Couleurs et vocation contrariée…

blamarauveJe n’ai pas fait énormément de bêtises petite fille, étant en comparaison largement battue, en premier lieu par ma soeur cadette et mon frère, et par la suite par mes filles (surtout l’aînée) et mes neveux et nièces (si on regroupe tous les cousins sous la houlette de Pulchérie, on atteint limite l’extase, qui reste à définir dans certains cas).

Ce qui fait que les miennes de bêtises, réellement rares, sont passées à la postérité, quasiment inaperçues.

Je n’ai donc finalement à mon actif que des vocations contrariées, dont deux, artistiques, tuées dans l’oeuf.

Ici vient la sordide histoire de la deuxième vocation contrariée, car je raconte mes malheurs dans l’ordre que je veux, d’abord.

J’ai toujours été passionnée par les couleurs. Je trouvais que l’arc en ciel était pauvre, si je le regardais par la jumelle de mon imagination débordante.  Des couleurs, il en manquait des tas !!!

Rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo, violet, pfffft, allez tous vous faire foutre que je pensais, c’est PAUVRE.

Pour les vacances de Pâques 1969, mes parents avaient placé leurs trois ainés dans la famille, maman devant accoucher du dernier à cette période là (en fait non, la dernière a attendu notre retour pour pointer son nez). Je m’étais retrouvée donc, en séjour chez mon arrière grand mère et mon grand père, d’où j’envoyais entre autres à maman des lettres terrifiantes par leur orthographe (mais cela ne l’a pas fait accoucher plus tôt, pourtant il y avait de quoi).

J’aimais toujours imaginer des couleurs nouvelles, transcendantes, cela va sans dire. Je n’ai jamais fait dans le mesquin quand il s’agit d’art. Surtout à cette époque là…

J’adorais le bleu, le mauve, le marron de la châtaigne brillante, et je pensais que le blamarauve était une couleur qui méritait d’être connue un jour. Mon nom serait écrit en gros en haut de la tour Eiffel « l’inventrice du Blamarauve », l’espoir fait vivre, et ma naïveté était aussi impressionnante que le déficit des finances publiques…

Je la voyais bien la couleur : un mauve presque marron, luminescent, avec ça et là des teintes de bleu et d’or incandescent.

Pendant que ma mère poussait pour chier sa pastèque qui viendrait 2 semaines plus tard, j’étais donc moi, en pension chez mon grand père et mon arrière grand mère.

Mon arrière grand mère était tout, sauf une vieille dame surveillant de trop (surtout pas). Mon grand père arpentait les bois à la recherche du temps perdu de champignons, en comptabilisant le gibier pour la prochaine saison de chasse.

J’étais peinarde. A 11 ans, j’étais théoriquement à l’âge de raison (je t’en foutrais moi, de l’âge de raison, qu’à 52 ans je suis limite azimutée, même pas limite d’ailleurs)

Pour le bleu, j’avais mis la main dans l’armoire à pharmacie, sur un flacon de bleu de méthylène dont je voudrais bien savoir encore aujourd’hui, à quoi il pouvait bien servir (j’avais louché sur le mercurochrome, mais le réservait pour une autre couleur à inventer, à base de rouge, on l’aura deviné). C’était le bleu de mes rêves.

Il me fallait donc une touche de marron, mais après 2 heures  à touiller mon mélange, pendant que Grand mère Georgette était partie boire le thé avec Tante Hortense, j’avais été dans l’obligation de constater, en pleurant des larmes de sang, que le poivre moulu se diluait très mal dans le bleu de méthylène.

Si les chimistes l’ignorent, je le leur signale !!!!

De guerre lasse, j’ai versé de la teinture d’iode dans ma bouteille, c’était presque parfait. Je dis presque parce que le poivre en poudre faisait taches en suspension dans le mélange et en gâchait presque la beauté.

J’avais du bleu, du marron, ne se mélangeant pas, que même Léonard de Vinci (l’auteur de Da Vinci Code) n’aurait pas imaginé. Faut dire qu’à l’époque la chimie ce n’était pas trop ça (dans la cuisine familiale non plus, mais c’est une autre histoire)

Il me manquait quelque chose, le violet/mauve, ce n’était pas irisé, mais un flacon d’essence à briquet (violette) m’inspira soudainement et tout à coup j’ai eu une illumination.

La vierge, dans le four de la cuisinière, m’a suggéré de rajouter de l’essence à briquet dans mon mélange, et forcément, je me suis exécutée.

J’ai versé, la conscience sereine (et catholique), la moitié du flacon d’essence à briquet dans mon mélange magnifique.

Mon blamarauve, mauvasse marron bleu irisé, était là, sous mes yeux zéblouis. Mon arrière grand mère rentrait, j’ai donc vidé dans l’évier précipitamment un flacon pris au hasard, pour y verser ma préparation et la retrouver le lendemain, pour la faire miroiter en ce soleil d’avril non avare cette année là là là.

Vous zallez me dire que j’aurais dû lire l’étiquette, avant de jeter le contenu du flacon dans l’évier. Mais mon grand père, adulte responsable aurait dû renifler le contenu du flacon avant de se faire son gargarisme du soir (espoir).

Le mélange de teinture d’iode, de bleu de méthylène, n’oublions pas le poivre moulu et l’essence à briquet, l’a guéri définitivement de ses maux de gorge du soir.

Au lieu de crier au miracle et de faire breveter le mélange, il ne m’eut aucune reconnaissance alors que sans le vouloir, je l’avais sauvé d’un mal pernicieux.

Les artistes sont des incompris !!!!

L’algarade que je me suis prise, avec la baffe à me dévisser la tête qui allait avec,  pour avoir essayé de l’empoisonner (même pas), m’a guérie définitivement de l’invention des couleurs qui flashent.

J’ai renoncé, privée de tarte aux pommes pour au moins 3 jours, alors que maman n’avait toujours pas accouché, ce qui aurait pu faire diversion, à devenir une artiste inventive, célèbre, et tout le bataclan

Le mercurochrome était sauvé, le jaublarouge ne verrait jamais le jour.

Je n’ai jamais eu aucune reconnaissance envers mon grand père, pour m’avoir fait sortir manu militari, de la voie expresse de l’invention diabolique et géniale.

La vie n’est qu’un long calvaire.

Pulchérie et sa "petite chimie amusante"… (Et sa soeur donc !)

ExpériencesPour ceux qui connaissent bien Gaston Lagaffe c’est une aubaine, pour les autres, découvrez…

Cette charmante enfant (encore une enfant) avait donc commandé pour Noël « la petite chimie amusante » de Gaston. Sauf que le « Amusant » n’est absolument pas précisé sur la boîte gentiment achetée par ma soeur sadique (mais je me vengerai, je n’arrête pas de le dire, et il serait temps que je m’y mette d’ailleurs… J’ai loupé le clairon, le tambour, la guitare électrique, mais finalement, l’heure arrive de la petite chimie amusante à utiliser exclusivement chez maman, gniarf, gniarf…)

Déjà la mention, sympa au départ, en gros sur la boîte « a ne pas utiliser en l’absence d’un adulte ou des parents« . C’est tout juste s’il ne faut pas les grands parents avec, la gens au grand complet réunie là pour passer de vie à trépas dans un parfait ensemble.  Généralement on adore.

Les parents à l’époque, c’était moi toute seule, j’étais ravie Thérèse, il me manquait justement un vêtement pour sortir les poubelles, un truc pour m’emmerder pendant les jours de congés (c’était l’époque où j’avais du boulot, maintenant je ferais bien sauter les voisins dans la joie et l’allégresse avec un de mes petits enfants).

Première expérience proposée : comment faire un colorant époustouflant avec de la betterave. Ils auraient pu trouver pire : comment faire du sucre avec une betterave (forcément sucrière et introuvable dans le commerce, d’où les récriminations légèrement hurlantes du trésor adoré).

Comme nous n’avions pas de betterave sous la main ce charmant mercredi après midi, Pulchérie qui était donc une charmante enfant et ce depuis sa naissance (à 5 ans, avec son cousin, ils envisageaient de poser des bombes partout, et nous les avions surnommés « la bande à Baader »), chercha la charmante recette de la charmante nitroglycérine dans le manuel du petit chimiste charmant amusant.

Vous allez en tomber raides de saisissement : il n’y avait pas la recette de la nitroglycérine dans le manuel du petit chimiste emmerdant qui fait chier les parents et pouêt !.

« OUINNNNNN ! C’EST N’IMPORTE QUOI !!!! (oui vraiment, on se demande pourquoi ?)  CE N’EST PAS MARRANT LE PETIT CHIMISTE ! ».

Apparemment ce n’était pas vraiment n’importe quoi : à mon avis vu les doses qu’elle visait, elle voulait faire sauter la planète, sans James Bond de prévenu qui aurait pu dire : « elle ne sautera pas« .

La planète

Moi par contre j’ai sauté une durite en allant acheter des betteraves pour ne pas louper l’expérience du colorant infernal que l’on ne ne peut pas javelliser (vous êtes prévenus) (et ne surtout pas casser le tube à essais par inadvertance, on en trouve de rechange partout et le trésor adoré le sait).

La vie n’est toujours qu’un long calvaire…

La fois d’après il y a un con (parfaitement) qui lui a offert un microscope. Et c’est la goutte de sang de qui, qu’on regarde avec émerveillement ? Et la racine de cheveux de qui, qu’on a arraché ?

Devinez…

(D’ailleurs, pendant que j’y pense, il est devenu quoi ce microscope ????)

Et le ficus y a laissé beaucoup de feuilles, d’ailleurs c’est de cela qu’il a crevé 20 ans après…

Delphine était par contre un petit amour avec… ses voitures téléguidées (derrière lesquelles elle courait) et son circuit de petites voitures. Tout le monde trouvait ses goûts curieux, mais je me suis insurgée : pourquoi une petite fille ne jouerait pas aux petites voitures ?

Celle là, c’était vraiment un petit coeur, car c’était mon père qui se faisait une joie de lui monter son circuit, de jouer avec elle avec le chat embusqué sous un lit pour sauter sur une voiture bien réglée,  et de l’emmener jouer avec ses voitures téléguidées sur de grands parkings. Curieusement, Jean-Poirotte n’a jamais rien eu à redire contre ce goût des petites voitures…

Et 3 ans après (à Vera Cruz), la cadette qui a forcément 3 ans de retard sur son ainée, débute des néxpériences psycho-nononélectriques. La chimie, elle méprise, mais pas ses batteries de petites voitures qui tombent en panne…

Le fil rouge sur le fil rouge, et le fil vert sur le fil vert et si que j’essayais l’inverse en contorsionnant les fils ?

De préférence dans la boîte à fusibles de papy… Sinon ce nez-pô-rigolo.

Et comment que ça fonctionne l’électricité ? On tente les doigts dans la prise. Les doigts sont trop gros, on prend une mini-fourchette à vider les pinces de crabe. Ca marche… Ca donne une idée pour une future coiffure mais ça n’explique pas tout.

Sinon, la petite chimie amusante, si vous avez des amis que vous préférez perdre de vue, qui ont des chiards (c’est l’alibi parfait), je vous la conseille VIVEMENT !

Ainsi que le manuel sur les nononéxpériences concernant la nononélectricité…

La vie n’est qu’un long calvaire quand tout a explosé… Sauf que l’on sait pourquoi tout a explosé et que l’on ne peut incriminer aucune usine voisine.

Juste deux charmantes enfants un peu trop créatives… Ne me manquait que la troisième, jamais arrivée, qui aurait eu le goût de la géologie et entassé des pierres.

Qui auraient pu servir à reconstruire la maison après explosion + incendie, à moins que le plancher du grenier ne se soit écroulé bien avant…

PS : le pourquoi du nono vous sera donné très prochainement (hé hé…), et sinon je rigole, rien n’a jamais explosé que notre patience…

Quelques perles du bac 2010

Désolée, mais j’en pleure encore de rire !

Après le post de miss Julie sur les perles du bac 2010, je n’ai pu m’empêcher d’aller faire un tour sur le net, pour relever le top !

  • Karl Marx est un philosophe qui a beaucoup écrit sur le travail mais qui n’a jamais travaillé. (Enfin un qui avait tout compris avant les autres…)
  • Singapour est un petit pays cruel. (A l’Est, rien de nouveau)
  • Les poissons sont bien adaptés à l’eau. On dit qu’ils ont le pied marin. (normalement on parle de nageoires mais j’ai dû louper un épisode)
  • Un pilote qui passe le mur du son ne s’en rend pas compte car il n’entend plus rien. (Evidemment, il a un casque)
  • Les Romains ont sacrifié le Christ sans lui laisser le temps d’aller à l’église. (Les romains étaient vraiment des rats sadiques et sans religion)
  • Les massacres sont souvent liés aux guerres et c’est dommage. Il est inutile de massacrer des gens qui finiront par mourir d’autre chose, car cela produit de la haine et de nouvelles guerres ensuite. Mieux vaut donc laisser les vies s’écouler. (Alors là, j’admire la sagesse, dont beaucoup auraient pu s’inspirer !)
  • En 1968, c’était la guerre. La France sombrait peu à peu dans le chaos. Les ténèbres avaient obscurcis le ciel. A l’horizon, le néant menaçait d’engloutir la jeunesse. De lointains murmures annonçaient des heures sombres. L’espoir n’était plus qu’un rêve. (Quelle poésie, j’en reste coite…)
  • La concurrence était tellement âpre qu’il n’y en avait que cinq dans les dix premiers. (Les concours c’est toujours dramatique pour celui qui n’est pas reçu)
  • La médecine préventive soigne la maladie en amont, alors que la médecine curative en avalant. (Nous sommes OK, on avale souvent beaucoup de gélules inutiles)
  • Toute bactérie a deux doigts: Un pour marcher l’autre pour manger. (Et un troisième doigt pour bien nous en…er, censuré)
  • Premièrement, on constate qu’en Asie, mise a part Toyota ou encore Mitshubitchi, la Chine n’a aucune autre influence dans le monde. (Il ne faut pas s’affoler, elle en aura une un jour, car quand la Chine s’éveillera, le monde tremblera et je gerbe le made in China)
  • En Europe de l’Est il n’y a aucun pays, alors qu’à l’ouest, ils sont tous là-bas. (Normal, à l’Est, on se pèle le jonc, comme le bailli du Limousin)
  • C’est ainsi que Mussolini va élaborer sa « New doctrine » socialisme radicale à gauche idéologie révolutionnaire puis idée plus à droite mouvement contre révolutionnaire. (Faut que je relise)
  • Les favorites couchent avec le roi pour devenir marquises. Ça s’appelle être anoblie. (Pas faux)
  • Le soleil a cessé de tourner autour de la terre le jour où on a menacé de brûler Galilée. (Normal, le soleil a eu peur de brûler avec Galilée, d’ailleurs depuis qu’il a cessé de tourner, sur terre, c’est la merde, parce que du coup maintenant, c’est la terre qui tourne autour du soleil, on rêve !)
  • En 1945 les Américains déclarent la guerre aux Etats-Unis. (Oui, normalement la guerre de Sécession c’est un peu avant…)
  • L’edit de Nantes est une femme qui se bat contre son fils pour lui prendre sa richesse mais elle ne réussie pas. (Bien fait pour elle, cette salope !)
  • Le dieu Horus a une tête de faux con. (Et le prof une tête de vrai con)
  • Trois guerriers de la guerre de Troie sont Le roi Arthur, Arpic et Ajax. (Et Monsieur Propre alors, il est où Monsieur Propre ?)
  • La Bulgarie est souvent confondue avec la « maladie ». (Pourtant la Bulgarie est l’idole des yahourts qui rendent centenaires)
  • La terre rote sur elle-même. (Vu les soubresauts que l’on ressent régulièrement, on ne peut en douter)
  • Le chèvre est un fromage fait avec du lait de brebis. (Je ne sais pas si vous imaginez ce que la brebis a pu subir comme sévices sexuels pour que son fromage aboutisse à une appellation AOC)
  • Un prévenu est quelqu’un qu’on a mis au courant. (Pour terminer sur la chaise électrique, n’en doutons point )
  • D’après le calendrier hébraïque, on est en 5757 après Jésus-Christ. (Comme le temps passe)
  • L’homosexualité n’est pas une maladie, mais personne n’aimerait l’attraper. (C’est comme pour un frelon en somme, personne ne veut l’attraper)
  • La situation en Afrique est perplexe. (Devant la recrudescence, faut pas s’étonner)
  • Les Français sont de plus en plus intéressés par leur arbre gynécologique. (Oui, parce que le français sait qu’on le TROMPE)
  • A la conférence de Versailles, pour les Français: Clémenceau; pour les Anglais: Boy George. (Et Elton John, il était où ?)
  • Le zéro est le seul chiffre qui permet de compter jusqu’à un. (Au nain jaune tu pourras toujours tenter le « zéro, un, sans deux… »)
  • Les rivières coulent toujours dans le sens de l’eau. (Dans le sens du vent par contre, elles se rebiffent)
  • La femelle du corbeau s’appelle la corbeille. (Et le meilleur ami de l’homme c’est la femme, 3 semaines par mois)
  • L’ovale est un cercle presque rond, mais quand même pas. (Parfois il est carré d’ailleurs, c’est traitre ces trucs là)
  • Les Français ont eu des très grands génies: Mozart, Molière, V.Hugo et écrit de grandes oeuvres comme Nouvelles sous ecstasy de Michel Denisot. (Sans oublier Da Vinci Code par Léonard de Vinci qui a poussé le vice jusqu’à mettre son livre en film)
  • Vaincu lors de la deuxième guerre mondiale, le Japon ne se doutait pas qu’il allait prendre sa revanche des années plus tard avec son arme absolue : le MADE IN JAPAN. (Et un jour en plus du Made in Japan, ça va chier à l’Est, car les nippons sont cause du soulèvement de la Chine)
  • De Gaulle était entouré d’incompétents, il était difficile pour lui de faire plus dans ces conditions. (Ca reste d’actualité, sauf que le premier incompétent a pris la place du Général)
  • Les champs de coca cola épuisent les ressources d’eau d’Inde. (On pourrait aussi se préoccuper des champs de spaghettis et de macaronis, je signale)
  • Il nous restera donc de De Gaulle malgré tout l’image d’un grand homme, qui a sauvé la France, mais qui n’était surement pas fait pour faire de la politique. (Effectivement, il l’a prouvé)
  • Le métier de fonctionnaire consiste à fonctionner. (Préciser : au ralenti dans certains cas, merci)
  • Sur 100 fils d’agriculteurs, 40 avaient un père ouvrier. (Les autres n’étaient que les fils de leur mère)
  • La dilution c’est comme le Pastis, quand vous prenez un volume de Pastis mélangé avec un volume d’eau vous avez toujours la même quantité de Pastis mais c’est plus facile à boire. (Il y en a beaucoup qui vérifient cette théorie jour après jour)
  • Si deux droites parallèles se croisent dans un triangle alors c’est un rectangle. (Et moi d’un coup, je me sens azimutée, mais c’est normal)
  • Les adolescents ont souvent des boutons d’haquenée. (YZONT qu’à arrêter l’équitation)
  • Les faux jumeaux sont des jumeaux qui ne sont pas du même père. (C’est sportif en fait, on ne s’imagine pas à quel point)
  • Pour faire un enfant à une femme, ce n’est pas la peine de recommencer sans arrêt. Il faut s’y prendre au bon moment. (S’exercer en attendant le bon moment n’est pourtant pas désagréable…)
  • Il faut des préliminaires car on n’entre pas dans la femme comme dans un moulin. (Ou comment mettre le doigt sur un sujet sensible)
  • A partir de 1984, le trafic de fer diminue, on s’est rendu compte que d’autre métaux sont mieux car le fer rouille. (Les romains le savaient déjà, ces rats sans religion)
  • La Chine exporte des jouets, des calculatrices, des meubles et autres babioles sans grande importance. (Bien d’accord, le made in China n’ayant finalement aucune importance globalement)
  • En conclusion l’on peut dire qu’on voit bien que Kennedy est pro Américain. (Le traitre !)
  • Le passage de l’état solide à l’état liquide est la niquéfaction.(Ou le sperme en 10 leçons et en s’amusant)

Bon, je vous laisse, je vais glousser dans mon coin en relisant les perles des autres années. Ils ont 18 ans, c’est affligeant finalement, car la vie n’est qu’un long calvaire…

Comment que je suis scandalisée !!!

vieux-coupleParfois il ne me faut pas grand chose, parfois, je m’indigne et je m’insurge pour des trucs que je considère comme étant graves, importants, et que le prochain qui veut me jeter la pierre, je le trucide sans état d’âme.

Dimanche 21 novembre, j’arrive chez mes parents pour trouver ma mère au téléphone, complètement catastrophée, la coiffure, je ne vous raconte même pas.

J’ai un peu de mal à comprendre avec qui elle cause dans le combiné, tout en posant mon sac, alors qu’elle me fait signe de ne pas l’interrompre (signe inutile, je n’ai pas l’habitude d’interrompre les appels téléphoniques de mes parents, sauf en faisant un signe « je fais un bisou » quand je sais de qui il s’agit).

Là, je ne sais pas.

Après des « Ho !’, « Ha ! », « Quelle horreuuurrr ! », »j’en suis sur le cul »,  « tu me rappelle sans faute, sinon je te pourris la vie », « je t’embrasse ma belle », maman raccroche, encore plus échevelée qu’au moment de mon arrivée (et là c’est dire, jamais ma mère ne se présente décoiffée, et là ses cheveux sont hérissés sur sa tête, qu’on dirait qu’elle a croisé Dracula).

« Ah ma chérie tu ne devineras jamais !!! »

Heu non, là je suis mal partie… Tirer les cartes me semble ardu pour avoir la solution du problème…

« Figure toi que je voulais appeler Odette ». Les grands esprits se rencontrent, parce qu’Odette justement, j’y pensais la veille en contemplant mon arbre généalogique d’un oeil morne. Elle seule peut encore nous débrouiller de ces deux frères qui ont épousé les deux soeurs, et de qui qui s’appelait comment, parce que les hommes de cette branche là n’ont jamais été connus sous leurs prénoms déclarés à l’état civil.

Pour un généalogiste, c’est le top…

Odette, c’est la nièce de Robert Benoist, la dernière à l’avoir vraiment connu. C’est celle née en 1917 que mon grand père appelait « la gamine », parce que contrairement à lui, elle n’avait aucun souvenir de la grande guerre.

« Ca ne répondait pas chez Odette, alors j’ai appelé la cadette, dont j’avais le numéro de téléphone, car elle m’a donné sa carte lors de l’enterrement d’Annick ».

Annick, c’était la fille aînée d’Odette. Une petite petite cousine de Mrs Bibelot, que je n’oublierais jamais, car c’est chez elle que j’ai su que je n’étais plus une petite fille. Morte d’un cancer des reins il y a… Tout ça déjà, et Odette qui ne s’en remettait pas…

« Et là, qu’est-ce que j’apprends ma petite fille ? Qu’Odette est en maison de retraite parce qu’ils ne pouvaient plus être autonomes, mais que Raymond, est dans une autre maison de retraite ».

« On les a séparés, tu te rends compte ? »

Je lis la peur dans ses yeux. Séparée de papa ? JAMAIS ! mais ce n’est pas le moment de le lui dire que jamais on ne les séparera. Où peut-être que si, c’était le moment, mais papa arrivant de la salle de bain, semble lui, confiant.

Parce que Raymond, c’est le deuxième mari, le père des deux filles survivantes, qu’Odette a épousé en 1940. Et c’est sa fille ainée qui a obtenu la tutelle de ses parents, et qui a décidé de leurs placements. Séparés ils sont, pour la fin de leur vie qui pointe son nez. Elle à Chateauroux, lui à Versailles. A la soeur cadette s’indignant, le juge des tutelles n’a pas laissé le droit à la parole et là j’en reste muette d’indignation.

Comment un juge des tutelles saisi par un enfant d’un couple,  peut-il se contenter de dire « ferme ta gueule, tu n’as rien à dire » ?

« Tu te rends compte ? Elle boit celle qui a la tutelle. Elle veut tirer un maximum de profit de la tutelle de ses parents, depuis qu’ils ont cessé de l’aider au détriment de sa soeur, parce qu’elle montait sans arrêt des boîtes qui coulaient trop rapidement, mais Evelyne ne veut qu’une chose : que ses parents soient heureux pour ce qu’il leur reste à vivre. Et eux, séparés, ils ne peuvent plus se faire entendre. LA TUTRICE a dit qu’ils perdaient la boule ! »

« Mon dieu, que pouvons nous faire ? »

Recoiffe toi maman. Je pense qu’il y a quelque chose à faire.

Je ne sais pas quoi, mais peut-être pouvons nous, à force de bons conseils, aider la cadette à contrer sa soeur, et surtout, faire que ses parents terminent leurs très vieux jours ensemble.

Ils s’aimaient encore depuis tellement longtemps quand nous les avons vus pour la dernière fois il y a deux ans…

Si UN JUGE DES TUTELLES passe par ici, qu’il m’explique comment l’on peut approuver une décision qui sépare pour la fin, un vieux couple qui s’aime depuis plus longtemps que lui est en vie…

LA VIE N’EST QU’UN LONG CALVAIRE…

Evidemment, vu leur grand âge, ce n’est sans doute pas important….

Soignez vos grands parents !

grands-parents-3Déja, il vous faut comprendre qu’entre vos parents et vos grands parents, il y avait déjà un fossé, moins profond qu’entre vos parents et vous, quoique. Et donc, par conséquence, n’est-ce pas bien sûr, qu’entre vos grands parents et vous, c’est parfois le grand canyon du Colorado à tout le moins.

Apprendre à faire avec :

Le téléphone : les grands parents l’ont vu débarquer dans leur vie alors qu’ils avaient 20 ans (au mieux, et sauf exception). Cela reste pour eux un moyen de communication essentiel mais rapide : « venez déjeuner dimanche, bisous, à dimanche ». S’ils ont quelque chose à vous dire, ils le feront dimanche. Seule exception : la grand-mère veuve qui n’arrive pas à joindre votre mère-ce-qui-est-un-scandale et s’épanche sur votre épaule via le combiné. Ne soupirez pas : un jour elle vous manquera.

Evitez de les appeler trop rarement, surtout si c’est pile poil à l’heure où ils dinent, c’est à dire quand vous sortez du troquet où vous avez bu un pot avec des copines après le boulot. En bref, quand ils se préparent à passer une bonne soirée et vous à démarrer enfin la journée pour de vrai.

Dans la même catégorie, reléguez votre portable au vestiaire quand vous êtes chez eux, vous voir déambuler dans leur salon en parlant petit chinois les exaspère profondément : ces jeunes ne peuvent pas se passer d’appeler pendant 6 heures ? Si ! vous pouvez vous passer de téléphone pendant 6 heures.

Toujours en parlant de téléphone, arrêtez de leur proposer un portable pour qu’ils soient joignables n’importe quand : ils n’ont pas envie d’être joignables n’importe quand. Et puis ils auront du mal à lire le clavier pour faire un numéro, et puis il vous faudra leur mettre en place tous les programmes, tout cela  pour que finalement le portable se pétrifie d’horreur dans un placard.

Ne leur parlez pas petit chinois : sms, mms, google, internet, blog, site, facebook, moteur de recherche, mozilla, firefox, c’est un autre monde pour eux. Vous pouvez évoquer très vaguement les anti-virus à l’époque où ils doivent se faire vacciner contre la grippe.

N’apportez pas votre portable chez eux : le minitel ils trouvaient cela saoulant et l’ordinateur est donc un engin presque maudit. Et puis vous courez tout de même le risque qu’ils « s’y mettent ». Et quand vous ferez la hot line en leur expliquant comment vider la corbeille et fermer la fenêtre vous saurez vraiment ce que c’est que d’avoir des regrets…

Non, mamie et papy ne vous serviront pas de sushis et de tofu. Résignez vous et faites régime dès l’avant veille car chez eux c’est cuisine bien de chez nous avec deux excentricités : le chili con carne et la moussaka voire même pour certains, couscous et paella. Suggérez par contre un de vos plats préférés que vous ne savez pas faire, ils seront ravis de vous faire plaisir.

Faites les parler, ils seront contents d’évoquer pour vous leurs souvenirs, leur vie, quelque part vos racines. Et puis il est toujours très drôle d’apprendre que la grand-mère a failli faire clamser son arrière grand mère avec un tout premier « black jean », et que le grand-père a scandalisé sa tante à péter des fauteuils à l’Olympia en allant écouter Gilbert Bécaud qui lui, cassait des pianos.

Evitez le short ras du cul  : ça rappelle à papy votre grand mère qui déchirait sa race dans les années 50/60 en scandalisant la population du village à montrer quasi complètement son cul (dixit l’arrière grand-mère de mamie qui la voyait partir en étant au bord de l’apoplexie), et trop cruellement que plus de 50 ans ont passé trop vite.

Ils sont passés avec plaisir au CD musical et même au DVD qui prend moins de place que les cassettes VHS pour lesquels ils étaient à la pointe du progrès. Inutile par contre de leur causer MP3 et autres modernités qui n’existaient pas encore il y a 10 ans, là, ils saturent malgré leur TV grand écran dernier modèle qui se règle comme une merde dès qu’il est question de TNT.

Enfin, n’oubliez jamais que vous les avez assez traumatisés comme cela quand vous étiez en CE1, à leur demander s’ils avaient connu Vercingétorix.

Trompe de chasse, sifflet, et tambour agréé…

97451850Mrs Bibelot est facétieuse. Je tiens d’elle d’ailleurs, même si j’ai rarement l’occasion de faire des blagues…

J’ai renoncé à jouer aux fantômes qui font vraiment peur, à siffler les gens qui grillent les stops (comme jadis avec Mrs Bibelot lorsque nous nous planquions et avions le coup de sifflet « flic » plus vrai que vrai), et depuis que l’on peut dépister l’appelant, j’ai renoncé aux blagues téléphoniques que je faisais avec goût, et  les filles écroulées de rire par terre (la vie n’est qu’un long calvaire).

Si j’échappe, étant sur liste rouge, aux appels téléphoniques concernant de la vente d’arnaques par téléphone, ou de tout un tas de choses, ceux qui ne sont pas sur liste rouge, eux, sont régulièrement importunés.

Dont mes parents. Il m’arrive parfois, préparant le thé quotidien pour Mrs Bibelot et moi-même, de répondre à leur place pour réfuter l’exactitude des informations que les appelants ont dans leurs fichiers.

  • Non nous ne sommes pas retraités  (pour des placements audacieux sur 30 ans)
  • Non nous ne sommes pas propriétaires (pour des panneaux solaires à poser plein nord)
  • Non nous n’avons pas de fenêtres (pour des doubles vitrages)
  • Non vous n’êtes pas chez Jean Poirotte et Mrs Bibelot, ils sont en cavale après avoir pillé la banque de France (en fait ils ont réussi leur plan diabolique, mais les coffres étaient vides, l’Etat étant passé avant eux).
  • ETC

J’avoue ici que je suis une inconditionnelle de la petite émission de M6 « scènes de ménage » à l’avant première de laquelle j’avais été conviée il y a un petit moment, et ayant dû décliner parce que cela tombait mal.

Mon couple préféré est le couple le plus âgés, avec ses protagonistes qui ne peuvent pas se sentir, sauf quand il s’agit de pourrir la vie des autres.

La semaine dernière, je raconte à Mrs Bibelot une scène de la veille, où l’homme répond à un appel publicitaire pour faire POUET dans le téléphone avec un vieux klaxon. Elle est morte de rire et je vois son regard s’allumer.

  • Tu crois qu’avec la trompe de chasse ça irait bien ?
  • Certainement maman ! (une corne de brume à côté de la trompe de chasse qui nous vient d’un lointain aïeul, peut aller se rhabiller. D’ailleurs si vous voulez mettre Pulchérie de mauvaise humeur un dimanche matin, vous jouez de la trompe de chasse vers midi, dans le bas de l’escalier, pour la faire se lever : effet garanti (elle a oublié les blagues exquises qu’elle nous réservait jadis))

Illico presto, la trompe de chasse (à ne pas confondre avec un cor) est décrochée de l’étagère à bibelots de la cuisine, et posée à côté du téléphone et de son réceptacle.

Le lendemain, j’arrive, pour trouver un petit bazar à côté du même téléphone.

  • Maman, mais qu’est-ce que c’est que tout cela ?
  • Ah ma chérie, TU VAS RIRE !
  • Voici, la trompe de chasse. Ah oui, tu étais au courant.
  • J’ai retrouvé notre sifflet de flic, le voila
  • Et bouche toi les oreilles, j’ai trouvé ce sifflet là (bruit insupportable).
  • Je les attends de pied ferme !!!
  • HI HI !

La voici donc attendant enfin avec impatience, un appel téléphonique vendeur de n’importe quoi… Elle ne déplace pas le téléphone pour le poser sur la table et ne pas avoir à se lever, sans déménager son petit bazar bruyant. Mon père ironique, cherche ce qu’il pourrait y avoir de bien bruyant, à faire résonner dans le combiné, en plus du reste. Limite il faudrait rester à plusieurs, en faction, chez eux pour leur porter secours et mon père va réinventer le gong d’ici peu…

Le dimanche, je rentre chez moi avec une recherche à faire sur Internet pour Jean Poirotte. Il est à noter que si mes parents sont opposés à l’idée d’avoir un ordinateur ET internet, ils n’ont aucune objection à faire quand il s’agit de me demander d’effectuer une recherche pour eux, environ 7 fois par semaine.

Les 3 dernières fois, j’ai pu répondre sans avoir à consulter internet, j’étais achement fière de moi…

Donc, je les appelle vers 19 H, pour donner à mon père le nom du compositeur du film truc après m’être un peu égarée dans les méandres de la recherche pure et dure.

Ma mère a dû se coucher sur la table pour attraper le téléphone avant mon père, vu le délai avant décrochage.

  • Ah c’est toi ma chérie ? (ton déçu)
  • Tu l’as échappé belle, j’avais le sifflet le plus puissant dans la bouche et ton père avait la trompe de chasse…

Rectification : mes parents, étaient couchés sur la table pour faire un maximum de bruit dans le combiné.

Oui, parce que quand ça téléphone de Moldavie ou de la Chine intérieure, y’a pas de dimanche qui tienne.

Du coup, je me dois de conseiller vivement au reste de la famille et aux amis, d’éloigner leur oreille du combiné quand ils appellent mes parents…

Parce que je peux le garantir : le prochain appel de démarchage quelconque, sera super bien accueilli…

Des coups à avoir des sifflements dans l’oreille pour tout le reste de la journée…

HI HI !

Edit du 17 novembre : toujours RAPIDE, je viens de m’apercevoir que c’était mon 900 ème post. Ca en fait des conneries à relire et à reclasser en fin de compte…

Le 11 novembre à supprimer comme jour férié…

EndoraCa et là sur la toile fleurissent des idées dont une qu’elle est bonne :

Supprimer le 11 novembre en tant que jour férié.

Les avis divergent, mais il y a des remarques intéressantes :

Je ne m’en lasse pas, d’ailleurs.

    • Il n’y a plus de poilus en vie (le scoop !) : à quoi bon commémorer la mort des autres (poilus), tombés au champ d’honneur (cela fait bien hein, le coup du champ d’honneur (un éclat d’obus dans les entrailles et 72 H pour en mourir ?))
    • Vu l’existence de l’Europe, cette commémoration ne commémorerait qu’une lutte fratricide.
      C’est beau, cela m’émeut. Si je le pouvais, j’irais raconter à mon arrière grand père, qui non existe désormais sous une pierre tombale,  qu’il a combattu bêtement pendant 4 ans, avant de perdre un oeil, un bras et une jambe dans une lutte fratricide, il se sentirait mieux dans sa tombe... (mais comme il y non existe, je me déplacerais pour rien…)

    On pourrait peut-être demander des-explications-j’attends, aux américains USA sur le traumatisme que reste pour eux, la guerre de succession d’Espagne sécession. Qui est une guerre fratricide et la seule qu’ils ont vécue sur leur sol (en plus !)

    Parce que si la guerre de 14/18 n’a été qu’un guerre fratricide qui n’a fait qu’environ 11 millions de morts, à nous les banlieues avec des voitures à brûler… Et puis la capitale aussi, et puis les grandes villes…

    On peut faire fratricides isolés avec la réforme des retraites, le merdage de pôle emploi, les délocalisation et la SS (la SECU !), la bouffe de merde que l’on nous propose, la planète qui n’en peut plus de nous, et j’en passe.

    Forcément, j’en passe, parce que mon but n’est pas de faire un billet de 15 km non plus…

    Naturellement, si vous ne vous sentez pas concerné par les problèmes que nous pouvons rencontrer (éventuellement) en France, vous pouvez toujours passer votre chemin…

    Donc, il faudrait supprimer le 11 novembre comme jour férié. Personne par contre, ne suggère et je trouve que c’est bien dommage, de supprimer les fêtes religieuses qui nous restent, en fériées justement :

    • Pâques : la résurrection du Christ. Ce serait trop con de se priver d’un lundi qui suit obligatoirement un WE, alors on l’ignore, on fait comme si on ne savait pas qu’il n’était pas uniquement question de cloches revenant de Rome avec des chocolats. Pourtant, si tous nos poilus sont morts, ce jour là nous rappelle bien que le Christ est mort aussi, et il y a plus longtemps que les derniers poilus… Tellement plus longtemps…
    • L’Ascension : l’Ascension du Christ. C’est toujours un jeudi. Donc on peut faire le pont. ON ne va pas non plus demander l’abolition d’un jour férié qui nous permet dans le meilleur des cas de poser un RTT pour avoir 4 jours. Je rappelle néanmoins, une fois de plus, au risque de faire celle qui radote, que le Christ est mort depuis plus longtemps que les derniers poilus…
    • La Pentecôte (le lundi, encore un WE de 3 jours) : il y a eu une tentative, cela a merdé, donc la Pentecôte a été rétablie comme jour férié, à charge pour ceux qui ont la chance d’avoir du boulot de choisir un autre jour ou de sacrifier un RTT pour la solidarité. Eventuellement si on le souhaite, on peut toujours travailler ce jour là. Qui reste en théorie mais religieux tout de même (la perfection n’existe pas dans notre monde de brutes)
    • Le 15 août : la fête de la Vierge. Et son assomption au passage. Le Christ fait l’ascension, sa mère fait l’assomption. Il est clair que tous ceux qui profitent de ce jour férié, songent ce jour là avec émotion au jour où cette sainte femme est montée au ciel dans un nuage, entourée d’anges jouant de la trompette (ou du clairon, je ne suis pas sectaire) avec le choeur de petits zoziaux… Tous ceux qui profitent de ce jour férié, en dehors de souhaiter la fête d’une de leur proche, ne pensent qu’à cette vision céleste. J’en pleure d’émotion.
    • Alors là, on va se fâcher tout rouge : NOEL. C’est tout de même une fête religieuse, avant que Coca Cola n’invente le père Noel. C’est la NATIVITE, la naissance du Christ. Qui est mort depuis plus longtemps que nos poilus… (vous l’ai-je déjà dit ?)  Qu’est-ce qu’on fout ce jour là à ne rien foutre d’autre qu’à faire bombance ?
      Je signale au passage que cette nativité a été créée de toutes pièces aux alentours de l’an 1000, pour mettre en place une fête RELIGIEUSE en lieu et place des célébrations païennes concernant le solstice d’hiver que beaucoup s’obstinaient à célébrer. En fait le Christ serait né un peu plus tard…

    Comme je m’énerve un peu, je rappelle à beaucoup que nous sommes un des (rares) états se déclarant démocratiques ET laïcs. D’ailleurs la séparation de l’église et de l’état remonte en France aux débuts du 20ème siècle.

    Qui dit Laïc dit que la religion n’a rien à faire dans les jours fériés.

    Non ?

    Pourquoi ?

    Mais que les commémorations y ont une place…

    Chacun fera ce qu’il voudra de mon commentaire sur son blog. Ici c’est chez moi, et je le dis comme je le pense…

    Je n’ai rien contre les jours fériés, mais j’aurais préférés qu’ils le soient par rapport à notre histoire et non pas par rapport à une religion unique.

    Parce que je ne vois pas du coup, pourquoi on ne fait pas férié pour les fêtes religieuses d’autres confessions que la catholique, même si la France a été pendant longtemps la fille aînée de l’église…

    Nous retirer le 11 novembre, serait à mon sens une négation de notre histoire, Europe ou pas !

    Je l’ai dit ici, pour moi ce n’est pas la célébration d’une victoire, mais la commémoration de millions de morts, de tous les bords…

    Mais je suis certainement dans l’erreur…

    Mes biens chers frères célébrant avec religion et recueillement,  les jours fériés de notre République bien aimée,

    PRIEZ POUR MOI !

    11 novembre…

    11_novembreCette année le 11 novembre tombe un jeudi, et permettra à beaucoup de faire le pont, sans forcément penser que ces congés ils les doivent à la fin de l’horreur absolue d’une guerre absurde.

    Un jour férié c’est un jour férié, c’est sacré, on ne travaille pas et c’est vachement mieux de ne pas travailler un jour où l’on travaille d’ordinaire (enfin c’est mon point de vue). Je n’ai pas d’états d’âmes particuliers lors des jours fériés, sauf pour 2 : le 11 novembre et le 8 mai.

    Parce que ces jours là, si vous restez chez vous à vous la couler douce et à faire la grasse mat
    mes lecteurs adorés (et moi avec quand je bosse),
    c’est
    parce que des millions de gens sont morts
    et que l’on a décidé de se souvenir d’eux
    .

    Et que j’ai donc décidé de les honorer chaque année, parce que je suis chiante…

    Le 11 novembre est la date anniversaire de l’armistice de 1918 qui nous préparait la guerre mondiale qui allait suivre, comme si une ne suffisait pas (Hitler s’est assez servi de l’humiliation de l’Allemagne en 18 pour réclamer des guerriers). Vous vous en foutez, vous êtes nés après, mais n’oubliez jamais que vous vivez sur ces morts… Nous ne sommes que l’avenir de ceux qui sont morts en pensant nous le donner meilleur… (espoir insensé, vu la nature humaine)

    Le 11 novembre quand que j’étais petite, j’aimais bien : il n’y avait pas école. Jusqu’à ce jour fatal où j’ai assisté à une scène que je n’oublierais JAMAIS. Après je n’ai plus jamais pu le voir uniquement comme un jour férié où l’on fait la grasse mat. Le mal, la souffrance, rôdaient…

    J »avais mon arrière grand mère et sa soeur : tante Hortense (que mon arrière grand mère appelait « la gamine » d’ailleurs). Qui avaient connu en plein cette guerre. Je me disais qu’elles étaient déjà vieilles à l’époque vu qu’elles avaient déjà 28/30 ans environ lorsque cela s’était terminé… (leur vie quasiment sur la fin, 30 ans c’était vieux pour moi qui en avait 14, ça fait sourire après coup)

    Ce jour là, pour un repas quasi dominical , elles avaient ressorti de vieilles photographies (oui on disait avec « graphie ») et les avaient commentées, sans que mon grand père ne moufte (pourvu qu’elles ne parlent pas du Général…). Les photos étaient celles du mariage de mon arrière grand mère, des parents de mon grand père donc… Il restait pensif et mélancolique.  Nous savions qui étaient ces jeunes gens souriant et heureux en ce jour de fête vraie. La photo avait été prise en 1910 et ils savaient s’amuser et profiter de la vie. Mon grand père regardait peu : il savait.. Il se souvenait de ce qu’avait été cette guerre pour le petit garçon qu’il était…  Je l’ai compris après.

    « Tous morts » disaient-elles avec tristesse. Oui pour ces deux familles tous les hommes présents sur cette photo montrant une jeunesse heureuse et optimiste, étaient morts pendant cette guerre, sauf le marié qui avait eu la chance de revenir, gueule cassée et gazé, il en est mort (des gaz) quand les allemands ont envahi la France à la suivante. Les allemands en France il ne pouvait vraiment pas supporter, il a cessé de lutter contre ses poumons en vrac, alors qu’il s’était battu jusqu’au bout de l’horreur en disant « plus jamais » (il avait eu du bol, il avait été blessé et gazé rn 1916..). Oui cet homme que je n’ai jamais connu avait tenu le coup jusqu’au bout en se disant qu’il épargnait l’horreur aux générations futures… Ils y croyaient vraiment, tous, que c’était la der des der…

    Le repas s’est achevé tout de même sur le dessert, les hommes sont partis à la chasse, maman avec mes emmerdeurs de frère et soeurs, et je suis restée seule à écrire mon journal, tâche importante lorsque l’on a 14 ans…

    Et tout à coup… Elles s’étaient fait un thé, et elles se souvenaient. Tout haut, ne pensant pas que dans mon escalier (où j’adorais écrire), je pouvais les entendre et d’ailleurs je ne faisais pas plus de bruit qu’une souris (et encore).

    Oui ce 11 novembre c’était « le souvenir » (et non la célébration) de la fin de cette horreur, sauf que les morts ne se relèveraient jamais même si le jeu était terminé. Tante Hortense avait perdu son fiancé (qu’elle n’a jamais remplacé), une majorité des cousins, petits cousins, amis étaient morts, certains dès le début, d’autres sur la fin (un chanceux le 11 novembre 1918 précisément 4 heures après la signature de l’armistice, un autre 2 jours après). Une grande majorité des hommes présents ce jour heureux étaient morts. Amis, cousins, ils avaient tous déserté la terre entre 14 et 18… Pour elles le 11 novembre c’était la journée où elles revivaient quatre années qui avaient plombé leurs vies.

    Le marié était encore à l’hôpital le 11 novembre 1918 et ne redeviendrait jamais comme avant après tout ce qu’il avait vécu et vu ce qu’il était devenu. Pour tout le petit village où vivait mon arrière grand mère à l’époque : quasi aucun mâle à revenir à l’exception de 7 éclopés à jamais. Le 11 novembre c’était pour elles le symbole d’une guerre, des veuves, des fiancées  inconsolables et sans maris potentiels, des orphelins, un monde foudroyé, une génération fauchée.

    Et elles pleuraient en se souvenant d’une femme du village (veuve, qui pensait sans doute que son mari allait revenir maintenant que c’était terminé) qui était sortie, débraillée le 12 novembre en chantant que tout était terminé et qu’elle était heureuse. « La pauvre, se rendait-elle compte ? » « ces cris de joie, comment pouvait-on être heureux ? Tu te souviens ? et ces horribles feux d’artifices avec tous ces disparus ? Tu te souviens du cousin Mac, le premier mort de la guerre pour nous ? » « et tu te souviens de la pauvre Madeleine qui s’est pendue en apprenant que Georges était mort deux jours après la fin ? » (un beau jeune homme sur la photo).

    J’avais du mal à les entendre pleurer, une boule dans la gorge : elles ne représentaient plus uniquement des vieilles dames qui normalement ne pleurent pas. Je découvrais leur jeunesse, leur chagrin. Elles étaient tout à coup la sagesse et la paix de l’esprit à jamais endeuillé, et je découvrais leur souffrance et que l’âge ne protège de rien. J’imaginais tous les hommes de ma vie ayant disparu, et j’ai refermé mon journal sans faire de bruit pour écouter et m’esbigner en douce après coup. Elles ont parlé longtemps et le temps s’était suspendu, personne n’est venu troubler leurs souvenirs.

    Ce jour là, le 11 novembre, nous le leur laissions chaque année, et nous l’avons fait jusqu’au bout. Tout le monde s’éclipsait quand elles parlaient « thé ». Accord tacite de leurs proches : le 11 novembre n’était pas un jour de joie et il était à elles qui avaient vu la première guerre mondiale décimer leur génération. C’était pour elles la fin d’une époque. La fin d’une horreur. La fin tout simplement. L’horreur restait à jamais présente en elles.

    Pour elles rien n’était terminé que leur jeunesse à tout jamais, avec ses fêtes et tous ceux qui n’étaient désormais plus là pour se souvenir. Pour toujours il y avait l’attente, la lettre espérée datée de 15 jours avant, l’angoisse du maire arrivant avec son chapeau et ses adjoints, précédant de peu l’avis mortuaire, qui allait chez la mère alors que l’on n’était que promise ou amoureuse… Il y avait pour elles à tout jamais les larmes et les sanglots d’une femme seule désormais et se devant d’être digne malgré la mort de son mari ou de tous ses fils. Il y avait les lettres contenant toute l’horreur de la guerre que les hommes leur taisaient (le croyant)  (« je te remercie de m’envoyer une ou deux paires de chaussettes, il fait subitement un peu froid, ne t’inquiète pas pour moi, je suis à l’abri dans une tranchée ») (Je n’aime pas lire ces lettres, elles sont trop atroce quand on sait).

    Mon arrière grand mère se souvenait toujours de son coeur « explosant » quand elle avait vu arriver la délégation ne lui annonçant QUE la disparition. Elle se souvenait de son soulagement quand elle avait su qu’il était vivant, des semaines après (des semaines de quoi ?, comment pouvait-elle vivre son quotidien ?). Elle se souvenait de sa souffrance et de son choc en le voyant gueule cassée opérée par des chirurgiens défiant l’impossible (et encore il avait été relativement épargné si j’en juge par ce que j’ai pu voir comme photos des opérations pratiquées sur des  hommes atrocement mutilés, leurs chirurgiens préparant sans le savoir la chirurgie esthétique de nos jours) (et Pulchérie se demande pourquoi j’ai jeté l’oeil de verre : par respect peut-être, personne n’avait le droit de le regarder en rigolant, et pourquoi ne l’a-t-on pas enterré avec ?).

    Mon arrière grand mère lui a toujours tout pardonné après. Pouvait-elle faire autrement ? La guerre lui avait pris tellement d’êtres aimés, les enfants qu’elle aurait pu avoir et qui ne naîtraient jamais plus (les chocs répétés l’avaient ménopausée précocement, ça existe). Comment pouvait-elle se réjouir UN 11 NOVEMBRE ? Et encore elle n’estimait pas avoir le droit de se plaindre : son homme était revenu : en vrac mais tout de même.

    Cette photo du mariage je l’ai chez moi. Je sais qui des hommes présents ce jour là ne sont jamais revenus de l’enfer. Et c’est atroce. Ils sont si nombreux, beaux et jeunes, plein d’espoir, regardant l’avenir avec défi surtout, comme tous les jeunes, et pourquoi sont-ils morts en fin de compte ? Qui se souvient de Plinistinius Gaeus mort contre les gaulois en 50 avant JC ? Pourquoi a-t-il donné sa vie en fin de compte ? (ne cherchez pas, c’est une image…)

    C’était curieux pour moi de voir ces vieilles dames pleurer sur ce jour très précis qui me semblait un jour de délivrance, et cela m’a fait voir le jour férié d’une autre manière. Oui c’était une délivrance, la fin enfin, mais qui n’effacerait jamais les deuils. Le 11  novembre c’est un hommage

    Quel jour sont-ils morts ? On dit « tombé au champ d’honneur« . Ca fait plus classe, mais cela veut dire la même chose… Ils sont morts tout simplement et nous on en profite… On ne travaille pas parce qu’ils ont vécu dans la boue, la faim et le froid ou une chaleur infecte, la crasse, parce qu’ils avaient peur, des poux et des morpions, la dysenterie, pensaient à leurs proches, attendaient une permission, voyaient leurs amis se faire tuer les uns après les autres, étaient aspergés de sang et d’autres choses immondes quand l’obus tombait sur le copain, parce que quelque part un obus ou un balle les attendaient… C’est ça le 11 novembre. C’est le souvenir de ces poilus qui pensaient nous donner du meilleur pour l’avenir. Je n’oublie pas les allemands au passage qui ont donné aussi… mais pour qui ce n’est pas férié (comme quoi l’homme est con…)

    Depuis longtemps le 11 novembre je pense à mes deux vieilles dames qui me manquent. Aujourd’hui encore je regarderai certainement un jour gris de toutes manières, comme si une étrange destinée avait  placé cet armistice volontairement un mois gris et pluvieux. Je me dirai que je n’ai jamais attendu MON homme, mon père, mon frère, mes amis, jamais soutenu mes amies et mes soeurs, je me dirai que je n’ai pas vécu cette attente… Et je remercierai le ciel de n’avoir pas connu cette horreur.

    Je rends hommage à ceux qui m’ont précédée. Je n’arrête pas de me dire que je n’aurais pas eu leur courage… C’est très bête, mais c’est comme ça (je suis très facilement terrassée par l’angoisse). J’ai vu deux vieilles dames dignes pleurant sur l’absurdité et je n’oublierais jamais. Je pense que j’aurais été paralysée, en attente de nouvelles, incapable de vivre normalement… Nous n’avons qu’une vie et ce gâchis est à gerber, comme tant d’autres.

    Et je serais contente (!) si en me lisant vous leur avez consacré une petite minute (bon OK, 5…)… (Serge Dalens avait écrit « la guerre serait un jeu merveilleux si les morts se relevaient quand elle est terminée »).

    Et pour ceux qui le souhaitent, hommes ou femmes, à lire : « Les semailles et les moissons » de Troyat. Pour ceux qui n’ont pas peur « a l’Ouest rien de nouveau » (Remarke, ce livre me flanque trop le bourdon pour que je recherche l’orthographe exacte, c’est la même absurdité côté allemand). Pour les films vous avez « un long dimanche de fiançailles », « les sentiers de la gloire » et tant d’autres désormais, dont les images cruellement réalistes peuvent sembler irréelles.

    Et que de temps a-t-il fallu pour évoquer enfin les sacrifiés pour rien, les mutilés volontaires, les mutineries…

    Parfois, la vie est vraiment un long calvaire…

    Le pshiiiittt miracle qui vous fait rajeunir…

    97453249Lors de pérégrinations multiples avec Mrs Bibelot à la Grande Motte, nous avons eu l’occasion de rentrer dans de multiples pharmacies, pour de multiples raisons qui ne regardent que nous (d’abord…).

    Je suis naturellement portée sur le côté parapharmacie, à savoir en règle générale, les produits de beauté. S’il y a un testeur de quoi que ce soit, je me précipite dessus comme la vérole sur le bas clergé breton, avec la bave aux lèvres et le regard allumé de celle qui a vu la vierge dans le micro ondes en préparant le déjeuner.

    Cela n’est pas toujours heureux bien sûr, puisque l’an passé, je m’étais pshitté un coup de « fleur de cerisier » de l’Occitane sur le poignet gauche, et un coup de « merveilleuse angélique » sur le poignet droit. Les deux odeurs n’allaient absolument pas ensemble et il m’avait fallu deux douches pour m’en défaire. C’était tenace.

    Finalement après re-test isolé, j’avais acheté le « fleur de cerisier » qui sent très bon (même si cette appellation est 100 % mensongère, c’est l’idée qu’on s’en fait, car en fait, la fleur de cerisier ne sent RIEN pour des narines humaines, j’ai vérifié cette année en reniflant les cerisiers de mes parents comme une débile moyenne).

    Donc, j’adore tester.

    Dans toutes les pharmacies était présenté cette année un pshit miracle qui vous fait rajeunir de 10 ans (au moins). D’ailleurs il y avait un testeur, avec un mode d’emploi (j’atteignais l’état de grâce).

    • Faites une pulvérisation sur le dessus de votre main gauche (ou de la droite si vous êtes gauchère)
    • Attendez 1 minute
    • Essuyez avec un kleenex
    • Comparez vos deux mains
    • Achetez le produit

    Enfantin…

    Vous imaginez bien que je n’allais pas me priver, avec tout de même un petit doute : de quoi aurais-je l’air avec une main gauche de jeune fille et une main droite de quinquagénaire ? (parce qu’en plus, j’y crois).

    J’ai pris le testeur d’une main droite de quinquagénaire ferme et j’ai procédé au pshit de rigueur.

    Sans savoir que le testeur était détraqué. Je me suis retrouvée avec l’équivalent d’une demie bombe de mousse à raser sur le dessus de la main (gauche) et le reste du produit répandu par terre.

    Tout le monde a éclaté de rire, sauf le pharmacien. En officine ils manquent souvent totalement d’humour.

    J’ai bien tartiné le produit miracle sur la main et le bras, autant ne rien perdre du précieux produit, j’ai procédé avec un kleenex comme il l’était indiqué sur la notice, pendant que le pharmacien confisquait le testeur, et j’ai comparé.

    On voyait une différence gauche/droite, comme en politique quand on l’apprend en cours (mais pas dans la vie réelle), et surtout on sentait vraiment la différence. A gauche, cela collait.

    Bon OK cela semblait plus lisse et plus jeune qu’à droite. Mais à 33 Euros le pshiiiiiit miracle pour 2 mois d’utilisation, j’ai laissé tomber.

    Mrs Bibelot elle, a craqué.

    J’ai bien détaillé la notice (j’ai une passion perverse pour les notices) : produit destiné au visage, à n’utiliser qu’une fois par jour, matin ou soir, dans le cadre d’un nettoyage, avant application de la crème de jour ou de nuit radioactive à liposomes dévoreurs de rides.

    Deux fois par jour cela pourrait être dangereux, au bout d’un mois d’utilisation, il faudrait que l’utilisatrice réapprenne à lire sans doute, tellement elle aurait rajeuni…

    Mrs Bibelot au bout d’un mois, a arrêté d’utiliser le truc miracle. Parce qu’il lui donnait des boutons. Et que retrouver un teint de jeune fille on veut bien, mais si c’est celui d’une jeune fille pustuleuse, on préfère s’abstenir.

    L’acné juvénile est le phénomène bourgeonnant  dont on se passe très bien, même si l’on regrette nos vertes années…

    C’est le truc qui va terminer en crème miracle pour les mains….

    La vie n’est qu’un long pshiiiiitttt calvaire.

    Les cendres de la belle-mère (le retour de Maritza – Fin)

    EndoraLa mère de Trevor détestait Maritza, depuis le jour lointain où son fils de 20 ans était tombé amoureux de cette petite française de 16 et que de peu, il épousait à Gretna Green…

    La mère de Trevor détestait tout ce qui portait jupons et s’approchait de ses fils. L’aîné avait su lui dire « merde » en anglais dans le texte, mais pas Trevor.

    Quand ce dernier l’avait avertie dans la série « 20 ans après » (ou 25, on se perd), qu’il épousait Maritza enfin retrouvée, et qui quittait la Suisse pour venir s’installer avec lui, elle lui avait écrit « she’s not good for you » et cela Maritza ne l’avait jamais pardonné.

    Manque de bol, la belle mère habitait juste à côté et se mêlait un peu trop des histoires du jeune (!) couple, finissant par devenir la pomme de discorde essentielle à toute histoire qui va fatalement foirer.

    Première fugue de Trevor qui disparaît, Maritza est coincée en Angleterre où elle a fait venir sa mère en fin de vie, alors que l’autre, la belle mère, ne crève toujours pas ! Elle tiendra jusqu’à 103 ans (la belle-mère).

    Des années de galère, divorce, retour en Suisse, re-départ en Angleterre pour ré-épouser Trevor.

    Et la belle mère est toujours là. Comme la reine mère à l’époque, immortelle en apparence, toujours à foutre la merde entre son fils et sa bru.

    Re-séparation avec Trevor, départ de ce dernier en nursing home, loin des deux femmes (enfin tranquille qu’il croyait !).

    Et la belle mère décède enfin, trop tard, le divorce vient d’être prononcé. Maritza récupère les cendre de cette femme trop haïe, et Trevor lui ayant déclaré qu’elle pouvait bien en faire ce qu’elle voulait, met l’horrible boîte rose contenant les cendres, bien en vue sur la cheminée.

    « Quelle satisfaction que de regarder cette boîte tous les soirs en me disant que la grosse truie était dedans ! »

    Il y en a à qui il en faut peu pour être heureux…

    Mais bon, la boîte était vraiment « immonde, et moche en plus« . On se lasse de tout. Maritza somme Trevor de faire quelque chose des cendres de sa mère.

    Mais Trevor est formel : sa mère lui a assez pourri la vie de son vivant, elle ne va pas continuer une fois en cendres, son frère et lui ont respecté les dernières volonté (crématorium), mais depuis la mise en boîte, ce n’est plus leur problème.

    Maritza est libre de faire ce qu’elle veut des cendres : les répandre dans la mer (ça se fait beaucoup dans le coin), sur une pelouse, dans une jardinière. Puisqu’elle a retiré la boîte de la niche du funérarium, elle se démerde avec son contenu, personne ne lui a rien demandé (en plus elle a signé faussement de son nom d’épouse-qui-ne-l’est-plus pour obtenir la boîte).

    Du coup Maritza est furieuse, et quitte le nurse home en claquant la porte, avant l’installation des portes de sécurité. Non sans avoir repris la boîte litigieuse car Trevor n’en veut pas dans sa chambre.

    Reste à organiser l’enterrement de la boîte, une idée qui ne peut germer que dans l’esprit tortueux de Maritza… Sans doute songe-t-elle aux cendres de sa mère, qu’elle devait répandre dans le canal St Martin, et qu’elle a finalement confiées à sa fille (qui à mon avis, et je le partage…).

    Maritza ne va pas jusqu’à acheter une concession au cimetière, mais elle déniche un chouette endroit quelque part dans la lande, pour enterrer les cendres de sa belle mère dans leur immonde boîte rose.

    Et invite une amie à elle (pas à la belle mère, elles sont toutes mortes) pour procéder à la cérémonie. Qui implique de creuser un trou dans un site protégé et de risquer d’être fichée (une fois de plus) chez Interpol ou Scotland Yard.

    L’amie transpire de trouille pendant tout le temps où Maritza officie avec sa bêche, puis chantera avec elle après enfouissement de la boîte (immonde), « plus près de toi mon Dieu, plus près de toi » (mais si, vous savez, comme dans « les bronzés font du ski » !).

    Elles quittent le site sans avoir été repérées. Maritza est soulagée : elle a fait son devoir (!).

    Son amie ? Elle ne l’a jamais revue car elle aurait soi-disant déménagé, en tous cas, impossible depuis d’avoir de ses nouvelles… Cela s’appelle « partie sans laisser d’adresse »…

    Car la vie n’est qu’un long calvaire et l’enfouissement des cendres aussi !

    Je tiens à préciser ici, solennellement à mes filles, qu’il est inutile de me confier les cendres de qui que ce soit de leur famille paternelle en pensant me faire plaisir.

    Car elles (les cendres) iront direct ce que l’on appelle pudiquement « des WC »…