On peut parler à tout ce qu'on veut…

Bleck et Princesse Strudel m’ont fait remonter un vieux souvenir… C’est l’avantage du blog. Tout à coup, la Madeleine de Proust prend le dessus, et ce, régulièrement. Un jour je me souviendrai de ma conception, je le crains…

Donc c’était un été ordinaire, où les filles étaient parties chez leur père, m’abandonnant pour un mois.

Ca se passait comme ça :

  • 4 premiers jours : remise en ordre, grand nettoyage, et que je suis bien toute seule dans mon appartement reluisant
  • 5ème jour : je m’ennuiiiiiiie
  • 6ème jour : je commence à guetter le facteur. Ah, cette époque du non texto ou sms, et l’arrivée de l’enveloppe chérie !
  • 12ème jour « maman chéri, on taimeu, mé tu ne nou manque pas du tou on samuse bien ». 🙁
  • 17ème jour ‘maman tu nous manqueu, papa né pas toujoure maran » :-))
  • Le reste du mois à tirer avant le retour des chéries adorées.
  • Retour des chéries adorées, grand moment de bonheur
  • Elles sont là depuis deux heures, c’est le bordel partout, pourquoi sont-elles revenues ?

Cette année là (là là là), leur cousine était partie avec elles, et me revenait donc, pour une petite semaine (les 3 ensemble, 1 semaine c’était largement suffisant, croyez-moi sur parole, Albert se les était farcies pendant 4 semaines, bien fait !…).

Donc Cosette (ma première niaise, juste entre ses deux cousiiiines, Pulchérie étant de fin 1981, elle de mai 1983 et Delphine d’octobre 1984, autrement dit l’équipe de fer), s’installe sur le canapé après avoir jeté son sac au hasard n’importe où. Elle attrape ses pieds après avoir balancé ses godasses que l’on cherchera partout (enfin tout le monde sauf elle)…

Elle avait 8 ans et donc des excuses.

Donc elle attrape ses pieds, genre assise en tailleur ou position du lotus pourfendu par le H.

  • « Ca va pied ? »
  • « Moi ça va pied ! »
  • « Et toi ça va pied ? »
  • « Moi ça va pied »…

Et là Pulchérie, en train de ranger scrupuleusement ses affaires « le fil rouge sur le fil rouge, le fil vert sur le fil vert », arrive dare dare de la chambre.

  • « Ah oui, il faut que tu le sache, mais Cosette EST TRES ATTACHEE A PIED ET A AUTRE PIED ! ».

Oui il fallait que je sache. PIED, c’était le droit, AUTRE PIED c’était le gauche. Elle leur demandait de leurs nouvelles matin (vers midi), midi (au goûter) et soir au coucher :

  • « Les filles il est minuit »
  • « Oui maman, on attend que Cosette dise bonsoir à pied et à autre pied« …
  • Mama mia ! toutes les excuses étaient bonnes pour parlotter jusqu’à pas d’heure…

Sauf que la causette de la Cosette à ses pieds pouvait s’éterniser avec l’aimable contribution de ses cousiiiiines.

Quand je vous le dis que la vie n’est qu’un long calvaire. D’un autre côté j’ai connu des hommes qui donnait un nom à leur pénis alors pourquoi ne pas causer à ses pieds ? Ce n’est pas eux qui viendront vous contrarier si les chaussures sont adaptées…

Les surnoms…

Je ne suis pas née dans une famille à surnoms… Le temps passant, et certains rapportés (les gendres ou brus, dans ma première belle-famille nous avions droit au surnom agréable de « rajoutures »), ayant leurs habitudes, les surnoms ou petits noms sont venus.

J’ai laissé un jour un indice important sur mon blog pouvant révéler mon vrai prénom, A comprendre même si l’on n’avait lu aucun autre post… Je n’en rajouterai pas un de plus (d’indice), et pour ceux qui me connaissent vraiment : motus et bouche cousue, croix de bois, croix de fer tu vas en enfer !

Albert était lui d’une famille à surnoms, tous plus crétins que les uns que les autres (parfaitement !). Des diminutifs à la con, des mots d’enfants qu’on se trimbale toujours à 25; 35, 50 ans, bref, j’étais contre, sauf que le « Cora » (ce n’est pas ça, gnagnagna…) dont Albert me gratifiait à tout bout de champ s’est communiqué à toute MA famille. Maintenant je suis Cora. Pour mes filles je suis « Mouth », et pour mes collègues de boulot je ne suis plus « la petite » depuis un bout de temps, et c’est là qu’on se prend le premier coup de vieux…

Quand Pulchérie est née, Albert et SA famille avaient besoin de lui trouver un diminutif, surnom, n’importe quoi… Elle l’a avoué ici et je l’ai confirmé, elle s’appelle Elodie. Mais le « Dodie » n’était pas suffisant : trop simple. Le grand père d’Albert l’appelait « Mélodie » et j’aimais bien.

Et puis un beau soir où Albert rentrait du boulot, qu’Elodie charabiatait dans son transat, elle lui a fait un méga sourire en le voyant arriver, avec un « aga PAPA ! ». Et lui tout ému « Ben mon TIBOUT’.

C’était parti. Elodie/Pulchérie a été pour la branche paternelle « TIBOUT », pendant des années. Je ne sais plus quand elle a commencé à préciser que ça la gonflait grave, vu qu’elle était effectivement un (joli) petit bout de femme. Mais déjà assez femme pour exiger de se faire appeler par son prénom…

Pour Delphine/Estelle, cela a été plus difficile pour tout le monde (sauf pour moi et ma famille, peu encline à chercher un diminutif/surnom dès le début).

Estelle était très câline et adorait les bisous. Dès que quelqu’un lui en faisait un, elle se calmait immédiatement, souriait aux anges, et sa soeur ainée l’a surnommée un beau jour « bizounet ». C’était mignon, son père et moi étions d’accord. C’était bizounet.

Mais du côté du furoncle j’ai enduré des « Tételle » à n’en plus finir. J’ai encore une cassette vidéo où je dis désagréablement à ma belle mère (le furoncle) « NE L’APPELEZ PAS TETELLE ! » (cela doit être pour ça qu’Albert m’a plaquée pour une autre !). Pourquoi donner un joli prénom à un enfant pour qu’on le déforme à ce point ? TIBOUT ça allait bien pour le boutchou Elodie, mais après… Bizounet, c’est pareil, il fallait que cela tombe en désuétude un jour ou l’autre… Pourquoi pas mamie Tibout ou mamie Bizounet un jour pendant qu’on y est ?

Je me vois courant au ralenti gare Montparnasse, vers mes filles venues m’attendre après mon long périple pour aller à Paris (c’est un périple de prendre l’omnibus pour Paris, SI, SI) : « MON TIBOUT ! MON BIZOUNET ! MES ZAMOURS ! »

N’importe quoi !

D’un autre côté avec leurs prénoms de code ici, avec le furoncle au bout du mulot, cela aurait donné : RIRI et FIFINE.

Je crois qu’elles auraient adoré…

Non les filles soyez sérieuses, vous auriez adoré… Avouez que vous auriez adoré…

L'heure d'hiver…

J’en ai assez dit sur le sujet… (vous tapez les mots clefs et vous avez mon opinion sur le sujet…)

Sachez tout de même qu’un de mes anciens collègues, de chez Truchon, va peut-être passer enfin une nuit NORMALE de changement d’heure…

Parce qu’il nous l’a dit un jour. « Ce n’est pas le tout, ils auraient pu choisir une autre heure que 3 H du matin pour changer d’heure. Car se lever à 3 H du matin pour remettre toutes les pendules à l’heure ce n’est pas marrant »

Ben Voui, A 3 heures il sera 2 H…. Donc c’est à 3 H qu’il faut remettre les pendules à l’heure, pas en se couchant, pas en se levant…

Peut-être que cette année il ne se lèvera pas… Car nous n’avions pas vraiment réussi à le convaincre…

Et qu’il remettra ses pendules à l’heure en se levant, au lieu de le faire au milieu de la nuit…

Et pour ceux qui n’aiment pas l’heure d’hiver, consolez-vous en vous disant que nous avons encore une heure d’avance sur le soleil, pas comme nos ancêtres pas si lointains…

Mes contradictions

Taguée par Louisianne… Me voilà bien embêtée car je n’ai pas de contradictions… Non… ou si peu, beaucoup des siennes certes (Louisiane m’a copiée à l’avance, elle sait tellement trop combien on se ressemble (véridique) !), mais tellement peu… Je cherche… Je suis normale moi, je n’ai pas de contradictions (la psy me souffle que si, mais qu’elle ne veut pas s’immiscer, pourtant elle s’immisce, elle s’immisce, c’est insupportable, elle passe son temps à ça, elle n’a rien d’autre à faire ?….)

  • Au boulot je suis une vraie maniaque des piles en ordre, des post-its pour ne rien oublier, et la vision de mes dossiers alignés au cordeau tétanise tout le monde parce que je passe après une bordélique. Pour eux je suis l’or-ga-ni-sation en personne. D’ailleurs j’attends l’agent du fisc qui viendra pour un contrôle fiscal : j’ai récupéré le BL qui a 8 ans d’âge, et je ne veux pas savoir qu’il s’en tape.
    Sauf qu’il ne faut surtout pas que mes collègues viennent chez moi (même pour me recharger mon frigo, non pas mort, mais manquant de gaz R2D2) et voient mon tas de papiers non triés depuis des mois (je m’y mets une fois l’an et je m’épuise toute une journée). Oui, parce que les papiers chez moi, c’est le bordel, n’ayons pas peur des grossièretés infâmes qui sont désormais répandues sur le net. Le boulot c’est le boulot (au cordeau merci), chez moi c’est chez moi. 2 mondes parallèles et contradictoires.
  • Je suis chez moi moyennement bordélique (je peux retrouver le chat tout de même) MAIS : les télécommandes sont alignées sur la table basse (ne me demandez pas pourquoi, je n’en sais rien moi-même, mais si elles ne sont pas strictement alignées, je ne peux pas dormir), et quand je me fais un plateau TV (quand je regarde un film quoi), je suis dans l’obligation absolue de reporter mon plateau dans la cuisine, dès la petite bouffe terminée. Regarder un film avec le plateau sur la table basse, je ne sais pas faire, je ne peux pas attendre… Ca me perturbe. Les filles arrêtez de ricaner. Oui, un plateau vide sur la table basse ça me perturbe…
  • J’adore les bijoux. Tous les bijoux sauf les diamants. Pour moi ce sont les perles les meilleures amies des femmes. J’ai donc plein de bijoux fantaisie, de famille (c’est ça, marrez-vous), ou de valeur MAIS, je mets des bijoux 4 fois l’an maximum. Ca m’esclave de mettre des boucles d’oreille le matin, ou de les garder pour dormir. Moi, je dors sans rien du tout, que même mon alliance je la retirais (quand j’ai été mariée, 2 fois, quelle idée de se remarier !).
  • Ici, je suis un peu grillée parce que je n’écris pas toujours drôle. Je peux vous faire des coups de mou comme pas possible, vous avez l’habitude de me soutenir, mais ailleurs, tout le monde me voit comme une humoriste de première, trop tellement rigolote. D’ailleurs mes nouveaux collègues attendent de moi le truc drôle du jour, la phrase qui tue et ils l’affichent sur leur tableau effaçable à sec, le modernisme il n’y a rien de tel. Sauf que si je mérite peut-être le titre d’humoriste, et bien, comme tous les humoristes, je suis plutôt d’un naturel pessimiste et souvent dépressif. Je rappelle à tout le monde ici, ou je vous l’apprends, que Franquin, le père de Gaston Lagaffe qui nous fait toujours autant rire, s’est suicidé. On a essayé de nous le cacher à une époque. C’est dans l’humour qu’il masquait ce qui n’allait pas. N’ayant pas le talent de Franquin, pour l’instant je ne risque rien.
  • J’adore la lingerie. J’ai tout ce qu’il faut pour séduire un régiment de parachutistes à raison d’un homme par jour (pendant 1/2 mois). Comme il n’y a pas de régiment de parachutistes dans mon secteur, je me débrouille avec un minimum, en attendant qu’un régiment débarque (peu d’espoir donc, de passer pour la traînée que je ne pense pas être, sur ce blog). Donc je regarde la jolie lingerie en me disant que la plus confortable est bien la meilleure. A moi de faire vrombir le lave linge régulièrement pour avoir le plus confortable toujours impeccable. L’autre ne s’use pas… Risque pas…
  • J’ai le vertige. Farpaitement. Sur un tabouret c’est limite, me faire monter sur un escabeau, c’est avec un flingue sur la tempe après m’avoir fait vérifier que l’arme est bel et bien chargée. SAUF QUE, j’ai fait du parachute ascensionnel , du parachute tout court (juste une fois votre honneur), et du saut à l’élastique, à l’insu de tout le monde mais de mon plein gré (tout le monde m’aurait dit « tu es folle, tu vas mourir de peur ». Pour découvrir que le saut à l’élastique, une fois c’est bon hein ? J’ai oublié en sautant ce que je voulais me prouver, et prouver aux autres, donc pas de photo (d’un autre côté une sorcière verte, ça n’intéresse personne… Ah si ça vous aurait plu ? Sadiques !)) Là je reviens quand je peux, après le questionnaire d’usage des filles « comment ça, t’as fait ça sans nous en parler ? t’es complètement folle ma pauvre mouth, t’aurais pu te tuer, et gnagnagna et gnagnagna (suis pas sûre de pouvoir répondre à vos commentaires avant la prochaine glaciation…)
  • Je suis pacifiste comme pas possible. Sauf que, élevée dans une famille de chasseurs, j’ai une passion perverse pour les armes à feu et les armes blanches, le véritable couteau Bowie déclenchant chez moi un genre d’hypnose (papa en a un, et c’est tout juste si j’ai le droit de le regarder). D’ailleurs papa m’a fait lire l’histoire de Jim Bowie j’avais 14 ans. J’ai adoré « la maîtresse de fer » et détesté de savoir qu’il était mort à Fort Alamo. Et en plus j’ADORE les vieux films de guerre américains. Ceux que l’on peut regarder sans voir le soldat perdre ses tripes (en couleur) en appelant sa maman, mais plutôt celui qui meurt proprement (c’est en noir et blanc, y’a pas de sang). Sinon j’assume tout de même les films de guerre plus réalistes de notre époque. Je n’aime pas la guerre. J’aime qu’on la montre sous son vrai visage pour qu’un jour : PLUS JAMAIS. C’est la vision du « il faut sauver le soldat Ryan » qui m’a fait prendre conscience de ce que les petits gars de John Wayne dans « le jour le plus long » avaient réellement vécu. Bref je suis pacifiste, mais j’adore les films de guerre, Stalingrad m’ayant beaucoup déçue (sauf Jude Law), parce que ça causait surtout snippers…
  • Sinon pour les autres contradictions, vous allez voir Louisiane. Nous sommes quasi soeurs jumelles de blog quand il s’agit de nos idées….

Elle sera d’accord pour vous dire que LA VIE N’EST QU’UN LONG CALVAIRE, de toutes manières (elle a intérêt…)

Le retour annuel de Maritza part 2…

Donc il y avait le samedi ET le dimanche.

Samedi soir : nous fêtions les 11 ans de mon neveu Tristan, et donc, elle faisait partie des personnes invitées. Ma soeur avait un peu la trouille qu’elle ne raconte n’importe quoi devant les enfants, ou ne fasse des gaffes à n’en plus finir (comme d’habitude).

Dûment chapitrée apparemment par Mrs Bibelot, Maritza n’a commis aucune gaffe. Par contre dès son arrivée, elle a mis le grappin sur le héros du jour, pour lui tailler une bavette, en émaillant comme de coutume sa conversation de mots d’anglais, l’anglais étant pour elle désormais, sa langue maternelle.

De loin, nous pouvions voir comme un carpillon tressautant dans son filet, sans savoir qu’il ne pourrait pas s’échapper comme cela. On n’échappe pas à Maritza qui a des choses à apprendre à un carpillon de 11 ans ou des choses à dire à n’importe qui. Parfois nous croisions son regard désespéré parce que c’est un enfant bien élevé qui n’est pas du genre à s’échapper mal poliment sous un prétexte fallacieux, pas même celui d’avoir envie de faire pipi. Nous lui faisions signe que c’était comme ça, que nous le comprenions parfaitement, mais que… Bah oui, il était englué dans un mauvais filet car la vie n’est qu’un long calvaire…Sa soeur a vite compris que cela pouvait retomber sur elle, et elle s’est esbignée dans sa chambre, attendant l’apéritif au cours duquel elle a siroté son coca, loin des yeux de Maritza, au cas’où. Du coup cette dernière s’est rabattue sur le carpillon qui n’osait même plus profiter de son jus d’orange.

Le dimanche midi, je suis arrivée la première chez mes parents. Comme j’ai le bip du portail automatique de mes parents, ELLE M’A VUE SURGIR TOUT A COUP DERRIERE LA PORTE VITREE ET A FROLE LA CRISE CARDIAQUE. Jean-Poirotte à son cri, s’est massé l’oreille droite…

La chienne de mes parents, vieil épagneul breton de 16 ans, se trouvait bien évidemment derrière la porte. Pour chiens et chats, rien ne vaut l’été et la porte toujours ouverte.

Bien évidemment également, PERSONNE n’ouvre la porte avec violence, car il y a forcément un animal derrière. Maritza s’est levée en hurlant !

  • Ah mon dieu, tu as cogné cette pauvre bête ! Tu aurais pu faire attention tout de même ! Elle était derrière la porte, elle voulait sortir, SUR que tu l’as heurtée avec la porte !
  • Maritza, oui je fais attention à la chienne, et elle ne veut pas sortir, elle veut venir me saluer (tout à fait exact, la petite mère, me tournant autour pour avoir ses caresses et son petit câlin)
  • Mais je te dis qu’elle veut sortir elle était derrière la porte !
  • Et bien ouvre lui…

Peine perdue, la chienne était retournée se coucher dans son panier garni de coussins.

  • Tu as dû la cogner, je suis certaine qu’elle voulait sortir…
  • Je ne l’ai pas cognée…
  • Alors pourquoi elle s’est recouchée comme ça ?
  • SOUPIR DE MON PERE : elle avait senti Coraline arriver, c’est pour cela qu’elle est allée derrière la porte
  • AH BON ?
  • TU CROIS ?
  • TU ES SUR ?
  • Moi je suis sûre qu’elle a été cognée par la porte grum flum glubs…

Je vous passe le repas.

Si si, je vous le passe… Parce qu’il y a un moment où cela finit par ne plus être drôle… De répéter qu’on est certains de ne pas se brûler, que la tache va partir, que la nappe en a vu d’autres et qu’on se sert du couteau avec la main gauche sans être gaucher et gnagnagna !

De toutes manières, nous n’avons pas à nous inquiéter, elle revient l’an prochain, fêter avec nous ses septante ans. Oui parce que quand elle retrouve son français, elle compte comme les suisses…

On sera bien contents (tout de même) de la retrouver, si on peut faire groupe face à elle… D’ailleurs, on fera groupe. Genre la famille au grand complet, + sa copine Théo qui saura bien l’occuper…

Le retour annuel de Maritza !

Il n’y a pas que l’automne qui revient régulièrement tous les ans, il y a Maritza également, qui nous fait son coming back de Tintagel chaque automne et vient passer quelques jours chez son amie Mrs Bibelot. C’est lors de ses visites que l’on peut mesurer ce qu’est la relativité du temps, sans l’aide de Mr E=MC2. Il devait avoir quelqu’un dans son entourage, genre Maritza, qui lui a fait tout à coup tout comprendre..

Il y a deux ans, elle était restée 2 semaines, mais Jean Poirotte épuisé et on le comprend, avait précisé gentiment à sa femme, qu’1 semaine était le maximum supportable pour lui.

L’année dernière, elle est restée 1 semaine, pour la grande fatigue de mes parents et moi. J’étais licenciée de peu et passait beaucoup de temps chez eux. Elle m’a gavée grave (mais si, souvenez-vous, ! (pour le ici, vous vous démerdez pour aller voir le part 1 la veille ou l’avant veille du « là », parce que le lien ne veut pas se faire, c’est comme ça et pas autrement, et parfois je hais word press).

Bref la semaine s’annonçait mal. Le mercredi 15 octobre Jean Poirotte devait se faire changer son défibrillateur (une machine ressemblant à une calculatrice, j’ai vu la radio, implanté dans le creux de l’épaule (gauche, forcément, vu que le coeur est à gauche), qui lui envoie des décharges électriques dans le coeur via des électrodes implantées directement dedans (le coeur !!!!) à la première pose, en cas de départ de tachycardie ventriculaire, à ne pas confondre avec un pace maker, surtout pas, ça l’énerve et nous aussi, dont moi). Si vous ne connaissez pas la différence entre un pace maker et un défibrillateur, vous avez gogole pour vous renseigner, moi je ne ne suis pas l’encyclopédie de médecine NON PLUS !

Opération bénigne. Un défibrillateur ça coûte la peau des fesses mais on ne peut pas en changer les piles, faut changer l’appareil. Les trucs implantés dans le coeur à la première pose, on les laisse en place, c’est toujours ça de gagné. Sur le plan du déficit de la SS (LA SECU !); il est toutefois dommage que cet appareil soit prévu sans changement de piles. Car il fonctionne avec des piles. Farfaitement. Et quand les piles ont trop envoyé de décharges en cas de départ de TV servi, il faut changer l’appareil directement.

Mon père qui rentre de sa visite chez le cardio qui doit l’opérer, mérite la médaille du patient le moins curieux qu’il puisse exister. Discussion du dimanche midi :

  • On te remet le même défibrillateur ou c’est un appareil plus moderne ? je ne sais pas…
  • On touche à tes électrodes ou pas ? je ne sais pas…
  • Tu es anesthésié complètement ou pas ? je ne sais pas…

La seule question qu’il pose au médecin est « combien de temps vous allez me garder ? » et ça c’est rapport au temps pendant lequel il ne pourra pas cloper… Alors que moi je prends des notes en demandant au chirurgien comment il va me défigurer l’épaule droite ou m’expédier ad patres. Après je vais vérifier sur internet s’il m’a menti…

Ma mère qui ne l’accompagne plus, ne vaut donc pas mieux. C’est APRES qu’elle nous précise qu’on nous avait tout bien dit à l’avance, mais qu’on n’écoute pas (comme si on était comme elle quoi…).

Bref.

Donc opération le mercredi 15, opération de Jean Poirotte, sortie théorique le jeudi 16. Le vendredi 17 ce sont les 11 ans de mon neveu que l’on n’a pas vu grandir, ET l’arrivée de Maritza.

Elle ne doit pas rester longtemps, elle repart le lundi. Tout le monde conseille tout de même à Mrs Bibelot de conserver son parisien quotidien pour que Maritza fasse ses découpages, parce que pendant ce temps là, elle fiche la paix à tout le monde.

Et je ne sais pas, je zappe complètement l’arrivée de Maritza. Je m’inquiète pour mon père. J’ignore bien évidemment que l’opération a lieu sous anesthésie locale, que c’est une broutille, et que dès le lendemain matin (opéré à 17 H 30), il sort. Nous sommes donc le jeudi. Tout va bien, je suis rassurée, et je me pointe donc le vendredi 17 au soir après le boulot, pour l’appéro de la semaine parents/enfants.

Et je tombe sur Maritza. J’avais complètement oublié qu’elle devait venir, elle m’a vue, il est trop tard pour m’enfuir.

  • Alors tu as retrouvé du boulot ?
  • Oui
  • Tu es contente ?
  • Oui
  • TU ES SURE ?
  • Oui
  • Ton patron est sympa ?
  • Oui
  • TU ES SURE ?
  • Ouii
  • Tu fais combien d’heures par semaine ?
  • 37 1/2 avec un jour de récup par mois pour faire 35 H
  • TU ES SURE ?
  • Ouiii
  • Et ta soeur comment va-t-elle ? Son mari c’est Philippe hein ?
  • Non c’est Jean-Pascal
  • TU ES SURE ?
  • Ouiiiiiiii je suis certaine.
  • CE N’EST PAS PHILIPPE ? JEAN POIROTTE CE N’EST PAS PHILIPPE ?
  • Non c’est Jean-Pascal !
  • TU ES SUR ? VOUS AVEZ BIEN UN PHILIPPE DANS LA FAMILLE !
  • NON !
  • VOUS ETES CERTAINS ? MOI IL ME SEMBLE BIEN QUE VOUS AVEZ UN PHILIPPE DANS LA FAMILLE.
  • Justes regards de mon père et maman qui précisent « NON ». Non. Nous n’avons rien contre les philippe mais nous n’en avons aucun dans la famille.
  • VOUS DEVEZ VOUS TROMPER. VOUS ETES SURS QUE CE N’EST PAS PHILIPPE LE VRAI PRENOM DE JEAN-PASCAL ?
  • ….
  • Et tes filles Coraline ça va ?
  • VI
  • Tu es sûre ?
  • Certaine
  • Ca leur fait quel âge déjà ?
  • Ecoute Maritza, si tu me refais le coup de mes 50 ans de l’année dernière je vais VRAIMENT m’énerver
  • Ah mais c’est bon c’est passé maintenant. Ah 24 et 27 ans MON DIEU MAIS QUELLE HORREUR !
  • Bibelot, tu te rends compte, les filles de Coraline ont 24 et 27 ans, QUELLE HORREUR ! Jean Poirotte tu te rends compte ? QUELLE HORREUR !
  • Tu sais Maritza, je ne peux pas suivre toutes les conversations, C’EST MAUVAIS POUR L’IMPLANTATION DE MON NOUVEL APPAREIL !

Il était temps que mon frère, sa femme et sa fille arrivent… Mon père et moi avions eu le même regard vers la collection de fers à repasser à l’ancienne de Mrs Bibelot.

Un accident est si vite arrivé…

La suite au prochain épisode. Il restait le samedi, le dimanche et le lundi…

C'était un jour comme les autres…

C’était un jour comme les autres, une consultation de routine, une de celle que toute femme vit régulièrement.

Il y a eu le moment où la gynéco s’est un peu figée, où son ton a changé, où elle a insisté sur la zone qu’elle palpait, en refusant tout à coup de continuer à parler. Il y a eu ce moment où Jacqueline s’est sentie tomber dans un gouffre, ce moment où son coeur s’est serré pour trop longtemps. Il y a eu l’ordonnance pour la mammographie, les paroles rassurantes qui ne rassuraient pas parce que le ton était déjà pour trop longtemps différent, trop neutre.

Il y a eu l’attente dans l’arrière boutique du radiologue, où elle se sentait transie, glacée de l’intérieur, comme déjà à la morgue, son coeur battant la chamade, un refus absolu planté en elle : le refus de mourir. Pas déjà, pas maintenant ! Un jour peut-être, un jour c’est sûr, mais pas dans trop peu de temps. Trop d’attente pour trop de clichés de contrôles…

Il y a eu la ponction et l’attente des résultats, mais elle savait. Elle savait que ce n’était pas un kyste. Elle a pleuré de n’avoir pas allaité ses enfants puisqu’il paraît que cela protège du cancer du sein. Elle payait d’être une mauvaise mère, la Faculté le lui a laissé entendre, même si nous lui disions que non, et que rien n’est vraiment prouvé.

Il y a eu la boule que l’on retire, sans retirer celles d’angoisses qui coincent la gorge, les enfants trop enthousiastes et optimistes à son chevet. Elle n’avait que les copines Jacqueline, pour en parler vraiment, pour pleurer, pour refuser la pitié, tout en ayant besoin de soutien, besoin que l’on écoute et partage ses angoisses et cette peur qui la faisait téléphoner souvent à 3 H du matin. Il y avait le téléphone qui la reliait à celles qui parfois, jadis, avaient pu lui donner une fausse impression de ne pas l’apprécier et qui maintenant lui tendaient les bras. Elle découvrait Jacqueline, que la solidarité féminine existe, et cela lui réchauffait le coeur, terrassait parfois sa peur.

Il y a eu les rayons pour l’aider à terrasser la bête qui se nourrissait de sa vie. Elle ne voulait pas arrêter de travailler Jacqueline, parce que son travail c’était aussi sa vie. Elle s’y rendait après ses séances pour entendre, muette et épuisée, son patron se plaindre de son rhume… Avec tout un personnel horrifié par le comportement de l’avocat tordu, devant et derrière elle pour lui ordonner de s’arrêter et de se reposer. Mais elle ne voulait pas se reposer pour trop penser au moment où elle deviendrait poussières.

Elle a pleuré Jacqueline, trop pleuré peut-être, sachant que le véritable espoir était bien loin dans le temps. Pas envie de mourir, pas envie de vieillir pour savoir si elle vivrait ou non, tout en sachant qu’un jour qu’elle voulait le plus lointain possible, la mort aurait gain de cause.

Elle a écrit son journal Jacqueline et commencé à aider les femmes comme elles, souffrant dans leur féminité de cette tumeur injuste.

Et puis le temps a passé. 10 ans déjà !!!! Les examens étaient bons. Toujours bons, toujours négatifs pour le mauvais, toujours parfaits quoi. Et il y a eu le jour où le cancérologue lui a dit qu’elle était considérée comme guérie, définitivement guérie de cette fois là. Parce qu’il peut toujours en venir un autre, un crabe… Ailleurs, on ne sait pas pourquoi…

Il y a eu le vendredi 17 octobre 2008 où elle a entendu le mot « guérie madame ! n’ayez plus aucune inquiétude ! » « maintenant je vous revois dans 2 ans, juste pour la tranquillité d’esprit »

Il y avait toutes ces années où elle ne pouvait s’empêcher de se palper les seins, de guetter le moindre symptôme qui pouvait être le signe que le crabe n’était pas mort, oubliant qu’il métastase généralement ailleurs. Il y avait un pan de sa vie qui n’avait été qu’attente, et enfin, au bout du chemin, le résultat trop espéré.

Elle était tellement heureuse Jacqueline, qu’elle a envoyé un texto à ses enfants « enfin guérie, je suis trop heureuse et je vous aime trop ». C’était le restaurant pour le samedi 18 octobre 2008, avec champagne à volonté et taxi pour ramener tout le monde. C’était le premier jour vraiment heureux depuis trop longtemps.

Et puis c’était un jour comme les autres pour tout le monde. Elle est sortie de l’hôpital en lévitant, tellement elle était heureuse, pour rejoindre sa voiture. C’est ce que l’on imagine vu le texto… Il faisait beau, même si un peu froid ce vendredi, et elle était guérie. Même si le déluge avait été là, elle l’aurait trouvé magnifique. Il était 15 H 35.

Elle n’a pas vu le bus Jacqueline… Le conducteur l’a vue trop tard, elle s’est quasi jetée sous ses roues. Et la camarde qui l’attendait depuis si longtemps devait ricaner derrière un peuplier quand le SAMU est arrivé trop tard. Dès le choc, il était trop tard. Et, des médecins sortis sur l’alerte, celui qui pleurait le plus, était paraît-il son cancérologue… On peut le comprendre. Avoir annoncé sa guérison à une patiente, dans cette spécialité là, et la voir mourir bêtement 10 minutes après dans un accident de la route, c’est à se pendre…

Quand j’ai reçu le mail en rentrant d’une bonne soirée passée avec Louisianne, j’ai été pétrifiée. La joie et le bonheur sont autant assassins que le malheur. Jacqueline, tu avais prévu les amies à prévenir avec une liste mail, mais pas pour cette nouvelle là…

Prenez donc garde à vous. Sur un coup de joie, n’oubliez pas de regarder en traversant, de conduire normalement, que la vie ne vous est pas assurée à jamais même si fatalement elle se terminera un jour.

Adieu mon amie. Nous sommes 10 ce soir, pour qui tes enfants ont pris la peine de donner de mauvaises nouvelles, mais nous savons que cela leur a fait quelque part un peu de bien…. Nous découvrons en même temps que ton départ à quel point nous comptions pour toi. Et demain ils en auront l’assurance et le réconfort.

Décidément c’est la période où je vous régale vraiment de posts les plus gais possibles…

Les parents chiants…

Etre assistante maternelle n’est pas forcément une sinécure. Sauf que comme elle est « chez elle », beaucoup n’imaginent pas que c’est un travail à plein temps. Parfois plus d’ailleurs, parce qu’il faut avoir de bons nerfs pour supporter certains parents.

Il y a celui sur lequel on ne s’étend pas : qui dépose son enfant à l’heure le matin, en donnant juste un ou deux renseignements pouvant être intéressants, le récupère le soir, toujours à l’heure, en 4 minutes, vient le récupérer s’il tombe malade, et n’est pas trop intransigeant sur les méthodes éducatives de la « tatie » qui ne supporte pas d’être mordue. Quand il y a un RTT de pris par le père ou la mère, ils sont trop contents de s’occuper eux-mêmes de leur enfant, et préviennent à l’avance. Ca c’est l’idéal absolu dans un monde non idéal.

Mais ça se gâte souvent :

  • Il y a le mari qui trompe sa femme et qui dépose donc l’enfant avec 1 H 1/2 d’avance, sans prévenir. Quand l’horaire prévu est 10 H – 19 H et que l’on a prévu de commencer sa matinée tranquillement en allant faire ses courses, il est toujours sympa de le voir arriver si tôt.
  • Il y a le mari qui trompe sa femme et qui récupère donc l’enfant avec 1 H 1/2 de retard, sans prévenir. Injoignable sur son portable évidemment, et c’est le jour où la « tatie » a RV chez le médecin pour les rappels de vaccin de ses enfants à elle.
  • Il y a le père qui vient récupérer son môme, s’avachit dans le canapé, très décontracté, en donnant plus que nettement l’impression qu’il n’attend qu’une chose : qu’on lui propose un apéritif.
  • Il y a la mère qui doit travailler toute seule dans un bureau sans voir personne de la journée, et qui n’a qu’une envie : tailler une bavette avec « tatie », quand elle vient récupérer sa fille. Moralité elle s’incruste pendant 1/2 H sans s’imaginer que « tatie » a une deuxième journée après le départ des enfants qu’elle garde.
  • Il y a la mère qui en 3 ans de temps, ne manquera jamais 1 H de boulot. Quant le gosse est malade, qu’on l’avertit qu’il a 39, elle ne viendra pas plus tôt et le déposera le lendemain matin avec l’ordonnance et les médocs. A la nounou de jongler pour aller chercher ses enfants à l’école, avec un « petit » 40° pendant 3 jours. Le jour où cette mère met son gamin à l’école, elle est scandalisée d’être appelée pour venir chercher son gosse malade, tout de suite, immédiatement, sans délai, car l’école n’est pas une infirmerie (chez la nounou non plus)
  • Il y a ceux qui, quoique prenant un RTT de temps à autre, laisseront tout de même l’enfant à l’ass-mat, même s’ils n’ont qu’à se faire bronzer dans le jardin et pas l’excuse d’avoir la cuisine à repeindre. Ce sont généralement les mêmes qui fourguent leur môme aux grands parents quand ils partent en vacances, on se demande pourquoi ils ont fait des gosses (ou un, après on espère qu’ils s’arrêteront là).
  • Il y a l’angoissée végétarienne qui espère et le répète matin et soir, chaque jour que dieu fait, que la nourrice forcément indigne à un moment ou à un autre, ne lui a pas refilé un peu de jambon.
  • Il y a les adeptes de l’éducation très permissive. On ne doit dire « non » à leur gosse sous aucun prétexte et le laisser s’épanouir en pourrissant la vie des autres. C’est facile à éduquer ça (et on craque toujours).
  • Il y a ceux qui pour avoir la paix plus tôt le soir, demandent à la nourrice de zapper au maximum la sieste du chiard. 1) c’est le moment où elle peut souffler un peu, 2) les enfants ont besoin de sieste, 3) quand on essaye de zapper la sieste on se trimballe un môme infernal tout l’après midi.
  • Il y a ceux qui vous déposent un enfant avec une gastro très contagieuse, sans prévenir, et surtout sans linge de rechange.
  • Il y a le père qui en déposant l’enfant le matin, laisse entendre à la nourrice qu’elle peut le recoucher tout de suite, parce que n’est-ce pas, bien sûr…
  • Il y a le et la maniaque qui en première demande exigent que « tatie » porte des manches longues et pantalons pour qu’il n’y ait pas de contact peau/peau entre elle et l’enfant (authentique). Qui grimacent quand l’enfant s’est amusé un peu dans la pelouse parce qu’il y a une tache de vert sur la salopette en jean. Qui déposent un ballot de linge pour que l’enfant soit changé toutes les heures. Qui ne comprennent pas qu’un enfant ne se garde pas dans sa chaise haute pour rester aseptisé…

Après des années d’expérience, on doit voir les parents d’un autre oeil…

BON ANNIVERSAIRE DELPHINE !

Estelle_Sainte_marie
Déjà cet âge là ? Je sais que le temps est assassin, mais là, je le réalise tout simplement…
Bisous ma chérie.

Tu avais commencé ton chemin bien avant ta naissance à 1 H 35 le 12 octobre 1984, pour moi tu étais déjà quelqu’un, parce que tu existais pour moi seule, dans mon ventre. Mais là tu es un quelqu’un qui commence à me faire prendre de la bouteille… Alors que dans ma tête je suis toujours la jeune maman sur le ventre de laquelle on a posé ce bébé qui était toi… Et que j’allais tant aimer…

BIZZ ma puce et que le j’JTM ne soit jamais vain dans nos vies

11 Octobre 1984…….

Cela m’a pris le 11 octobre, au petit matin. J’émerge d’une longue hibernation et toute ma vie et mon organisation ne sont qu’un scandale immonde. Tout doit être rangé, ordonné, rangé au cordeau, et rien ne peut souffrir d’un retard forcément non excusable. Tout le monde sent que ça bout quelque part et en théorie j’ai juste le droit de légumiser sur mon canapé. Ma mère est venue faire le ménage, le repassage, sans comprendre ce qu’il m’arrivait, pendant que j’allais faire le plein à Carrouf. Et quand je dis « le plein », il s’agit du plein. Toute une famille doit pouvoir survivre avec les réserves que je fais. On peut tenir 3 mois d’hiver, bloqués par la neige ou une Xème glaciation. Mon mari, Pulchérie, Moi, et éventuellement tout le reste de la famille.

Maman repasse, elle adore (je ne comprendrai jamais). En surveillant Pulchérie qui adore grimper dans les plantes vertes. En fait elle adore faire des conneries et les grands parents trouvent cela super… Même en repassant…

Ma mère se fait toujours piéger. Je lui avais fait le coup avec Pulchérie. Mais elle n’a jamais souffert du syndrôme du nid. Elle s’avachissait dans un fauteuil en se disant que c’était pour bientôt… Moi je retrouvais toute mon énergie pour tout bien aligner. Bordélique comme je le suis, c’est le signe qu’il s’agit d’un instinct très sûr.

11 octobre 1984 : je ne suis pas réellement satisfaite de mes réserves, du repassage de ma mère, et de la tenue de Pulchérie qui doit renoncer définitivement au Ficus pour faire des « je grimpe à l’arbre ». D’ailleurs vers midi, je suis prise par les contractions et je n’ai rien d’autre à faire que de déambuler en supportant les contractions.

En fait, tout est là, je ne le sais pas, mais, je vais chier ma 2ème pastèque...

12 octobre 1984, 1 H 35 du matin…

Cela ne s’oublie pas. Si cela s’oublie, c’est que la mémoire part en vrille et que cela fait peine et qu’il ne faut pas en vouloir à maman si sa mémoire flanche…

Bon anniversaire ma Delphine !!!!

Je sais bien sûr que tu es du 12 à 1H05, mais j’avais envie de me souvenir de la veille. Tu sais bien que pour le vrai jour, je n’oublierai jamais, sauf si ON décide de me couper ce qui fonctionne dans le QG, mon cerveau quoi…

Je t’aime ma chérie, et dans ma tête, il y a toujours le bébé que l’on m’a mis dans les bras. C’était un commencement, et c’est déjà tellement loin… Le souvenir reste inoubliable, et que du bonheur, avec les petites larmes que bien sûr je verse en te dédiant ce post.

Bon anniversaire Estelle !

N’oublie pas : c’est le 12 à 1 H 35….