Quand que j’étais petite, et jeune… (1)

Et_moi_dans_tout__a_tlp753093Et moi dans cette famille, ce blog, qui suis-je en dehors de la mère de filles un peu originales et délurées ? Ex femme de ? Fille de ? Petite fille de ? Amie de ? ex secrétaire de plusieurs PME ? victime d’un système qui me dépasse ? Révoltée en puissance devant ce système qui me rejette ? (poseuse de bombe potentielle à l’hôtel des impôts, la nuit…)

Me demandant ce que je suis devenue vraiment mais le savons-nous ? Je me souviens en tous cas de ce que j’ai été…

Continuer la lecture de « Quand que j’étais petite, et jeune… (1) »

1970… le mois de Juillet de l’ennui… (1)

Frédérique 1970

Cette année là (là là), mes parents et mes grands-parents paternels s’y étaient pris trop tard pour notre location à Lancieux (Côtes du Nord à l’époque) où nous avons passé tous nos mois de juillet de 1968 (mois de juillet mémorable, puisque l’arlésienne est née le 14 avril 1969, et que nous avons retrouvé une carte postale il y a quelques années, envoyée par maman à son père : « le 14 juillet s’est bien passé, retraite aux flambeaux, feu d’artifice, ETC… ») jusqu’en 1975 où nous avons opté pour très longtemps pour les Saintes Maries de la mer…

(Pour la carte postale, inutile de vous dire qu’après un gros tri il y a quelques mois, elle est dans la boîte qui va bien, à savoir celle dans laquelle il y a les cartes qui comptent, et non pas « bons baisers » d’on ne sait pas qui)…

Où partir en juillet ? Je vas vous le dire : dans le haut du Cotentin, aux Gougins St Marcouf, à l’époque bled paumé, et je n’irai pas faire un tour pour voir si cela a changé… Cet endroit là méritait plutôt de s’appeler « le bout du monde », ou « le trou du cul du bout du monde ». Une ex voisine de mes grands-parents y habitait désormais, et était ravie de nous trouver une maison à louer (on peut la comprendre, cela lui ferait de la distraction pendant au moins un mois), ce qui  n’était pas difficile, vu que les rares propriétaires d’une maison de famille allaient forcément  passer leurs vacances ailleurs, à l’époque. En fait c’était la deuxième fois que nous nous rendions là-bas, et toujours pour la même raison : impossible de trouver ailleurs (c’est dire…). La deuxième maison fut largement plus grande et confortable que la première, c’était une exigence de mon grand-père.

J’avais pour instruction de Mrs Morgan de lui écrire au moins deux fois par semaine pendant les vacances qu’elle ne passait pas avec nous (elle vint avec son mari 3 ou 4 années de suite à Lancieux, dans une autre location que la nôtre. J’aimais déjà bien écrire, et en plus, dans la réponse, il y avait toujours un billet à dépenser).

Je viens de retrouver dans les courriers que nous trions toujours vu que mes parents ont tous ceux de Mrs Morgan et certains adressés à Mrs Tricot et son mari, une lettre que Mrs Morgan avait annotée « à garder soigneusement », envoyée par moi, et dont je respecte le contenu et l’orthographe…

« Ma chère marraine (elle l’était en plus d’être ma grand-mère)
« Je te remercies beaucoup pour le billet de 10 F, S et N aussi (mon frère et ma soeur, 10 F c’était beaucoup…) (nous avons tout dépensé en tubes de lait Nestlé, c’était notre période, et puis il n’y avait pas de boutique où acheter quoi que ce soit d’autre que de la bouffe…)
« Je suis contente que tu ailles bien et que vous aillez beaux temp. J’espaire que tu va continuer à te baigner tous les jour. Moi je me baigne tous les jour mais hier et aujourd’hui, je n’ai pas pu a cause du temp : il y a beaucoup de vent. (Tous les jours ce n’était pas tous les jours, et vous allez le comprendre rapidement : c’était venteux comme endroit).
« Cette après midi nous allons en escurssion et j’aime pas ça tu le sait (Mrs Bibelot avait l’horrible habitude de nous emmener visiter des vieilles pierres, et à l’époque je détestais les vieilles pierres et c’était un après midi de plage de gâché). Mais comme nous allons allez assez loin, j’espère que nous allons nous baigner s’il y a moins de vent. (Espoir sans doute vain).
« J’ais été malade, heureusement rien de grave, seulement une petite angine de 4 jours environ (mais sinon je me baignais tous les jours…). Maintenant je suis tout à fais rétablie.
« N… sais nager, enfin elle flotte et fait au moins 20 brasses avant de couler, elle est très fière… (sous entendu : pas de quoi vu qu’elle coule… (il est à noter que c’est là quelques années plus tôt que j’avais fait moi-même mes premières brasses avant de couler à pic également, il faut absolument que je retrouve la date fatidique du moment où j’ai su nager (en plein vent) …)
« L’arlésienne sur la plage est à mourir de rire (c’est elle en photo, et il devait y avoir du VENT !). Elle est souvent (5 jours dans le mois en gros) toute nue avec un petit chapeau sur la tête. Quand on lui dit « vient faire plouf plouf dans l’eau, elle accourrre (avec trois r) en riant ou se sauve d’un air coquin. La plage est mieux que ce que l’on pouvait penser, mais voici ce que cela donne (suit un schéma très précis) :
« Digue
« Sable
« Varech
« Sable
« Galets
« Mer.
« On va sur la droite et là il n’y a presque pas de varech (il est à  noter que ce varech nous pourrissait la vie) mais toujours du vent, et la petiote peut aller où elle veut, son grand plaisir c’est de démolir les pattés que mamie fait, elle s’amuse bien… (qui n’a jamais eu d’enfant ne peut savoir que l’on fait des pâtés, que le gosse les écrase, et qu’on se lasse avant lui…)
« Il n’y a aucun risque à ce que maman se lance à la traversée de la Manche, elle trouve (souligné) l’eau trop froide, trouve car nous les enfant on la trouve bonne (je précise que c’était l’époque où à 12°j’essayais d’attirer ma mère, et mon frère et ma soeur également, en prétendant que l’eau était « bouillante »).
« Au gougins aussi le temps est très instable, aujourd’hui il fait beau, alors qu’hier… (il devait y avoir trop de vent…)
« Il y a encore tout de même beaucoup de vent.
« Francine une amie à mamie nous a acheté de la pâte à ballons, alors mamie nous en a acheté car on avait tout usé… (nous étions très occupés, d’ailleurs nous avions des avions à faire voler DANS LE VENT, c’était SUPER ! )
« Les gougins je trouve cela triste, il n’y a même pas une librairie (en souligné, pour moi c’était l’horreur !), heureusement il y a une bibliothèque et Francine me prête tout ce que je veux… (c’est ce mois là que j’ai lu une bonne partie des signes de piste, mais sinon, la mer était bonne)
« Le coq du clocher tourne et vire toutes les 5 minutes, on dirais une vrai girouette (il aurait fallu me préciser que c’en était une vraie, car vu LE VENT, pas étonnant que le coq tourne et vire !)
« L’amie à mamie m’a apprise à jouer à la crapette (jeu de cartes). J’ai appris à papa et papa a appris à maman, on y jouent tous, on ne manque pas de distraction… (une personne bien intentionnée devait surveiller mes parents, car il n’y a pas eu de bébé avril 1971, et qu’est-ce qu’ils devaient se marrer, à jouer à la crapette l’après midi, le soir étant OUF ! consacré à la lecture, car tout le monde passait son temps à la bibliothèque tenue par Francine).
« Maman va comme moi à la bibliothèque de Francine tous les jours, elle ne lit, elle, que des tagada Christine.
« Je t’embrasse très fort, je te souhaite beau temps et moins de vent que nous, bonne santé.
« Coraline »

La vie n’est qu’un long calvaire.

Photo : l’Arlésienne prise par votre gentille sorcière avec son premier appareil, offert pour sa communion, que Jean-Poirotte faisait la gueule à l’idée d’avoir à payer des développements débiles, mais, miracle, avec cet appareil, je n’ai fait que des photos magnifiques ! (enfin je trouve que celle-ci n’est pas mal, d’instinct j’évitais de centrer le personnage et il paraît que c’est mieux).

NB : on verra que le vent était une de mes préoccupations principales (interdiction de se baigner dans beaucoup de cas) et que je n’évoque que très peu, ou pas du tout, la pluie qui n’avait pas le temps de s’attarder. Il faut dire que nous nous étions fait des copains, et que les jours de pluie, nous avions de formidables occupations…

A suivre… Même si après 1970 nous avons évité soigneusement le Cotentin…

C’est l’histoire d’un blog… (sur le pont de l’Alma…) (part 2) ET VOUS D’OU VENEZ-VOUS ?

ecrivain-2-copierMa fille a un blog…

Ignorante que je le suis, je pense que la presse ne nous dit que la vérité, rien que la vérité et qu’elle le jure (la presse).

Depuis j’ai changé d’avis pour de multiples raisons (en particulier lire mon histoire de « braquage » totalement fausse dans « le Parisien »….)

Ma fille a donc UN JOURNAL INTIME sur internet. A l’époque c’est ainsi généralement que l’on parle des blogs, maintenant on évoque les blogs culinaires, ou déco… Mais pas en 2006…

Avec l’impression de violer un peu son intimité, je vais jeter un oeil en me promettant de refermer la page si elle parle vraiment trop intime. Cela parle cinéma, design, etc, rien d’intime du tout…

Je le fais rarement, mais là, je cogite à 100 à l’heure. Si un blog n’est pas forcément un journal intime, je pourrais en tenir un !!!!

J’ai des tas d’écrits sur Mr Mac Intosh, des conneries, du drôle, des articles, des histoires, mon dictionnaire d’une civilisation tordue !

Elle édite sur canalblog. Je vais jeter un oeil. C’est enfantin, à ma portée, ne me reste qu’à récupérer mes écrits sur mon Mac…

Ca c’est le plus coton de l’histoire, devant brancher l’antique engin pour RECOPIER ce que j’ai écrit, en me coinçant les cervicales côté gauche et en m’énervant sur la lenteur de l’engin…

Je contacte Pulchérie par mail (on n’est jamais trop prudente) pour lui signaler que j’ai trouvé son blog…

  • « Heu, maman, tu comprends, je préfère que tu n’y aille pas, c’est mon truc privé à moi toute seule, promets moi de ne plus y aller, s’il te plaît, c’est vraiment privé »
  • « Si tu veux ma chérie, mais du coup de voir que ce n’est pas uniquement un journal intime, j’en ai ouvert un, je compte diffuser les articles que tu aimais bien, quand tu me lisais sur Mr Mac… »
  • « Tu comprends ma chérie, j’ai enfin l’occasion d’éditer ce que j’ai écrit… »
  • Silence radio à part une réponse brève « pas tes romans maman, il faut les garder pour toi…« .
  • 3 jours après, mail de Pulchérie « ça va la sorcière ? »
  • « Comment tu m’as trouvée ? »
  • « J’ai tapé « filles » et quelques mots clefs, et je suis tombée sur toi finalement ». « Je connais ta plume, cela ne pouvait être que toi… » 🙂
  • « Tu sais maman, je peux te mettre ta page en forme, te faire de la pub chez moi. Ce que tu as publié c’est déjà très bien, tu peux continuer sans problèmes ».
  • « Mamannnnnn, donne moi tes mots de passe que je fasse ta mise en page ! »
  • « Eventuellement j’irais lire tes articles, et je te dirais ce qu’il ne faut pas faire. Par exemple il faut mettre des photos, je te montre »…

J’ai cédé. Deux jours après ma mise en page était faite, j’avais un mail long de 100 mètres m’expliquant ce qu’il fallait faire ou pas.

Le blog de la gentille sorcière était né.

Oh j’ai fait des gaffes et des erreurs :

  • Je postais deux fois par jour, y compris pendant les jours fériés et les ponts. Comme j’avais débuté en juin 2006, je me suis torché les grandes vacances avec leur absence de commentaires… Je désespérais…
  • J’ai fait une gaffe énorme chez Deedee (Pulchérie me conseillait les blogs à lire et à commenter…). Heureusement, cette dernière ne m’en a jamais tenu rigueur après coup, bien au contraire.
  • Gaffe énorme faite parce qu’une autre blogueuse arrivée chez moi « par hasard », avait pompé des textes à moi pour les éditer en son nom (je l’ai encore toujours en travers, j’avais été contactée par l’éditeur, j’avais refusé, et on a pompé tout de même)
  • J’avais surtout des lecteurs arrivés chez moi, via quelques conseils de Pulchérie qui commençait à devenir « influente », et j’ai longtemps pensé que mes nouveaux commentateurs venaient forcément de chez elle…
  • Et puis c’est devenu faux, mais je ne le savais pas…

En 2008, Pulchérie m’a acheté mon nom de domaine, s’est occupée de tout rapatrier, pour mes 50 ans. MON site, c’est son cadeau d’anniversaire de chaque année…

Certains des premiers commentateurs et amis de la première heure, sont toujours là, mais rares (les ménagères en particulier, et Marcus qui hélas a décidé de se retirer de la blogosphère). Sont venus les autres fidèles, un an après (Louisiane entre autres…) et jour après jour… Avec parfois des lecteurs de l’ombre, qui ne commentent jamais…

Je ne sais pas ce que sont devenus les autres, les premiers. Les blogs disparaissent parfois, sans que l’annonce du tombé du rideau soit faite par leurs auteurs… Et certains commentateurs sans blogs disparaissent également…

Et vous ? D’où venez-vous ????  Si je ne m’en souviens pas, il ne faut pas m’en vouloir… (j’ai déjà posé cette question une fois !)

L’eau a coulé sous les ponts. Je n’ai pas la mémoire infaillible, et maintenant, beaucoup de mes lecteurs ne viennent pas de chez Pulchérie, comme au départ…

C’est pourquoi  je vous ai posé une question dans mon titre.

Je relève les copies lundi…

Merci de me répondre, car la vie n’est pas toujours UN LONG CALVAIRE.

Je sais que vous venez du Québec, de la France, de la Belgique, de la Suisse, de tout ce qui es francophone, mais : JE VEUX SAVOIR QUI VOUS ETES ET COMMENT VOUS ETES ARRIVES ICI.

MERCI !

C’est l’histoire d’un blog… (sur le pont de l’Alma…) (part 1)

ecrivain-2-copierPour moi, l’histoire de mon blog est tellement évidente, que j’en oublie parfois que certains de mes lecteurs m’ont trouvée tardivement, et pas forcément par le biais de fille aînée…

J’ai réalisé qu’il était temps de remettre les pendules à l’heure, pour les retardataires, enfin les nouveaux venus.

Après recherches, je me suis rendue compte qu’en grande majorité, les lecteurs et commentateurs de la première heure s’étaient fait plus que rares, et que j’avais de moins en moins l’avis « je suis arrivée ici via le blog de ta fille » (que personne ne se vexe, j’ai dit « de moins en moins » et pas « plus jamais »).

Juin 2006 : je travaille toujours chez Truchon, l’ambiance est encore très très bonne, tout va bien. Sauf que ce jour là, je me ronge les coudes en attendant le coup de téléphone de Pulchérie. C’est le jour où elle doit savoir si elle a ou non son DSAA (Diplôme Supérieur des Arts Appliqués) pour sa sortie de l’école Boule.

Je me ronge d’ailleurs tellement les coudes, qu’à partir de 16 H,  dame Vénézia qui connaît par coeur les numéros de portables de mes filles, prend le téléphone à ma place et que personne n’ose venir prendre de mes nouvelles. Quant à celui qui souffre de n’importe quoi, il peut crever, et il LE SAIT !!!

Tout à coup, s’affiche le n° fatal* :

  • 06
  • Mai 68
  • L’année de naissance de ma soeur moins 7
  • 5 ans avant mon bac
  • 3 ans après l’armistice de 1945…
  • (Ceci pour ceux qui ne connaissent pas mes moyens mnémotechniques…)

Je me précipite sur le combiné comme la vérole sur le bas clergé breton (à qui vous pensez que j’en veux personnellement, mais c’est juste une expression familiale)… et je manque m’assommer avec le combiné qui échappe à mes mains moites…

  • Alors ma chérie ?????
  • Silence de mort sur le plateau où je travaille. Truchon qui descend les escaliers s’immobilise et me regarde gentiment attendant la bonne nouvelle
  • JE SUIS RECUE MAMAN ! J’SUIS DESIGNER (et architecte d’intérieur, etc….)
  • Je te laisse ma petite maman. J’appelle Delphine, papa, Vincent, François, Paul et les autres…

Il faut dire que cette malheureuse enfant avait été prévenue : si elle ne m’appelait pas immédiatement, tout de suite et sans délais, je lui envoyais la brigade légère, la charge des éléphants, et le débarquements pour qu’elle comprenne bien…

Je suis folle de joie. Truchon me précise qu’il avait prévu du champagne, ne doutant pas de la bonne nouvelle « telle que vous êtes, bon sang ne saurait mentir » (j’ai oublié de la lui replacer celle là, quand il m’a signifié mon congé). Tout le monde vient me féliciter, et Frère Fabrice l’éternel distrait me demande ce qu’il se passe et si par hasard je n’ai pas d’aspirine…

D’autres vont chercher LEUR champagne. C’est la fête à l’ingenierie, et Truchon me demande à voir une oeuvre de ma fille.

CAR, et c’est là que tout va se jouer et comme le hasard fait bien les choses, Pulchérie a eu besoin, devant une panne d’imprimante couleur à l’école Boule, de me faire imprimer « quelques documents » pour soutenir son diplôme final.

Comme je suis maîtresse de l’imprimante couleur, j’ai dit oui, mais les quelques documents sont en fait 260 en format A3.

Et je ne peux pas, mon honnêteté me l’interdit, abuser de l’imprimante couleur comme cela. En douce c’est toujours possible, mais se faire prendre aussi, et puis non, je ne peux pas…

J’en parle donc à Truchon avant la soutenance du diplôme. Je précise que je dédommagerai la société, mais il me rétorque « non, inutile, beaucoup abusent de cette imprimante, vous avez l’honnêteté de m’en parler, alors faites ce que vous voulez ».

J’ai même de sa part, l’autorisation d’envoyer aux frais de Truchon & Co, les documents à Pulchérie, en gros format, bien cher. Elle n’a plus eu qu’à les découper et les assembler.

Là, il me manque les documents les plus importants.

  • « Je ne les ai plus, mais je vais lui demander de me les renvoyer demain, et vous verrez tout ».
  • En fait, tout le monde verra « le cadeau d’amour »

Pensant récupérer quelques documents avant de faire chier ma fille qui fait la fête, je tape son nom sur Gogole et je tombe sur elle, à plusieurs reprises.

Le premier clic est le bon : c’est bien ma fille, qui poste sous le nom de « la méchante », un commentaire hyper désagréable chez je ne sais plus qui…

Avec une adresse de blog.

Ma fille a un blog ?

Celle là, c’est la meilleure…

6222-000049En achetant mon appartement j’avais le choix entre : un garage fermé (à l’autre bout de la résidence), ou une place sous mes fenêtres, vu que l’appartement était vendu avec les deux. J’ai opté pour la place (je le regrette l’hiver quand je dois gratter mon pare-brise)  qui coûtait moins. Car figurez-vous que ces places réservées, nous les achetons, nous payons même taxe foncière et taxe d’habitation (un comble) pour.

Les places sont numérotées, il est précisé à l’entrée que les places non numérotées sont des places visiteurs. On ne peut être plus clair.

Aux débuts, les filles se sont beaucoup amusées. En effet, peu de personnes prenaient la peine de prévenir leurs visiteurs du problème des places numérotées, et je retrouvais régulièrement la mienne occupée par des voitures squatters. Généralement quand je revenais de courses avec le coffre plein. Cela met de bonne humeur, surtout une personne comme moi qui s’agace de peu de choses.

Quand les filles étaient rentrées avant moi, elles me guettaient en commentant « Mouth (c’est moi) va piquer une crise ». Ce n’était pas grave vu que du coup elles étaient fin prêtes à descendre m’aider à vider le coffre…

J’ai donc pris l’habitude dès le départ, de klaxonner jusqu’à ce que quelqu’un vienne déplacer sa voiture. Généralement les personnes ne s’excusent pas, elles ont en plus un air outragé qui en dit long. M’en fous, pour peu qu’elles dégagent.

Ma réputation a été assez vite faite, et il est devenue très rare que l’on me prenne ma place. J’ai même fait école : les autres occupants d’une place numérotée au lieu d’aller se garer en visiteur à 200 mètres en maugréant, se sont mis à faire comme moi. Les rares copropriétaires qui ne prenaient pas la peine de prévenir leurs visiteurs, ont été rapidement mis à l’index et ont fini par prévenir leurs visiteurs… Vous avouerez que c’est la moindre des choses !

Revenant du muguet, (comme chaque année, c’est sacré) voici ma place prise. Rien ne me fait tourner le sang plus vite donc je klaxonne. D’autant que deux places visiteurs sont libres. Je ne dis rien que quand la voiture porte un caducée, mais c’est rare (infirmières, kinés, et médecins trouvent toujours à se garer où il le faut !)

Je klaxonne, je klaxonne, je klaxonne. Je suis têtue, que l’on ne compte pas que j’aille me garer ailleurs que chez moi. Un jour j’ai même sonné chez tout le monde, jusqu’à ce que le coupable se dénonce. Tout le monde regarde par la fenêtre et je ne sais qui, a dû dire à son visiteur d’aller dégager sa voiture vite fait, vu que j’ai empêché l’immeuble de sauter, tout de même (vieille histoire qu’il faudra que je réédite un jour), et que de toute évidence, je ne bougerai pas de là sans avoir récupéré MA place.

Je vois donc arriver un monsieur à l’air pas content. Il s’approche de moi l’air mauvais (même pas peur) en jouant avec ses clefs de voiture.

  • C’est quoi le problème ? (il essaye de m’intimider ce naïf)
  • Vous êtes garé à ma place monsieur, et je vous prie de bien vouloir me la rendre
  • Votre place, votre place… Vous… avez le sens de la propriété hypertrophié non ? (les bras m’en tombent)
  • Pour les voitures on peut faire échange ? Je préfère la vôtre à la mienne, et puisqu’elle est chez moi…  (elle est flambant neuve)
  • Vous voulez garder votre voiture ? Prendre la mienne ? Voici mes clefs, donnez-moi les vôtres…
  • … (air stupéfait)
  • Vous avez le sens de la propriété sacrément hypertrophié dites moi ! Sinon, je vois que vous êtes immatriculé en Côtes d’Armor. J’aimerais avoir votre adresse : si j’ai l’occasion de m’y rendre, je viendrais me garer chez vous avec plaisir…

Il a dégagé. Pour aller se mettre sur une autre place numérotée. Pas de bol pour lui, le propriétaire de la dite place, rentrant du boulot avait aussi le sens de la propriété hypertrophié… Et mauvais caractère figurez-vous, car comme l’autre ne daignait pas se montrer, il lui a dégonflé un pneu…

Ceci après avoir juste klaxonné deux fois, car la patience n’est visiblement pas son fort…

Puis une heure après, il est redescendu poser un autocollant plastifié (par lui) format 21 X 29,7, juste devant la tronche du conducteur, sur le pare-brise (où donc, d’ailleurs ?)…

C’est un voisin qui est charmant d’ordinaire, mais a mauvais caractère et je regrette fort, quand j’avais la main mise chez Truchon, sur la plastifieuse, de ne pas avoir eu cette merveilleuse idée de me préparer une trentaine d’autocollants « vous êtes sur une place réservée, le parking visiteur n’est pas fait que pour des cons » (authentique).

J’ai guetté, sadique, le propriétaire de la voiture,  mais il a dû repartir trop tard. Dommage.  Le voir ôter le truc ultra collant en grattant bien après coup + mettre sa galette de secours (maintenant les roues de secours n’existent plus), m’aurait certainement réjouie…

On n’a pas idée non plus, d’avoir le sens de la propriété hypertrophié ET plastifié ! (+ autocollant).

Un jour, je le sens, il y aura une bataille rangée sur ce parking. Car ce n’est pas la première fois qu’il y a des drames rapport à « c’est MA place », « m’en fous », etc…

Il y a des jours comme ça, où un rien m’amuse.

Car la vie n’est pas toujours un long calvaire…

Quand que j’étais petite…

pat(Pour une fois, sur la photo, c’est bien moi !) Papa jouait de la guitare et me chantait des chansons.  Il l’a fait pour tous ses enfants, la chanson c’était une tradition qui fait que nous avons tous l’oreille juste et savons correctement chanter sans détonner.

Albert pour exemple, était totalement incapable de chanter avec tout le monde, le jour de Noël par exemple. Il était obligé de s’entendre, changeait de ton pour le faire, et faussait tout l’ensemble. L’horreur pour toute la famille ! (Dieu merci, si mes filles n’aiment pas spécialement chanter en famille avec leur grand-père à la guitare, elles ont de l’oreille et chantent juste). Continuer la lecture de « Quand que j’étais petite… »

Les enterrements…. (1) (Les gaffes)

ChristAprès l’enterrement du cousin Marc le 28 janvier, nous étions de nouveaux d’enterrement ce jeudi 28 février avec Mrs Bibelot, Jean-Poirotte ayant chobbé un rhube balencontreux lui perbettant de s’excuser…

Car si papa peut affronter les trocarts, intubations, prises de sang, pontages, tachycardies, etc, avec un rhume, il agonise purement et simplement et reste dans son lit en attendant la bort en dous disant de lui foutre la baix.

Donc il n’allait pas se rendre à l’enterrement de ce bieux cobain de toujours avec lequel il avait d’ailleurs eu des mots assez graves, il y a… assez longtemps pour qu’ils se réconcilient longtemps après (en gros j’avais 15 ans au départ de la brouille et 40 quand ils se sont dit à nouveaux bonjour avant de passer à « comment vas-u » ?).

Il n’avouera jamais, la tête sur le billot, que cette mort lui a flanqué un coup, car justement c’était un vieux copain avec lequel, et gnagnagna et gnagnagna… du même âge…

Là il y avait du peuple. Contrairement à ce que nous avions vécu pour le cousin Marc dont l’auditoire était réduit à son strict minimum, l’église était pleine à craquer car le défunt était un agriculteur très connu dans la région, et membre d’un club d’amateurs de vieilles voitures, et certains sont restés dehors à se geler les miches, pendant que tout le monde se gelait le reste dans l’église, l’oraison funèbre du prêtre ayant été la plus soporifique qu’il m’ait été donné d’entendre.

En plus il avait une voix endormante, et mon voisin de gauche (un parfait inconnu pour moi), s’est mis à ronfler à un moment donné, et m’a remerciée de l’avoir réveillé d’un coup de coude quand il a fallu se lever.

A l’église on passe son temps à se lever et à s’asseoir, je le signale pour ceux qui ne le savent pas…

Avant de revenir dans un épisode deux sur les enterrements, je me suis rendue compte (toujours rapide), qu’il y avait des choses à éviter de dire. Parce que tout le monde l’a dit.

  • Mettons en place l’atmosphère, le dernier jour gris de février, à 0°, un petit vent coulis à décorner les cocus, de l’humidité en veux-tu en voila, un temps de merde, un vrai temps d’enterrement et un cimetière toujours exposé au mauvais vent… (froid l’hiver, chaud l’été)

La première à faire une gaffe, la pauvre petite mère, était une des petites filles du défunt, qui avait décidé de jouer un air de flute via Bach en hommage à son grand-père, et qui a prévenu tout le monde avant de commencer :

  • J’espère qu’il m’entendra là où il est, mais là, je suis morte de trouille.

En prononçant le mot « morte » et en regardant le cercueil, elle est devenue ponceau et a eu du mal à jouer son morceau (pourtant parfaitement exécuté) car on sentait bien, qu’elle aurait préféré disparaître sous terre.

Les commentaires allaient bon train, pendant que le soporifique prêtre encensait le cercueil, à tel point que l’on a pensé que l’encens c’était donné que certains allergiques ont dû prendre le large, et qu’il vidait ainsi le fond de l’église, car l’encens ne montait pas avec l’âme jusqu’au Seigneur, mais se dirigeait vers le fond (et le cimetière ?). Mais finalement, savons nous où se trouve le Seigneur ?

  • Putain, il fait un froid à crever
  • Je suis mort(e) de froid
  • Il va me faire crever avec son encens atchoum !
  • J’ai les pieds congelés, la gangrène guette et la mort avec…
  • Mrs Bibelot, Jean-Poirotte a bien fait de rester au chaud, c’est un coup à attraper la mort ici !
  • Si comme moi vous avez une foi tiède ou inexistante, évitez quand le prêtre dit « il est assit à la droite du seigneur où nous le rejoindrons un jour » : « putain on va être un monde fou » en parlant trop fort parce que votre mère est sourde et que du coup vous avez l’habitude de lui gueuler dans l’oreille, car le seul croyant de l’assemblée va fatalement être la personne juste devant vous. Qui va se retourner et vous flanquer la honte…
  • Alors que dans les rangs voisins tout le monde va pouffer (il parait que c’est nerveux), et ce jusqu’à la famille qui tenait comme elle le pouvait jusqu’alors….
  • En descendant les marches de l’église, inégales, les commentaires ont été bon train également : « fais gaffe, inutile de préparer un autre enterrement pour la semaine prochaine, un accident fatal est trop vite arrivé ».
  • Regarde tes pieds, inutile qu’un cercueil en entraîne un autre

Pendant que l’église se vide, ce qui prend du temps quand elle est archi pleine et qu’une moitié de l’assemblée est restée dehors, on parlotte, on demande des précisions.

  • Ton mari au fait, il est mort en quelle année ?
  • A l’enterrement de papa c’était horrible, il faisait une chaleur à crever
  • Là c’est le froid, je ne sens plus mes mains, mes pieds, mon nez (et le bec, alouette), j’ai l’impression d’être déjà un cadavre.
  • Le pauvre, il a mal choisi son jour… (essayez de mourir à une période météorologiquement acceptable, tout le monde vous en sera reconnaissant)

Au cimetière tout s’arrange…

  • Putain les pierres tombales de la famille sont dans un sale état, il faudra revenir nettoyer tout cela par un meilleur temps, parce que là, je suis morte de froid (ma mère, approuvée par moi)
  • Tu crois que la mousse crèvera avec ton anti mousse habituel ? (un autre)
  • Merde, ça fait quelque chose de voir le cercueil descendre (tout le monde mas revenons tout de suite aux préoccupations habituelles…). D’un autre côté vu le froid, le corps va rester intact un bon moment, tu as vérifié si le congélateur n’a pas encore fait des siennes ?
  • TU n’as qu’ t’en occuper du congélateur et je t’emmerde. Amen.. In nomine patris…
  • Tu fais une mauvaise blague ou quoi ? S’il fait doux dans 8 jours son compte est bon (au mort) (le cimetière du village est réputé pour être un mangeur rapide de corps… et le congélo  risqua sa vie aussi)
  • Les vers vont se régaler vu que le printemps se pointe
  • Ca va toi ? Non, je suis en train de crever de froid…
  • Au moins lui, ne craint plus rien (c’est d’un goût…)
  • Je voudrais bien en dire autant !
  • Moi aussi dit l’homme derrière je suis en train de crever de froid, je suis con à mourir, j’aurais dû prendre des gants !

Comme toujours, après avoir jeté ce qu’il fallait sur le cercueil, en l’occurrence des grains de blé rappelant que cet homme avait été cultivateur jusqu’au bout, je suis allée nostalgiquement saluer mes ancêtres et chers disparus, quasi tous dans ce cimetière, dans un rayon assez restreint.

  • Avec les pieds CONgelés, les mains que je ne sentais plus, mon nez qui faisait gouttière, et ma mère derrière me demandant d’aller rapidement récupérer ma voiture pour que nous nous rendions au foyer rural prendre une boisson chaude, parce que ce n’était pas le tout, mais qu’il était inutile que nous attrapions la mort vu que le principal intéressé, lui, l’était déja…

Un seul suffisait pour ce jour là… + papa agonisant d’un rhume à la maison.

Je pense que personne ne le fait exprès. Mais c’est tellement présent dans notre esprit qu’à un moment ou un autre, nous allons tous faire une gaffe. D’autant que nous utilisons des expressions courantes sans mesurer leur portée. C’est banal et ballot…

La veuve et ses enfants n’étant pas en reste : morts de froid, morts de chagrin, morts de trouilles, morts d’appréhension,  inertes devant l’inévitable, pétrifiés.

Bref, ce qui suivait le corbillard vers le cimetière, c’était Lazare livide sortant de son tombeau, multiplié par 100… Et au cimetière 100 cadavres en puissance… Lazare pouvant bien retomber dans la mort finalement…

La VIE n’est qu’un long calvaire.

(Photo : Gentille sorcière, un Christ dans ne me demandez pas quelle cathédrale, JE NE SAIS PLUS (NB : commenter les photos ASAP…)

Merci Free !!!!

PB box stop

Reviens vers le 7 stop

Bizz

Edit de ce soir : un grand merci pour vos gentils commentaires, je vous raconterai plus tard, mais je suis enfin à nouveau connectée !

Trucs horribles…

Je suis en train de vous mijoter deux ou trois posts sur des trucs horribles, au sujet desquels j’hésite à créer une nouvelle rubrique. (Les trucs horribles de la famille qui ne manque finalement jamais de ressources, surtout quand elle est un peu lointaine…)

Pour vous faire patienter, quelques bonnes citations envoyées par un lecteur (Philippe Bertrand).

Les citations sont de Marc Escayrol.

  • Mieux vaut habiter une maison en L qu’un château hanté (quoique, si le fantôme est sympa, ça peut  ne pas me faire peur, et je déteste les maisons en L)
  • Un homosexuel est un homme qui a souvent des états dame (les pauvres)
  • La femme d’un magnétiseur est forcément heureuse car elle a un mari aimant.
  • Une femme qui veut que son mari lui achète une robe dernier cri aura toujours le dernier mot.
  • Un a posteriori est un a priori favorable d’un homme envers une femme qui a un beau postérieur.
  • Un homme plein de vices finit un jour ou l’autre sous écrou
  • L’huile de foie de morue, c’est l’amer à boire.
  • La retraite est la hantise des parachutistes car ça leur fait un vide.
  • Le confort ménager corrompt, un homme droit est un homme qui n’a pas d’évier
  • Pourquoi dit-on que la boxe est le plus dur de tous les sports, alors qu’en fait c’est juste un coup à prendre ?
  • A la fin d’un repas dans un restaurant, un chanteur d’opéra ne dit pas « donnez-moi la note », mais « donnez moi le la ».
  • Un homme politique est un individu, qui, même régulièrement réélu haut la main, doit savoir un jour ou l’autre lever le pied, quitte à se voir remplacé au pied levé par un vote à main levée.

La vie n’est qu’un long calvaire et vous allez souffrir (voir l’introduction)…