A l’heure où j’écris ce post, je suis encore vénère comme ils disent.
Il faut peu de chose pour gaffer par mail ou autre. Exemple : distraction due au chat qui me saute sans prévenir sur les genoux, et je suis très capable ici, de cliquer sur « publier » au lieu de « save Draft », même si les touches ne sont pas voisines (heureusement !). La main peut déraper, le mulot merder et hop, il faudra plusieurs heures parfois pour voir que sur le blog, se promène un post qui n’a rien à y faire et qui n’est même pas terminé. Cela m’est arrivé UNE fois. Depuis, quand je rédige un brouillon, je vais vérifier mon blog après… Mais tout cela n’est pas grave…
J’ai plusieurs boîtes mail (enfin 4), et depuis quelques semaines, toute communication avec meilleure amie m’est interdite sur sa messagerie perso car (c’est en anglais dans le texte), mon adresse IP aurait fait l’objet de plaintes, et mes messages chez elle sont systématiquement bloqués. J’ajoute qu’il s’agit là d’une boîte qui ne me sert que pour le problème « emploi », et pour correspondre avec elle. Comme elle n’y connait rien, le problème n’est pas près d’être résolu car elle ne sait pas aller vérifier sa liste de spams ou indésirables… Avec le pôle emploi pour l’instant pas de plainte : pourvou qué ça doure ! Mais cela n’est pas grave !
Vous me direz qu’un bon vieux courrier papier est plus sûr, mais c’est faux en ce qui me concerne, quand on connait mon facteur et son incapacité chronique à me délivrer mon courrier (et puis ce n’est pas bien grave).
Le pire vient de m’arriver. Dans le cadre de Houlala, j’avais des demandes particulières à faire aux chefs de rubrique. Je venais de plus de recevoir un mail incendiaire d’une jeune virago femme qui avait dans un premier temps accepté de devenir rédactrice, puis m’a précisé avec haine que finalement non, elle n’écrirait pas pour ce torchon, et j’en passe et des meilleures (merci d’ailleurs à l’auteur de ce mail qui est désormais en indésirable pour tout échange privé, moi aussi je peux faire jouer mon droit à la censure). Je souhaitais donc faire passer ce message très critique, aux autres, pour commentaires éventuels ou éventuels « laisser courir ».
J’avais donc fait un brouillon totalement à revoir (puisqu’il me fallait bien faire la distinction entre mes demande et le mail de l’autre folle (prévu en souligné/italique, etc), après en avoir discuté avec Pulchérie pour savoir à qui l’envoyer, toujours etc… Ce n’était pas pressé pour moi, à traiter dans la semaine, et avec humour de préférence.
Tout ceci sous fond de Diabolos essayant d’attraper un papillon de nuit, et n’hésitant pas à me sauter dessus pour mieux atteindre la bête (je suis pour lui un tremplin idéal).
Vous n’imaginez pas ma tête quand le lendemain, ouvrant ma boîte gmail (celle qui me sert pour tout ce qui est blog/internet) j’ai découvert une première réponse à mon brouillon. Réponse peu aimable, mais là c’était normal.
Je me suis tétanisée et mon coeur a migré dans mes chaussons. Rien à faire, pas de brouillon. J’avais dû cliquer sur « envoyer » qui est juste à côté de « enregistrer » sur gmail. Je m’en va voir dans les éléments envoyés : rien pour les 5 derniers jours, quelle horreur, il y a eu un bug, parce que justement avant la fête des mères j’avais envoyé plein de mails ! Je n’avais pas eu de problème avec ce serveur jusque là, et je suis certaine de ne pas avoir supprimé d’éléments envoyés : c’est le seul endroit où je ne fais jamais le ménage (d’ailleurs, il va falloir que je m’y mette).
J’avais déjà fait « enregistrer » au lieu de « envoyer » ou « supprimer » au lieu de « enregistrer », mais ce n’était rien du tout !!!
Il y a des moments où l’on voudrait rentrer sous terre, creuser jusqu’au centre, s’ouvrir les veines après s’être répandu des cendres sur toute la tête (je n’ai pas de cheminée, je vais désormais ramener des cendres de chez mes parents au caz’où). J’étais consternée, anéantie, malade, pas de risque que je ne fasse une overdose alimentaire dans les jours à venir : le stress me coupe l’appétit. J’avais l’air de quoi avec ce mail agressif, mal tourné, non terminé ? D’une conne. Parfaitement. Le lundi 8 juin 2009 j’ai été la conne la plus lamentable de la terre. Inutile de protester : j’ai la médaille de platine ! Incrustée de diamants cela va sans dire (j’attends tout de même de la recevoir…)
J’ai donc expliqué le problème à la première réponse, et à la seconde, redoutant toute la journée de trouver d’autres réponses me fustigeant (avec raison je le répète, mon brouillon n’étant pas destiné à être envoyé sans être totalement refait !). En passant une partie de mon après midi à pleurer de rage contre moi, de honte, de quasi désespoir (rapport du médecin légiste : « s’est ouvert les veines suite à un mail envoyé par erreur »)
Cela s’est bien terminé le soir, par un mail rassurant devant mon angoisse évidente, de la première réponse qui me voyait bien effectivement m’ouvrant les veines pour une connerie et a prétendu même que « cela avait eu du bon » (il y a des saintes femmes, je ne vous dis que cela)
Maintenant je voudrais des sécurités, encore des sécurités, toujours des sécurités :
- Souhaitez-vous vraiment envoyer ce mail ?
- Etes vous vraiment sure ?
- Certaine ?
- Voulez-vous réellement supprimer ce brouillon ?
- Certaine ?
- Vous n’aurez pas de regret ?
- N’avez-vous pas opté pour « supprimer » par erreur ?
- Je répète, n’avez-vous pas opté pour « supprimer » par erreur ?
- Je re-répète…
Je sais ce serait énervant. Mais au moins, un seul clic ne suffirait pas pour qu’on se prenne une grosse claque !
Rien à faire, j’ai touché le fond, il ne me reste plus qu’à creuser (cherche pelleteuse, prix à débattre)… Car j’ai battu mon ex collègue Marie qui ne se relisait jamais malgré ses problèmes d’orthographe évidents, et avait envoyé la conscience claire « voyez après un nouvel orgasme » en lieu et place de « voyez auprès d’un nouvel organisme » et qui en a pleuré pendant 2 jours, la réponse du client ayant été fort déplaisante… Après elle se relisait, mais cela n’arrange pas présentement mes échalotes…
Rigolez, rigolez, vous m’en avez confessé de bonnes tout de même…
(Publié avec la gentille autorisation de la rédaction en chef, manquait plus que je fasse une nouvelle gaffe)…
Et je ne vous évoque que peu le coup de torchon que je me suis prise de Pulchérie, se vengeant enfin de « qu’est-ce que c’est que ces notes ? », qui avait été mise en copie rapport à ce qu’il fallait qu’on en cause…
Bref… Rien qu’à relire l’évocation de ma gaffe la plus absolue (pour l’instant, restons optimiste…), je suis encore morte de honte…