Vox populi sur coup de calgon

Les sorcières ne sont pas à l’abri du coup de calgon, preuve en a été faite hier soir. J’étais déterminée à arrêter mon blog et je trouvais poli de vous en avertir. Pourquoi déterminée ? Et justement à arrêter mon blog (et non pas à arrêter de cloper ?). Je n’en sais plus trop rien… C’est le problème du coup de calgon. Ca vous sappe votre énergie et ça vous fait raisonner n’importe comment.

Mauvais concours de circonstances et le moral dans les godasses : j’écris n’importe quoi, je suis nuuullle, autant arrêter avant de recevoir des commentaires désobligeants (la sorcière tu baisse, lâche nous les baskets). Un petit tour sur l’origine des visites, rien de tel dans ces cas là pour vous flinguer le moral. Ce n’est pas le tout d’avoir des visiteurs, mais les pervers, les tueurs de belle-mère (encore que parfois on puisse les comprendre) et les rechercheurs de sortilèges en tout genre, ça lasse un peu (je suis nuuullle). Le calgon c’est quand il veut, on ne maîtrise pas tout…

Ce matin, je me suis levée, bien déterminée à en finir avec mon blog, sans vraiment plus savoir pourquoi, sauf que c’était très important. Et là… Stupéfaction devant le nombre de commentaires…

  • J’ai des admirateurs secrets

  • Les fidèles sont au poste pour m’interdire de faire une bêtise

  • Ma fille m’enguirlande (ça la change)

  • Des anonymes sortent de la foule des lecteurs fidèles mais secrets, pour se révéler à moi et m’encourager à continuer

  • Des encouragements, du remonte moral, des encouragements, des interdictions formelles d’arrêter, du remonte moral.

  • De l’amitié… de la solidarité, quelque chose de très particulier que j’ai déjà testé ici et qui m’avait bien aidé quand Truchon m’a lourdée…

Quelque part je me sentais mieux… Alors Coraline/Calpurnia tu vas faire une bêtise avec ton blog ? Franchement ça ne fait pas sérieux… Là c’était le calgon positif…

Alors un grand merci à tous et à toutes, inconnus, fidèles, mieux connus, d’avoir sû me dire ce qu’il fallait… Un grand merci  très sincère.

Car vox populi vox dei : je n’ai pas le choix : je continue. Et si vous n’avez pas le temps de laisser un com, ce n’est pas grave (c’était juste ma fixette de ce maudit samedi soir…)

ET ENCORE MERCI ! (et non Pulchérie, je ne faisais pas « du boudin », je le pensais vraiment)

La formidable rencontre…

SourireAu départ c’était « la rencontre », mais un auteur m’avait déjà piqué le titre…

Il y a une amie de la famille dont je ne vous ai jamais parlée. Bien sûr j’avais l’intention de le faire, mais la vie m’a rattrapée… Parce qu’elle a rencontré Maritza avant que je ne vous la présente…

Car vous connaissez Maritza, mais vous ne connaissez pas Théo. Bien sûr c’est un pseudonyme. Mais Théo c’est une dame qui avait avec son mari, une maison de campagne à 50 mètres de chez mon grand père. Après « 20 ans de concubinage notoire » (dixit leur faire part), ils ont décidé de se marier. Elle avait 47 ans, lui 10 de plus… Nous nous sommes fréquentés pendant des années avant la mort de Georges son mari, qui la laissa sans rien… Il était très habile pour les papiers des autres, mais pas pour les siens. Cette maison qu’elle avait tant aimée, qu’elle avait contribué (au noir) à faire agrandir et prospérer, elle s’en vit d’un seul coup chassée… Elle garde avec les habitants du village, un contact privilégié, y compris avec mes parents.

Elle n’a pas connu la vie trépidante de Maritza et ses 4 mariages et divorces. Mais c’est une femme très drôle à qui j’aimerais bien ressembler quand j’aurais son âge. Je crains fort qu’à 72 ans je ne sois pas aussi vaillante.

J’adore la voir arriver. Et pourquoi arrive-t-elle ? Elle garde les maisons de X, Y Z, A, B, C, D, pendant leurs congés. Elle s’occupe des chiens, des chats, éventuellement des plantes et du jardin (parce qu’elle adore). Elle quitte son Paris chéri pour revenir se tremper dans l’ambiance du village en ne regardant pas trop son ancienne maison… Je l’adore, et je viens forcément quand Mrs Bibelot m’annonce que Théo est là. Et Jean Poirotte ne fait pas le fatigué à l’avance à son arrivée et l’a même emmenée en vacances avec lui et Mrs Bibelot. Elle est très drôle, comme Maritza, mais pas de la même manière. Elle ne tombe pas de l’armoire tout le temps, elle raconte avec humour. Finalement quand on les compare, ce qui est énervant chez Maritza, c’est sa manie de « débarquer », comme si elle n’avait pas bientôt septante ans.

Théo est la reine pour demander au poissonnier si c’est cela qu’il appelle du poisson frais, qui rappelle à l’ordre le marchand de fromage « votre fromage de chèvres était de la daube, je sais de quoi je parle, je suis du Béri ». Elle ne se laisse impressionner ni par un flic, ni un agent du fisc, ni n’importe qui d’ailleurs, et avec les mots qu’il faut. J’adoooore !

Théo n’a qu’un problème important : elle est à moitié sourde. Ce qui fait qu’elle n’entend pas tout, loin de là. C’est un peu énervant quand on lui parle et surtout quand on lui téléphone : elle n’entend pas la sonnerie par exemple et on se demande toujours si elle n’a pas fait un malaise (ça c’est de ma mère qui ignore elle-même le mode « vibreur » sur son portable qu’elle ne prend jamais).

Théo n’avait jamais rencontré Maritza : c’est curieux, c’est ainsi, mais le hasard ne les avait jamais mises en présence. C’est chose faite maintenant. Deux gamines se découvrant. Comme Théo est à moitié sourde, Maritza ne risque pas de la saoûler… Et comme Théo a trimé pendant quasi 40 ans à la société des wagons-lits, elle comprend parfaitement l’anglais dont Maritza émaille ses phrases.

Elles se sont adorées d’emblée… Et nous bien contents de voir Maritza quasi casée, Jean Poirotte assis à côté d’elles pour ne pas louper ça… (tout le monde avait bien remarqué qu’il n’était pas hors des décibels de Maritza…)

Cela a commencé à l’appéritif sur l’art et la manière d’être veuve : Maritza aimerait bien l’être, tant qu’à être toute seule. Théo l’est et elle n’a pas trop apprécié de perdre son mari qu’elle aimait, mais « bon, des amants vous y avez pensé ? » (le ton était donné : elle est du genre à me dire : « tu as petite mine ma petite biche, j’espère que tu as un bon amant au moins… » (si je réponds non, c’est l’interrogatoire serré, autant dire « oui »)). Comme Maritza les amants ça ne lui fait pas peur, elle ne s’est point effarouchée et a sû répondre : elles étaient sur un terrain d’entente (eh oui, à 70 ans passés ou à venir…). La gent masculine en a pris plein la tronche (sauf Georges) et nous commencions à tendre l’oreille de leur côté.

Elles se sont installées ensemble à table. De vraies gamines : « pas de problèmes, je viens en Cornouailles chez toi, mais tu viendras à Paris chez moi, en plus tu connais bien Paris » – « Ah tu habites à côté du père Lachaise, je connais très bien » – « je connais par coeur le Père Lachaise, je passe ma vie à donner le chemin aux gens égarés, la tombe de mon mari est voisine de celle de Jim Morrison, alors tu imagine » – « comme cela tu rencontreras Trévor, il est mourant, il ne faut pas tarder », etc…. 2 heures après la rencontre elles se tutoyaient et faisaient des projets en squattant le fromage de chèvres…

« De vraies gamines » rigolait ma belle soeur (assez proche pour quasi tout entendre). Oui. Cela m’a rassurée. On peut l’être encore pendant longtemps et elles ont rigolé ensemble de mes 50 ans à venir « tu es encore une gosse, le lait te sort du nez ! » « et moi quand j’étais petite dans le Béri, et nanana… »…

« Les Mémées vous voulez du gâteau ? » demanda Jean Poirotte, espérant faire de l’esprit, alors que nous étions tous morts de rire autour de la table, sauf Mrs Bibelot qui regrettait de ne pas être assez proche de ses copines… (je pense qu’il a dû payer le « mémées » assez cher…)

« Non merci Pépé ! laisse nous causer ! et va te coucher ! si tu peux encore le faire  avec utilité ! » (ricanements genre j’ai 14 ans, via Théo). Pauvre Jean Poirotte ! habitué depuis plusieurs jours à contrer Maritza ! Il nous a fait de la peine…

Et alors comme elles tchatent autant l’une que l’autre, nous sommes partis (les jeunes) en les laissant en pleine conversation, à 17 H 30 tout de même…

  • Théo va se mettre au bridge avant d’aller rejoindre Maritza en Cournouailles. C’est dans les clubs de bridge que l’on peut trouver un partenaire intéressant. On le lui a dit, donc c’est certain.

  • Maritza va enfin demander les règles du bridge à Trévor avant qu’il ne trépasse parce que finalement c’est un bon plan, effectivement (« mais bien sûr que c’est un bon plan, ce n’est pas lui qui va te le dire ! ») qu’elle découvre soudain…

  • Elles se sont échangé des recettes de sorcière pour avoir la peau au top… Jean poirotte a vérifié s’il avait ou non de l’oseille dans son jardin. Oui : lui l’aime avec du poisson : pas en masque sur la peau….

  • Mrs Bibelot leur a proposé un thé pour le lendemain. Curieusement je n’étais pas spécialement invitée et je me suis esbignée avant…

La vie n’est qu’un long calvaire… Avec ça et là, des lueurs d’espoir…. Car je pense qu’elles ont dû bien se marrer toutes les trois, mon père étant parti lâchement jouer au billard chez un copain à lui dont la femme était partie faire du shopping…

Les étagères de la mort (part 2)…

Femmes_bricolant_jk7163_001J’avais donc oublié les deux caractéristiques de ce diabolique facétieux engin baptisé « étagère » par des vendeurs sans scrupules :

  • UN : elle plie à la moindre tentative de déplacement parce qu’étant tout sauf anti-sismique (je pense que c’est interdit de vente au Japon)

  • DEUX : Delphine l’avait ruinée pour pouvoir y caser sa chaîne stéréo. Mais bon ruinée ou pas, c’est un truc impossible à déplacer sous peine de lui voir prendre les formes les plus excentriques. C’est limite si en ruinant le meuble, Delphine ne l’aurait pas transformé en truc normal, elle aurait vraiment pu faire un effort.

Me voici donc décidant de tirer l’étagère, pour la coucher et la démonter, sous l’oeil intéressé du chat (il adore quand je range, donc il m’énerve). Et là, l’étagère a décidé qu’il fallait qu’elle se déplace, sauf de la partie inférieure. Elle s’est donc totalement vrillée, je me suis pris la partie supérieure (un coin évidemment), sur le front et j’ai dit, texto « ah mon dieu, ce n’est pas possible, je vais encore avoir un bleu (finalement c’était une croûte), Sainte Marie priez pour moi pauvre pêcheresse » (si si, c’est cela que j’ai dit).

Comme elle semblait décidée à aller jusqu’à terre (l’étagère, pas la Vierge, sinon je vous en aurais causé, forcément), je l’ai laissé tomber toute seule pour m’épargner un sein ou les deux, en précisant aimablement au chat qu’il avait des croquettes, et en remarquant que mes petits bras ne sont absolument pas assez musclés… Je ne me voyais pas allant me faire faire une mamoplastie et expliquant au chirurgien « c’est en démontant une étagère que je me suis fait arracher les deux seins ».

L’étagère a fait boum à moitié sur le clic-clac fort heureusement protégé (des poils du chat, qui avec un instinct très sûr était parti se planquer) à 3 cm de mes oeufs sur le plat ma plantureuse poitrine. Là je l’ai regardé avec haine amour, en regrettant l’époque bénie où les étagères faisaient le tour de la chambre avec les filles (ce n’était pas les mêmes (étagères)). J’ai empoigné le tournevis cruciforme emprunté à Jean-Poirotte la veille : damned, ce n’était pas cela qu’il fallait, mais des trucs bidules machins chouettes, vendus avec les meubles en kit pour les monter. Je les ai toujours gardés scrupuleusement (oui moi), j’en ai donc compté 48 dans ma boîte à outils. Manquait le 49ème, le bon bien sûr, probablement égaré par une fille… (pas par moi, je suis maniaque des trucs à monter les meubles en kit)

Me voici partie en éructant priant le bon dieu et ses saints chez mes parents, avec un modèle de ce qu’il me fallait et la taille approximative, via une vis… Jean-Poirotte m’a dégoté un truc et j’ai prévenu tout le monde : si quelqu’un avait vers la fin de l’après midi au téléphone, une personne en train de chanter le requiem de Mozart de faire l’exorcisme et des bulles vertes certainement en même temps : ce serait moi. Me restait à envisager sereinement d’emprunter à Jean-Poirotte sa scie circulaire ou une hache, voire même les deux, mais là il est resté ferme : ce serait non. Ces pères ! quelle plaie par moment ! Il est tout de même allé refermer son établi à clefs et a gardé les clefs dans sa poche (comme si je pouvais emprunter la scie circulaire discrètement…).

Miracle : c’était le bon truc qu’il m’avait trouvé. Comme j’ai les mêmes étagères de ma chambre à démonter, je l’ai rangé spécialement au congélateur pour être certaine de le retrouver et de ne pas le lui perdre. J’ai commencé à démonter allègrement ces abruties malheureuses étagères en chantant l’ave Maria (ne me demandez pas l’auteur, ils sont plusieurs sur l’ave Maria).

J’avais oublié un petit détail : Delphine avait ruiné cette étagère à coup de marteau ou de je ne sais quoi. Au moment précis où la dernière vis de la dernière planche est partie, je me suis pris sur le pied un énorme morceau de bois, qui m’a carrément ouvert le pied après une chute d’environ 10 cm… L’arête du bois c’est tranchant, on ne se méfie jamais assez…

Et là j’ai dit, devant la blessure et le sang qui ruisselait (en ruinant la moquette), texto : « la vie n’est qu’un long calvaire, qu’ai-je donc fait au ciel ? ». Le chat est reparti se planquer, et j’attends maintenant le jour où je m’en vas aider ma môman à faire du feu dans son jardin, en me servant des morceaux de ce meuble désormais totalement défunt (oui, vous avez bien lu : les morceaux) pour allumer le feu.

J’y ai laissé un marteau d’Albert que les filles n’avaient pas réussi à faire défuncter. Jean-Poirotte m’aurait prêté sa scie, il n’y aurait pas eu de problème, sauf qu’il pense stupidement que je peux facilement me blesser…

Je regarde les étagères de ma chambre d’un autre oeil. Z’ont intérêt à se laisser descendre à la cave sans faire de remous celles-ci…

Et quand on voit de quoi je suis capable avec une bête étagère nulle en pin, on imagine sans peine ce que cela va donner quand je vais pousser les meubles… car ce jour fatal approche…

Les étagères de la mort (part 1)…

Femmes_bricolant_jk7163_001Ces femmes bricolent (oui je sais j’ai retiré l’essentiel…) avec un plaisir évident.

On dirait tout à fait pas moi.

Car actuellement je bricole de-ci delà, delà de-ci, parce que je déménage l’appartement de fond en comble range.

Parfaitement. Il était temps que je m’y mette et après plein de contre-temps, j’ai attaqué le déménagement intégral rangement de mon appartement.

  • Déplacement du salon dans le coin séjour et vice-versa rapport à une sombre histoire de canapés.

  • Vidage des caves du bordel de ce crétin de Charles Hubert

  • Déménagement du bordel restant des filles dans les caves (un clou chasse l’autre)…

  • Remise en état de cette chambre pour qu’elle mérite le nom de « chambre d’amis ». C’est simple, je vous ai préparé 4 épisodes concernant mes vastes projets, que la conquête de l’ouest avec le chemin de fer qui va avec, ce n’était rien à côté. Bien entendu, ils seront édités avec les commentaires qui iront tout bêtement avec.

Là j’en suis au stade tout à fait génial au moment crucial où, à force de trier pour garder, mettre de côté pour ranger ailleurs et faire partir un meuble, il y en a partout. Et quand je dis partout, c’est partout : le séjour/salon ressemble à une brocante…

Ayant réussi à vider totalement une étagère dans la chambre des filles (on m’admire), il me fallait la démonter. J’ai bien dit : la démonter. Hors de question que je garde chez moi un meuble aussi dangereux… J’en avais parlé concernant le bricolage des filles (ici)

Ayant écrit le post sur le bricolage des filles, je devais me souvenir que ces étagères sont de la daube. D’ailleurs j’en ai deux à l’identique dans ma chambre. Un designer sadique a trouvé au vraiment moins, cher, pas forcément au plus joli, et réussi une création absolument non fonctionnelle. En effet il n’y a rien à l’arrière de ces étagères pour les stabiliser quelque peu en position verticale.

Quand elles sont montées, il faut s’y mettre à deux pour les déplacer, car elles ont tendance à vouloir pencher (pencher, je suis gentille, la première que j’ai voulu déménager après l’avoir montée, s’est carrément pliée pour faire étagère dans l’autre sens ne servant à rien (un escalier pour barbies peut-être)

Dans ma chambre j’ai coincé les étagères entre un mur et une malle. Donc je ne fais pas particulièrement de cauchemars en les imaginant se repliant vers la droite ou la gauche. Dans l’ex chambre des filles, j’étais tellement contente de voir l’étagère enfin vide, que j’ai voulu la tirer, en oubliant les deux caractéristiques de ce diabolique facétieux engin :

  • UN : elle plie à la moindre tentative de déplacement parce qu’étant tout sauf anti-sismique

  • DEUX : Delphine l’avait ruinée pour pouvoir y caser sa chaîne stéréo.

La suite au prochain épisode, part 2 (demain normalement, si j’ai eu suffisement de commentaires pour la part 1, et oui, je sais, je suis à moitié timbrée, mais j’ai des excuses)…

Ranger les caves… part 1

Depuis le temps que je devais m’y mettre à ranger mes caves. J’en ai une petite (appelée « séchoir » sur l’acte de vente) et une grande.

Malheureusement elles ont été squattées par Charles Hubert lors de notre courte vie commune (janvier 2002/septembre 2004).

J’avais mal évalué les dégats causés le bordel laissé par cet imbécile. Je sais, on ne devrait pas dire du mal de quelqu’un que l’on a aimé, mais Charles Hubert m’avait dissimulé sa véritable personnalité et Delphine en aurait des choses à dire là-dessus (sa soeur aussi d’ailleurs, même non psy). Avec lui je me suis faite avoir, et j’ai vécu de juillet 2003 à la fin, un véritable enfer.

Donc déjà à l’idée de benner son bordel, je sentais que j’allais m’agacer légèrement m’énerver. Ca n’a pas loupé (moi qui suis si calme pourtant !). J’ai commencé par ses photos. A se demander pourquoi il dépensait des fortunes à zoomer dans tous les sens. Toutes les photos en vrac, dans le sac « photo statttion » d’origine, depuis la nuit des temps. A la benne à la benne. Sauf que ce n’est pas le tout, mais dans le local poubelle il y a deux bennes. En une heure, rien qu’avec ses photos, j’en avais rempli une (parfaitement, vous avez bien lu). Je me devais tout de même de laisser l’autre benne aux autres, et le combat cessa faute de combattants de benne.

Je me suis énervée encore bien évidemment en retrouvant des planques à sacs plastiques. C’était son obsession (ça peut toujours servir). J’ai tâté un peu, dès fois que je retrouve un autre flacon…

Quand il est parti, flanqué à la porte avec pertes et fracas, j’avais déjà retrouvé une planque sous le lit, + une autre dans la bonnetière. Ces sacs là avaient servi effectivement une fois où il était venu récupérer des affaires. Là dans la petite cave : une planque. Dans la grande cave deux planques + à nouveau des photos. J’ai pu constater qu’il avait lui-même déménagé les peluches des filles pour « ranger » ses petites affaires alors qu’elles m’avaient accusée de les avoir jetées (ce que j’ai toujours nié farouchement, et pour cause). Deuxième passage après vidage de benne, et arrêt assez rapide là encore pour le même motif…

Maintenant restent : ses livres dont certains sont toujours dans le sac plastique d’achat avec le ticket (un livre ça ne se jette pas, mais lui et moi n’avions pas du tout les mêmes goûts en matière de lecture, et je n’en veux pas chez moi) : 200 environs (grr), ses magasines (je n’ai pas compté) (grr), son courrier (grr), ses cours par correspondance qu’il ne suivait pas (grr). Il y a même (ne riez pas c’est pathétique) des T shirts et chaussettes neufs dans 3 sacs plastiques… C’est vous dire…

J’espère que le voisin du dessus n’a pas cru que le « quel crétin, mon dieu mais quel crétin ! » c’était lui…

Parce qu’il faut attendre le prochain vidage de benne pour sévir à nouveau… Après avoir trié « le plus gros »…

Ma voisine et son robinet…

Lettre___ma_voisine_2__57210786J’aimerais bien que ma voisine du dessus déménage. C’est une imbécile doublée d’une andouille. Je m’auto-censure en plus, dès fois qu’un enfant innocent ne soit en train de me lire.

Hélas c’est celle d’en face qui est partie. Je parie qu’elle sera remplacée par une femme avec deux ados (comme moi), et cette idée m’insupporte.

Avant d’être licenciée par Truchon, j’étais réveillée depuis fin août tous les matins à quatre heures, par un bruit insupportable. Vraiment. Et qui s’incrustait. Le temps que ça cesse après d’autres bruits dont j’ai déjà parlé, il était temps de me lever… J’avais l’impression que cela venait d’un robinet… Déjà que j’avais repéré le bruit de la porte d’armoire qui grince, de la chasse d’eau qui couine et de la porte qui claque… (ici)

Un dimanche vers 18 H, le bruit insupportable se fait entendre pendant 10 minutes. Je n’ai pas l’habitude, contrairement à ce que l’on pense, de rouspéter pour un oui ou pour un non, mais là, c’est le moment. Je monte d’un étage et je sonne. Elle ouvre immédiatement.

  • « Bonjour madame Vampire, vous venez de vous servir d’un robinet dans votre cuisine ?

  • « Oui, comment le savez-vous ?

  • « Et bien votre robinet fait un bruit abominable

  • « Ah c’est bien ce qu’il me semblait ! (connasse)

  • « Oui, il vous semble tout à fait justement. Et le matin à 4 heures, ce bruit est tout à fait insupportable et me donne des envies de meurtre ! Parce que moi je travaille (répartie célèbre du français moyen), que je me lève à 7 heures et que vous me retirez le droit à 3 heures de sommeil !

  • Ah mais je veux vivre encore moi (rires), arrêtez vos idées de meurtre !

  • Se pointe la fille : « ma mère a toujours eu l’habitude de faire la vaisselle à 4 heures du matin, elle a élevé 5 enfants ELLE« 

  • « Moi la mienne en a élevé 5 également (un de plus ou moins ne change rien à l’affaire), et elle n’emmerde personne à 4 heures du matin

  • « Pardon ?

  • « Je dis que ma mère n’emmerde personne à 4 heures du matin sous prétexte qu’elle a élevé 5 enfants. Votre maman est très consciente que son robinet fait du bruit, mais cela ne la gêne pas de faire du bruit à des heures pareilles…

  • « Elle a l’habitude de faire sa vaisselle à 4 heures du matin… (je visionne le genre bête et obstiné qui se lève, elle, à 11 H)

  • « Et le soir elle fait quoi ?

  • « Elle est couchée à 20 heures

  • « C’est une heure pour se coucher quand on élève 5 enfants ? Et si je mets ma sono à fond jusqu’à 22 H, elle va trouver cela normal ? Parce qu’il n’y a pas que le robinet qui fait un vacarme épouvantable : elle claque les portes, ouvre 200 fois celle de son armoire qui grince…

  • Passage du gendre « je vais huiler les gonds… »

  • La fille têtue « quand on élève 5 enfants on se lève de bonne heure (mais pas elle, elle a la trombine d’une couche tard…)

  • « Et on se couche à 20 heures ? »

  • « … »

  • « Je ne veux pas faire d’histoire, mais il faut faire quelque chose pour ce robinet, même dans la journée, ce bruit est insupportable, la preuve étant que je suis montée illico !

  • Arrive la future ex voisine « Ah Madame Vampire, je n’osais pas venir vous le dire, mais votre robinet… et comme Madame Dabra vous en parle…

  • Moi : « non mais c’est normal elle a élevé 5 enfants et a l’habitude de faire sa vaisselle à 4 heures du matin !

  • La future ex voisine « moi j’en ai eu que 4 et je n’emmerde personne à 4 heures du matin !!!

  • Madame Vampire « c’est à ce point là ?

  • Moi « oui à 4 heures du matin j’ai envie de venir vous étrangler et je ne dois pas être la seule

  • La future ex voisine « non vous n’êtes pas la seule, parce que moi aussi

  • Arrive la voisine du dessus qui a bien entendu qu’on causait « robinet bruyant ». Elle, est propriétaire d’un 5 et 4 pièces, 8 enfants (désormais élevés, donc elle loue le plus petit appartement) obligent,  « Ah madame vampire, j’hésitais à venir vous en parler, mais votre robinet fait effectivement un bruit insupportable, surtout à des heures pareilles, donc je me permets d’intervenir…

  • La fille s’incrustant « ma mère a l’habitude de faire sa vaisselle à 4 heures du matin, elle a élevé 5 enfants elle

  • L’autre voisine « moi j’en avais 8, je ne me suis jamais levée avant 6 H 45, C’est quoi cette excuse ?. Et quand bien même, elle n’a qu’à faire autre chose à 4 heures du matin… Tricoter par exemple, cela fera plaisir à tout le monde

  • La fille qui insiste (et qui n’a décidemment pas une tronche à se lever à 4 heures)  « ma mère ne sait pas tricoter

  • La voisine à 8 mômes « ben moi si, et si j’entends encore ce fichu robinet avant 8 heures, je viens lui passer une aiguille à tricoter au travers du corps… (la future ex voisine et moi sommes OK : nous avons un alibi pour elle)

  • Bon déclare Madame Vampire : « ne me reste qu’à faire ma vaisselle le soir

  • « Maman tu te fais du mal ! (c’est bien la fille de sa mère celle-ci)

  • « Non non, j’ai bien compris. Je comprends pourquoi on me regarde d’un drôle d’oeil dans l’escalier quand je promène le chien (dont la première promenade a lieu à 6 H avec claquage de porte). D’ailleurs personne ne me dit jamais bonjour, je sens bien que l’on me déteste

  • Moi : vous n’êtes pas en cause, mais votre robinet si ! Quelle idée de faire un barouf pareil à 4 heures du matin…

  • Mais je suis debout dès 3 heures, je ne sais pas quoi faire ! (mon dieu mais quelle horreur que d’être réveillée à 3 heures pour se coucher à 20, sans motif vrai… Elle pourrait peut-être faire des mots fléchés ?)

Conspiration oblige : l’ex voisine passait son aspirateur à partir de 20 H 30 et faisait bruyamment son ménage dans sa cuisine, je mettais la musique de l’ordi à fond jusqu’à 22 H et la mère de 8 enfants claquait toutes ses portes et autres jusqu’à 22 H, tout en faisant également du bruit dans sa cuisine. L’autre a compris l’allusion. Son robinet fait toujours autant de bruit, mais à des heures décentes… Je sais qu’un plombier c’est la peau d’une fesse (surtout celui de la résidence par lequel on doit passer), mais là, franchement, c’était abuser.

Je ne le dirai jamais assez : la vie n’est qu’un long calvaire. Et non, nous ne sommes pas fâchées, vous comprendrez pourquoi j’ai dit « imbécile doublée d’une andouille » lors d’un prochain post…

11 novembre…

C’est affreux, cela tombe demain, un dimanche, mais j’en avais déjà parlé l’année dernière… (ici). Là c’est juste une lettre du front… (je ne vous épargne pas, il a toujours épargné sa femme du pire…)

« Ma chère Georgette, mon très cher amour,
« Ne te fais pas de soucis pour moi, je suis à l’abri dans une tranchée. C’est un genre de grand fossé que nous avons creusé face aux lignes allemandes… Nous ne pensons pas que les leurs sont aussi bien faites que les nôtres qui sont très bien aménagées. Nous sommes certains de gagner cette guerre : les allemands sont tellement stupides !
« Le temps me paraît long tout de même à ronger mon frein dans cette tranchée. Nous ne montons à l’assaut que très peu… Mon petit garçon a pris deux années sans que je le vois… Cela paraît si long tout à coup ! J’espère que tu vas bien et continue la vie avec courage. Ne t’inquiètes pas pour moi, tout va bien, je ne risque rien, je suis bien protégé par nos tranchées.
« Je ne peux t’écrire plus car je manque de papier, nous l’attendons de l’intendance… Il me faudrait des chaussettes et des gants, si tu le peux, vois à faire quelque chose… Je t’embrasse et mon petit Henri également. A bientôt de vous retrouver si je peux avoir enfin une permission. Depuis le temps je pense que j’y ai droit.
« Je t’aime et ne t’inquiète pas pour moi, je suis bien à l’abri. Ici cela s’appelle CENSURE, je ne sais pas de quel village il s’agit. Pense à mes chaussettes et mes gants, nous sommes parfois mal chauffés…
« Je t’embrasse très fort et n’oublie jamais que je t’aimais
« Emile »

Le 11 novembre un dimanche : quelle horreur !!!

Le seul survivant mâle de la photo de mariage : le marié. Gueule cassée, gazé, la totale… Nous conserverons coûte que coûte ses médailles et décorations…

Au secours !

Marion_57210720Ma dernière nièce, la dernière de mon frère a eu 3 ans au mois d’août.

C’est une enfant absolument ravissante (bouclettes comprises), le vrai clone de sa soeur (née pourtant d’une autre mère, comme quoi les gènes de mon côté sont super méga fortiches (sauf pour moi car j’attends toujours les bouclettes et les yeux BLEUS, parce que moi je frise un cran tous les mètres et que j’ai les yeux caca d’oie c’est tout dire…)).

Pour le caractère également elle ressemble à sa soeur, et donc on souhaite bon courage aux parents pour les années à venir, parce que Pulchérie (Delphine je ne t’oublie pas, mais tu ne m’en as jamais fait voir autant que ta soeur), à côté de sa cousine, c’est petite fille modèle et compagnie…

Ma belle soeur a retrouvé son travail après son congé parental, mon frère cherche. Il a réalisé dimanche dernier que j’étais disponible au caz’où. Disponible ? non, pas vraiment, dans la mesure où j’ai mon appartement à remettre à neuf ou quasi, et où dans la garde d’enfant je me sens légèrement très larguée. Pour une fois que je suis lucide, inutile de me raconter n’importe quoi…

Future grand-mère indigne je suis, mais j’ai perdu l’habitude de pister les filles dans les plantes vertes, de ranger les produits dangereux en hauteur, et de jouer à la marchande en étant la cliente qui demande 3 litres de pommes de terre et en se trompant tout le temps en payant. Exit également les 7 familles dont je ne peux pas avoir la famille Bambi au grand complet… (Les 7 familles c’est Disney ou rien). Sinon j’adore ma nièce et les enfants en général, mais 3 ou 4 heures seule avec eux, c’est pour moi le maximum que l’on puisse me demander. En plus il faut les faire manger, et moi, faire à manger ça me flanque actuellement la nausée. Pour les plus grands (8 et 10 ans) ça va, je tends l’oreille et ça se passe bien parce qu’ils boulottent des appéricubes avec des chips en regardant « Van Elsing » ou en jouant à leur game machin chose, mais les moins de 6 ans me terrorisent.

Je me dis que quand une de mes filles va s’y mettre, on va d’abord me confier (et encore ça peut être à discuter, par les parents entre eux) un nourrisson. Rien n’est moins chiant qu’un nourrisson. Ca dort n’importe où, ça dort beaucoup, ça tête, ça supporte le « gouzi gouzi arrheu arrheu », maxi une demie heure avant de vouloir re-pioncer (enfin les miennes étaient comme ça). On sait où ils sont, ils ne se déplacent pas tout seuls, on s’extasie sur un sourire, etc… Bref, rien n’est plus facile à vivre qu’un tout petit. Après on s’adapte à sa croissance et aux progrès faits (pour l’ainé jamais assez rapide, pour le deuxième : il aura bien le temps de découvrir comment grimper dans les plantes vertes).

Donc Marion a largement dépassé l’âge du nourrisson et elle est d’une santé fatigante… C’est à cet âge là qu’on devrait les faire bosser. J’ai en plus vu une vidéo prise d’elle et qui m’a fait mourir de rire (ah tu rigoles moins Coraline). On entend « Marion va te coucher ». Et là on voit passer un genre de Marsupilami (je ne sais pas sur quoi elle était grimpée, pourquoi lui ont-ils offert un truc avec un ressort ?), qui passe en sautant au son de « Alouette, gentille Alouette ! ». Le père (mon frère donc) suggère : « non plutôt Meunier tu dors« . Et repasse l’engin (à ressort + les bouclettes) dans l’autre sens « Alouette, gentille Alouette ! ». Bref. Mon frère m’appelle : il a une mission intérim de courte durée à remplir et puis-je garder Marion lundi, mardi et mercredi. Mon sang se fige, mon coeur s’arrête, ce qu’il me reste de cerveau se liquéfie. Je ne vais pas dire « non », ils ont besoin de moi, c’est normal que je dise oui.

Sauf que chez moi c’est le chantier qui débute. Je sais bien que la petite n’en a rien a faire de la disposition de mes canapés (et fauteuils), pour regarder des DVD… Mais je sais bien aussi, qu’elle peut à tout moment attraper le chat par la queue, boire mon litron de vinaigre et s’étaler ma crème HR si chère sur le visage pendant que j’ai une distraction pendant que je fais pipi. Il me propose de m’installer chez eux pendant 3 jours. Mais là ça tombe très mal parce que ce lundi, je m’y mettais (je commençais à vider la cave)… Chez moi au moins je peux m’avancer pendant qu’elle dort (forcément dans mon lit). Il se propose de venir m’aider mais ce n’est pas possible : je suis seule à pouvoir trier dans un premier temps. 3 jours ailleurs que chez moi c’est long, 3 jours chez moi avec elle, j’y ai donc songé : c’était faisable mais pas l’idéal pour elle non plus que pour moi, (et je ne sais plus du coup où j’ai planqué l’acide chlorhydrique et mes produits dangereux, dans la cave ? Je les ai planqués dès l’annonce).

Les choses s’arrangent pour tout le monde.  La maman de la meilleure amie de Marion peut la prendre mardi et mercredi. Pour la petite c’est le mieux (avec sa meilleure copine en plus !). Reste le lundi où je ne vais pas les laisser en rade même si j’ai perdu une grosse partie de ma capacité à m’occuper des enfants. Une journée, je devrais pouvoir tenir le coup. C’est aussi à cela que l’on voit que l’on vieillit. Mrs Bibelot qui a été mère et grand mère admirable, a du mal maintenant avec les petits, et perdu le réflexe du « c’est dangereux, à planquer ».

Du coup pour une journée, je vais la garder chez eux, c’est mieux pour tout le monde, parce que le « à planquer » est déjà fait. Elle sera chez elle, avec ses jouets, sa mère ne galopera pas le matin, je pourrais m’occuper de la toilette de la petite, l’emmener promener et faire deux ou trois trucs débiles avec Tatie Coraline, je pourrais m’occuper de mon blog pendant qu’elle fait sa sieste. Donc théoriquement ça se présente cool… Le dimanche : check liste de faite et c’est fou les questions que l’on se pose, que l’on ne se posait pas avec les siens… Rythme ? que mange-t-elle ? j’ai le droit de lui flanquer une tarte ? elle regarde quel film ? comment marche votre lecteur DVD ? biberon au micro onde ? elle becte quoi au déjeuner ? à quelle heure puis-je la coucher ? etc… On se sent bête tout à coup alors qu’il y a 25 ans c’était tout naturel et sans DVD et micro-ondes.

J’ai juste l’impression horrible qu’installée je ne sais où, je ne vais pas arrêter de la voir passer en sautant dans tous les sens sur une truc à ressort, en chantant « Alouette, gentille Alouette ! » comme sur la vidéo.

Compte rendu plus tard : à tous les coups elle va être adorable. J’espère qu’elle ne me fera pas le coup de sa soeur, sanglotant « j’en peux plus c’est plus possible, ils m’ont même emmenée au zoo… ». Je ne risque pas de l’emmener au zoo, mais elle pourrait hurler que j’ai osé l’emmener à Rampion, où elle fiche le souk à chaque fois qu’elle y va (elle connait toutes les caissières qui ont un bonbon pour elle)…

A suivre… Et la tête… Alouette…

Edit du soir : quel manque de soutien vraiment ! j’ai dis que j’allais garder ma nièce une journée, pas que j’émigrais chez des zoulous sans internet !!!!

Faut s'y mettre…

SourireLe 1er novembre, j’ai « fêté » mon départ de chez Truchon. Les dates anniversaires pour les femmes, ça compte beaucoup, et je savais que je ne pourrais pas relever vraiment la tête sans avoir passé un anniversaire de cette triste date.

Heureusement, mon QG, là-haut, a décidé que ce serait un mois et non pas un an… Sinon nous n’étions pas sortis de l’auberge, mes filles, ma famille, mes amis, mes lecteurs et moi…

J’ai commencé à raconter mon histoire chez Truchon avec une certaine méchanceté je l’avoue, mais qui ne me fait pas monter les larmes aux yeux ou regretter quoi que ce soit. Vous l’aurez en pas mal d’épisodes, car il m’en est arrivé des choses dans cette boîte de cinglés. Et m’en fous, d’égratigner Truchon au passage : ici c’est anonyme et s’il porte plainte il se dénoncera tout seul (gniarf gniarf…)

J’ai pu expliquer au Dr Acromion cette histoire d’anniversaire : il l’a très bien comprise. Aucun regret à avoir sur les mois passés à me battre « pour rien » m’a-t-il dit, même si je délaissais tout au détriment de mon travail auquel je réservais toute mes forces. J’ai fait les choses comme je pensais devoir les faire sur le moment et on ne refait pas le passé m’a-t-il dit avec son sourire et son ton chaleureux habituel.

Sur les 4 semaines passées où je n’ai rien fait sauf me battre pour mes intérets, aucun regret non plus à avoir. On n’a jamais vu quelqu’un se faire jeter comme un kleenex et commencer la remise en état de son appartement, nouvelle disposition, grands tris, etc, dès le lendemain, sauf avec Bree éventuellement (sauf que comme elle boit, je préfère éviter l’option désintoxication).

Jusqu’au 9 décembre, je suis en préavis. J’irai leur donner mon reçu pour solde de tout compte au dernier moment, je ferai un pot avec ceux que j’aimais bien et que je reverrai de temps à autre pour les perdre de vue petit à petit, car ainsi va la vie sauf surprises…

J’ai perdu mon 2 novembre à faire la liste de tout ce que je veux et dois faire… Donc vous aurez pendant quelques temps, la liste pré-établie + le compte rendu du fait réellement le lendemain. Je fais ce que je veux d’abord, je suis chez moi ici.

Je commence mardi. Faut pas non plus exagérer, là c’est le WE qui arrive. Au départ j’avais prévu de commencer lundi, mais lundi je m’en vas paufiner mon blog parce que…

La suite au prochain épisode… (quand on veut le faire tout s’accélère)…

Le retour de Maritza (part 1)…

EndoraEt voici Maritza (, et ) revenue pour sa deuxième visite anuelle à Mrs Bibelot (et Jean-Poirotte qui s’est acheté des boules quièèèssss, mon pauvre papa, tu le sais que je suis de ton côté…) Elle ne changera jamais. Elle est rigolote, un peu fatigante par contre. J’ai beau être bavarde, et faire partie d’une famille de bavards, personne à ma connaissance ne lui arrive à la cheville. Et pourtant j’en connais (des bavard(e)s). Sauf qu’elle bavarde à torts et à travers…

La voici donc revenue, arrivée programmée vendredi 19 octobre. Ce qui m’épate toujours chez elle, c’est que malgré sa vie oh combien trépidante, elle semble toujours tomber de l’armoire pour tout (mais finalement c’est peut-être à cause de cela qu’elle a trépidé). Elle ponctue ses conversations de « tu es sûre ? » « Hein ? » « Quoi ? » « Mais quelle horreur ! » Elle a pour excuse de vivre en angleterre depuis des années (ça doit marquer. Je n’ai rien contre les anglais mais elle est la première à reconnaître qu’ils ont une mentalité très spéciale, pire que les amerloques, c’est dire, en ce moment il ne faut pas trop m’en causer…), d’y avoir un peu beaucoup perdu son français, et surtout d’avoir vécu des périodes tellement difficiles qu’elle se demandait si elle pourrait se payer un savon. Il n’empêche qu’elle me fatique. Je ne parle même pas de mon père qui doit vérifier l’état de son défibrillateur avant l’arrivée de Maritza. Il faut creuser le déficit de la sécu parce qu’au secours : la voilà. L’ouragan Maritza s’approche des côtes françaises, il est là… Parce qu’il y a forcément un moment où l’envie de meurtre nous vient… Le mercredi 24 octobre Mrs Bibelot a enfin un peu craqué… c’est dire…

Arrivée donc. Je lui propose un thé, Mrs Bibelot faisant sa sieste (ma mère se lève à 5 heures du matin, je tiens de mon père…). Nous prenons le thé, moi tranquillement que je crois, vu qu’elle explique ses périgrination en voiture (anglaise) pour se perdre 3 fois en route, à Jean Poirotte qui n’en peut déjà plus. Elle se retourne gentiment contre moi quand mon père s’esbigne, soi-disant pour s’occuper du jardin (en fait pour aller fumer son cigare tranquille dans son atelier où elle n’ira pas le poursuivre, qu’il croit).

  • Et comment vas-tu ma petite Coraline, et les filles, ça leur fait quel âge déjà ?

  • Quoi ? Bientôt 26 et 23 ans ? mon dieu mais quelle horreur !

  • Et toi donc, ça te fait combien ? Quoi 50 ans en mai prochain ? Mais ce n’est pas possible ! Mon dieu mais quelle horreur, c’est affreux (ne sent pas qu’elle agace un peu, beaucoup, à la folie à insister sur ce coup là, j’avais envie de l’assommer avec la theïère). Jean-Poirotte, tu te rends compte, ta fille va avoir 50 ans, mais quelle horreur ! Ah c’est vrai qu’il est dans le jardin… Quelle horreur, mais tu te rends compte… (je cherche la touche avec une tête de mort sur le clavier pour exprimer ma pensée profonde, avec un marteau si possible, il n’y en a pas et c’est bien regrettable…)

  • Ah Mrs Bibelot, je viens d’en apprendre une bien bonne. Coraline 50 ans ? Mon dieu mais quelle horreur !

  • Je vous épargne la suite qui ne nous fut pas épargnée… Elle a fait le repas du soir avec, ne sentant pas l’exaspération monter un peu partout, parce que mes parents me précèdent de 20 ans… Et qu’ils savent en plus que mes 50 ans le 9 mai prochain, c’est moi injoignable avec une cuite monumentale (la première de ma vie) et un cafard monstrueux (50 ans vous plaisantez, Pulchérie vient de naitre)… A aucun moment elle n’a sentit qu’il lui fallait la boucler sur un sujet brûlant… Non ça, elle ne le sent jamais que c’est brûlant, pas plus qu’elle ne sentait ses ex prêts à s’esbigner (gniarf gniarf).

Sinon elle va très bien, à bientôt 69 ans donc quasi septante ans (ça c’est la Suisse). Elle a divorcé donc (je ne sais pas si je vous l’avais dit, avec elle je m’égare souvent) de Trévor pour la deuxième fois. Va le voir tous les jours pour continuer leurs disputes, dans la maison de retraite dans laquelle il s’est réfugié en vain, le malheureux. Il ne va pas bien du tout d’ailleurs, rien ne va chez Trévor. Elle attend sa mort avec impatience sérénité, en regrettant de ne pas pouvoir dire « je suis veuve », dans la mesure où ils ont divorcé. On sent bien que Trévor mort, elle va être tout de même perdue, leur histoire dure depuis tellement longtemps. Pour peu qu’il aille vraiment mal, il est fichu de se remarier avec elle  une troisième fois pour la rendre veuve, lui faire plaisir pendant qu’elle lui fichera la paix durant sa tranquille agonie (là il rêvera tout debout, non ? il préfère couché ?), et qu’elle la boucle enfin. (Cette motivation devant le faire réfléchir à mon avis, mais j’ai des doutes sur cette éventualité : qu’elle l’a boucle !)

Elle a laissé les cendres de sa mère à sa fille. Du coup, les cendres lui manquant, elle a récupéré celles de son ex-belle mère qui la détestait et réciproquement, morte « enfin » à 103 ans, ayant battu la reine mère. La boîte à cendre est horrible : d’un rose mauvais goût comme pas possible. Mais bon, sur sa cheminée, ça lui va bien de regarder cette horriiiiible boîte en se disant que c’est la vieille peau qui est dedans…

Elle s’inquiète de tout, pour tout, et là elle est encore plus énervante. Je splashe de la sauce du rôti sur mon haut le dimanche midi et la voici m’enquiquinant (et les autres avec).

  • Ah mon dieu, mais c’est du gras. Ah bon, tu vas le laver ? En machine ?

  • Tu crois que ça va partir en machine ? Oui ? Tu es certaine ? Oui ? Ah !

  • Tu ne veux pas mettre un peu de savon sur la tache ? Non ? Ah la lessive ça suffira ? Tu es sûre ?

  • Oui à près de 50 ans tu sais laver ton linge, mais tout de même c’est du gras… Ah bon tu vas le laver ? En machine ? etc… (c’est la boucle infernale)

Et non, elle n’est pas sourde… Nous si parfois…

Jean Poirotte (une fois sa femme couché) veut-il une tisane ? Elle s’en fait une… Non ? Un café alors ? Non ? un thé ? vraiment pas une tisane ? vraiment pas un café ? ni un thé ? Une soupe en sachet ? Il est certain ? Une tisane alors… Il est certain certain ?

Oui comme moi j’étais certaine d’être montée me coucher en prétextant une migraine, pour terminer mon polar tranquillement… (en fait je mens, j’avais ré-attaqué la comtesse de Ségur née Rostopchine, ce n’est pas de sa faute, elle est née comme ça…)

Mon frère et ma belle-soeur qui ne savaient pas s’ils viendraient déjeuner le dimanche ont décidé que finalement si. Quand Maritza est là, on va vraiment se marrer un coup… Sauf qu’après, ils repartent chez eux, eux…

Sa dernière c’est qu’à la fin de « il était une fois dans l’ouest », Claudia Cardinale est en train d’ouvrir une cantine… Tête de mon père qui soutient l’argumentation en vain. Elle est certaine qu’elle ouvre une cantine et point barre.

Et pendant sa (première partie de) visite on m’a appelé 7 fois pour que j’aille vérifier sur gogole si… Elle avait tort mais raison quand même…

La vie n’est qu’un long calvaire. On vous la prête quand vous voulez. On ne sait pas comment font les autres pour s’en débarasser toujours avec de l’avance (deux jours pour le moins). Hélas, il faut, je l’ai déjà dit, la sereine distraction de Mrs Bibelot pour la supporter. Jean Poirotte n’a pas la même et je sens qu’il craque, qu’il va craquer…

Pour l’épisode 2 vous aller rire, il sera question de poissons… Les poissons n’ont rien de drôle, sauf quand c’est Maritza qui en parle…