Le coup de téléphone de la mort qui tue…

femme-au-telephone-3-copierLes filles me considèrent parfois comme une encyclopédie vivante et ambulante, joignable à toutes les heures. Enfin, me considéraient comme telle, même si le syndrôme n’est pas totalement éteint (j’ai beaucoup baissé dans leur estime avec mes problèmes ordi et navigateurs/hébergeurs, et le fait que je ne connaisse que très peu les nouveaux acteurs en vogue, et cinéastes, et chanteurs).

C’est un fait. Je ne mets plus les pieds au cinéma, je ne suis surtout pas la nouvelle star (Pulchérie ne m’aura plus), je suis en train de me fossiliser sur certains points…

Travaillant chez Truchon (encore lui), en plein stress (comme toujours), j’ai eu un jour l’appel qui tue (au hasard parmi d’autres). Je précise que les appels arrivaient directement sur mon poste, et sur les autres uniquement quand j’étais en ligne, donc, je faisais office de standard (en plus du reste), étant la plus au fait de toute l’entreprise et la plus à même de répondre à n’importe qui. Même à mes filles dites donc…

Evidemment ce jour là, suivant la loi de l’emmerdement maximum que tout le monde connait, Truchon était devant moi, à m’expliquer un truc achement balèze que j’avais à faire et qu’il comptait sur moi à fond la caisse, on se demande comment il a pu décider un jour de se passer de moi… Là, je reconnais le n° qui s’affiche tout de suite : c’est Delphine. Et ce n’est pas le moment !

  • « Mouth, nous sommes dans un magasin, et on sait que tu sais quelle est la musique qui passe, car tu nous l’as déjà fait écouter trèèès souvent« . (Limite, elles ont été martyrisées…)

Portable de Delphine devant le haut parleur du magasin. J’entends la musique, je la reconnais tout de suite. Il faut dire qu’on ne peut pas la louper si on a un minimum de culture musique classique.

Truchon me regarde. Je suis impassible, mais je me dois théoriquement de répondre « la symphonie du nouveau monde », et il va me demander quel était le con de client qui m’appelait. Pire il va croire que je perds la boule. Au pire du pire il va se dire que je viens d’avoir une de mes filles au téléphone et que je gaspille SON argent en futilités (il ne pensera pas que je réponds à « qui veut gagner des millions », faut pas rêver)…

Et là je réponds très calmement « désolée, nous ne sommes pas la compagnie des eaux, nous ne pouvons pas effectuer votre branchement ». Et je raccroche. Régulièrement des personnes nous confondent avec la compagnie des eaux et s’indignent que je ne puisse pas faire déplacer un technicien pour ouvrir la vanne…

Ont-elles compris ? Généralement elles demandent si elles dérangent, là pas, c’est bien dommage…

Non elles n’ont pas compris, le n° de portable de Delphine s’affiche à nouveau 1 minute 60 secondes après.

  • « Qu’est-ce que c’est que cette histoire de compagnie des eaux, tu vas bien maman ?« 

Truchon est toujours là. Me voyant décrocher il a une envie pressante et file vers les wawas. J’en profite pour cracher dans le téléphone : « c’est la symphonie du nouveau monde ! », avant de raccrocher sans préavis, sous l’oeil éberlué de dame Venezia qui comprendra plus tard.

Truchon revient et continue son exposé en vérifiant que je prends bien des notes. Le numéro de portable de Pulchérie s’affiche à son tour (tiens, elle a pensé à le recharger ? Il va pleuvoir (toujours valable)).

  • « La symphonie du nouveau monde on veut bien, mais quel mouvement ? » (quelle importance ?). Là j’ai carrément raccroché en prétextant une erreur. Il a fallu des explications j’attends par téléphone le soir pour compréhension ENFIN. Mais ça URGEAIT : le temps qu’elles rentrent chez elles, elles auraient oublié la musique…

La dernière fois, j’étais en voiture, en train de me garer, allant tondre la pelouse de Mrs Bibelot et c’est le dring fatal (parce qu’au mauvais moment) : Delphine qui prend de mes nouvelles.

Pas du tout.

  • « Dis ma petite mouth, quel est l’auteur du film Potemkine ? »
  • Heu, j’ai comme un blanc là : « je te rappelle ma chérie ».
  • 5 minutes après, devant le thé pré-tonte de la pelouse, je rappelle effectivement : « c’est Eisenstein » (après vérification auprès de Mrs Bibelot, il me faut être honnête)
  • « Merci ma petite mouth, je n’aurais jamais trouvé toute seule ».
  • Shlark ! (et ta déprime ça va mieux ? et les prunes sont bonnes ?)

Si vous voulez savoir qui a écrit « les mémoires de Zeus », vous vous démerdez, merci beaucoup. Quant à la musique lalalalalère chantée faux, cherchez tout seul…

D’un autre côté on peut trouver tout un tas de trucs sur Internet, mais on ne peut pas encore chanter faux un air que tout le monde connaît.

D’où l’utilité d’une mère, surtout quand elle n’est pas disponible. Car ce n’est jamais quand je cafarde en me demandant si le téléphone va sonner qu’elles ont besoin de mes lumières.

Quand j’ai besoin des leurs (lumières), souvent je dérange. C’est mon manque de bol chronique…

La vie n’est qu’un long calvaire…

EDIT : PERSONNE n’a pris le temps de lire l’illustration, puisque c’est comme ça je vais m’ouvrir les veines. Où sont les post-its ?

"Racines" d’Alex Haley…

racinesC’est un roman très connu, mais que beaucoup n’ont pas lu.

C’est l’histoire au départ de Kouta Kinte, Africain né vers 1750 en Gambie, d’Omoro et de Binta Kinte, l’épouse qui donnera 4 fils à son époux, c’est tout ce que l’on sait et plus rien de la suite après… Après…

C’est l’histoire d’un Mandingue à l’époque où les blancs, les toubabs, commencent à être connus sur son territoire, comme enlevant hommes, femmes et enfants pour les manger dit l’histoire populaire. C’est l’histoire d’un jeune africain élevé dans la peur du blanc et du slati (africain vendant les siens aux toubabs).

La première partie est remarquable à lire. C’est l’histoire de Kouta de sa naissance à sa capture. C’est la vie des mandingues au bord du fleuve « kambi bolongo ». C’est une histoire merveilleuse malgré les années difficiles, les disettes, les revers de la vie. C’est l’histoire  d’une vie comme il y en a eu pendant des siècles, dont on sait malgré tout qu’elle va s’interrompre brutalement. On ne peut s’empêcher de suivre Kouta de sa naissance à la fin de sa vie à Djoufourré, sans vouloir croire que tout va se terminer…

Kouta désormais considéré comme un homme dans son village et pour tous les mandingues, part un beau matin chercher du bois pour se faire un tambour.

J’ai lu le livre plusieurs fois : la capture de Kouta par les toubabs, reste toujours un moment d’horreur, un choc pour moi. Comme si l’histoire avait pu changer depuis la dernière fois…

« Les toubabs ! Comment avait-il pu ne pas les entendre, ne pas les sentir ? Il hurla de rage et de désespoir, puis fut assommé et perdit conscience ».

Suit après le long calvaire vécu par les africains capturés pour la traite du bois d’ébène. Kouta ne comprend rien à ce qui lui arrive : il ne pensait pas que l’on pouvait traiter un être humain comme il est traité. Il y a le marquage au fer rouge. Il y a la longue traversée dans des conditions ignobles, vers le pays lointain des toubabs où il sera peut-être mangé. Il y a les blessures, les cris, l’enfermement dans le noir, les bruits qui terrorisent, des hommes baignant dans leurs excréments et leurs vomissures, des hommes blessés à jamais dans leur fierté, car on les considère comme des bêtes, des malades qui meurent des mauvais traitements, les conditions de la traversée, tout simplement, au cours de laquelle environ 50 % des hommes mouraient. Des hommes dont on avait volé deux fois leur vie…

(Car que de gens arrachés à leurs terres, leurs familles, leurs villages, leur vie, qui ont péri « pour rien » lors de ces traversées, de maladie ou de désespoir, ou tout simplement quand on « allégeait » le navire).

Il y a ses réflexions sur l’aspect, l’odeur des toubabs, son incompréhension sur leur mode de vie, sa terreur face à son sort : il a été vendu comme esclave dans une plantation. Il s’en sauvera 3 fois, croyant toujours qu’il pourra retrouver un jour son village natal. La 3ème fois, quand il est repris, on lui coupe la moitié d’un pied, et il va rester boiteux… Toujours sans comprendre comment on peut traiter un homme de la sorte.

Le temps va passer dans une autre plantation, d’un « bon » maître où il est mal vu par les autres esclaves, se déclarant africain et fier de l’être, et se demandant pourquoi les autres ne se demandent pas quelles sont leurs origines… Il va épouser Bell et avoir avec elle une fille, Kizzy, que le maître va vendre quand il apprendra qu’elle sait lire, ce qui est interdit aux esclaves.

Avec la vente de Kizzy, on perd Kouta de vue et on ne saura jamais ce qu’il est advenu de lui. Puis on suit le fils de Kizzy qu’elle met au monde avec honte car il est aussi le fils du maître. Kouta a appris à sa fille le mépris des « sangs mélangés » , des mulâtres. Lui c’est le sang blanc qu’il ne supporte pas. Il lui a aussi appris qu’il s’appelait Kouta Kinte, qu’une guitare, c’était « ko », et un fleuve « kamby bolongo »… Et d’autres termes africains que Kizzy va transmettre à son fils, et son fils à ses enfants après elle…

Pour en arriver à l’auteur et à sa quête émouvante de ses ancêtres, partant de peu…

Kounta Kinetay, Ko, Kamby bolongo…

Alex Haley, homme libre, va rechercher les traces de l’africain et va le retrouver…

Dans un village d’Afrique encore totalement noire, il va, après enquêtes décourageantes et du temps, l’aide précieuses d’africains émus par sa quête, entendre un griot raconter la saga du clan Kinte et savoir enfin, quand le griot dira « et un beau jour, Kounta, le premier fils d’Omoro et de Binta, partit pour la forêt cueillir du bois et on ne le revit jamais plus… »

Après son choc de s’être retrouvé dans une population totalement noire dans laquelle il se sentait mutant et honteux de l’être, il va retrouver ses racines… C’est bien ce Kounta là qui est son ancêtre, il n’y a aucun doute.

Les femmes du village de son ancêtre lui apporteront leurs enfants pour l’imposition des mains, et les villageois vont danser autour de lui pour fêter celui qui avait disparu et est enfin revenu. Et lui aura honte de sa peau café au lait, d’être trop différent…

Rentré aux USA Alex va rechercher la trace de son ancêtre pour avoir une certitude. Kouta Kinte a été capturé auprès du fleuve Gambie (Kambi bolongo) et avait été rebaptisé « Toby » par ses maîtres, nom qu’il refusa toujours, restant mandingue jusqu’au bout de l’histoire que l’on connait de lui.

Et un jour, la preuve de l’arrivée d’un navire portant sa cargaison de bois d’ébène, dont un jeune mâle de 17 ans environ, appelé « Toby »… en 1567

C’était bien lui…

Outre les atroces conditions des captures, des voyages, des ventes, de la vie de ces hommes et femmes qui ne comprenaient rien à ce qu’il leur arrivait, il y a leur point de vue, sur nous, notre civilisation déjà.

Les toubabs ne sont pas les plus beaux, les plus merveilleux. Nous sentons mauvais, nous sommes laids à faire peur, notre monde est incompréhensible et illogique… Nous avons les cheveux jaunes ou rouge, une peau blafarde, peu de muscles, et aucun respect de l’être humain…

Merci Kouta Kinte d’avoir transmis à tes descendants tes origines, et merci à ton arrière, arrière, arrière, arrière, arrière petit fils, d’avoir cherché à te retrouver.

A LIRE ABSOLUMENT ! même si vous avez tendance à pleurer facilement…

Mon seul regret : que grâce au griot, il n’ait pas reconstitué la suite du clan Kinté… Mais il avait déjà fait du beau travail !

Le SERVEUR à reconnaissance vocale, ou la grande arnaque…

femme-au-telephone-2-copierQuand Jean Poirotte s’est retrouvé hospitalisé, nous pouvions bien entendu le joindre par téléphone, via un SERVEUR (auquel je ne donnerai aucun pourboire) à reconnaissance vocale.

Ce truc là n’a pu être mis au point que par un technocrate, ce n’est pas possible autrement (vous savez ce que je pense des technocrates ? à peu près autant de bien que des araignées géantes…)

Vous êtes avertis après avoir fait un n° en 0825 (tout de même), que vous êtes sur un serveur à reconnaissance vocale et blablabla, l’annonce est bien longue, faut bien qu’on paye, en attendant de dire comme un con, dans le téléphone : « annuaire patient ». La reconnaissance vocale ne reconnait pas toujours et vous fait répéter, d’une voix niaise cela va sans dire, car si la fille qui cause n’a pas une voix niaise ce n’est pas marrant.

Là en l’occurrence, le patient peut aussi être celui qui appelle. Car il en faut. De la patience. Ca tombe bien, c’est mon truc. Je pratique la patience depuis ma plus tendre enfance et si je n’ai pas brisé plus de porcelaine de valeur, c’est parce que j’ai reçu un minimum d’éducation.

Après vous avez le choix entre prononcer le prénom suivi de son nom de l’autre patient, ou de faire un code.

Sauf que pour Jean Poirotte B… il fallait dire J Poirotte B. C’est la raison pour laquelle on nous redirigeait (toujours à nos frais) sur un autre patient s’appelant Jean Poirotte C… Ne cherchez pas comment on choisi le pseudo du patient, le gestionnaire du SERVEUR vocal n’en sait rien lui-même.

Passé 19 H 59 : impossible de téléphoner, c’est la clôture. Pour par contre, récupérer les infirmières du service, vous n’avez pas le choix : soit vous piquez une crise de nerfs, soit vous rameutez les urgences ou la maternité, seules joignables, qui, habituées, vous basculent sur le bon service.

Quand le patient est indisponible (peut-être en ligne), on vous bascule sur une hôtesse qui décroche après la soixantième sonnerie OU jamais. Sauf qu’on l’oublie, mais pendant que ça sonne chez elle, vous êtes facturés parce que vous avez déjà eu le 1er numéro. Et ça douille vite.

Vendredi 13, ça tombait bien, je ne suis pas allée voir papa, maman étant accompagnée d’une amie. J’ai donc essayé de le joindre, VAINEMENT.

Il n’était pas disponible. En ligne ? Encore en ligne ? toujours en ligne ? Au bout d’un moment je me suis inquiétée. Maman l’avait trouvé fatigué, peut-être avait-il été changé de service à nouveau (il était sorti du service de réa la veille). Le temps de rebasculer son code dans la bonne chambre…

J’ai essayé d’avoir « l’hôtesse », mais au bout de 92 sonneries (j’ai compté), j’ai renoncé. Maman s’est inquiétée à son tour, et a attendu le temps qu’il fallait (le temps de faire une grille de sudoku difficile) pour avoir l’hôtesse qui lui a passé les infirmières. Il était bien dans sa chambre, son téléphone était bien raccroché, et il n’avait reçu aucun appel.

Donc on se fout de notre gueule, car je ne sais pas combien j’ai dépensé à essayer de joindre une personne soi-disant indisponible, qui l’était tout à fait, sans que jamais on ne décroche ailleurs…Et je ne vous parle pas de ma tension et de l’inquiétude qui m’ont aidée à monter à 90 battements à la minute… Et je ne vous parle que peu de celui qui attend des appels et se sent abandonné de tous…

Je ne suis pas la seule, les filles se sont heurtées à l’hostilité de ce serveur, et d’autres que moi…  Sauf qu’à la longue, un patient indisponible, cela peut inquiéter, mais là encore, tout le monde s’en fout (sauf les infirmières que l’on réussi à joindre en laissant sonner 10 minutes pour avoir le « standard » qui nous les passe ou pas, et dont on peut souligner la gentillesse).

Elles n’ont que ça à faire sans doute, que d’aller voir si Mr X a bien raccroché son téléphone…

C’est de l’arnaque ou je ne m’y connais pas. Tout le personnel de la clinique se plaint de ce serveur qui n’amène qu’acrimonie et réflexions désagréables de la part des familles. Passé 20 H les urgences et la maternité (seuls joignables) sont saturées d’appels demandant juste à joindre le service d’un patient que l’on n’a pas pu contacter, pour prendre des nouvelles, ce qui est légitime.

J’attends ma prochaine facture de France j’te cause, pour avoir le montant de mes appels en 0825, afin de mijoter une lettre comme j’aime à les faire à envoyer à la clinique sans mes salutations distinguées… Limite on se demande si on ne peut pas porter plainte pour escroquerie…

Comme je viens juste de payer ma dernière facture, je vais avoir le temps de la fignoler.

La lettre.

Lui, pouvait appeler, mais tout de même comme maintenant il faut payer pour avoir le téléphone, alors que jadis, vous n’aviez à régler que vos propres appels, je trouve vraiment qu’il y a de l’abus.

Comme m’a dit la standardiste : 1 Euro par jour ce n’est pas cher. Et s’il reste 2 mois hospitalisé comme en 2003 ? Sans pouvoir être joint alors qu’il paye pour ? Où est passé la notion de « service » ? Qu’il soit public ou pas, le service désormais, on peut se le carrer au cul.

La vie n’est qu’un long calvaire.

Oh que ça sent bon…

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Petite odeur s’infiltrant dans l’appartement (j’aime les gaines d’aération) :  un truc à l’ail.

J’adore, même si je ne digère plus trop bien. C’est l’âge, passez rapidement à autre chose, vous verrez quand cela sera votre tour.

Bref cela sentait vachement bon. Des patates sautées ? Des crevettes à l’ail ? De l’ail à l’ail ?

L’odeur s’incrustait. 20 H 30 : normal. De l’aïoli ? du chocolat à l’ail ? Parce que tout à coup cela sentait l’ail brûlé.

De l’ail à l’ail donc et habiter en appartement c’est super. Sauf que l’autre là, il exagère avec son ail, ça commence à ne plus donner faim…

Je ne sais pas pourquoi, j’ai eu un doute. Je suis donc allée dans ma cuisine pour constater avec consternation que du balcon du dessous venait une fumée suspecte.

De chez le « pauvre vieux monsieur », vous l’avez compris. Quand je dis « une fumée suspecte », je suis sympa. C’était vraiment inquiétant.

Me voiloù descendant l’étage pour sonner chez ceux du dessous en face qui ont les clefs (j’attends toujours de recevoir un double comme promis lors de l’alerte au gaz) du voisin d’en dessous. Pas de bol ils ne sont pas là (les salauds !) sans doute partis en villégiature chez leurs enfants (n’importe quoi !).

Je sonne chez le pauvre vieux monsieur du dessous (la bande à Bader) : pas de réponse. Je remonte chez moi. La fumée est désormais opaque. Le vieux con est en train de ré-inventer LE gaz pour les camps d’extermination à venir. Il ne répond pas chez lui : j’appelle les pompiers.

Tout le monde commence d’ailleurs à se rassembler dans l’escalier car l’odeur de l’ail se fait nettement sentir (HI HI !). Ne manquent à l’appel que ceux qui pourraient ouvrir la porte du pauvre vieux qui martyrisait sa femme. Ils vont en entendre parler, je vous le dis.

Les pompiers connaissent désormais l’adresse : les voici qui rappliquent. Je commençais à m’impatienter car égoïstement, je suis juste au dessus de l’incendie potentiel. Pas de problème, ils ont un pass pour chez tout le monde.

Donc :

  • La flamme du gaz n’étant pas coupée, le gaz ne s’était pas coupé.
  • Car la sécurité fonctionne. Faut juste que le gaz sorte sans flamme plus de 90 secondes.
  • Par contre la poêle avait fondu (sans éteindre la flamme) et brûlait vachement bien, répandant sa fumée partout.
  • La bakélite brûlée c’est super comme parfum d’intérieur je ne vous dis que ça.
  • Tiens, c’est dangereux ?
  • Et le vieux il fait quoi rapport à ses coquilles St Jaques qui ne sont plus que des morceaux de charbon ?
  • Il dort.

Consternation à nouveau. Que fait-il tout seul à se faire à manger le soir à plus de 91 ans et ayant perdu la tête ? Tout était en place pour que le torchon le plus proche prenne feu, et puis après, après on ne sait pas trop. Savoir comment le destin voudra jouer sa carte, c’est mission impossible, il faut être honnête. Sauf que là, les pompiers ne pouvant pas réveiller le vieux monsieur ont préféré l’embarquer en coupant tout chez lui.

De nouveau appels chez le fils : « ben vous savez, comme il y a une sécurité pour le gaz on a arrêté les démarches pour le faire mettre sous tutelle ». « On est bien désolés pour vous ». « On ne pouvait pas deviner hein ? ». Faut s’excuser de les déranger en plus.

Ils peuvent être désolés.. Maintenant le vieux monsieur souffre, outre de pertes de mémoire, de narcolepsie. Mais il reste chez lui tout de même. On s’occupe de lui DANS LA JOURNEE…

Le soir et la nuit, il peut par contre, faire tout sauter ou tout cramer, c’est le problème de ses voisins.

Le fils, il s’en bat les couilles. De son père et des autres…

Sauf que tout le monde guette sa prochaine visite… A savoir qu’il faut être vachement doué et espion dans l’âme, car le fils, on ne le voit JAMAIS ! Il doit raser les murs, ou passer par le balcon de l’arrière de l’immeuble.

La vie n’est qu’un long calvaire

Vous savez qui je suis ?

femme-menacante-copierSi vous voulez voir votre sorcière perdre son sang froid, c’est la phrase à prononcer… ou l’autre, sa variante : « mais enfin, vous ne savez pas qui je suis ! »

C’est vous dire comme j’adore la pub pour de la noisette enrobée de chocolat, et le footballeur qui estime que vu qui il est, il a droit à la dernière barre restant dans le distributeur. Et comme j’adore la réplique de la femme qui prend la barre « ben moi aussi je joue au foot ! ».

Les « vous savez qui je suis ? » sévissent un peu partout, dans les aéroports pas mal d’ailleurs, pour passer devant tout le monde à l’enregistrement des bagages.

Truchon avait tenté d’en jouer un jour et au « non » de l’hôtesse (non je ne sais pas qui vous êtes), avait bien précisé qu’il était le PDG de X, filiale du groupe américain Y.

« Connais pas » a répondu l’hôtesse « si vous étiez si important vous auriez votre jet privé, merci de reprendre la file d’attente ». L’était pas content Truchon, mais il a repris la file d’attente.

Dans mon secteur, il y a quelques célébrités possédant grande maison avec grand parc, chevaux, etc… Dont un dont tout le monde dit qu’il a un caractère de merde. Je n’avais jamais écouté que d’une oreille, car ON a vite faire de descendre une célébrité pour bien prouver qu’on la connait, et de lui coller tous les péchés du monde…

Je ne l’avais jamais rencontré jusqu’au soir où j’étais à Rampion, en train de faire le plein de ce qu’il fallait pour Diabolos pour les 3 semaines où ma soeur devait l’héberger. Comme de coutume j’étais en retard pour la préparation de la valise, les rangements, les lavages de dernière minute, et autre, et j’étais donc de mauvaise humeur comme toujours.

Le départ en vacances n’est qu’un long calvaire quand on est une sorcière dé-sor-ga-ni-sée.

Je suis à la caisse, j’attends mon tour, et paf ! un coup dans le mollet. Un coup de caddy. Je me retourne : c’est lui, l’air mal aimable, donc il ne va pas s’excuser d’avoir manqué me péter le tendon d’Achille… Son caddy déborde de bouteilles et de trucs à apéro, ça sent la nouba pour ce soir…

  • Madame je suis pressé, si vous vouliez bien me laisser passer…
  • Moi aussi je suis pressée monsieur, donc faites comme tout le monde : attendez votre tour.
  • Mais enfin vous savez qui je suis ?
  • Je choisis l’option la plus vexatoire : « non, je ne sais pas qui vous êtes ».
  • Mais enfin je suis X !!! (il devient rouge)
  • Connais pas X monsieur…
  • Mais enfin je passe à la télévision (ça y’est, il est violet, il va se faire mal…)
  • Et cela vous donne droit à une carte de priorité ?

Il se tait, mais reste violet. Curieusement la caissière a stoppé le passage de mes articles, et va doucement au redémarrage… Du coup, il laisse son caddy dans mon mollet à sa place, et repart chercher une ou deux bouteilles.

  • C’est toujours comme cela me chuchote la caissière. Mais il a raison, les 3/4 des gens le laissent passer sans moufter. Et en plus, il ne dit jamais merci…

Et vous, vous savez qui je suis ?

Le WE c'est fête parfois… (vous comprendrez l'image…)

femme-desesperee-21Alors je m’en vas, pour revenir dimanche de bonne humeur, un peu reboostée… Ce n’est pas que je manque d’amis, mais les vrais amis sont rares et chers, et que les invitations ont la sale manie de se superposer avec d’autres.

Genre : 7 mois sans invitations, et PAF 5 pour le même samedi. La poisse je vous dis. Peuvent pas répartir les amis ?

Donc je pars pour un tout petit peu, et je tenais à vous raconter ce qui suit… qui n’a rien à voir avec le fait de faire la fête le WE…

Une question (ou plutôt l’absence de bonne réponse) m’a trouée (le nombril), le samedi 29 août au soir, et je voulais connaître votre avis.

Le dimanche 30 je partais avec mes parents à la Grande Motte. Maman était partie se coucher pour se préparer à se lever à 4 H 44, et papa et moi avions décidé de regarder « qui veut gagner des millions » (enfin IL avait décidé…)

Généralement je ne regarde pas, papa teste régulièrement ses connaissances s’il n’a rien d’autre de mieux à voir.

Les gains sont destinés à des organismes tous plus honorables les uns que les autres, mais là, j’ai été sciée… L’organisme avait vraiment mal choisi ceux défendant ses couleurs.

Un couple d’acteurs, de la génération de mes parents à 10 ans près… Donc à mon avis impardonnables.

Question : que commémorons nous le 8 mai en France :

  • Le 8 mai 1968
  • Le 8 mai 1945
  • Le 8 mai 1918
  • Le 8 mai 1981.

Evidemment votre sorcière à cheval sur les commémorations a tout de suite trouvé. Et son père aussi, précisant que la question était vraiment trop facile à ce stade du jeu (plus ça rapporte et plus la question est difficile).

QUE NENNI !

PAS POUR  EUX !

Ils ont demandé le JOKER 50/50. Nous nous sommes regardés, anéantis. Car ce n’était pas des d’jeuns qui pulsent à qui on posait la question, mais à des personnes ayant connu l’époque.

Le 50/50 leur a donné le choix :

  • 8 mai 1945 ERRATUM DU 22 NOVEMBRE
  • 8 mai 1918

Ils ont choisi après avoir tergiversé un petit moment,  le 8 mai 1918. Tout le monde sait que l’armistice de 1918 c’est un 8 mai…

Je ne m’en suis toujours pas remise… La preuve c’est que le truc m’est revenu quand papa (en maison de convalescence avant de retourner sur le billard vers la mi décembre), a raconté l’épisode à un copain de clope en précisant que cela m’avait traumatisée.

Le copain qui a  57 ans a parfaitement compris. De la part de très jeunes on aurait pu comprendre, pas de celle d’Alain Delon qui a joué dans « Paris brûle-t-il » et Mireille d’Arc… Beaucoup les ont vus ce soir là, je ne pratique donc pas la délation.

Et je vous laisse cela en pâture, jusqu’à mon retour, avec un peu de sang dans mon vin… (je rigole, après certaines soirées, je n’ai plus de sang du tout ! (ça tombe bien ça peut être investi par des bactéries))

La vie n’est qu’un long calvaire, et il y a des questions pièges. Moi, vous pourrez toujours m’avoir avec le sport.

Mais franchement, le 8 mai… On peut ne pas savoir à quoi cela correspond ?

Les jeunes vous avez l’autorisation de répondre, car vous n’aurez pas l’excuse de ceux qui ont connu la dernière guerre et donc occulté l’armistice…

Comment se faire un film…

femme-reveuse-copierJe crois que nous sommes tous un peu pareils, il y a un moment où l’on se fait un film, particulièrement lorsqu’un petit ou grand évènement va se produire dans notre vie.

Ceux qui prétendent le contraire sont des menteurs ! Personne ne lèvera la main en déclarant : pas moi votre honneur !

Cela va de la soirée où l’on va rencontrer l’homme ou la femme de sa vie, pour terminer cette merveilleuse soirée à écouter les radotages de tante Hortense, à la première journée de boulot où rien ne se passera comme on l’avait pensé. On rentre chez soi avec l’idée de s’ouvrir les veines (je sais c’est une obsession chez moi que de m’ouvrir les veines AVEC UN POST IT,  et ceux que ça dérange peuvent toujours m’écrire pour se faire envoyer chier direct avec ou sans post it, tronçonneuse ou pas. Pour les vrais chieurs j’ai le 16 de papa, ou le 24…)

Il y a eu le cas d’une copine qui correspondait via Meetic, avec un monsieur semblant parfaitement lui convenir sur le plan physique (à l’époque elle était très difficile et axée brun à tous prix, et a épousé l’inverse, c’est souvent cela).

Le soir où elle avait RV avec lui, c’est simple, elle allait rencontrer Richard Gere dans Pretty Woman. Elle avait pris sa journée, avait fait beauté de partout, remis son appartement à neuf (au cazou), et pris une petite petite trousse de toilette dans son sac (toujours au cazou).

Elle s’était fait tout un cinéma de cette rencontre, se préparait à guetter l’homme poivre et sel en blouson de cuir et jean, au sourire ravageur, et a pris la fuite devant la créature de Frankeinstein en blouson éculé de chasseur, jean montrant la raie des fesses (c’est d’un sexy) et air très con. Elle pleurait en rentrant chez elle.

Là il vient de m’arriver un truc similaire : la situation où l’on se fait un film.

Allant voir mon père à la clinique, j’avais vu une banderole « grande journée du recrutement le 19 novembre à Coignière, de 9 H 30 à 17 H » et évidemment je m’étais promis d’y aller.

  • Il va y avoir un monde fou, prévoir des chaussures confortables et néanmoins élégantes, pour piétiner pendant des heures
  • Trouver la tenue ad hoc, qui fasse crédible et me laisse jouer les quinquagénaires en pleine forme
  • Prévoir une bouteille d’eau
  • M’imaginer en train de distribuer plein de CV à des recruteurs en attente de LA parfaite secrétaire (nombre prévu : 20)
  • M’imaginer en train de discuter de mon parcours professionnel avec plusieurs recruteurs. Aller voir sur Internet comment éviter les questions pièges.
  • Partir le coeur battant, pour une fois levée à une heure raisonnable, m’imaginant en train de téléphoner à papa « c’est bon, j’ai plusieurs bonnes pistes », puis à tous mes proches, le lundi qui suivra, en criant « youpee ».
  • Divin.

Donc, le film était parfait.

  • Partir en toute confiance, parfaitement vêtue, sobrement, mais ne faisant pas trop âgée (hein ?).
  • Trouver une place pour me garer tout de suite (louche).
  • Rentrer dans une grande salle qui semble un peu vide
  • Me faire remettre un questionnaire de satisfaction
  • Repérer le pôle emploi pour signaler que le site merde depuis qu’il a été remis « à neuf » le WE précédent, m’entendre dire qu’ils sont tristement au courant, et indiquer ma recherche
  • Contempler avec joie la mine tristounette de la conseillère. Ici on recrute (armée de terre et gendarmerie excepté, mais j’ai passé l’âge) essentiellement tout sauf une assistante de direction, une secrétaire, une assistante tout court, voire même une reine de la frappe. Si je savais trancher dans le lard, je pourrais peut-être me proposer pour les nombreux bouchers demandés par les grandes surfaces mais, je ne me vois pas décarcasser un boeuf…
  • Me faire harponner par deux marques différentes et concurrentes, de produits de beauté, mal placées car en face l’une de l’autre. Les deux recruteuses se fusillant du regard.
  • Seul petit dièse de la journée : déclarer que oui, je connais les produits, utilisés parfois par mes filles.
  • M’entendre dire que parfois les très jeunes adolescentes ont ces produits par des mères de copines.
  • Ouf, je ne fais pas vieille peau. J’ai deux très jeunes adolescentes et non pas une fille qui a 1/4 de siècle, et l’autre plus proche de la trentaine que de la vingtaine (les fiiiillles pardonnez moi !)
  • Mais non, je ne souhaite pas pour l’instant faire réunion style Tup pour la première marque ou du porte à porte pour la seconde marque.
  • Me retrouver à la table de sortie avec 4 quadragénaires morts de rire en remplissant leurs bulletins de satisfaction. Nous sommes tous d’accords (puisqu’ils me comptent parmi eux, j’ai 10 ans de moins d’un coup) : ça manque de sociétés, mauvaise signalisation (fallait pas louper la banderole), serait à faire une fois par mois, prévoir de petits stands pour de petites entreprises, ne pas s’axer que sur les grandes marques, faire préciser leur recherche aux employeurs potentiels (pour une grosse boîte, ils ne cherchaient que des chauffeurs livreurs…)
  • « MON DIEU dit l’une des deux femme, QUEL FILM je m’étais fait de cette journée du recrutement ! »

Et moi donc…

Temps passé : 42 minutes dont 10 à discuter avec la conseillère Pôle Emploi très sympathique.

Mais la vie n’est qu’un long calvaire, et souvent un très mauvais film…

Faites le taire, quelqu'un…

72131291Après le départ de Charles Hubert qui m’avait saoulée avec sa TV et ses matchs de foot, je suis restée plus de 3 ans à n’allumer ma TV que pour regarder une cassette ou un DVD.

Vous avez bien lu : 3 ans.

J’ai rattrapé mon retard, et en 18 mois de chômage sur 24, j’ai eu l’occasion de me rattraper, question téléfilms débiles ou supers, séries USA, et émissions constructives (qu’on croit).

J’ai donc vu l’autre soir, après l’histoire d’un procès célèbre, une émission sur nos vrais experts.

Cela aurait pu être très très bien.

Si… Si si, je vous assure, cela aurait pu être très bien car c’était plutôt bien orchestré…

Si le journaliste avait eu le bon goût de la boucler de temps à autres.

Mais non, rien à faire, et que je te coupe la parole au médecin légiste, et que je termine les phrases de l’expert en criminologie, et que je fais le discours que le maître chien aurait dû faire, limite s’il n’aurait pas cloué le bec du juge qui, pas fou, ne l’a pas laissé rentrer dans la salle (bien joué le juge, on fait clap clap).

Rien à faire pour lui faire fermer son claque merde. C’est lui qui sait, c’est lui qui explique, et les dialogues sont frustrants, car on se rend bien compte à un moment ou à un autre, que le véritable expert prend la résolution LUI de la boucler, puisque de toutes manières le présentateur termine toutes ses phrases, et ne supporte pas d’être repris… Et qu’il dit donc parfois des conneries que l’autre en face, essaye timidement de rectifier. En vain…

Alors je pose la question :

Y a-t-il quelqu’un qui soit capable de faire taire LE présentateur (ou LA présentatrice, je ne suis pas sexiste…) ? Et faire qu’il se contente de présenter le personnage qui aura quelque chose d’intéressant à dire ?

Et que dire du commentateur de l’exquise émission « un dîner presque parfait » qui devrait se réécouter pour rectifier son tir la prochaine fois ? Il est fin, très très fin, ça se mange sans faim (mais hélas sans fin…)

Comme je ne suis pas non plus TOUTES les émissions, je pense que je loupe des commentaires hilarants. Je ne vais pas non plus me mettre à regarder n’importe quoi pour vous soumettre un bêtisier… Là, à l’heure où je vous écris, les entrées sont toutes finites, et j’en suis ravite.

Je loupe le « faites le taire quelqu’un… ». Parce que franchement une censure minimum  commence à nous manquer un peu.

Je le sais, je ne suis qu’une emmerdeuse…

De l'intérêt de l'homme de l'art…

Vous avez dû suivre le suspense de mes problèmes d’ordi avec assiduité…

Non ? Je sors…

Donc là, frigo foutu ? Pas foutu ? Seul un spécialiste du froid acceptant de dépanner gentiment pouvait résoudre le problème du changement de frigo.

Problème de contact avec la prise. Pas la prise mâle que l’on branche, mais au départ du fil.

Diagnostic : 15 secondes. Changement de la prise du frigo : 5 minutes, et hop il est reparti comme en 14 (le frigo).

Coût : 1 bière (prévue ce midi, car je déteste la bière et n’en ai donc jamais) pour l’homme de l’art et un peu de papotage à dire du mal de Trucmuche qui va très certainement consulter un ORL du coup…

Je me sens mieux côté frigo, et comme une grande je ne pleurerai pas suite à la rafale de vent qui a tellement secoué un de mes stores que les deux bandes le composant se sont décousues.

Ca fait bien sur la façade de l’immeuble. Heureusement que les épingles dites « à nourrice » existent, cela m’a permis (en me piquant grave) de dissimuler les dégâts en disant plein de gros mots.

Parce que la vraie couture à refaire moi-même (avec une grosse aiguille, du fil de lin et des gants en acier véritable) attendra NA !

Et un grand merci à tous ceux qui m’ont soutenue pour mon histoire de frigo sur mon blog, aux gentils mails reçus me proposant, qui un appareil de remplacement, qui du soutien, qui de bonne pistes que je garde soigneusement !

La loi de l'emmerdement maximum… Je m'ouvre les veines avec quoi ?

Là c’est mon frigo congélateur qui me lâche, sans préavis, sans perturbations préalables, et sans froid mais avec sang froid, je peux vous l’assurer.

Avec ma récolte de champignons, bien à l’abri que je le croyais, pour en profiter pour Noël. Un Noël que j’espérais heureux et papa rentré à la maison. J’avais bien mitonné les amanites mortelles pour toute la famille, avec amour…

Ce que j’appelle la maison, c’est celle dans laquelle je me sens à l’abri de l’amour tutélaire de mes parents. La maison de papa et maman… LA maison…

C’est d’ailleurs là que les filles RENTRENT. Pas chez moi… Je le comprends.

Mais il  faut la merde de rien, qui ne semble rien pour les autres, une broutille. Au moment où je n’ai juste que ça, du fric à claquer dans un frigo congélo…  J’hésitais à m’acheter un yacht OU payer mes charges…. Je n’avais pas pensé au frigo, quelle conne !

Je ne le dis pas très souvent, mais là, j’ai la haine et la vie va au delà du long calvaire… J’en ai marre, je n’en peux plus, c’est con de craquer devant un frigo en lui foutant des coups de pieds, mais c’est comme ça. Mon père à l’hôpital et le souci que l’on se fait pour lui, car il n’est pas sorti de l’auberge, pas de boulot, pas de fric, les canalisations que je laisse se boucher avec le tartre pour éviter les fuites, les merdes s’arrêteront quand ? Il ne pouvait pas tenir encore une année ce con de frigo ? Ou tomber en panne l’an passé, quand j’avais des collègues spécialisés joint/gaz et autres, dont un à qui je plaisais (donc je suis plaisante…)

Je n’ai pas d’argent pour me racheter un frigo, ma collecte de champignons est foutue et il faut que j’aime la terre entière ? Avec une fille qui me répond par mail que je suis sèche, sans tout savoir bien sur, car elle n’a pas l‘idée de décrocher son téléphone (avec appel gratuit) sur un autre problème ? Ils ne savent plus décrocher autre chose que leur portable nos jeunes, pour nous PARLER ? Ou répondre par mail ? Leur voix n’est-elle pas importante pour nous, et le ton ? Quand c’est moi qui appelle, j’ai toujours l’impression de déranger…

Je sais Dom, il y a plus grave, mais parfois, la malchance qui nous poursuit, ça fout les boules… Et c’est toujours pour rien que l’on vient se plaindre…

Et l’hiver qui n’est même pas là vraiment pour me permettre de mettre mes provisions sur le balcon… Tout est à jeter, surtout des heures de cueillette faites avec amour.

Je n’ai pas d’argent pour m’acheter une nouveau frigo/congélo. C’est clair et simple.

J’ai juste eu l’énergie de pourrir la vie de ma soeur, miss Vésicule pour sangloter dans son écouteur.

Parce que les filles étaient injoignables et que c’est tout bonnement un scandale (quelle vie de patachon mènent-elles ? je m’interroge)… Ma soeur fort heureusement était là, donc je lui ai bien pourri la vie. Heureusement qu’elle comprend, la pauvre, je m’en veux après coup !

Mon frigo est mort, elle était ravie Thérèse, mais m’a précisé tout de même qu’à ma place elle pleurerait encore plus fort.

Chacune ses merdes, mais au moins on se comprend…

Ca rassure.

J’vous M tous, mais là, j’craque et je pense que je n’ai pas fini de craquer… Il y a des limites dont les bornes marquent la fin…

Où sont les priorités ? Mon papa et au passage ma maman, du boulot, du fric pour tout payer…

Vous choisissez quoi ?

Moi c’est très clair