Le rugby et moi…

SourireJe regardais de temps à autre le rubgy quand que j’étais (très) jeune. J’aimais bien voir tous ces mecs musclés se battre pour un ballon sans faire les chochottes pour un coup de pied ou autre et ressortant du stade dans un état pas possible avec le sourire… Jean Poirotte refusait généralement de m’expliquer les règles : il le paye aujourd’hui, bien fait  !

Parce que du coup, vu la coupe du monde, Mrs Bibelot a voulu comprendre et donc exigé que son mari lui explique ce qu’il se passait, comment et pourquoi… Pas la peine de regarder un match pour n’y rien comprendre du pourquoi et du comment…

A moi donc les règles du rugby (Albert n’étant pas fan ni Charles Hubert, je n’avais pas revu un match depuis… Depuis ce temps là justement) : je n’avais qu’à me glisser, mine de rien chez mes parents pour tout comprendre. J’ai mal choisi mon moment : pour mon premier match commenté par papa expliquant tout, j’ai fait la demie finale face à la perfide Albion. J’avais vaguement entendu mon père et mon frère commenter que l’équipe de France ayant vaincu les « all Blacks », c’était bon.

Horrorrification extrême : la perfide Albion l’emporta, avec un buteur donnant l’impression d’aller caguer un coup à chaque tir. Beau garçon certes, mais bon, il pourrait revoir sa position d’avant tir (c’est mon avis et je le partage).

Jean Poirotte me précisa que je n’avais pas vu un vrai match de rugby : point d’essai marqué, enfin du vrai de vrai quoi… Il rouspétait contre les « trop de coup de pied » mais comme c’était défaite mon frère ne lui téléphona pas pour commenter le match, donc je n’ai pas eu droit à tous les commentaires.

Qu’à cela ne tienne, j’allais en voir des essais lors du France/Argentine pour la « petite finale ». 5 pour eux les méchants et seulement 1 pour nous (les français, les meilleurs). C’était horrirrifiant (suivez), sauf qu’en plus des commentaires explicatifs de Jean Poirotte, j’avais ceux de Mrs Bibelot, dans son fauteuil, avec une couverture. La couverture n’est destinée qu’à la protéger d’un moment affreux du match et non pas du froid ambiant (la cheminée flambe). Quand elle prend peur, elle se cache derrière :

  • Ah mon dieu ils vont marquer, je ne veux pas voir ça (remontage de couverture)

  • Il est où le ballon ?

  • Mais enfin je vous dis que le ballon a disparu

  • Tiens le revoilà, c’est louche…

  • Oh le coup qu’il vient de se prendre ! On serait au foot il repartirait sur une civière et l’autre aurait pris carton rouge…

  • Il y en a combien  de ballons ?

  • Un seul tu rigole, ils en ont un dans leur poche ces rats, pour tromper l’arbitre.

  • Il court cet arbitre. Ce n’est pas une sinécure de faire arbitre.

  • Il se passe quelque chose de pas normal

  • Il y a beaucoup trop d’anglais/argentins sur ce terrain. Si si, ils sont plus nombreux que les français…

  • L’arbitre il fait quoi ? Ils sont beaucoup trop nombreux ! Regarde combien ils sont sur un seul joueur !

  • Comment veux-tu qu’il avance ? Ils sont tous dessus !

  • Comment ça on ne peut pas garder le ballon quand on est plaqué ? Si je veux garder le ballon je garde le ballon… Non ? Comment ça…

  • Ce sont des règles merdiques.

  • Je n’arrête pas de te dire qu’il y a trop d’adversaires !

  • Là j’ai l’impression qu’il y a deux ballons et c’est la perfide Albion qui en profite !

  • Tu peux dire ce que tu veux, j’ai bien vu deux ballons, l’Argentine ce n’est pas mieux que l’Angleterre

  • Good save hour gracioux queen mon cul : ils avaient un autre ballon

  • Les arbitres : tous des cons ! Pas foutus de compter le nombre d’adversaires de la France !

  • Bon, et bah puisque c’est comme ça, je vais me coucher (mais je suis certaine qu’ils étaient plus nombreux que nous et qu’ils avaient un ballon de rab planqué).

Bien fait pour Jean Poirotte. L’avait qu’à m’expliquer les règles et à sa femme aussi, quand il en était encore temps… (Il y a longtemps…).

Précision utile : ma mère essaye simplement de détendre l’atmosphère, parce qu’il faut voir la tête de mon père quand les français perdent ou que les anglais gagnent…

La vie n’est qu’un long calvaire (pour lui, parce que moi je rigole…)

Le coup du canapé

Vieux_canap__890086_001Mon canapé et mon fauteuil datent de 1986. Les filles les ont toujours connus donc (dans leurs souvenirs).

Le canapé reste encore regardable mais il est légèrement défoncé (c’est un canapé lit, le sommier frotte par terre), dans la mesure où les filles trouvaient qu’il faisait un trampoline très acceptable et ce, malgré de nombreuses punitions, menaces, amendes, etc…

Pour le fauteuil, mon troisième chat (la plus mignonne pourtant par ailleurs) s’est chargé du cuir. C’est en effet sur lui qu’il avait décidé de faire ses griffes (on notera que je décourage toujours Gogole). On y est très bien assis, mais le cuir est totalement ruiné, déchiré et j’ai dû mettre du cache misère dessus.

D’où ma joie, quand tatie chérie m’a annoncé il y a quelques siècles semaines, qu’elle s’achetait un nouveau canapé et me proposait le sien : en parfait état. Restait à régler quelques menus détails. Comme je suis bénie des dieux en ce moment, il fallait fatalement que cela soit compliqué.

  • Trouver de mâles bras musclés. J’ai pensé tout de suite au gentil et à mon beau frère. Exit mon père dont la colonne verticale est ruinée, et mon frère qui vient de faire réparer la sienne.

  • Que les mâles bras musclés soient libres le même jour, un dimanche donc, car…

  • Les jours de congés de tatie qui travaille dans le spectacle, sont le vendredi et le samedi. Le gentil travaille le samedi, donc, aller chercher le canapé ne pouvait avoir lieu qu’un dimanche matin, avant le départ de tatie au boulot.

  • Dans la foulée, les musclés devaient porter mon fauteuil ou mon canapé à la déchetterie

  • Mrs Bibelot qui s’était mis dans la tête que le déménagement aurait lieu un samedi, m’a confirmé que la déchetterie était ouverte jusqu’à midi (réponse à ma question pourtant claire : le dimanche). Les musclés pouvaient tout faire dans la foulée, mais il nous fallait donc partir de bonne heure.

  • Organisation, prise de mesures frénétiques de ma part dans le salon (que je vais entièrement déménager), pour savoir qui du fauteuil ou du canapé partira à la benne.

  • Je pose 2 RTT (le vendredi et le lundi) pour : préparer l’appartement à l’arrivée du nouveau canapé, et tout bien arranger après son arrivée

  • Je me fais virer et je me ruine le nez le lundi de la semaine dont j’ai posé le vendredi – j’ai un super moral : heureusement que je vais avoir un canapé neuf !

  • Mrs Bibelot m’informe le jeudi que la déchetterie est fermée le dimanche. Il va me falloir garder tout jusqu’au samedi où le gentil sera libre pour venir, donc un bout de temps. Je menace d’aller cultiver du clou de girofle en Laponie supérieure, et je déplace tous les meubles pour caser le nouveau avec les vieux… Le bordel ambiant n’aide pas à me remonter le moral, et en plus je me coince quelque chose dans la colonne Vendôme verticale.

  • Le dimanche, tout bien arrangé (!), nous voici partis : Pulchérie et moi dans Copine qui recueillera les coussins, le gentil et mon beau-frère dans la voiture de Jean Poirotte qui est un grand break

  • Les hommes en chient un max pour sortir le canapé de chez Tatie qui est au rez de chaussée, pour le mettre dans la voiture. Ils appréhendent la montée de l’escalier chez moi, à juste titre. Là ils suent sang et eau, car le canapé, d’origine suédoise ou pas, est sacrément lourd. Il l’installent à la place prévue, mais visiblement ce n’est pas la bonne… Je décide de refaire entièrement mon séjour/salon (j’ai du temps devant moi)

  • Diabolos s’installe sur le nouveau canapé, et commence à sortir quelques griffes… Je fais un post-it « acheter du répulsif à chat qui ne répulse pas l’humain en même temps »

  • Pour épargner à tous des souffrances futures, je passe ma semaine à négocier avec Truchon et à repenser entièrement mon salon/séjour. Avantage du fait que mon salon ressemble à un garde meuble : je pense nettement moins à mon licenciement. Truchon cède : c’est bon signe, une bonne fée s’est un peu penchée sur moi. Je peux ne penser de manière obsessionnelle qu’à la disposition de mon appartement (tant qu’à faire). De toutes manières cela faisait un moment que je voulais inverser coin salon et coin salle à manger. Du coup je pourrais peut-être garder le fauteuil recouvert d’un joli tissu (Pulchérie a des idées aussi…)

  • Je réquisitionne Mrs Bibelot qui vient prendre des mesures avec moi et est pleine d’idées. Pas de problème elle viendra m’aider à pousser le piano (qui fait 500 kg et dont 1 roulette est pétée) et à déménager tous les meubles (la pauvre ne sait pas à quoi elle s’expose, moi je sais, depuis que j’ai inversé les coins salon/salle à manger avec l’aide de Delphine qui à son âge était en pleine forme, car c’était approximativement il y a 5 ou 6 ans, avant l’arrivée de 3 bibliothèques désormais garnies…)

  • Dès que j’ai le chèque de Truchon, je m’y mets, marre que mon salon ressemble à un garde meuble… (date prévue : lundi 15 octobre pour la remise du chèque et de la convention que nous signons, eh oui, c’est donc fait)

Le jour de l’anniversaire de Delphine, ma voisine d’en face déménageait. Femme charmante que je regretterai… La voici qui sonne en fin de matinée

« Madame Dabra, j’ai encore plein de choses dans mon congélateur. Cela vous intéresse ? »

Ben oui. Je prends ma glacière, je fais le plein. Je la remercie. Les déménageurs ont presque terminé, cela fait drôle ce grand salon (le même que le mien) tout vide. Curieusement les déménageurs ont laissé son canapé d’angle en velours vert + les deux fauteuils assortis… Jolis, et très confortables, j’ai testé un jour de réunion tupperouaire.

« ah au fait me dit-elle, j’ai acheté du tout neuf pour mon nouvel appartement, si vous en voulez, je vous donne le canapé et les fauteuils, il y a juste à les pousser chez vous, les déménageurs sont d’accords pour le faire… »

Ah ouais ? Mais pas à emmener mon vieux canapé et mon vieux fauteuil à la déchetterie, justement ouverte encore pendant 2 heures. Me faut donc renoncer…

La vie n’est qu’un long calvaire.

L'hiver sera rude…

Hiver_JG7558_001Je vais tester mes capacités de voyance… (je me suis assez ridiculisée ici, je peux continuer).

Dernièrement, j’ai pu réaliser que mes intuitions, prévisions, étaient exactes. Pire, qu’il y a des signes à ne pas négliger, que l’on ne réalise parfois que trop tard (je vous expliquerai une autre fois…)

Moi je prédis un hiver rude, après un été pourri (pour l’été, je ne risque pas de me tromper) et voici pourquoi :

  • J’ai changé Titine pour Copine rapport à une histoire de ventilation irréparable, parce que je « voyais », la ventilation me lâcher un matin d’hiver à devoir dégivrer le pare-brise monstrueusement pris dans les glaces, et ce, depuis des jours et des jours…

  • Je ne retrouve pas mes moon boots

  • Diabolos a commencé sa mue avec trois semaines d’avance et a essayé de recouvrir intégralement la moquette avec son poil d’été (moi la moquette noire, ça me va moyen)

  • J’ai fait de même. Parfaitement, je mue : à savoir que tous les automnes je perds pas mal de cheveux pendant 3 ou 4 semaines. A une époque je me précipitais chez le dermato pour m’entendre dire que non, je n’étais pas menacée d’alopécie précoce, et qu’en automne, c’était normal. Changement de dermato et confirmation : l’humain mue aussi (dommage les poils « superflus » n’ont jamais décidé de tomber car…)

  • Car en parlant de poils « superflus », plusieurs copines (dont moi) se sont plaintes qu’ils ont pris une vigueur nouvelle. Hors ils sont destinés à nous tenir chaud l’hiver. Là ça craint vraiment…

  • Les glands sont énormes cette année (j’entend les gogolesques requêtes s’affoler). Je parle du fruit du chêne bien entendu. A la campagne c’est un signe qui ne trompe pas. Ils sont monstrueux. Mrs Bibelot et moi n’arrêtons pas d’en ramasser pour tester la plantation de chêne en pots pour : soit les replanter un jour (pour un de mes petits enfants), soit en faire des Bonzaïs. J’en entend qui ricanent : on ne plante pas un arbre pour soi, mais pour les générations à venir…

  • Les araignées sont rentrées avec 3 semaines d’avance, les sales bêtes.

  • Les oignons n’en peuvent plus tellement ils ont de peaux

  • ET : signe qui ne trompe pas : mon frère a fait du bois dans le bois de Mrs Bibelot. Et quand l’homme blanc coupe du bois, c’est signe que l’hiver sera rude.

Le premier qui vient se moquer de moi au printemps si ma prédiction a été fausse, se prend un sort à lui transformer le nez en fraise géante (curieux cette idée qui me vient là)…

De toutes manières, hiver rigoureux ou non, la vie n’est qu’un long calvaire, surtout quand on attend toujours l’été…

Le tank Sherman…

Le Medium Tank M4 est le char américain moyen le plus produit, pendant la seconde guerre mondiale : près de cinquante mille exemplaires sont réalisés dans des versions très variées. Son surnom de Sherman, lui est attribué par les Britanniques, quand ils reçoivent leurs premiers exemplaires dans le cadre de la loi de prêt-bail, continuant sa tradition de nommer les chars d’origine américaine d’après le nom d’un général célèbre de ce pays (Source : Wikipédia) (je ne fais pas encyclopédie non plus, hélas)

Je ne vais pas vous gonfler avec les engins de guerre. Je voulais juste vous parler des poussettes…

Quand que j’étais petite, une poussette c’était une poussette. Un truc dans lequel on mettait le moufflet déjà assez grand pour ne pas à avoir le porter sans qu’il ait droit au landeau (trop grand pour ça).  Maman avait une poussette pour jumeaux, où les malheureux enfants étaient face à face et se regardaient dans le blanc des yeux en se flanquant des claques. Un peu encombrante. Avant elle avait eu le landeau anglais vraiment encombrant qui faisait porte bébé pour la voiture (à coincer comme on pouvait, la ceinture de sécurité n’existait pas).

A la naissance de Pulchérie, Mrs Morgan insista pour m’offrir un landeau anglais, le vrai de vrai. Pratique pour le bébé bien à l’aise, mais encombrant. Démontable également ce qui faisait qu’il faisait porte-bébé et faisait office de lit dans la voiture où chez les moches-parents (le furoncle et son bubon). D’un autre côté j’y ai trimballé Pulchérie jusqu’à quasi 12 mois, âge où elle commença à marcher et à escalader les plantes vertes (et donc le landeau pour en descendre « toute seule maman, a fait toute seule » (c’est cela mon amour…)).

Je fis donc l’acquisition d’un poussette canne. C’était tout nouveau, cela venait de sortir. Pratique. On choisissait la position (enfant face à la route ou pouvant voir sa mère, ce qui à mon avis est mieux, mais c’est mon avis et je le partage), ça se repliait sans prendre de place du tout : deux cannes quoi… Bien sûr il fallait rajouter un parasol à visser dessus et ne pas aller faire ses courses avec : pas de panier en dessous : non prévu. Quand il pleuvait ? Eh bien on évitait de sortir la puce et ses otites à répétition… Delphine fut martyrisée dans le même landeau et la même poussette (voire même le même transat, honte à moi !)

Ma soeur pour le premier a eu une super poussette, déjà plus encombrante que la poussette canne. Quasi le retour de la poussette de jadis, avec moustiquaire incorporée et climatisation. Prenait la moitié de la place dans le coffre. Sinon les « cannes » s’étaient sacrément développées elles aussi et ne méritaient plus leur nom…

Dernière virée à Paris avec Mrs Bibelot : nous voici dans le bus (je hais le métro) et monte tout à coup une femme avec une poussette (par l’arrière, de l’avant impossible de manoeuvrer l’engin). La poussette. Mrs Bibelot et moi avons la même pensée en voyant la poussette : des triplés, la malheureuse…

Non non, un seul bébé… Mais alors qui prenait une place folle vu la taille de l’engin dans lequel il était remorqué (avec tout ce qu’il faut bien sûr pour trimballer les courses pour au moins 5 personnes, et certainement un lecteur MP3 et un lecteur DVD en plus de la climatisation…)

Le prochain stade pour promener nos enfants (enfin mes petits enfants) c’est le tank… On ne dépensera jamais assez pour nos chers petits…

Sherman peut peut-être espérer que l’on se souvienne de lui et qu’il existe un jour « la poussette Sherman »…

La vie n’est qu’un long calvaire (lucratif pour certains)

Le gag

SourireJ’ai donc fait l’acquisition de Copine le 17 août dernier. Garantie un an, à savoir que chaque défaut constaté sera réparé gratuitement avec voiture de prêt pour la journée d’immobilisation (et elle va en avoir des trucs qui ne vont pas, je le sens bien, car je m’y connais un peu en mécanique… (hou la vilaine !))

Le temps étant pourri, j’ai découvert rapidement que l’essuie glace arrière ne fonctionnait pas, et au bout de 10 jours seulement que la clim soufflait de l’air extérieur. De plus il y avait un drôle de bruit au démarrage, genre courroie qui patine.

Rendez-vous pris au garage, où il y a deux chefs d’atelier : l’aimable et le désagréable. Coup de bol, je tombe sur l’aimable pour venir prendre rendez-vous qui doit avoir lieu un vendredi dans la mesure où c’est le jour où je termine à 17 H et que l’heure limite de récupération c’est 17 H 30.

Le vendredi arrive, je me pointe au garage où j’ai affaire au désagréable qui ne trouve pas mon nom dans le cahier de rendez-vous… Ne fait aucun effort… Arrive mon sauveur (bel homme et dans mes âges en plus, mais il a une alliance, ce qui gâche tout) qui m’emmène au véhicule de prêt… Le tacot de rêve !

« c’est une Fiat me précise-t-il, comme la vôtre, à peu de choses près ». En fait à beaucoup de choses près. Il me fait voir le minima : essuie glace, soufflerie, clignotant, klaxon, et me voici partie avec l’impression que Titine c’était le haut de gamme.

Un tacot je vous dis. Toute petite voiture, dont visiblement les amortisseurs sont morts. J’ai l’impression de rouler dans la brousse africaine et non pas sur une nationale, tellement je suis ballotée… Elle fait un bruit d’enfer, sauf le klaxon qui fait « pong » vaguement (ne m’a pas entendue arriver celui-là ?). Heureusement je ne suis pas loin du boulot. Et inutile de me demander de me servir de cette caisse à l’heure du déjeuner… Je n’y remonterai que pour aller récupérer Copine, ce qui est fait le soir même, après avoir mis 5 minutes à décider le tacot d’enclencher la marche arrière. Retour au garage tout aussi ballotée : on dirait le petit Léonard au volant de la première voiture, ou l’autre avec sa ford T. (Si vous ne connaissez pas ces BD, je ne peux rien pour vous…)

La clim est bien réparée (en fait rechargée), mais il faut changer le moteur de l’essuie glace arrière (à commander), et un je ne sais quoi dans le moteur pour que la courroie ne patine plus au démarrage. RV pris pour le vendredi suivant. Même accueil du désagréable, l’arrivée de mon sauveur qui m’entraîne derrière le garage pour le véhicule de prêt : Titine ! Avec écrit en gros les références du garage et que c’est un véhicule de prêt, mais Titine toujours : je reconnais la plaque. Inutile qu’il m’explique, je connais cette Seat par coeur (mes parents ont eu la même et c’est vrai en plus !). Et je la retrouve avec un certain plaisir et une certaine nostalgie, même si Copine est nettement plus cool.

Et les garagistes tous des menteurs : le ventilateur fonctionne parfaitement sur les trois positions (je rappelle que c’était la perte de la ventilation soi-disant irréparable qui m’avait poussée à finalement changer de voiture). Elle a retrouvé un rétroviseur extérieur à droite non pendouillant, je suppose que le soufflet de cardan a été changé, et elle ronronne agréablement, comme quoi…

Le chef d’atelier a été un peu gêné le soir, d’apprendre que c’était mon ancienne voiture, dont un problème était visiblement réparable, contrairement aux allégations de son collègue. J’ai repris Copine désormais théoriquement remise à neuf, et je suis repartie sans trop de regrets. Sauf que s’ils ont fait des frais sur Titine pour la transformer en publicité pour Seat (longévité visible) et voiture de prêt, c’est que je pouvais peut-être attendre encore deux ans avant de grever mon budget.

La vie n’est qu’un long calvaire et certains garagistes aussi menteurs qu’un dentiste d’autrefois…

D’ailleurs l’essuie glace arrière fonctionne, mais le balais est mort. Je vais devenir leur pire cauchemar jusqu’au 16 août prochain…

Le chat tueur…

Lundi, comme vous avez pu le constater, j’étais dans une forme éblouissante… J’ai passé ma soirée à pleurer en lisant vos messages de soutien, incapable de répondre au fur et à mesure (et maintenant la tâche est trop ardue).

Pour bien continuer la soirée et terminer ce lundi avec gloire, une de mes voisines vient sonner à ma porte « Madame Dabra que vous arrive-t-il ? Vous avez vu comment vous êtes garée » ? Diantre, je suis la reine du créneau. Je regarde par la fenêtre, persuadée qu’elle déraille et là j’ai un choc : effectivement Copine c’est n’importe quoi… Je réalise que j’ai dû oublier de mettre le frein à main, tellement j’étais concentrée sur autre chose. Avec Titine je laissais la voiture en prise. Là, ni prise, ni frein à main, Copine avait un peu avancé, sans dégâts fort heureusement. Je refais la manoeuvre, d’un coup d’un seul, et je remonte pleurer un petit coup…

Un malheur n’arrive jamais seul, c’est une triste constatation. J’ai l’habitude depuis longtemps de me lever une fois la nuit pour aller me laver les mains… J’arrive à tout faire dans le noir, je suis super efficace.

Là, c’était sans compter avec Diabolos qui avait dû promettre par télépathie à Truchon d’arranger ses billes en me tuant. Car Diabolos qui ne moufte jamais la nuit quand je me lève, a décidé de venir me rejoindre, en marchant pour une fois sans faire de bruit. Comme il est noir, dans le noir, sur carrelage noir, je ne risquais pas de le voir. En plus il a la fâcheuse manie de marcher dans mes jambes et a déjà manqué me faire tomber plusieurs fois, Delphine idem. Je me suis pris les pieds dedans et je me suis rétamée comme une bouse sur la moquette (version officielle pendant 3 jours…)

La peau du visage qui frotte sur la moquette c’est divin… Et qui trinque ? Le nez, que l’on devrait pouvoir rentrer en cas de besoin… (ou qui le ferait automatiquement tout seul). Ca pissait le sang, j’ai usé 2 petits paquets de kleenex, persuadée que j’avais la cloison nasale pétée.

Le réveil du mardi matin a été glorieux : nez rouge et tuméfié (mais rien de cassé fort heureusement, j’avais pu ralentir ma chute en me rattrapant au chambranle de la porte), et des yeux de grenouille biélorusse pour couronner le tout. Je ne vous évoquerais que fugitivement le bleu que j’ai sur la hanche droite : personne ne le voit. Moi par contre, je ne sens aussi bien que mon nez…

Heureusement, je faisais mes démarches par mail ou téléphone, mais la visite chez le Dr Acromion a été peu glorieuse… J’aurais vendu mon chat contre un tchador pour affronter les regards dans la salle d’attente (car la crème cicatrisante est blanc de blanc, ça faisait une drôle de couleur avec le grenat vif en dessous). Le dr Acromion m’en a prescrit une autre : c’est encore pire… Et Pulchérie d’éclater de rire en imaginant ma tronche (fille indigne de rire des malheurs de sa mère !) quand elle m’a appelée pour me demander des nouvelles…

Aujourd’hui, c’est dégonflé (toujours ça de pris), mais je songe sérieusement à rebaptiser Diabolos : assassin !

La vie n’est qu’un long calvaire…

Les avantages d'un été pourri…

Tous_aux_abris__53271695L’été a été pourri, on le sait (enfin pour pas mal de départements, en tous cas pour les Yvelines, c’était le pompon). Septembre est moins sympa qu’avril mais plus que mai, juin, juillet et août (ouf !), mais bon, on ne peut rien y changer.

Soyons z’optimistes pour une fois, et voyons le verre non pas à moitié vide mais à moitié plein, (ce qui est ma spécialité, je suis pessimiste de nature)

Si j’avais pu partir dans le sud, bien sûr que je l’aurais fait, mais je suis restée sous la pluie au mois d’août (après mai, juin et juillet peu glorieux). Ma reprise de boulot n’a eu aucune incidence sur le temps, donc j’ai eu moins de regrets…

Donc avantages :

  • Je ne me suis pas ruinée en écran total (ni pour payer ma place au plan d’eau voisin, où c’est la première fois que je ne m’y suis pas rendue de tout l’été depuis une éternité)

  • J’ai pu rouler avec Titine jusqu’au bout, sans déplorer l’absence de clim (et j’ai mis 8 jours à découvrir que la clim de Copine ne fonctionnait pas, mais c’est réparé)

  • Mrs Bibelot ne m’a demandé aucun dimanche d’un air innocent si je pouvais par hasard arroser ses nombreux bacs à fleurs (oh combien nombreux…)

  • Je n’ai pas transpiré une seule fois au boulot en me torturant l’esprit le matin à me demander comment m’habiller pour supporter la chaleur infernale qui règne chez Truchon dès que cela dépasse 24° à l’extérieur

  • Une vague ondée une averse vraie de vraie : un coup de raclette et les carreaux sont faits (de l’extérieur bien sûr, mais c’est toujours ça de gagné…

  • Diabolos ne m’a pas trop emmerdée avec sa douche : il avait juste à sortir sur le balcon et à passer la tête dehors

  • Le CUI ! l’a bouclé relativement tôt

  • Pas d’invasion de mouches dans la cuisine

  • Guèpes absentes et frelons également

  • Pas plus d’invasion d’IVNI !

  • Aller passer quelques jours en Normandie ? Non merci et pas de regret de ne pas partir…

  • Ce 26 septembre pluvieux et un peu froid, on peut penser être encore en été…

Et comme le chauffage n’a jamais été coupé, aucun problème pour faire sécher son linge alors que cela se déversait au dehors comme si le déluge était là… Parce qu’il aurait pu faire humide et doux…

Bref : un été de rêve…

JE RETIRE CE QUE J’AI DIT : je viens de me résigner à commencer à sortir les affaires d’hiver, et malgré l’anti-mites, les MITES ont frappé dans un carton, le temps ne les ayant pas découragées de pondre ! Saloperies : 2 de mes pulls préférés de troués.

LA VIE N’EST QU’UN LONG CALVAIRE !!!!!! (le reste est censuré par l’auteur qui tient à sa réputation !)

Petite histoire à méditer

En ce premier jour d’automne (oui cette année l’on rentre dans le signe de la balance le 23, les enfants nés le 21 et 22 ne seront donc pas Balance) : une petite histoire. Il s’agit d’une légende arabe

  • Au commencement des temps, le seigneur fit l’homme après avoir créé le monde. Il déclara que l’homme profiterait de tout ce que la vie et la nature lui apporteraient, qu’il serait insouciant et heureux, n’aurait pas à travailler, juste à apprendre le monde s’il le souhaitait. Sa vie serait de 20 ans.

  • Puis le seigneur fit l’âne…. Ce dernier serait chargé d’assister l’homme dans sa vie et de prendre à sa charge les corvées. Sa vie serait de 40 ans. L’âne protesta : « 40 ans à travailler comme une bête de somme, pour l’homme ? Pourquoi aussi longtemps seigneur ? »

  • « Soit » dit le seigneur : « l’âne vivra 20 ans également »

  • L’homme avide déjà, demanda à récupérer les 20 ans de l’âne ce que le seigneur lui accorda. « L’homme vivra donc 40 ans ».

  • Puis le seigneur fit le chien. Son rôle étant de garder et sauvegarder les biens de l’homme en luttant jours après jours. « Le chien vivra 40 ans ». Le chien protesta « 40 ans à lutter, surveiller, sauvegarder… Pourquoi aussi longtemps ? »  » Soit dit le seigneur, le chien vivra 20 ans ».

  • Et l’homme toujours présent demanda à récupérer les 20 ans du chien, ce que le seigneur lui accorda en lui précisant qu’il vivrait 60 ans.

  • Et le seigneur fit le singe. Qui amuserait l’homme avec ses grimaces, et ferait n’importe quoi, pour l’homme aux seules fins de le faire rire. A lui de vivre également 40 ans. Le singe se rebella « 40 ans à faire le zouave, faire rire, ne pas être moi-même… » « Je veux comme l’âne et le chien n’avoir que 20 ans à vivre, à grimacer et amuser ». « Soit » dit le seigneur, « le singe ne vivra que 20 ans ».

  • Et l’homme toujours présent demanda à bénéficier des 20 ans perdus par le singe.

Et ainsi va la vie, car l’homme vit en moyenne 80 ans….

  • Il y a la vie de l’homme jusqu’à ses 20 ans, celle qui lui est propre. Insouciance, gaité, apprentissage, jeux, que du bonheur quand les parents ne sont pas indignes

  • Il y a la vie de l’âne : il faut trimer, bosser, s’affimer

  • Il y a la vie du chien : sauvegarder ce que l’on a cru acquérir, se battre tous les jours pour sauvegarder encore et encore, à n’en parfois plus pouvoir.

  • Et il y a la vie du singe : quand on devient une vieille personne dont personne ne tient compte sauf pour en rire ou soupirer…

Ca vous parle ? Moi ça me parle. Je suis dans la période « chiens ». J’ai déjà fait l’âne et pour le singe je ne me sens pas prête.

Sinon, belle légende ! Qu’en pensez-vous ?

La généalogie pratique…

Arbre_g_n_alogique_FLI_012Je signale (gentiment) à ceux qui recherchent des conseils pour faire leur arbre généalogique, qu’en arrivant chez moi via Gogole, ils sont mal barrés… mais qu’ils peuvent rester s’ils le souhaitent…

J’ai commencé mon arbre généalogique quand j’avais 20 ans. Facile du côté de Mrs Bibelot où l’on garde le moindre papier (et même le brin de mimosas envoyé avec le parchemin datant de la guerre de Crimée…), moins facile par contre en remontant de son côté, sur une certaine branche truffée de traquenards…

Je savais que je n’allais pas retrouver toutes les branches de mon arbre en deux temps trois mouvements, je n’étais pas pressée et j’ai progressé lentement. Internet est arrivé (précieux une fois de plus dans ce cas précis), j’ai pu obtenir des actes d’état civil, dialoguer avec des employés de mairie passionnés, et j’ai retrouvé via la généalogie qui m’avait rattrapée, un petit petit petit cousin… Nous avons un ancètre commun, et lui était remonté jusqu’en 1713 et des poussières, me permettant de remplir mon arbre sur cette branche là à la vitesse de l’éclair… Lui qui veut faire la redescente du couple d’origine (en 1713) pour réunir un jour tous les descendants (sacré boulot et chapeau !) a été ravi de me rencontrer, vu que la descente, je l’avais intégralement pour celle qui lui manquait (une de mes arrière arrière grand-mères côté Mrs Tricot qui était une cousine de la sienne…). Car étant maso je fais au passage la remontée et la descente à chaque personne… C’est une galère absolument abominable alors que je n’ai rien signé en plus… (et je ne suis même pas payée…)

De temps à autre, je me recolle à la généalogie et c’est un véritable dilemne dès que j’arrive dans la famille BENOIST (cliquez sur BENOIST au cas z’où vous débarqueriez !).

Certains ayant lu le post sur Robert, et ayant eu le courage de cliquer sur les deux liens et de tout lire, auront peut-être remarqué une erreur à un moment donné sur le prénom.

Je les rassure : c’est normal.

Les Benoist c’était la famille d’une de mes arrière grand mère, la mère de l’homme aux abeilles (le père de Mrs Bibelot quoi), via sa mère à elle qui était donc précisément une Benoist.

Pour bien tout compliquer pour le généalogiste en herbe, à cette génération là (mon arrière arrière grand-mère), les deux frères Benoist avaient épousés les deux soeurs. C’est achement pratique pour s’y retrouver. En fait mon arrière grand mère, tante Hortense et leur cousine étaient génétiquement parlant soeurs et non pas uniquement cousines germaines (z’avez qu’à réviser la génétique, mais c’est comme ça).

Pour corser le tout, si l’on gardait tout bien dans la famille comme papiers, le problème est de s’y retrouver, parce que personne (enfin aucun mâle)  dans cette fichue famille ne portait comme prénom usuel, son prénom de baptême. Une spécialité, pas facile à fréquenter pour les descendants avides de savoir (les généalogistes me comprendront). On peut se rattraper aux branches avec les filles dont le prénom usuel était bien le prénom de baptême. Sauf quand il y en a eu 3 de suite dont 2 décédant prématurément (sur lesquelles on perd du temps, les pauvres) et les parents redonnant le même prénom à la suivante (pas peur de la poisse du tout les ancêtres, d’avoir trois « Blanche » coup sur coup dont une seule survivra, sans enfant, zut ce n’est pas elle…). Et sauf quand un Georges qui en réalité s’appelait Albert, mais que l’on a fini par appeler Louis passé 35 ans, n’a eu que des files (allez retrouver l’arrière grand mère dans ce tas là, merci bien ! Et je ne postule pas pour la légion d’honneur mais je la mérite bien !) (ou bien faire inspectrice des sous-préfectures… Ceci n’est absolument pas un appel du pied à la présidence…) (moi j’aimerais bien me pointer à la sous-préfecture à 8 H 30 pour y botter le cul de tout le monde et vérifier les cartes grises…)

Le fameux (pour nous) « papa Achille » (qui était un grand père de tante Hortense et mon arrière grand-mère), s’appelait en réalité Léandre. Je n’ai pas trop galéré pour retrouver sa trace, car mon grand père était encore de ce monde quand je suis tombée sur lui… Mon grand père m’a donc bien expliqué qui était papa Achille et m’a même donné le menu de ses 50 ans de mariage… Il m’a en outre expliqué que Georges lui s’appelait en réalité Louis, que Louis s’appelait pour l’état civil Léon, et Robert, Charles… J’en passe et des meilleures… (il y a des prénoms pas possible, et ça revient à la mode !)

Lui s’y retrouvait très bien dans ce méandre et même pas peur du Minotaure… La grande faucheuse est passée en 2001 et sa mémoire nous manque de plus en plus… Un coup de bol d’ailleurs, m’avait-il précisé, que l’on dise « Papa Achille« . On aurait pu dire « Tonton Achille » (c’était du style de la famille, le gendre Léon étant en réalité le cousin Charles-Albert du côté de la bicyclette du frère Joseph qui en réalité s’appelait Abel (oui ils étaient protestants)) et perdre encore plus la descendance sur la trace de la remontée…

J’ai eu tort, j’étais sur « papa Achille » ce jour là, et je n’ai pas pris de notes intensives (Delphine têtant avec application (qu’est-ce qu’elle a pû têter celle-là !)). Je le dis toujours pourtant (et pas pour rien, la preuve)  : on doit toujours fourbir ses armes contre un ennemi éventuel… Là l’ennemi est là, les papiers aussi, la cousine de mon grand père (la nièce de Robert qui en réalité s’appelait…)  toujours de ce monde mais sourde comme un pot, et Mrs Bibelot et moi sommes paumées devant les livrets de famille et les papiers d’état civil. Il y a urgence à tout mettre en place : elle partie (le plus tard possible, mais 95 ans c’est tout de même bien déjà, on ne compte pas sur elle pour encore 15 ans) nous serons définitivement perdues !

  • « D’où il tombe celui là (je vous rappelle que l’on est dans un arbre) ? On ne m’en n’a jamais parlé ? » (Moi indignée : c’est qui ce Fernand ?).

  • « Je crois que c’est celui que l’on appelait Ernest ». (Ma mère perplexe) « mais qui pour l’état civil s’appelait Fernand donc… »

  • « Et Robert alors il est où ? Et Georges son frère ? ». Merde c’était quand même les cousins germains de ta grand mère, tu devrais savoir ! » (moi énervée)

  • « Bouge pas j’appelle Odette (la survivante de 95 ans de plus en plus sourde comme un pot, que fait son généraliste ?), elle va me donner les précisions utiles » (Mrs Bibelot qui me voit subitement la bave aux lèvres, prête à faire sérial killeuse – meu non, du coup je nous refais un thé, le 5ème depuis que l’on escalade la branche Benoist en nous torturant les méninges à coup de recoupements…)

  • « ALLO ODETTE C’EST MRS BIBELOT AU TELEPHONE. JE DIS : C’EST MRS BIBELOT AU TELEPHONE ! NON MRS BIBELOT AU TELEPHONE… JE REPETE : MRS BIBELOT AU TELEPHONE… DIS MOI… OUI CA VA ! NON JE DIS OUI CA VA BIEN ! NON CA VA BIEN ! ET TOI ? JE DIS : ET TOI ? AH TU N’ENTENDS PAS TRES BIEN ? NON JE DIS : TU N’ENTENDS PAS BIEN ?… …TON PERE C’ETAIT BIEN GEORGES SON NOM ? JE DIS TON PERE« 

  • Deux heures après (mon père retire ses boules Quiès, j’ai fait 5 sudokus), elle raccroche le téléphone et vient boire son thé froid, l’oreille rouge :  « Son père en fait ce n’est pas Georges, mais comme on l’a toujours appelé comme cela, elle hésite entre Louis et Léon »

  • « Et Robert ? »

  • « Bah elle hésite entre Louis et Léon ».

La vie n’est qu’un long calvaire et il est plus facile de descendre de l’arbre que d’y remonter…

Communications téléphoniques diaboliques…

Echecs_74362764Je ne sais plus comment Pulchérie en était arrivée à jouer aux échecs. Une chose est certaine, elle m’avait donné des cours et à sa soeur également, ainsi qu’à Jean Poirotte.

Elle s’inscrivit à un tournoi (au lycée) et rentra maussade le soir parce qu’on lui avait fait « le coup du berger ». Qu’elle me fit le soir même, mais avec la haine tout de même…

Avec papa à une certaine époque, nous faisions une à deux parties par jour (j’avais un bras en vrac). On commençait à se débrouiller et j’avais même acheté un livre.

Puis, mon bras remis, Charles Hubert (qui était hélas entré dans ma vie) ne supportant pas de perdre et ne voulant pas m’affronter (comme si j’étais championne de France des Echecs), je fis l’acquisition d’un logiciel pour jouer sur l’ordi. J’en ai bavé avant d’arriver au stade 2 pour découvrir qu’il y avait un bug dans le programme. Inutile que je vous décrive le bug si vous ne savez pas jouer, mais en bref (pour ceux qui savent), la partie se déroulant de la même manière, l’ordi me bouffait mon cavalier en fin de partie, mettant le roi en échec avec ma dame. D’ailleurs il faisait « blops », alors que quand il gagnait il faisait « youpee »…

Donc un moment que je n’ai pas joué aux échecs. Faut que je m’y remette c’est clair, et que je trouve le bon programme pour m’exercer sur l’ordi…

Ma soeur déménageant, mes parents se retrouvèrent dernièrement avec les deux petits (10 et 8 ans), à garder. Hors mon neveu adore jouer aux dames (même s’il se fait battre par papy car il est distrait) et aux échecs… Devant son refus de jouer aux dames, Jean Poirotte accepta de faire une partie d’échecs et je les abandonnais là, devant le jeu retrouvé (enfin) pendant que nous allions nous promener et que Jean Poirotte visitait la maison de fond en comble pour retrouver le jeu.

Mon père déteste téléphoner. Je précise c’est important…

  • Dring !!!! J’arrive tout juste et je viens de commencer à me regarder un film… « Coraline, nous ne sommes pas d’accord sur la disposition des pièces. Tu les mets comment ? » (moi j’émerge de mon film)… « Heu… Tour… Cavalier… Fou… »

  • « Non, c’est le fou avant le cavalier »

  • « Si tu veux ». (raccrochage) (ne pas contrarier papa dans certains cas, et j’ai un suspense à tenir moi…)

  • Dring ! « c’est le roi ou la reine sur la case de sa couleur ? » (je ne saurai jamais qui donc a tué Harry…)

  • « C’est la reine »

  • « Je ne suis pas d’accord c’est le roi… » (raccrochage) (ils sont bien partis je le sens bien, avec fou et cavalier pas à leur place, le roi et la reine non plus…)

  • Dring ! (4 minutes après) : « dis moi Coraline quand un pion arrive à Dame on en fait quoi ? »

  • Je réfléchis deux secondes (je suis toujours dans mon film et pas du tout concentrée sur Echecs) : en 15 minutes il y a déjà un pion arrivé à Dame. Ils jouent comme des manches ! est ma seule pensée…

  • « Ce que tu veux. Moi je prends toujours une dame, mais bon chacun sa technique »

  • « Et je la reconnais comment ? »

  • « Tu peux te faire une tour aussi (moi je joue énormément avec les tours, ce sont mes armes de prédilections ou un fou, ou un cavalier »

  • « Oui mais je le reconnais comment »

  • « Tu mets un post it dessus !, ou une marque, ce n’est pas compliqué »‘ (raccrochage)

  • Dring ! « le roi il bouge comment déjà ? » (bien temps de s’en préoccuper avec 2 dames au moins dans un des deux camps)

  • « De case en case, pas plus d’une à la fois et il ne peut pas se mettre en échec »

  • Conciliabule avec le petit déclarant à son grand-père « tu vois que j’avais raison »

  • « Et pour le cavalier dis-moi, il bouge comment ? Thibaut lui fait sauter des pions » (ils jouent vraiment comme des manches, enfin, mon père ne sait plus jouer)

  • « C’est normal, c’est la seule pièce qui peut sauter des pions… s’il trouve une bonne place »

  • « Bon bah on recommence une partie, on te rappelle ma chérie, en cas de besoin« …

  • DRING !

Adieu, veaux, vaches, cochons (Harry), me voici partie à la recherche de mon livre concernant les échecs pour le remettre religieusement à mon père le lendemain. (Je sens qu’il potasse la sortie espagnole qui lui a fait perdre tant de parties face à moi…)

La vie n’est qu’un long calvaire. (Il est à noter que j’ai pu faire à Jean Poirotte 3 fois de suite le coup du Berger alors que moi comme Pulchérie, on ne nous y reprendra JAMAIS !)