Jeudi 26 février, j'suis allée à Paris… épisode 2.

Donc, Delphine est bien arrivée à l’heure le mercredi soir, sans louper son train (+1)

La purée de mon père était délicieuse, (+1) mais il avait hâte que l’on descende le canapé et donc que l’on quitte la table (-1 = 0 balle au centre).

Tout de suite après ce moment fatidique, j’ai arrêté de compter les points…

Il y a eu l’épisode du dégagement du canapé enfoui sous les cartons, sa sortie du grenier, et comment le faire descendre. C’est qu’il était sacrément plus lourd que nous ne l’imaginions. Dans mes souvenirs c’était juste une chose un peu plus large qu’un fauteuil, les souvenirs nous trahissent souvent, surtout en ce qui concerne la taille des meubles et leur poids. Là j’avais une excuse, je ne me l’étais pas déjà trimballé.

Il y avait une possible descente via un basculement habile au dessus d’une rambarde, les 3 femmes, ma mère, ma fille et moi étant contres, ce qui a énervé Jean Poirotte spécialiste de déménagement de meubles avec un minimum d’effort, qui nous a dit « démerdez-vous ».

Avec Delphine, nous avons donc descendu cet âne mort dans l’escalier, pour nous apercevoir dans le virage que nous avions mis le dossier dans le mauvais sens. Remontée, redescente. Je déteste profondément ce canapé et la compagnie qui l’a vendu à Delphine une bouchée de pain. Et je déteste encore plus les escaliers avec virage.

Bref, le lendemain je ne me sentais pas trop de me lever tôt, de partir tôt, après avoir chargé la mule morte dans le coffre de mon père. Je pensais que, pendant les vacances de février, partir à 11 H était largement suffisant pour être à midi rendues sur les lieux.

Hélas, là, ce n’était pas le salon de l’automobile, c’était tout bêtement le salon de l’agriculture. Donc, périf sud bouché. Quand je dis bouché, c’est le pas à pas, avec de longues pauses, pour juste accéder au périf. J’ai revisionné rapidement le film d’horreur de l’aller pour les 24 ans de Delphine qui m’a suggéré de sortir dès que serait indiqué « Paris Centre », là elle pourrait me guider sans coup férir.

Pour arriver à « Paris Centre », depuis le tunnel de Saint cloud, il nous a juste fallu 3/4 d’heure. C’est là que la conductrice a commencé à sentir ses épaules se tétaniser et s’est dit que pour conduire, faut vraiment être multi-tâches. Après la sortie, il a fallu rejoindre « Nation », avec Delphine ne se trompant pas dans le parcours, mais une circulation embouteillée comme pas possible, avec toujours le 4/4 qui vous cache le bon panneau et les scooters dangereux comme pas possible (je déteste les 4/4 et les scooters).

Arrivée à bon port. RESTE A SE GARER. Dans Paris, une broutille (je déteste me garer à Paris, je préfère y quitter mon stationnement, tout le monde laisse la manoeuvre se faire). On a donc fait deux fois le tour du pâté de maisons d’immeubles pour enfin trouver à 250 mètres de chez Delphine, la place idéale pour le break, mais payante. Et 250 mètres, quand on se coltine un âne et une mule DCD tous les deux, c’est loin…

Donc descente des cadavres, aller porter les cadavres chez Delphine, et payer la place. Elle me signale que l’on peut payer par carte bleue. J’y retourne pendant qu’elle installe son canapé et prévient sa soeur que, c’est bon, on va arriver (il est 14 H 15).

L’horodateur me signale une « erreur de lecture, reprenez votre carte », qu’il retient jalousement. Impossible de la retirer. Je vais me faire sucrer ma carte bleue toute neuve. Arrive Delphine qui s’interroge sur ce que je peux bien faire (on se le demande), et arrive à me récupérer ma carte. Juste avant son hall, autre horodateur, je tente le coup, ON me retient ma carte. Delphine à nouveau, réussi à la récupérer…

Parce qu’il est écrit en tout petit que l’on doit payer avec une carte « Paris ». Sur d’autres horodateurs vus ailleurs, il est très lisiblement écrit qu’il faut acheter une carte trucéo au tabac du coin. Se foutent de notre gueule les autorités. Payer avec des jetons achetés, des pièces, des billets, une vraie carte bleue, se serait trop simple. Ca se passe comme ça par chez moi, comme quoi nous sommes bien des ploucs…

Delphine me signale que la prune est à 11 Euros, à peu près ce qu’il nous faudrait débourser pour avoir le ticket gagnant. L’heure tourne et Pulchérie n’est pas contente de notre retard (on peut la comprendre, mais on se serait bien passées d’arriver aussi tard et de galérer, donc nous sommes moyen de bonne humeur nous aussi).

Je passe sur la suite. Petites courses (j’ai quand même pour 50 Euros de bons cadeaux à dépenser, offerts par Trucmuche-berk), et lèche vitrines, Delphine et sa soeur ayant l’oeil pour du très beau, mais très cher… Pulchérie nous a abandonnées au son de « je bosse moi », et Delphine me traîne de boutique en boutique. Quand je dis qu’elle me traîne, au fur et à mesure que le temps passe, c’est de plus en plus vrai.

  • Pourquoi ai-je mis ces chaussures ?
  • Pourquoi n’ai-je point pris mon sac que je peux mettre en bandoulière vraie ?
  • Pourquoi diantre ai-je mis ces chaussures ?
  • Putain ce sac…
  • PDBDM pourquoi ai-je mis ces chaussures ?
  • Grognetutju de sac…

Et puis retour chez Delphine sur le canapé de laquelle je m’anéantis. Périf intérieur ou extérieur quand je vais arriver à Nation tout à l’heure, dans la joie et la bonne humeur ? Delphine regarde le trajet sur 3 itinéraires différents pour me renseigner. Aller à Nation je sais, périf intérieur ou extérieur, est ou ouest, ça me prend la tête, me souviens jamais (de toutes manières, je hais le périf). A 17 H 45, j’ai l’impression de renifler du vin bouchonné, et je repars. Seule…

Périf intérieur. Bouché. Passé Malakoff et l’accident, relativement fluide. Direction « Rouen » fléchée quasi au dernier moment : bouchon. Tunel de Saint Cloud : bouchon. Après l’accident : relativement fluide. Travaux sur un échangeur que je connais depuis mon enfance : je suis un peu perdue, je risque d’aller jusqu’à Rouen si je n’y prends pas garde. Passé cet échangeur car je ne suis pas la seule à me tromper : bouchon. Station service enfin, alors que je suis sur ma route que je connais par coeur, d’où sort en rugissant un poids lourds qui s’engage direct sur la RN10 sans respecter la voie d’accélération et les bons usages : et bien si la voiture de mon père ne bénéficiait pas d’une super accélération, ce salaud me rentrait dedans. Décharge d’adrénaline : je me tétanise comme il faut. Heureusement, juste avant le carrefour mac Doc : bouchon. Je suis presque arrivée. J’ai l’impression d’avoir fait Paris-Pékin.

Il m’a juste fallu 2 H 1/4 pour faire 50 km, c’est une honnête moyenne.

J’y retourne la semaine prochaine ou la suivante : en train. Farfaitement. Avec le sac qu’il faut, les chaussures qui vont bien, et de la lecture en livre de poche pour lire dans le train.

A Paris en voiture : plus jamais ! Je l’avais déjà dit en juillet, mais là, c’est quasi une certitude. La Maléfique de Disney se perche sur ma voiture quand j’y vais, et même sur celle de papounet, et là, je renonce…

D’ailleurs je tiens à le préciser aux filles, la prochaine fois qu’elles me demanderont d’aller à Paris en voiture, elles obtiendront 3 réponses :

  • Non
  • Non
  • Et Non

(Copyright Pulchérie, 10 ans, en vélo dans une montée…)

Jeudi 26 février, j'suis allée à Paris…

Et c’était grandiose mes amis, je ne vous dis que ça, parce que j’y suis allée EN VOITURE. Comme on m’a fait remarque que je m’étais portée absente blog le 26 février, vous aurez droit à deux épisodes deux jours de suite, et z’avez intérêt à les lire…

Je m’étais promis avec solennité en juillet dernier, de ne jamais remettre une roue dans Paris, à moins de faire partie des VIP qui aiment conduire et ont le droit de se faire ouvrir la route par 4 motards.

J’avais fait une entorse à ma règle pour le 12 octobre dernier, car mes parents et moi-même étions invités pour les 24 ans de Delphine, à aller bruncher. Mon père connaît plutôt bien Paris, et donc, je me sentais rassurée par sa présence. J’avais tort, il connaît bien Paris, sauf les alentours de Nation et manque de pot, c’est justement là que nous allions…

Moralité : périf sud bouché par le dernier jour du salon de l’automobile, pour nous paumer enfin à Nation, et arrivée après téléguidage au téléphone portable à 14 H 30. Quelle honte pour mes parents et moi d’arriver aussi tard !

Nous étions rentrés en 3/4 d’heure.

Donc là, je me suis dit que j’allais profiter de mes congés forcés pour aller passer un moment à Paris. J’en ai en effet marre d’essayer de m’inscrire sur le site « pôle emploi » pour lire que le serveur est saturé, ou de faire 1, 2, 3 sur le serveur téléphonique du même pour revenir à la case départ, ou m’entendre dire que mon temps d’attente est estimé à 72 minutes (et le pouce). Moralité, ça va qu’en théorie je suis en congés payés, mais je n’ai toujours pas pu me réinscrire à ce qu’on appelle comme on veut, mais qui pour moi reste les Assedics, poil au flic (oui, je sais, c’est nul). Ne me reste qu’à me déplacer avec un munster, pour faire le siège quand on va me répondre « il faut téléphoner pour prendre RV » ou bien « inscrivez-vous sur le site ».

BREF ! Delphine m’a coupé l’herbe sous le pied, en me demandant si cela ne me dirait pas d’aller passer une journée à Paris. Ben si, justement. Par journée, n’entendez pas que je me pointe gare Montparnasse à 9 H du mat pleine de frissons, d’ailleurs je ne sais pas si ma progéniture apprécierait (rapport au jour où Pulchérie n’était pas prête à 13 H…).

Nous nous sommes entendues sur une journée où Pulchérie serait aussi disponible et croyez-moi, oubliez les intermédiaires : pour déclencher les guerres intra familiales, les malentendus et l’incompréhension, c’est l’idéal. Si ces 3 objectifs vous rebutent, réglez les choses vous-même au prix de 32 coups de téléphone et 72 mails, mais ça finira par être au point (un jour).

Et puis Delphine attendait depuis un petit moment le jour où je pourrais :

  • Emprunter la voiture de mon père
  • Accepter de mener cette voiture à Paris. Pas pour le plaisir de promener la voiture, mais c’est un break, et c’est dans cette seule voiture que peut tenir le canapé qu’elle avait acheté lors de ses débuts parisiens, et qui n’allait pas dans sa chambre de bonne, qui donc, a été rapatrié dans le grenier de mes parents, où il dormait depuis environ 5 ans.

C’était dans l’air depuis un moment, gendre n°1 et 2 devant théoriquement devant mon peu d’enthousiasme, se charger du canapé. En effet, à la première demande, c’était verglas et compagnie, merci bien.

Donc, il a été convenu que Delphine arriverait le mercredi 25 février au soir, que nous allions descendre le canapé avec grâce du grenier de mes parents, le mettre dans le break, et partir en chantant le lendemain matin, pour livrer le canapé chez elle, et retrouver Pulchérie pour un déjeuner commun et un petit après midi toutes les 3.

Ca c’est le scénario Disney, sans la malédiction du facteur maudit… Et si vous ne savez pas ce qu’est la malédiction du facteur maudit, vous n’avez plus qu’à tout lire (et là c’est la malédiction de la sorcière maudite, gniark gniark)

A découvrir ou à relire : La Bougainvillée.

De Fanny Deschamps.

Longtemps que je ne m’y étais pas replongée. Le livre a l’âge de ma Delphine… J’adore le style merveilleux de Fanny, qui sait si bien nous projeter dans une certaine douceur de vivre de la fin du règne de Louis le Bien-aimé… Cela coule tout seul, le mot, l’expression, sont toujours bien choisis.

2 tomes : le jardin du roi, 4 épices.

C’est donc l’histoire de Jeanne, orpheline du peuple mais d’une beauté qui ne laisse personne indifférent, recueillie par une baronne bienfaitrice. Jeanne aime depuis ses 10 ans, le Docteur Aubriot de 20 ans son aîné. Passionné de botanique, il l’a traînée derrière lui pendant des années, lui faisant partager sa passion (en en découvre donc plein sur la botanique)

Mais Jeanne va également à l’aube de ses 15 ans, tomber amoureuse du Chevalier Vincent, chevalier de Malte corsaire, qui lui propose de l’enlever. Hélas la femme du docteur Aubriot meurt après ses premières couches, et Jeanne tiraillée, ne se laissera pas enlever.

Et puis elle suit un jour Aubriot, monté à Paris pour être botaniste au jardin du roi. L’histoire de ce jardin, de cette folie de la plante à cette époque, est fort bien raconté, ainsi que la vie que l’on menait à Paris ou en province d’ailleurs, à ce moment là. La révolution était encore loin… Il est à noter que nos plus beaux cèdres actuels ont été planté sous Louis XV et que cet arbre si magnifique peut vivre environ 1000 ans…

A Versailles, il y a un jardin du roi qui date de cette époque et est toujours magnifique. Celui de Paris est devenu le jardin des plantes.

On découvre la vie parisienne, le vieux duc de Richelieu aimant tant la chair fraiche. Jeanne ouvre une boutique d’herbe au Temple, et puis Aubriot est pressenti pour un voyage sur mer qui doit, après maintes escales d’herborisation,  le mener jusqu’à l’Ile de France de l’époque (actuellement l’ile Maurice). Déguisée en trop joli garçon, Jeanne va suivre son amour en se faisant passer pour son valet, tout en étant sur la piste de son beau corsaire. Pour échapper à Richelieu, et à des années d’attente.

Le deuxième tome, nous projette directement dans le monde de la marine (et on en apprend plein sur la marine à voile, les corsaires, tout en continuant à nous enrichir en botanique et histoire de l’époque, où l’on a perdu nos comptoirs des Indes, entre autres, car sous Louis XV nous en avons laissé pas mal aux anglais).

Et l’on suit toujours Jeanne qui aime deux hommes à la fois, et se refuse à renoncer à l’un ou à l’autre. Son corsaire l’épouse, Mr Aubriot n’en sait rien, en n’en saura jamais rien. Et puis Jeanne se fixe sur son ile et y achète une magnifique propriété qu’elle veut mettre en culture d’épices. L’histoire des épices est également magnifiquement racontée.

Et l’on découvre la vie dans les iles et tout un tas de choses, toujours racontés avec un style inimitable…

Et un temps, qui était très différent pour cette époque. Confier une lettre à un navire, attendre la réponse pour dans plusieurs mois. Des mois de traversée en mer pour aller d’un point A à un point B. Un temps qui s’étire quand on constate tout à coup que Jeanne est séparée de son corsaire depuis environ 2 années.

Ma seule critique : une fin un peu précipitée, qui nous laisse sur la faim d’une suite. Mais bon, Fanny a choisi d’écrire après, l’histoire de Louison ou l’heure esquise et du coup, on ne lui en veut pas du tout…

Et on peut rêver à cette Jeanne qui aurait donné, via monsieur de Bougainville, son nom à une plante si décorative… Et l’on peut rêver à cette vie certes, pas toujours facile, de l’époque, mais où tout était possible dans plein d’endroits…

Patron émétique ? Patron diurétique ? Quel est le vôtre ?

Evidemment les puristes vont me dire que ce n’est pas le patron qui est émétique ou diurétique, etc, mais notre corps qui réagit à sa manière. Je le sais, mais j’aime bien classer les patrons, en ce moment, ça me détend…

  • J’ai eu un patron émétique : mon avocat tordu. Rien que de l’évoquer me donne encore la nausée 10 ans plus tard. Il pourrissait tellement les réunions obligatoires du lundi matin, que deux avocates stagiaires avaient avoué en être physiquement malade dès le dimanche midi, à ne rien pouvoir avaler sous peine de tout gerber. C’est beau non ?
  • J’ai une amie qui a eu un patron qui l’a guérie tout le temps de son séjour chez lui, d’une constipation persistante dont elle souffrait depuis son enfance. Dans cette boîte là, quand il claquait la porte en arrivant, cela lui déclenchait un spasme intestinal redoutable. D’un autre côté elle économisait en traitements divers qui ne lui faisaient aucun effet, comme quoi…
  • J’ai eu, hélas fort pas assez de temps, car j’effectuais un remplacement congé de maternité, un patron diurétique. Joyeux vivant et adorable, il passait son temps à nous raconter des histoires drôles à en pisser dans la culotte, et il adorait nous voir toutes nous précipiter vers l’unique WC. J’en retrouverais volontiers un autre comme ça (soyons justes)
  • Truchon était le patron « sciatique » ou « chiatique » selon les tempéraments. Il y avait en effet des épidémies de « gastro » un peu trop souvent quand il hurlait dans les escaliers, et trop de sciatiques ou de dos bloqués à mon goût, pour une entreprise jeune. D’ailleurs un jour, en parlant de lui, j’ai précisé que j’en avais plein le dos, pas pour rien… Je l’ai toujours soupçonné d’avoir des actions dans certains laboratoires s’occupant du mal de dos ET de gastro. A lui tout seul il a pu générer à une époque, jusqu’à 37 personnes obligées de se soigner.
  • Il y a le patron anxyogène qui peut se goupiller avec n’importe lequel des autres (sauf le diurétique, à moins que l’émotion n’ait sur vous, un effet réellement diurétique). Celui là a pris des actions chez tranxène and Co, anti dépresseurs multiples, et répand son venin et sa méchanceté sans scrupule aucun. Truchon devait avoir des actions un peu partout, et pourrait-on parler de délit d’initié ? Oui ? Merci.

Et le jour de notre départ, il semble décu que l’on lui précise, chèque en mains, que ben non, on ne l’aime pas « bien »… D’ailleurs sa grande phrase c’est « restons bons amis ». Quand on a des amis comme lui, on peut se passer d’ennemis…

Et sachez que je suis ouverte à tout autre « genre » de patron, dans la série « je suis malade mais ce sont les autres qui se soignent« .

D’ailleurs, je pense sincèrement que la SS (la SECU !) pourrait se pencher sur les ordonnances et la cause des ordonnances. Combien pèsent les patrons caractériels dans le déficit de la SS ? (la SECU !). Voilà enfin un travail intéressant pour les médecins conseil… (avec la cause réelle et sérieuse de l’arrêt de travail prolongé, avec comme seule mention « état dépressif « ).

J’attends… J’en ai pour un bout de temps…

Moi et l'onduleur de la boîte… (je mets l'onduleur en deuxième, parce que c'est un objet)

Je n’ai pas d’onduleur chez moi. C’est d’ailleurs un truc auquel je devrais songer, pour surcharger encore plus tout ce qui est rapport à l’ordi et la prise électrique de l’entrée qui risque de prendre feu un jour…

Par contre dans ma désormais ex boîte il y en avait deux (je parle des onduleurs, suivez un peu !). Un pour le serveur et un autre pour juste le poste de la comptable et le mien. L’onduleur s’occupant du service administratif (donc le mien, et le sien) a rendu l’âme dans l’indifférence générale début janvier. Plus quiches en informatique que dans cette boîte, on ne peut pas faire, et l’ingénieur informaticien devenu spécialiste d’autre chose, en a tellement marre que l’on ne l’écoute pas, qu’il ne sait que répondre qu’il n’en a rien à foutre.

Quand on discutait un peu lui et moi, il se rendait bien compte que je n’étais pas de son niveau (oh combien ! il faudrait que Dom me refile ses trucs !), mais que ça m’intéresse et que j’en connais un petit peu, suffisamment pour ne pas lui prendre le chou à la moindre merde. Ma connaissance de certains programmes (autocad, Excel, Word, photoshop, power point, la base quoi) lui ôtait une épine du pied : c’est plutôt moi qui allait le dépanner (surtout sur excel, il est totalement nul), mais bon, je ne sais pas comme lui, remettre un ordi d’aplomb en trois clics, après avoir mis le disque dur au congélateur. Il m’a beaucoup aidée quand j’ai eu ma merde informatique. Bref c’était mon pote en règle générale, qui m’a vue partir sans se manifester.

Donc un beau matin, j’arrive au boulot, je pose mon sac derrière moi et sur la gauche, je m’installe, et là, j’entends distinctement l’onduleur encore vivant, faire un bip. Et si celui-là nous abandonne, vogue la galère, il faudra 6 mois à mon patron et une grosse merde (toutes les données perdues) pour remédier au décès du deuxième onduleur (pour lequel je prie désormais).

Arrive l’informaticien venu aux nouvelles des dépannages à faire. Je lui signale que l’onduleur bippe. Il l’entend d’ailleurs nettement. Rien à foutre, z’ont qu’à m’écouter, fallait déjà changer l’autre. 

Arrive le big boss qui entend l’onduleur bipper. C’est quoi cette merde ? Où est passé l’informaticien ? Parti dépanner une chambre froide qui chauffe ? Chez un client important ? C’est n’importe quoi, l’onduleur bippe ! (oui je vous signale que les chambres froides peuvent chauffer, mais que jamais un four ne se met à faire du froid, on en apprend tout le temps…)

Heureusement que nous n’étions que 9 car tout le monde s’est inquiété de l’onduleur qui bippait. Et ça m’agaçait à un point pas possible, car on ne voyait aucun voyant d’alerte s’allumer.

Ce qui était tout à fait normal, parce qu’en fait c’était mon téléphone portable qui était en train, du fond de mon sac, placé à côté de l’onduleur, de me signaler qu’il était en phase de déchargage terminal…

J’ai eu un doute sur le coup de 11 H (toujours rapide, mais bon, il m’avait toujours fait le coup de nuit et la nuit je dors). Au moment où je prenais l’appareil, pour vérifier s’il ne m’indiquait pas une arrivée de SMS en rafale  en ayant changé sa sonnerie, il m’a fait le BIP horrible qui a précipité toutes les personnes présentes au bureau dans mon bureau : là c’était grave non ? Non, c’est mon portable en train de finir de se décharger… Tout le monde a été soulagé et est retourné vaquer…

Je suis arrivée à la maison pour entendre un biiiipppppft agonisant, avant de mettre l’engin à recharger. 1 H après il en était à 1/4 donc je suis partie au boulot avec mon chargeur, tout le monde étant tellement rassuré sur l’onduleur, qu’à mon avis on ne pensera pas de sitôt à assurer les arrières…

Ce qui est dommaaaaage, parce que toute la compta est uniquement sur l’ordi de la comptable qui est trèèèèès susceptible et que personne ne sait se servir des sauvegardes que j’effectuais régulièrement… D’ailleurs à me relire, ça me fait songer que j’ai une cassette de sauvegarde dans mon sac que PERSONNE ne m’a demandée… Ce qui signifie que depuis mon départ, il n’y a pas eu de sauvegarde de faite…

D’un autre côté, j’ai réalisé que je n’avais jamais entendu mon portable bipper comme ça. Il m’a généralement fait le coup la nuit donc, dans mon sac, et je découvrais juste qu’il était totalement déchargé à mon petit lever forcément difficile (j’suis pas du matin du tout)…

Au moins il aura eu le mérite d’alerter toute une PME sur l’état de l’onduleur… Pour rien, mais bon. Comme me l’a dit l’informaticien : « dès qu’il est question d’ordi, tous des cons dans cette boîte… ».

Mais moi, je n’étais pas conne d’avoir laissé mon portable feinter tout le monde, moi la première avec ses bips…

Prions donc désormais, mes frères, pour le décès du deuxième onduleur (BIEN FAIT !) avec une crise de mauvaise humeur du serveur.

Soeur Calpurnia

(Oui je sais, ce n’est pas charitable, mais je n’ai pas envie de l’être en ce moment !)

Prenez garde au chien…

Albert et moi avons décidé, quand nous avons acheté notre pavillon à retaper (histoire du retapage en plusieurs épisodes), de faire l’acquisition également, d’un chien de garde, tout neuf lui.

Notre choix s’est porté sur une malinoise pur sang avec pedigree, et c’est aussi une histoire en plusieurs épisodes, sauf celui-ci.

Lorsqu’elle est arrivée à maturité (sexuelle, c’est le moment où les chiens essayent de voir qui est le dominant ou non), nous avons rencontré avec elle quelques problèmes de comportement et nous nous sommes décidés à consulter un maître chien assez renommé qui devait devenir célèbre, qui habitait juste à côté.

Donc, j’ai emmené la chienne tous les jours, pendant 2 semaines (pas le samedi et dimanche) pour y être moi, dressée par le maître chien (ne nous égarons pas…), car généralement c’est le maître qui commet des erreurs, même si à son sens, mon « sens du canin » n’était pas trop mauvais. Lui, rappelait à la chienne les codes de la meute en me les expliquant, et après, à moi de faire.

Ce qui fait qu’avec moi, elle débuta l’obéissance la plus simple, puis le pistage, l’agility, la défense du maître. Le malinois est un grand joueur intelligent, de plus en plus utilisé par les services de police. Ce qui peut paraître corvée comme cela au profane, est pour le chien un jeu, et surtout, effectué pour l’amour du maître. Un bon dressage, est sans violence, avec amour partagé, récompense, amusement.

Le dresseur devant le pedigree et les résultats rapides, avait détecté une future championne. Père champion de France, grand-père dont tous les dresseurs se souvenaient encore : Vidocq du Boscail… Elle avait l’étoffe des champions, et il se proposait pour l’emmener en concours si j’avais la flemme. Sauf que c’était ma chienne.

Déjà avec Albert qui faisait semblant d’écouter les conseils du dresseur, elle n’en faisait qu’à sa tête, vu que pour elle, visiblement, il ne connaissait pas les codes. La seule fois où il a voulu faire un tour de piste d’agility avec elle (et dieu sait qu’elle aimait ça !), elle a folâtré à ses côtés : le maître chien en était fou. Alors qu’avec moi c’était impec et parfait. Et si le chien adore l’agility en règle générale, je puis attester que c’est très bon pour le maître aussi : j’ai perdu en 10 semaines, mes 5 kg excédentaires de l’époque.

Elle voulait bien, s’amuser moyen avec le maître chien, mais on sentait bien qu’elle n’avait pas trop le goût, surtout si je n’étais pas loin

Car le maître chien ne perdait pas de vue de devenir champion avec ma chienne et me recevait donc quand je le voulais, gratuitement, en me surveillant du coin de l’oeil. Nous n’avons pas tenté le pistage avec Albert. Elle me retrouvait en 10 minutes planquée n’importe où, mais elle aurait pu le laisser crever de froid planqué dans un buisson, en cherchant plutôt du lapin ou autre chose, car malinois ou pas, toute bête à poils lui plaisait bien…

Donc c’était de la graine de championne, nous le savions. J’avais du temps à y consacrer, et ce fut le départ d’Albert qui coupa net cette vocation de championne, car je n’avais plus de temps à perdre consacrer. Et surtout, la proposition du maître chien (toujours lui) apprenant le départ d’Albert et me proposant une forte somme pour ma chienne, ma consolatrice, celle qui m’épaulait en venant me donner un coup de museau quand je pleurais, m’avait un peu dégouté de l’endroit où il exerçait. Comment avait-il pu songer que l’argent me ferait oublier celle qui m’aimait sans partage ?

Bref. C’était donc une graine de championne, nous le savions, et un beau jour dans le secteur une histoire qui fit le tour de la ville et eut l’honneur des journaux (du coin).

Un homme vivant avec un setter irlandais fort sage, eut un malaise cardiaque grave. Alerté par l’immobilité du maître (d’après les médias), une odeur particulière (d’après le maître chien) ou un sixième sens, le setter qui avait toujours une ouverture sur le jardin, se mit à faire un ramdam pas possible, à tel point que les voisins s’alertèrent. Le comportement du chien était anormal qui aboyait comme un fou, ou hurlait à la mort. Son maître ne se manifestait pas, sa voiture était là, et c’est là qu’il y eu intervention pour sauver l’homme de justesse, le setter (pas commode d’ordinaire), laissant entrer le voisin qui alerta les pompiers avant de recueillir la brave bête qui avait sauvé la vie de son maître, tout le temps de l’hospitalisation de ce dernier.

L’histoire grouille d’histoires réelles dans ce genre. Albert et moi en discutions un beau soir pendant que les pizzas chauffaient dans le four. Et de l’histoire du chien du mineur qui l’attendait toute la journée, et ne l’avait pas vu remonter cadavre après un coup de grizou, et a terminé sa vie à attendre à la sortie du puits de la mine snif (histoire vraie), nourri par toute une population attendrie.

Nous nous sommes donc installés devant un bon film, avec nos pizzas sur la table basse et Albert s’est posé la question fatale.

« Et elle, tu crois qu’elle ferait quelque chose si elle nous voyait inanimés ».

Bonne question. Et si on faisait l’expérience ?

Nous sommes tombés raides, lui sur le canapé, moi sur le fauteuil. Un coup de museau pour me soulever le bras (mort), l’autre bras (mort également), un coup de snif, autant pour Albert.

J’espère qu’elle a su que nous n’étions pas morts ou en danger. En tout état de cause elle a pensé que nous étions hors d’état de lui nuire, car, sans plus se préoccuper de nous, elle s’est précipitée sur les pizzas coupées en petits morceaux par Albert, en sautant sur la table basse, ce qui lui était strictement défendu depuis toujours.

C’est sans commentaires… Notre résurrection instantanée n’a pas eu l’air de la surprendre, mais elle s’est juste trouvée bête avec le dernier morceau pas encore englouti, au bout de la truffe…

Au premier qui rigole, rendez-vous derrière chez moi, dans le pré, au petit matin (vers midi).

Comme j’ai le choix des armes, je choisis la mitrailleuse… Z’êtes prévenus…

Réponses en vrac !

Une fois n’est pas coutume, mes réponses en vrac feront l’objet d’un post, au sujet du précédent…

Merci à tous de votre soutien chaleureux, massif, à ceux qui m’ont écrit personnellement en plus de leur commentaire. Et voici quelques explications pour les tenants des prud’hommes et autres procéduriers…

J’ai travaillé dans le droit du travail assez longtemps, et déjà avec Truchon je ne m’en suis pas trop mal sortie.

Je savais que Trucmuche avait un caractère particulier, et il faut le fréquenter jour après jour pour comprendre ce que « particulier » veut dire. Je pense qu’il a franchement un problème mais contrairement à Truchon, il n’est pas méchant, et il est vraiment de parole, je dois l’admettre. Ce qui ne m’empêche pas de le mépriser pour son comportement en général, sans pouvoir le détester.

Il m’avait demandé de débuter chez lui avec un CDD de 3 mois renouvelable une fois avant un CDI. Il ne voulait pas se planter dans l’embauche, il estimait que 6 mois « d’essai » étaient nécessaires. J’avais accepté.

J’ai débuté le 18 août, j’ai donc eu une fiche de paye fin août. Feuille de paye vaut contrat de travail. Le CDD n’était pas signé, je savais que le 18 septembre de par la loi, je serai considérée comme en CDI période d’essai légale de 1 mois terminée.

Il ne semblait pas décidé à signer enfin ce fameux contrat. Tout le monde m’a prévenu que les papiers ne sont pas « son truc », un des techniciens étant là depuis 4 ans, toujours sans contrat. Je n’ai pas voulu qu’il s’imagine que j’essayais de le piéger, et je l’ai donc relancé au sujet de ce contrat avant le 18 septembre, j’avais tout de même assez cerné le personnage pour sentir l’arnaque éventuelle.

Vers le 10 octobre il est enfin venu avec ce contrat et nous avons sympatiquement discuté. C’est là qu’il m’a avoué en me donnant raison (il est tordu) que cette histoire de contrat était un test de sa part.

« Vous m’auriez dit ce soir que légalement parlant vous étes en CDI, je vous virais sur le champ ». Ca ne lui aurait rien coûté, vous pensez, vu mon ancienneté.

Il a donc déjà souligné mon honnêteté et précisé qu’il respectait toujours ses engagements et attendait une réciprocité. Jusque là rien de choquant même si j’ai trouvé cela tordu… Il avait lu mon CV et savait que j’avais travaillé chez un avocat (tordu également) spécialisé en droit du travail…

Le 1er CDD a donc été signé. C’est là qu’il m’a fait part de sa stupéfaction devant ma capacité à partir à 17 H 02 et du fameux premier jour où j’avais décampé à 12 H 30 pétantes (sur ses injonctions, mais ça, il ne s’en souvenait curieusement pas)… Pour lui il est inconcevable de pouvoir être à l’heure à ce point là, il n’a jamais eu semble-t-il à prendre un train pour rentrer chez lui tous les soirs… Mais au final, malgré ce petit problème de ponctualité, tout allait bien, les autres étaient ravis, je m’adaptais bien, et bon… De plus j’avais prouvé qu’en cas de besoin je ne regardais pas ma montre, tout allait bien finalement.

Le 18 novembre je n’ai pas cru bon lui rappeler que le second CDD devait être signé, et que faute de quoi, à nouveau, je serais considérée comme étant en CDI de par la loi, sans période d’essai.

Et puis le temps a passé. J’ai été mise à la même sauce que les autres pour les fêtes de fin d’année, tout se passait bien. La comptable à mi-temps a démissionné et il traînait pour la remplacer. C’est là que je lui ai parlé d’une ex collègue à moi, de chez Truchon, recherchant un poste de comptable à mi-temps. Mais il ne se décidait pas et c’est elle qui a finit par l’appeler.

Convocation, test avec la future ex-comptable. Embauche dernière semaine de janvier pour une mise au point avec l’ancienne, en 2 jours 1/2.

Tout roulait, mais le 18 février approchait, date de la fin du 2ème CDD non signé…

Et puis le jeudi 12 février, tout à coup, il ne peut pas me garder. Je vous l’ai dit, sa culpabilité semblait grande, il m’a demandé ce qu’il pouvait faire pour moi (à part m’embaucher), et là, j’ai parlé d’une prime éventuelle pour ne pas y perdre trop aux assedics (il paraît qu’il faut dire pôle emploi maintenant). Il a accepté tout de suite en précisant « pas au delà de 5000 euros ».

J’ai signé donc le 2ème CDD. De toutes manières que pourraient m’apporter les prud’hommes ? RIEN. Avec 6 mois d’ancienneté je n’aurais eu droit à RIEN, sauf à un préavis bien inférieur à la somme à laquelle il estime sa culpabilité. Tout cela en 2 ou 3 ans… Là cette prime est d’autant plus acquise qu’il m’a répété qu’il tenait toujours ses engagements comme j’avais su tenir les miens. Et j’ai bien précisé « prime » pour ne pas me retrouver avec un délai de carence aux assedics comme jadis avec la transaction chez Truchon. Rien ne l’oblige à me la donner, la fin d’un CDD c’est une chose, se battre pour un CDI qui ne vaut rien, en est une autre… Avec Truchon j’avais 9 ans d’ancienneté et j’étais la plus ancienne, il se savait perdu d’avance…

L’insulter, m’énerver, n’aurait servi à rien. C’est mon calme et tout ce que finalement je faisais si bien qui ont joué en ma faveur ce maudit soir. Il s’attendait certainement à une révolte, des menaces. Il m’a d’ailleurs dit « ne signez pas et envoyez moi donc aux prud’hommes » et s’est retrouvé très con quand j’ai précisé que je tenais moi aussi mes engagements jusqu’au bout et qu’il me donne ce maudit papier à signer, et franchement qu’est-ce que je vais aller faire aux prud’hommes ? Vous me prenez pour une courge ?

Je ne lui ai même pas laissé entendre que je pensais qu’il y avait anguille sous roche, il le saura bien assez tôt.

Car bien sûr qu’il prépare quelque chose… Comme par hasard, celle qui m’a fait embaucher était en voyage d’affaire et injoignable. Elle aura la surprise en rentrant lundi et je doute fort qu’elle prenne bien mon départ car elle se reposait beaucoup sur moi et appréciait la bonne ambiance que j’avais su mettre, ce qu’il a souligné également (parmis toutes mes qualités).

Soit il a la femme ou la fille d’un pote prête à prendre ma place, parce que les potes c’est très important pour lui (et lui coutent un max d’ailleurs en ne réglant pas leur facture),) soit, il m’a fait scier la branche sur laquelle j’étais assise et je penche vers cette réponse.

En effet, en réorganisant totalement le secrétariat, j’ai mis en place des procédures que tous les techniciens peuvent utiliser. Je pense que sa vision est une comptable à plein temps qui reprendra la partie « facturation » qui me prenait la moitié de mon temps, et que les « garçons » devront se démerder avec mes procédures…

Je ne pense pas beaucoup me tromper. Là où je lui garde tout de même un chien de ma chienne, c’est cette organisation du secrétariat qu’il m’avait demandée, avec déjà certainement une idée derrière la tête (dont celle donc, de virer ma petite copine de chez Truchon qui ne peut pas faire un plein temps). Car s’il m’avait proposé un CDD de 6 mois pour mettre tout en place, je ne l’aurais pas refusé, de bonnes références, c’est toujours bon à prendre.

La suite un jour, forcément je vais avoir des retombées rapidement… La seule chose amusante c’est que dès que j’ai reçu mon solde de tout compte, la comptable se barre… Car je n’ai pas joué la carte de la discrétion jusqu’au bout : elle est prévenue (et c’est une tombe) et elle préfère se tirer avant qu’on ne lui ait bien pompé l’air avant de la remercier.

Remercier… C’est bien le cas de le dire…

Et pour l’abandon de poste je me suis couverte, quoique abandon de poste à 4 jours de la fin d’un CDD, cela ne lui rapporterait rien…

Mes multiples qualités…

ON m’en a fait part ce soir, jeudi 12 février, et je brûle donc de vous les faire connaître.

Si si, lisez jusqu’au bout.

Donc ce soir mon patron se pointe, souriant comme depuis un bon petit moment, et me dit « au fait il faut qu’on se voit un de ces jours… » Et moi de lui répondre « et bien je suis là ». En effet le 18 février, se termine le deuxième CDD (toujours pas signé) devant déboucher sur un CDI. Bien sûr qu’il va falloir qu’on cause…

Il m’objecte qu’il est 17 H et là je comprends tout de suite. « Ce n’est pas grave, justement nous sommes tranquilles pour parler ». Car c’est un lâche, je l’ai constaté, qui repousse toujours les entretiens désagréables.

Il ne me garde pas. Finalement. Comme j’ai déjà le coeur dans les godasses, je ne bronche pas. J’attends, je le laisse s’enliser.

  • Il est homme de parole et a voulu aller jusqu’au bout des 6 mois d’essai via 1 CDD de 3 mois renouvelable 1 fois, mais finalement il ne me garde pas.
  • Pourquoi ? Attendez la fin, et restez assis.
  • Au niveau de la facturation, elle est parfaite maintenant
  • Il est vrai que je connais désormais très bien les clients redondants et les fournisseurs à problèmes
  • Pour taper les devis et corriger les fautes je suis d’une rapidité admirable, remarquable etc…  (je sais)
  • Pour le téléphone je suis parfaite, tant avec les clients qu’avec les fournisseurs
  • Pour certains programmes informatiques, heureusement que je suis là bien souvent
  • Pourquoi ?
  • Le suivi des dépannages est très bien fait
  • Je me suis bien intégrée dans l’équipe et suis appréciée de tous
  • Le secrétariat a été super bien organisé enfin !
  • Mes initiatives ont été parfaites : le bureau ressemble à un bureau
  • Je suis une personne cultivée
  • Je suis toujours aimable et souriante, d’ailleurs, j’ai allégé l’atmosphère, ce que d’autres m’avaient déjà dit
  • Pourquoi ?
  • Je suis de confiance, et honnête avec ça, puisque je ne vais pas lui chercher des poux dans la tête sous le prétexte fallacieux que le renouvellement de contrat n’ayant pas été signé le 18 novembre, je suis légalement parlant en CDI (on vient de signer les papiers, et être en CDI ne m’aurait rien apporté de plus)
  • D’ailleurs ce n’est pas pour rien qu’il me confie les chèques signés en blanc pour d’éventuelles livraisons contre remboursement, et m’a fait une procuration à la poste
  • Tout est bien rangé, on ne cherche rien, car on trouve tout
  • J’ai mis au point des formulaires qui conviennent à tous
  • Celle qui m’a fait embaucher est ravie de travailler avec moi et je fais vraiment du bon boulot étant très réactive
  • Pourquoi ?
  • Depuis que j’ai en charge les relances clients, j’ai fait rentrer de l’argent qui dormait
  • Il sait qu’il peut compter sur moi.
  • Comme j’ai une larme qui coule un peu et que j’ai besoin d’un kleenex il se tortille un peu sur sa chaise.
  • Il veut que je m’en aille dans les meilleures conditions possibles. Il m’offre une prime conséquente pour que mes indemnités assedic ne me mettent pas dans la misère. 5000 Euros ce serait peut-être un peu beaucoup. Je note de lui demander 4800.
  • Pourquoi ? Il n’a que des compliments à me faire. A chaque fois que je pointe un truc du doigt, il n’a rien à redire… TVB

Et bien je vais vous le dire le pourquoi. Lorsque nous avions fait notre première mise au point au bout d’un mois, il n’avait déjà que des compliments à me faire, nonobstant ce que je ne pouvais pas encore savoir, et qu’il trouvait normal, MAIS :

Le premier jour, alors qu’il était en train de m’expliquer le fonctionnement du logiciel que je découvrais, il m’avait dit à 12 H 30 « ah, il est 12 H 30, l’heure d’aller déjeuner ». Ce n’était pas une question, sinon j’aurais bien évidemment répondu que rien ne pressait. J’ai donc dit OK et je suis partie.

A 12 H 30. Et le soir à 17 H02, tout torché, je partais également et il n’arrivait pas à comprendre cette ponctualité qui le dépassait. Evidemment, lui quand il a un RV à 14 H à 1 H de route, il part à 14 H 15. A noter que le premier soir où il m’a fallu assurer un dépannage après 17 H, je n’ai pas rechigné à rester jusqu’à la résolution du problème.

Donc j’ai après, fait bien attention à ne pas partir à l’heure. Et combien de fois suis-je restée parce qu’il débarquait à 16 H 45 et avait un milliard de choses à me donner ? Et mon sens de la ponctualité qui me faisait arriver le matin et l’après midi avec 1/4 d’heure d’avance ?

N’empêche que, le premier jour, je suis partie à 12 H 30. Il ne se souvient pas me l’avoir proposé, mais, j’ai commis là un crime impardonnable… Tellement impardonnable que 5 mois après l’avoir évoqué, en concluant que finalement tout le monde était ravi du changement d’assistante, il ne peut pas continuer avec moi.

Donc, je suis une secrétaire parfaite, mais la mauvaise impression de ce départ à 12 H 30 l’empêche d’envisager une prolongation de notre collaboration (en français dans le texte).

Je devais terminer mercredi midi (12 H 30) puisqu’il me reste une demie journée de récupération, et là il m’a précisé de faire comme je le sentais. Comme je le sentais c’était de lui rendre mes clefs tout de suite et je l’ai senti soupirer d’aise. Comme Truchon, il ne m’aurait pas interdit de revenir le lendemain parce qu’il me sait honnête, que je n’aurais rien saboté et fait mon boulot jusqu’au bout (exact, mais je n’aurais pas trop eu le goût).

Sauf que je ne pouvais pas y retourner demain, ce n’était pas possible.

Et malgré mes multiples qualités, j’ai pleuré dans la voiture… Tout charmant qu’il soit par certains côtés, je lui connaissais un caractère de merde, mais je ne le pensais pas con…

Ou alors il me manque un facteur à l’équation, mais comptez sur moi pour savoir, quand tout sera réglé et que j’aurais mon fric.

Pour Truchon, je ressens toujours de la haine. Pour l’autre qui m’a engluée avec gentillesse dans l’idée que je faisais désormais partie de la société, je ne ressens que mépris et je me demande ce qui est le pire.

PS : ne vous faites pas de mourron, il n’y a pas d’abandon de poste. Pour qui me prenez-vous, j’ai formalisé notre entretien par mail et lettre RAR…

Alerte à la tempête…

Un bonheur n’arrive jamais seul. Jeudi dernier affiché en gros dans le hall : coupure annoncée de l’eau chaude lundi 9 et mardi 10 février inclus. Une chance, ils peuvent maintenir le chauffage. Pour le lundi ça ne me gène pas trop, je suis en congés et j’aurais le temps de faire bouillir de l’eau. Pour le mardi matin, ça va être plus coton.

Votre sorcière, depuis une coupure inopinée alors qu’elle avait les cheveux plein de mousse, a toujours chez elle 3 jarrons de 5 litres (genre le bidon dans lequel on vend l’eau pour les fers à repasser, ou cubitainers), pleins d’eau, qu’elle renouvelle régulièrement (en arrosant les plantes). Je me dis donc que je vais poser les dits trucs sur les radiateurs, je vérifie le lendemain : c’est bon, c’est bien tiède, en tous cas suffisant pour se laver le matin sans claquer des dents.

Ca et là, on s’empruntait ou achetait de quoi stocker de l’eau sur les radiateurs. 2 jours sans eau chaude c’est long, quand on n’est pas équipés comme nos ancêtres de brocs multiples, de chaudrons et de cheminées.

Et puis est venu l’avis de tempête et par ici on se souvient très bien de 1999. Mon secteur n’avait pas été privé d’électricité, mais d’autres si, et pendant 2 semaines.

Mon voisin un peu paniqué avec son petit garçon et sa femme qui va accoucher du second bientôt (et tout le monde sait que pour accoucher il faut de l’eau chaude), est venu me demander si j’avais le gaz. Non, j’ai le tort d’avoir tout électrique et je m’en vas y remédier… Aurais-je par hasard de quoi stocker de l’eau en grande quantité ? Oui, et pas par hasard. Truchon m’avait donné 2 bacs de stockage de 100 litres que je destinais à la récupération de l’eau de pluie chez mes parents, mais ils avaient trouvé mieux, et j’ai les bacs de stockage dans le fond d’un placard, coup de bol, je savais lequel. Je lui en ai donc prêté un, le second me paraissant très bien pour mon usage personnel, à savoir eau tiède + eau réchauffée sur les plaques électriques en perdant 20 minutes de sommeil.

Oui sauf que lui, voyait le scénario catastrophe.

  • Pas d’eau chaude dès le lundi matin, et même si on a profité de la dernière pour remplir son bac, elle va forcément refroidir.
  • La tempête passe dans la nuit de lundi à mardi, coupant l’électricité.
  • Macache l’eau à chauffer sur les radiateurs, car évidemment, plus de chauffage (sans électricité, la chaudière se coupe)
  • Du coup au premier gel suivant la tempête, l’électricité-n’étant-toujours-pas-rétablie ce sont toutes les canalisations de l’immeuble qui explosent.
  • Plus d’électricité, plus de chauffage et plus d’eau du tout…
  • Plus de réchauds butagaz dans le coin non plus d’ailleurs, ni de bougies, on se demande pourquoi, et les magasins dévalisés de leur eau minérale ou non… Il semblait désespéré (et m’avait donc contaminée, vu que c’est un homme qui semble avoir la tête sur les épaules)
  • J’ai donc très bien dormi dans la nuit de lundi à mardi, dès la première rafale. Pour l’eau chaude elle n’avait pas été coupée dans la journée, c’était déjà ça, j’avais pu en stocker de la bien brûlante le soir, (le stockage étant prévu pour), qui serait forcément tiède le lendemain matin.
  • L’électricité n’a pas été coupée.
  • J’ai pu prendre ma douche normalement le mardi matin…
  • Et prendre la route sans découvrir la dévastation de 1999

N’empêche que l’alerte étant passée, je vais tout de même m’acheter 4 réchauds de secours un petit réchaud, et beaucoup de bougies, et continuer à stocker de l’eau, on n’est jamais trop prudent…

Et je me demande si les immeubles ou particuliers ne devraient pas prévoir un groupe électrogène pour le futur…

L'étrange silence de Mme Vampire, la méga gaffe…

Je ne pouvais pas me confier uniquement sur la toile au sujet de madame Vampire…

Et oui, toujours elle, encore elle…

Une semaine après avoir ramassé ma vieille dame dans le caniveau sur la bordure du trottoir, je rentre le soir et je croise un monsieur que je ne connais pas, qui trimbale un York sans queue, au bout d’une laisse. Je reconnais le hideux animal qui en veut à mes mollets et a échappé 2 fois à un coup de latte dans les dents. J’aime bien les animaux, mais pas ceux qui veulent me mordre à tout prix, alors que cela fait rigoler leur maître, parce qu’il y a des propriétaires de chiens contre lesquels il devrait y avoir des lois.

Je saisis l’occasion au passage : cet homme doit être le fils que je ne connais pas. De Madame Vampire. Je connais une des filles, 2 des fils, celui-là manquait à mon tableau de chasse.

Et là, je me permets de lui poser la fatale question. Est-il le fils de madame vampire X ?

  • « Oui me dit-il, mais je vous rassure, elle va beaucoup mieux »
  • Je suis rassurée : elle va désormais faire grincer ses gonds à 3 H, piétiner dès 3 H 30 et aller saler son pare-brise à 4 H, donc j’enchaîne :
  • « Si je peux me permettre, il y a un vrai problème de bruit avec votre maman…

Et voiloù les coups de téléphone tels que je vous les ai décrits : jusqu’à 40 sonneries d’afilée, et ça recommence 2 minutes après, et pendant ce temps là le chien aboie, et ça peut durer toute la journée…

  • « C’est une chienne » (je suis ravie de l’apprendre). Nous sommes au courant, cela vient de mon frère, vous voyez, et nous étudions la question depuis plusieurs mois (les enfants de leur mère : toujours rapides…)
  • « Votre maman pourrait tout simplement décrocher son téléphone quand elle s’absente. Ou bien s’abonner à top messages, ou couper sa sonnerie. Je connais le problème, j’ai une soeur comme votre frère, en centre pour adultes, qui a un jour totalement saturé la messagerie de mes parents… (restons compréhensive, l’autre, ce n’est pas de sa faute)
  • « Ca la perturbe de devoir faire toutes ces manipulations éventuelles… »
  • « Il y a la solution adoptée par mes parents : prévenir le centre et l’empêcher de téléphoner à tout va… Cela marche bien ». Il n’y avait pas pensé. Ils pensent à quoi ses enfants, au courant des vrais problèmes ? Et je suis ravie que ça la perturbe et je le précise. Et les autres, cela ne les perturbe pas d’entendre le téléphone sonner de l’aube à la minuit ?

J’en profite pour préciser que cela ne la perturbe pas du tout par contre (sa mèèèèère) de faire grincer son armoire 40 fois le matin, dès 4 heures, maintenant qu’elle a renoncé à se servir de son robinet à la même heure.

Il reste perplexe. Que peut-il faire contre des gonds qui grincent ? Je vous le demande ! Je suggère un aimable graissage… Il opine… Il est vraiment désolé, mais sa mère a toujours été terriblement bruyante. Tous ont quitté le domicile familial dès que possible à cause de cela. Il comprend bien que pour de simples voisins, c’est difficile. Mais régler le problème du téléphone, connu, et s’occuper d’une vieille armoire, il ne peut pas, sans suggestions… Il a quoi ? 50 ans. Mon âge. Et aucune imagination, c’est dramatique…

J’ai fini par apprendre que Madame Vampire qui allait mieux, descendue par des températures polaires, s’occuper de sa voiture (avec du gros sel j’imagine) à 4 H du matin, a eu un malaise, du mal à rejoindre l’entrée et à sonner chez qui elle pouvait. Heureusement pour elle, pas chez moi, parce qu’à 4 H du matin, je n’entendrais pas l’interphone.

Donc les voisins du 1er, entendant un halètement louche évoquant un satyre, ont appelé la police qui a trouvé madame Vampire en proie à une hypothermie doublée d’un malaise cardiaque… Elle a été embarquée par les pompiers alors que j’étais encore dans les bras de Morphée…

J’aurais dû me méfier quand son fils m’a dit qu’elle allait mieux : depuis 3/4 jours c’était silence suspect, mais je pouvais penser qu’elle était partie en vacances. S’il fallait rameuter les voisins quand elle est silencieuse, aussi souvent qu’on le fait quand elle fait du bruit, il faudrait tenir une assemblée générale dans le hall, chaque jour que dieu fait. Généralement entre tous ceux qui s’entendent bien, on prévient quand on part en vacances… Sauf elle, bien entendu. Et elle a tort, parce que si l’on voyait son appartement se faire déménager, on se dirait « chic »…

La méga gaffe c’est que je n’ai pas du tout relevé qu’elle allait mieux (normal, elle m’a toujours semblé onduler de la toiture et je ne voyais pas comment cela pourrait s’arranger), et que j’ai dit ce que j’avais à dire (je vous ai épargné les mules à talons, les cris, etc…, son fils ne semblant pas spécialement surpris…).

Je ne voulais pas sa mort à cette vieille peau, mais j’aimerais qu’à son retour, les gonds soient huilés, le téléphone correct, les cris résorbés, le chien dressé, le robinet réparé, avec une belle paire de charentaise l’attendant dans l’entrée, etc…

Pour le chien c’est mal barré. Ils viennent juste le sortir le matin et le soir, personne n’a trouvé le moyen de prendre ce sale clebs chez lui… Le fils (qui a maison et jardin) m’a même demandé si je pouvais m’en occuper le matin.  Non mais on rêve. Déjà que j’émerge avec problèmes à 6 H 30, je ne vais pas me lever 1/4 d’heure plus tôt pour me faire bouffer les mollets…

Et quand on a maison et jardin, je le lui ai précisé, on peut assumer un peu un petit chien (certes insupportable) pendant l’hospitalisation de la môman ! Autrement qu’en venant le faire sortir le soir.

Parce que madame Vampire est certes à l’hôpital, mais les voisins restant chez eux toute la journée, en ont marre d’entendre la pauvre bête aboyer pitoyablement ou hurler à la mort pour s’arrêter lorsque la clef tourne dans la serrure pour la promenade du soir. Finalement, on le plaint !!!

Et je plaignais d’avance l’inconscient venant promener le clebs le prochain WE, parce que mon voisin d’en face n’est pas du genre à l’écouter hurler à la mort tout son WE sans faire quelque chose…

J’avais bien raison, il y a eu des échanges un peu désagréables (et mon voisin d’en face a une voix grave qui porte bien), les enfants sont repartis avec le chien.

Comme je le disais, je ne veux pas la mort de madame Vampire, mais ça fait du bien à tout le monde d’entendre un peu le silence…

Edit au moment où je vous livre ce post : madame vampire est rentrée chez elle. Le chien n’aboie plus, le télphone ne s’entend plus, plus de grincement d’armoire, plus de robinet, plus de mules à talon.

Elle va mieux donc, puisqu’elle est rentrée chez elle, mais d’où vient cet étrange silence émanant de chez elle ? Je sais que je n’ai pas été la seule à traumatiser ses héritiers… Faut-il en passer par là ?

Qu’importe. Nul ne souhaitait sa mort. Juste un normal silence… Enfin, une absence de bruits anormaux à des heures anormales…