Acromion est mon médecin chéri, le premier en qui j’ai vraiment toute confiance.
Non moralisateur (il sait que vous savez que vous devez perdre du poids par exemple, ou en reprendre (plus rare)), à l’écoute, psychologue, au diagnostic sur, on sait pourquoi on attend chez lui.
Les filles à Paris, n’ont toujours pas retrouvé son équivalent, et le regrettent encore !
Il n’a qu’un seul défaut : il déteste la paperasse, mais j’y reviendrai un jour…
Avant lui j’en ai épuisé plusieurs, déménagements multiples obligent en plus. Au cours de mes changements de médecins j’en ai trouvé qui me convenaient bien et d’autres à qui on foutrait bien des baffes…
- Le connard que j’étais allée consulter en vacances à la montagne, sur une poussée ganglionnaire impressionnante, rédigeant son ordonnance pour une prise de sang « ce doit être une leucémie« . Bonnes vacances madame… (la leucémie était en fait une angine carabinée qui s’est déclenchée à mon retour, et Acromion sait que je fais des ganglions comme un pommier fait des pommes, et ne s’affole plus quand j’ai une mandarine dans le cou…)
- L’andouille qui eût dû faire tout sauf médecine, car elle refusait de faire n’importe quelle analyse de peur qu’il y ait un truc grave « ce serait trop affreux je ne supporte pas…« . J’ai appris après l’avoir quittée pour un autre, qu’elle refilait ses patients en fin de vie à son mari croque mort médecin, parce que vraiment, elle ne supportait pas…
- La brute épaisse d’ORL qui a martyrisé Delphine sur une otite, alors qu’elle n’osait jamais l’ouvrir cette petite puce, en lui enfonçant et ré-enfonçant son appareil à contempler les tympans. A manqué se prendre une baffe quand il a menacé mon trésor de s’en prendre une ! A conclu la consultation en me précisant que de toutes manières il n’aimait pas les gosses. S’il était vivant quand je suis repartie, c’est bien parce que j’avais oublié de me munir d’un pic à glace pour le lui enfoncer dans l’oreille… Fort heureusement un autre ORL adorable a pris par la suite la relève, à coup de bonbons et d’histoires drôles… Il me suit toujours de temps à autres…
- Une autre andouille qui nous faisait poireauter 3 heures alors que prudents, nous avions pris le premier RV. Pour apprendre le lendemain par un copain de mon père qu’elle était chez lui à prendre un trois cafés et papoter…
- La même me racolant dans la rue car au bout de 3 heures j’étais repartie : « appelez ma secrétaire pour un autre RV, là j’avais une urgence (mon cul ! quand elle en avait une, la secrétaire prévenait la salle d’attente, et depuis quand on arrête son patient dans la rue pour lui intimer l’ordre de reprendre un RV ?).
- Encore la même qui n’expliquait jamais rien (contrairement à Acromion) au son de « vous n’êtes pas médecin, vous ne pouvez pas comprendre« , alors qu’elle était incapable elle, de comprendre que NON, Pulchérie ne faisait pas une mononucléose infectieuse mais une angine, comme d’habitude ! (que de prises de sang inutiles avec elle, avant que je ne me fâche…)
- Le gynéco d’un mètre 98 (au moins) et le poids allant avec, m’appuyant de toutes ses forces sur le ventre pour constater « ah ça vous fait mal, ce n’est pas normal ça… ». J’ai eu l’impression d’avoir un organe réduit en bouille (mais lequel ?) pendant 12 H… Il ne m’a jamais revue, j’ai eu trop peur que la fois suivante, il ne saute à pied joint sur mon ventre pour vérifier que tout allait bien…
- L’énergumène ne remplissant aucun dossier, oubliant systématiquement tous ses patients (il fallait l’être), refaisant l’historique à chaque fois, ne remarquant donc pas que vous aviez pris ou perdu du poids, et la tension elle était à combien la dernière fois ? S’offusquant qu’on ne s’en souvienne pas…
- La palme revenant à un cardiologue qui depuis a pris sa retraite. Ayant fait de l’hyper-tension au cours de mes deux grossesses, je devais faire un bilan pour les un an de Delphine. Il me reçoit sèchement, et me fait remarquer que j’ai un petit excès de poids (ah bon docteur ? Je n’étais pas au courant). Effectivement je n’avais pas perdu tout mon excédent après ma grossesse et 6 mois d’allaitement. « Revenez me voir quand vous aurez perdu vos 6 kg de trop » m’a-t-il aboyé, sans même me prendre ma tension, sans faire quoi que ce soit. La secrétaire s’est assise sur mon chèque, et lui du coup, sur la clientèle de mon père outré…
La vie n’est qu’un long calvaire…
Et sinon, là je reviens de mon rendez-vous avec le médecin conseil de la SS (la Sécu !!!) et je vous raconterai bientôt, car a posteriori c’était plutôt marrant (si je n’apprends pas qu’après mon départ il s’est pendu dans son cabinet après avoir ingurgité un kg de barbituriques…)