Le mariage de Pulchérie : dimanche 27

mal-de-tete-copierLe dimanche, nous devions nous retrouver pour des grillades et autres, dans le petit bois.

Il y avait ceux qui avaient dormi sur place (camping) et les proches géographiquement parlant.

Je me suis réveillée assez tard, avec comme qui dirait un mal de tête louche : une sinusite peut-être, ou alors une dent de sagesse ?

Je me suis préparée en vitesse et j’ai appelé mon GENDRE pour qu’il vienne me chercher.

Ma voiture était chargée de la sono à rendre le lendemain à Versailles. Je me suis donc dit que comme les festivités continueraient un petit peu, j’allais pouvoir à nouveau en profiter.

A mon arrivée dans le petit bois, c’était encore bien animé. Comme de coutume, les hommes s’activaient niveau barbecue. Sur le coup : pas faim et besoin d’un bon jus d’orange. Manque de bol j’ai avalé une grande goulée de punch et j’ai trouvé qu’il était un peu tôt (13 H 30), pour remettre ça tout de suite. J’ai donc carburé au vrai jus d’orange, rejointe par ma soeur. Nous étions sans énergie… La vitamine C : que ça de vrai !!!!

Pulchérie toujours avec sa jolie robe et son chignon encore impeccable commençait à rassembler les bouteilles, et allait de l’un à l’autre, heureuse de voir que ce mariage avait fait l’unanimité. Puis certains sont partis les uns après les autres vers 15 H croisant Mrs Bibelot qui ne voulait pas tout louper du lendemain de fête.

Papa avait précisé que NON pour remonter encore le chemin du petit bois, et qu’un fusil braqué sur son dos l’handicapant n’aurait pas réussi à le faire marcher une fois de plus. Bon il a été ballot, comme l’a dit Pulchérie après, il y aurait eu des volontaires pour le monter en voiture !!!

Nous nous sommes retrouvés donc en petit comité, dont faisaient partie entre autres, deux énergumènes bien sympathiques, deux anciens de l’école Boule. Il n’y a pas à protester : les artistes sont bien un peu tous les mêmes, un peu déjantés (je compte ma fille dans le lot). (L’un des deux étant d’ailleurs le jeune homme qui m’avait fait de crapuleuses propositions :-))

Ils pétaient la forme depuis le petit matin, et avaient parait-il réveillé tout le monde même après avoir vu la mariée sortir de sa tente 4 places, l’air aimable, en éructant « ce n’est pas bientôt fini BDM ? ». EUX n’avaient pas mal à la tête, alors que nous commencions à tester le remède miracle contre la gueule de bois : boire un petit coup.

Le marié avait mis de quoi perfuser tout le monde, au frais, et nous avons donc bu du délicieux pétillant de Touraine pendant que les deux énergumènes faisaient quasi à eux seuls, une animation terrible.

La veille j’avais demandé à gendre n° 2 si je pourrais goûter pour la première fois de ma vie à un joint (ça y’est, la police est là, j’avoue Mr l’inspecteur…). Et puis je m’étais dit que cette première expérience + le vin et le champagne ce n’était peut-être pas raisonnable. Ce manque d’expérience cruel, fut donc comblé le dimanche, j’ai tiré 3 tafs, et cela ne m’a strictement rien fait.

Ou alors si, et c’est peut-être pour cela que j’ai pleuré enfin d’émotion parce que tout avait été tellement réussi. Du coup tous les jeunes gens présents m’ont fait la bise et après, je me suis sentie à nouveau très bien… D’un autre côté une boisson alcoolisée à bulles me fait aussi cet effet d’émotion…

Après, plus question de pleurer, sauf de rire, les deux énergumènes nous racontant (entre autres) qu’en préparant leur BTS avec Pulchérie, ils avaient fait équipe avec elle pour je ne sais plus quel projet.

J’imaginais tout à coup, ma fille, (morte de rire en bout de table, à l’évocation de ce souvenir), si maniaque et précise dans ses travaux, avec l’équipe de fer pas triste.

  • Quelle idée, mais quelle idée j’ai eue de faire équipe avec eux !
  • Ben oui dit le premier. Nous un 12 ça nous convenait parfaitement
  • Sauf que répondit le deuxième, nous n’avions pas réalisé que Pulchérie visait toujours le 20. En dessous de 18, limite elle chialait
  • Et alors nous nous sommes retrouvés dans sa chambre de bonne pour finaliser le projet
  • Et tout à coup, elle a fondu un câble (on se demande bien pourquoi)
  • Elle en a bouffé un bout de papier !
  • OUIIIII précise ma fille, ils me donnent un bout de papier, genre, je ne vais pas remarquer que ce n’est pas découpé correctement ! (les inconscients !)
  • Enfin bref, elle a bouffé un bout de papier, nous avons vu venir le coup où elle allait nous faire bouffer le reste, alors on est allés se réfugier sur le pallier pendant que Vianney essayait de la calmer.
  • On a eu un 12. Nous étions ravis, mais elle en a chialé…
  • Je vous épargne le reste…

Vous ne pouvez pas les VOIR, les ENTENDRE. Nous avons tous tellement ri, que j’en avais des crampes dans la mâchoire. Ils ont fait les zouaves pendant un bon moment, puis il a bien fallu envisager tout de même de faire 2 ou 3 allers et retours chez mes parents pour emporter de la vaisselle et du matériel, le plus gros restant à faire, dans la série « yapuka ».

L’un des deux énergumènes a tout de même eu du mal a descendre des plateaux dans le bas du petit bois : cela tanguait un peu fort.

Ma nièce devait remmener les deux énergumènes + gendre n° 2 à Paris. Après hésitation, Delphine a décidé de rester voyant le travail qu’il restait à faire le lundi où là, nous ne pouvions compter sur aucune aide, MON GENDRE se devant le lundi d’être le seul homme présent, gendre n° 2 devant travailler le lundi…

Nous nous sommes tous retrouvés chez mes parents. Vincent et tous ses copains (en fait lui tout seul) était à son tour « ému ». Il m’a embrassée au moins 4 fois au moment du départ, ma mère idem « ravi d’avoir fait votre connaissance mémé », puis voulu aussi faire la bise à Jean Poirotte mort de rire lui aussi, qui l’a prévenu « si tu m’appelle pépé, je t’en colle une ! »

« Alors bisous PAPA ! »

On a casé l’équipe de fer à l’arrière de la voiture de ma nièce, gendre n°2 devant, à la place passager, faire un peu la police au cazoù. En fait non, il paraît qu’il a dormi, pendant que ma nièce se concentrait sur la conduite, avec l’équivalent de l’intégrale du film « Grease » doublé de « la fièvre du samedi soir », à l’arrière…

Mangeage de fromages achetés à la pelle pour ce dimanche, et puis MON GENDRE m’a raccompagnée chez moi assez tard.

Restaient le lundi et le mardi, pour remise en ordre, démontage de ce qui pouvait l’être, etc…

La fête était presque finie. Restait le lendemain soir où les dernières saucisses et merguez seraient grillées chez mes parents, où ma soeur pourrait nous rejoindre avec ses enfants.

Restait beaucoup de boulot, mais il était trop tôt pour cafarder sur la fête terminée…

Car à un moment ou un autre, le long calvaire nous rattrape toujours…

Le mariage de Pulchérie : samedi 26 (part 3)

alliances-copierSur la route TVB, arrivée à Rambouillet, direction la mairie, et paf, une place de libre juste au bon endroit.

Mon père fait sa manoeuvre, ravi, et nous voilà arrivés à pied d’oeuvre si l’on peut dire… Il fait beau et chaud (célèbre contrepèterie Belge), mais c’est supportable, je ne vais pas dégouliner…

Il y a tout ça de monde ! Je ne reconnais pas mon ex beau père, je visualise vaguement quelques têtes connues, car Delphine précise que tout le monde doit monter, hop hop hop et plus vite que ça ! Pas le temps de me poser vraiment.

Nous montons donc et j’ai bien fait de changer de sandales. Arrivée dans la salle des mariages, une femme que je ne reconnais pas me saute au cou : c’est mon ex méchante belle soeur (conne et hypocrite en plus, elle pouvait se contenter de me saluer vaguement). Elle qui a passé sa vie à critiquer le physique des autres, ne s’est pas arrangée. J’étais prévenue, mais avec malice, j’apprécie de constater. Son mari idem, me saute au cou et pareil, je ne le reconnais pas tout de suite.

C’est tellement sincère que cela se voit, et lui, ça le vexe… « ben oui, on vieilli plus ou moins bien ». Je le prend pour moi en compliment : comme il m’a reconnue, j’ai mieux vieilli que lui (HI HI !)

Mon ex nièce qui elle est sincère vient m’embrasser également et me présente son mari et ses deux fils. Puis je me dirige vers un banc pour m’avachir m’asseoir avec grâce. Une employée de mairie me fait signe que non et quand je précise que je suis la mère de la mariée, m’installe sur le banc juste devant où Albert vient me rejoindre. Encore un trauma en vue pour les deux filles !

Commence le discours connu de tous, avec des rajouts par rapport à mes deux mariages, concernant l’autorité parentale et l’éducation des enfants. Depuis mes parents, le livret de famille s’est étriqué : actuellement il n’est prévu QUE pour 10 enfants…

Et puis enfin, ce sont les « OUI » prononcés fort et clair, alors que Delphine (un des témoins de sa soeur), essaye de ne pas pleurer d’émotion…

Cornaquée par ma soeur, ma nièce, la petite fée, s’avance, grave et sans doute très intimidée, avec les alliances à donner aux mariés pour l’échange éternel de l’anneau qui se met au doigt du coeur, à la main gauche…*

Albert me glisse « ça y est, nous l’avons mariée » et je me surprends à sourire avec lui en me demandant d’où lui vient ce « nous ». Je suis émue mais sans trop, ce n’est pas moi qui vais trompeter dans un mouchoir. Je suis contente et sereine.

10 ans qu’ils se connaissent, 8 ans qu’ils vivent ensemble, 2 ans que l’on parle de ce mariage, 9 mois qu’on le prépare, ce grand moment. Lointaine est l’époque où la fille quittait ce jour là le domicile paternel, où une mère « parlait » à sa fille au dernier moment avec tristesse et résignation. Là, tout baigne…

L’adjointe oublie de suggérer le baiser des mariés, la foule s’en mêle et donc, bisous bisous bisous. Flashes. On se croirait au festival de Cannes !

Sortie de la mairie. C’est le moment de retrouver et reconnaitre tout le monde (sauf mon ex beau père, qui visiblement est malade, a terriblement maigri et que je ne repèrerai qu’en montant dans le petit bois). Des blogueuses que je connais viennent me faire la bise (Katia et Deedee), ils ont dit « OUI », je suis zen ! Anne So mitraille à tout va !

Les mariés montent enfin dans la twingo (mais sans ballons). Seul mauvais timing : il est 16 H et le RV dans le petit bois est prévu pour 17 H APRES la séance photos. Tout le monde part donc vers le petit bois (que faire d’autre ? Aller visiter le château ?) en suivant telle ou telle voiture. Ma soeur faisant le guide perdra une voiture, mais ses occupants finiront par arriver à bon port ! Les portables, c’est fantastique !

Direction donc : le petit bois où nous attendent une décoration de rêve, les tables mises, le coin camping nickel, et tout le reste…

Mais la perfection n’est perfection que s’il y a un lézard quelque part…

Car la vie n’est qu’un long calvaire…

* Au moyen âge, on passait légèrement l’anneau au niveau du pouce « au nom du père », de l’index « au nom du fils », du majeur « du saint esprit » et on le mettait enfin à l’annulaire « ainsi soit-il ».

* Pendant longtemps, on a pensé que l’annulaire gauche était relié directement au coeur…

Mobilisation générale de l'Emmaus de Trappes pour le mariage de Pulchérie

emmausAprès m’avoir kidnappée, ligotée dans le coffre de la voiture trainée à Ikéa traitreusement pour voir le prix des chaises pliantes, des tables pliantes, des tréteaux, des plateaux, des couverts, une vérité s’est imposée à Pulchérie.

Car ce n’est pas le tout, mais faire le mariage dans un petit bois, c’est TOUT prévoir : les tentes (achetées et pouvant être louées après le mariage), le sol, de quoi poser 90 culs maximum (soit 180 fesses), les tables, etc…

Le traiteur pliant les gaules à 24 H ou 00 H 00 et emportant sa vaisselle alors que la fête doit continuer, il fallait en plus prévoir de la vaisselle.

Tout uni pour les chaises, les verres et gnagnagna C’EST MOCHE. Normal, l’ennui naquit un jour de l’uniformité.

Pulchérie a donc eu l’excellente idée que je ne conteste pas, d’aller acheter ce qu’il lui fallait chez Emmaus. Elle pouvait faire une double bonne action en leur achetant ce dont elle avait besoin et en le leur redonnant après pour revente.

Evidemment quelques personnes dont moi, ont demandé si après la fête, elles pourraient récupérer qui des chaises, qui une théière,  qui des tasses, qui 6 assiettes assorties, ce qui fut accordé. Tant qu’à donner…

Première visite chez Emmaüs : Pulchérie ayant une passion perverse pour l’ancien et non pas le nouveau, a commencé à taper dans la vaisselle certainement déposée là par des petits enfants vidant la maison ou l’appartement de leurs grands parents.  Le tout ravissant et désassorti, mais c’était le but.

Vaisselle un peu émouvante aussi : d’une autre époque, mais pas encore redevenue à la mode, preuve de disparitions et de vidages de maisons ou appartements, preuve que le temps passe et nous fauche un jour.

Puis sans le vouloir elle a séduit un monsieur au rayon meubles d’occasion forcément, et lui a expliqué qu’il lui faudrait des chaises, des bancs si c’était possible, des tables, des chaises, des chaises, des chaises, etc…

Première visite : je vais l’attendre à la gare de Trappes avec le break de papa. Pulchérie sait très bien que je suis toujours à l’heure, mais bon, ce n’est pas grave, elle me donne l’heure d’arrivée de son train avec 5 minutes d’avance. Moralité, je poireaute 10 minutes.

L’hiver ça va, quand le soleil tape, bonjour les dégâts…

Tous les samedi pendant un petit moment, nous sommes allées chez Emmaus, où un monsieur charmant, lui mettait toutes les chaises de côté et avait même pris son numéro de portable pour la prévenir d’arrivages exceptionnels.

Tout en l’attendant, quand elle allait choisir de la vaisselle, ou en discutant avec son fournisseur de chaises préféré, j’ai eu l’occasion de rire intérieurement plus d’une fois :

  • Photo à faire : Pulchérie un jour de beau temps (si si, il y en a eu), en combi-short et petit chemisier et vague cardigan, poireautant à la caisse à côté d’une femme voilée du haut jusqu’en bas (en noir évidemment). Le contraste valait son pesant de dragées…
  • Le regard pervers du mari de la femme voilée. M’énervent ceux-la, vu la lubricité qu’ils dégagent, ne pas s’étonner qu’ils voilent leurs femmes (je le dis comme je le pense, et inutile de venir disserter là-dessus, ce n’est pas le vrai sujet)
  • Le(s) petit(s) coups d’oeil appréciateur(s) du réserveur de chaises sur les gambettes de ma fille qui visiblement lui avait tapé dans l’oeil. Dès qu’il le pouvait, il matait gentiment, admiratif et sans lubricité apparente.
  • D’ailleurs il m’a félicitée d’avoir mis au monde une aussi jolie fille, en déplorant que sa soeur ne vienne jamais (HI HI !)
  • D’ailleurs il rameutait des collègues.
  • D’ailleurs il lui a fait plein de prix sympas

Idem pour l’étage (la vaisselle), je pense que l’on se souvient de la « future mariée » à qui l’on emballait tout bien, en faisant un prix également. Certes nous rapporterons pas mal de choses chez eux, mais nous ne savons pas s’il faut ou non, faire un petit geste supplémentaire pour toute la gentillesse rencontrée…

Et ces visites répétées chez Emmaus ont été l’occasion pour Pulchérie, de mentir à sa mère comme un arracheur de dent :

  • « Non je ne prends plus de vaisselle, j’en ai assez »

Comme si je n’allais pas entendre dreling dreling dans un sac plastique qu’elle portait d’un air dégagé pour le planquer dans la voiture…

D’ailleurs c’est Mrs Bibelot qui a tout lavé et moi tout emballé pour le grand jour.

Alors je sais bien qu’elle a acheté je ne sais combien de carafes, dont certaines, magnifiques, ne quitteront certainement pas la famille…

En plus du reste… (65 chaises entreposées dans le grenier de mes parents ont fait que nous avons cessé de hanter ce lieu, mais ce n’est qu’une pause, que faire de ces 65 chaises ?)

Faut-il un traitement particulier pour la mère de la mariée ?

exorcisme-copierIl y a des moments où l’on se dit que la médecine ne peut pas tout…

Pulchérie et le gentil Vianney se marient le 26 juin. Cela approche à grand pas…

Déjà, il faut que le temps soit OK. Je me vois mal demander une prescription à Acromion pour que le temps soit beau mais pas trop chaud ce jour là…

Beau ce serait bien, vu les conditions et l’organisation prévues. Une canicule serait de mauvais aloi : je transpire des racines, et de partout d’ailleurs. La mère de la mariée avec les cheveux plaqués sur le crâne, une méchante sueur bien visible sur le visage (heureusement que mon teint d’encore jeune fille (oui, ça repousse), supporte une absence de fond de teint ou de poudre (quoique, quand je transpire…)), avec de grandes auréoles sous les bras, et la culotte qui colle à la chaise, ça fait mauvais effet.

S’il pleut, c’est simple, je vais dégouliner de stress. Donc, il faut un temps beau, pas trop chaud, juste ce qu’il faut. On fait des neuvaines avec moi, comme beaucoup d’autres, merci…

Acromion ayant séché sur ce coup là, et il a bien de la chance d’être sec, il va lui falloir trouver une drogue pour éviter de transformer la mère de la mariée en sérial killeuse.

Ce qui est plus dans ses cordes, mais pas forcément top. Qui sait quels gènes je véhicule ? Hein ? J’ai déjà demandé à mes parents qui m’ont loupé les articulations, mais ils sont restés sans réponse (ces rats), pensant à tout autre chose que mes gènes pendant ma conception (on rêve ! moi j’étais concentrée à chaque conception, d’où les merveilleux résultats…).

Ai-je ou non la bosse du tueur même pas à gages (ce qui donne des circonstances atténuantes) ?

Je sais simplement que si je vais avoir le plaisir de retrouver mes anciens neveux et nièces, je vais également avoir le déplaisir de revoir leurs parents ET mes ex beaux parents.

ET Albert.

Ah je la vois bien l’arrivée de la mariée à la mairie, au bras de son père que je m’en vais dégommer avec une kanachlimachinchose… Mais j’ai promis que non, je ne serai pas armée. D’un autre côté les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent, ça se passe d’ailleurs comme ça au moment des élections.

Ca fait 1 tranxène 10 minimum pour aller jusqu’à sourire à Albert (avec le héros de « lie to me » décriptant mon sourire comme étant 100 % hypocrite…).

Après vient l’arrivée des ex beaux parents. Là faut carrément la dose. 3 tranxène pour ne pas dégommer le connard qui le jour de la naissance de la mariée, m’a réconfortée par téléphone après 72 heures de travail au son de « et c’est tout ce que vous avez trouvé le moyen de nous faire ? (une fille). Et sa femme, cette conne qui approuvait toujours (finalement rajouter 3 tranxène).

Ca fait 7… C’est du lourd…

Viendra fatalement la méchante belle soeur, cette truie de la putain de sa mère, qui se croit sortie de la cuisse de Jupiter et m’a pourri la vie pendant 10 ans en faisant tout pour que son frère me quitte. Comme elle a gagné, rajoutez 5 tranxène (plus une dose de poison mortel à verser discrètement dans son verre)… D’autant que, capeline sur la tête, elle va me toiser comme si je n’étais qu’une merde, car elle ne s’est jamais regardée…

Car moi je ne mets jamais de chapeau sous peine de ressembler à un melon… Il paraît que la mère de la mariée doit se reconnaitre à sa capeline. Les traditions je me les carre dans une gélule…

Cela fait tout de même une sacrée dose pour rester zen,  et emmerdeuse de première, ce jour là je voudrais bien boire un coup tout de même et même plusieurs. Malheureusement les anxiolitiques et l’alcool font très mauvais ménage. Exit les drogues donc. Je me contenterai d’un cachet de vitamine C 1000 le matin. Ou deux. C’est à voir…

J’ai cherché un peu sur internet : le vampire (à gages ou pas) est introuvable. J’en aurais bien vu un pourtant, en train de sucer le sang à tout ce méchant monde, dans les recoins du petit bois. Jusqu’à ce que mort s’ensuive (tant qu’à faire !).

Farpaitement.

J’ai bien pensé à faire appel au facteur comme assassin, tellement nul qu’il ferait n’importe quoi sans que cela ne le dérange, mais il change tout le temps. Ce n’est pas un plan fiable. La vie n’est qu’un long calvaire !

Pour sucer le sang et pomper l’air (coup double et crime parfait), il y a les impôts c’est connu, mais les employés ne travaillent pas le samedi. On se demande franchement dans quel monde on batifole…

Je recherche donc en dernier recours un exorciste pour la mère de la mariée (moi, si vous ne l’avez pas compris), car la vitamine C, ça énerve… Et très franchement, malgré ma douceur naturelle (vous en doutiez ?), il y a des moments où il vaut mieux que je sois d’un calme olympien…

Il paraît que ça marche…. L’exorcisme. Je ne sais pas, je n’ai jamais rencontré une personne possédée en train de se faire soigner.

Et puis l’exorciste pourrait être beau gosse, on ne sait jamais…

Gourou et du même genre, s’abstenir… (je refuse de me répandre du sang de poulet sur la tête la veille du mariage de ma fille aînée, je vais bien être assez stressée comme ça !)

C’est foutu, je suis fichée comme tueuse potentielle. Le pire est que je vais devoir PRIER pour qu’aucun des connards détestés ne se trucide sur une branche mal coupée le 26 juin, car je serais la première soupçonnée…

Je vais passer ma soirée et ma nuit, à vérifier que j’ai bien un alibi…

Je le sens bien ce coup là…

(PS : pour Albert vous pouvez retirer un tranxène, nous nous sommes vus dans le petit bois, nous nous sommes fait la bise AVEC le sourire, et nous avons même plaisanté sur nos filles. D’ailleurs, cela les a perturbées…

Les filles…)

La vie n’est qu’un long calvaire !

Madame Van Den Connasse…

57519856Suite à de nombreuses démissions du conseil syndical de la copropriété des immeubles, dont la mienne (de démission), Madame Van Den Connasse, d’origine turque comme tout le monde l’a bien compris, s’est retrouvée propulsée au rang de dictateur absolu du conseil syndical.

Dont l’avis pourtant n’est que vaguement consultatif (d’où les démissions à la chaîne, à quoi bon s’emmerder si votre avis n’est pas pris en compte ?).

Sauf que depuis qu’elle est à la tête du dit conseil, ses ordres sont suivis à la lettre par le syndic (des immeubles).

C’est louche, car c’est du jamais vu. J’en m’en vais enquêter à ce sujet… Si j’avais mauvais esprit je la soupçonnerais de faire des p*pes au responsable de la résidence, mais comme je n’ai pas du tout mauvais esprit, j’écarte momentanément cette hypothèse (le flag risque d’être ardu)…

Depuis qu’elle est (se croit) dictateur en chef, elle promène son chien toute la journée en notant les n° d’immatriculation qui sont garés sur les places de tel ou tel n°. Elle fait assemblée générale sur le parking, elle s’agite, elle brasse du vent (énergie non récupérable) et surtout, elle décide de choses importantes sans demander l’avis de personne (le conseil syndical se réunit 2 fois par an), dont la gestion du chauffage.

Sauf qu’elle habite le petit bâtiment A4, mais régente par la même occasion le B5 et le B6 (que j’occupe), dont les frais de chauffage sont inférieurs. En effet,  le A4 a sa propre chaudière, beaucoup moins d’appartements dont beaucoup sont source de déperdition, et bénéficie d’une orientation beaucoup moins protégée que nous (le B5/B6). Donc le chauffage leur coûte plus cher qu’à nous…

Moralité, début octobre, tout le monde se pelait le jonc (comme le bailli du limousin), surtout au B5 dont beaucoup de studios et 2 pièces  sont exposés nord est exclusivement.

Au B6 nous bénéficions du nord est, et du sud ouest, il n’empêche que quand le soleil est absent pour nous chauffer via les baies vitrées, on se pèle autant que les autres.

N’écoutant que mon courage, ma mauvaise humeur, et les stalactites qui me pendaient du nez, alors que mon thermomètre intérieur affichait 15°, un beau matin, j’ai appelé le syndic pour lui demander pourquoi le chauffage n’était pas allumé.

Il faut vous dire que depuis que j’habite cette résidence, le chauffage est toujours allumé, sauf 2 semaines en août pour une révision et d’éventuels changements de robinets de radiateurs. Il y a des palpeurs extérieurs qui le remettent en route en cas de besoin (juillet 2000 : 9° + pluie), le baissent quand la T° remonte, ou le mettent en veille quand la T° est correcte à l’extérieur. Ces palpeurs nous ont coûté la peau des fesses, je le signale au passage.

Le responsable de mon immeuble chez le syndic prend mon appel, embarrassé. Madame Van Den Connasse a interdit de rallumer le chauffage avant le 15 octobre.

Devant mon courroux, le pauvre homme convient qu’il ne s’agit effectivement pas de dates, mais de T°. Comme je lui précise que j’emmerde Madame Van Den Connasse qui n’a pas à donner « des instructions »,  il s’embrouille un peu et me demande d’aller la trouver.

Ce que je fais derechef. Sauf que la chère dame est partie sur la côte d’azur pour 1 mois

Je rappelle donc également derechef le syndic qui soupire qu’il ne peut pas aller contre les décisions du conseil syndical et donc, de son dictateur. C’est nouveau, ça vient de sortir… Si ce conseil avait le moindre pouvoir, je n’en aurais jamais démissionné…

Le lendemain matin, le chauffage était rallumé.

Là, ça recommence.

Lundi 3 mai : 3° le matin sur mon balcon. Radiateurs vaguement tièdes dans la journée (donc ce n’est pas coupé), mais obstinément froids à partir de 21 h, jusqu’à 9 H. J’appelle donc le syndic.

Je tombe sur une jeune femme mal assurée, qui me dit qu’en mai on n’a plus besoin de chauffage, et je lui précise à nouveau que ce n’est pas une question de date mais de T°, et que tous les bulletins météorologiques nous rompent les oreilles au sujet de températures basses, hors normes de saison. Le climat peut très bien changer totalement en France un jour, auquel cas on aura besoin de revoir LES DATES.

Mon arrière grand mère m’énervait assez quand j’étais jeune, et qu’elle coupait le chauffage le 15 avril à midi. Il pouvait neiger et geler jusqu’à fin avril : « on ne rallume pas le chauffage passé le 15 avril ». Mon grand père prudent avait gardé le poêle à charbon dans la cuisine et les poêles à bois dans les chambres, au cas où il ne pourrait pas aller remettre en route le tout nouveau chauffage central, sournoisement…

Madame Van Den Connasse a laissé encore ses instructions avant de partir à nouveau pour la côte d’azur (où j’espère qu’elle se pèle avant de s’y installer définitivement ou de s’y transformer en iceberg ce qui nous ferait un souci de moins) : plus de chauffage en mai, juin, juillet, août, septembre et jusqu’au 15 octobre. Eventuellement on peut vaguement chauffer dans la journée, mais la nuit, tout le monde sous sa couette peut très bien survivre sans la chaudière.

Car, même s’il y a deux chaudières, la programmation concerne toujours les deux, jamais l’une sans l’autre. Et Madame Van Den Connasse vote toujours contre le prix exhorbitant que va coûter au A4 la séparation de corps de leur chaudière avec la nôtre… A savoir qu’elle ne peut pas tyranniser UNIQUEMENT ses voisins proches (qui la détestent, on se demande pourquoi…)

Je précise à mon interlocutrice que Madame Van Den Connasse j’en ai par-dessus la tête et que je l’emmerde. L’autre, croyant me faire peur (je me gausse), me dit que ce sera répété. M’en fous, c’est dit pour être répété, et je suis bien assez grande pour aller le lui dire en face quand elle aura survécu à ses congères (en lui pétant la gueule à coup de cric : tentation…)

Je demande à nouveau si les ordres de Madame Van Den Connasse doivent être suivis à la lettre et dans l’affirmative si le règlement de copropriété a changé, ce qui nécessite une procédure extrêmement coûteuse qui ne serait pas passée inaperçue et aurait nécessité un vote à l’unanimité de l’assemblée générale. Je demande également si un coup de batte de base ball dans la belle vitrine de l’agence pourrait être pris pour un ordre précis, et suivi à la lettre également.

Le chauffage a été rallumé réellement, à savoir qu’il suit les instructions des palpeurs…

L’autre connasse, j’attends son retour pour aller lui dire ma façon de penser. C’est mal tombé, j’étais de mauvaise humeur… Je sens, je sais, que quand je vais voir sa chevelure peroxydée à mort (jaune d’oeuf avec 5 cm de racines = tranche napolitaine)  sur le parking, je vais retrouver illico cette mauvaise humeur, même si je viens de gagner au loto…

De toutes manières elle a tout de la conne et est l’exemple type de l’adage « donnez de l’autorité à un imbécile et il en profite« .

La vie n’est qu’un long calvaire !

France j'te cause (l'histoire sans fin…)

femme-au-telephone-3Mes démêlés avec France Télécom sont une source inépuisable de rires (pour les autres).

Des mois que cela dure, qui finissent par faire 1 an et demi…

Le premier acte fut un jour la mise en service restreint de ma ligne pour cause de rejet du prélèvement automatique par mon ancienne banque… (dont j’ai été avertie quand j’ai découvert le service restreint…)

Règlement effectué par téléphone et carte bleue, et envoi d’un nouveau RIB pour régulariser la situation.

Jusque là, tout allait à peu près bien… Pour la suite je vous en épargne les 3/4 parce que je suis sympa (si si, j’insiste sur ce point)…

  • « Votre ligne a été mise en service restreint, car nous n’avons pas reçu votre paiement… Pour régulariser… Bip » 2 mois plus tard.
  • Appel : j’ai transmis un nouveau RIB. Oui mais c’est le service France Télécom qui bloque maintenant les prélèvements automatiques car il y a eu un incident une fois. Nouveau RIB : veut pas le savoir. Règlement en ligne à nouveau.
  • « Votre ligne a été mise en service restreint, car nous n’avons pas reçu votre paiement… Pour régulariser… Bip »
  • Appel : je n’ai pas reçu ma facture. T’inquiète pas ma bichette, je te complète ton adresse tout de suite sur l’ordinateur, et je prends ton règlement.
  • « Votre ligne a été mise en service restreint, car nous n’avons pas reçu votre paiement… Pour régulariser… Bip »
  • Appel : ah bah non finalement l’adresse n’a pas été complétée, c’est l’ordi… Bon je prends en compte votre règlement en ligne, mais je trouve que vous payez beaucoup. Voici le nouveau forfait que je vous propose.
  • Elle s’est mal exprimée, je crois qu’il s’agit de 2 MOIS, et j’accepte cette offre si intéressante.
  • Elle le note sur l’ordi, et complète mon adresse au passage (il est à noter que pour vous faire payer plus cher finalement, l’ordinateur fonctionne parfaitement, mais pas pour mettre à jour une adresse)
  • « Votre ligne a été mise en service restreint, car nous n’avons pas reçu votre paiement… Pour régulariser… Bip » : un mois après.
  • Appel : je n’ai pas reçu ma facture, j’ai payé il y a un mois, faut pas pousser mémé dans les orties, elle n’a pas de culotte et les orties ça pique.
  • Réponse : avec votre nouveau forfait, c’est payable mensuellement, ON a dû vous le dire (non).
  • Je ne percute pas tout de suite. Je paye, et je demande à nouveau que l’on complète mon adresse pour la facture qui s’égare je ne sais où…
  • Je n’ai en effet toujours pas reçu ma facture
  • Pas de souci, la dame s’en occupe immédiatement comme toutes les fois précédentes…
  • J’en passe. A chaque fois, on complète mon adresse immédiatement.
  • « Anne ma soeur Anne, monte en haut de la tour, hélas que Dieu me damne mais que mes frères soient là le facteur soit là avant la fin du jour. Anne ma soeur Anne ne vois-tu rien venir point une facture de France Télécom venir ? »
  • « je ne vois que le soleil qui flamboie et le facteur qui merdoie ! » (ça le change tiens, celui-là !)
  • J’avais noté la date à laquelle j’avais réglé la dernière fois, ainsi que la référence du règlement (comme de coutume) et je m’étais donc promis d’appeler le lundi 26 avril, le temps que je retrouve mon post-it, dans les temps pour régler en ligne.
  • Le dimanche 25 : « Votre ligne a été mise en service restreint, car nous n’avons pas reçu votre paiement… Pour régulariser… Bip »
  • Là, je pique une crise. J’ai effectué mon dernier règlement il y a moins d’un mois, je n’ai bien évidemment pas reçu ma facture. Pas de bol, je suis de mauvaise humeur : un camion de déménagement bloque le parking pour la journée.
  • Appel. Règlement immédiat, et « passez-moi un commercial S’IL VOUS PLAIT, avec votre offre alléchante que j’ai acceptée en novembre, je paye plus qu’avant ».

L’offre était en effet alléchante, car elle se présentait pour 2 mois, alors que non, c’était pour 1 mois. 3 H de forfait (par mois) pour appels vers toute la CEE et les portables. Vérification faite par le commercial, pour la facture que je viens de régler, j’ai téléphoné en 1 mois : 32 minutes, le mois d’avant 1 H, celui d’avant 16 minutes, effectivement ce forfait n’est pas pour moi (le seul mois où cela a été valable a été quand je cherchais à joindre mon père sur le serveur vocal de la clinique dont-on-sait-ce-que-j’en-pense).

Si j’ai si peu de minutes d’appel, c’est que les 3/4 de mes correspondants ont les appels gratuits, et me rappellent toujours immédiatement.

Pour moitié moins cher (par mois), là on me propose 2 H de forfait (par mois), uniquement sur la France et la CEE (on ne sait jamais, Delphine va peut-être repartir à Berlin). Là, OK, c’est intéressant. J’accepte.

Vu le problème d’adresse à compléter sans doute jusqu’à ce que je change d’opérateur, le commercial me fait un avoir des frais de mise en service restreint. Ca fait tout de même 60 Euros… On peut avoir des soupçons : l’adresse n’est pas complétée, car cela permet de mettre la ligne en service restreint et de le facturer au client, alors qu’il suffit de faire un clic pour couper et un clac pour rétablir…

Et si on pouvait compléter mon adresse UNE FOIS DE PLUS ET POUR DE VRAI, pour faire cesser mes soupçons abominafreux dont je fais part au commercial un peu gêné, ce serait super, pour que je ne rate pas la prochaine facture (dans 25 jours je suppose…)

« Pas de problème madame, c’est fait ».

MAIS, je le sens bien, vu cet avoir de 60 Euros, mes trois prochaines factures (que je ne recevrai pas) seront de 0,00 Euros.

Et comme je vais oublier d’envoyer un chèque de 0,00 Euros, fatalement je vais avoir droit à :

  • « Votre ligne a été mise en service restreint, car nous n’avons pas reçu votre paiement… Pour régulariser… Bip »

La vie n’est qu’un long calvaire…

C'était dans l'air… L'agression…

uppercut-copierNous avons tous bien rigolé concernant les armes défensives qui pourraient être utiles à une faible femme roulant seule de nuit… (ou de jour d’ailleurs…).

N’empêche que c’était dans l’air et comme je suis dans une période de chance, il fallait bien que cela tombe sur moi (ça c’est mon côté positif qui ressort).

Le dimanche midi chez mes parents, après un plantureux repas, il m’est généralement impossible de manger mon dessert. Je le remporte donc pour le déguster le soir.

Dimanche de pâques, une petite faim sur le coup de 21 H : qu’à cela ne tienne, la tarte au citron que j’ai rapporté fera parfaitement l’affaire (j’ai dit une petite faim probablement psychologique vu ce que j’ai mangé le midi).

Elle n’est pas dans le frigo, j’ai dû l’oublier dans la voiture (j’oublie souvent des trucs dans ma voiture). J’enfile en vitesse un slim correct en lieu et place de l’immonde caleçon devenu sarouel que je porte chez moi, je prends mes clefs et je descends.

Normalement la résidence est calme. Là c’est vraiment calme, un peu partout les lumières signalent que tout le monde regarde la TV. Sur ma gauche pas très loin, une silhouette à laquelle je ne prête pas attention : les jeunes du coin aiment bien trainer dans ce secteur (en clopant visiblement en douce de leurs parents). Ou bien quelqu’un promène son chien pas toujours visible.

J’ouvre ma portière, j’attrape la tarte au citron bien emballée, je referme la portière et la voiture, et je me retourne pour rentrer chez moi.

Là, tout va très vite. Quelqu’un en face de moi, je ressens un coup abominable sous le menton, et mon seul réflexe est de serrer mon trousseau de clefs et de m’appuyer à la voiture pour ne pas tomber, me sentant complètement sonnée. Je crie tout de même, alors que le quelqu’un détale à vive allure et s’engage dans la rue adjacente, comme si j’étais en état de lui courir après, alors que bêtement je ne sais que penser « je vais être belle demain »…

J’attends de reprendre mes esprits. Aucune fenêtre ne s’est ouverte, personne ne se manifeste. Ai-je vraiment crié, et assez fort ? A quoi bon crier à nouveau IL est parti en courant…

Je regagne mon hall avec précaution car la tête me tourne et je réussis à rentrer chez moi, non sans vérifier que je ne suis pas suivie. Je n’ai pas vraiment peur, pas eu le temps de réaliser, c’est un étrange état second. Je ne comprends pas. Pourquoi cet uppercut et cette fuite immédiate ? Il voulait quoi ce type qu’il n’a pas demandé ? Mes clefs ? me piquer ma voiture ? Non, il semblerait qu’il voulait juste m’en flanquer une et là, il ne m’a pas loupée.

Je suis consciente qu’il n’a pas frappé de toutes ses forces, car sinon il m’aurait pété la mâchoire, mais je me demande pourquoi, pourquoi, pourquoi, et j’appelle la police.

Ils prennent note. Ils veulent bien se déranger puisque moi je ne peux pas venir les voir, mais si je suis incapable de leur décrire l’agresseur, cela ne va pas servir à grand chose (ils ne sont pas juste à côté). Une agression exactement similaire a eu lieu il y a 3 semaines dans une autre résidence, là aussi, pas de description possible.

Tout est noté sur le registre (mon appel et les faits), et cela en reste là.

Je précise que mon parking n’est pas éclairé et que c’est en arrivant au niveau de l’escalier du hall que se déclenche la minuterie. Je n’ai donc pas vu du tout mon agresseur, juste une silhouette. Sauf qu’il m’a semblé jeune et sportif, et qu’après coup (à tous les sens du terme) j’ai eu l’impression qu’il avait une capuche de sweet comme en portent beaucoup de jeunes.

Le lendemain matin, en me réveillant, j’étais encore dans le gaz, et je me demandais pourquoi j’avais si mal au menton, à la mâchoire.

Et puis je me suis souvenue et là, enfin, j’ai pleuré, avant d’aller constater les dégâts curieusement peu visibles (sous le menton, il devait avoir une bague, je ne sais quoi, qui m’a fait une belle entaille), alors que la douleur menton/mâchoire était elle, bien présente…

Le même coup dans le nez et j’aurais été belle pour le mariage de Pulchérie… C’est ma seule consolation…

Il est parti en courant, heureusement. Car en fait s’il avait voulu me piquer mes clefs j’aurais été incapable de faire quoi que ce soit pendant plusieurs secondes pour me défendre, même avec un fer à repasser, que je n’avais pas de toutes manières…

Comme quoi, rien n’est évident.

La vie n’est qu’un long calvaire, car je sais que je ne pourrai plus jamais rentrer de nuit chez moi, sans appréhension, et en toute confiance, comme avant…

Tarte au citron : à consommer avec modération…

Self défense…

self-defense-copierNous sommes bien peu de choses ma brave dame,  mais ce bien peu de choses, nous y tenons.

A savoir que ce dimanche de Pâques (paix sur terre aux hommes de bonne volonté), ma soeur qui devait aller voir un copain le soir et sachant, se connaissant et le connaissant, qu’elle allait rentrer tard, s’est préoccupée de savoir ce qu’elle pourrait poser sur son siège passager pour assurer sa sécurité en cas d’agression. Entre Colombes et Rambouillet on ne peut être certain de rien… (malheureusement authentique)

  • Ma mère lui a immédiatement apporté une canne épée de son arrière grand père à elle (c’est vous dire l’âge de la relique). Ma soeur a pu l’ouvrir après 3 tentatives vaines, mais le processus remis en route fonctionnait très bien (surtout après graissage par Jean Poirotte) (si ma nièce n’a pas dégommé le chat avec la canne épée c’est parce que ce chat a 7 vies et ses parents 7 noeils qui regardent de tous les côtés).
  • Ma soeur a dit « je prends », mais c’est bien beau, une canne épée, si le mec m’agresse après m’avoir pété ma vitre, je n’aurais pas le temps, pas le temps…
  • Mon père l’a emmenée dans la cour et sa voiture pour lui montrer la manoeuvre à effectuer quand un intrus introduit son bras dans l’habitacle. Manoeuvre destinée à péter le bras de l’intrus et lui ruiner le coude à jamais (bien fait pour lui). J’ai déjà bénéficié de la leçon et jamais eu l’occasion de la mettre à exécution et tant mieux… Cela doit porter chance !
  • Mon frère à l’abri de tous soupçons et ne craignant aucune agression lui, parce qu’il en a vu d’autres (ah bon ?) a dit qu’un coup d’enclume sur la tête était un remède miracle pour guérir un voyou de son envie de voyouter. Il faut vous dire que mon frère est un maréchal ferrant repenti, mais qu’il en garde des séquelles. Et puis tout le monde sait qu’une enclume ça se manie comme ça, d’un doigt.
  • Ma soeur a décliné mais a pensé qu’un coup de fer à repasser pourrait faire l’affaire : Zoyeux Noël Félix et PAF !
  • Ou bien que mon idée de marteau n’était pas mauvaise.
  • N’étant pas armée dans ma voiture, mais ayant ma croix (à dévisser les saletés de boulons de la saloperie de roue qui aurait connement crevé) à porté de main tout de même restons lucides, j’ai suggéré à ma soeur de mettre la sienne sur son siège passager. Ca peut faire matraque à mort.
  • Mon père a déclaré que la croix à porter c’était le vendredi qui venait de passer et maman m’a précisé pourquoi c’était drôle.
  • Papa lui a précisé que j’avais certainement compris.
  • Du coup, vexée, elle lui a déclaré qu’elle mangerait le baba au rhum
  • Ma soeur a décliné l’enclume, retenu la croix et le marteau (nouveau concept)
  • Sinon, il y avait le Bowie de papa à l’étage. C’est un couteau de chasse, non illégal. Avec lui, vous égorgez un malfrat sans qu’il n’ait le temps de dire merde (d’habitude c’est « ouf », ici, c’est « merde »).
  • Quand ma soeur a vu la lame et son père se couper avec pour lui montrer qu’elle était aiguisée comme un rasoir, elle a dit « non merci ». Ce n’est pas à l’agresseur qu’elle pensait, mais à elle. On a vite fait de se blesser avec un truc comme ça, comme le prouvait son père en cherchant des pansements en brâmant comme s’il n’avait pas subi un triple pontage et tout le bataclan…
  • Ma belle soeur lui a suggéré le coup du destop à envoyer dans les noeils des salauds d’agresseurs. Excellente idée qui m’a rappelé une amie à moi qui se déplaçait dans le métro avec un pistolet à eau rempli de vinaigre et a visé deux fois les yeux… Avec le destop on peut se faire agresser juridiquement pour tentative de mutilation volontaire, pas avec le vinaigre…
  • Ma soeur a été désolée, mais elle n’a pas de pistolet à eau (carence à laquelle il faut remédier dare dare, y compris pour moi…)
  • Du coup mon père est allée lui chercher un pistolet d’alarme, réplique parfaite d’un je ne sais plus quel calibre, qu’on dirait un vrai et qui fait « pan » en lâchant de l’air comprimé.
  • Mon frère a objecté qu’on voyait bien que ce n’était pas un vrai pistolet
  • Des débats ont débuté sur la capacité d’un loubard shooté, à reconnaître un vrai pistolet d’un faux à 2 H du matin, sur les quais de la Seine.
  • Maman a apporté le dessert et pris le baba au rhum
  • Ma soeur a parlé là de son pot d’échappement qui menace de s’écrouler…
  • Je VOUS EPARGNE LA SUITE !

De ce que je sais, ma frangine partira avec du destop, un marteau, une croix, un fer à repasser, une canne épée, le pistolet d’alarme à rendre à papa dès le retour, et son couteau à ouvrir les huitres paraît-il redoutable (pour elle).

Si les gendarmes nous appellent pour aller la récupérer au poste, nous saurons pourquoi…

Les repas de famille sont grandioses et la vie n’est qu’un long calvaire…

Diabolos et l'anti virus…

diabolos-copierDepuis quelques temps (et là je vais rester soft), Diabolos avait un comportement encore plus curieux qu’à l’ordinaire (ce chat est aussi givré que sa maîtresse, je précise).

Il a ses trucs à lui, ses marottes, il rouspète tout le temps, ou réclame je ne sais quoi. Entre lui et moi c’est une grande question d’incompréhension réciproque.

C’était venu d’un coup, dès que je m’installais derrière l’ordi, il venait s’asseoir à côté de moi en miaulant.

Check list :

  • Il a des croquettes
  • Il a de la flotte en quantité, éventuellement renouvelée pour qu’il ferme sa gueule le faire taire, et qu’il aille y plonger la tête (je vous ai dit qu’il était givré)
  • Sa litière est propre.
  • Il a un carton où se planquer + 2 cabas, + ses couettes préférées et j’en passe (moi, il me faudrait changer ma literie, ce chat est mieux logé que moi)
  • Il peut aller s’installer DANS le clic clac
  • Sa couette favorite est bien pliée (il peut se glisser DEDANS)

Mais que veut-il à miauler comme ça ?

J’ai compris tout à coup et là, vous allez franchement vous marrer, car les animaux sont vraiment plus fins qu’on ne peut le croire.

L’homme de l’art m’avait fait télécharger AV*ST comme anti virus, à son avis, le meilleur (article non sponsorisé). Hors, si vous possédez AV*ST, vous savez que ça cause.

Après ouverture d’internet, avec ou sans haut débit, au bout de quelques minutes, vous voyez une fenêtre bleue s’ouvrir, alors qu’une voix suave vous annonce « la base de signature des virus a été mise à jour », ou un truc dans le genre. Je n’arrive jamais à m’en souvenir, car ce qui s’affiche n’est pas ce que la nana dit.

Cette voix intriguait Diabolos, dont je n’avais pas remarqué qu’il allait vérifier s’IL Y AVAIT QUELQU’UN ! Car en effet il fait très bien la différence entre ma voix (TU AS DES CROQUETTES !) et une autre…

Comme je ne quitte jamais la maison sans couper internet, dès mon retour, il venait se poster à côté de moi, attendant LA voix… En MIAULANT. C’est un chat qui cause…

Ainsi qu’à 21 H tapante où la base a été à nouveau mise à jour.

Et puis il y a la sirène aussi « attention, il y a un virus sur votre ordinateur ». Comme je me dérange tout de suite, Diabolos en fait autant.

Là, il a été pris en flagrant délit de reniflage du plan de travail. NON, c’est ETRANGE : ILY A QUELQU’UN QUI CAUSE alors que MON PETIT NEZ ME DIT QU’IL N’Y A PERSONNE !

Du coup, il retourne se coucher, découragé. Mais un chat c’est obstiné, il va guetter pendant un bon bout de temps la personne qui cause dans l’ordinateur et qui  finira bien par en sortir. Une souris ça sort toujours fatalement de son trou non ?

On ne sait jamais, dès fois qu’elle lui donne des croquettes supplémentaires…

Même pour un chat, la vie n’est qu’un long calvaire !

NON, vous comprenez parce que ce jour là…

non-copierDire NON n’est pas toujours une chose évidente, et ce sont les bonnes résolutions de début d’année de certaines qui m’ont fait réfléchir à cela.

Pourtant le NON est spontané, et c’est souvent un des premiers mots du cher ange après « papa » et « maman ».

Mon père m’avait prévenue avec Pulchérie, et ça n’a pas loupé… Un NON bien franc et ferme devant une proposition de « vavout », et il n’y avait pas à revenir là dessus. 3 ans plus tard, Delphine malgré son côté moins révolte que sa soeur, nous a sorti un NON admirable, (car elle n’était pas de nature contrariante…).

Il faut dire qu’en tant que parents, nous ne pleurons pas le « non » à notre progéniture :

  • Non on ne  met pas les doigts dans la prise de courant
  • Non on ne joue pas avec une fourchette
  • Non on ne touche pas à l’ordinateur de papa
  • Non on ne tire pas le chat par la queue
  • Beaucoup d’occasions de dire non.

J’ai longtemps souffert d’un gros handicap : ma mère est incapable de dire non franchement, il lui faut toujours l’assortir d’une explication, même si tout le monde sent bien que c’est du pipeau…

Au dentiste qui lui propose le  mardi 15 à 16 H, elle ne peut pas dire tout simplement « non, proposez moi autre chose », mais se croit obligée de préciser « non 16 H ça ne m’arrange pas, c’est l’heure où je vais voir ma tante Hortense à la maison de retraite car vous comprenez blablabla… ». Je passe un peu là-dessus, car elle un une liste d’excuses longue comme ça !

J’avais pris l’habitude de faire comme elle, l’ayant toujours vue  fonctionner de cette manière : toujours une excuse, comme si dire non était grossier et mal élevé. Il m’a fallu faire la connaissance avec ma chère psychologue pour m’entendre dire « quand on pose une question, il faut s’attendre à une réponse négative éventuelle, vous n’avez pas à vous justifier tout le temps et encore moins à rajouter que vous êtes désolée ! ».

Peu de temps après, je rentrais chez Truchon. Au départ le patron c’était l’oncle, avec lequel je m’entendais bien, et qui m’avait téléphoné d’ailleurs après mon licenciement pour me préciser que s’il avait été encore en place, les choses se seraient passées différemment (ça m’a fait des jambes ravissantes, vous imaginez bien).

Avec lui, il avait été convenu que de temps à autre, je serais amenée à faire du rab le soir. A charge de revanche bien sûr. Sauf que son neveu (Truchon), n’en avait rien à faire du « à charge de revanche ».

Il ne demandait jamais d’ailleurs à ce que l’on reste plus tard. Simplement il fallait que ce soit terminé pour le soir. Ce qui lui permettait, quand nous avions besoin de partir plus tôt un jour, de nous répondre « non » sans motif et sans être désolé, et de nous préciser que si nous étions restés régulièrement plus tard le soir ces temps derniers c’est parce que nous l’avions bien voulu…

Donc à l’oncle qui demandait, je répondais régulièrement « non, désolée, mais… » assorti d’un prétexte fallacieux, genre RV chez l’orthodontiste pour Delphine, le médecin pour Pulchérie, etc (garagiste, parents, grand-mère…), jusqu’au jour où dépité parce qu’il avait vraiment besoin de moi, il m’a précisé que j’avais vraiment des filles en mauvaise santé, une voiture de merde, des parents chiants, et une grand mère qui n’avait pas besoin de ma visite tous les quatre soirs…

Qu’à cela ne tienne, j’étais outrée qu’on m’en demande de plus en plus (sans être payée plus), sans jamais aucune compensation (je ne notais pas les minutes non plus), et  j’ai pris la décision de dire simplement « NON », à la prochaine demande.

Qui s’est passée 8 jours après :

  • Coraline j’aurais besoin de vous un peu plus tard ce soir. Vous pouvez rester un peu plus ?
  • NON Monsieur Truchonnet ! Je ne peux pas rester un peu plus ce soir (point final, et perplexité de l’adversaire).

GRAND PROGRES, je n’ai pas précisé « désolée« , et je n’ai donné aucun motif. A compter de ce jour, Truchonnet qui était si chiant et qui après son départ nous a tant manqué pourtant, n’a plus jamais eu besoin de moi le soir.

Son neveu si, et de plus en plus, mais la demande était toujours faite par mail interne, dont il savait que je l’imprimais pour l’emporter chez moi, et à compter de ce jour, j’ai toujours pu bénéficier du 1/4 d’heure, de l’heure ou de quoi que ce soit comme espace temps, en cas de besoin, sans conflit, car je n’ai jamais abusé.

Et ne me dites pas que c’est pour cela qu’il m’a virée un jour, nous avons très bien fonctionné après cet épisode, pendant 7 années.

Simplement, il savait que je savais dire NON. Et cela me rendait respectable à ses yeux, lui qui savait si bien manier ce mot.

Surtout depuis ce jour où il m’avait demandé si je pouvais m’occuper du traiteur et faire le service pour de gros clients belges et où j’avais répondu :

  • Je veux bien commander au traiteur, mais faire le service, NON, c’est hors de question !

Le « hors de question » rajouté au « NON », a un immense avantage : généralement l’autre ne revient pas sur sa demande… Du coup ils sont tous allés au restaurant.

NON parce que vous comprenez, faut pas charrier non plus car la vie est assez un long calvaire comme ça !

Une fois que l’on a appris, cela se passe comme une fleur…