L'andouille en voiture…

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Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais à chaque fois que je prends ma voiture, je tombe sur un cas pénible à vivre. Moi je sais que je suis pénible à vivre à respecter les limitations de vitesse et on ne se prive pas pour me le faire savoir.

C’est un fait que j’ai du mal à comprendre : la répression est de plus en plus sévère concernant les limitations de vitesse, mais il y a toujours des petits malins qui s’abstiennent de les respecter. Lorsque l’on connaît bien son secteur, on sait où les radars sont là régulièrement, et on se calme (enfin c’est mon cas).

Donc l’andouille en voiture se décline de plusieurs manières :

  • Premier cas abominable, alors que je végète à 40 à l’heure en maudissant la DDE et le crétin doublé d’un imbécile qui a décidé que 40 c’était la limite obligatoire (et pas du tout justifiée), que je sais que les flics sont embusqués pas loin avec leur radar, déboule derrière moi, souvent en 4/4 un mec forcément pressé. Il me colle donc, en faisant de grands gestes, avec appels de phares et klaxon garanti décibels. S’étonne que je lui fasse un bras d’honneur quand il me double comme un malade. Je hais. Sauf quand il se fait arrêter 500 mètres plus loin par les radariseurs : là je passe avec un grand sourire ironique.
  • Deuxième cas abominafreux, même pas rare : la personne à qui le panneau « stop » n’évoque rien. Je rentre d’en croiser une et j’arrive à retrouver des gros mots que je croyais oubliés. C’est celui ou celle qui passe sans regarder à droite ni à gauche, sans même ralentir et s’offusque que l’on klaxonne, chacun son tour d’abord. Moralité à l’approche d’un stop pour les autres, on ralentit comme s’il était pour nous.
  • Troisième cas rhorririfiant : le trop prudent qui roule à la vitesse limite moins 20 Km/H. Généralement il s’agit d’une personne qui n’est pas trop sûre d’elle et à qui il ne faudrait pas faire repasser le permis, et sans racisme aucun, souvent d’une personne âgée. Ignore qu’il y a une vitesse minimum sur l’autoroute, se flatte d’être prudent. Toute personne qui se permet de dépasser le 50 se fait taxer de chauffard. Ultra dangereux, parce que l’envie légitime est de le doubler, même en prenant quelques risques.
  • Quatrième cas diabolique : le conducteur qui refuse qu’on le double. Son honneur est en jeu et votre vie avec. Cela va de celui qui accélère quand on le double, freine quand on essaye de se rabattre (déjà vu, le type s’est fait tabasser par le conducteur qui voulait le doubler et qui avait eu la pétoche de sa vie) : le danger public. Peut se combiner avec le pépé qui est ultra prudent et vous apprend la prudence en vous interdisant de doubler. Il roule à cheval sur la ligne continue ou pointillée et s’il y a des voitures qui se flanquent dans le fossé en face, ce n’est jamais à cause de lui, mais parce que les jeunes de moins de 75 ans sont tous des débiles.
  • Cinquième cas exaspérant : le « j’ai perdu mon chemin et pas planifié d’itinéraire ». Il s’arrête au beau milieu du carrefour et fait des bras d’honneur à tout le monde pendant que Ginette sort la carte routière et la lit dans le mauvais sens. Pour avoir la paix, il met ses warnings, même en plein centre ville, se garer pour chercher son chemin l’esclavant trop.
  • Il y a aussi l’agressif : il ne supporte pas qu’on le double, qu’on le regarde (faut payer sans doute) d’un air qu’il voit comme essentiellement mauvais (c’est le paranoïaque de première classe), ou qu’on trouve une place sur laquelle on se gare, avant lui. Il descend avec son cric et vous signale que la place était pour lui. A dégommer avec un lance roquette, ça évitera des morts futurs…
  • Et puis il y a le vraiment crétin. Qui grille le stop en manquant renverser un gamin en vélo, fait un bras d’honneur et un grand sourire quand on le klaxonne, roule après exprès à 20 à l’heure,  en plein milieu de la route pour que personne ne puisse le doubler, se gare dans un virage sur un rondpoint pour chercher sa route… Dans une voiture de société avec le n° de la société bien sous votre nez et vous avez eu bien le temps de le mémoriser… C’est ballot non ? Parce que les 3 automobilistes qui ont tout vu et qu’il a bien emmerdé, s’arrêtent à leur tour pour noter le n° de téléphone et appeler le patron…

De toutes manières, la vie n’est qu’un long calvaire…

Nos vengeances mesquines…

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Il nous arrive à tous et à toutes d’avoir affaire à une personne ou plusieurs, ne soyons pas avares, qui nous pourrit la vie, en famille, au travail, en bon voisinage. Des personnes que, pour une raison ou pour une autre nous ne pouvons pas affronter directement, mais alors absolument pas…

Il ne nous reste que la mesquinerie, les petites vengeances, les petits coups de pute, que nous pouvons faire en gardant l’air innocent. La gaffe préméditée peut être d’un bon rapport qualité/prix également, ainsi que la maladresse.

Tout n’est pas de moi évidemment, même si rapport à la belle famille je me dois d’avouer que j’ai fait parfois un peu fort, mais j’y étais obligée : légitime défense.

  • Inviter des personnes que l’immonde belle-soeur rêve de rencontrer, en même temps qu’elle, et « oublier » qu’elle n’aime pas les marrons qu’elle va se forcer à manger, on la connaît, avec le sourire, en nous complimentant sur notre délicieuse cuisine pour se faire bien voir (est-elle dupe ? Cela reste à prouver, en tous cas on lui a fait bouffer des marrons).

  • Garder pour la belle mère toujours en retard, deux assiettes avec ce qu’elle aime le moins dans le buffet froid. S’arranger pour qu’elle ne puisse pas mettre la main sur ce qu’elle aime le plus, sinon c’est moins drôle.

  • Couper gentiment le bout de laine qui dépasse du pull du beau-frère immonde, alors qu’il y avait juste à tirer un peu pour remettre le tricot en ordre. Son pull préféré est foutu.

  • Dicter à la belle mère par téléphone la manip qui va lui écraser son disque dur puis préciser « heu, non, surtout pas, c’était CTR ALT SUPR »

  • Dégonfler un pneu de la voiture de la voisine incapable de se garer correctement sans nous bloquer notre place de parking, pour une fois que l’on rentre à deux heures du matin

  • Lui mettre dans sa boîte l’intégralité de nos pubs

  • On aide belle maman donc on charge le lave vaisselle. Dommage, son plat préféré était glissant, il nous échappe des mains et se fracasse sur les assiettes fragiles qui se répandent d’horreur. Pratique d’être maladroite : elle ne voudra plus qu’on « l’aide ».

  • Confondre le cendrier avec la tasse de café de la comptable partie aux toilettes. Elle n’a pas fini d’y retourner : aux toilettes. Il paraît que la cendre de cigarette avalée est hautement laxative. La pauvre qui veut notre peau ne saura jamais qu’il n’était pas question d’une crevette pas fraiche…

  • Acheter une bombe de colle super forte. Attendre que la résidence ait éteint tous ses feux pour aller coller à mort le couvercle de la poubelle du voisin si maniaque avec sa poubelle, qui terrorise les mômes, menace de casser la gueule à tout le monde et bat sa femme. Ca fait un bien fou.

  • Crier bien fort, alors que l’on sait que Truchon est à portée de voix, à la connasse du service qui passe son temps à traquer les erreurs des autres en masquant les siennes : « alors tu as pu rattraper ta facture merdique que ce gros client conteste en nous menaçant de changer de fournisseur ? »

  • Pulvériser ni vue ni connue un appât à piafs sur les deux rétroviseurs extérieurs de la belle voiture de Truchon. Si vous n’avez jamais vu l’état d’une voiture que des piafs occupent depuis 8 heures, vous avez loupé quelque chose.

  • Comme c’est ballot, votre solitaire a griffé salement le DVD culte de votre beau-frère…

  • Ah bon il ne fallait pas arroser les cactus avec les plantes vertes pendant vos trois semaines de vacances belle-maman ?

  • Refiler un comprimé de bleu de méthylène à la connasse du service qui a besoin d’un antalgique une fois de plus, et se sert toujours de la pharmacie personnelle des autres.

  • Verser un soporifique dans le café de beau papa qui prétend ne jamais dormir. Ne pas lésiner sur la dose. A vous le choix après, de lui défoncer le crâne ou pas…

  • Arracher les deux dernières pages du livre préféré de belle maman, celui qu’elle relit tous les ans, le seul d’ailleurs…

Je sais c’est mesquin… Mais cela fait tellement de bien !

EDIT : je n’en étais pas à mon coup d’essai, mais le précédent post était plus axé : ex dont il faut pourrir la vie (ICI)

La machine à café est en panne…

dv1823002Bien évidemment, détestant le café, je suis totalement insensible au drame qui peut couver dans n’importe quelle société : la machine à café, ou toute bête cafetière, est en panne (ou entartrée).

J’adore le thé avec un sucre et un nuage de lait s’il vous plait, mais si on me signale que la bouilloire est en panne, je n’en fais pas un drame et je retourne m’asseoir à ma place : tant pis pour le thé que je n’aurai pas.

Alors qu’avec le café, ça ne rigole pas du tout du tout. Et quand on n’aime pas le café, cela fait rigoler (sadiquement).

C’est tout l’étage ou toute la société qui se rassemble devant la machine (ou la cafetière)  agonisante, chacun donnant son avis ou posant des questions, le tout avec une grande intelligence :

  • Il y a de l’eau qui coule ailleurs ?
  • La cafetière est branchée ?
  • On a appuyé sur le bouton « ON » ?
  • Il y a du courant dans la cantine ? (ben oui, le néon fonctionne)
  • La détartrer c’est bien beau mais cela va prendre combien de temps ? (2 H de travail de perdues par la sacrifiée de service et 3 H à attendre le café salvateur : l’horreur)

C’est mon père, parti régler les problèmes de sa retraite à l’organisme ad Hoc. Tout à coup, la porte du Mr avec lequel il débattait en triant ses papiers, s’est ouverte et un homme affolé est entré : Monsieur, il y a une alerte atomique, la machine à café est en panne ! Mon père a revu le Mr décomposé 1 H 30 après : la machine à café avait rendu l’âme… (et lui perdu sa patience, il ne s’est pas gêné pour le dire).

Parfois c’est le drame complet : la machine à café fonctionne très bien (ou la cafetière) mais il n’y a plus de café, acheté pourtant à la tonne. Là, c’est vital, il faut que quelqu’un se dévoue pour aller en acheter afin que la société survive à la journée à venir. Le patron est en manque, ça ne rigole pas, la comptable s’en fout d’un coup du bilan et se dévoue pour aller à Rauchan acheter les 82 paquets de moulu qui font juste le mois (et encore). Quant aux responsables de l’achat du café, ils risquent leur place, autant qu’ils soient prévenus dès le départ.

J’ai vécu ça chez Truchon (avec 2 cafetières changées tous les 6 mois, car même le détartrage ne pouvait rien pour elles qui vrombissaient de 7 H du mat à 19 H) et Trucmuche (bien pire, avec la machine à café comme il y a au bistrot, avec le café en grains et le moulin à café raccordé à la machine à café, c’est toute une organisation).

Perso je trouve cela pathétique. On dirait moi que si j’avais oublié mes clopes (sauf que ça n’arrive jamais). Pathétique je vous dis.

Chez Trucmuche le top du top c’était plus de café et il avait oublié ses clopes. L’horreur encore. Il appelait son beau frère (le spécialiste des machines à café) à 7 H 45 « PUTAIN Y’A PLUS DE CAFE », puis il envoyait un SMS (lui)  « PS : J’AI OUBLIE MES CLOPES »…

Que ce soit chez Trucmuche ou chez Truchon, la panne de café quel que soit le problème, se résumait par une quantité importante de personnes INCAPABLES de travailler. J’ai bien dit INCAPABLES et là une certaine intolérance de base de ma part me hérisse le poil. Parce que c’est quoi ce trip ? Plus de café : la France en grève ? On peut appeler les pompiers s’ils sont en train de se pencher sur la machine à café ?

Et n’allez surtout pas leur signaler que le téléphone sonne : il n’y a plus de café, ils vous le signalent avec hargne. Et puis du coup ils ne savent plus se servir du copieur sans leur dose de ce breuvage immonde, nauséabond salvateur.

Tentez le coup du « je ne peux rien faire je n’ai pas eu mon thé » et vous verrez comment vous allez vous faire ramasser par ceux qui ne carburent qu’à la caféïne. S’en foutent de votre thé, ils s’assoient dessus.

Et puis, signalez « il n’y a plus de thé » et vous serez surpris de voir qui lève son nez de son ordi et de ses mails pour compatir et se proposer d’aller en acheter…

Le racisme commence là.

D’un autre côté s’il y a le feu, au lieu de crier « au feu » (ce qui est déconseillé par les pompiers), hurlez d’une voix terrorisée « il n’y a plus de café ! » vous aurez toute l’attention requise après une parfaite évacuation des bureaux locaux, tout le monde se rendant à l’endroit stratégique pour vérifier… Reste à espérer qu’en fait ce n’est pas la cafetière qui a foutu le feu dans la cuisine… Ou bien si c’est le cas, ne pas appeler les pompiers tout de suite, tout le monde se mobilisant pour sauver la cafetière au péril de sa vie…

La vie n’est qu’un long calvaire…

Edit un peu tardif : j’ajoute que je n’ai rien contre la très conviviale pause café. Je trouve énervant que les pauses « thé » ou « cigarettes » soient dans certaines boîtes plus règlementées que la pause café… C’est en tout cas ce que j’ai vécu sauf chez mon avocat tordu chez lequel il n’y avait pas de cafetière, tout le monde ne buvant que du thé tout en continuant à décrocher le téléphone…

J'ai testé pour vous : un téléfilm très con, en deux parties en plus…

meteoreJe dédie ce test aux pauvres malheureux n’étant pas partis pour le pont de l’ascension (on y danse, on y danse) et ont donc l’option de venir me lire (on les plaint).

J’avais mis en enregistrement ce vendredi 22 mai, les deux parties d’un téléfilms américain : météore.

En fait, je testais pour vous, je voulais voir s’ils avaient réussi à faire encore plus con qu’Armaguedon : je vous rassure, ils l’ont fait (sans la bande de crétins chantant : « l’oiseau va bientôt partir, est-ce qu’il pourra bientôt revenir ? comme s’ils n’allaient pas au casse pipe). Et il fallait deux parties pour faire encore plus nul.

Donc je plante une fois de plus le décor :

Un astéroïde dans la ceinture d’astéroïdes qui gravite je ne sais plus où car on nous le dit pas, l’instruction n’étant pas la base première du téléfilm (en deux parties), se reçoit de plein fouet une comète qui a dévié de sa trajectoire. Les comètes sont des salopes annonciatrices de merdes, on le sait depuis l’antiquité. Là la comète prend la place de l’astéroïde qu’elle coupe en deux et dont elle dévie la trajectoire en l’envoyant se balader dans le système solaire. Enfin les deux morceaux (on sent le piège venir dès l’impact)

NON, l’astéroïde coupé en deux ne part pas direct vers Jupiter, mais vient sur nous avec une précision hallucinante… Sinon il n’y aurait pas de film. Tout le monde s’en tape de Jupiter !

Comme personnages vous avez :

  • Le savant tellement génial qu’il connaît par coeur les trajectoires des astéroïdes, tellement génial qu’il est obligé de sévir au Mexique, un grand ponte de l’astro-physique américain l’ayant décrété fou.
  • Son assistante qui n’a l’air de rien. Généralement ce sont ceux qui n’ont l’air de rien qui sont capables de tout, donc on la suit bien.
  • Un flic devenu fou qui veut la peau de son ex co-équipier en tuant d’abord sa fille et son père (enfin ceux de l’ex co-équipier), pour que l’ex co-équipier comprenne bien ce qu’il a vécu (nous on ne comprend pas, mais il y a une évidence quelque part et se revisionner le début, non merci)
  • Une femme médecin dont le fils va être hospitalisé dans son hôpital après une chute de météorite (attendez la suite)
  • Le père du flic pas fou qui est lui, shérif, et qui décide de discipliner les gens de sa communauté face à l’adversité
  • Un staf de militaires et d’astro-physiciens qui doivent résoudre le problème de l’astéroïde qui fonce droit sur nous. Evidemment on sait comment on lutte contre ces sales bêtes : à coup de missiles atomique, vous n’avez jamais regardé la TV ? Si les dinosaures y sont restés, c’est parce qu’ils n’avaient pas de missiles atomiques.

Au départ, l’astéroïde chemine tranquillement vers la terre, même pas en tournant sur lui-même (grave erreur, tout corps céleste subit la gravitation universelle). Il est précédé de morceaux de lui, qui vont s’anéantir en tant que météorites sur la terre, particulièrement sur la côte ouest des USA.

Et pas ailleurs.

Quand les extra-terrestres débarquent c’est au pied de la maison blanche en demandant à causer au président des Etats Unis, quand il y a des météorites, c’est de préférence sur la côte ouest, dès fois qu’ils nous mettent un cataclysme volcanique en plus ou un tremblement de terre, à cause de la techctonique des plaques perturbée par la chute des dits météorites.

Donc les météorites tombent à plus va. La femme médecin et son mari en ont une qui tombe dans leur jardin. Quand on voit le cratère on a envie de ricaner quand on vous annonce que la bête faisait 1 km/3, mais bon, on ne peut pas téléphoner à la production pour leur signaler qu’il y a un blème autrement que sur la côté ouest.

Et les météorites pleuvent toujours un peu partout, strictement sur la côte ouest et Los Angeles. Quand une percute une tour, cela fait moins de dégâts que les boeings du 11 septembre, ce n’est pas crédible.

Evidemment l’une d’elles tombe à 3 mètres du bus scolaire du fils du médecin. Fils hospitalisé dans le service de sa mère. Au 4ème étage. Et la météorite suivante percute le 3ème sinon pas de suspense…

Le savant fou a réussi a convaincre son ancien employeur qu’il a toutes les données sur le séïsme à venir. L’ex employeur l’attend avec impatience, pour une fois on est ravis. Manque de bol, le savant fou, en regardant avec horreur une pluie de météorites s’en prend une sur la gueule, se fait renverser par un chauffard. Il meurt en confiant son ordi à son assistante, qui va essayer de rallier le Mexique/la base militaire de Los Angeles à pied pour donner les bons tuyaux pour les lancers de missile. Elle a 24 heures. Au mieux. Et elle le sait, ce qui est le pire.

Pendant qu’elle fait de l’auto-stop pour accéder à un téléphone (toutes les liaisons satellites ont été coupées car les satellites ont été niqués (poil au nez) par des météorites et que personne ne s’arrête pour l’aider (poil au pied), la fille du flic est rattrapée par l’ancien pote de son père qui la prend en otage. Un hasard, mais le hasard aime beaucoup aider les tueurs psychopathes (poils aux pattes, je sais, c’était facile).

Après c’est morne, il tue tout le monde au fur et à mesure qu’il s’approche du père de son ex pote. Car comme par hasard, le père de l’ex pote est shérif à 2 km de la base militaire qui doit régler le problème de l’astéroïde à coup de missiles.

La mère médecin essaye de rejoindre son fil au 4ème étage. Quand on voit la blessure de l’hôpital après la percussion au niveau du 3ème on ricane, ça ôte du suspense…

L’assistante du savant fou réussi enfin à joindre le centre spatial pour donner les nouvelles coordonnées de l’itinéraire de l’astéroïde. 25 secondes avant le départ des missiles. Puis elle repart à pied et réalise qu’il manque une équation à son histoire. Lui reste à trouver : du courant et un téléphone qui fonctionne autrement que par satellite. Elle ne fait pas demi-tour on se demande pourquoi.

Le flic sympa recherche le flic fou. L’astéroïde est détruit par le tir de missiles, tout le monde est content. Sauf le flic sympa qui s’en fout de la fin du monde : il veut sauver sa fille pour qu’elle meure avec lui pendant la fin du monde qui pour lui, reste à venir (c’est le héros voyant de l’histoire).

Evidemment bien sûr l’astéroïde a été coupé en deux, et seule l’assistante le réalise, et elle se bat pour s’alimenter et trouver un téléphone pendant que tout le monde au centre spatial rentre se coucher (tous des cons). Parce que le morceau qui reste est le plus gros (sinon…). C’est la fin du monde en vue. Surtout pour les USA, le reste viendra après, mais le reste du monde, ils s’en foutent alors… Il y a tout de même une météorite qui atteint NY c’est le clou du film.

Après maintes et maintes pérégrinations (tout le monde l’arrête, personne ne croit qu’elle veut sauver le monde, c’est normal, faut voir son brushing par rapport à la tronche des autres…) l’assistante du savant fou arrive à joindre le centre spatial pour donner les bonnes instructions. Grâce au flic sympa qui sauve de justesse sa fille et son père, et qu’elle a croisé par hasard. Sauf qu’en fait le méchant a fait semblant d’être mort : il avait un gilet pare-balle (y’a des salauds, je vous jure !)

Pendant ce temps là (à Carracas), le médecin héroïque gagne le 4ème étage où est son fils, grâce à des bouches d’aération. Son mari arrivé un peu tard mais pas trop, est là pour récupérer les rescapés. Je note une fois de plus que les bouches d’aération sont capitales dans les films. Chez moi, même le chat ne passerait pas : je suis cuite.

Le centre spatial se décide à joindre les chinois et les russes, qui dormaient sans doute devant leurs écrans radars. L’Europe ? Quelle Europe ? Ca n’existe pas pour les américains et d’ailleurs cherchant tous les missiles atomiques disponibles, ils ne pensent même pas à la France. Qui va songer à des mangeurs de baguettes et de camemberts déambulant avec un béret, pour sauver le monde ?

Bref tout le monde se met d’accord pour un moment, et puis la jeune assistante a une idée de génie : on ne va pas faire sauter l’astéroïde dont les morceaux vont forcément causer quelques dégâts… Non, on va changer sa trajectoire en faisant sauter les missiles (les derniers missiles existant sur terre) juste avant l’impact.

Et le tout se termine avec la terre ayant une deuxième lune (l’astéroïde, c’est dire la force de frappe de leurs missiles), que l’assistante et le flic sympa qui a réussi à buter l’autre d’une balle en pleine tête (pour être sûr de ne pas l’avoir loupé) contemplent ensembles d’un air attendri (et niais).

THE END avant la scène érotique laissant augurer la naissance de pleins de flics ou astro-physiciens (avec l’accord de la fille du flic mais bon, on la sentait OK sur ce coup là), que nous aurions pourtant bien méritée. Généralement je suis bon public, mais pour vous faire un compte rendu exact, je me suis fait un devoir, de regarder jusqu’au bout…

Sinon bien entendu, tous les blessés du 4ème étage de l’hôpital ont survécu. La pouponière du 3ème a été intégralement détruite, mais comme c’était des tétards venant de naître, tout le monde s’en foutait…

La visite de Peter… Emotion et émotion…

85594814Avec ou sans SMS, Peter est bel et bien venu faire son petit pèlerinage. Qui est-il ? Un mécano, fils de mécano, petit fils de mécano, arrière petit fils de mécanos chez Bugatti. Et chez Bugatti, comme chez Delage, Robert Benoist reste une figure emblématique, une légende.

RV pris donc au cimetière. Avec une ponctualité hallucinante (RV pris vers 11 H), à faire tomber raide Trucmuche, Peter a téléphoné à 10 H 59 pétantes, pour me faire part de son arrivée.

Je l’ai trouvé devant le cimetière, en grande conversation avec Mrs Bibelot toujours passionnée par l’histoire familiale. Elle s’était dit sans se tromper que les anglais sont généralement très ponctuels, et finalement, était venue l’attendre. Je n’ai donc pas eu l’occasion de me planquer derrière le deuxième pilier ou une pierre tombale, et c’est bien dommage…

Salutations, sympathie immédiate. Peter est l’anglais type, plein d’humour (j’adore l’angleterre et les anglais, même s’ils cuisinent à la sauce à la menthe et demandent à recevoir des SMS), cultivé, agréable, flegmatique. Malheureusement pour lui, il tombait des cordes, ce qui ne semblait pas le dépayser de trop, et il conduisait une Bugatti de 1924 (idem à celle que j’ai mise en illustration), démarrant à la manivelle et faisant un bruit d’enfer !

On ne passe pas inaperçu avec une telle voiture, les hommes passant dans le secteur sont venus jeter un coup d’oeil et poser des questions.

Tout en nous rendant vers le cénotaphe de Robert, Peter nous a expliqué son périple en France au volant de sa voiture : 4000 km en 3 semaines, à s’arrêter partout où il était question de circuits, d’anciens coureurs célèbres ET de résistance. Compagnon 27 est un ami à lui qui le suit virtuellement depuis son départ, et m’a dégotée via mon blog, d’où la rencontre.

Il s’est recueilli quelques instants, a pris une photo, puis nous l’avons emmené voir la maison de son héros du jour, non sans appréhension car elle n’est pas visible de la route.

Le portail était ouvert, nous avons remonté le chemin de terre, pour constater que la propriété a été coupée en 2 (en fait 2/3 1/3) et nous avons sonné à la maison que Peter regardait avec émotion.

Une dame charmante nous a ouvert. Ravie de faire notre connaissance, connaissant bien l’histoire de Robert Benoist. Nous avons senti immédiatement chez elle une certaine tristesse. Elle nous a fait entrer, proposé du café, puis est allée chercher une cassette d’un film documentaire tourné en parti chez elle (en ce qui concerne l’interview de la fille de Robert), concernant Robert Benoist et William Grover-Williams, qu’elle nous a proposée immédiatement pour visionnage et copie éventuelle.

Mrs Bibelot était un peu sciée : jamais elle n’aurait confiée cette cassette à de parfaits inconnus. Peter prenait des photos de la maison et la dame que maman ne connaissait pas, nous a révélé que depuis la mort de son mari (10 ans), elle ne vivait plus qu’à moitié, se contentant de peindre, ne sortant jamais. Notre visite semblait lui faire vraiment plaisir, et le prêt de la cassette n’était pas anodin « comme cela j’aurais le plaisir de vous offrir le thé quand vous viendrez me la rapporter ». Mon coeur s’est un peu serré. Cette solitude et cet accueil chaleureux… Il en faut moins pour alerter  mon coeur d’artichaud.

Avec finesse, Peter  a laissé ses coordonnées à la dame et pris les siennes pour son retour un jour prochain, après nous avoir photographiées toutes les 3 avec la voiture (je crains le pire, en photo je ressemble à une guenon défigurée…). Puis il est reparti sous la pluie, avec courage (pas de toit pour la voiture), car son ferry l’attendait à 16 H. La dame nous a vus partir avec regret.

Qu’elle n’ait aucune crainte : nous reviendrons lui ramener sa cassette. Et je sens déjà que ma mère, plus proche de cette femme que moi, en âge, va se faire un devoir de la sortir de chez elle, avec les prétextes fallacieux qu’elle sait utiliser avec maestria.

La visite de Peter qui reviendra, a donc été l’occasion de beaucoup d’émotions (maman qui a connu Robert, n’en parle jamais sans tristesse), mais de celles qui font du bien, de celles qui redonnent la foi en quelque chose de valable…

Quant à la cassette « le réseau des racing-drivers », production Taxi SARL, dont le contenu a été diffusé sur « planète », elle est introuvable dans le commerce (et la maison de production avec d’ailleurs, celle de Montréal n’ayant rien à voir). Nous allons donc en faire faire une copie.

J’ai adoré ce documentaire mettant en scène des personnages d’exception, dont malheureusement la fin fut plus que tragique, et découvrir ce personnage de légende dans ma famille, autrement que sur une photographie le figeant. C’est vrai qu’il était beau, qu’il avait du courage, du charme, un sourire sublime et paraît-il, tous les témoignages concordent : un calme extraordinaire. Ses compagnons également et il est dommage qu’ils tombent dans l’oubli du temps qui passe…

La loose totale (tous des sadiques !)

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A force d’écrire à tort et à travers, j’ai eu la punition de mes fautes.

Si si, je vous explique.

Me voici trouvant un beau matin dans ma boîte mail un message de Peter R, un anglais qui se réfère à un article de mon blog, dont je ne sais pas qui il est, mais qui m’annonce venir en pèlerinage en France au volant de sa Bugatti. Il espère être dans le village de mes parents le 13 mai pour venir honorer la mémoire de Robert Benoist (ICI ENTRE AUTRES)  et serait heureux de rencontrer des membres de sa famille l’ayant connu (donc, Mrs Bibelot) pour échanger des souvenirs. Il aimerait également se recueillir sur son cénotaphe, voir sa maison, bref, il veut nous rencontrer.

Comme je ne sais pas qui il est, j’en suis réduite aux spéculations. Un compagnon à lui ? Robert étant né en 1895, il aurait (attendez que je prenne ma calculette) 114 ans… Même en admettant qu’il s’agisse d’un petit jeune de son réseau, cela lui ferait tout de même un âge très très avancé.

Alors un fils ou petit fils d’un compagnon de Robert ? Un fan de course automobile de toutes manières, sa référence à sa voiture ne peut tromper personne.

Le mail est rédigé dans un français parfait et donc aucun doute là dessus : il me précise que comme il conduit, son portable est souvent coupé (on reconnait bien là un non français car scrupuleux de respecter les lois) et il me demande de lui adresser un SMS pour lui laisser mes coordonnées téléphoniques afin de convenir d’un RV.

UN SMS. Mes chers lecteurs, vous ne pouvez pas savoir ce que cette demande a déclenché en moi. Cet anglais est un sadique qui s’ignore, mais qu’attendre d’autre d’un ancien ennemi héréditaire qui mange son gigot avec de la sauce à la menthe ?

En effet mon téléphone portable a eu 2 ans pour moi le 7 mai dernier, offert le jour du dîner dans le noir, et j’ai envoyé UN SMS en tout et pour tout, les premiers temps. Pour apprendre que les filles étaient mortes de rire en le recevant, car n’ayant pas trouvé le truc pour faire des espaces, j’avais remplacé les espaces par des *.

La honte pour moi pour qui word n’a pas de secrets, à tel point que tout le monde vient me demander des conseils, Excel idem, alors que je maîtrise à peu près photoshop ancienne version, power point, photo magic, et j’en passe (même autocad dans un stade primaire mais tout de même, + des logiciels de gestion).

Tout ça je veux bien, qu’on me mette à jour WordPress et mon blog aussi, mais envoyer un SMS c’est vraiment trop me demander. Panique à bord, je réponds à Peter. Il est en terre chrétienne et civilisée (l’un n’allant pas forcément avec l’autre), au cours de son pèlerinage il va bien consulter sa boîte mail. Je lui donne donc mes coordonnées et par acquis de conscience je demande à la méchante si elle peut envoyer un SMS à ma place, dont je lui donne la teneur.

Et là elle me répond gentiment mais je l’entendais ricaner à 50 km de là, que c’est le moment pour moi de me démerder avec les SMS.

La loose totale. Vous m’auriez vu mon portable à la main, en train de vider les batteries, vous m’auriez achevée.

Fort heureusement, Peter avait lu sa boîte mail, il m’a donc appelée en pleine cueillette d’un des derniers bouquets de muguet. 13 ou 14 mai il ne savait pas quand il arriverait, mais nous nous donnerons RV au cimetière où se trouve le cénotaphe de Robert (c’est romantique vous ne trouvez pas ? « je serai la blonde derrière le deuxième pilier à l’entrée du cimetière« )

Il parlait français difficilement, moi je suis nulle en anglais (sauf pour le traitement de l’eau mais c’est difficile à placer dans une conversation), la seule solution a été qu’il parle anglais (je comprends) et que je réponde en français (il comprend). Seul problème (outre que je ne sais pas envoyer de SMS), étant que si nous comprenons mutuellement la langue de l’autre, nous ne savons pas correctement la parler.

Bien sûr il viendra prendre nice cup of tea chez Mrs Bibelot et voir la documentation sur son héros.  Il sera accompagné par compagnon 27, celui qui a rédigé le mail à sa place et qui parle donc parfaitement le français. Je ne sais pas qui est compagnon 27 et ma curiosité n’a plus de limites au moment où je raccroche, en pleine forêt, pendant que ma mère odieusement me cueille le muguet sous le nez.

La suite au prochain n°. La loose totale c’est de ne pas savoir envoyer un SMS, mais bon on sait que pour moi la vie n’est qu’un long calvaire

Sinon j’en connais par ailleurs qui, ne sachant pas se servir de Word, ont un jour appelé petite maman pour qu’elle aide à la mise en page (difficile) d’une lettre de 22 lignes.

Alors POUEEEEETEU !

Ce WE, je serai à Paris…

ValiseAujourd’hui, je pars à Paris. Eh oui, c’est le moment de fêter avec les filles mon anniversaire, avec une semaine de retard, du coup j’ai l’impression d’avoir une semaine de moins.

Donc je pars voir la méchante et son gentil, Delphine et gendre n° 2.

J’ai une fois de plus tout bien prévu, parce que moi aller à Paris, autant dire que je file à Pékin, pas express, sans équipe de secours et caméras (dommage pour vous),  en stop.

  • J’ai acheté comme de coutume mon billet de train hier pour éviter de subir les « je vais à Strasbourg, après je file chez ma soeur à Nantes, d’où je repars direct chez mes parents à Bordeaux pour revenir à Paris le 18 juin » (encore un fanatique de la pelle)

  • J’ai pris une petite bouteille d’eau pour ne pas mourir de soif dans le train (je monte dedans c’est la pépie instantanée)

  • J’ai pris mes papiers d’identité dès fois que je me perde et que je perde ma tête aussi, on saura qui avertir, d’ailleurs…

  • J’ai mis un post it dans mon sac « personne à prévenir en cas d’accident » pour le cas où le sac rescaperait du déraillage de train. Pour le métro j’ai résolu le problème : je prends le bus. On n’a jamais vu un bus dérailler. Se retourner si, mais ce n’est pas ma phobie, donc, je méprise…

  • J’ai rechargé mon portable et pris le chargeur, pour appeler Pulchérie au secours quand je vais me perdre une fois de plus entre la station Cité et la rue St Louis en l’Ile. Force m’est de constater régulièrement que mon sens de l’orientation est aussi développé que ma bosse des maths. D’un autre côté si la dernière fois je me suis perdue, c’est parce qu’une andouille m’avait indiqué la mauvaise direction, et qu’il m’a fallu bloquer un car de CRS, les pieds en sang, pour retrouver ma route (ON m’avait fait faire un détour d’environ 2 km)

  • J’ai consulté Météo France tout comme il faut. Merde il va pleuvoir, il va me falloir prendre un parapluie (c’est toujours encombrant) et surtout trouver des chaussures adéquates alliant pluie – restaurant – confort. Les chaussures ce n’est pas mon truc, j’irai me regarnir un peu lundi (trop tard donc, mais il faut bien un jour savoir se sacrifier)

  • Comme je dors chez Delphine, ne voulant pas être trop chargée, j’ai passé un nombre d’heures appréciables à préparer un sac correct que je vais trimballer tout de même un bon moment (Montparnasse – Bus – Bus – Domicile de Pulchérie – Domicile de Pulchérie – ??? – ??? – domicile de Delphine – Domicile de Delphine – métro (aïe) – métro – train – train – ma voiture volée sur le parking de la gare – parking de la gare – maison)
  • J’ai pris une réserve de clopes dès fois que mon train soit détourné vers Cuba et qu’à Paris il n’y ait pas de tabac d’ouvert un samedi après-midi

  • J’ai laissé à Diabolos de quoi boire et manger pendant 3 jours en cas de grève des aiguilleurs SNCF et il faudra du temps à Mrs Bibelot pour réaliser que j’ai un chat et qu’elle a mes clefs

  • J’ai pris « les tribulations d’une caissière » pour lire dans le train à l’aller et au retour. Vous noterez mon optimisme, il y aura un retour normalement.

Quand je pars à l’étranger ? je précise à nouveau que je vérifie juste que j’ai bien mon passeport et mon écran total (sauf pour la Suède l’hiver, c’est toujours ça de gagné sur le plan du poids de la valise).

Oui je sais, c’est quasi un copié/collé de mon premier voyage à Paris après la création de mon blog. Mais c’est ainsi : Paris c’est l’expédition…

Allo mamannnnn ! (bobo) (part 1 sur l’infini…)

femme et souris

Je commençais à 8 H 30 chez Truchon. 8 H 31 un beau matin, le téléphone sonne, je repère immédiatement le numéro de portable de Delphine qui s’affiche sur l’écran de super téléphone de super maman.

Diantre, il y a urgence vu cette heure matinale et l’amour de cette même heure matinale que ma progéniture tient de moi. Mon coeur se serre et manque un battement (à force, on m’aura).

  • Alloooo mamannnnn !
  • Oui ma puce ??? (ma chérie, mon amour, la chair de ma chair…)
  • Yé ma pas va hi ! snif snif !
  • Respire ma chérie, je ne comprends pas ce que tu me dis
  • Yé ma pas va hi ! snif snif !
  • Arrête de pleurer et respire ! (NDD !)
  • Viiii ! (sanglots) Ma-mamannnnn !
  • Mon coeur se serre à nouveau. C’est grave !
  • Qu’y a-t-il ma chérie ?
  • OUIIINNNNN ! et resnif !
  • Qu’y a-t-il ma chérie ? Respire, voila, tu respire, parle po-sé-ment (on peut toujours rêver)
  • Mamannnnn ! Y’A UNE SOURIS DANS MA CHAMBRE ! (21 ans, toutes ses dents, sauf les dents de sagesse, je me suis mal concentrée pendant la conception, non, c’est la faute d’Albert)
  • Quoi ?
  • Je l’ai vu rentrer hier soir vers 1H (donc ce matin, quand je vous le disais que mes filles sont comme moi, à veiller jusqu’à pas d’heure pour être comateuses le matin…), elle s’est réfugiée sous l’armoire ! (quelle idée d’avoir une armoire dans une chambre de bonne !, salauds de propriétaires exploiteurs d’étudiants diants diants)
  • J’ai passé ma nuit à la chercher partout, j’ai tout rangé (c’est déjà ça), j’ai tout mis en hauteur, je n’ai pas pu dormir parce qu’elle allait courir sur moi si je m’endormais, c’est obligé. Mamannnn, j’ai peuuuuur !…
  • Elle doit toujours être sous l’armoiiiiiire, j’ai peuuuur ! Je ne la vois pas elle s’est planquée ! (salope de souris !)
  • Que puis-je faire ma chérie ? Je suis à Trappes, AU BOULOT, et toi à Paris…
  • (Sa soeur habite en face, de l’autre côté de la rue et gendre n° 1 n’a rien du tueur de souris implacable, cela sera prouvé plus tard (ICI)… Je sens pourtant qu’il risque de passer un mauvais quart d’heure)
  • Pulchérie et Vianney sont réveillés ?
  • Nonnnnnnn ! je guette leur fenêtre depuis 5 H, ils dorment toujouuuuurs !
  • (Les monstres !)
  • Mamannnnn, je suis sûre que la souris est toujours làààààààà ! Maman, au secours j’ai peuuuur !
  • (Qu’est ce que cela va être quand elle va accoucher…, d’un autre côté elle peut nous chier sa pastèque avec le sourire, l’hérédité étant étrange…)
  • « C’est mimi ma chérie une petite souris… Tu m’aurais parlé d’une mygale j’aurais appelé les pompiers, mais là… Je ne sais pas quoi faire… »
  • « COMPTEZ SUR VOTRE MERE, TIENS, EN CAS DE BESOIN ! »
  • SCHLARK !
  • Personne n’a plus entendu parler de la bête du Gévaudan immonde, cela a toujours été cela de pris…
  • D’un autre côté, je précise qu’en mère inquiète, s’il avait été question d’une mygale, je serais partie dare dare pour terrasser le monstre, j’aurais appelé les pompiers. SI ! Mais bon, si le monstre avait été une mygale, Delphine évanouie n’aurait pas pu me téléphoner, alors on ne saura jamais ce qui aurait pu se passer…
  • Théoriquement tout de même, je suis une héroïne (au téléphone)

La vie n’est qu’un long calvaire, je n’arrête pas de vous le dire, et personne ne me croit…

J'ai du bol avec les spécialistes…

Visite_chez_le_m_decin_53272152Il y avait déjà eu la rhumato sadique et sa prise de sang que je n’ai jamais faite, nanananèreu… (ici). C’était rapport à une épaule merdique, on a les articulations que l’on mérite (et ça rime avec arthrite je vous signale, on m’admire, merci).

Là j’avais un problème qui trainait depuis un petit moment : une chute de cheveux anormale.

Nous pouvons tous perdre normalement jusqu’à 100 cheveux par jour sans problème paraît-il, c’est d’ailleurs à ses cheveux égarés chez ses victimes que le coupable se fait prendre dans « la clinique du docteur H » et dans plein de films. Moralité, pour réussir un crime, couvrez vous la tête avec un collant et mettez des vêtements neufs, dénué de tifs volages, en prenant une voiture de location qui contient les cheveux des autres que vous déposerez sans le vouloir chez votre victime. Aller louer une voiture avec la tête couverte d’un collant cela peut-être intéressant : vous me raconterez.

J’ai toujours beaucoup perdu mes cheveux sans m’alarmer après une première consultation il y a bien longtemps, et comme ils sont moyennement longs, cela fait tout de suite du volume. Mais là, 3 mois après être rentrée chez Trucmuche (relation de cause à effet ?), j’ai commencé à les perdre 2 à 3 fois plus que d’ordinaire. (Savoir en effet qu’un cheveu tombe 3 mois après sa vraie mort, pour être normalement remplacé par un nouveau).

Donc, pour faire faire des économies à la SS (LA SECU !) j’ai été obligée de prendre RV avec le Dr Acromion, afin qu’il me fasse une recommandation pour le dermato. C’est obligatoire et économique, je ne le répèterai jamais assez.

D’un autre côté, il en a profité pour me prendre la tension, normale pour la première fois depuis 2 ans, comme quoi l’important est de ne jamais désespérer (Midnight Express). Il a aussi examiné ma chevelure (tout de même), constaté qu’il n’y avait pas de pelade (qui se soigne sans dermato), ni trace de dépilation à un endroit ou un autre (la chute des cheveux chez les femmes peut se passer à des endroits stratégiques qui permettent généralement de faire un diagnostic à coup sûr), que j’avais les cheveux bien implantés serrés, mais très très très fins. Il a même tenté de tirer sur une mèche pour voir en s’excusant (c’est important) si cela tombait trop facilement.

Il m’a bien fait un mot de recommandation pour que je sois prise en charge par la SS (la quoi ?) et me voici en train de prendre RV avec son pote Olivier que je connais bien. Hors, cet Olivier de malheur, a les moyens de travailler maintenant à mi-temps, est s’est donc associé avec une jeune dermato.

Pas photo, je ne veux pas finir chauve : Olivier c’est juillet, sa collègue c’est le 14 avril, je prends RV avec elle.

J’ai vu débarquer une jeune femme autoritaire qui m’a montré le lieu de tortures d’un doigt avant d’aller engueuler la secrétaire, ce que j’apprécie toujours. Elle a regardé de travers le mot du Dr Acromion signalant qu’il n’y avait pas de traces de pelade.

Je pensais naïvement qu’elle allait vérifier par elle même. Que nenni. Elle m’a dit « il doit s’agir d’une carence en fer et d’une dermite seborrhéique ». N’ayant plus 20 ans et ne fermant plus ma gueule chez le médecin, je lui ai demandé gentiment si elle pensait vérifier par elle-même. Dans le cas contraire j’avais apporté un jeu de cartes : on pouvait faire un 421 pour savoir si elle avait raison ou non : je perdais elle avait raison, si je gagnais elle était obligée de m’examiner.

Elle m’a regardé d’un sale oeil (beaux yeux bleus mais sale regard) car le coup du jeu de cartes on n’avait jamais dû le lui faire.

Elle a donc été obligée la malheureuse, de regarder ma chevelure. J’ai retiré ma barrette, elle a allumé les sunlights des tropiques et a jeté un regard de 2 secondes, sans examiner tout mon cuir chevelu du tout.

« Ils sont très fins, c’est une carence en fer, et il doit y avoir une dermite seborrhéique ». Même pas elle a vérifié. Comme elle éteignait les sunlights, je lui ai signalé que j’avais 2 ou 3 petits kystes sur le front, bénins je le savais, mais qu’elle serait gentille de me retirer. Ce qu’elle a fait avec une tronçonneuse et l’air mauvais. Au prix de la consultation, autant l’amortir non ?

Et puis là, elle a rédigé son ordonnance. Un shampoing, une molécule indispensable aux cheveux, du fer.

ET une ordonnance pour une prise de sang.

Vous avez bien lu. Encore une sadique.

Bilan sanguin total (mais alors total) + le fer + dosages hormonaux + dépistage de la folie des cartes chez une pré-Alzeimer + bilan hépatique + bilan concernant les reins + recherche de je ne sais plus quels marqueurs, elle a oublié la syphilis, cela m’a contristée… D’un autre côté je me croyais dans Dr House, ça me faisait tout drôle. J’ai échappé à la ponction lombaire et à l’IRM de justesse.

Elle m’a remis la lettre pour Acromion, l’ordonnance pour la prise de sang et l’autre pour le reste (dont un shampoing remboursé par la SS, on rêve, car la molécule indispensable ne l’est pas), m’a demandé un chèque conséquent et devant ma demande, a réalisé qu’une feuille de maladie ce serait utile pour le remboursement à venir. Le tout a été torché en moins de 10 minutes.

Je devais revoir Acromion pour un frottis (ça y’est, c’est fait, et vous ?). Il a écarquillé les yeux devant l’ordonnance pour la prise de sang, son interne aussi. Et il a appelé son pote Olivier pour lui demander ce qu’il prescrivait dans mon cas. Juste le fer, et les hormones mâles (eh oui les filles, c’est affligeant, mais nous avons des hormones mâles qui à partir d’un certain âge peuvent nous nuire, ça ne nous étonne pas…)

Il a déchiré l’ordonnance d’un air rageur, m’en a refait une autre nettement plus soft relativement à mon budget et au déficit de la SS (la SECU !), à faire dans 4 mois uniquement, le temps de voir si le traitement donnait quelque chose.

Quant à la belle aux yeux bleus, elle n’est pas prête de me revoir. Je reverrai Olivier.

Dans 4 mois. Donc penser à prendre le RV dès le 1er mai. C’est férié, prévoir le 2 : c’est un samedi. Bref, prendre RV avec Olivier début mai pour le 15 août