C comme Cendrillon

Cendrillon_2Un petit coup de civilisation tordue en réédition !

Cendrillon est la malheureuse fille d’une femme morte trop tôt (comme dans Blanche Neige) et dont le père a eu la brillante idée de lui donner une seconde mère (cet innocent) en se remariant (quelle idée aussi de se remarier, je ne le dirai jamais assez, l’ayant fait, j’ai le droit de critiquer !) (et toujours comme dans Blanche Neige).

Le père défuncte juste après le remariage (comme dans Blanche Neige) (les femmes étant des veuves noires à tout le moins ou bien des mantes religieuses) et Cendrillon devient la bonne à tout faire d’une méchante belle-mère et de deux belles sœurs hideuses qui chantent faux comme on ne voit même pas dans Star Ac (contrairement à Blanche neige qui n’a pas de belles soeurs mais qui elle, chante divinement, comme on ne voit pas dans Star Ac).

Elle est belle et gentille, assistée par une troupe de souris (qui savent coudre elles) sympatiques et trognons, et habillées (via Disney, mais je suis une fan, je ne peux pas être parfaite), et sera récompensée par sa marraine la fée qui l’enverra au bal contre vents et marées. Naturellement le prince (toujours lui) succombera à son charme et remuera ciel et terre pour la retrouver. Heureusement pour lui elle a perdu sa chaussure, ce qui est un indice important vu qu’elle chausse du 32, et est un signe de noblesse évident (on oublie la mère de Charlemagne, la Berthe au grand pied) (un seul en plus : quelle horreur ! le grand chambellan se devant de trouver LE pied taillé 47).

Il est à noter une fois de plus, que de nos jours l’homme peut perdre le post it avec votre numéro de téléphone dessus et perdrait donc forcément votre chaussure (encore que cela soit plus volumineux qu’un post-it). Et que pour perdre une chaussure il faut le vouloir. Peut-on vraiment perdre une chaussure en espérant que l’homme (toujours lui !) aura sous la main un Grand Chambellan qui fait essayer La chaussure à toutes les femmes du royaume (ou de la république) ? Nous nous laissons aller à des élucubrations invraisemblables car nous sommes environ 4,5 millions à chausser du 38 et pour le 32 on espère que le prince ne donne pas dans les fillettes : c’est grave sinon et il faut alerter la presse en précisant nom, prénom et grade dans la principauté.

Je vous précise également, pour avoir tenté le charme, qu’aucun potiron ne se transformera en carrosse ou en Clio (j’étais plutôt partie sur la voiture, ne me voyant pas arriver au boulot avec un carrosse en forme de citrouille et 4 pur sangs à nourrir dans la journée). Et que transformer 4 souris en bonnes à tout faire, c’est du pipeau, je vous le dis (j’ai déformé le charme devant l’échec souris = pur sang (ça vaut du fric), mais ça ne marche pas plus que le coeur de boeuf (faut suivre). Bref, même une voiture en forme de citrouille, je prenais, mais basta ! Ces histoires c’est du pur délire…

Le syndrôme cendrillon c’est être particulièrement poire (tout en restant souriante, de bonne humeur, et jolie comme un coeur malgré les travaux ménagers (on rêve tout debout), en espérant qu’un jour un prince, toujours charmant, succombera à notre charme, à une pompe égarée, à notre gentillesse, à notre serviabilité et à notre sourire style « sourire à travers les larmes » pour lequel Maria Schell était très douée surtout dans « Gervaise » (je sais c’est un vieux film mais c’était la reine du sourire à travers les larmes).

La marraine fée étant introuvable sur le marché, faire l’impasse sur le chapitre du bal pour se sortir d’une solitude pesante et filer sur Meetic : aventure garantie (sans carrosse et sans pur sangs).

Ne pas oublier en plus que les hommes ont un faible pour les emmerdeuses et les garces, même les princes (surout eux d’ailleurs, habitués qu’ils sont à ce qu’on leur succombe pour un rien).

Et ne jamais oublier NON plus que la vie n’est qu’un long calvaire (d’un autre côté si vous souffrez du syndrôme Cendrillon, testez le syndrôme Blanche Neige dont je vous romprais la vue d’ici peu…) (à suivre : la Belle et la Bête, Riquet à la Houpe, La petite Sirène, et bien sûr une réactualisation de la Belle au bois dormant)

P comme Pince à épiler

Pince____pilerCertains l’ont sans doute remarqué (5 qui suivent, je suis en progrès) : j’ai des déboires avec les pinces à épiler qui ont traversé mon existence. En fait j’ai arrêté de les compter…

Ma première épilait super bien. Je l’avais empruntée à ma grand mère au cours d’un WE passé chez elle, durant lequel elle n’avait pas arrêté de me seriner, la malheureuse : « arrête avec ma pince à épiler, tu vas la perdre sur la pelouse » ce qui s’est effectivement produit. Pince à épiler égarée dans le gazon où je me faisais les jambes super nettes sur une serviette de bain.

Ma meilleure amie tenait la sienne de sa grand mère également. Il faut ce qu’il faut. Sauf qu’elle l’a toujours. D’accord elle a 3 fils pour 1 fille, cela joue, mais 1 fille cela suffit. D’ailleurs à la naissance de ses jumeaux (enfin une fille), elle a commencé à chercher des cachettes pour sa pince à épiler qui théoriquement est planquée dans le congelateur derrière les épinards que sa fille déteste (donc impossible pour elle de la trouver, elle ne prendra pas la barquette d’épinards qui n’a pas bougé depuis 10 ans, ce qui ne la tarabuste pas).

Ma première pince précieuse (que je planquais à chaque visite de Mrs Morgan, en ayant acheté une bien naze pour donner le change car elle adorait visiter mes étagères de salle de bain et constater que je me soignais bien la peau), fut un jour saisie par Albert qui avait décidé de faire une maquette et un Messerschmitt (je ne sais toujours pas comment cela cela s’écrit). J’étais absente, il pensat qu’une pince à épiler serait très pratique pour tenir les tout petits morceaux à enduire de colle, et prit la bonne et non pas la naze, ayant autant d’intuition qu’un cric (le truc pour changer la roue crevée sur les vieilles bagnoles, maintenant il y a plein d’inventions modernes, bilan : il faut racheter une roue).

A mon retour il était trop tard : la pince à épiler était enduite de colle indécollable (j’ai tout essayé y compris la faire bouillir pendant de longues heures), et Albert dû se faire à manger tout seul parce que je boudais grave (il s’en fichait, il adorait les patates et s’en fit donc des à l’eau ce qui était le sommet de son art culinaire, mais il ne savait pas que je pouvais bouder aussi au plumard (maxi 3 heures)).

Après de multiples tentatives (7 pinces, le pharmacien me déroulant le tapis rouge), je trouvais la pince à épiler parfaite. Albert avait compris qu’il lui était interdit d’y toucher sous peine de… D’ailleurs il avait renoncé aux maquettes, son avion ressemblant à un croisement entre le Concorde et une planche à voile. Pulchérie était petite et Delphine tétait encore avec application, j’ai relâché ma méfiance et oublié de surveiller la pince à épiler pendant de longues années.

Divorce d’avec Albert, petit retour chez papa et maman, dont la pince épilait super bien (la mienne restait rangée), puis fin du tunel et emménagement chez moi, où je suis encore (malgré le fisc et le syndic) avec deux filles… Vous voyez le drame pointer et vous n’avez pas tort.

Disparition de la pince à épiler un beau matin. Air innocent des filles : très bien réussi, mais ça ne prend pas. Récupération de la pince sur le bureau de Pulchérie après quelques minutes de recherches. Air outragé de fille aînée : ce n’est pas moi. Comme ce n’était pas Delphine non plus, j’en ai déduit que la pince à épiler était venue là toute seule avec ses petites papates. Je l’ai planquée dans ma chambre. OK je la prête, mais on me la demande et on me la rend contre signature.

Problème. Je planque, Pulchérie planque, mais Delphine cherche et finit toujours par trouver. Exit ma pince à épiler que j’aurais dû emmener avec moi au boulot (on n’est jamais trop méfiante)… 9 pinces à épiler minimum ont disparu mystérieusement (il paraît qu’un jour je vais les retrouver étant brouillon et tête en l’air, mais j’ai déjà déplacé tous les meubles et niet…)

Arrive mari n° 2 (quelle idée aussi de se remarier !). Lui avait 2 mains gauches et était droitier, je ne me suis donc pas méfiée non plus. Ce n’est pas lui qui aurait l’idée de faire des modèles réduits ou autres. Sauf qu’il aimait faire des revues de presse (enfin une) et que pour tenir le papier (découpé avec mes ciseaux pour cheveux, donc fichus également)  tout en l’encollant il lui fallait bien quelque chose. L’idée de se servir de la pince à cornichons ne l’a pas touché de sa grâce. Alors il m’a ruiné deux pinces étant plus têtu qu’Albert (tout en ayant fait moins d’usage, mais il s’agissait d’autres problèmes).

Achats non compulsifs d’autres pinces qui disparaîtront à leur tour dans des circonstances dramatiques (pour moi, pas pour celle qui en ont hérité et qui les ont perdues) et mystérieuses (ce n’était jamais personne). J’ai pu noter d’ailleurs lors de ma première visite chez Pulchérie (6 étages, Paris, la mort pour moi) en jetant un oeil dans ses placards dont elle me montrait l’ordonnance, qu’elle n’avait pas de pince à épiler (la mienne, planquée avant mon arrivée).

Actuellement j’en ai 3. Aucune n’épile correctement tout ce que l’on veut retirer, y compris une que j’ai payée une fortune : elle arrache bien le duvet (mais on ne se retire pas le duvet) et fait grève pour le poil véritable… Je pense que bientôt j’en aurais une quatrième (j’ai la planque, et non les filles, ce n’est pas le congèlateur). Pour l’instant mes 3 pinces nazes restent bien à leur place, en vue dans la salle de bain, c’est dire qu’elles ne méritent pas qu’on s’y attarde…

La vie n’est qu’un long calvaire… (et les vendeurs de pince à épiler tous des escrocs)

C comme Cran

Cran_53272653Il faut avoir du cran dans la vie. Regardez cette femme : elle n’a certainement peur de rien.

Avant que vous n’alliez derechef vous enrôler dans l’armée, je tiens à vous préciser que pour moi le cran c’est :

  • Tuer l’araignée toute seule

  • Violer Charles Hubert qui n’ose pas nous dire bonjour et visiblement en meurt d’envie

  • Sortir un préservatif en précisant « à enfiler et plus vite que ça »

  • Assurer au coiffeur que s’il nous rate on l’émascule. Bien fort et clair

  • Rapporter le chemiser à la vendeuse rébarbative parce qu’il y a « un défaut là »

  • Dire « non décidément je n’aime pas » et ressortir de la boutique sans avoir pris la paire de chaussures que la vendeuse a mis un quart d’heure à récupérer dans la vitrine en montrant son string à tous les passants

  • Dire carrément à belle maman qu’il est désormais inutile qu’elle nous appelle ponctuellement le dimanche matin à 6 H en comptant en plus sur notre amabilité

  • Au passage préciser ce qu’on pense d’elle

  • Le dire également à Charles Hubert, le réveiller pour le faire

  • Regarder Charles Hubert dans les yeux et dire « je te quitte »

  • S’il répond « ça tombe bien » exiger « des explications tout de suite, j’attends… »

  • Faire renifler l’assiette au garçon en demandant « c’est du poisson frais ça ? » alors qu’il a un holster bien visible sous son queue de pie

  • Retourner le saladier plein sur la tête de  cette imbécile de belle sœur

  • Suggérer au chef de service qui nous fait des avances d’aller se faire remettre les idées en place chez les grecs. Préciser « par des moyens éprouvés »

  • Signaler à son patron qu’il fait des citations en se trompant d’auteur

  • Réclamer les 15 livres d’archives de l’état civil (eut égard à notre arbre généalogique planté dans cette commune précise), à l’employée de la mairie qui n’a pas fini de se faire les ongles

  • Téléphoner la première à Charles Edouard pour lui préciser que finalement on n’a pas envie de le revoir

  • Ecrire au président de la république pour lui dire ce qu’on pense de sa politique familiale, anti-chômage, anti-inflation, n’importe laquelle d’ailleurs, en mettant nom, adresse et numéro de téléphone

Je n’oblige personne.

 

PS : grumelumbelum de grognetudju de pdbdm voici la présentation qui fait à nouveau des siennes !

A comme Architectes

psychose

Certaines personnes sont poursuivies par des architectes infâmes depuis leur plus tendre enfance.

 

Les architectes adorent concevoir des immeubles, bâtiments, etc… originaux, mais dans lesquels ils n’iront jamais vivre : pas si bêtes.

 

Cela leur permet de faire sortir du sol de grands ensembles immondes dont Sarcelle a été longtemps la vedette.

 

J’ai quant à moi commencé ma modeste existence dans un grand ensemble, dans un appartement chauffé par le sol. Belle invention très vite reprise (inutile de se demander où mettre les radiateurs). Cela peut vous ruiner les jambes à tout jamais, rapport à une circulation défectueuse.

 

Dans l’appartement de mon enfance, la salle de bain donnait dans la cuisine. L’architecte s’en fichait : lui habitait dans un hôtel particulier du quartier « résidentiel »

 

J’ai une prédilection particulière pour celui qui a conçu mon appartement actuel. En rétrécissant bêtement un placard, il a pu créer une alcôve assez grande dans mon entrée pour y loger la Victoire de Samothrace. Comme celle-ci est au Louvre, je n’ai eu qu’un choix : faire un autre placard moi-même. C’est ce que tout le monde a fait dans l’immeuble, en se demandant le pourquoi de cette alcôve. Sauf ceux qui ont des statues de valeur à y loger : il est bien connu que les riches collectionneurs logent dans des 4/5 pièces en banlieue parisienne : merci d’avoir pensé à eux.

 

Nous avons deux grandes baies dans le séjour/salon qui fait 10 mètres de long. Entendons nous bien : il y a une petite porte fenêtre à droite et une petite porte fenêtre à gauche. Faire de grandes baies OK, mais surtout pas de panneaux coulissants qui permettraient d’aérer en grand, l’été. Non. On n’aère pas EN GRAND l’été, surtout quand on donne plein sud. Dès que la température extérieure dépasse les 25°, il faut descendre les stores et vivre dans une pénombre sépulcrale pour éviter d’étouffer. Car ce ne sont pas les deux petites portes fenêtre qui donnent de l’air. Quant aux baies proprement dites, ce sont des vitres fixes, de 3 mètres de larges par 2 mètres de haut : agréables certes et peu onéreuses à changer en cas de bris de glace.

 

Les concepteurs de locaux « à usage industriel » font aussi ma joie, et j’aimerais rencontrer l’architecte qui a conçu l’endroit où je travaille, pour lui dire ma façon de penser, car il nous a fait la totale.

 

Pour commencer, un escalier de taille immense qui réduit de moitié la surface habitable des trois étages : pratique en cas d’incendie et d’évacuation d’environ 10 personnes. Tout au long des murs : d’étranges tuyaux sans doute décoratifs, qui empêchent de mettre des étagères et armoires. Nous adorons ces tuyaux qui décorent (!) sans avoir la classe d’un tableau de Botticelli.

 

Plein sud, une façade en briques de verre, qui laisse bien passer la chaleur dès qu’il y a un brin de soleil, surtout l’été. Dès midi quand on pose la main sur la façade on a l’impression de la poser sur un radiateur bien bouillant par moins 10° en février. C’est plus qu’il n’en faut pour réchauffer l’atmosphère quand il fait 30° à l’extérieur. C’est bien simple, on cuit, on dégouline, on frise le coup de chaleur.

 

Au rez de chaussé, il fait 2° de plus qu’à l’extérieur, et on prend 3° par étage. Quand il fait 35 dehors, la comptabilité (au troisième) et le directeur, ont l’impression d’être dans un four : il peut faire jusqu’à 43° (2003).

 

Pour couronner le tout, les fenêtres ne s’ouvrent que peu. Elle s’entrouvrent par le bas : impossible d’aérer. Il faut cuire tranquille. Et pour avoir des carreaux propres, faire appel à une entreprise spécialisée.

 

L’hiver par contre, on gèle. Apparemment la brique de verre laisse passer la chaleur dans les deux sens. Et pour avoir un 19° correct, il faut mettre la société au bord du dépôt de bilan en mettant les radiateurs électriques à fond : on n’y résistera pas.

 

Nos locaux d’avant étaient du même acabit : on s’y gelait l’hiver et on transpirait l’été.

 

Quelques plaintes multiples glanées ça et là : 

  • Les murs et cloisons dans lesquels on ne peut pas planter de clous et qui laissent filtrer le moindre soupir : éviter les tableaux de maître et les voisines nymphomanes.

  • Les murs qui ne laissent rien filtrer sur le plan bruit, mais qui attirent les moisissures en résistant toujours aux clous (prévoir un marteau piqueur pour accrocher la toile de maître).

  • Les portes mal placées : exemple : dans un certain nombre d’appartement on peut, en se débrouillant bien et en ouvrant les portes au bon moment, faire entrer directement les invités dans les toilettes au moment de leur arrivée (les y enfermer c’est plus drôle).

  • Ne parlons pas des portes qui s’ouvrent vers l’intérieur en faisant perdre une place de rangement, et qui nous empêchent d’aller porter secours à l’oncle Albert qui fait un infarctus dans les toilettes.

  • Il y a aussi les constructions modernes et décoratives. Comme la pyramide du Louvre à laquelle je ne me ferai jamais, et Beaubourg, généralement qualifié d’horreur. Surtout pour ceux qui le découvrent avec vision parallèle sur Notre Dame de Paris. (Je me demande si l’architecte de Beaubourg a une vue imprenable dessus. Cela m’étonnerait).

Merci Messieurs les Architectes. (La vie n’est qu’un long calvaire)

A comme Araignée

Araign_eJe ne sais pas pourquoi, mais je ne supporte pas ces insectes là (les serpents, je m’en fiche et les dragons aussi). Ca marche trop vite, curieusement (8 pattes à bouger en même temps : c’est un monstre) et ça se planque n’importe où (certainement dans mon lit !).

Dès le 15 août en plus elles rentrent dans les maisons et appartements (je me croyais à l’abri au 2ème étage… NON … le chat leur court après et les mange, mais il en rate, vu qu’il y en a qui ressortent au printemps… je les laisse sortir, j’ouvre en grand)

Là elles rentrent déjà. Je peux pronostiquer que l’hiver sera froid et je vis sur mon air de réserve dans l’appartement (si j’ouvre, elles s’engouffrent).

J’en ai croisé une très sympa en Afrique. Interdiction d’essayer de la tuer : elle saute et peut vous atterrir sur la tête (quelle horreur !!!!) ou dans le décolleté (glups). Garder le lézard dans la chambre d’hôtel (il les bouffe, mais on n’est pas trop habitués aux lézards dans les chambres…) ou appeler la réception au cas où. On voit débarquer des types maousses costauds armés d’une mitraillette et d’un lance roquettes…

Mais sinon l’araignée est très utile à Albert. Il sort sa savate et PAN : la trucide habilement. Et nous, nous le regardons d’un autre oeil : mon héros, l’homme de mes rêves… (voir bêtise)

Ceci se passant en France dans une bête campagne, en Afrique c’est lui qui appelle la réception en essayant de nous réanimer et en claquant des genoux…

 

O comme Ordres

Religieuse

Quand on parle d’ordres, il y en a de plusieurs sortes :

 

Ceux qu’on peut toujours donner :

  • Mettez la table
  • Sors la poubelle
  • Rangez votre chambre
  • Envois moi un mail au lieu de m’appeler, mon patron déteste ça (que l’on m’appelle)
  • N’oubliez pas de nettoyer la salle de bain et d’étendre les serviettes
  • Dis moi que tu m’aimes
  • Arrêtes de me prendre pour une conne
  • Prends le pain au passage

 

Ceux qu’il peut toujours donner :

  • Tu feras les niveaux de la voiture (ben voyons)
  • Les filles arrêtez de crier et de faire du bruit
  • Ne me parles pas pendant le match
  • Ne touches pas à mes outils
  • Dis moi que tu m’aime
  • Réponds à mes mails
  • Arrêtes de me prendre pour un imbécile
  • Prends moi des clopes en revenant, le détour est minime

 

Ceux qu’il faut éviter de donner

  • Si tu ne m’aimes plus dis le moi tout de suite
  • Si tu me trompes dis le moi, je préfère
  • Fais moi tout mon amour
  • Laisses : je vais le faire

 

Ceux qu’il doit éviter de donner

  • Si tu me trompes dis le moi, je préfère
  • Si je suis malade achèves moi (tentation)
  • Laisses, je vais le faire
  • Fais moi tout (où est ce foutu cric !!!!!)

 

Sinon les ordres tout court, c’est là que l’on serait vachement bien tranquilles si l’on y était rentrées à 15 ans avec la foi.

 

Une sorcière en pleine méditation spirituelle

 

C comme Contraception

Contraception

A titre indicatif et pour faire un peu sérieux, la contraception n’a été légalisée qu’en 1969, ce qui a évité à Mrs Bibelot d’avoir un bébé pilule car elle avait déjà eu plusieurs enfants mais là n’est pas la question.

J’ai ma définition de la contraception, ayant appris après la naissance de Pulchérie qu’après de l’hypertension gravidique, la pilule était exclue. Vous imaginez ma consternation et celle l’Albert (bien pratique la pilule).

Bien évidemment il ne m’est pas tout arrivé, mais j’ai glané pendant des années au travers ma propre expérience et celle d’autres malheureuses…

Définition : ensemble de moyens efficaces et éprouvés pour ne pas faire des enfants, tout en faisant l’amour. Elle a ses couacs. On le découvre généralement brutalement quand le médecin nous dit :

  • Vous avez vu votre tension ? plus de pilule

  • C’est quoi ce taux de triglycérides ? plus de pilule

  • Il faut que je vous parle de votre cholestérol : plus de pilule

  • Tabac + pilule ? J’ai vu des femme de 30 ans en mourir. Plus de pilule

  • Vos boutons ? la pilule truc va tout arranger

  • Une phlébite ? on arrête la pilule truc. De toutes façons plus de pilule du coup

  • Votre circulation ? Hmmm certainement la pilule

On essaye le stérilet, le diaphragme, les progestatifs, les spermicides, les préservatifs. Le médecin dit :

 

Stérilet :

  • C’est une hémorragie, je retire

  • C’est une déchirure, je retire

  • 15 jours de règles par mois c’est beaucoup trop, je retire

  • Vous avez mal au ventre les 15 autres jours ? D’un autre côté c’est efficace comme contraceptif !

  • Je retire aussi celui-là visiblement vous n’en supportez aucun

  • Pas la peine de le retirer il est déjà parti

  • Mince, j’ai coupé les fils trop court, votre mari risque de les sentir (il va les sentir)

  • Quel stérilet ?

Diaphragme :

  • Si vous le posez comme cela ce n’est pas gagné…

  • Plus de variation de poids de plus ou moins 3 kg (un fou)

  • Vérifiez de temps à autre qu’il n’est pas percé

  • Ah… J’ai dû me tromper en prenant vos mesures

  • Votre col est à montrer à l’académie de médecine

Progestatifs :

  • Vos boutons ? Oui c’est bien la progestérone ! Supportez les, je n’ai plus de solution pour vous.

Spermicides :

  • Vous mettez l’ovule bien au fond, vous attendez 10 minutes et pas plus d’une heure

  • Bon d’accord ça coule un peu

  • Vous récupérez l’éponge comme vous le pouvez, mais sachez que c’est le plus confortable des spermicides (découverte de la position dite : « du lotus déjanté » dans la salle de bain)

  • Pas de savon 6 heures avant ni 12 heures après d’ailleurs

  • Il y a un taux d’échec assez important, restez vigilante

 

 

Si on parle préservatif passé le temps réglementaire l’homme dit : « Et puis quoi, tu ne peux pas prendre la pilule comme tout le monde ? »

 

Quand on a tout essayé successivement et dans le désordre, on se retrouve au moyen âge.

 

 

 

 

PS : GGGMMMMFFFFGRRRRR contre canalblog qui fait ce qu’il veut avec ma disposition

et ne m’adresse plus mes mails…..

S comme le Syndrôme Serpillère

Femme_qui_pleureJe suis très forte sur le syndrôme serpillère. D’ailleurs j’envisage de postuler pour les championnats de France. Hélas il n’y en a pô…  🙁

Si vous ne savez pas ce qu’est le syndrôme serpillère, je m’en vais vous l’expliquer vite fait.

Je reçois une mauvaise nouvelle :

  • Une lettre : « madame, nous avons le plaisir immense de vous annoncer que vous nous êtes redevable au titre de l’impôt sur le revenu de la somme de 25 000 000 F (oui j’ai bien écrit vingt cinq millions de francs) majorée de 100 % » (véridique, j’étais co-solidaire d’Albert au départ),

  • Albert m’annonce « je te quitte j’en aime une autre »

  • Un mauvais coup de fil « ton père vient de partir avec le Samu » (sa spécialité en dehors de la moussaka),

  • Un mail : « j’ai lu la « valise infernale » tout est terminé entre nous » (signé tatie chérie)

A ce moment très précis (le choc quoi) se produit un phénomène étrange :

  • Je reçois comme une boule dans le coeur qui s’y plante et décide d’y rester. D’ailleurs il palpite à mort (mon coeur, suivez un peu)  (d’où son surnom : le palpitant), menaçant de s’arrêter pour cause de surmenage (m’en fous, je veux mourir)

  • Mon cerveau se vide et vient se loger via deux autres boules, une au niveau de la gorge et l’autre au niveau du sternum. Pourquoi ? Ben pour faire de la place dans le crane, parce qu’il faut engranger de quoi pleurer pendant des heures (vous ne vous êtes jamais demandé d’où venaient les larmes ?)

  • La boule du sternum fait immédiatement un petit qui vient lui se loger au niveau du nombril. Tout ceci en 1 minute moins 20 secondes.

  • La boule de la gorge m’empêche d’avaler autre chose que de l’eau (et encore)

  • Les boules sternum et nombril décident de me bloquer la respiration

  •  

    La boule du nombril explose et se répand dans mes deux jambes : impossible de marcher, tout se dérobe sous mes pieds, d’ailleurs je n’ai plus de cuisses (c’est ennuyeux pour se déplacer)

  • Du côté de la tuyauterie cela se déglingue (évidemment, avec toutes ces boules…)

  • Tout à coup je me mets à pleurer, vu que ma boîte craniène enfin complètement vide de neurones (ce qui ne la change pas beaucoup) s’est remplie d’un liquide salé qui doit absolument s’écouler quelque part : on choisit les yeux pour l’élimination. Impossible d’enrayer le flot. Je suffoque, je cherche un couteau pour m’ouvrir les veines (j’ai bien précisé que le cerveau s’était vidé de sa substance première), mais impossible de me repérer : je n’y vois plus rien.

Comme je ne peux plus marcher (jambes en Louis XV, rapport à l’explosion de la boule du nombril dans mes cuisses contenant un anesthésique radical), respirer (le nez se bouche rapidement quand on pleure, en tous cas chez moi), raisonner (si toutefois je raisonne parfois) il me faut trouver de l’aide ABSOLUMENT.

Mes meilleures amies sont en ligne ou injoignables, sur mon blog tout le monde s’en fout et a bien raison,  maman n’est pas dispo, surtout quand c’est papa qui fait la une de l’urgence. Je peux appeler les filles mais elles n’aiment pas n’étant pas ma mère et me remonter le moral les déstabilisant… Généralement, cramponnée à mon téléphone, j’appelle en dernier recours SOS détresse amitié qui me suggère d’appuyer sur le bouton… Comme je n’ai pas de révolver, TVB… (n° à faire en cas extrême, j’ai testé, ils sont très bien : et quelle patience !)

Je m’écroule donc sur le canapé ou le fauteuil, façon serpillère, un rouleau de sopalin à la main pour éponger les fuites de mes petits yeux.

C’est après la désertion d’Albert, alors que je pleurais pleurais à n’en plus finir (la chienne n’en pouvait plus de me consoler et ne m’a effectivement ELLE jamais trahie), que je me suis visualisée dans le fauteuil.

Je me suis dit « ma pauvre tu ressembes à une serpillère ». Une vieille serpillère en plus, bien moche. Du coup je me suis relevée et à moi l’avenir ! Comme quoi se moquer de soi cela peut aider.

Depuis j’appelle cela le syndrôme serpillère. Et vous, vous faites comment quand l’orage crève et que c’est vous la pauvre pomme qui chiale comme un bébé ?

J’ajoute que généralement je regrette d’avoir joué les serpillères quand je me réveille le lendemain matin avec des yeux de grenouille de Poméranie… A 20 ans avoir pleuré la veille bride juste un peu les yeux. A 30 cela fait nettement « toi tu as mal dormi ». Passé les 35, se trouver une méga allergie pour expliquer le regard qui tue…

N comme nouvelles

baguette

La vie étant ainsi faite, il y a les bonnes et les mauvaises nouvelles :

Les bonnes :

  • Félicitation vous êtes enceinte

  • Je vous augmente, avec effet rétroactif au 1er janvier, vous l’avez bien mérité

  • Félicitation mon petit, vous faites tout à fait l’affaire

  • Je t’aime

  • Je t’emmène à Venise

  • Je vous accorde que ce feu était orange, enfin je ferme les yeux pour cette fois

  • Maman j’ai eu 20 sur 20

  • « Madame nous avons le plaisir de vous adresser ce chèque correspondant à un trop versé concernant votre impôt sur le revenu 2020, suite à erreur de nos services, le tout majoré de 10 % »

  • J’ai fait le ménage, les courses, 3 lessives, reposes toi mon amour

  • C’est juste une courroie qui avait du jeu, vous ne me devez rien

  • Toussez ! C’est fini !

  • Tout va bien

  • J’ai décidé de me séparer de Fernande

Les mauvaises :

  • Où est passé votre stérilet ?

  • Il y a une tache sur le col utérin, il va falloir faire une biopsie

  • C’est bien une bielle. Vous faites les niveaux parfois ?

  • Je t’aime tendrement, donc je te quitte

  • C’était un stop pas un triangle

  • Allo ? C’est Fernande

  • Ma femme est une dépressive chronique. Je t’avais dit hein que j’étais marié ?

  • Maman la maîtresse veut te voir

  • Pour les vacances j’ai dit oui à tante Hortense pour Vezoul

  • J’ai croisé ton ex avec une jolie brune, tout à fait l’opposé de toi !

  • Ma toutounette bleue des mers du sud, j’ai pu nous trouver deux places pour la finale de boxe javanaise

  • Je me suis foulé la cheville, je ne vais rien pouvoir faire pendant un mois, ces salauds m’ont mis un plâtre.

  • J’arrive pour 8 jours (la belle mère)