la moindre idée de ce que peuvent bien être des « vacances », surtout quand cela débute par 1 H 30 de voyage en voiture, avec un animal de compagnie qui éructe au volant d’une voiture qui pue et qui fait vroum…

Donc j’ai craqué (bis), et il a fallu tout d’abord déterminer quel jour de la semaine je pourrais emmener le chat, « en vacances ».

  • Je tenais en effet à voir ma fille un gros minimum de temps (loupé)
  • Je voulais également voir gendre n° 2 qui est un charmant garçon que j’adore autant que Gendre, sans être effleurée le moins du monde par l’idée que peut-être éventuellement certainement, gendre n° 2 s’en tape grave les baloches de voir sa belle doche (ça rime super bien, je m’applaudis au passage, c’est souvent, je le sais, mais je m’applaudis si je le veux, d’abord).

Delphine m’a donc précisé « mercredi 19 janvier », date à laquelle je les trouverais tous les deux au garde à vous pour attendre la petite bête ravie d’avoir voyagé en voiture d’arriver chez eux pour des vacances.

Puis elle m’a rappelée en me disant que le jeudi ce serait mieux, parce que du coup, on pourrait se voir avec Pulchérie en plus du reste (chouette !!!).

Puis elle m’a rappelée pour me préciser que le jeudi après midi, elle travaillait, car c’était son après midi de la semaine où elle bosse en plus des WE, et que Pulchérie n’était pas libre (fille ainée vivant limite 20 000 lieues sous les mers qui ne sont pas de la tranquillité).

Le vendredi c’était top pour amener le petit chat, ma personne au passage, voir tout le monde et passer une bonne journée.

Va pour le vendredi !

(La vie n’est qu’un long calvaire).

La diffusion des séries américaines sur nos chaînes…

200405784-001Je me suis prise d’une passion perverse (j’ai beaucoup de passions perverses) pour les séries américaines. A quoi le chômage peut mener. Faut dire que pour les séries françaises à part RIS Police Scientifique, je n’ai pas trouvé grand chose de valable.

Ma première passion c’est Dr House. Il devrait être interdit d’avoir un charme pareil pour le gaspiller avec un aussi sale caractère. Même quand il boîte il est beau et ça tombe bien : il boîte tout le temps. En plus c’est un génie, et, voulu par le scénariste, le Sherlock Holmes de la médecine (avec lequel il partage pas mal de points communs). Quelle femme ne rêverait pas un court instant de séduire House avec un plus foutu caractère que le sien (ce qui lui couperait la chique) et un génie égal, même dans un autre domaine ? En plus on apprend l’existence de plein de maladies et on se tâte les ganglions à la fin de chaque épisode. On devient calé d’ailleurs : le traducteur s’est trompé et a confondu « hématies » avec « hématocrite ». Et pan ! Sherlock ou pas, de temps à autre un patient meurt : faut que ça reste crédible.

Du coup je me fade aussi NCIS, les Experts Miami (ou autres),  NY Unité spéciale, etc… (soit les séries bien meurtrières) et bien entendu Bones, le top du top.

Après House, c’est mon héroïne préférée, qui ramène tout aux cadavres avec une prédilection pour leurs nonosses qui lui parlent tellement qu’elle arrive à résoudre toutes les énigmes. J’adore aussi sa façon de juger un homme d’après sa musculature : elle le dissèquerait presque pour être certaine de ne pas se tromper (d’homme). C’est la femme fatale qui inspecte l’intégralité d’une fosse commune ou qui donne un visage à un squelette de 12 000 ans, avec un brushing toujours parfait, en se demandant quand elle aura le temps d’identifier les 150 000 échantillons d’os qui l’attendent dans l’arrière boutique en faisant des puzzles parfois, les WE et jours fériés. Là encore, j’admire.

Mais j’ai remarqué une chose par rapport aux gentillettes séries d’il y a encore 10 ou 15 ans : le débarquement en force des médecins légistes (même dans la série française), et surtout l’étalage de cadavres dans des états pas possibles sur des tables d’autopsies. Ceci dans toutes les séries, les premières visions d’horreur ayant lieu au moment où un passant qui du coup va être ravi d’être allé aux champignons, voit le cadavre. Arrive le médecin légiste avec son appareil photo et son thermomètre à foie pour dater l’heure et le jour du décès (parfois…)

Jadis on voyait le dit médecin lire son rapport aux autorités, le cadavre planqué sous un drap. Là, on ne nous cache absolument rien (sauf une certaine région chez les hommes, au niveau de la feuille de vigne).

Il y a les crâmés, les putréfiés dans l’eau depuis un bon bout de temps, les enterrés vivants il y a 15 ans, les momifiés, les coupés en morceaux, les squelettes avec encore quelques bouts de chair (marrons), les corbeaux qui se délectent d’un pendu (suicide ou pas ?), le malheureux tombé du 16ème étage dont les avants bras brisés précisent qu’il a essayé d’amortir la chute (et ne s’est donc pas suicidé)  j’en passe et des horreurs meilleures.

Cadavres dont on ne nous épargne pas la vision, sur lesquels tout le monde se penche souvent sans masque, sans haut le coeur apparent, alors que le médecin légiste se frotte les mains, en exhibant (sans gant ou si peu) une main arrachée facilement grâce à la putréfaction, affirmant avec certitude « femme, 1 m70 environ, couturière ».

Il y a des cas où l’on fait bouillir la tête pour récupérer le crâne au plus vite (Miami), d’autres où après avoir pris les clichés utiles on donne les morceaux en pâture à des vers pour nettoyer le squelette plus vite. Il y a le spécialiste des insectes mangeurs de cadavres, celui qui traque le cheveu dans l’estomac de la victime empoisonné par un gâteau fait par une femme aimante dont on isole immédiatement l’ADN, bref, c’est passionnant, et ça renvoie direct « urgences » au rayon « pour enfants ».

J’ajoute qu’à l’âge de 30 ans, à la première vision du corps à moitié décomposé (surtout la tête, ce sourire mortel est horrible), j’aurais changé de chaîne… Maintenant il y en a tellement partout, dans toutes les séries, que l’on s’est grandement habitués. Et je trouve la mention « déconseillé aux moins de 10 ans » plus que soft. Sûr qu’un gosse de 11 ans peut regarder sans être traumatisé. A mon époque préhistorique, c’était « interdit aux moins de 15 ans » (ou 16, ou 18), les parents prenant leurs responsabilités et nous refusant généralement le visionnage de l’horreur absolue (parfois un baiser trop torride pouvait justifier l’interdiction, alors le sadique cannibale violant ses cadavres  après les avoir enterrés 3 semaines, je ne vous raconte même pas, ça n’existait pas).

Ceci pour dire que la banalisation de la mort vue vraiment en direct va vraiment bien avec notre époque ou tout va mal : bien au chaud sur le canapé même au chômage, on se dit qu’on a de la chance d’être toujours vivant et à mon sens (mais j’ai mauvais esprit), ce n’est pas pour rien… Peut-être que tout n’est pas bien ciblé, car perso, quand je regarde la magnifique photo de mon illustration, j’ai comme un malaise et je ne suis certainement pas la seule…

J’admire donc ces séries assez gores qui arrivent à nous passionner malgré tout car l’enquête se tient généralement très bien, et surtout l’intelligence des chaînes françaises qui nous programment les épisodes.

Dans le désordre

Farpaitement. Quand il y a deux épisodes qui se suivent n’imaginez pas qu’ils vont vous les passer à la suite, comme prévu à l’origine : ce serait trop facile. La deuxième partie, vous la verrez dans 3 semaines, quand vous aurez oublié l’intrigue de la première, bien fait pour vous.

Idem avec les disparus. Parfois en effet un coéquipier d’une célèbre équipe d’une célèbre série se fait descendre (il faut que cela reste vraisemblable) et tous les flics traquent naturellement le tueur et finissent par l’avoir. Et puis c’est la résurrection du mort 3 semaines après croyez-vous, car le voilà à nouveau. Vous attendez l’explication : en fait il n’était pas mort, c’était un coup monté du FBI. Pas du tout : vous avez autant d’intuition qu’une courgette. C’est TF1 ou M6 qui a décidé de vous programmer 2 épisodes de la saison 2 après 2 épisodes de la saison 6.

ON décide pour vous ce que vous pouvez regarder ou non. Quand on regarde Bones, c’est que l’on n’a pas franchement envie qu’une censure typiquement française décide à votre place ce que vous pouvez ou non voir… Mais si. ON a décidé au départ de vous épargner le premier épisode de Dr House. Devant le DVD on se demande pourquoi…

House retrouve l’usage de sa jambe pendant quelques épisodes, passés au mauvais moment (je le sais, j’ai acheté les DVD, là c’est dans l’ordre, hé hé), puis boîte à nouveau, puis refait un jogging. Il n’arrête pas de changer d’équipe, faut suivre. Seule solution si vous n’avez pas les DVD comme moi : aller voir sur internet, vous apprendrez que vous allez visionner « saison 4 épisode 13/24 puis 12/24 ??? et après saison 2 épisode 3/24)

Bones a un collègue étudiant fort brillant qui  se fait serial killer, certain de connaître toutes les ficelles. Il se fait prendre évidemment et file en tôle (normal). On va le voir en tôle pour lui demander de l’aide pour une ou deux enquêtes et puis paf ! il est à nouveau derrière son microscope à dépister pasteurella pestis. C’est normal c’est la saison d’avant, et non une grâce du gouverneur toujours très attendue dans les films américains.

Bref, on aime ou on n’aime pas ce genre de séries, ça occupe ou pas correctement une soirée (2 jours après généralement, on a oublié les épisodes, quand ce n’est pas le lendemain matin), mais la moindre des choses, c’est qu’on nous passe les épisodes dans l’ordre.

Imaginez un peu une série sur l’histoire de France, où l’on nous passerait Jeanne d’Arc avant Philippe le Bel, François premier après Napoléon, et l’invasion romaine juste après…

Faites moi penser à vous causer des programmes d’histoire de mes derniers neveux et nièces quand ils étaient encore en primaire et que je les faisais réviser, pour leur plus grande joie, pendant les vacances d’été…

Comment que je suis scandalisée !!!

vieux-coupleParfois il ne me faut pas grand chose, parfois, je m’indigne et je m’insurge pour des trucs que je considère comme étant graves, importants, et que le prochain qui veut me jeter la pierre, je le trucide sans état d’âme.

Dimanche 21 novembre, j’arrive chez mes parents pour trouver ma mère au téléphone, complètement catastrophée, la coiffure, je ne vous raconte même pas.

J’ai un peu de mal à comprendre avec qui elle cause dans le combiné, tout en posant mon sac, alors qu’elle me fait signe de ne pas l’interrompre (signe inutile, je n’ai pas l’habitude d’interrompre les appels téléphoniques de mes parents, sauf en faisant un signe « je fais un bisou » quand je sais de qui il s’agit).

Là, je ne sais pas.

Après des « Ho !’, « Ha ! », « Quelle horreuuurrr ! », »j’en suis sur le cul »,  « tu me rappelle sans faute, sinon je te pourris la vie », « je t’embrasse ma belle », maman raccroche, encore plus échevelée qu’au moment de mon arrivée (et là c’est dire, jamais ma mère ne se présente décoiffée, et là ses cheveux sont hérissés sur sa tête, qu’on dirait qu’elle a croisé Dracula).

« Ah ma chérie tu ne devineras jamais !!! »

Heu non, là je suis mal partie… Tirer les cartes me semble ardu pour avoir la solution du problème…

« Figure toi que je voulais appeler Odette ». Les grands esprits se rencontrent, parce qu’Odette justement, j’y pensais la veille en contemplant mon arbre généalogique d’un oeil morne. Elle seule peut encore nous débrouiller de ces deux frères qui ont épousé les deux soeurs, et de qui qui s’appelait comment, parce que les hommes de cette branche là n’ont jamais été connus sous leurs prénoms déclarés à l’état civil.

Pour un généalogiste, c’est le top…

Odette, c’est la nièce de Robert Benoist, la dernière à l’avoir vraiment connu. C’est celle née en 1917 que mon grand père appelait « la gamine », parce que contrairement à lui, elle n’avait aucun souvenir de la grande guerre.

« Ca ne répondait pas chez Odette, alors j’ai appelé la cadette, dont j’avais le numéro de téléphone, car elle m’a donné sa carte lors de l’enterrement d’Annick ».

Annick, c’était la fille aînée d’Odette. Une petite petite cousine de Mrs Bibelot, que je n’oublierais jamais, car c’est chez elle que j’ai su que je n’étais plus une petite fille. Morte d’un cancer des reins il y a… Tout ça déjà, et Odette qui ne s’en remettait pas…

« Et là, qu’est-ce que j’apprends ma petite fille ? Qu’Odette est en maison de retraite parce qu’ils ne pouvaient plus être autonomes, mais que Raymond, est dans une autre maison de retraite ».

« On les a séparés, tu te rends compte ? »

Je lis la peur dans ses yeux. Séparée de papa ? JAMAIS ! mais ce n’est pas le moment de le lui dire que jamais on ne les séparera. Où peut-être que si, c’était le moment, mais papa arrivant de la salle de bain, semble lui, confiant.

Parce que Raymond, c’est le deuxième mari, le père des deux filles survivantes, qu’Odette a épousé en 1940. Et c’est sa fille ainée qui a obtenu la tutelle de ses parents, et qui a décidé de leurs placements. Séparés ils sont, pour la fin de leur vie qui pointe son nez. Elle à Chateauroux, lui à Versailles. A la soeur cadette s’indignant, le juge des tutelles n’a pas laissé le droit à la parole et là j’en reste muette d’indignation.

Comment un juge des tutelles saisi par un enfant d’un couple,  peut-il se contenter de dire « ferme ta gueule, tu n’as rien à dire » ?

« Tu te rends compte ? Elle boit celle qui a la tutelle. Elle veut tirer un maximum de profit de la tutelle de ses parents, depuis qu’ils ont cessé de l’aider au détriment de sa soeur, parce qu’elle montait sans arrêt des boîtes qui coulaient trop rapidement, mais Evelyne ne veut qu’une chose : que ses parents soient heureux pour ce qu’il leur reste à vivre. Et eux, séparés, ils ne peuvent plus se faire entendre. LA TUTRICE a dit qu’ils perdaient la boule ! »

« Mon dieu, que pouvons nous faire ? »

Recoiffe toi maman. Je pense qu’il y a quelque chose à faire.

Je ne sais pas quoi, mais peut-être pouvons nous, à force de bons conseils, aider la cadette à contrer sa soeur, et surtout, faire que ses parents terminent leurs très vieux jours ensemble.

Ils s’aimaient encore depuis tellement longtemps quand nous les avons vus pour la dernière fois il y a deux ans…

Si UN JUGE DES TUTELLES passe par ici, qu’il m’explique comment l’on peut approuver une décision qui sépare pour la fin, un vieux couple qui s’aime depuis plus longtemps que lui est en vie…

LA VIE N’EST QU’UN LONG CALVAIRE…

Evidemment, vu leur grand âge, ce n’est sans doute pas important….

Tu ne tueras point (Lady commandement ou le retour de Maritza)

EndoraCeci n’est pas un bulletin de santé officiel…

Mais bon. J’avais donc RV avec Acromion à 12 H 30, heure à laquelle il convient en général de rajouter 3/4 d’heure d’attente minimum. En fait il prend un patient toutes les 20 minutes, et vous garde le double car il est très méticuleux…

J’étais donc partie avec un polar et toute ma patience. Quelqu’un d’autre que lui se chargerait bien de la mettre à mal (ma patience)

Pour apprendre après un examen approfondi que finalement mes tendons sont toujours bien accrochés, mais que je souffre d’une déchirure musculaire, un genre de big entorse de l’épaule quoi.

Vu l’heure de ma sortie, j’ai été faire quelques courses à Champion, pour me pointer chez mes parents, en oubliant que damned, nous sommes samedi.

Damned, car en semaine, quand j’arrive là-bas, Maritza est à l’étage en train de regarder « les feux de l’amour » et que ces rats ne diffusent pas « les feux de l’amour » le WE.

On n’est pas aidés, on ne peut compter sur personne !

Donc, elle était dans la cuisine à m’attendre, j’étais coincée…

A sa décharge, Maritza a affaire avec la médecine anglaise depuis des années et des années, ce qui n’empêche pas qu’elle connait le système français, et le système suisse (qui semble assez proche). Mais tout de même, comme elle tombe toujours de l’armoire, cela rend la conversation difficile.

  • Alors ton épaule ça va ?
  • C’est une déchirure musculaire
  • Ah bon ? Tu es sûre ? Comment il sait cela ?
  • Il le sait, il m’a fait faire des tests…
  • Ah bon ? Et c’est fiable tu crois ?
  • Oui, j’en suis même absolument sûre !
  • Ah oui c’est vrai que tu as déjà eu des problèmes avec cette épaule. Quelle horreur ! (autre grand mot de Maritza…)
  • Oui j’ai déjà fait ces tests
  • Quelle horreur… Et il te fait faire de l’électricité pour réparer tout ça ? (son grand dada depuis qu’elle connait cette méthode et celle des ultrasons pour les tendinites)
  • Non, j’ai quelques jours d’anti-inflammatoires et des antalgiques
  • Quelle horreur ! Tu ne pouvais pas exiger qu’il te fasse réparer avec de l’électricité ?
  • (Chaise électrique…) Maritza, quand c’est déchiré, c’est déchiré. Nous avons de la chance déjà que notre corps puisse se réparer contrairement à une nappe, il faut de la patience.
  • Oui et puis en fait le médecin fait ce qu’il veut. S’il ne veut pas te faire réparer à l’électricité, tu ne peux pas l’obliger…
  • Une déchirure, quelle horreur ! Et tes tendons sont toujours bien accrochés donc !
  • Pour l’instant oui
  • Comment ça pour l’instant ? Tu crois que tu vas avoir des décrochages de tendons ? Et ton épaule gauche, ça peut recommencer aussi un jour ?
  • On ne peut jamais dire jamais… (d’autant que l’on n’a jamais su ce que j’avais eu à gauche…)
  • Quelle horreur !
  • Je vais aller à la pharmacie là (elle ouvre dans 5 minutes, c’est le havre vers lequel je vais me précipiter, pourvu qu’il y ait du monde avant moi !!!)
  • Tu crois qu’ici dans ce petit village il va avoir tout ce qu’il te faut ?
  • Ben oui, ce sont des traitements classiques, je ne vais pas piller un laboratoire non plus !!!
  • Tu es sûre ? Parce que c’est une pharmacie de petit village tout de même.
  • Je suis sûre (Os à écraser sur le crâne de l’autre, car je vous ai épargné les 3/4 de la conversation)
  • Tu ne veux pas que je t’accompagne ? Au cas où tu tombe, avec ton épaule déchirée que le médecin ne veut pas raccommoder à l’électricité
  • Non pitié surtout pas c’est gentil Maritza mais franchement non, cela me fera du bien de marcher un peu toute seule, cela va me changer un peu les idées des idées de meurtre.

Retour de la pharmacie. Damned, ma mère n’est pas encore levée… Quand je le dis qu’on n’est pas aidés…

  • On reprend tout depuis le début (chaise électrique)
  • Suis-je sûre ? (fusil de chasse gentiment suggéré par une lectrice)
  • Quelle horreur ! (humérus de dinosaure)
  • Il avait bien tout pour tes médicaments ?  c’est formidable (crime gore et parfait que même pas dans les séries les plus noires, ils oseraient)
  • Tu es sûre qu’il ne te manque rien ? Tu as vérifié avec l’ordonnance ?

Fort heureusement, Mrs Bibelot enfin levée (ah tout de même !) a su habilement, après m’avoir demandé les nouvelles les plus brèves possibles (elle avait croisé mon regard assassin), détourner la conversation sur l’histoire du pistolet d’ordonnance du premier mari de Maritza, ou de son père, on ne sait plus trop.

Quand je suis partie, au début du chapitre 2, 3ème sous chapitre, Jean Poirotte prenait de l’aspirine avec, je le soupçonne, comme une trace de narcoleptique dedans…

Une question me taraude : même si Maritza a ses bons côtés qui ne sautent pas aux yeux comme un coup de pied aux fesses quand je parle d’elle, quand elle raconte sa vie je me demande COMMENT Trevor a fait pour l’épouser 2 fois

Parce que tout de même, quand je dis « quelle idée que de se remarier », au moins, j’ai l’excuse de ne pas avoir épousé deux fois le même…

Quelle horreur !!!

Bis repetita… (le retour de Maritza…)

EndoraL’année dernière, j’avais eu l’idée farfelue d’évoquer les angles morts de Copine (que je n’aime pas) et Maritza en avait fait ses choux gras pour toute la durée de son séjour.

Tous les jours, elle me demandait des nouvelles des angles morts, comme s’ils avaient pu s’anéantir au cours de la nuit précédente.

Et quand je dis « tous les jours », ce n’est pas une exagération de ma part. C’est bien « tous les jours ».

Ceci bien évidemment au son des éternels (et quotidiens) :

  • AAhhhhhhh !
  • Ah bon ?
  • Tu es sûre ?
  • Mais comment ça se fait ?
  • NONNNNN !
  • Etc…

Cette année je reste la victime de choix avec mon épaule ET les angles morts de la voiture. Car il n’est pas facile du tout de conduire avec l’épaule droite en Louis XV ET des angles morts dans la voiture, aussi morts que l’articulation semble l’être de prime abord (enfin de mon point de vue que je partage entièrement).

Elle sait depuis son arrivée mardi que je vois Acromion samedi 23, (médecin que je n’ai pas baptisé ainsi pour rien), mais dès mon arrivée, le rituel infâme commence, le rituel des questions ordinaires devant une tasse de thé pour un non joyeux non anniversaire, et ce, tous les jours également (j’en ai pris pour jusqu’à lundi).

Elle a loupé sa vocation, elle aurait dû faire convertisseuse ès religion. Après 3 H de conversation, n’importe qui est prêt à jurer sur la bible, le coran, ou quoi que ce soit d’autre, qu’il y croit et qu’il y croira toujours…

  • Et ton épaule ?
  • Toujours pareil ?
  • Tu es sûre ? AAAAh, c’est ennuyeux cela, surtout à ton âge.
  • Comment tu vas déguster dans 20 ans.
  • La douleur t’empêche toujours de dormir ?
  • Oui ?
  • Tu es sûre ?
  • Oui 6 H du matin pour s’endormir ça ne s’appelle plus de l’insomnie, moi je me lèverais à ta place
  • Et que crois-tu que le médecin va faire ? Tu n »en sais rien ? ah bon…
  • Tu crois qu’il peut faire quelque chose ?
  • Tu es sûre ?
  • AAAAh c’est beau d’y croire
  • Des ultrasons ou de l’électricité sur une tendinite, tu crois que ça marche Bibelot ?
  • OUIIIII ? Tu as été soignée avec ça toi-même ?
  • Tu es sûre ?
  • Des infiltrations ? Mon dieu que ça doit faire mal !!!
  • Non ?
  • Tu es sûre ?
  • Ah, d’autant plus sûre que l’on t’en a déjà fait ?
  • Mais tout de même, ça doit faire mal.
  • Et avec tes angles morts, tu te débrouille comment alors pour conduire ?

Je me débrouille comme je peux, mais je ne suis pas loin d’aller piller les caves de l’institut Jefferson aux USA, pour piquer un humérus bien solide à Bones (elle fera son diagnostic sans) et assommer Maritza avec.

Et de cela, je suis tout à fait SUUUUUURE ! (et même certaine…)

Sauf bien suuuuuuur, si vous avez une meilleure adresse et plus proche surtout, que celle de l’institut Jefferson…

Oui je sais, c'est facile :-)

  • A la Saint Alain, elle te tient la main : aujourd’hui c’est la Sainte Adeline.

Lu sur une banderole de manifestant :

  • La retraite avant l’arthrite !

Toutes mes confuses, mais quand on est énervée ça soulage…

La vie n’est qu’un long calvaire !

Alerte cyclonique !!!!

Une perturbation d’origine cyclonique a quitté la Perfide Albion au niveau de Tintagel et arrivera sur les Yvelines demain en tout début d’après midi…

Maritza arrive demain en bref. Maman a perfidement (comme l’Albion) attendu ce soir pour me demander à MOI, d’aller la chercher à la gare !!! (après avoir fait semblant de ne rien comprendre à la lettre sauf que nous non plus, nous n’avions rien compris au calendrier des dates et à la lettre, alors que Mrs Bibelot connaît Maritza par coeur…)

Ou : comment se faire couillonner dans les grandes largeurs…

A 14 H 50 le 19 octobre 2010, à la gare de ma bourgade où je dois réceptionner le colis, je serai en fâcheuse posture au volant de ma voiture qui, cette salope, va démarrer du premier coup…

Une fois de plus, je sens que cela ne va pas être triste, et que mon père depuis la confirmation (?) de la grande nouvelle, a des brûlures d’estomac…

A SUIVRE !!!!! (Forcément…, mais cela bouleverse mon plan d’édition de mes posts…)

Des cataractes dans tout l'immeuble…

Donc cette année, purge des radiateurs sous fond de bruits de cataracte, le jeudi 14 octobre.

Choeur des vierges de protestations de la part de l’ensemble des occupants des immeubles, donc le syndic le vendredi 15 a ordonné la remise en route du chauffage.

Immédiatement… Tout le monde s’était habitué à la température tiède des appartements, et personne ne comprenait que l’on puisse couper le chauffage qui fonctionnait très bien, pour procéder à une opération qui aurait dû avoir lieu début septembre au plus tard.

Remise en eau le vendredi : le syndic ne courait pas de risques à la demander la veille du WE, dans la mesure où le lundi il est également sur répondeur, ce qui lui laisse 3 jours de répit. 3 jours dont il use et abuse dès qu’il fait procéder à des trucs bizarres qui font protester tout le monde.

Le vendredi soir le bruit était tout à fait infernal. J’ai été obligée de fermer mon radiateur de chambre pour pouvoir mal dormir, non sans entendre tout de même le bruit de chutes d’eau venant du séjour/salon dont les deux radiateurs ont un robinet qui refuse désormais de se fermer. Et puis même si cela ne chauffe pas trop, il faut bien que cela chauffe quand même, donc on ne peut pas TOUT couper…

Obligation d’augmenter le volume de la TV pour entendre les dialogues, je ne suis pas la seule, c’est la première fois que le vieux con d’en dessous n’est pas le seul à se distinguer avec ses décibels (maintenant il met son casque toute la journée, suite à des plaintes autres que les miennes, pendant mes vacances).

Samedi : Delphine fête son anniversaire, ma soeur celui de mon neveu, chez mes parents. Trop de monde à y dormir pour m’empêcher de choisir l’option « je dors chez les parents et j’échappe à la cataracte infernale ». Bien obligée de me peler le jonc (comme le bailli du Limousin), dans la nuit de samedi à dimanche.

Retour chez moi le dimanche en fin d’après midi. Ne pas rêver, tout le monde n’est pas là, le syndic est fermé, donc le plombier ne s’est pas déplacé pour procéder à la purge des radiateurs du dernier étage.

Je décide donc de lire (« comment devenir un assassin parfait en 10 leçons » « la psychologie du serial killer ») en me persuadant via la méthode Coué, que je suis  installée à proximité des chutes du Niagara et que j’ai bien de la chance.

Plus le temps passe, et plus le bruit semble s’intensifier. Vous savez ce que c’est que LA goutte d’eau que l’on entend tout à coup au coeur de la nuit ? Et bien là, vous faites la goutte d’eau 10 puissance 10.

Tout à coup, on sonne à ma porte. Je sursaute nerveusement et je laisse tomber mon livre pour aller ouvrir.

C’est mon voisin d’en face. Comme je n’entretiens pas d’excellentes relations avec sa femme depuis le coup du chat, il se déplace lui-même. Il semble agité d’un tic qui rajoute à ma nervosité, et il a les pupilles dilatés ce qui est mauvais signe (c’est écrit dans un des livres…).

  • Ah madame Dabra, bonsoir, excusez-moi de vous déranger, mais je voulais savoir si chez vous aussi les radiateurs…
  • Glougloutent ? Oui. Chaque année c’est la même chose, mais là c’est pire que tout.
  • Et chaque année cela dure combien de temps ?
  • Environ 2 ou 3 jours.
  • Mais je ne comprends pas (il débarque, ça lui apprendra à se tenir informé), le chauffage fonctionnait très bien jusqu’à mercredi matin.

Je lui explique donc, la purge du jeudi qu’il n’a pas entendu car il travaille lui et qu’il a bien de la chance, les protestations indignées au syndic, la remise en eau qui visiblement ne fonctionne pas bien.

  • J’ai cherché sur tous mes radiateurs une vanne de purge me précise-t-il toujours avec tic nerveux, mais je n’en ai pas trouvé. Comme nous sommes reliés, ce n’est pas vous qui avez les vannes de purge ? Parce que si vous voulez moi je procède à l’opération (ton hystérique, il semble prêt à rentrer chez moi sans me demander mon avis, avec sa boite à outils…)

Force donc de lui expliquer que non, les purges c’est au quatrième, et que nous ne pouvons rien faire. SI !  il va aller purger et plus vite que ça, ceux du 4ème car là, il a l’impression qu’il va devenir fou, sa femme avec (mais elle c’est son état normal) et qu’il ne peut rien faire pour couper ses radiateurs, au moins pour la nuit.

Car ce ballot, locataire, n’a pas demandé à sa propriétaire, mon ex voisine qui venait m’emprunter des clopes à 22 H 30, de faire changer des robinets, tous coincés sur « ouverture ».

Que moi si j’avais un propriétaire, je lui aurais demandé de procéder à ces changements illico…

Il a fini par me quitter pour aller interroger tous les autres voisins (je l’ai entendu sonner partout) sur l’existence ou non de robinets de purge. Pas de bol, personne au 4ème, il est rentré chez lui en claquant la porte.

Nous ne sommes pas isolés avec nos radiateurs coincés sur l’ouverture (sauf celui de ma chambre, dieu soit loué, mais je veille sur ce robinet toute l’année pour qu’il ne se grippe pas…), car en plus du bruit de flotte, toute la soirée, tout en lisant, j’ai entendu un peu partout des bruits d’outils cognant ou traficotant des robinets, des jurons multiples…

Avec la trouille tout de même qu’un nerveux n’en pouvant plus, ne fasse péter quoi que ce soit chez lui, ce qui entraînerait de multiples conséquences chez les autres (inondation, coupure de chauffage pour réparation et rebelotte pour les bruits de fond atroces, etc…).

Je sens que ce lundi 18, tout le monde aura l’air aimable. Et le plombier a intérêt à être disponible, car un anonyme sadique qui n’est pas moi, a placardé son numéro de portable dans tous les halls.

La vie n’est qu’un long calvaire…

Des cataractes dans ma chambre ?

cataractesA n’importe quelle heure, j’ai le réveil difficile. Je ne saute jamais mutine et tout de mon lit (comme ma mère), que de manière très exceptionnelle…

Tellement exceptionnelle d’ailleurs, que je ne me souviens plus de la dernière fois où cet étrange phénomène s’est produit…

Si j’ai gardé encore le rythme « Grande Motte » (pas couchée trop tard le soir, mais pas levée trop tôt le matin non plus après une nuit pourrie), je n’en ai pas moins un rythme décalé par rapport à une bonne majorité.

Cette année, le chauffage a été rallumé assez tôt. Pas de madame Van Den Connasse qui tienne (qu’on croyait), dès les premiers froids du matin, hop, le chauffage.

Je pensais naïvement que la purge annuelle des radiateurs avait eu lieu en mon absence. Le système est en effet entièrement vidangé une fois l’an pour :

  • Une purge normale parait-il, avec un petit détartrage d’usage,
  • Permettre à ceux qui ont un robinet déficient (genre qui refuse de s’ouvrir) de le faire changer. A 250 Euros TTC le robinet, vous comprendrez que personne ne se précipite pour faire changer un ou des robinets. Moi-même les miens restent toujours ouverts, et je ne veux même pas savoir si on peut toujours les refermer… Je pense que je ne dois pas être la seule et que les seuls robinets changés sont ceux qui ne s’ouvrent plus…

Donc ce matin là (là là), j’ai comme un peu froid dans mon lit curieusement, alors que je cherche comment positionner mon bras droit pour ne plus avoir mal à l’épaule, que je me suis ruinée, il y a une quinzaine, en chutant dans l’escalier extérieur, sur une marche duquel avait été répandu malencontreusement du silicone par une personne en travaux chez elle.

Na, c’est dit, vous pouvez reprendre votre respiration…

Conformément à la loi de l’emmerdement maximum, évidemment cela touche l’épaule qui a déjà été opérée une fois et j’attends avec impatience un progrès.

Ruminant avec une mornitude absolue sur la fragilité des tendons de la coiffe des rotateurs, je sursaute tout à coup (ouille !) car au dessus de moi se déversent au moins 200 litres de flotte, dans l’appartement du dessus, donc cela ne devrait pas tarder à arriver chez moi.

Nan c’est plutôt 2000 litres, et c’est dans ma chambre maintenant. Je me lève pour aller vérifier : non ce n’est pas le radiateur qui a décidé de régurgiter son contenu et donc le contenu de tous les radiateurs de la colonne, sur ma moquette, en fait cela vient de tous les radiateurs.

Impression grandiose un moment d’être au milieu d’une chute d’eau. Toute la flotte redescend du dernier étage vers le bas, via tous les radiateurs. Le bruit est excellent : Diabolos va inspecter tous les robinets pour voir duquel la manne céleste H2O coule.

Enfer et damnation, c’est la purge annuelle. Un 14 octobre. Alors que l’on nous annonce que le beau temps ne va pas durer. Il va m’entendre le syndic…

C’est la vengeance de Madame Van Den Connasse, qui a dit au syndic qu’elle se chargeait de tout, et a commandé le plombier/chauffagiste pour cette date là, dépitée sans nul doute, d’avoir été contestée par la majorité des locataires et propriétaires l’an passé, sur les dates convenables à respecter pour chauffer (15 octobre/15 avril).

Parce qu’après la purge, les changements de robinets, et tout le tintouin, vient le re-remplissage des radiateurs, avec pendant des jours et des jours, des bruits de flotte dans TOUS. Le temps que l’air s’en aille totalement quoi… L’air ne pouvant être purgé lui, que des radiateurs du dernier étage, donc quand TOUS les occupants du dernier étage sont présents. Généralement rassembler les troupes demande une bonne quinzaine de jours…

(Passé 18 H et pendant les WE, le plombier/chauffagiste nous facture 100 % de pénalités…)

Jours passés à vivre sous bruits de fontaines caractérisés (et il y en a pour dépenser du fric pour s’acheter une fontaine qui fait exactement le même bruit pour le plaisir…)

Le syndic excédé par de nombreux appels (chauffage coupé dès la veille au soir), a décidé de brancher sa secrétaire en mode répondeur « je fais part de votre réclamation que vous êtes le/la Xème à transmettre ».

Elle quitte le mode répondeur pour préciser ce qu’elle pense finalement elle aussi de Madame Van Den Connasse, qui comme chaque année s’est envolée vers un pays chaud, quand on a besoin nous, de chauffage.

Une bonne moitié des résidents des immeubles ne lui dit plus bonjour depuis les problèmes de chauffage de septembre/octobre dernier + quelques uns de plus qui ont trouvé qu’elle charriait en avril également…

A son retour, je pense vu la manifestation qui se préparait sous mes fenêtres le soir du 14, que c’est 100 % des résidents qui vont lui faire la gueule. Et elle va se sentir isolée la pauvre bichette !

Les nouveaux arrivants découvrent qui est cette purge qui décide de tout pour tout le monde, et les anciens lâchent leur bile avec allégresse. Les nouveaux l’attendent de pied ferme, les autres sont un petit peu résignés sauf que…

L’année prochaine, nous n’aurons plus qu’à embaucher un tueur à gages… A la limite c’est moins cher que le plombier avec majorations…

Ou à envoyer le petit con avec son lance pierres, en lui spécifiant bien dans quelles vitres il doit tirer… Je ne sais pas si c’est la meilleure idée, mais quand on est énervé, ça soulage…